lm2 Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril 19 minutes ago, Polybe said: Pour les précautions etc. c'est pas faute de faire des informations etc. Quoi faire de plus ? Il n'est pas utilisable, je le dis et je le redis. En gros pour l'utiliser, il faut y consacrer tout son temps. Ce n'est pas un téléphone que l'on prend avec soi pour téléphoner. C'est surtout un problème de discipline, et j'imagine que c'est pour ca qu'ils ont tous été basculés sur les tels samsung d'ercom, afin de les amortir un peu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril Macron, maitre espion : bilan et récap' de la série avec les journalistes d'Intelligence Online (LaLettre), invités de l'émission militaire Le Rubicon (1h15) : https://lerubicon.org/collimateur-08-04-25/ https://drop.l42.fr/r/hKARt7r9E5#bGpPrV6sYvGdWFg6/BkNYQcPU4KpFpBfOf3NHBZvCQs= MP3: https://audio.audiomeans.fr/file/EaIHUEZsST/e8886b39-aed6-4528-bb4f-8737ad5d9148.mp3 au menu: -réorganisation et avenir des services -la chine et ses réseaux d'influence -extraterritorialité et influence américaine -influences prorusses de l'armée fr -contre-espionnage économique (usa, chine, russie) et investissements étrangers, état profond -diplomates versus militaires -habitudes et fonctionnement de macron par rapport à ses prédécesseurs -guerre en ukraine et sanctions économiques -terrorisme, contre-espionnage, le curseur -géopolitique mondiale, afrique, moyen orient -paul soler, homme à tout faire "si vous manquez un attentat, le patron saute. Si vous manquez un agent russe ou chinois..." 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril il y a 12 minutes, lm2 a dit : "si vous manquez un attentat, le patron saute. Si vous manquez un agent russe ou chinois..." Si vous manquez une dissolution ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril Il y a 3 heures, Polybe a dit : Je vois pas bien le rapport... ?! Le rapport c'est que quelqu'un qui met en danger la sécurité des communications en lâchant un téléphone sécurisé pour un smartphone pourri ouvert à tous les vents, et cela juste pour des questions de pure commodité d'usage, est dans la même logique que l'agent qui va flirter avec des services étrangers parce que des choses ne lui plaisent pas. C'est irresponsable au possible. Il y a 3 heures, Polybe a dit : Le bâton ? Oh oui, bonne idée. Le fait que l'on punisse déjà les utilisateurs quand une contrainte banale, quotidienne, amène à la perte des cryptos n'a pas du tout joué dans le fait que personne ne veut même le sortir de sa boite. Cela, et le fait qu'on les distribue avec 0 formation. Est-ce la faute du système de communications, ou de l'état? Il y a 3 heures, Polybe a dit : Mais j'imagine que vous tous ici vous savez parfaitement de quoi vous parlez... Parce qu'à vous lire, ça ressemble beaucoup à du raisonnement sur papier. Comment raisonner autrement que sur papier à propos d'un système par essence très secret? Il y a 2 heures, Polybe a dit : Il n'est pas peu ergonomique par raison d'efficacité. Il n'est pas utilisable parce que ça n'a pas été pensé pour l'être. Cela a juste pensé pour être sûr. Je pense que tu penses mal. Dans le genre, regarde le programme FELIN, tu vas comprendre que ça n'est pas une première. Pour les précautions etc. c'est pas faute de faire des informations etc. Quoi faire de plus ? Il n'est pas utilisable, je le dis et je le redis. En gros pour l'utiliser, il faut y consacrer tout son temps. Ce n'est pas un téléphone que l'on prend avec soi pour téléphoner. Rien que ça, c'est complexe. J'ai parlé du volet "sanction" pour les utilisateurs, qui n'aide pas. Et je ne rentrerai pas dans les détails, mais il n'y a même pas besoin de l'utiliser, de téléphoner avec, pour se voir sanctionner. Le souci du répertoire vous le répétez tous, mais c'est un souci qui a été remonté ? Je doute que ça soi vraiment ça le souci... Là, tu en dis soit vraiment beaucoup trop et on ne devrait pas le savoir, soit pas assez et ça devient difficile à suivre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril Il y a 2 heures, lm2 a dit : C'est surtout un problème de discipline, et j'imagine que c'est pour ca qu'ils ont tous été basculés sur les tels samsung d'ercom, afin de les amortir un peu. Vraiment pas. Il y a des contraintes physiques avec Teorem qui font que tu peux pas vivre normalement si tu espères pouvoir l'utiliser en permanence. il y a 10 minutes, Patrick a dit : Le rapport c'est que quelqu'un qui met en danger la sécurité des communications en lâchant un téléphone sécurisé pour un smartphone pourri ouvert à tous les vents, et cela juste pour des questions de pure commodité d'usage, est dans la même logique que l'agent qui va flirter avec des services étrangers parce que des choses ne lui plaisent pas. C'est irresponsable au possible. Est-ce la faute du système de communications, ou de l'état? Comment raisonner autrement que sur papier à propos d'un système par essence très secret? Là, tu en dis soit vraiment beaucoup trop et on ne devrait pas le savoir, soit pas assez et ça devient difficile à suivre. Oui enfin encore une fois, si tu emportes un truc avec toi qui est inutilisable, tu serais un peu énervé qu'on te le reproche... Mais attendez, je suis pas en train de dire qu'il faut conduire une conversation qui serait permise par Teorem sur un moyen classique ! Non, moi je dis que la communication n'est pas possible. Du moins par téléphone. Étant donné que j'imagine que l'expression de besoin et l'acceptation de l'objet vient de l’État... En faisant confiance au fait que la totalité des gens ont rejeté la solution ? C'est déjà un bon indice... Non non, t'inquiète @Patrick rien d'extraordinaire dans ce que je dis. Mais bon, j'ai compris, je vous laisse dauber sans savoir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril @lm2 t'es mignon mais ici c'est le.fil DGSE donc si vous voulez parler de teorem, cryptage et autres y'a des sections dédiées ou alors créez votre propre fil. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril Le 13/03/2025 à 17:56, christophe 38 a dit : comme tu dis, waouuuuuu et, je pense aux ambassades... et aux curieux à l'extérieur... Je me trompe ou bien c'est la première fois qu'on voit des images et un témoignage illustrant nos capacités d'interception par ces techniques ? D'ailleurs, je ne sais même pas avec quel(s) mot(s) les désigner, à part du ROEM. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 14 avril Share Posté(e) le 14 avril 18 hours ago, mgtstrategy said: @lm2 t'es mignon mais ici c'est le.fil DGSE donc si vous voulez parler de teorem, cryptage et autres y'a des sections dédiées ou alors créez votre propre fil. https://forum.air-defense.net/topic/6665-dgse-et-services-de-renseignement-europ%C3%A9en/?do=findComment&comment=1800323 De rien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 14 avril Share Posté(e) le 14 avril 2 hours ago, lm2 said: https://forum.air-defense.net/topic/6665-dgse-et-services-de-renseignement-européen/?do=findComment&comment=1800323 De rien. Mais justement ,un grand merci ! Ca c'est utile. Les 4 pages qui suivent sur teorem et le cryptage, c'est pr un autre fil. @pascal: si tu souhaites créer un thread dédié aux technologies des SRs ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 15 avril Share Posté(e) le 15 avril (modifié) Y'a l'entretien d'un journaliste avec une espionne sur Le Progrès... il est mis en avant sur le site de la boite, partie recrutement : edit: ah non c'est assez frais finalement ;) Quote leprogres.fr Exclusif. Missions, intimité, sexisme… les confidences d’une jeune agente de la DGSE Étienne Ouvrier 8–10 minutes Elle était en train de faire son jogging lorsqu’elle a reçu un appel en numéro masqué. Au bout du fil, la DGSE. « Vous êtes prise. » De ce jour de 2019, Louise (*) s’en souvient forcément. « Excitation maximale » pour celle qui avait, quelques mois plus tôt, candidaté spontanément puis passé le concours d’entrée de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) en tant que contractuelle. « J’ai tout de suite compris que mon quotidien, ma personnalité, ma vie allaient changer. » Près de six ans plus tard, la jeune espionne de 29 ans accepte d’aborder, sur la forme, certaines facettes de son métier. Une mise en lumière rare. Comme les 7 500 agents qui composent la DGSE, Louise a choisi de s’engager, dans l’ombre et le silence, pour servir la France. Mission : détecter et informer Après avoir été formée, quatre mois durant, à déceler et échapper à une filature, à approcher des individus, aux rudiments du combat ou encore à auditionner un prisonnier, la voilà analyste. Premier poste de tous les néo-agents qui sont, dans la foulée, spécialisés sur une région du globe. Sa mission : recueillir et centraliser les renseignements obtenus par les “capteurs” humains (agents en poste à l’étranger et leurs réseaux d’informateurs) ou techniques (images satellitaires, écoutes téléphoniques…). De son analyse découlera une note d’information visant à expliquer ou, dans le meilleur des cas, à prévenir un évènement. Laquelle note sera consultée par la hiérarchie du service et, si jugé utile, pourra finir sa course sur le bureau du président de la République lui-même. Détecter et informer. Marquée par les attentats meurtriers du 13 novembre 2015 qui l’ont décidé à orienter sa carrière vers le renseignement, Louise s’est spécialisée sur les menaces terroristes d’une région africaine