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LIVRE BLANC ET RGPP : COMPOSANTE NAVALE


leclercs

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Regarde donc le document du senat de 2002 à la page 42:

http://www.senat.fr/rap/l01-087-342/l01-087-3421.pdf

Les crédit d'équipement en dépense effectives (titre V avant la LOLF) étaient tombées en réel à:

1997 : 11,58 milliards

1998 : 10,51 milliards

1999: 10,52 milliards

2000: 10,69 milliards

Soit, au total, en quatre ans, 34,1 milliards de francs d’annulations (5,23 milliards d’euros) correspondant largement au coût de fabrication de deux porte -avions nucléaires supplémentaires.

On pourrait aussi dire 10 frégates ou 5 SNA ou 80 Rafale...en 4 ans.

Oui le gouvernement Jospin porte une responsabilité indéniable dans la situation actuelle, j'ai jamais dit le contraire ...

Aujourd'hui elles sont de:

Lien : http://www.defense.gouv.fr/sga/le-sga-en-action/budget-finances-de-la-defense/budget/budget-2011

Dépenses d’équipement en CP et en Md€ courants:

2010: 17,0 milliards

2011: 16,0 milliards

2012: 16,8 milliards

2013: 17,4 milliards

Mon cher Philippe, ça ce sont des promesses, qui comme les autres promesses de l'actuelle "clique" engagent surtout ceux qui y croient (retour de la sécurité dans les quartiers sensibles par exemple, vas donc faire un tour sur le fil "Violences urbaines ...." et notamment les derniers messages de G4lly avec liens, pour voir ce qu'il en est 3 ans et demi après : http://www.air-defense.net/forum/index.php/topic,1715.msg477329/boardseen.html#top ;))  ...

On ne peut pas dire qu'un effort de redressement n'a pas été fait.

Mais désormais en une décennie, il faut produire 5 SNA, 11 FREMM par exemple pour combler le retard, plus le reste.Ces matériels durent 30 ans.Un renouvellement régulier au même niveau budgétaire qu'aujourd'hui correspondraient à une marine à 15 SNA et 33 frégates de premier rang.

Effort certes mais insuffisant au regard des ambitions affichées par le livre blanc, c'est surtout cette incohérence entre ambitions clamées et moyens consentis que je critique. Si on n'a pas les moyens que l'on se contente d'avoir une armée d'autodéfense territoriale et de petit appoint aux ricains comme l'Espagne, ou l'Allemagne. Et si on veut continuer à jouer les grandes puissances il faut mettre davantage la main au chéquier  

Parce que tu vois, il est politiquement difficile d'augmenter le budget de la défense, et encore plus aujourd'hui en pleine crise.

On est en plein dans l'énorme contradiction permanente du "peuple français" : ils veulent que leur pays reste une grande puissance mais ne veulent pas y mettre le prix. Ils vont juger inadmissible que notre armée n'ait pas les moyens de mieux protéger ses soldats en OPEX (cf les réactions après les 11 morts de l'embuscade dans la vallée d'Uzbeen) puis vont crier si le budget d'équipement du MinDef augmente ...

On dépense près de 2% du PIB, doit on le faire passer à 2,5%?

Clairement oui, si on veut continuer à jouer la "grande puissance" ou alors on le baisse carrément à 1.5% et on se contente d'une armée d'autodéfense et de souveraineté dans les ZEE (au passage on peut même renoncer à l'une des 2 composantes de la fameuse "dissuasion nucléaire" celle qui restera aura déjà de quoi faire réfléchir tout agresseur nucléaire potentiel ...)      

La France bat déjà le record de pression fiscale mondial, et a un déficit budgétaire très important.

Moins important le déficit que celui des US, de l'Italie ou du Japon ...

Et la principale raison est dans les sureffectifs de l'Etat et des collectivités dont la masse salariale augmente sans cesse (et les pensions en plus) ceux sont les experts européens de Bruxelles qui le disent aussi. ;)

C'est drôle comme on attendait cette tirade "hyper-objective" de ta part :lol: La majorité des français prétendent qu'il y a trop de fonctionnaires (dans les hôpitaux, les prisons, les écoles et la police sans doute ?) et dés qu'ils ont un problème c'est "à moi les fonctionnaires il faut s'occuper d'urgence de mon problème et de mes envies !" là encore nos braves compatriotes pataugent dans une lourde contradiction ... 

Et le coût de la masse de plusieurs centaines de lobbyistes payés rubis sur l'ongle sur les deniers publics à faire la propagande des idées ultra-libérales/anti fonction-publique du MEDEF et de ses missionnaires actuellement aux commandes du pays, a t-il été évalué ?

Quant aux "experts européens", tu parles sans doute de la clique de hauts-fonctionnaires qui ont fait voter en 2004 au parlement européen la retraite à taux plein dés 57 ans pour les quelques 35 000 agents de la Commission Européenne ? :lol:  

Donc chaque ministère fait un effort et cela s'appelle la RGPP sinon on va arriver vite à la situation de la Grèce.

On y sera dans moins de 5 ans de toutes façons même sans commander le PA2 ou les OPV de prochaines génération, car les gaspillages au profit de certaines petites minorités continuent de plus belle,  

Le secteur privé n'est pas corvéable à merci.

On ne l'aurait pas deviné :rolleyes: ... mais saches que le secteur public non plus : notamment les personnels des hôpitaux publics, des prisons ou des forces de l'ordre qui expriment de plus en plus ouvertement leur malaise car ils en sont souvent à un point où ils estiment n'avoir plus rien à perdre, sois plus attentif aux actualités au lieu de faire une obsession des statistiques budgétaires et tu t'en rendras mieux compte.      

En attendant, je peux te dire que les officiers supérieurs sont désormais majoritairement contents de la RGPP car ils ont constaté que les gains étaient revenus en équipement.

Concernant les officiers supérieurs de l'EM, c'est pas étonnant puisqu'ils sont 100% nommés à la "discrétion du chef suprême des armées" (qui est Monsieur .... ??)  
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La France bat déjà le record de pression fiscale mondial, et a un déficit budgétaire très important.

Quitte à faire du HS, dis au moins des choses exactes : la pression fiscale ET sociale en France n'est même pas la plus élevée de l'UE, ce sont les pays scandinaves qui ont le taux de prélévements obligatoires le plus élevé ( comme quoi ça n'empêche pas le développement ...... )

une source sur les prélèvements fiscaux et sociaux dans l'UE :

http://ec.europa.eu/taxation_customs/resources/documents/taxation/gen_info/economic_analysis/tax_structures/2010/2010_main_results_en.pdf

 

Et la principale raison est dans les sureffectifs de l'Etat et des collectivités dont la masse salariale augmente sans cesse (et les pensions en plus) ceux sont les experts européens de Bruxelles qui le disent aussi. ;)

Vu le primat idéologique de la commission européenne, ça ne m'étonnerais pas mais en réalité c'est bien sur plus compliqué : par ex la Cour des Comptes a recemment rendu un rapport mettant en évidence qu'une partie du déficit est en fait générée par les baisses d'impôts décidés dans les années 2000 par la Gauche ET la Droite

De même, les déficits sociaux ne sont evidemment pas le fait des effectifs de la fonction publique mais bon on n'est pas à une connerie près.........

Donc chaque ministère fait un effort et cela s'appelle la RGPP sinon on va arriver vite à la situation de la Grèce.

Et au titre de 2009, les gains de la RGPP étaient de moins de 1 milliards d'euros selon la communication de Mr WOERTH, à comparer à près de 3 milliards d'euros de cadeau fiscal aux restaurateurs........ à ce rythme, on va pas le résorber avant longtemps le déficit

Chacun fait un effort

Ah ? quel effort est demandé aux plus riches ou aux entreprises ?

la FP ne supporte que la diminution du  nombre de postes

Elle supporte bien plus que ça : baisse des salaires via l'inflation ( salaires bloqués ) et la réforme des régles d'avancement, difficulté à remplir ses missions ( telles que définies par le pouvoir politique actuel évidemment ) avec des effectifs réduits

ce qui entraine par ailleurs des résultats dommageables à l'économie  

Le secteur privé n'est pas corvéable à merci.

Tu as l'air de penser que le secteur public l'est.............

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Vu le primat idéologique de la commission européenne, ça ne m'étonnerais pas mais en réalité c'est bien sur plus compliqué : par ex la Cour des Comptes a recemment rendu un rapport mettant en évidence qu'une partie du déficit est en fait générée par les baisses d'impôts décidés dans les années 2000 par la Gauche ET la Droite

A propose de l'idéologie dominante chez ceux qui commande l'Europe http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/020976634580-nexans-interpelle-bruxelles-sur-sa-politique-de-la-concurrence.htm

Ah ? quel effort est demandé aux plus riches ou aux entreprises?

Les hausses d'impots arrivent ... par nécessité. Et elle vont concerné les "pas pauvres", pas juste les "plus" riches, mais aussi les entreprises - du  moins celle pas assez grande pour ne quasiment pas payer d'impot -.

Elle supporte bien plus que ça : baisse des salaires via l'inflation ( salaires bloqués ) et la réforme des régles d'avancement, difficulté à remplir ses missions ( telles que définies par le pouvoir politique actuel évidemment ) avec des effectifs réduits ce qui entraine par ailleurs des résultats dommageables à l'économie

Oui mais le fonctionnariat c'est le mal  :happy: vulnérabiliser le travailleur c'est le rendre docile ...

