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Russie et dépendances.


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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

Je pense que les choses vont se résoudre par la dissolution progressive de l'autorité de Loukachenko. Quand les forces de sécurité refuseront de sortir et que les généraux opposeront un refus poli face à ses ordres, la partie sera définitivement perdue pour lui.

Reste que la "cheffe de l'opposition" réfugiée en Lituanie me paraît de plus en plus jouer un jeu personnel. Il y a une faille potentielle ici pour l'opposition.

Loukachenko ne lâchera pas le pouvoir, il se vendra et se soumettra aux russes pour garder sa place. Il préférera offrir son pays aux russes en accordant une "réunification" en échange, il pourra gérer sa province Biélorusse "autonome" membre de la fédération de Russie, comme Kadyrov gère sa Tchétchénie. Les russes pourront s'en débarrasser plus tard, l'important est d'avoir une signature d'un représentant de la nation biélorusse qui autorise la "réunification" et dans cette affaire, la défiance envers Louka est opportune pour le faire chanter et obtenir cela.

Vu ce que les russes ont fait en Tchétchénie pour éviter la scission, ce qu'ils ont fait en Géorgie, en Ukraine, il le ne faut pas se mentir sur leurs actions et la possibilité d'une action directe. Leur objectif est d'intégrer la Biélorussie à la fédération de Russie, ce n'est pas d'avoir un pays "tampon", ça c'est pour eux la moins pire des options dont ils peuvent se contenter, s'ils peuvent prendre des territoires ils en prendront, les russes n'ont aucun problème pour rapprocher leurs frontières de celles des pays de l'Otan, le problème pour eux ces pays tampons qu'elle compte récupérer d'une façon ou d'une autre sur un temps long, par divers moyens et en fonction des possibilités, lui échappent et regarde vers l'Ouest et qu'il y a une possibilité qu'ils rejoignent le bloc occidentale.

Il faut bien comprendre qu'à Moscou, tout cela est une obsession si ce n'est une phobie, c'est le socle de leur géopolitique, de leurs préoccupations. La Russie a toujours sa tête dirigeante plongée dans le passé, pour eux l'ennemi est toujours l'otan, la dislocation de l'URSS une erreur, de nouvelles nations non reconnues et auquel on revendique l'Histoire pour une politique de "reconstitution" des frontières d'hier. Le Kremlin ne laissera pas la Biélorussie tomber dans une perspective qui va l'éloigner de son projet de réunification, le pays étant non lié à quelconques alliances avec l'occident, le chemin est libre, ce n'est pas la Pologne ou les Pays Baltes.

Quoi qu'on en pense, cette opposition ne plait pas aux russes, car la machination depuis toujours des élections dans ce pays ne permet pas de définir ce qu'elle représente vraiment, ni même de ses intentions géopolitique étant donné qu'elle est largement axé sur une chute du pouvoir. Le mari de l'actuelle prétendante au trône était un participant de manifestation contre l'unification avec la Russie, cela permet d'en mesurer des tendances qui peuvent être problématiques. Le nationalisme biélorusse est un problème pour le Kremlin, on sait que ce genre de crise peut le galvaniser. Une rue qui fait de Loukachenko sa bête noire, interprètera mal le soutien de Moscou et nourrira un sentiment anti-russe qui jusqu'à présent n'est pas problématique dans le pays.

L'inconnu politique qui peut sortir de la chute de Loukachenko est la raison pour laquelle Poutine le soutien. Sa politique est connue, prévisible et son affaiblissement permet de faire avancer les intérêts de la Russie, avec comme ligne de mire, la "réunification". Demain il peut y avoir une opposition politique, sans être de base en froid avec les russes, mais qui défendra l'indépendance du pays et rejettera la réunification, elle ne sera pas la bienvenue, faut le savoir, le but des russes n'est pas d'avoir la Biélorussie comme une bonne copine. Toutes les pressions, les dépendances énergétiques et financières déjà exercés sur Loukachenko  par la Russie afin de contrôler le pays et parvenir à la signature légitimant la réunification, que le peuple soit l'ami des russes ou non, au Kremlin on en avait rien à foutre des répercussions.