qu’elle n’a pas souhaité préciser. Depuis son bureau calfeutré du boulevard Mortier, dans le 20e arrondissement parisien, la patriote convaincue tente de suivre au plus près les mouvements djihadistes qui menacent les intérêts français (attentats, enlèvement de ressortissants…). « C’est un métier qui demande une adaptabilité extrême » Au bout d’environ cinq ans d’ancienneté, il est possible d’évoluer. C’est ce qu’a fait Louise, qui encadre désormais plusieurs agents, dont des analystes. Plus tard, la quasi-trentenaire souhaite être projetée à l’étranger, « en poste » dans le jargon, sous couverture diplomatique ou clandestinement. Elle se voit rester longtemps à la DGSE. « L’avantage c’est la myriade de métiers auxquels on a accès ici. » Une diversité dans la nature des postes (analystes, agents de terrain, logisticiens, linguistes, formateurs…) comme dans les régions du monde où les exercer. « C’est un métier qui demande une adaptabilité extrême. Nous sommes principalement recrutés pour notre intelligence situationnelle, nos prédispositions à l’empathie… À mes débuts, mon formateur m’a testée en me demandant de rentrer dans un café parisien dans lequel il se trouvait déjà attablé. “Tu vois la dame tatouée accoudée au comptoir, tu dois ressortir du café avec le plus d’informations sur elle, dont son numéro de téléphone”. » Mission réussie. « Mon métier est basé sur la manipulation, je dois me mettre les gens dans la poche », glisse avec malice l’agente secrète. « Il y a du vrai dans Le Bureau des légendes mais ce n’est pas tous les jours comme ça » « Il y a beaucoup de fantasmes autour du métier d’espion. Il y a du vrai dans Le Bureau des légendes mais ce n’est pas tous les jours comme ça. La DGSE c’est glamour oui, mais ça reste l’administration publique », tempère-t-elle avec humour. « Je suis aux 35 heures et j’ai 10 semaines de congés. On fait les courses au supermarché comme tout le monde ! » Un métier de la fonction publique comme les autres ? Pas vraiment. La jeune femme a récemment été appelée pendant ses vacances afin qu’elle rentre en urgence à Paris sans qu’elle ne sache, dans un premier temps, précisément pourquoi. « Pas de télétravail à la DGSE », s’amuse-t-elle. « L’excitation de la crise a rapidement pris le dessus sur la déception des vacances écourtées. On fait ce métier pour ça. » Parfois, celle qui a appris à cadenasser ses émotions fait sauter le verrou et s’autorise, l’espace d’un instant, à savourer. « Seule dans ma chambre d’hôtel durant un déplacement dans un pays du Golfe, loin des miens, en regardant l’immensité possiblement hostile sur laquelle s’ouvrait ma fenêtre, je me suis rappelé à quel point ce que je vis est hors du commun. Tout ça semble fou… C’est pourtant bien réel. » Une carapace qu’elle ne tombe jamais bien longtemps. La moindre fragilité peut mettre l’agente et ceux qui dépendent d’elle en danger. « J’ai déjà été la cible de remarques sexistes au travail » Cette carapace, Louise ne la porte pas qu’en mission extérieure. « Le renseignement est un milieu encore très masculin. Je suis très souvent la seule femme dans la salle de sport ou lors de réunions. » Un déséquilibre sur lequel dit travailler la DGSE, qui présente un taux de féminisation de 29 % fin 2024. « J’ai déjà été la cible de remarques sexistes au travail », concède-t-elle. Chez les agents secrets aussi, les femmes restent victimes des convulsions d’un ancien monde qui tarde à disparaître. Victime ? Un qualificatif qui colle mal à la personnalité de cette force tranquille. La principale intéressée se décrit « femme de caractère ». Le sexisme, elle a appris à le tourner à son avantage, adaptabilité oblige. « En mission, il m’est arrivé qu’une cible masculine baisse la garde en tentant de me charmer ou de m’expliquer comment fonctionne le monde - ce qu’il n’aurait pas fait avec un homme pour des raisons d’égo. À cet instant, il n’a pas compris qu’il est dans mes filets, je le manipule déjà. » « Socialement, il y a un avant et un après DGSE » Dans la cour principale du siège des services secrets, visible depuis la salle où s’est tenue notre conversation, le monument « aux agents morts pour la France ». Balayée par la pluie, la plaque rappelle la profondeur de l’engagement qu’est celui des agents secrets. Depuis la création du service en 1982, près de 200 agents auraient perdu la vie dans le cadre de leur mission. Un chiffre que ne revendique pas la discrète DGSE. Louise a interdiction de révéler à quiconque son appartenance aux services secrets. Dans les faits, il n’est pas rare que les agents se livrent à leurs proches. C’est toléré par « la boîte ». Sans être entrée dans le détail de ses missions, elle confie avoir dit la vérité à ses parents et à quelques-uns de ses très proches amis. « Une nécessité pour l’équilibre personnel. Socialement, il y a un avant et un après DGSE, l’isolement arrive vite », explique-t-elle. Celle qui se revendique « très bonne menteuse » n’a visiblement pas envie de mentir à tout le monde. « Si on couche avec quelqu’un, il faut le faire savoir » Côté cœur, comme beaucoup de jeunes de son âge, la pré-trentenaire ne cache pas ses envies de fonder une famille. « Sortir en concert, boire des coups en terrasse… on peut tout faire, à condition d’être prudents. » « Celui qui le souhaite peut être présent sur les réseaux sociaux et sur les applications qu’utilisent les jeunes, ce n’est pas interdit. En revanche, pour le dire crûment, si on couche avec quelqu’un, il faut le faire savoir. » Pour sa sécurité et celle du service, chaque espion fait l’objet d’un suivi par un agent de sécurité - le même tout au long de sa carrière - auquel il rapporte chacun des évènements qui jalonnent sa vie : déménagement, voyage à l’étranger, grossesse, séparation, problème de santé, d’argent… Une relation intrusive obligatoire et contractuellement consentie. Derrière cette surveillance, la volonté de préserver le service de son pire cauchemar - déjà vécu - : qu’un agent français soit recruté par un service secret étranger qui aura su exploiter ses failles personnelles. « Ce dispositif peut paraître lourd mais, en réalité, il assure ma protection et celle de mes collègues. Il n’y a rien de pire pour un service qu’un agent double. » (*) Prénom modifié. https://www.leprogres.fr/defense-guerre-conflit/2025/01/31/missions-intimite-sexisme-les-confidences-d-une-jeune-agente-de-la-dgse Modifié le 15 avril par lm2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) jeudi à 16:21 Share Posté(e) jeudi à 16:21 Si qq1 a accès https://www.lexpress.fr/societe/cest-un-quai-dorsay-une-dgse-occulte-ladit-ces-agents-tres-secrets-au-service-du-cac-40-G4NJYBWK45CXRBYHXZCD2N3KOY/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) jeudi à 18:32 Share Posté(e) jeudi à 18:32 2 hours ago, mgtstrategy said: Si qq1 a accès https://www.lexpress.fr/societe/cest-un-quai-dorsay-une-dgse-occulte-ladit-ces-agents-tres-secrets-au-service-du-cac-40-G4NJYBWK45CXRBYHXZCD2N3KOY/ Quote lexpress.fr "C’est un quai d’Orsay, une DGSE occulte" : l’Adit, ces agents très secrets au service du CAC 40 Etienne Girard, Alexandra Saviana 10–13 minutes Mercredi 21 août 2019, dans la bourgade bucolique de Menzingen, en plein centre de la Suisse. Au milieu des collines verdoyantes, une ancienne base antiaérienne sert de lieu d’essai au système de défense antimissiles Patriot, développé par la firme américaine Raytheon. La multinationale est opposée au consortium français Eurosam, lié à Thales et MBDA, pour ce contrat à 2 milliards d’euros. Une poignée de journalistes ont été invités à assister aux tests et à consulter des documents spécialisés. Dont Jacques (le prénom a été changé). Cet ancien conseiller ministériel sous François Hollande ne travaille pas pour un média en particulier, il tient notamment un blog. A l’un de ses confrères qui pose quelques questions, Jacques tend imprudemment une carte de visite… où son adresse email renvoie à l’Adit, le géant français de l’intelligence économique. Son véritable employeur. Consternation chez les rubricards. Moues agacées des haut gradés suisses. Jacques faisait-il un peu d’espionnage industriel pour un concurrent de Raytheon ? Malgré plusieurs relances, il n’a pas répondu à nos sollicitations. Peut-être, après tout, ne savait-il pas lui-même pour qui il se renseignait. Dans ce petit milieu, la confidentialité est une religion. "On ne dit jamais à nos veilleurs pour qui ils travaillent, c’est un principe", décrit Alexandre Medvedowsky, président d’ESL, le pôle affaires publiques de l’Adit. En interne, on appelle ça des "clapets antiretour", des précautions afin que les secrets ne fuitent pas. Bienvenue dans la zone grise de l’intelligence économique. Un monde où tout est flou et codifié, même le nom de la filière, une traduction approximative du terme anglais. "C’est du renseignement d’affaires", explicite Pierre de Bousquet de Florian, ex-directeur des services secrets intérieurs et coordonnateur du renseignement à l’Elysée sous Emmanuel Macron, désormais président du comité d’éthique de l’Adit. 1 850 correspondants dans le monde Des locaux vides, à deux minutes du Quai d’Orsay, destinés aux entrevues sensibles. Entre un portrait d’André Malraux, un autre de Jean Moulin et une affiche de Brigitte Bardot, le bureau où Philippe Caduc nous reçoit fleure la nostalgie des années 1960 et du gaullisme vieille école. A 60 ans, l’emblématique PDG de l’Adit en paraît