Tu as l'air de penser que le secteur public l'est.

Le secteurs public doit disparaitre pour laisser l'actionnaire privé faire du bénéfice! Donc d'abord on lui casse les jambes, puis une fois bien démoli on constate qu'il ne fait pas le boulot, donc qu'il mérite de disparaitre, et on le fait disparaitre. Comme ca ca évite aux francais qui y tiennent de geindre.

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Les hausses d'impots arrivent ... par nécessité. Et elle vont concerné les "pas pauvres", pas juste les "plus" riches, mais aussi les entreprises - du  moins celle pas assez grande pour ne quasiment pas payer d'impot -.

A la limite ça serait un discours plus honnête de dire qu'il faudra augmenter les impôts vu que la croissance ne résorbera pas le déficit comme certains le croyaient encore en 2007 : de là à dire que c'est désirable, c'est une autre histoire........

Par contre avancer que la  RGPP ou tout autre dspositif gadget va avoir un impact réel sur les déficits, c'est de la pure propagande.

Tout autant que d'expliquer que le bouclier fiscal serait une cause majeure de ce déficit à gauche

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Tout autant que d'expliquer que le bouclier fiscal serait une cause majeure de ce déficit à gauche

Une des cause du déficit du moins de son augmentation massive c'est tout le lot "TEPA" dont le "bouclier". Rien que les interet d'emprunt c'est un gouffre qui ne profite qu'au riche vu que ce sont les seuls a qui on prête :lol: On ne baisse pas les recette de l'état avant d'avoir réduit ses dépense! c'est le B-A-BA ... surtout quand on a un niveau d'entdettement déjà conséquent et que les perspective de croissance sont moroses.

Quant a la réduction du nombre de "fonctionnaire" ... faudra bien que le service soit rendu par quelqu'un et que quelqu'un le paye.

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Quitte à faire du HS, dis au moins des choses exactes : la pression fiscale ET sociale en France n'est même pas la plus élevée de l'UE, ce sont les pays scandinaves qui ont le taux de prélévements obligatoires le plus élevé ( comme quoi ça n'empêche pas le développement ...... )

une source sur les prélèvements fiscaux et sociaux dans l'UE :

http://ec.europa.eu/taxation_customs/resources/documents/taxation/gen_info/economic_analysis/tax_structures/2010/2010_main_results_en.pdf

 

Vu le primat idéologique de la commission européenne, ça ne m'étonnerais pas mais en réalité c'est bien sur plus compliqué : par ex la Cour des Comptes a recemment rendu un rapport mettant en évidence qu'une partie du déficit est en fait générée par les baisses d'impôts décidés dans les années 2000 par la Gauche ET la Droite

De même, les déficits sociaux ne sont evidemment pas le fait des effectifs de la fonction publique mais bon on n'est pas à une connerie près.........

Et au titre de 2009, les gains de la RGPP étaient de moins de 1 milliards d'euros selon la communication de Mr WOERTH, à comparer à près de 3 milliards d'euros de cadeau fiscal aux restaurateurs........ à ce rythme, on va pas le résorber avant longtemps le déficit

Ah ? quel effort est demandé aux plus riches ou aux entreprises ?

Elle supporte bien plus que ça : baisse des salaires via l'inflation ( salaires bloqués ) et la réforme des régles d'avancement, difficulté à remplir ses missions ( telles que définies par le pouvoir politique actuel évidemment ) avec des effectifs réduits

ce qui entraine par ailleurs des résultats dommageables à l'économie  

Tu as l'air de penser que le secteur public l'est.............

Tu fais de l'idéologie orientée alors qu'il est proposé des solutions déjà préconisées ailleurs et qui marchent (et sous différent bord politique).La RGPP défense a été mise en place à la suite de consultation de 4 boîtes, le SGA et le MinDef ont statués, les décisions arbitrales état-majoresques et les revues programmatiques sont faîtes. Point barre!

2 LPM actées et votées 2009-2014...2015-2020.Un livre Blanc élaboré qui sera révisé vers 2012.

11 FREMM commandées au lieu de 17.(8+3 commandées)

6 SNA Classe suffren dont 3 sont déjà commandés.

58 Rafale/27 NFH90/22 ATL2 à rénover

200 Missiles de croisières à recevoir.

Un format marine effectif et des bases navales.

Si tu as une ingénierie financière à proposer, tu n'as qu'à la présenter!

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Tu fais de l'idéologie orientée

c'est trés amusant de lire ça de ta part alors même que tu es un spécialiste de ces explicatons idéologiques à longueur de post que ce soit sur les déficits ( liés à l'emploi public à te lire ) sur les sous-munitions ou sur l'aviation......... MDR

alors qu'il est proposé des solutions déjà préconisées ailleurs et qui marchent (et sous différent bord politique).La RGPP défense a été mise en place à la suite de consultation de 4 boîtes, le SGA et le MinDef ont statués, les décisions arbitrales état-majoresques et les revues programmatiques sont faîtes. Point barre!

2 LPM actées et votées 2009-2014...2015-2020.Un livre Blanc élaboré qui sera révisé vers 2012.

11 FREMM commandées au lieu de 17.(8+3 commandées)

6 SNA Classe suffren dont 3 sont déjà commandés.

58 Rafale/27 NFH90/22 ATL2 à rénover

200 Missiles de croisières à recevoir.

Un format marine effectif et des bases navales.

Si tu as une ingénierie financière à proposer, tu n'as qu'à la présenter!

Et tu sais aussi bien que je ne répondais pas à ce post mais à celui-çi :

"On dépense près de 2% du PIB, doit on le faire passer à 2,5%?

La France bat déjà le record de pression fiscale mondial, et a un déficit budgétaire très important.

Et la principale raison est dans les sureffectifs de l'Etat et des collectivités dont la masse salariale augmente sans cesse (et les pensions en plus) ceux sont les experts européens de Bruxelles qui le disent aussi.

Ce qui fait que les budgets d'équipements ont été mis à la portion congrue partout, sauf d'ailleurs dans la défense.

Donc chaque ministère fait un effort et cela s'appelle la RGPP sinon on va arriver vite à la situation de la Grèce.

La gauche ou un autre partie ferait la même chose mais moins vite...et l'armée souffrirait encore plus en équipements."

Evidemment il ne t'échappera pas que ma réponse est lié à ta déclaration et pas à autre chose, notamment dans le cas présent je n'abordais pas le livre blanc : si le propos te semble hors sujet, tu n'as qu'à t'en prendre à toi de l'avoir abordé par pure idéologie.........

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c'est trés amusant de lire ça de ta part alors même que tu es un spécialiste de ces explicatons idéologiques à longueur de post que ce soit sur les déficits ( liés à l'emploi public à te lire ) sur les sous-munitions ou sur l'aviation......... MDR

Et tu sais aussi bien que je ne répondais pas à ce post mais à celui-çi :

"On dépense près de 2% du PIB, doit on le faire passer à 2,5%?

La France bat déjà le record de pression fiscale mondial, et a un déficit budgétaire très important.

Et la principale raison est dans les sureffectifs de l'Etat et des collectivités dont la masse salariale augmente sans cesse (et les pensions en plus) ceux sont les experts européens de Bruxelles qui le disent aussi.

Ce qui fait que les budgets d'équipements ont été mis à la portion congrue partout, sauf d'ailleurs dans la défense.

Donc chaque ministère fait un effort et cela s'appelle la RGPP sinon on va arriver vite à la situation de la Grèce.

La gauche ou un autre partie ferait la même chose mais moins vite...et l'armée souffrirait encore plus en équipements."

Evidemment il ne t'échappera pas que ma réponse est lié à ta déclaration et pas à autre chose, notamment dans le cas présent je n'abordais pas le livre blanc : si le propos te semble hors sujet, tu n'as qu'à t'en prendre à toi de l'avoir abordé par pure idéologie.........

Qu'as-tu apporté à la Marine? , RIEN, Quelle avancée as-tu proposée sur ce fil de discussion relatif au thème? :RIEN, qu'as-tu donné comme apport en relation avec la nature du sujet RGPP/Composante navale/Livre Blanc: RIEN.

Systèmatiquement sur n'importe quel sujet, tu en fais une idéologie que ce soit sur la PolInt, PolDef, PolEt et y compris ici.

Es-tu capable de parler de marine, de composante navale et de livre blanc, en toute neutralité.NON!

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Qu'as-tu apporté à la Marine? , RIEN, Quelle avancée as-tu proposée sur ce fil de discussion relatif au thème? :RIEN, qu'as-tu donné comme apport en relation avec la nature du sujet RGPP/Composante navale/Livre Blanc: RIEN.

Es-tu capable de parler de marine, de composante navale et de livre blanc, en toute neutralité.NON!

Et qui a pollué de lui même le sujet en ballancant ( comme souvent ) une théme complétement idéologique ET hors sujet à la fin d'un post par ailleurs interessant : toi même !!

Et qui n'a pas l'intelligence et le savoir vivre ( mais là ça devient une habitude de ta part de faire dans la provoc et le mépris des autres ) de le reconnaître? toujours toi  

Si je comprends bien ton propos, le simple fait d'être capable de parler/d'évoquer le sujet permet aussi de balancer sur le topic des propos complétement hosr sujets et sans fondements et de jouer les vierges effarouchées quand on t'en fait la remarque : bel exemple de ton mépris maintenant trop habituel quand on te contredit........