C'est pour ces raisons, qu'aujourd'hui, on a beau trouver et dire que le peuple biélorusse est l'amie de la Russie, qu'il y a des russophiles  et j'en passe, Poutine ne soutient pas le peuple contre Loukachenko, il soutient ce dernier car l'objectif c'est le contrôle et l'influence politique, c'est d'arriver à cette réunification et s'il faudra envoyer les forces de police ou armées russes pour rétablir "l'ordre" en Biélorussie pour pouvoir contrôler Loukachenko et le faire signer cette réunification par la contrainte, les russes le feront. Ils se feront bien entendu des ennemis, ils nourriront le sentiment anti-russe en sauvant Loukachenko, mais ils penseront qu'en allant vite, ils pourront maîtriser la situation et qu'au final ils seront rejoints par des pro-russes et que la population finira par les accepter.

De toute façon, c'est comme avant une bataille, tout semble toujours simple et beau, c'est ce qui pousse à aller parfois se jeter dans l'inconnu, par excès de confiance et par mauvais calcul. Les russes peuvent actuellement faire un mauvais calcul en ne soutenant pas la rue, car là aussi, ne sachant pas sur quel pied danser avec Louka, ils sont attendus de voir ce dernier s'affaiblir et perdre un peu le contrôle des choses, attendus de voir que les pays occidentaux se sont placés (c'était évident) derrière les manifestants. Le contexte s'impose désormais comme un rapport entre un pouvoir faisant les intérêts russes et une opposition faisant les intérêts occidentaux et ça suffira pour Poutine lorsqu'il faudra décider d'agir plus lourdement.

Sauf à avoir les autorités sécuritaires du pays qui se retournent massivement contre Loukachenko, on peut être certain que si ça continue, qu'il ne parvient pas à contrôler la chose, les russes agiront. Mais je me demande même si le président se fait déboulonner par l'armée, les russes ne prétexteront pas un coup d'état pour intervenir également.

Pour ma part, je suis convaincu à 80% que les russes interviendront en Biélorussie.

 

 

 

 

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il y a 6 minutes, Jésus a dit :

Loukachenko ne lâchera pas le pouvoir, il se vendra et se soumettra aux russes pour garder sa place. Il préférera offrir son pays aux russes en accordant une "réunification" en échange, il pourra gérer sa province Biélorusse "autonome" membre de la fédération de Russie, comme Kadyrov gère sa Tchétchénie. Les russes pourront s'en débarrasser plus tard, l'important est d'avoir une signature d'un représentant de la nation biélorusse qui autorise la "réunification" et dans cette affaire, la défiance envers Louka est opportune pour le faire chanter et obtenir cela.

Vu ce que les russes ont fait en Tchétchénie pour éviter la scission, ce qu'ils ont fait en Géorgie, en Ukraine, il le ne faut pas se mentir sur leurs actions et la possibilité d'une action directe. Leur objectif est d'intégrer la Biélorussie à la fédération de Russie, ce n'est pas d'avoir un pays "tampon", ça c'est pour eux la moins pire des options dont ils peuvent se contenter, s'ils peuvent prendre des territoires ils en prendront, les russes n'ont aucun problème pour rapprocher leurs frontières de celles des pays de l'Otan, le problème pour eux ces pays tampons qu'elle compte récupérer d'une façon ou d'une autre sur un temps long, par divers moyens et en fonction des possibilités, lui échappent et regarde vers l'Ouest et qu'il y a une possibilité qu'ils rejoignent le bloc occidentale.

Il faut bien comprendre qu'à Moscou, tout cela est une obsession si ce n'est une phobie, c'est le socle de leur géopolitique, de leurs préoccupations. La Russie a toujours sa tête dirigeante plongée dans le passé, pour eux l'ennemi est toujours l'otan, la dislocation de l'URSS une erreur, de nouvelles nations non reconnues et auquel on revendique l'Histoire pour une politique de "reconstitution" des frontières d'hier. Le Kremlin ne laissera pas la Biélorussie tomber dans une perspective qui va l'éloigner de son projet de réunification, le pays étant non lié à quelconques alliances avec l'occident, le chemin est libre, ce n'est pas la Pologne ou les Pays Baltes.