dix de moins. Silhouette élancée, teint hâlé, col roulé, et ce regard malin des gens bien informés. On a un léger malaise à dissiper. L’avant-veille, la lettre confidentielle Intelligence Online a publié un drôle d’article. "Une enquête de l’hebdomadaire L’Express agite la direction de l’Adit", titre le média. On y découvre que "les messages entre les dirigeants du groupe recensent les contacts pris par la journaliste – un ex-stagiaire qui est de la famille du directeur général, l’ancien patron d’un service de renseignement, un prestataire, des hauts fonctionnaires…" C’est bien la première fois qu’un de nos articles fait l’événement… avant même son écriture. "Je n’y suis pour rien ! Ce serait complètement stupide", tient à nous rassurer le PDG au sourire de Joconde. Il veut nous libérer d’un fantasme. L’Adit, ce n’est pas James Bond, ni des barbouzeries. On a lu la documentation, l’entreprise le répète : 90 % des informations s’obtiennent en "sources ouvertes", notamment via des bases de données professionnelles – son budget spécifique s’élève à 1,8 million d’euros mensuels, nous révèle le dirigeant. Quand Internet ne suffit pas, Philippe Caduc active ceux qu’il appelle ses "gate keepers", dont il parle avec une évidente gourmandise : "Le trésor de l’Adit, ce sont ses 1 850 correspondants partout dans le monde", dit-il. "Une grosse photocopieuse" Des hauts fonctionnaires, des hommes d’affaires, des universitaires, "et peut-être 10 % de journalistes d’investigation", ajoute le dirigeant. Ces "correspondants" rémunérés préviennent-ils systématiquement leur cible de leur commande ? Non, reconnaissent Philippe Caduc et Alexandre Medvedowsky. Le plus souvent, leur profession officielle leur sert de couverture. "On appelle ça de la manipulation inconsciente. La cible ne sait pas qu’on collecte de l’information sur elle", précise un dirigeant d’une des sociétés du groupe Adit. Dans des cas extrêmes, il faut même élaborer un "scénario d’approche", glisse un sous-traitant : "On crée des circonstances pour accéder aux gens et recueillir des témoignages humains non filtrés." Derrière le sigle-somnifère – son nom en toutes lettres, l’Agence pour la diffusion de l’information technologique, est encore pire –, l’Adit revendique une réussite étourdissante. Huit entreprises rachetées depuis 2018, 2 000 collaborateurs, 500 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, quand le second de la filière en France, Forward (ex-Avisa Partners), atteint à peine les 100 millions, et le troisième moins de 10 millions. Quelque 38 des 40 sociétés du Cac 40 dévorent sa production. Eric Trappier, le PDG de Dassault, et Jean-Dominique Senard, le président de Renault, prêtent leur signature à De l’orage et du beau temps (Cherche-Midi), un livre collectif publié en mars par Philippe Caduc. Quel chemin parcouru depuis les vaches maigres des années 1990, quand l’Adit était "une grosse photocopieuse" d’une cinquantaine de salariés, moque un ancien cadre ! La société d’intelligence économique est désormais le troisième groupe mondial du secteur, derrière les Anglo-Saxons de Kroll et Control Risks. Le tampon de l'Etat L’histoire n’a jamais été racontée, elle était même classifiée, mais Philippe Caduc s’est rapproché d’Emmanuel Macron, alors secrétaire général-adjoint de l’Elysée, fin 2012. C’est Ange Mancini, alors coordonnateur du renseignement au palais présidentiel, qui les a présentés. A quatre, avec Jean-Claude Cousseran, ancien directeur de la DGSE, ils imaginent un projet top secret, baptisé "Emergences". Il s’agit d’une cellule de mise à disposition de tous les moyens les plus sensibles de l’Etat, dont ceux de la DGSE, pour l’obtention d’une poignée de grands contrats, au profit de Dassault, Naval Group ou Aéroports de Paris. L’Adit dépose des statuts, mais finalement le projet achoppe, fin 2014. Aujourd’hui, un proche du président de la République tient à encenser l’entreprise auprès de L’Express : "L'Adit est un outil indispensable pour un certain nombre de missions. Ce n’est pas une structure d’espionnage mais quand l’un de ses besoins rejoint celui de la DGSE, les deux coopèrent. Par son agilité, elle est complémentaire à l'Etat. Elle a été créée pour cette raison et l'on ne peut que s'en féliciter". A force de tisser du "tricot fin", comme il dit, le PDG a des relais partout. A l’Elysée, auprès d’Alexis Kohler, croisé quand il suivait l’Adit pour l’Agence des participations de l’Etat (APE) ou du directeur de cabinet Patrice Faure, aux Armées avec Sébastien Lecornu, à Bercy. "Combien de fois ai-je déjeuné avec lui ?" s’interroge aussi, sur le ton de l’évidence, l’ex-directeur d’un service secret. Il y a encore Arnaud Montebourg ou cet ancien directeur de cabinet d’un ministre de la Défense qui insistent sur le "patriotisme" de Philippe Caduc. Un entregent devenu au fil du temps un argument de vente. "Quand on achète quelque chose à l’Adit, on achète un ensemble relationnel", commente un dirigeant du CAC 40. Comme dans les grands trusts familiaux, les dirigeants de l’Adit se retrouvent désormais tous les ans au ski, pour deux jours, afin d’élaborer leur stratégie annuelle. Des séminaires dans des palaces à Courmayeur, en Italie, à Lillehammer en Norvège, ou à Verbier, en Suisse, ces trois dernières années. Avec en cadeau de bienvenue, un couteau en 2023 et une doudoune sans manches l’année suivante. Ce 9 avril, l’Adit devait fêter ses 30 ans, dans le faste du Grand Palais, avant que d'interminables travaux ne décalent les réjouissances. L’un des joyaux de l’Adit ? Les "senior advisors", cette ribambelle de diplomates français parmi les plus influents de ces quinze dernières années. Ici, pas de cachotteries, ils agissent en pleine lumière, en faisant profiter leurs clients de réseaux sans égal. Ils se nomment Maurice Gourdault-Montagne, ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac, Jean-David Levitte, ex-sherpa de Nicolas Sarkozy, Bertrand Besancenot, ambassadeur pendant treize ans au Qatar et en Arabie saoudite ou Bruno Delaye, ancien conseiller Afrique de François Mitterrand. "On facilite les contacts, on est un complément à l’action de l’Etat, on est en conversation permanente avec l’Etat", expose Maurice Gourdault-Montagne. Ce qui fait dire à l’ex-PDG d’une société cotée qu’"en tant qu’industriels, on veut tous avoir le tampon de l’Adit, car c’est le tampon de l’Etat". "Etat profond" En octobre 2016, quelques mois après la signature du "contrat du siècle" entre Naval Group et le gouvernement australien, pour la fabrication de douze sous-marins, moyennant 56 milliards d’euros, Jean-David Levitte se rend sur l’île-continent, au nom du groupe industriel français, pour jauger le soutien de Canberra. En juin 2021, lorsqu’il entend parler des atermoiements australiens, ce consultant de l’Adit propose un plan précis à Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron. Lors du G7 en Cornouailles, le 11 juin, Emmanuel Macron devra rencontrer le chef du gouvernement australien en présence de Joe Biden, afin que le président américain donne sa bénédiction au contrat. L’affaire ne se fait pas et, le 15 septembre 2021, l’accord est cassé, au profit d’une alliance anglo-américaine. Ce dialogue constant avec l’Etat fait la singularité de l’entreprise, au point que Bernard Squarcini, ancien patron du renseignement intérieur, évoque, en plaisantant à moitié, "un Quai d’Orsay officieux, presque une DGSE occulte". A l’Adit, on appelle ça "rendre compte". "Oui, on apporte des informations à l’Etat, et quand on le fait, l’Etat écoute", souligne Bruno Delaye. L’Adit revendique par exemple d’avoir, la première, alerté l’Elysée sur l’émergence du groupe russe Wagner en Afrique. "On a été les premiers à le voir, grâce à nos réseaux", affirme Philippe Caduc. Dans le sens inverse, l’ex-patron d’un service de renseignement raconte qu’il faisait parfois appel à eux : "Il m’est arrivé de leur demander des informations. Pas des prestations formelles, plutôt : "Tiens, est-ce que vous avez entendu parler de tel truc ?"