Systèmatiquement sur n'importe quel sujet, tu en fais une idéologie que ce soit sur la PolInt, PolDef, PolEt et y compris ici.

Dans le cas présent, c'est toi qui est à l'origine du hors sujet mais tu as manifestement bien du mal à reconnaître ce simple fait.  =(

Pour les autres topics : essaye d'éttayer tes propos par des faits pour une fois........  

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  • 1 year later...

Alors qu'un sondage Ifop révele que les dépense publique que sont pret a sacrifier les francais, sont dans l'ordre, la défense puis les indémnité chômages ... http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=1811

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=119116

Membre de la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Patricia Adam, députée du Finistère, a accepté de nous accorder une longue interview. Dans cet entretien, nous sommes revenus sur la mise en oeuvre de la Loi de programmation militaire, les conséquences de la restructuration du ministère de la Défense et des restrictions budgétaires, les menaces qui pèsent sur certains programmes et la nécessité de mieux prendre en compte le fait maritime dans les questions de sécurité. Dans le sillage de François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle, Patricia Adam appelle également à la construction d'une véritable Europe de la Défense, au moment où les Etats-Unis se désengagent du « Vieux continent ». Dans une seconde partie de l'interview, diffusée séparément, nous reviendrons demain, avec Patricia Adam, sur l'Action de l'Etat en Mer, une problématique sur laquelle l'élue finistérienne a récemment remis un rapport avec son collègue Philippe Vitel, député du Var.

_______________________________________________________

MER ET MARINE : Ces dernières années, on a observé des investissements assez élevés pour l'équipement des armées. Le chef de l'Etat et le ministre de la Défense assurent que l'effort en faveur de la défense est maintenu. Qu'en est-il de la Loi de Programmation Militaire (LPM). Est-elle respectée ?

PATRICIA ADAM : Non, elle n'aura pas été respectée en l'absence de sincérité dans l'élaboration du budget et de rigueur dans son exécution. La programmation financière repose sur l'hypothèse de ressources dites exceptionnelles, d'un montant attendu de 3.6 milliards d'euros. Ce pari risqué constitue en fait son péché originel. Pour les recettes issues de la vente des fréquences militaires, les contrats n'ont été signés que fin 2011, soit bien plus tard que prévu. Et le constat vaut aussi pour les ressources exceptionnelles issues de la vente d'actifs immobiliers. La redistribution des zones de défense a coûté davantage qu'elle n'a rapporté, en dépit des promesses du gouvernement. Tous ces revenus qui devaient être investis dans les équipements ne l'ont donc pas été. C'était pourtant la priorité affichée du livre blanc de 2008. Peut-être cela sera-t-il le cas en 2012 mais pour le moment, nous avons pris du retard dans l'exécution de la LPM, et des choix capacitaires majeurs ont été reportés à une prochaine programmation, faute de ressources disponibles. La LPM s'applique jusqu'en 2014, mais doit être révisée au bout de quatre ans, soit en 2012. Nous aurons cette même année lancé une révision de notre doctrine stratégique afin de préparer la prochaine LPM pour les années 2014-2020.

Il va également falloir prendre en compte le gel des dépenses publiques et le plan de rigueur...

Oui, dans la loi de programmation des finances publiques, le gel des dépenses va amputer la défense de 3.6 milliards d'euros. Donc les économies issues des recettes exceptionnelles seront absorbées par le gel des dépenses, ce qui va aboutir à une opération blanche. A cela, il faut ajouter les plans de rigueur successifs qui ont ponctionné 570 millions d'euros sur le budget de la défense. Au final, le montant total des restrictions sera donc d'environ 4 milliards d'euros.

La révision générale des politiques publiques, la RGPP, devait permettre de réaliser d'importantes économies, notamment sur les réductions de personnel et la diminution du nombre d'implantations militaires, ainsi que la mutualisation des moyens au sein des bases de défense. Qu'en est-il ?

Les gains attendus de la réduction du format et de la RGPP étaient estimés à 6,7 milliards d'euros. Mais aujourd'hui, nous n'y sommes pas, et une partie des minces économies issues de la RGPP ne profitera pas au budget de la défense mais au budget général de l'Etat. Or, celles-ci devaient participer à l'effort de modernisation des équipements prévu par le livre blanc.

Pour quelles raisons ?

D'abord, parce que le plan d'accompagnement de cette restructuration est plus coûteux que prévu. Par exemple, de nombreux militaires ayant quitté le ministère de la Défense se trouvent aujourd'hui au chômage. La restructuration du ministère de la défense a provoqué une augmentation des compléments de pension et des coûts de reconversion, à la charge du ministère de la défense. Dans le même temps, la création des bases de défense a généré des dépenses en matière d'infrastructures qui avaient été sous-estimées.

D'après vous, les réductions en matière de personnel ont-elles des conséquences néfastes ?

Alors que nous n'en sommes qu'à 30.000 postes supprimés sur les 54.000 prévus, tous les chefs d'état-major nous disent que la poursuite de la manoeuvre risquent d'engendrer une baisse supplémentaire des compétences et des problèmes accrus d'organisation. Au moment où les armées sont très sollicitées en opérations extérieures, nous ne pouvons pas ignorer ces mises en garde, sauf à revoir nos capacités opérationnelles.

La problématique budgétaire que vous avez décrite a-t-elle un impact sur le renouvellement des équipements ?

Tout à fait puisque, tant pour la RGPP que pour les recettes exceptionnelles, le compte n'y est pas. Les ressources qui devaient en résulter n'ont donc pas permis de couvrir toutes les dépenses en équipements. C'est pourquoi, depuis 2009, de nombreuses opérations d'armement prévues par la LPM ont été reportées au-delà des prochaines élections présidentielles. C'est par exemple le cas pour la rénovation des Mirage 2000D, l'acquisition des ravitailleurs MRTT, ou encore les satellites d'écoute CERES. Le gouvernement a aussi décidé de léguer à son successeur certains choix capacitaires qui nous engagent sur 20 ou 30 ans, comme les drones ou les véhicules blindés multi-rôles. Après les élections, il faudra prendre très rapidement des décisions, sinon nous risquons d'être confrontés à des trous capacitaires qui pourraient mettre en danger la souveraineté de la France.

Dans le contexte budgétaire actuel, les marges de manoeuvre semblent cependant limitées...

En 2012, la marge de manoeuvre est même inexistante et, si cette année le budget est conforme à ce qui est prévu, c'est uniquement parce que nous toucherons avec du retard les recettes liées à la vente de fréquences militaires.

Craignez-vous que la défense serve une nouvelle fois de « variable d'ajustement » ?

Le budget de la défense ne peut plus être une variable d'ajustement car cela mettrait en danger notre avenir sur les 20 à 30 ans qui viennent. Il faut l'élaborer avec la plus grande rigueur. S'il devait à nouveau être touché par les réductions budgétaires, il ne le serait pas davantage que les autres. La défense est un budget lourd, le premier de l'Etat en termes d'investissements. Les sommes sont importantes car elles engagent le pays sur plusieurs décennies.

Vous parlez de choix. Toutes les armées ont des besoins et il sera sans doute difficile, voire impossible, de répondre à l'ensemble des demandes. Quels sont à votre avis les équipements qui doivent bénéficier d'une priorité ?

Certains gros programmes engagés doivent être menés à bien. C'est le cas de l'hélicoptère NH90, qui a pris beaucoup de retard puisque les premières livraisons étaient prévues en 2005 et ne sont intervenues qu'en 2011. La problématique du ravitaillement en vol est également extrêmement importante. Il faut impérativement remplacer la flotte existante. Il faudrait que nous parvenions à travailler sur ce sujet au niveau européen mais nous n'avons pas beaucoup avancé sur ce point. Pour les Mirage 2000D, aucun calendrier n'est fixé alors que la modernisation est indispensable, sinon les avions seront cloués au sol dès 2013/2014. Il faudra aussi travailler sur les blindés futurs et, bien évidemment, maintenir les grands programmes de la marine, à commencer par les frégates multi-missions FREMM et les sous-marins nucléaires d'attaque du type Barracuda.

Au sujet des programmes FREMM et Barracuda, on entend, ici et là, qu'ils pourraient être menacés et subir de nouvelles réductions, avec un nombre de bâtiments moins important que prévu...

Le programme FREMM a déjà été réduit de 17 à 11 bâtiments en 2008. Diminuer encore la cible ne me paraît pas réaliste, d'autant que les frégates actuelles sont plus que vieillissantes. Il en va de même pour les Barracuda, dont 6 sont prévus sur un programme qui nous emmène jusqu'en 2027. Nos SNA actuels arrivent en fin de vie et si nous redimensionnons la cible fixée, nous nous retrouverons en grande difficulté pour assurer la crédibilité de la dissuasion nucléaire et la protection du groupe aéronaval. Des études sont en cours pour voir s'il est possible de réduire le nombre de SNA. C'est un serpent de mer. Déjà, en 2008, la démonstration avait été faire que prendre une telle mesure serait très risqué.

Le projet de construction d'un second porte-avions, le « PA2 » comme on l'appelle, semble quant à lui abandonné...