Quoi qu'on en pense, cette opposition ne plait pas aux russes, car la machination depuis toujours des élections dans ce pays ne permet pas de définir ce qu'elle représente vraiment, ni même de ses intentions géopolitique étant donné qu'elle est largement axé sur une chute du pouvoir. Le mari de l'actuelle prétendante au trône était un participant de manifestation contre l'unification avec la Russie, cela permet d'en mesurer des tendances qui peuvent être problématiques. Le nationalisme biélorusse est un problème pour le Kremlin, on sait que ce genre de crise peut le galvaniser. Une rue qui fait de Loukachenko sa bête noire, interprètera mal le soutien de Moscou et nourrira un sentiment anti-russe qui jusqu'à présent n'est pas problématique dans le pays.

L'inconnu politique qui peut sortir de la chute de Loukachenko est la raison pour laquelle Poutine le soutien. Sa politique est connue, prévisible et son affaiblissement permet de faire avancer les intérêts de la Russie, avec comme ligne de mire, la "réunification". Demain il peut y avoir une opposition politique, sans être de base en froid avec les russes, mais qui défendra l'indépendance du pays et rejettera la réunification, elle ne sera pas la bienvenue, faut le savoir, le but des russes n'est pas d'avoir la Biélorussie comme une bonne copine. Toutes les pressions, les dépendances énergétiques et financières déjà exercés sur Loukachenko  par la Russie afin de contrôler le pays et parvenir à la signature légitimant la réunification, que le peuple soit l'ami des russes ou non, au Kremlin on en avait rien à foutre des répercussions.

C'est pour ces raisons, qu'aujourd'hui, on a beau trouver et dire que le peuple biélorusse est l'amie de la Russie, qu'il y a des russophiles  et j'en passe, Poutine ne soutient pas le peuple contre Loukachenko, il soutient ce dernier car l'objectif c'est le contrôle et l'influence politique, c'est d'arriver à cette réunification et s'il faudra envoyer les forces de police ou armées russes pour rétablir "l'ordre" en Biélorussie pour pouvoir contrôler Loukachenko et le faire signer cette réunification par la contrainte, les russes le feront. Ils se feront bien entendu des ennemis, ils nourriront le sentiment anti-russe en sauvant Loukachenko, mais ils penseront qu'en allant vite, ils pourront maîtriser la situation et qu'au final ils seront rejoints par des pro-russes et que la population finira par les accepter.

De toute façon, c'est comme avant une bataille, tout semble toujours simple et beau, c'est ce qui pousse à aller parfois se jeter dans l'inconnu, par excès de confiance et par mauvais calcul. Les russes peuvent actuellement faire un mauvais calcul en ne soutenant pas la rue, car là aussi, ne sachant pas sur quel pied danser avec Louka, ils sont attendus de voir ce dernier s'affaiblir et perdre un peu le contrôle des choses, attendus de voir que les pays occidentaux se sont placés (c'était évident) derrière les manifestants. Le contexte s'impose désormais comme un rapport entre un pouvoir faisant les intérêts russes et une opposition faisant les intérêts occidentaux et ça suffira pour Poutine lorsqu'il faudra décider d'agir plus lourdement.

Sauf à avoir les autorités sécuritaires du pays qui se retournent massivement contre Loukachenko, on peut être certain que si ça continue, qu'il ne parvient pas à contrôler la chose, les russes agiront. Mais je me demande même si le président se fait déboulonner par l'armée, les russes ne prétexteront pas un coup d'état pour intervenir également.

Pour ma part, je suis convaincu à 80% que les russes interviendront en Biélorussie.

 

 

 

 

 

 Si c'est sur qu'il interviendront en biélorussie, je pense que ça commencera par des mercenaires du groupe wagner , d'ailleurs il y a des rumeurs de mouvements de ses mercenaires en biélorussie et à la frontière . 

http://www.opex360.com/2020/08/17/vers-une-intervention-militaire-russe-en-bielorussie/

En plus de convoi suspect militaire .   si il y a intervention, il y a t il de guerre civile ? entre les pro et anti louckachenko ? 

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il y a 9 minutes, kalligator a dit :

Vous me paressez bien sûr de vous sur une intervention russe, je crois au contraire que le sort de Louk. n'intéresse pas trop VP mais que la Biélorussie reste alliée à la Russie ça c'est important

Tout à fait, d'autant que les relations personnelles entre Loukachenko et Poutine (essentielles dans des régimes autoritaires), ne sont pas très bonnes. 