." L’Adit ou "l’Etat profond", exagère un concurrent. Lire la deuxième partie de notre enquête > Manipulations en ligne, formations militaires… Les méthodes discrètes de l’Adit, le "champion français du soft power" Quote lexpress.fr Manipulations en ligne, formations militaires… Les méthodes discrètes de l’Adit, le "champion français du soft Etienne Girard, Alexandra Saviana 9–12 minutes Son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, l'Adit est le géant français de l'intelligence économique, c'est-à-dire du renseignement d'affaires. Son chiffre d'affaires dépasse les 500 millions d'euros annuels. Elle a recruté plusieurs figures de l'Etat, comme Maurice Gourdault-Montagne, ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac, Pierre Bousquet de Florian, ancien directeur de cabinet de Gérald Darmanin à l'intérieur, ou encore Bernard Emié, l'ex-patron de la DGSE. Des noms prestigieux, qui ont désormais mis leurs talents au service du privé, mais qui conservent un lien précieux avec l'Etat - ce qui pousse ses détracteurs à qualifier l'Adit d'"Etat profond". EPISODE 1 - "C’est un quai d’Orsay, une DGSE occulte" : l’Adit, ces agents très secrets au service du CAC 40 Longtemps, elle a été l’Etat tout court. En mai 1992, un décret passé inaperçu crée l’Agence pour la diffusion de l’information technologique, sous la double tutelle du Quai d’Orsay et du ministère de la Recherche. Sa première mission ? Compiler les rapports des conseillers scientifiques des ambassades françaises, accessibles via un site au nom délicieusement désuet : bulletins-electroniques.com. "Notre activité était centrée sur la veille technologique. On ne jurait que par l’innovation", se rappelle Thierry Ferrari, ancien directeur du pôle Intelligence territoriale de l’Adit de 1993 à 2023. Philippe Caduc, jeune analyste prometteur du Secrétariat général à la défense nationale, en devient le directeur général fin 1994. Il oriente l’établissement public vers le soutien à l’industrie de défense. Influence de l'affaire Elf Début des années 2000, premier tournant. L’affaire Elf fait douter le CAC 40. Personne ne veut paraître mêlé aux barbouzeries du renseignement d’affaires. Mais la domination américaine se fait de plus en plus féroce. "On s’est vite aperçus qu’on ratait des appels d’offres, parfois sur un détail dont nous ignorions comment le concurrent l’avait obtenu", se souvient Bertrand Deroubaix, ancien directeur des affaires publiques de Total – désormais consultant pour l’Adit. En 2004, le groupe pétrolier cherche des enquêteurs extérieurs. De peur que des consultants américains ne répètent tous leurs secrets à leur gouvernement, le groupe se tourne vers la PME qu’est alors l’Adit. L’entreprise vient d’être privatisée, en mai 2003, mais reste détenue à 100 % par l’Agence des participations de l’Etat. Sa cinquantaine de salariés se voit distribuer des cartes de visite bleu-blanc-rouge, "ce qui nous donnait un peu l’impression de faire partie des services", sourit un ancien dirigeant. Comme dans une agence de renseignement, on aime y procéder par nom de code, "Jean Moulin" étant le plus secret, utilisé pour désigner un sous-traitant très sensible. Cinq ans plus tard, Philippe Caduc menace. Il veut que la société soit vraiment privatisée, pour enfin changer d’ampleur : "Si ça ne se fait pas, je pars." En décembre 2010, le fonds d’investissement du financier Walter Butler prend 66 % des parts. Cette même année, l’Adit s’est essayée à l’influence digitale. Sous couverture. Selon des documents internes obtenus par L’Express, en mars 2010, l’Adit propose à Michelin d’alimenter "sur Internet un climat médiatique favorable tant à l’installation de leur usine à Tamil Nadu (en Inde), qu’à l’ensemble de leurs activités dans le pays". Pour convaincre, elle entend créer et modifier des pages Wikipédia, publier des articles ou des commentaires… La démarche ne doit pas être "menée officiellement" par Michelin. L’Adit propose d’utiliser une "société étrangère existante", "une ligne téléphonique dédiée-anonymisée" et même un compte bancaire pour que rien ne remonte à l’industriel. Montant du contrat pour 39 semaines : 122 400 euros hors taxes. Le "potentiel énorme" de DCI Fin 2016, dernier virage, majeur. La loi Sapin II et ses nouvelles normes sur la corruption ont ouvert un nouveau marché, gigantesque : celui des enquêtes de réputation, ces "due diligence" dont sont friandes les multinationales afin de les aider à jauger la bonne moralité de certains intermédiaires à l’étranger. Les hommes de Philippe Caduc excellent dans ces rapports qu’ils facturent de 15 000 à 100 000 euros pièce. L’entreprise change plusieurs fois de mains, est détenue un temps par le fonds de Serge Weinberg, alors président de Sanofi, puis par Parquest Capital, avant d’être revendue au fonds canadien Sagard, en 2022, moyennant une valorisation à 325 millions d’euros. BPI France a suppléé l’APE et conserve 11 % du capital, ainsi qu’un droit de veto sur ses détenteurs. Entre-temps, l’entreprise a entamé une stratégie spectaculaire d’expansion, pour devenir "un champion français du soft power", vante Alexandre Medvedowsky. En 2018, elle a racheté Geos, une société spécialisée dans la sécurisation de lieux sensibles ; en 2020, Eurotradia, spécialiste des grands contrats, et ESL, pépite du lobbying ; en 2021, elle acquiert Stratinfo, un cabinet d’intelligence économique, et l’agence d’influence Rivington en 2023 ; en 2024, Antidox, expert de la communication digitale, et surtout DCI, une société militaire formatrice de nombreuses forces étrangères, dont la brigade Anne de Kiev, de l’armée ukrainienne. "DCI a un potentiel énorme lié au secteur militaire. On sait qu’il nous donne accès aux Etats profonds. Si l’on travaille avec les Emirats ou l’Arabie saoudite sur ces sujets-là, on devient intime, des partenaires de confiance. C’est un outil d’influence français", juge Bruno Delaye. Signe de l’importance de DCI, Bernard Emié, ex-patron de la DGSE, préside depuis septembre son conseil stratégique. Casseroles Certaines des nouvelles entités du groupe traînent au contraire des casseroles : en 2015, Eurotradia a versé 1,27 million d’euros à un intermédiaire mongol en marge d’un contrat obtenu par Areva, des faits qualifiés par le Parquet national financier de "corruption d’agents publics étrangers". Dans une ordonnance du 3 juillet 2024, la cour d’appel de Paris revient sur un contrat à "plus de 1 million d’euros" passé entre Casino et Antidox de 2018 à 2021, ayant pour objet, disent les juges, d’"utiliser, sans dévoiler son identité au public, différents moyens de communication et médias, pour contenir les informations négatives à l’égard du groupe, pour diffuser des informations et des rumeurs favorables à la société", notamment via des "comptes anonymes sur plusieurs réseaux". Quant à ESL, son patron Alexandre Medvedowsky a été entendu par la police dans le cadre de l’enquête sur le transfert de Neymar au PSG. Les fonctionnaires pensaient qu’il aurait pu s’activer pour obtenir des garanties fiscales de Bercy avant la transaction. Dans une autre affaire, les policiers ont noté qu’ESL avait versé 23 000 euros entre 2018 et 2019 à Nabil Ennasri, un activiste proche des Frères musulmans soupçonné d’appartenir à un réseau de désinformation en faveur du Qatar. A chaque fois, Philippe Caduc promet que les pratiques problématiques n’auront plus cours. Cigarettiers et lobby des pesticides Dans le microcosme, une question se répète, vénéneuse : est-ce vraiment au contribuable français de financer du lobbying pour des cigarettiers ou des Etats étrangers ? Philip Morris est un client historique de l’Adit ; au Parlement européen, ESL défend aussi les intérêts de British American Tobacco. Sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), on découvre que la société plaide la cause d’Air France, de La Poste, mais aussi d’entreprises plus inattendues, comme Azura, un producteur marocain de tomates visé par la FNSEA en 2024 pour sa "concurrence déloyale" (ce que le groupe conteste), Alibaba.com, le géant de l’e-commerce chinois, Coca-Cola ou le lobby des pesticides Phyteis. Quand ESL défend "le bilan des politiques publiques, économiques et sociales en cours en Arabie saoudite", en 2023 et 2024, est-ce là encore bien conforme aux priorités de la France ? "On est constant dans nos loyautés. Quand il peut y avoir un doute sur un client étranger, on fait remonter au Quai d’Orsay, à l’Elysée. S’il y a un problème, on ne prend pas le contrat", assure Philippe Caduc. Après 2021, l’Adit a dû stopper son lobbying pour le géant chinois Huawei, à la demande de l’Elysée et de la DGSI. Selon la HATVP, ESL a aussi mené la campagne de Torrent Pharmaceuticals, une multinationale indienne, candidate au rachat de Biogaran. Or l’offre rivale était pilotée… par la BPI, afin d’éviter une prise de contrôle étrangère. Contactée, la banque publique déclare ne pas avoir connaissance de ces faits, ni des différentes sociétés que l’Adit représente : "Les missions de l’Adit sont confidentielles – c’est la preuve que Bpifrance n’intervient pas dans les affaires de la société. Pour nous, l’Adit est une entreprise stratégique, un instrument de souveraineté et de soft power sain." Souveraineté oblige, lors de l’acquisition de DCI, l’Etat a suggéré à l’Adit de franciser son capital. Depuis plusieurs mois, Philippe Caduc s’active pour monter un nouveau tour de table, avec notamment le Crédit agricole, le réassureur Covéa, la mutuelle MACSF, et le financier Amundi, déjà actionnaire. Indice que le premier actionnaire, le groupe canadien Sagard, pose un problème d’image : sur la page Wikipédia consacrée à l’Adit, le groupe d’investissement est décrit comme un fonds "basé en France". A y regarder de plus près, on remarque que cette mention pour le moins trompeuse, s’agissant de la filiale du trust Power Corporation du Canada, renvoie au site Journaldeleconomie.fr. On y apprend, dans un article anonyme daté du 16 janvier 2022, que "l’Adit va accueillir, dans les prochains jours, un partenaire de choix : le fonds français Sagard". Précision : Journaldeleconomie.fr est un site du groupe VA Press, lui-même détenu par Stratinfo, propriété de l’Adit depuis 2021. Maîtriser l’information. Le nerf de la guerre économique. PDF: https://drop.l42.fr/r/0fcXUTnfS3#YaodSSAojO+Ql+Hb5a52Xfar7GftHke7/JrZ3L3l56o= https://drop.l42.fr/r/J1ALz3bXPP#LwXdze6uSa9IQGwZFCfOygAOmjg+LQXLcub7dkPeiuE= ça m'étonne qu'ils n'aient pas été approcher un certain... "kroll" d'ailleurs, le renseignement/guerre économique n'étant pas tant orienté dgse (missions spéciales à l'étranger) pour la protection de paris : ne devrait on pas plutot parler de la DISSE? kroll a moult réserves à paris.. ils auraient fait l'objet d'une meilleure prose, bien que le livre sur eux est très appréciable. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) jeudi à 18:33 Share Posté(e) jeudi à 18:33 si certains sont assez geeks : Entrez dans la peau d'un agent de la DGSE et collectez un maximum de renseignements ! https://dgse.pro.root-me.org/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) vendredi à 09:04 Share Posté(e) vendredi à 09:04 Quote On est bien conscient qu’on cherche le mouton à 5 pattes. On veut des gens extrêmement disciplinés mais capables d’initiatives, on veut des autonomes pas des indépendants, des audacieux mais pas des chiens fous, des rigoureux, pas des rigides, des créatifs, pas des fantasques. Donc tout est affaire de positionnement de curseur explique Franck, expert en renseignement humain. https://www.rtbf.be/article/agent-secret-un-metier-exaltant-fait-de-discretion-de-rigueur-et-surtout-de-banalite-11526191 Quote « Je n'ai pas envie que la DGSE parle de ce qu'elle fait. Je la veux sérieuse, excellente, secrète et impitoyable. » Celui qui prononce cette phrase si martiale lors d'une intervention publique, le 25 avril 2019, dans l'amphithéâtre Émile-Boutmy de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris n'est pas un cadre des services spéciaux français, ni même un agent secret. C'est un artiste engagé. Certains combattent le réchauffement climatique, le populisme ou le capitalisme, lui veut faire connaître la vie cachée d'hommes et de femmes au service d'une mission mal connue. Cinéaste, Éric Rochant est le père biologique d'une série télévisée suscitant des louanges. https://www.lepoint.fr/monde/dgse-la-vraie-vie-des-espions-francais-30-10-2019-2344480_24.php Quote DGSE – La vraie vie des espions français Opérations secrètes, assassinats ciblés, « taupes »… Extraits d'« Histoire secrète de la DGSE » (Laffont), une enquête très fouillée de Jean Guisnel. Par Romain Gubert Publié le 30/10/2019 à 19h00, mis à jour le 02/11/2019 à 19h29 S’abonner sans engagement Le boss. Bernard Emié, directeur général de la Sécurité extérieure, le 13 juillet 2018, lors de la présentation du nouveau plan d’action contre le terrorisme. Face à lui (de dos), Laurent Nuñez (à g.), secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, et Nicole Belloubet (à dr.), ministre de la Justice. Le boss. Bernard Emié, directeur général de la Sécurité extérieure, le 13 juillet 2018, lors de la présentation du nouveau plan d’action contre le terrorisme. Face à lui (de dos), Laurent Nuñez (à g.), secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, et Nicole Belloubet (à dr.), ministre de la Justice. © JB Autissier/Panoramic/Starface Temps de lecture : 20 min Ajouter à mes favoris Google News « Il est interdit de communiquer, sous quelque forme que ce soit, sur des sujets en rapport avec les activités de la DGSE. » Les nouveaux venus comme les anciens du plus célèbre de nos services secrets sont prévenus de façon claire, nette et précise. Selon la formule consacrée, ils ont interdiction de parler à quiconque n'aurait pas « besoin d'en connaître »… Notre chroniqueur militaire, Jean Guisnel, n'est pas du genre à livrer aux quatre vents ses recettes et le détail de ses carnets de rendez-vous. On ne saura donc rien des secrets de fabrication de cette somme de près de 400 pages. Ni comment le journaliste du Point a réussi à convaincre tant d'anciens et d'actuels agents de la « Boîte » de briser la règle du « besoin d'en connaître » pour raconter une saga nourrie de faits d'armes (ou de catastrophes…) jusque-là inconnus qui dessinent le quotidien du plus célèbre des services secrets français. Ce document raconte avec mille détails concrets la transformation de la DGSE depuis une décennie pour répondre à la montée du terrorisme ou à la diffusion de technologies toujours plus complexes. Mais aussi les nouvelles armes pour combattre l'agressivité des services secrets russes ou chinois, dont l'objectif prioritaire se concentre désormais sur la déstabilisation des démocraties en parallèle de la défense de leurs intérêts nationaux respectifs. Une nouvelle donne qui pousse la DGSE à se protéger aussi de ses « meilleurs » alliés notamment des États-Unis à travers la fameuse NSA, qui n'hésitent plus à espionner le personnel politique français au plus haut niveau. La « Boîte ». Certaines pages de cette « Histoire secrète » semblent sorties de l'imagination des scénaristes de la fameuse série « Le bureau des légendes ». À une différence près : ce qui y est raconté est bien réel. Ainsi de la tentative de libération de Denis Allex, cet agent pris en otage voilà quelques années par les djihadistes shebabs en Somalie, dont Guisnel fait le retex (retour d'expérience) heure par heure comme s'il avait lui-même participé à l'opération sur le terrain. Celle-ci fut un échec, certes. Mais son récit dévoile les liens fraternels qui unissent les hommes de la « Boîte », prêts à donner leur vie pour sauver l'un des leurs. Les directeurs de la DGSE depuis 2000 La DGSE et ses 7 000 agents vivent avec leur temps. Le service s'adapte aux nouvelles générations de responsables politiques - président de la République ou ministres - qui n'ont jamais porté l'uniforme. Il n'hésite plus à faire connaître ses missions pour recruter les meilleurs cerveaux issus des grandes écoles. Ou pour satisfaire la curiosité du grand public qui, depuis quelques années, ne considère plus les espions comme de vulgaires « barbouzes » mais a compris la nécessité pour un pays comme la France de disposer d'agents secrets efficaces. Avec ce but : préserver ses intérêts stratégiques et sa sécurité § « Histoire secrète de la DGSE », de Jean Guisnel (Robert Laffont, 384 p., 21 €). A paraître le 7 novembre. EXTRAITS Le bureau des légendes « Je n'ai pas envie que la DGSE parle de ce qu'elle fait. Je la veux sérieuse, excellente, secrète et impitoyable. » Celui qui prononce cette phrase si martiale lors d'une intervention publique, le 25 avril 2019, dans l'amphithéâtre Émile-Boutmy de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris n'est pas un cadre des services spéciaux français, ni même un agent secret. C'est un artiste engagé. Certains combattent le réchauffement climatique, le populisme ou le capitalisme, lui veut faire connaître la vie cachée d'hommes et de femmes au service d'une mission mal connue. Cinéaste, Éric Rochant est le père biologique d'une série télévisée suscitant des louanges. (…) Zone sensible. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, accompagné par l’ambassadeur de France en Afghanistan, Bernard Bajolet (à g., futur DG de la DGSE), à l’aéroport de Kaboul, en décembre 2012. Et, au sein même de la DGSE, on adore - le mot est faible - « Le bureau des légendes » ! À tel point que, lors de la fameuse soirée de Sciences Po, le plateau est étonnant. Le cinéaste y trône en majesté, installé entre le directeur général de la DGSE, Bernard Émié, et l'ancien directeur adjoint du renseignement, Philippe Hayez. La thématique de la soirée est on ne peut plus explicite : « Services de renseignement : faut-il sortir de l'ombre ? » (…) À l'automne 2012, le producteur appelle la direction de la communication du ministère de la Défense et demande à entrer en contact avec la DGSE. Quelques jours plus tard, il est rappelé par un certain « M. Nicolas » et rendez-vous est fixé pour le lendemain. Si le contact est immédiat, c'est d'abord parce que le réalisateur n'est pas un inconnu. L'auteur peut témoigner que, dès le début des années 2000, il avait appris que son très réussi film « Les patriotes » - sous-titré « La manipulation est notre métier »… -, en partie inspiré par l'affaire de Jonathan Pollard, servait d'initiation au monde du renseignement lors du stage initial de formation des nouveaux entrants à la DGSE ! Réalisme. Un épisode de la série « Le bureau des légendes », avec, notamment, Mathieu Kassovitz (de face) dans le rôle de l’agent Guillaume Debailly (alias Malotru). L'autre raison de la connexion immédiate entre le cinéaste et la DGSE, c'est que « M. Nicolas », passé par l'université et de solides études d'histoire moderne avant de réussir le concours d'attaché, possède un vrai point de vue : il a compris que, si la CIA ne communique pratiquement que par les industries du cinéma et du divertissement, ce n'est pas un hasard, mais le résultat d'une politique délibérée, de très longue date. (…) Avec Bernard Bajolet, il y a du travail, observe un témoin, car le patron de la DGSE n'a pas regardé une seule série télé depuis « Les dames de la côte », en 1979 ! Plus tard, une réunion rassemble le producteur, le réalisateur et Bajolet, avec à ses côtés l'ensemble de ses directeurs. Une décision est prise qui tient en un mot, particulièrement inattendu dans cet univers soupçonneux par nature : confiance. (…) Entre-temps - on est en France -, il aura fallu prendre l'attache du président de la République et chef des armées, François Hollande. Consulté par son ex-camarade de promotion à l'École nationale d'administration et ami Bernard Bajolet, il approuve. La DGSE a compris que, parallèlement, Éric Rochant avait fait directement avaliser l'accord par le chef de l'État, par l'entremise de sa compagne, l'actrice et productrice Julie Gayet. Feu vert ! (…) La politique d'ouverture du service a fait naître, vue de sa fenêtre, des oppositions de « gens » - comprendre : le cabinet du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian - qui « voulaient nous nuire en s'appropriant notre image. Il a fallu passer