Le second porte-avions ne sera pas un enjeu pour les cinq années qui viennent. Maintenant, il est trop tard pour faire construire un bâtiment destiné à épauler le Charles de Gaulle. Le prochain porte-avions qui sera commandé le sera pour remplacer l'existant. Ainsi, dans cinq ans, il faudra commencer à travailler au remplacement du Charles de Gaulle à partir de 2025.

Même sans le PA2, il semble, à l'échelle de toutes les armées, y avoir plus de programmes indispensables que d'argent dans les caisses. En clair, est-il illusoire de penser que tous les besoins, même réels, seront satisfaits ?

Malheureusement, les choix seront fortement contraints par la situation financière née de ces cinq dernières années de gestion. Faut-il en conséquence revoir le Livre Blanc sur la défense en termes de format et de capacités ? Ce qui est certain, c'est que nous devons définir des besoins capacitaires communs au niveau européen, et partager les coûts d'acquisition à plusieurs, car nous ne pouvons plus rester seuls dans notre coin. Et les enjeux communs aux Européens, dans le domaine maritime notamment, sont nombreux.

Quelle place doivent avoir les enjeux maritimes dans le futur Livre Blanc ?

Le domaine maritime doit être l'une des grandes priorités du prochain Livre Blanc, celui de 2008 ayant négligé cet aspect pourtant primordial. La France a, en effet, la chance fabuleuse d'être présente sur tous les océans du globe et de disposer de nombreux territoires ultra-marins. Elle est confrontée, peut-être plus que d'autres, aux défis que représentent l'immigration clandestine et le phénomène de piraterie. Les richesses potentielles liées à ces domaines sont énormes. On parle des énergies marines renouvelables mais on trouvera sans doute d'autres richesses que nous découvrirons dans les prochaines années car nous ne sommes qu'au début de l'exploration du monde sous-marin. Toutes ces questions n'ont pas été traitées dans le dernier Livre Blanc, qui a plutôt déshabillé l'outre-mer. Or, si un pays doit augmenter sa recherche, ses moyens et ses capacités de surveillance dans le domaine maritime, c'est bien la France.

On parle beaucoup de l'Europe de la défense depuis quelques années mais cela avance très lentement. Beaucoup de pays de l'UE se reposent encore sur les Etats-Unis, bien que ceux-ci semblent clairement reconsidérer leur positionnement stratégique en regardant moins vers l'Europe et plus vers l'Asie et le Moyen-Orient...

Il est clair qu'il va falloir une véritable volonté politique pour aboutir à des solutions européennes. Et cela est d'autant plus important qu'il y a en effet un repositionnement des Etats-Unis. Juste après l'élection présidentielle française, se déroulera à Chicago le sommet de l'OTAN. A cette occasion, les Américains devraient confirmer un désengagement très net sur le territoire européen. Ils ne vont pas quitter l'Europe brutalement, mais ils se tournent clairement vers le Pacifique. Ils se sont aussi implantés à Djibouti, où ils ont désormais plus de militaires que les Français. Djibouti est d'ailleurs toujours un secteur stratégique, devant lequel passe une part importante du commerce international. Même les Japonais y ont désormais une base, la seule en dehors de leur territoire. Quant à nous, on a déshabillé Djibouti pour créer la base d'Abu Dhabi, aux Emirats !

Face au désengagement progressif des Américains, les Européens vont devoir, par la force des choses, se prendre en main en matière de défense et de sécurité...

Pour les USA, l'Europe a désormais les moyens d'assurer seule sa sécurité, leur influence étant préservée grâce au déploiement du bouclier anti-missile. Les Européens ne l'ont sans doute pas encore tous compris. Il est donc urgent qu'ils voient comment assurer leur propre sécurité, au sein de leur territoire terrestre, mais aussi maritime. Je rappelle en effet que 90% du commerce mondial passe par la mer et la protection de ces flux est stratégique, notamment face au terrorisme et à la piraterie.

En matière de lutte contre la piraterie, la force européenne Atalante, qui est déployée depuis trois ans au large de la Somalie, est un succès. En revanche, si la présence de bâtiments militaires sur zone ne semble pas remise en cause, on commence à voir une évolution des mentalités concernant la présence sur les navires marchands d'équipes de protection embarquée (EPE) militaires. Même Armateurs de France, qui a longtemps été hostile au recours à des sociétés de protection privées, a évolué sur ce sujet, bien qu'il s'agisse d'une mission à priori régalienne. Qu'en pensez-vous ?

Les EPE réalisent un travail formidable mais on voit que la Marine nationale éprouve des difficultés pour couvrir l'ensemble des besoins. Il est vrai qu'au début, l'Etat avait fait le choix d'assurer lui-même la protection des navires français, par opposition au recours à des sociétés militaires privées. Or, on voit de plus en plus d'armateurs recourir à ces sociétés, y compris pour des bateaux sous pavillon français, car la marine n'a pas les moyens humains nécessaires pour répondre à toutes les demandes.

N'est-ce pas dangereux ?

Des travaux parlementaires, et en particulier le récent rapport des députés Christian Ménard et Jean-Claude Viollet, ont été réalisés sur ces sociétés privées. Nous craignons des dérives car il n'existe pas véritablement de règles contraignantes au niveau international. Il y a très probablement des bavures et des tirs sans sommation. Il ne faut pas se voiler la face, tout le monde le sait. C'est pourquoi il est urgent de faire évoluer la réglementation au niveau international.

Comment jugez-vous l'action et les moyens de la Marine nationale au sein des forces armées ?

La marine est indispensable mais on ne peut pas la dissocier des autres armes. On a pu vérifier à plusieurs reprises que sans porte-avions, il était bien compliqué d'intervenir loin de nos bases ou avec une certaine rapidité et une souplesse d'action. Les Britanniques également en ont fait l'amer constat. On a aussi pu mesurer l'importance des bâtiments de projection et de commandement, par exemple en Libye, où les BPC ont servi de base arrière pour les hélicoptères et les hommes. Nous étions également bien contents de les avoir l'an dernier en Côte d'Ivoire, lorsque la situation est devenue difficile.

Pour en revenir à la Libye, la marine a fourni un appui essentiel. Elle a permis d'intervenir au plus près des côtes, en soutien et en complément des avions de l'armée de l'Air et des hélicoptères de l'armée de Terre. Elle a aussi pu produire du renseignement, ce qui était indispensable. Cette opération a démontré l'intérêt des entraînements communs interarmées, la complémentarité des outils et des savoir-faire des uns et des autres. La Marine nationale fait aujourd'hui partie d'un tout.

Au large des côtes libyennes, on a vu défiler au fil des mois l'essentiel de la flotte disponible et l'on a pu mesurer que le format de la marine était finalement assez juste. D'autant qu'il ne s'agissait pas d'un conflit majeur en intensité. Cela pose des questions...

Dans le contexte libyen, la marine, comme l'armée de l'Air d'ailleurs, a été particulièrement sollicitée car nous ne pouvions pas intervenir à terre. Ce cas est peut-être particulier et la mobilisation des moyens dépend des scénarios.

Le format des armées doit être adapté mais cela reste compliqué. Toujours est-il qu'après la Libye, nous avons un problème d'usure du matériel, comme le Charles de Gaulle, contraint de passer de nombreux mois à quai pour être remis à niveau. Il y a aussi la nécessité de renouveler les munitions. J'ajoute que la Libye a mis en lumière des trous capacitaires, comme le ravitaillement en vol et les besoins en munitions, pour lesquels nous avons été obligés de nous tourner vers les Américains.

L'augmentation du coût OPEX pèse aussi sur le budget...

Sur les opérations extérieures, le budget n'a jamais été aussi important, soit 1.2 milliard d'euros en 2011. Depuis 2008, le coût des OPEX a fortement augmenté, ce qui est la conséquence de l'engagement de la France en Afghanistan. Initialement, nous étions dans ce pays pour assurer la protection de Kaboul et la formation des forces de sécurité afghanes. Mais en 2008, lorsque nous avons réintégré le commandement intégré de l'OTAN, le chef de l'Etat a fait évoluer le positionnement de la France. Nos soldats sont sortis de Kaboul pour aller dans des zones très dangereuses. Et le budget des OPEX a très rapidement augmenté de 300 millions d'euros par an.

Quel est votre avis sur la mise en place en Europe d'un bouclier contre les missiles balistiques ?

La France a, pour le moment, fait le choix de la dissuasion nucléaire et non celui de la défense anti-missile. Mais nous avons accepté le principe de la défense anti-missile au sommet de l'OTAN à Lisbonne, en novembre 2010. Nous avons dès lors deux options. Soit on considère que c'est l'affaire des Américains et on ne s'en occupe pas, mais on ne contrôlera pas. Soit on y prend part et, alors, il faut savoir à quelle hauteur. Ce sont des choix budgétaires une fois de plus contraints mais, après tout, il s'agit du territoire européen. De plus, il y a des enjeux industriels, notamment pour MBDA, Safran et Thales.

Cela nous emmène à parler de l'Europe de la défense, mais cette fois au niveau industriel. Depuis longtemps, on entend dire que les acteurs sont trop nombreux et ne pourront pas résister à la concurrence internationale si le secteur ne se regroupe pas. Pourtant, on ne voit pas se dessiner de grand rapprochement européen. Même en France, la consolidation des industriels fait débat...