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il y a 27 minutes, Jésus a dit :

Loukachenko ne lâchera pas le pouvoir, il se vendra et se soumettra aux russes pour garder sa place. Il préférera offrir son pays aux russes en accordant une "réunification" en échange, il pourra gérer sa province Biélorusse "autonome" membre de la fédération de Russie, comme Kadyrov gère sa Tchétchénie. Les russes pourront s'en débarrasser plus tard, l'important est d'avoir une signature d'un représentant de la nation biélorusse qui autorise la "réunification" et dans cette affaire, la défiance envers Louka est opportune pour le faire chanter et obtenir cela.

Vu ce que les russes ont fait en Tchétchénie pour éviter la scission, ce qu'ils ont fait en Géorgie, en Ukraine, il le ne faut pas se mentir sur leurs actions et la possibilité d'une action directe. Leur objectif est d'intégrer la Biélorussie à la fédération de Russie, ce n'est pas d'avoir un pays "tampon", ça c'est pour eux la moins pire des options dont ils peuvent se contenter, s'ils peuvent prendre des territoires ils en prendront, les russes n'ont aucun problème pour rapprocher leurs frontières de celles des pays de l'Otan, le problème pour eux ces pays tampons qu'elle compte récupérer d'une façon ou d'une autre sur un temps long, par divers moyens et en fonction des possibilités, lui échappent et regarde vers l'Ouest et qu'il y a une possibilité qu'ils rejoignent le bloc occidentale.

Il faut bien comprendre qu'à Moscou, tout cela est une obsession si ce n'est une phobie, c'est le socle de leur géopolitique, de leurs préoccupations. La Russie a toujours sa tête dirigeante plongée dans le passé, pour eux l'ennemi est toujours l'otan, la dislocation de l'URSS une erreur, de nouvelles nations non reconnues et auquel on revendique l'Histoire pour une politique de "reconstitution" des frontières d'hier. Le Kremlin ne laissera pas la Biélorussie tomber dans une perspective qui va l'éloigner de son projet de réunification, le pays étant non lié à quelconques alliances avec l'occident, le chemin est libre, ce n'est pas la Pologne ou les Pays Baltes.

Quoi qu'on en pense, cette opposition ne plait pas aux russes, car la machination depuis toujours des élections dans ce pays ne permet pas de définir ce qu'elle représente vraiment, ni même de ses intentions géopolitique étant donné qu'elle est largement axé sur une chute du pouvoir. Le mari de l'actuelle prétendante au trône était un participant de manifestation contre l'unification avec la Russie, cela permet d'en mesurer des tendances qui peuvent être problématiques. Le nationalisme biélorusse est un problème pour le Kremlin, on sait que ce genre de crise peut le galvaniser. Une rue qui fait de Loukachenko sa bête noire, interprètera mal le soutien de Moscou et nourrira un sentiment anti-russe qui jusqu'à présent n'est pas problématique dans le pays.

L'inconnu politique qui peut sortir de la chute de Loukachenko est la raison pour laquelle Poutine le soutien. Sa politique est connue, prévisible et son affaiblissement permet de faire avancer les intérêts de la Russie, avec comme ligne de mire, la "réunification". Demain il peut y avoir une opposition politique, sans être de base en froid avec les russes, mais qui défendra l'indépendance du pays et rejettera la réunification, elle ne sera pas la bienvenue, faut le savoir, le but des russes n'est pas d'avoir la Biélorussie comme une bonne copine. Toutes les pressions, les dépendances énergétiques et financières déjà exercés sur Loukachenko  par la Russie afin de contrôler le pays et parvenir à la signature légitimant la réunification, que le peuple soit l'ami des russes ou non, au Kremlin on en avait rien à foutre des répercussions.

C'est pour ces raisons, qu'aujourd'hui, on a beau trouver et dire que le peuple biélorusse est l'amie de la Russie, qu'il y a des russophiles  et j'en passe, Poutine ne soutient pas le peuple contre Loukachenko, il soutient ce dernier car l'objectif c'est le contrôle et l'influence politique, c'est d'arriver à cette réunification et s'il faudra envoyer les forces de police ou armées russes pour rétablir "l'ordre" en Biélorussie pour pouvoir contrôler Loukachenko et le faire signer cette réunification par la contrainte, les russes le feront. Ils se feront bien entendu des ennemis, ils nourriront le sentiment anti-russe en sauvant Loukachenko, mais ils penseront qu'en allant vite, ils pourront maîtriser la situation et qu'au final ils seront rejoints par des pro-russes et que la population finira par les accepter.