outre, sans tenir compte de leur avis. Si les politiques veulent dire qu'ils ont joué un rôle, c'est leur affaire », persifle un des cadres dirigeants du service. (…) Pour la première saison, à l'automne 2015, la DGSE avait prévu d'inviter qui elle voulait à sa fête de famille, et donc pas le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ni des membres de son cabinet. « Ce n'est pas l'esprit, c'est entre nous », aurait fait répondre Bernard Bajolet, très pète-sec, lorsque l'entourage de Le Drian a réclamé des invitations. Un incident a éclaté, d'autant plus vif que le futur patron du Quai d'Orsay n'était pas remercié au générique (…). Tuer quand il le faut Décider de sang-froid la mort d'un homme peut appartenir aux prérogatives du chef d'État d'une nation démocratique. L'opinion générale étant qu'il est tout à fait concevable que le chef de l'État français ait le droit de faire tuer un homme, pas celui de s'en vanter. Qu'il ait ordonné des exécutions ciblées réalisées à l'aide de moyens militaires ne fait aucun doute, François Hollande l'ayant confirmé en personne. Quelles en ont été les conditions précises ? Une source familière de l'Élysée sous sa présidence nous a narré une scène cocasse née de son imagination : « Je vois mon [général] Puga arriver auprès de François Hollande avec son pas glissant, s'assurant que personne n'écoute et lui susurrer : "Monsieur le Président, sur votre ordre, nous en avons neutralisé quatre." Et Hollande de le regarder avec des yeux émerveillés : "Ah bon ?" » Il n'est de fait pas du tout certain que François Hollande ait été systématiquement averti des actions létales conduites par nos armées, avec des précisions nominatives sur la désignation et la localisation des cibles. Un homme, se trouvant précisément dans la chaîne d'organisation de telles opérations individuellement ciblées, tempère et nuance, en précisant que l'ordre présidentiel explicite est attendu dans un seul cas, bien précis : « Dans une zone où les opérations ne sont pas ouvertes, on ne peut dépendre que du politique. Ce ne peut être que lui qui donne le "Vert Action". On ne cherche pas un homme mais la tête d'une organisation. Ce n'est pas un PC avec des centaines de personnes, c'est un pick-up avec quelques gars. » Dès lors qu'il se glorifie devant deux journalistes d'avoir ordonné des actions létales, un président est-il à l'abri de poursuites judiciaires éventuelles ? Sur le papier, non : une ONG ou la famille d'une personne assassinée pourraient néanmoins tenter le coup, quitte à être renvoyées à un ouvrage de droit constitutionnel. Car, sur le fond, le chef de l'État ne court aucun risque en la matière. (…) Trop bavard ? François Hollande s’entretient avec les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme (à dr.) en juillet 2016. Dans « “Un président ne devrait pas dire ça…” » (Stock, 2016), le président reconnaît avoir ordonné des actions létales. Cette pratique de l'homme seul décidant en son âme et conscience de la mort d'un de ses semblables inspire quelques réflexions à ce juriste très au fait de la pratique des services spéciaux français : « On se trouve clairement dans un angle mort du contrôle régalien. Ceux qui comparent la pratique française à celle des États-Unis, où les exécutions individuelles sont fréquentes, se trompent : les executive orders présidentiels sont transmis aux commissions chargées du renseignement à la Chambre des représentants et au Sénat. C'est complètement différent. » En France figure la capacité d'« entrave », nous l'avons vu, parmi les missions des services spéciaux. Ce seul mot, du point de vue français, fonde les actions létales « ciblées » que le chef de l'État se trouve en mesure d'ordonner. Mais pourquoi s'en vanter ? Au risque de transformer cette pratique inavouable et pourtant généralement admise en argument politicien. Un haut fonctionnaire lié à l'appareil sécuritaire français et qui connaît bien le président Hollande entend pour sa part emporter dans la tombe les secrets d'État dont il a connaissance. Levant les bras au ciel, il déplore devant nous : « Notre société a perdu le sens du secret. Nous vivons dans la dictature de la transparence et de l'instantanéité. » Que le donneur d'ordres lui-même revendique des actes discutables met en péril, nous a-t-on dit, un ensemble de pratiques et de procédures qui doivent être protégées. Un ancien agent du service Action nous explique ainsi : « Depuis la nuit des temps, les hommes d'État engagés dans la guerre font face à ce genre de difficultés, mais ils ne les partagent pas. Quand il parle ainsi, François Hollande n'est plus un président, il devient un homme normal. Je suis saisi par le côté creux de cette attitude. Quelle est la stratégie derrière ? » Guerres secrètes en Libye Après l'éclatement de la guerre civile de l'été 2014, Paris souhaite retourner en Libye. En novembre 2014, le chef de l'État égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, est reçu à Paris avec tous les égards. Il ne vient pas seulement pour discuter d'énormes achats d'armements à la France. Il pousse dès cette époque pour que Paris prête physiquement main-forte en Libye à Khalifa Haftar. Il n'a pas besoin de trop d'efforts pour convaincre : Sissi est l'homme qui murmure à l'oreille de Le Drian. On s'inquiète vivement à Paris des progrès des groupes djihadistes. (…) Le 15 décembre 2015, les accords de Skhirat (Maroc) sont signés, un Gouvernement d'union nationale (GNA) est constitué. Mais Haftar conserve son influence, par le biais du parlement de Tobrouk élu en juin 2014, qu'il contrôle. Il rejette l'autorité du gouvernement d'accord national de Faïez Sarraj, qui sera installé à Tripoli en mars 2016 sous l'égide de l'ONU. Haftar le considère comme un féal des Frères musulmans et un otage des milices locales. Chez Jean-Yves Le Drian, on pense la même chose en faisant preuve de sévérité pour le processus diplomatique en cours. On y explique à l'auteur : « Quand on ne veut rien faire, on fait de la diplomatie. Mais qu'attend-on ? Un gros attentat bien dégueulasse venant de Libye ? Daech s'y installe confortablement, le réveil sera rude. En réalité, il n'y a pas de conscience nationale, pas de jeu national en Libye. On se prépare à des lendemains douloureux. » Dans les faits, sur le terrain, les forces clandestines de la DGSE sont déjà en place à cette époque… Discrètement, à dose homéopathique, leur envoi auprès de Khalifa Haftar a été engagé début 2015. Elles sont composées d'éléments du CPIS de Perpignan. (…) Pour faire bonne mesure, mais sans clarifier la position française, des hommes du COS (commandement des opérations spéciales) sont envoyés auprès de Faïez Sarraj, après son arrivée à Tripoli fin mars 2016, pour assurer sa protection et la formation d'une garde rapprochée. Une dizaine d'« opérateurs » seront répartis à Misrata, Tripoli et Syrte. « L'empreinte est plus faible auprès de Faïez Sarraj, souligne un fonctionnaire qui suit le dossier comme le lait sur le feu. Il s'agit par cette présence de maintenir la véracité du discours diplomatique français. En substance : il faut négocier, il n'y a pas de solution militaire en Libye, il faut soutenir le gouvernement légal. Sarraj ne dispose d'aucune force militaire. Le COS et la DRM [Direction du Renseignement militaire] le protègent et le renseignent, car les milices sont impossibles à intégrer dans un corps militaire sous autorité gouvernementale. » Chez Sarraj les Français seront, un temps, commandés sur place par un ancien officier du 13e régiment de dragons parachutistes, Paul Soler, qui jouera un rôle politique important après l'élection d'Emmanuel Macron. Intégré à l'état-major particulier dirigé par l'amiral Bernard Rogel, il y sera chargé des dossiers moyen-orientaux, parmi lesquels le sujet libyen. Il est en contact régulier avec le chef d'état-major d'Haftar, Aoun al-Ferjani. Clairement, un lien beaucoup plus fort qu'avec Faïez Sarraj lie les autorités françaises à Haftar. D'autant plus que son parrain parisien, Jean-Yves Le Drian, est passé après l'élection d'Emmanuel Macron du ministère de la Défense à celui des Affaires étrangères. (…) La prise de Derna, en juin 2018, est considérée à Paris comme une victoire de la DGSE. Toujours au nom de la lutte contre le terrorisme, entre 35 et 60 (selon nos sources) clandestins du CPIS y ont participé aux côtés de l'ALN [Armée de libération nationale]. Au sol, les clandestins français utilisent les moyens les plus puissants dont puisse disposer une force d'infanterie aussi modeste : des mortiers lourds. Bien utilisés, ils peuvent faire de très gros dégâts. Et assurer le gain d'une bataille… Les victoires de Khalifa Haftar en Libye doivent vraiment beaucoup aux Français… qui ne le crient pas sur les toits. En novembre 2018, alors même que se tenait à Palerme un nouveau sommet visant officiellement à réconcilier les factions libyennes, les Français assistent aux premières loges aux opérations de l'ALN visant à conquérir la province sud du Fezzan. Le succès est au rendez-vous : en février 2019, le Fezzan est conquis avec deux effets principaux : les champs pétrolifères de Sharara et el-Feel tombent dans l'escarcelle de Khalifa Haftar ; quant aux Français, ils estiment, sans doute un peu présomptueux, avoir coupé la relation entre les bases arrière djihadistes du Sud libyen, qui soutiennent les groupes opérant au Sahel. Fort de ces évolutions, Haftar veut consolider son