En France, le choix opéré ces dernières années a été celui d'un grand groupe industriel, Thales, avec à ses côté DCNS et Nexter, dans le capital desquels il est, ou va, entrer au capital. Et en toile de fond nous avons Dassault, qui possède une part non négligeable de Thales. La question, derrière cette organisation industrielle, est de savoir quel est le projet industriel ? Et, sur ce point, nous n'avons jamais eu de réponse du gouvernement. On nous dit qu'il y a plusieurs grands systémiers en France, alors pourquoi pas un seul ? En même temps, nous avons un grand systémier pour le naval, DCNS, un autre pour l'aérien, Dassault, et un troisième pour le terrestre, Nexter. Pourquoi en avoir un seul pour des domaines si différents ? Je ne suis pas convaincue. Les Britanniques ont créé BAe Systems, mais est-ce le meilleur scénario ?

Et au niveau européen ?

La seule réponse que nous avons est que ce sera difficile. On nous dit qu'il faut d'abord construire une industrie française forte dans le domaine de l'armement, et après on verra. Peut-être, mais cela sera aussi un handicap pour discuter avec des partenaires européens. En matière de rapprochement européen, si les états-majors travaillent ensemble, chez les industriels, on constate quelques rapprochements, mais c'est très limité, y compris avec les Britanniques. Une problématique est, notamment, difficile à surmonter : Quand les Etats investissent, ils veulent avoir des retombées sur le territoire national. Je pense que la seule solution pour parvenir à des rapprochements industriels consiste à lancer de grands programmes européens. C'est de cette manière qu'a été créé EADS.

Cette consolidation demeure-t-elle impérative ?

Sur les marchés internationaux, la concurrence est de plus en plus vive avec l'Asie, l'Amérique latine et la Russie. Si les Européens ne sont pas capables de s'entendre mutuellement et de mettre leurs forces en commun, ils s'entretueront. Il est temps d'avoir une volonté politique forte pour savoir comment parvenir à cette consolidation. Il faut aussi que les industriels le veuillent mais, en France notamment, je rappelle que l'Etat est actionnaire des groupes de défense. L'enjeu est évident pour les années qui viennent. Ce n'est pas un dossier facile mais il faut le prendre à bras le corps car c'est l'avenir de nos entreprises qui est en jeu.

Les restrictions budgétaires actuelles peuvent-elles faciliter les rapprochements ?

Les contraintes sur les budgets des différents Etats vont peut-être accélérer les processus de décision, surtout que beaucoup de pays sont dans une situation pire que la nôtre. Il y a donc une occasion qui nous est offerte de nous mettre autour d'une table et de discuter de tout cela. L'Europe de la défense doit devenir une réalité. Au début, pour les opérations extérieures, il est évident que chacun gardera son pouvoir de décision. Mais cela n'empêche pas les investissements communs pour rationaliser les dépenses. Nous devons pouvoir trouver des accords et conduire des programmes structurants avec des armées qui savent travailler ensemble, avec des équipements communs et des stratégies communes. C'est d'autant plus vrai que les Etats-Unis ne vont pas nous laisser le choix et bientôt nous dire que notre défense et notre sécurité, c'est notre problème.

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Propos recueillis par Vincent Groizeleau © Mer et Marine, mars 2012

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Pour les Mirage 2000D, aucun calendrier n'est fixé alors que la modernisation est indispensable, sinon les avions seront cloués au sol dès 2013/2014

... si ce n'est pas un appel au feu pour susciter les réactions, si ce n'est pas une erreur (confondre les RDI et les D) c'est encore plus préoccupant que prévu, je pense à la première hypothèse

en tout cas en 2014 il n'y aura a priori plus de Magic 2 pour les 2000 N/D

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La suite de l'interview de Patricia Adam

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=119117

Dans cette seconde partie de l'entretien avec Patricia Adam, nous revenons sur les enjeux liés à l'Action de l'Etat en mer. Récemment, l'élue finistérienne et son collègue Philippe Vitel, député du Var, ont remis un rapport sur ce sujet. Les deux parlementaires ont notamment étudié l'action et les moyens, en métropole et outre-mer, des différentes administrations impliquées dans l'AEM, ainsi que la mise en place, en 2010, de la Fonction garde-côte. Patricia Adam nous livre ses positions en la matière, ainsi que sur le rôle du Secrétaire général de la mer, et aussi, l'idée de créer un ministère ou un secrétariat d'Etat à la mer.

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MER ET MARINE : Avec votre collègue Philippe Vitel, député du Var, vous avez récemment remis un rapport d'information sur l'action de l'Etat en mer devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale. Pourquoi avoir décidé de travailler sur ce sujet ?

PATRICIA ADAM : Nous avons pensé qu'après le Grenelle de la mer et le Livre Bleu, qui réaffirme le rôle du Secrétaire général de la mer, il était intéressant de voir comment fonctionne l'Action de l'Etat en mer. Avec Philippe Vitel, étant élus de territoires maritimes, c'est une problématique que nous connaissons bien. Mais, au niveau national, ce domaine est encore très méconnu. Nous estimons d'ailleurs que les enjeux maritimes et l'Action de l'Etat en mer ne sont pas suffisamment pris en compte dans le dernier Livre Blanc sur la défense et la sécurité, alors même que les questions maritimes présentent une continuité évidente entre la défense et la sécurité. Dans le cadre des travaux de mise à jour du Livre Blanc, qui doivent débuter cette année, les enjeux liés à la sécurité maritime constituent donc un point spécifique qu'il faudra cette fois aborder.

Dans le cadre de notre rapport, il s'agissait de travailler sur l'Action de l'Etat en mer dans sa globalité, en métropole comme dans les territoires d'outre-mer, afin de mieux connaître la coordination des différentes administrations impliquées et ce que cela représente en termes de moyens et de finances.

Dans cette approche globale, avez-vous tenu compte des spécificités de chaque façade ?

Oui, ce qui est apparu très nettement, et c'est aussi le travail qu'est en train de réaliser le Secrétaire général de la mer, c'est qu'il y a des spécificités pour chaque territoire maritime. En Atlantique, Manche et mer du Nord par exemple, les questions liées à la protection du littoral, à la lutte contre la pollution ou à la pêche sont très importantes. En Méditerranée, elles sont également présentes mais, sur cette zone, l'Etat est plus souvent confronté à d'autres problématiques, comme le narcotrafic ou l'immigration clandestine. C'est le cas aussi à Mayotte, qui représente la moitié des chiffres nationaux en termes d'immigration clandestine, où La Réunion, où nous touchons le problème de la piraterie en océan Indien.

La Fonction Garde-côte a été instaurée en 2010, avec notamment l'implantation d'un centre opérationnel à l'état-major de la marine, à Paris. Cette structure a pour but de mieux coordonner les différents moyens de l'AEM, qu'il s'agisse de la marine, de la gendarmerie maritime, des affaires maritimes ou encore de la douane. Comment percevez-vous cette nouveauté ?

L'idée de la Fonction Garde-côte est apparue en juillet 2009, lors du discours du Havre de Nicolas Sarkozy, d'abord dans une perspective européenne. Et cela a interpellé et inquiété les différentes autorités compétentes en la matière. En effet, le fonctionnement et les règles relatifs aux organismes assurant des missions de garde-côte dans les pays européens sont très variés. En France, notre système est très ancien, puisqu'il remonte à Colbert. Les préfets maritimes ont une double autorité, militaire et civile, qui est reconnue et fonctionne. Nous n'avons donc pas besoin de créer un corps de garde-côte. Néanmoins, il est intéressant de voir comment il est possible de mieux gérer la coordination entre administrations et comment mieux mutualiser les moyens. C'est sur ce domaine que travaille actuellement le SG Mer. Nous sommes aujourd'hui au milieu du guet. Nous devons attendre qu'il termine l'état des lieux de l'Action de l'Etat en mer, notamment les capacités mises en oeuvre dans les différentes administrations. Ensuite, il fera des propositions au gouvernement. Il faut donc attendre que ce travail se termine.

Peut-on avoir une Action de l'Etat en mer plus performante ?

A travers les auditions que nous avons réalisées, il ressort que chaque administration concernée connaît parfaitement ses missions et ses besoins en termes d'hommes et de moyens. En revanche, en partant d'une approche globale, embrassant l'ensemble des administrations, nous ne sommes pas du tout persuadés que l'Etat soit efficient sur chaque bassin d'intervention, par exemple dans le domaine de la sécurité en mer. Que se passerait-il par exemple dans le golfe de Gascogne s'il y avait un accident grave. Aurions-nous suffisamment de moyens ? Ce n'est pas clair. La question est aujourd'hui posée, d'autant que nous constatons ces dernières années la mise en service de navires toujours plus grands, notamment en ce qui concerne les navires à passagers. Comme nous l'avons vu avec le naufrage du Costa Concordia, en Italie, de véritables villes flottantes naviguent aujourd'hui sur le territoire maritime et il faut des moyens conséquents pour les secourir en cas d'accident. Le problème se pose dans le golfe de Gascogne, mais aussi en Méditerranée.

Faut-il accorder à la Fonction Garde-côte et à l'Action de l'Etat en mer un budget particulier, qui rassemblerait les lignes budgétaires spécifiques des différentes administrations concernées ?