De toute façon, c'est comme avant une bataille, tout semble toujours simple et beau, c'est ce qui pousse à aller parfois se jeter dans l'inconnu, par excès de confiance et par mauvais calcul. Les russes peuvent actuellement faire un mauvais calcul en ne soutenant pas la rue, car là aussi, ne sachant pas sur quel pied danser avec Louka, ils sont attendus de voir ce dernier s'affaiblir et perdre un peu le contrôle des choses, attendus de voir que les pays occidentaux se sont placés (c'était évident) derrière les manifestants. Le contexte s'impose désormais comme un rapport entre un pouvoir faisant les intérêts russes et une opposition faisant les intérêts occidentaux et ça suffira pour Poutine lorsqu'il faudra décider d'agir plus lourdement.

Sauf à avoir les autorités sécuritaires du pays qui se retournent massivement contre Loukachenko, on peut être certain que si ça continue, qu'il ne parvient pas à contrôler la chose, les russes agiront. Mais je me demande même si le président se fait déboulonner par l'armée, les russes ne prétexteront pas un coup d'état pour intervenir également.

Pour ma part, je suis convaincu à 80% que les russes interviendront en Biélorussie.

Franchement, je ne vois pas les Russes y aller. Ce serait un excellent moyen de recouvrer du crédit par rapport aux Occidentaux et ça emmerderait sérieusement les Baltes et les Polonais qui hurlent au loup depuis 2014. En mode "vous avez vu que nous pouvions être raisonnables !".

Après je comprends bien le raisonnement mais les Russes n'ont pas plus d'intérêt à avoir l'OTAN à leurs portes que de rentrer en Biélorussie. Une démocratie équilibrée à la finlandaise (dans le sens ni Otan ni pro-russe) les arrangerait bien.

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il y a 45 minutes, Kiriyama a dit :

Tout à fait, d'autant que les relations personnelles entre Loukachenko et Poutine (essentielles dans des régimes autoritaires), ne sont pas très bonnes. 

Mais il ne faut pas regarder cela, il faut voir qu'aujourd'hui Loukachenko est aux abois, qu'il tend la main aux russes et que ces derniers vont pouvoir en tirer des choses. Les relations entre états et chefs d'états ne se font pas que sous la bonne entente personnelle, ça se fait aussi par la contrainte et la dépendance. Mieux vaut avoir un ennemi vaincu qui va manger dans votre main qu'un ami en qui votre relation repose seulement sur la confiance.

Vous obtenez bien plus d'un Loukachenko au bord du précipice que d'un successeur dont vous ne savez rien.

Loukachenko, comme je l'ai dit depuis longtemps, par son régime autoritaire qui ne laisse pas de place à l'opposition, il est comme le régime Poutine, il est un danger sur l'avenir du pays dès lors que le régime disparaît. Il n'y a aucune visibilité sur ce qui sortira de l'alternative, des oppositions. Loukachenko n'est pas l'allié soumis que Moscou aimerait avoir en Biélorussie, c'est vrai, mais il reste toujours la meilleure solution du point de vue politique, car le Kremlin craint qu'une opposition pro-occidentale émerge, que le pays bascule à l'Ouest. Non sans raison que l'on a vu Louka jouer pleinement sur cette peur qui fait rapidement écho du côté russe, entre les révolutions de couleurs, l'otan à ses portes, les manipulations et l'ingérence occidentale.

Les russes n'interviendront pas en Biélorussie pour sauver ce président, mais pour empêcher une alternative politique plus défavorable à l'objectif d'union des deux pays. Plus Loukachenko va s'affaiblir, plus les russes auront un levier de pression et pourront lui rappeler sa dette à payer. Si Poutine sauve son voisin, les relations ne continueront plus comme avant et les russes pourront bien plus influencer le pays.