avantage. Reniant tous ses engagements antérieurs et suscitant la réprobation internationale, il décide de s'en prendre par la force au bastion du GNA, la ville de Tripoli. Bafouant l'ONU et son représentant spécial pour la Libye Ghassan Salamé, qui avaient organisé une conférence de réconciliation prévue mi-avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays, Haftar passe à l'attaque le 4 avril 2019. Emmanuel Macron tient à sauver les apparences et souligne à l'issue d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « l'importance d'une solution politique à la crise actuelle, dans le respect du droit humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité ». Pourtant, ce discours votif cache une ambiguïté de taille. Laissant dire que les forces françaises clandestines qui l'appuient depuis des années ne sont plus à ses côtés, la position de la France brille surtout par son ambiguïté. Prise de guerre. En juin 2019, des combattants libyens du GNA (« loyalistes ») ont « récupéré », dans une offensive contre l’état-major de Khalifa Haftar, des missiles antichars Javelin de fabrication américaine… qui avaient été livrés à la France, présente dans la région. Car, aux ordres de l'Élysée, la DGSE ne se trouve pas bien loin d'Haftar. La preuve en sera apportée par le New York Times. Dans sa livraison du 28 juin 2019, le quotidien annonce, photos à l'appui, que lors d'une contre-offensive réussie contre l'état-major d'Haftar installé à Garian, ville berbère du djebel Nefoussa, à 90 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, les forces fidèles à Faïez Sarraj ont trouvé dans un bâtiment abandonné par les assaillants en fuite quatre missiles antichars Javelin de fabrication américaine. Ce n'est pas une mince découverte ! Ces engins sont ce qui se fait de plus moderne au monde et coûtent une fortune : au bas mot, plus de 100 000 euros pièce. De telles armes ne peuvent être vendues qu'aux plus proches alliés des États-Unis. De fait, ces missiles avaient été livrés à la France. (…) Le communiqué diffusé par la ministre des Armées Florence Parly, le 10 juillet, est un modèle de défausse, qui restera dans les annales du « démenti plausible » ; cette pratique permettant de ne pas admettre une bévue sans la démentir, tout en espérant que personne n'ira fouiller davantage. Le communiqué reconnaît donc que les Javelin viennent bien de l'Hexagone et que « ces armes étaient destinées à l'autoprotection d'un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme ». On ne sort pas du storytelling en vigueur. Le sauvetage de l'école des espions À Ploufragan (Côtes-d'Armor), au bord d'une banale route à quatre voies longeant Saint-Brieuc, la préfecture départementale, le bâtiment neuf, encore en travaux, a des airs de petit siège social d'une coopérative agricole, d'une compagnie d'assurances… ou de n'importe quoi. En réalité, c'est une pouponnière de la DGSE. (…) Sur le parking de cette antenne du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), des véhicules immatriculés dans la France entière attestent d'un recrutement national des élèves. À travers les grandes baies vitrées, on devine la silhouette des étudiants concentrés sur leur prise de notes. Ils sont là pour acquérir les bases indispensables à la réussite au concours administratif qui les conduira à une carrière de fonctionnaires du renseignement. Notre visite sans guide s'arrête au pied de l'escalier. Le profane n'ira pas plus loin… Le programme d'enseignement traduit les impératifs du moment : on forme ici des linguistes en langues arabe, chinoise et russe, des « analystes » capables de produire des bulletins de veille et des synthèses : et bien sûr des cyberspécialistes, la compétence la plus recherchée par les temps qui courent. Sept enseignants forment 70 jeunes par an qui rejoignent tout le monde du renseignement, pour l'essentiel à la DGSE ou dans les entreprises d'intelligence économique. Les besoins sont énormes : 93 % de ces élèves intégreront directement la communauté du renseignement à la sortie. Une filière d'excellence qui, pourtant, a bien failli disparaître. L'histoire de cette école pas comme les autres commence en 1951. (…) Cette année-là, une classe de formation de jeunes transmetteurs radio est créée à l'école Saint-Joseph de Pléneuf-Val-André que dirige l'abbé Cyrille Vautier (1924-2005). La « grande pêche », celle de la morue à Terre-Neuve, de même que la marine marchande (la « marmar »), manquent de transmetteurs radio ; en ce début de guerre froide, quand il ne fait pas bon installer un poste émetteur dans sa cuisine, l'un des instituteurs de l'école, lui, possède le sésame indispensable : un diplôme officiel de radioamateur. (…) Les jeunes élèves venus de cette région côtière apprennent le morse et la phonie, avant d'obtenir sans coup férir le diplôme de transmetteur spécialisé dans les stations mobiles, qui les autorise à opérer à bord des navires et des avions, et qui est délivré par l'administration des Postes et Télécommunications. (…) La révolution d'Internet fait passer la formation de Saint-Joseph tout près de la disparition. Les satellites rendent les communications de la marine beaucoup plus simples et la connaissance de l'alphabet Morse inutile, veulent croire les partisans de la modernité. Ce débouché essentiel se tarit. Le « partenaire historique » de l'école, à savoir la direction technique de la DGSE, ne manque pourtant pas de recruter les élèves, toujours bien placés au concours d'entrée. C'est qu'elle entend bien continuer, et encore à l'orée de la troisième décennie du XXIe siècle, d'intercepter tout ce qui passe sur les ondes, y compris le morse et son fameux « titi-tata ». Il n'empêche que l'école est oubliée sur sa côte bretonne… (…) Contre vents et marées, Jean-Yves Bernard [le directeur de l'école, NDLR] veut absolument sauver cette formation. L'idée germe de la faire reprendre par le Conservatoire national des arts et métiers. Une délégation professorale la présente en 2013 à Alain Bauer, l'incontournable titulaire, depuis mars 2009, de la nouvelle chaire de criminologie du CNAM. Et aussi disciple de Michel Rocard, amateur de voile dont le yacht séjourna longtemps au port de Dahouët, au Val-André. En recevant la délégation, Bauer croit d'abord avoir affaire à des « illuminés » ! Il appelle aussitôt le directeur de la DGSE Bernard Bajolet, qui lui répond qu'il va se renseigner, ce qui est bien le moins dans un tel poste. Bauer poursuit : « Quelques minutes plus tard, je vois arriver en courant le DRH de la DGSE, Vincent Nibourel, m'expliquant que cette école est essentielle ! » Branle-bas de combat ! Et belle opération pour le CNAM. Avec l'appui du Premier ministre Manuel Valls et des ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, il saute sur la mise en place d'une filière diplômante pour les métiers du renseignement, avec la création de deux licences pro - dont l'une d'analyse criminelle opérationnelle -, d'un master et d'un circuit de formation permanente. Les Alpha ou l'absolue clandestinité Dans le cas d'une opération « homo », la personne visée est frappée ad hominem, son tueur l'identifie et la touche sans risque d'erreur. Sa main est retenue jusqu'à l'ultime seconde. C'est une opération très lourde, car l'exécuteur est entouré par des soutiens qui l'ont accompagné dans son approche. Son officier traitant qui lui donnera le feu vert n'est jamais loin, lui-même en relation directe avec son autorité hiérarchique. Des agents de la DGSE le protégeront après l'« acte final », puis l'appuieront pour s'écarter de la zone sensible avant de l'exfiltrer. La chaîne de commandement est raccourcie au minimum : elle compte le chef de l'État, donneur de l'ordre. Le chef de son état-major particulier, le directeur du service, le directeur des opérations de la DGSE et le chef du service Action sont dans la boucle. Une opération homo se prépare durant des mois, sauf à ce que l'échec soit garanti. Elle exige parfois des bricolages de la part de l'atelier clandestin du service. (…) Les opérations homo sont aussi anciennes que la République moderne, qui les a pratiquées sans retenue après la Libération, celles-ci étant le plus souvent liées aux épisodes successifs de la décolonisation, surtout du temps du tandem de Gaulle-Foccart. Pour en avoir le cœur net, nous avons posé la question au général Jean Heinrich, né en 1940, entré à 22 ans comme lieutenant à la 11e demi-brigade parachutiste de choc, ancêtre du CPIS, affecté au bureau réservé en 1979 avant d'en devenir le chef jusqu'en 1982. Plus tard chef du service Action de la DGSE, puis directeur des opérations (1987-1991), avant de devenir le premier directeur du renseignement militaire, il en connaît un rayon sur la terminologie et n'ignore rien, au sens propre du terme, de ce qu'est une opération homo. Il évoque en employant cette expression une opération très particulière, très précise, un geste à bout touchant de la personne visée, « un acte discret conduit au sol et à proximité de la cible par tout moyen efficace (arme à feu, poison, etc.) et par une personne seule ou épaulée par une équipe. C'est une action clandestine, le décès n'a nul besoin d'être attribué à quiconque. Dans les cas les plus élaborés, il peut même avoir les apparences d'une mort naturelle. » Il précise si c'était nécessaire qu'« il ne faut pas imaginer que cela se produit souvent. C'est très rare, très difficile et il n'est évidemment