Nous nous sommes posé la question mais cela semble très prématuré. Nous pensons que les différentes administrations doivent garder leurs budgets. Mais il y a un problème de lecture, dans le sens où l'on ne sait pas toujours très bien ce que coûte véritablement l'Action de l'Etat en mer. On considère par exemple que 25% du budget de la marine y est consacré. Il est toutefois extrêmement difficile d'avoir une comptabilité précise. Ainsi, une frégate peut appareiller pour un entraînement et, en mer, détecter un navire suspect ou intervenir au pied levé pour secourir un naufragé. Ainsi, même si ce n'était pas la raison initiale de sa sortie, le bâtiment va mettre en oeuvre des moyens, par exemple un hélicoptère ou un Zodiac, pour participer à la Fonction Garde-côte.

Peut-on, en revanche, développer des investissements interministériels pour, par exemple, financer de nouveaux moyens matériels, comme les navires ou les aéronefs ?

C'est en effet une attente de notre part et nous y verrons plus clair lorsque le SG Mer aura terminé son évaluation des capacités et des besoins de l'Action de l'Etat en mer. Il est néanmoins clair qu'il faudra globaliser autant que possible les investissements avec une participation des différentes administrations. Il est donc impératif que celles-ci se rencontrent régulièrement et discutent ensemble des aspects budgétaires, sous l'égide du SG Mer, afin que celui-ci présente ensuite des projets au premier ministre pour arbitrage. Puis, en cas d'investissements interministériels, il faudra désigner l'autorité de tutelle et les niveaux de responsabilité compétents dans l'utilisation des bâtiments nouvellement acquis. Je pense notamment à l'outre-mer, où la marine est largement touchée par des réductions de moyens. Nous avons par exemple un trou capacitaire évident en termes de patrouilleurs et il va falloir commander de nouveaux bâtiments. Il y a aussi un manque de moyens aériens, par exemple en termes d'hélicoptères. Or, les départements d'outre-mer ont besoin de moyens polyvalents pour répondre à des enjeux qui touchent différents ministères.

Comment, de manière générale, jugez-vous l'approche française de l'Action de l'Etat en mer ?

Ce qui ressort fortement de notre rapport, c'est que le traitement fait par la France de l'Action de l'Etat en mer est regardé de très près par de nombreux pays. En effet, en cas de besoin, notre système permet à une seule personne, le préfet maritime, de réquisitionner les moyens des différentes administrations, et ce sur tous les espaces marins, qu'ils soient proches ou éloignés de la côte. Nous pouvons d'ailleurs être fiers de notre système, qui a démontré à de multiples reprises sa pertinence et son efficacité.

Une fonction garde-côte européenne est souvent évoquée, mais est-elle vraiment envisageable ?

La Commission européenne a décidé d'y travailler. Nous sommes dans une période d'étude et d'évaluation, mais nous sommes très loin de décisions qui amèneraient à organiser une garde-côte européenne. Ce qui ressort d'ailleurs des premières études, c'est que le domaine est vaste et complexe, chaque pays étant autonome. Dans ces conditions, on voit difficilement comment pourrait émerger une garde-côte européenne. En revanche, nous pouvons travailler en commun sur certains sujets, par exemple sur les plans d'action internationaux en cas de catastrophe maritime. Cela est déjà le cas avec les Britanniques et les Espagnols en Manche et dans le golfe de Gascogne, avec des entraînements réguliers intégrant les moyens des pays impliqués. La France a également accueilli, en septembre dernier, le forum des garde-côtes de l'Atlantique nord, qui a permis de travailler sur ces questions. Au niveau européen, nous pouvons aussi oeuvrer ensemble sur la surveillance et le renseignement. Et il y a déjà des actions communes sur certains sujets, comme la pêche ou l'agence FRONTEX pour l'immigration clandestine. Le chemin sera en tous cas très long, d'autant que les Etats n'ont pas l'intention de perdre leur autonomie en la matière.

Même dans l'élaboration d'un système européen de surveillance maritime, il semble qu'il y ait certaines difficultés en ce qui concerne le partage d'informations sensibles...

Il y a une volonté au niveau européen pour mettre en place un outil qui globaliserait et partagerait les informations recueillies par les moyens des différents pays participant. Mais c'est compliqué puisque certaines informations touchent directement à la défense et il y a des réticences. C'est pourquoi je pense que nous pourrons avancer grâce à un système de rapprochements bilatéraux ou multinationaux.

En matière de sécurité maritime, l'Europe a créé une agence spécialisée qui a été installée en 2006 à Lisbonne. Depuis, l'EMSA est montée en puissance, en se dotant notamment d'une flotte de navires antipollution pré-positionnée à différents points du littoral européen et pouvant être mobilisée en cas de besoin. Pensez-vous que nous pourrions faire la même chose avec les grands remorqueurs utilisés pour l'assistance aux navires en difficulté ?

Avoir des accords bilatéraux sur ce point ne serait pas dénué de sens. Mais se pose ensuite la question de l'autorité. Au-delà de posséder des navires en commun, quel serait le statut des équipages ? Civils ou militaires ? Et sur ordre de qui interviendraient-ils ? Avant de se poser la question des moyens matériels, il faut d'abord se poser la question des moyens humains, des statuts et de l'autorité. Or, ces questions ne sont à ce jour pas traitées.

Créé en 1995, le Secrétaire général de la mer est un véritable outil transversal entre les ministères impliqués dans les problématiques maritimes. Rattaché au Premier ministre, il exerce une mission de contrôle, d'évaluation et de prospective et veille à ce que la politique maritime du gouvernement soit conçue en étroite concertation avec les élus et l'ensemble des professionnels concernés. En outre, il anime et pilote l'action des préfets maritimes. Ce système est aujourd'hui préféré à un ministère de la Mer car les problématiques maritimes sont très vastes. Mais certains appellent à la recréation d'un ministère dédié, ne serait-ce que pour avoir un « visage » politique à ces questions. Qu'en pensez-vous ?

Nous sommes pour un renforcement du rôle du SG Mer. Par ailleurs, le gouvernement doit afficher fortement sa politique maritime, c'est une évidence compte tenu des enjeux. La France doit impérativement renforcer son action dans les domaines qui touchent la mer. Faut-il, pour cela, créer un ministère de la mer ? Je pense que créer au moins un secrétariat d'Etat à la Mer auprès du premier ministre serait une bonne chose. Evidemment, il n'est pas pensable de construire un budget uniquement dédié à la mer car les problématiques sont très vastes, allant de la plaisance à la défense. Le budget est donc, logiquement, éclaté sur plusieurs ministères. Et il doit le rester faute de quoi, je ne pense pas que la mer y gagnerait.

Néanmoins, la création d'un secrétariat d'Etat permettrait peut-être de mieux coordonner la politique maritime française. Car, si le Livre Bleu y contribue, encore faut-il qu'il soit traduit dans les faits. Pour cela, je pense qu'il faut un suivi politique. Celle-ci serait du ressort du secrétaire d'Etat, qui participerait par exemple au Conseil des ministres et travaillerait en duo avec le SG Mer. Ainsi, ils pourraient oeuvrer ensemble pour évaluer constamment les actions entreprises dans le cadre du Livre Bleu, et aussi réactualiser cette stratégie en fonction des évènements et de l'évolution des connaissances sur le milieu marin.

Avec Philippe Vitel, vous proposez aussi, dans votre rapport, que se déroule chaque année un débat sur la mer à l'Assemblée nationale. Pourquoi ?

C'est sans doute le moyen, au moins une fois dans l'année, de parler de la mer dans l'hémicycle. En effet, qu'il s'agisse de défense, de transport, de pêche ou encore d'environnement, ces questions sont toujours abordées en commissions, jamais globalement. Or, le milieu maritime est très vaste et il serait donc intéressant de pouvoir aborder de manière générale l'ensemble de l'Action de l'Etat en mer. C'est un monde qui demeure très largement méconnu des Français et, par conséquent, de nombreux parlementaires, qui sont leurs représentants. Pourtant, la mer constitue un enjeu majeur pour notre pays et il est donc fondamental de pouvoir partager notre connaissance du maritime, y compris avec nos collègues parlementaires, afin de leur faire comprendre que la mer est l'un des territoires les plus importants et que la France a tout à gagner à renforcer son action dans ce domaine.

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Propos recueillis par Vincent Groizeleau © Mer et Marine, mars 2012

On peu poursuivre le débat a ce sujet dans le topic "action de l'état en mer". http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=10885.msg605680#msg605680

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  • 3 months later...

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/marine-petite-revolution-initiee-par-des-senateurs-19-07-2012-1779232.php

Leur rapport, inédit, fixera-t-il le cap du prochain Livre blanc sur la Défense? Des sénateurs préconisent, en tout cas, de réorganiser les priorités et d'utiliser la mer et les océans comme outils de croissance.

C'est une démarche forte, argumentée et inédite des sénateurs de la Commission des affaires étrangères et de la défense avant l'ouverture du chantier du prochain Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Plutôt que d'en rester aux habituels arbitrages budgétaires entre les trois armées - terre, air, mer -, un rapport présenté mardi («Maritimisation : la France face à la nouvelle géopolitique des océans ») propose de réorganiser les priorités françaises en matière de défense et de sécurité.