Ensuite il y a divers inconnus, toute action entrainant une réaction, rien n'est écrit, mais pour la Russie, intervenir a du sens, car n'ignorons pas la pensée géostratégique du Kremlin, ils ne regardent pas en terme d'intérêts financiers, mais de grandeur de la nation, d'impérialisme, d'Histoire, de fierté patriotique mais aussi de contrôle politique total. Cet aspect là est à prendre en compte dans une Russie qui connait également une contestation au pouvoir, des manifestation en extrême Orient, la peur d'une contagion existe et d'ailleurs Loukachenko l'a savamment rappelé. Le pouvoir poutinien est remis en cause par de nombreux russes, la corruption, la non reconnaissance de l'opposition, une situation économique pas bonne et l'inconnu du covid, de ses répercussions, peuvent amener à des défiances importantes du pouvoir en Russie. Ils ont beau vouloir jouer à ceux qui ont le premier vaccin, nommé Spoutnik (là encore on sent la nostalgie de la grandeur, de la fierté qu'on cherche à rappeler, instrumentaliser) que Poutine a réussit à recréer le même effet que lors de la prise de Crimée. Poutine a besoin de "victoires" et a besoin d'être un homme fort et craint, c'est con mais c'est ainsi, certains l'aiment pour ça, d'autres le détestent. Une intervention en Biélorussie aura un impact politique en Russie, aura un impact moral sur la contestation populaire, l'opposition et nourrira de facto la fierté patriotique qui fera oublier un peu aux russes les problèmes du quotidien.

Modifié par Jésus
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Entièrement d'accord avec Jésus, la Russie n'a aucune envie d'avoir une Biélorussie comme un pays neutre, la Biélorussie est une création Russe, d'ailleurs il n'y a déjà aucune frontière. Lors de l'annexion de la Crimée le patriotisme russe a été renforcé, les gens ont fait la fête, le drapeau était sorti, pour la Biélorussie ça sera pareil. Ça sera la fête à Moscou et sur la place rouge, ça renforcera Poutine.

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https://www.themoscowtimes.com/2020/08/17/belarus-workers-chant-leave-at-lukashenko-as-anger-mounts-over-vote-a71177

Loukachenko a ensuite déclaré aux travailleurs de MZKT qu'il était prêt à transférer les pouvoirs en vertu d'une nouvelle constitution dans un délai d'un ou deux ans.

"Nous ne pouvons pas donner cette constitution à Dieu sait qui, ce serait une tragédie", a-t-il dit, ajoutant qu'il avait rejeté deux propositions de nouvelle constitution et que des travaux étaient en cours sur une troisième proposition.

Dans un autre enregistrement vidéo du discours, il a déclaré "Tant que vous ne m'aurez pas tué, il n'y aura pas d'élections."

https://www.cbc.ca/news/world/belarus-border-poland-eu-1.5689008

Alexandre Loukachenko, le leader biélorusse, a déclaré lundi qu'il serait prêt à organiser de nouvelles élections et à céder le pouvoir après un référendum constitutionnel, une tentative de pacifier les protestations de masse et les grèves qui constituent le plus grand défi à son gouvernement.

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Il y a 3 heures, Wallaby a dit :

https://www.themoscowtimes.com/2020/08/17/belarus-workers-chant-leave-at-lukashenko-as-anger-mounts-over-vote-a71177

Loukachenko a ensuite déclaré aux travailleurs de MZKT qu'il était prêt à transférer les pouvoirs en vertu d'une nouvelle constitution dans un délai d'un ou deux ans.

"Nous ne pouvons pas donner cette constitution à Dieu sait qui, ce serait une tragédie", a-t-il dit, ajoutant qu'il avait rejeté deux propositions de nouvelle constitution et que des travaux étaient en cours sur une troisième proposition.

Dans un autre enregistrement vidéo du discours, il a déclaré "Tant que vous ne m'aurez pas tué, il n'y aura pas d'élections."

https://www.cbc.ca/news/world/belarus-border-poland-eu-1.5689008

Alexandre Loukachenko, le leader biélorusse, a déclaré lundi qu'il serait prêt à organiser de nouvelles élections et à céder le pouvoir après un référendum constitutionnel, une tentative de pacifier les protestations de masse et les grèves qui constituent le plus grand défi à son gouvernement.

Ce qui n'est pas forcément stupide, pour peu que cela soit sincèrement conduit, plutôt que céder le pouvoir à on ne sait trop qui en fait...

Il y a 7 heures, Jésus a dit :

La Russie a toujours sa tête dirigeante plongée dans le passé, pour eux l'ennemi est toujours l'otan, [...]

Pour ma part, je suis convaincu à 80% que les russes interviendront en Biélorussie.

Ce qui n'est pas du tout le cas de l'OTAN, qui ne voit clairement pas en la Russie son ennemi...:rolleyes:

Pour moi c'est l'inverse, 80% de chance de ne pas voir d'intervention russe en l'absence de déclencheur (demande d'adhésion à l'OTAN...).