pas question que quiconque en parle ». Qui la France aurait-elle ainsi fait passer de vie à trépas avec ces méthodes propres à l'unité clandestine de la DGSE et sur ordre de l'un des derniers présidents de la République ? Pour l'heure, personne ne nous l'a dit, ce n'est pas faute de l'avoir demandé à plusieurs responsables qui se seraient trouvés « dans la boucle » de l'application d'un tel ordre présidentiel de tuer. Il pourrait y avoir une raison : plusieurs sources bien informées nous ont indiqué que le président Hollande n'en a nominativement autorisé aucune, à tout le moins pas dans la forme décrite par Jean Heinrich… Homme d’action. Le général Jean Heinrich au fort d’Ivry, en 2016. Il fut chef du service Action de la DGSE et directeur de la Direction du renseignement militaire. Jean Heinrich, qui fut le véritable metteur en scène de cette unité clandestine parmi les clandestins, créée avant son passage à la tête du service Action à partir de 1987, a accepté de nous en parler brièvement mais ouvertement dans une interview publiée fin 2015. Il décrit des hommes « chargés de faire des missions clandestines. Ils étaient préparés, notamment, pour des opérations homo, les homicides éventuellement effectués par le service. Ces Alpha étaient recrutés en dehors du système, n'appartenaient pas à une quelconque entité du renseignement et étaient entraînés individuellement à l'extérieur de toute base dans un lieu dont ils ne connaissaient même pas la localisation. Les Alpha ne se rencontraient pas, chacun était formé durant trois semaines par mois. Ils savaient seulement qu'ils œuvraient "pour le pays". Je n'irai pas plus loin sur ce sujet. » Ce que nous nous sommes fait préciser et confirmer par d'autres sources, c'est que les Alpha sont des personnes qui n'appartiennent pas à la DGSE. Recrutées loin du service, elles ne savent pas qu'elles travaillent pour lui, pensent avoir été choisies pour telle mission par un « service secret », unité de nature non précisée agissant à l'insu de tous dans l'intérêt supérieur de l'État. Ces personnes ne sont pas nécessairement de nationalité française, mais ont été « criblées » sous toutes les coutures et aucun élément n'a permis de les prendre en défaut. Gérées en direct par l'état-major de Cercottes, elles ne savent rien de cette situation, car elles n'y mettent pas les pieds. Elles sont entraînées loin du monde, dans des « fermes » inaccessibles. Ce sont des outils de guerre, des hommes formés pour tuer. Leur entraînement est total, leur dévouement absolu, leur éventuel sacrifice assumé. Ce sont des perles rares § 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) vendredi à 09:35 Share Posté(e) vendredi à 09:35 Cette histoire des Alphas m'a toujours surpris. Je veux dire ça sort de nul part dans un bouquin, et le peut qu'on a de sourçable, genre les déclarations de François Hollande ou les bouquins de Pierre Martinet suggère quelque chose de plutôt très classique (et très rare). Je trouve que ça fait un peu mythe du classique secret dans le secret. Alors qu'en fait, y a pas besoin. Le SA sait très bien le faire, il est là pour ça. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) vendredi à 09:58 Share Posté(e) vendredi à 09:58 (modifié) 22 minutes ago, Polybe said: Cette histoire des Alphas m'a toujours surpris. Je veux dire ça sort de nul part dans un bouquin, et le peut qu'on a de sourçable, genre les déclarations de François Hollande ou les bouquins de Pierre Martinet suggère quelque chose de plutôt très classique (et très rare). Je trouve que ça fait un peu mythe du classique secret dans le secret. Alors qu'en fait, y a pas besoin. Le SA sait très bien le faire, il est là pour ça. C'est pas juste leur surnom? (du S.A.) Modifié vendredi à 09:58 par lm2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) vendredi à 10:01 Share Posté(e) vendredi à 10:01 il y a 1 minute, lm2 a dit : C'est pas juste leur surnom? (du S.A.) Ah bah pas que je sache. Mais par contre il y a toute une mythologie qui s'est développé autour des Alphas qui me parait être plus du complotisme de bas-étage que quelque chose rattachable à ce que l'on sait du Service, de son SA et de l'emploi Homo. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) vendredi à 10:50 Share Posté(e) vendredi à 10:50 Il y a 16 heures, lm2 a dit : PDF: https://drop.l42.fr/r/0fcXUTnfS3#YaodSSAojO+Ql+Hb5a52Xfar7GftHke7/JrZ3L3l56o= https://drop.l42.fr/r/J1ALz3bXPP#LwXdze6uSa9IQGwZFCfOygAOmjg+LQXLcub7dkPeiuE= ça m'étonne qu'ils n'aient pas été approcher un certain... "kroll" d'ailleurs, le renseignement/guerre économique n'étant pas tant orienté dgse (missions spéciales à l'étranger) pour la protection de paris : ne devrait on pas plutot parler de la DISSE? kroll a moult réserves à paris.. ils auraient fait l'objet d'une meilleure prose, bien que le livre sur eux est très appréciable. Du coup c'est pas un SR ? L'IE, c'est civil et privé. Pas de polémique, mais c'est vraiment la question pour le coup ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) vendredi à 14:35 Share Posté(e) vendredi à 14:35 3 hours ago, Polybe said: Du coup c'est pas un SR ? L'IE, c'est civil et privé. Pas de polémique, mais c'est vraiment la question pour le coup ! l'adit? avisa? kroll oui ils sont évidemment privés, pour la gent économique, mais c'est un service de renseignement quand meme.. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) vendredi à 15:10 Share Posté(e) vendredi à 15:10 Le 13/04/2025 à 12:51, Polybe a dit : Quoi faire de plus ? Eduquer les gens concernés à coup de pied au cul ? Autre méthode ? Le smartphone est pour certain greffé dans le cerveau, c'est la mort cérébrale quand la batterie est morte et la vie s'arrête. Il y a des discussions sérieuses et le plus gros du flux qui ne l'est pas. il semble naturel qu'une discussion "importante" ne se déroule pas dans le couloir devant dans la machine à café ni dans un open space. "On" pourrait imaginer la même gradation pour l'usage téléphonique et texto. Si besoin ( pour une partie faible du flux / durée ) alors on dégaine le téorem, le samsung protégé, ce que vous voulez. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) vendredi à 15:13 Share Posté(e) vendredi à 15:13 il y a 36 minutes, lm2 a dit : l'adit? avisa? kroll oui ils sont évidemment privés, pour la gent économique, mais c'est un service de renseignement quand meme.. ...qui n'a pas sa place dans le fil Intelligence Economique (où il me semble t'avoir vu passer ce jour) ? il y a 2 minutes, ksimodo a dit : Eduquer les gens concernés à coup de pied au cul ? Autre méthode ? Le smartphone est pour certain greffé dans le cerveau, c'est la mort cérébrale quand la batterie est morte et la vie s'arrête. Il y a des discussions sérieuses et le plus gros du flux qui ne l'est pas. il semble naturel qu'une discussion "importante" ne se déroule pas dans le couloir devant dans la machine à café ni dans un open space. "On" pourrait imaginer la même gradation pour l'usage téléphonique et texto. Si besoin ( pour une partie faible du flux / durée ) alors on dégaine le téorem, le samsung protégé, ce que vous voulez. Eduquer ? Déjà le cas. Le coup de pied au cul ? Théoriquement c'est possible et ça devrait-être le cas. Mais qui punit...les chefs ?! ...pour mémoire c'est justement pour ça qu'il n'y a pas de machine à café à La Piscine... C'est bien, tu commences à comprendre. ^^ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) vendredi à 15:20 Share Posté(e) vendredi à 15:20 il y a 4 minutes, Polybe a dit : ...pour mémoire c'est justement pour ça qu'il n'y a pas de machine à café à La Piscine... Y'a un parking ? Je dis ça je dis rie, mais les debriefs en petit groupe façon contre réunion aprés la réunion, sur les parking, c'est parfois bien gratiné. Il faut sonoriser les parking ! ( ou y interdire les réunions à plus de 1 personne ) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) vendredi à 16:14 Share Posté(e) vendredi à 16:14 il y a 53 minutes, ksimodo a dit : Y'a un parking ? Je dis ça je dis rie, mais les debriefs en petit groupe façon contre réunion aprés la réunion, sur les parking, c'est parfois bien gratiné. Il faut sonoriser les parking ! ( ou y interdire les réunions à plus de 1 personne ) Non mais c'est ça en plus, c'est du facteur humain, et askip la DGSE l'a pris en compte en supprimant les machines à café. Bon ils ont toujours une cantine et une salle de sport tu me diras. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) vendredi à 17:26 Share Posté(e) vendredi à 17:26 7 hours ago, Polybe said: Cette histoire des Alphas m'a toujours surpris. Je veux dire ça sort de nul part dans un bouquin, et le peut qu'on a de sourçable, genre les déclarations de François Hollande ou les bouquins de Pierre Martinet suggère quelque chose de plutôt très classique (et très rare). Je trouve que ça fait un peu mythe du classique secret dans le secret. Alors qu'en fait, y a pas besoin. Le SA sait très bien le faire, il est là pour ça. Au contraire je trouve que l'interview retrace très bien ce qu on sait a demi mot de cette unité Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) vendredi à 17:27 Share Posté(e) vendredi à 17:27 7 hours ago, lm2 said: C'est pas juste leur surnom? (du S.A.) Non pas du tout. La cellule alpha est une unité complètement a part du SA Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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