900.000 emplois d'ici à dix ans ?

Révolution copernicienne dans un monde de la défense qui n'a pas encore mesuré toutes les conséquences de la « maritimisation » des économies mondiales (transports, énergies, pêches et biodiversité). Selon de solides expertises, les 310.000 emplois français directs (hors tourisme) liés à la mer pourraient être doublés, sinon triplés, durant les dix prochaines années. Mais la mer et les océans, comme axe de croissance, génèrent aussi de nouvelles menaces : contrebandes, pirateries, terrorisme et pollutions. Par conséquent, il ne s'agit pas de réduire encore les voiles françaises... Au contraire, « ce basculement de la terre vers la mer entraîne des conséquences stratégiques majeures », souligne le président de la Commission, le socialiste Jean-Louis Carrère. Il estime que la Marine nationale ne doit plus servir de variable d'ajustement aux autres budgets de la Défense, comme ce fut le cas durant les quinze dernières années. Le Livre blanc «doit être l'occasion, selon lui, de définir les moyens nécessaires pour tirer bénéfice de la présence française sur l'ensemble des océans.»

La Marine comme outil de projection

«Cela doit nous conduire à faire de la stratégie maritime l'un des piliers de notre système de défense et de sécurité. Il s'agit de réévaluer le rôle de l'action de l'État en mer et de la sauvegarde maritime, mais aussi de la Marine comme outil de projection et d'action de la mer vers la terre. Il faut également réévaluer la place des territoires ultramarins dans la définition de nos intérêts nationaux », argumente Jean-Louis Carrère. Le constat est clair : les missions de la Marine nationale augmentent alors que ses moyens diminuent. En préconisant de remettre la mer au coeur de notre avenir, il se pourrait bien que les sénateurs contribuent ainsi à fixer le cap du prochain Livre blanc, qui doit être prêt d'ici à la fin 2012.

http://www.senat.fr/rap/r11-680/r11-6801.pdf  RAPPORT D´INFORMATION FAIT au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées (1) par le groupe de travail sur le format et l'emploi des forces armées post 2014,

Le contrat opérationnel de la marine

• Dissuasion : au moins un SNLE à la mer en permanence et les moyens de sureté ;assurant sa liberté d’action (quatre frégates anti sous-marines et deux SNLA ;

• La participation au dispositif permanent de surveillance et de contrôle des approches maritimes ;

• Les forces navales contribuent également à la résolution d’une crise par le déploiement du groupe aéronaval et participent aux missions d’intervention et de présence dans le monde.

• Elles apportent aussi leur contribution au recueil du renseignement.

Pour répondre à ses missions les principaux équipements de la marine sont les suivants 1:

• un porte-avions et son groupe aérien

• quatre bâtiments amphibies dont trois BPC

• 4 SNLE

• 6 SNA

• 18 frégates dont six de surveillance

• 18 patrouilleurs

• l'aéronautique navale

• les pétroliers ravitailleurs et autres bâtiments

L’énumération de ces fonctions, des opérations et des responsabilités montre à l’évidence que leur multiplication place la marine devant une quadrature du cercle. Cette problématique du seuil et de l’adéquation entre les moyens, en matériel et en hommes, et les missions est du reste la même que pour

les autres armées.

Votre commission pense que nous sommes proches d’une rupture. Sous l’effet de la réforme et de la RGPP, la marine s'est rationalisée. 19 bâtiments ont été retirés du service actif entre 2009 et 2012 dont 15 n'ont pas été remplacés. Le format du Livre blanc de disposer de 18 FREMM a été réduit à 11 en loi de programmation militaire. Enfin, disposer de deux porte-avions n'est plus envisageable. Les effectifs de nos marins sont aujourd’hui de 35.000 hommes et femmes après une déflation qui a porté sur 6 000 personnels depuis 2008.

La multiplication des missions et la contraction du nombre des plateformes ont conduit à rechercher des bâtiments polyvalents. La polyvalence est un choix entre la capacité et la qualité qui permet de voir le format se réduire sans remettre en cause la capacité à assurer les missions. Ce choix de la polyvalence se retrouve dans les programmes de frégates multi missions ou dans les bâtiments B2M destinés à l'outre-mer.

Les limites de la polyvalence se trouvent lorsque l'on a dépassé un certain seuil puisque les bâtiments n'ont pas le don d'ubiquité. Pour contrôler cet espace de 365 millions de kilomètres carrés, nous disposons de 35 bâtiments hauturiers, soit un bâtiment pour 10 millions de kilomètres carrés. Il faut prendre conscience du temps nécessaire pour se déplacer. Diminuer le nombre des bâtiments c’est prendre le risque de ne pas pouvoir disposer d’une plate-forme utile à un endroit quand on en a besoin ailleurs.

Notre marine fait également face au vieillissement des unités. La durée de vie moyenne d'un bâtiment est de 30 ans alors que beaucoup ont plus de

25 ans (frégates, SNA, patrouilleurs). Les renouvellements à venir s'inscrivent dans des conditions financières difficiles.

• Votre commission est particulièrement préoccupée par les capacités mises à disposition pour l’Outre mer. Les enjeux du retrait inéluctable

des P400, leur remplacement intermédiaire par des B2M, et l’arrivée à terme du programme BATSIMAR, nous placent devant un risque de trou

capacitaire à un moment où, comme le montre le rapport sur la maritimisation, la préservation de nos intérêts outre mer revêt une

importance particulière pour l’avenir. La confirmation des programmes B2M et BATSIMAR doit être faite faute de quoi tout retard sur les

programmes aura des conséquences sur les réductions de capacités temporaires.

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  • 3 months later...

http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/budget/plf2013/a0256-tv.pdf

Mais la contrainte financière la plus importante est celle qui pèse aujourd’hui sur l’entretien des équipements et le fonctionnement courant. Avec les coupes budgétaires qui interviennent en cours d’année, la marine est contrainte de réduire ses crédits d’entretien et de fonctionnement. Cela signifie que certains arrêts techniques sont décalés, certaines opérations d’entretien annulées ce qui provoque un vieillissement plus rapide des équipements. Cela n’est pas soutenable dans la durée.

Le Rapporteur pense donc que, si la trajectoire de ces dernières années suit la même pente, la marine sera contrainte prochainement d’abandonner certaines fonctions, certains savoir-faire – qu’il faut parfois plusieurs décennies pour acquérir. Au moment où le processus de maritimisation du monde s’accélère, cela serait un triste signal envoyé par la France si elle renonçait à sa marine océanique à vocation mondiale. Plus que jamais, les choix opérés par le futur Livre blanc seront donc déterminants.

La suite à découvrir

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On va faire comme les brits? bazarder notre PA et se contenter de porte helicopteres...? O0

CPEF!

Sauf que les marins français savent et retiennent que durant Falklands/Malouines 1982, les anglais n'avaient pas et n'auront pas jusqu'en 2017 de véritables porte-avions qui peuvent faire la différence quand on a les bons avions à y mettre.Idem pour Harmattan.

En 2011/2012, 3 choses se sont passées et on n'en a pas vraiment parlé.

1/La Grande-Bretagne s'est faite dépassée par le Brésil et terme d'économie.Le Brésil est la sixième puissance économique mondiale, Londres a perdu 1 place.

2/Le Venezuela détient plus de réserves pétrolières que l'Arabie Saoudite, Chavez arrose Cuba, Iran, Corée du Nord, Syrie, et les non alignés.Que des amis des US.

3/La Marine Nationale vient de dépasser en tonnage et capacité, la Royal Navy. :lol: Source Flottes de Combat 2012.

3 choses avec d'autres tout aussi importantes (, la montée en puissance des marines asiatiques et les positions ou intentions de la Chine, réaction des USA, conséquences du détroit d'Ormuz, l'attaque d'Israël sur l'Iran, les bourses/économies/états qui vacillent, etc .....pouvant changer le cours des événements à venir.

Le jour où les mecs qui nous gouvernent (gauche ou droite), comprendront qu'un SNLE/SNA/PA,  ce sont surtout des capital ships qui font que l'autre (le club des 5 et les géants qui se développent à vue d’œil ) en veut toujours plus que toi pour te mettre en respect/te faire comprendre que tu ne joues pas ou plus la même partition, ou qu'ils commencent à t'écouter plus attentivement puisque tu en as aussi.

Quand les choses seront comprises et je ne parle pas de burnes mais bien de flotte de capital ships, ainsi cela fera mieux réfléchir nos décideurs pour acter et avaliser les crédits P146 dont les principaux sont des investissements d'avenir portés/détenus sur 3 ou 4 décennies (30 ans pour une destroyer, 40 à 50 ans un PA, et 35 ans un SNA/SNLE ).

Une FREMM , 2012 à 2042/45.

Un SUFFREN, de 2017 à 2050.

Un PAN > 2041. Un PA2 de 2018 à 2068.

La Crise, SarkHollande ne seront plus de ce monde.

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Le jour où les mecs qui nous gouvernent (gauche ou droite), comprendront qu'un SNLE/SNA/PA,  ce sont surtout des capital ships qui font que l'autre (le club des 5 et les géants qui se développent à vue d’œil ) en veut toujours plus que toi pour te mettre en respect/te faire comprendre que tu ne joues pas ou plus la même partition, ou qu'ils commencent à t'écouter plus attentivement puisque tu en as aussi.