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https://carnegie.ru/commentary/82493 (17 août 2020)

Pourtant, contre toute attente, plusieurs éléments ont modifié le tableau de manière substantielle, voire cruciale. L'un d'eux est l'incident Wagner : une opération bizarre au cours de laquelle le KGB biélorusse a arrêté trente-trois mercenaires russes présumés onze jours avant le vote et les a accusés d'être venus à Minsk pour semer le trouble pendant les élections. Ces arrestations ont permis à Loukachenko d'intensifier sa rhétorique anti-russe. Le Kremlin, déconcerté, y a vu la tentative du dirigeant biélorusse de gagner l'assentiment de l'Occident pour sa réélection sur un ticket pro-souverain et anti-russe. La confiance qui était restée en Loukachenko à Moscou s'est complètement évaporée.

Le deuxième élément est la persévérance des manifestants à Minsk et dans toute la Biélorussie, qui n'ont pas abandonné après plusieurs jours de protestation, malgré le fait qu'ils aient été malmenés - et dans de nombreux cas, sauvagement battus - par la police. La brutalité dont Loukachenko avait espéré, comme auparavant, étouffer les protestations dans l'œuf a conduit au résultat inverse, à savoir une indignation et une colère généralisées. Cela a conduit au troisième résultat inattendu : l'extension des protestations au-delà de la foule habituelle des jeunes citadins européens pour inclure les personnes âgées, même celles qui, quelques jours auparavant, auraient pu voter pour Loukachenko lors des élections.

La situation évolue rapidement, et il y aura d'autres surprises à l'avenir. Pourtant, quelques conclusions préliminaires peuvent déjà être tirées. Le régime de Loukachenko a définitivement perdu le pays. Il peut encore s'accrocher au pouvoir : le groupe au pouvoir, composé de bureaucrates triés sur le volet et soumis à une rotation constante par Loukachenko, n'a pas développé de fissures visibles, et la loyauté des services de police et de sécurité a été réaffirmée par la responsabilité personnelle de leurs chefs dans la répression post-électorale. Le scénario classique d'une révolution des couleurs ne se jouera pas en Biélorussie cette fois-ci.

Cela peut prendre des semaines, voire plus, mais c'est tout pour Loukachenko : sa légitimité a disparu à jamais. C'est le résultat le plus important des récents développements. Ce résultat amène également d'autres acteurs sur la scène, aux côtés du peuple biélorusse. Un nouvel acte du drame commence.

Le Kremlin n'est pas marié à Loukachenko : il en a assez de lui. Il ne peut cependant pas permettre à la Biélorussie de suivre la voie de l'Ukraine et de devenir un autre rempart anti-russe, penchant vers l'Otan, à ses frontières, et beaucoup plus proche [géographiquement] de Moscou. Elle ne peut pas non plus permettre qu'une rébellion conduise à un bain de sang.

Alors, que faut-il faire ? Il y a quatre options de base. Premièrement, une intervention militaire russe en Biélorussie pour stabiliser son allié : il faut l'éviter à tout prix en raison des conséquences désastreuses inévitables. La deuxième option est de ne rien faire et de laisser tomber Loukachenko, en espérant que celui qui lui succédera tiendra compte des liens étroits de la Biélorussie avec la Russie, y compris dans le domaine économique : trop risqué. Un bouleversement pourrait se transformer en bain de sang, obligeant Moscou à exercer la première option. La troisième est de capitaliser sur les relations brisées de Loukachenko avec l'Occident et de l'envelopper dans une étreinte serrée : contre-productif. Cela ferait de la Russie un complice du régime condamné, et engendrerait la haine de la Russie en utilisant l'argent de Moscou. La quatrième option est de regarder au-delà de Loukachenko et de gérer un transfert de pouvoir à Minsk.   

Cette option impliquerait de faciliter la transition politique biélorusse en convainquant Loukachenko que la retraite en exil est la moins mauvaise option pour lui dans les circonstances actuelles. Cela signifierait simultanément engager un large éventail de personnalités publiques en Biélorussie et aider une nouvelle direction intérimaire respectée à émerger pour organiser des élections en temps utile. Cela signifierait également de sonder les Biélorusses sur les questions relatives aux relations bilatérales, y compris la nature de l'État d'union et ses différents éléments. Cela inclurait les futurs paramètres des relations économiques et de sécurité entre les deux pays. La conversation devrait être franche et les engagements réciproques devraient être réaffirmés ou ajustés si nécessaire.

Gérer la crise en Biélorussie de manière à ce que ce pays reste un bon voisin et un partenaire fiable pour la Russie peut sembler trop modeste par rapport à la vision à long terme d'une union des deux États, mais il vaut mieux renoncer aux illusions et sauver des vies et de l'argent que de laisser un proche parent se transformer en un ennemi implacable. L'exemple de l'Ukraine, juste à côté, ne doit pas être répété.

Modifié par Wallaby
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Il y a 4 heures, Kiriyama a dit :

La manifestation contre Loukachenko est coordonnée depuis la Pologne...

En Pologne, il a minorité biélorusse. Aussi “..le nombre de citoyens biélorusses titulaires d'un permis de séjour valide en Pologne est passé à plus de 21 000. gens. Les Biélorusses sont ainsi devenus le deuxième groupe d'étrangers en importance avec des documents leur donnant droit à un séjour de longue durée dans le pays. La plupart - 15000 Les citoyens biélorusses ont un permis de séjour permanent délivré en relation avec leur origine polonaise et une Carte de Polonais.” La plupart sont des jeunes qui étudient dans les universités polonaises. C'est toujours le groupe qui proteste le plus volontiers contre tout régime.

Il y a aussi un milieu d'opposition en Pologne. “Bielsat TV (en biélorusse Белсат ou Biełsat) est une chaine de télévision de langue biélorusse diffusée par satellite depuis la Pologne1. Créée en 2008, c'est la seule chaine d'information biélorusse indépendante1 et d'opposition au régime du président Loukachenko. Elle est intégralement financée par le gouvernement polonais.”

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bielsat_TV

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il y a 4 minutes, LunchTime a dit :

En Pologne, il a minorité biélorusse. Aussi “..le nombre de citoyens biélorusses titulaires d'un permis de séjour valide en Pologne est passé à plus de 21 000. gens.

[...]

Il y a aussi un milieu d'opposition en Pologne. [...] Elle est intégralement financée par le gouvernement polonais.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bielsat_TV

rappelons nous que si des Polonais vont travailler à l'Ouest pour plus d'argent, alors des Ukrainiens et des Bielorusses viennent en Pologne pour occuper les postes laissés vacants (et pour plus d'argent que chez eux).

Il faut bien qu'elle soit financée par quelqu'un, mais sur le principe je n'aime pas le fait qu'un état finance une chaîne d'information/propagande opposée au pouvoir du pays voisins. Certains y voient de la liberté, mais si c'est le voisin qui fait ça chez nous, alors on appelle ça de la déstabilisation. 

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il y a 32 minutes, rendbo a dit :

rappelons nous que si des Polonais vont travailler à l'Ouest pour plus d'argent, alors des Ukrainiens et des Bielorusses viennent en Pologne pour occuper les postes laissés vacants (et pour plus d'argent que chez eux).

Il faut bien qu'elle soit financée par quelqu'un, mais sur le principe je n'aime pas le fait qu'un état finance une chaîne d'information/propagande opposée au pouvoir du pays voisins. Certains y voient de la liberté, mais si c'est le voisin qui fait ça chez nous, alors on appelle ça de la déstabilisation. 

Nous avons bien deux ou trois chaines Russes en France. Mais nous sommes un pays ouvert.

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il y a 55 minutes, capmat a dit :

Nous avons bien deux ou trois chaines Russes en France. Mais nous sommes un pays ouvert.

Est ce que tes chaines en ruse ont pour but de critiquer le pouvoir russe et à créer de la déstabilisation, ou est ce que c'est un peu France 24 accessible en langue russe ?

Modifié par rendbo
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https://www.tagesschau.de/ausland/belarus-merkel-101.html (18 août 2020)

Selon la principale critique du gouvernement, Maria Kolesnikova, l'opposition ne cherche pas à rompre avec la Russie. Les accords existants doivent être respectés, a-t-elle écrit à Alexei Venediktov, le rédacteur en chef de la station de radio russe Ekho Moskvky, qui est critique à l'égard du Kremlin. La Russie est un partenaire important : "Nous comprenons et apprécions cela".

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