Quand les choses seront comprises et je ne parle pas de burnes mais bien de flotte de capital ships, ainsi cela fera mieux réfléchir nos décideurs pour acter et avaliser les crédits P146 dont les principaux sont des investissements d'avenir portés/détenus sur 3 ou 4 décennies (30 ans pour une destroyer, 40 à 50 ans un PA, et 35 ans un SNA/SNLE ).

Une FREMM , 2012 à 2042/45.

Un SUFFREN, de 2017 à 2050.

Un PAN > 2041. Un PA2 de 2018 à 2068.

La Crise, SarkHollande ne seront plus de ce monde.

Puissent-ils t'entendre, et justement puisque nous sommes à l'heure des choix de format budgétaire et grands équipements qui vont déterminer les moyens d'action français (et donc la capacité à préserver ses intérêts + une certaine influence à l'échelle mondiale) jusqu'en 2050, c'est une occasion de voir si la nouvelle équipe aux commandes du pays est encore une équipe de "burnes" ou si on a enfin affaire à des gens capables de comprendre que certaines dépenses sont des investissements à long terme, et donc des recettes futures.

Capables, après avoir fait des déclarations comme quoi "l'avenir passe par la mer" ou que l'heure est à la "maritimisation" de l'économie/des enjeux, de faire voter les moyens de relever ce défi : entre autres tenir les cap des 11 FREMM + 6 SNA à livrer d'ici 2023, et lancer sans faute le programme des 18 BATSIMAR avant la fin 2017 !

En tous cas j'espère que notre très volontariste MinDef Jean-Yves Le Drian aura le courage de taper du poing sur la table, voire de démissionner en faisant savoir pourquoi, si jamais les prochains budgets (moyens dédiés au P146) sacrifient aussi les moyens maritimes qu'il nous faut ... 

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Enfin avec les politiques qui sont actuellement aux commandes, je ne vois pas sortir quelque PA que ce soit de nos chantiers avant treeeees longtemps, ils ont la vue bien trop courte, la majorité d'entre eux ne pensant qu'a maintenir leurs privilèges immédiats... je sais, sachons nous contenter de ce que les programmes majeurs en cours soient maintenus malgré la sainte Crise  :-\

Et le PA2 en 2018, tu l'a vu dans ta boule de cristal? c'est un voeux pieu? ou tu as qq elements tangibles?

En attendant on peut toujours prier...

Image IPB

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Capables, après avoir fait des déclarations comme quoi "l'avenir passe par la mer" ou que l'heure est à la "maritimisation" de l'économie/des enjeux, de faire voter les moyens de relever ce défi : entre autres tenir les cap des 11 FREMM + 6 SNA à livrer d'ici 2023, et lancer sans faute le programme des 18 BATSIMAR avant la fin 2017 !

Il me semblait que les Barracudas et les Fremm étaient "sanctuarisé". Mais il n'y aura jamais d'augmentation du budget de la défense, on parle même d'une baisse à 1,3% du PIB vers 2015... Et de toute façon, tu veux le trouver où l'argent ? L'adt en a besoin pour renouveler ses VBCI et NH90, l'armée de l'air ses ravitailleurs et A400M (même si ça fait beaucoup d'ATLAS au final). On est dans une période de renouvellement un peu partout et au mauvais moment.

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c'est une occasion de voir si la nouvelle équipe aux commandes du pays est encore une équipe de "burnes" ou si on a enfin affaire à des gens capables de comprendre que certaines dépenses sont des investissements à long terme, et donc des recettes futures.

Mon Bruno ,je pense que tu m'as mal compris . =) Je n'ai pas parlé d'équipe de "burnes" ,de compétences ou de gens capables. Bernard Tapie te dirait que Philippe parle de décideurs qui ont des "burnes", gonades, couilles,  :lol: donc du courage, de l'élan, du dynamisme, d'entreprendre dans le bon sens, d'être stratège dans les décisions et actions.

Comme tu le soulignes fort justement puisque actuellement certains parlementaires et certains des membres du gouvernements sont élus de circonscription maritime (1 PM, MinDef, Cazeneuve, Adams, ....) ,amoureux de la mer, et parlant de maritimisation et marinité ...Alors qu'ils fassent comme Gordon BROWN à une certaine époque pour défendre les SSN Astute et les 2 CVF

M. Gilbert Le Bris. http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/12-13/c1213007.asp#P2_69

Les programmes mort-nés coûtent très cher, surtout dans une période budgétaire contrainte : le programme deuxième porte-avion (PA2) a coûté entre 200 et 250 millions d’euros, Talarion 30 millions, l’ANL 40 millions

A noter que le DGA n'a même pas répondu sur le PA2. :lol:

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Mon Bruno ,je pense que tu m'as mal compris . =) Je n'ai pas parlé d'équipe de "burnes" ,de compétences ou de gens capables. Bernard Tapie te dirait que Philippe parle de décideurs qui ont des "burnes", gonades, couilles,  :lol: donc du courage, de l'élan, du dynamisme, d'entreprendre dans le bon sens, d'être stratège dans les décisions et actions.

Comme tu le soulignes fort justement puisque actuellement certains parlementaires et certains des membres du gouvernements sont élus de circonscription maritime (1 PM, MinDef, Cazeneuve, Adams, ....) ,amoureux de la mer, et parlant de maritimisation et marinité ...Alors qu'ils fassent comme Gordon BROWN à une certaine époque pour défendre les SSN Astute et les 2 CVF

M. Gilbert Le Bris. http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/12-13/c1213007.asp#P2_69

A noter que le DGA n'a même pas répondu sur le PA2. :lol:

Non philippe, j'avais fort bien compris quand tu parlais de "burnes" que tu évoquais les matériels (commander les "capital ships" prévus et pas seulement des vedettes de surveillance portuaire par ex ...) et non les politiques  ;) ; ça c'est moi qui l'ai dit : s'ils ne sont pas des branques ou des burnes ils auront le courage de faire voter des budgets favorisant la Marine et permettant de mener à bien les programmes prévus, y compris BATSIMAR avant 2017.

Le camarade Eise lui m'a fort mal compris et se perd dans l'argument facile du " mon pauvre ami l'argent où va t-on le trouver ?" qui nous est servi à gogo par certains politiques ou officiers de l'EMM afin de justifier leur indécision, voire leur incompétence :

dans la mesure où on renonce au PA2 (en tous cas on renonce à le commander avant 2020) pas besoin d'augmenter le budget MinDef pour renouveler les frégates et les moyens dédiés à la surveillance des ZEE.

La plupart de nos navires actuels coûtent très cher dans les budgets annuels : équipages nombreux (plus de 80 personnes pour un petit A69 qui n'a même pas de capacité aéro !!), frais d'entretien et conso de carburant hyper-élevés ....

Ne pas perdre de vue que les nouveaux navires fonctionneront avec moins de personnels et consommeront 30% de moins ; d'où des économies importantes dés les premières années sur les frais opérationnels, ça compensera la hausse ponctuelle des dépenses d'acquisitions.

Par exemple, pour les OPV du programme BATSIMAR nos 4 plus grands chantiers navals (DCNS, CMN, Piriou, et Ocea) sont capables de te concevoir des bâtiments au coût opérationnel 40% moins élevé que les A69 reconvertis en patrouilleurs hauturiers ;)

En outre, on pourrait essayer de se débarrasser de la moitié des 406 chars Leclercs (a t-on besoin de garder plus de 400 chars lourds dans le contexte géo-politique des années qui viennent ?? Même si certains sont "sous cocons" il faut payer des frais pour leur "stockage")

Le coup de la "bosse budgétaire" on nous l'a déjà servi pour justifier l'entrée en service tardif des SNA "Barracudas", puis la réduction de 4 à 2 FREDA "Horizon", puis celle de 17 à 11 FREMM, puis le renoncement au PA2 ... Tout ça sans réduire le "contrat opérationnel" de nos armées, alors ça va s'arrêter quand cette fumisterie ??

Tu n'en as pas marre qu'on se foute de la gueule des militaires, de leur dévouement, et au passage de celles des contribuables chez qui on entretien l'illusion de "votre pays la France est une grande puissance" ??

Moi si, alors si on ne veut même plus se donner les moyens de commander les équipements du renouvellement  (y compris ceux que tu as cités A400M et TTH90) cf ce que Raoul, Kiriyama ou moi-même disions sur le fil "Livre Blanc 2012" : qu'on ait l'honnêteté d'arrêter de vouloir jouer dans la "cour des grands", qu'on se limite à une petite armée de défense territoriale et qu'on propose notre place au Conseil de Sécurité à un pays tourné vers l'avenir (l'Inde ou le Brésil, par ex) qu'il ait ou non l'arme nucléaire, car la possession de SNLE et de missiles nucléaires, si elle tourne au cache-misère c'est un mensonge de plus fait aux citoyens de ce pays  

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Bruno, je suis d'accord avec toi lorsqu'il est question de pointer du doigt certaines graves incohérences dans notre dispositif.

Mais je ne souhaite pas qu'on refile notre siège à un autre pays, notamment parceque je reste persuadé que la France a les moyens de mettre en place un dispositif cohérent et capable de dissuader n'importe qui... sous réserve que les arbitrages courageux soient pris  ;)

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