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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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Les propositions de Martine Aubry :

"Je respecterai l'engagement européen de la France d'un retour de ses déficits en dessous de 3% en 2013", affirme celle qui, avec François Hollande, fait figure de favorite pour défier vraisemblablement Nicolas Sarkozy l'an prochain.

La réforme fiscale de Martine Aubry se fonderait sur un principe: "à revenu égal, impôt égal, ce qui signifie que les revenus du capital cesseront d'être moins taxés que ceux du travail".

Elle propose d'annuler 50 des 70 milliards de "cadeaux fiscaux" accordés depuis 2002 par l'actuel gouvernement "qui n'ont rien apporté à notre pays et ont souvent contribué à creuser les inégalités".

Ces ressources seraient allouées "pour moitié à la baisse du déficit et pour moitié aux financements des priorités qui sont les miennes, au premier rang desquelles l'emploi, l'école et la sécurité", explique-t-elle.

La maire de Lille cible aussi les niches fiscales, déjà dans le collimateur du gouvernement pour le prochain budget. "Plus de dix milliards d'euros peuvent être, dès 2012, utilement récupérés pour les comptes publics sans impact négatif pour les classes moyennes et pour l'économie réelle", pense-t-elle.

Martine Aubry entend supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, qualifiée d'"hérésie économique qui bloque les embauches", pour financer un plan d'emploi pour les jeunes.

Autre idée: abaisser à 20% l'impôt sur les sociétés des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, et l'augmenter sur celles qui privilégient les dividendes.

Réaffirmant son opposition à l'inscription d'une "règle d'or" budgétaire dans la Constitution, Martine Aubry laisse la porte ouverte à un dialogue avec l'exécutif sur ces questions.

http://fr.news.yahoo.com/face-à-la-crise-martine-aubry-veut-cibler-102023194.html

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Je ne vois personnellement rien de mauvais là dedans deux bémols

-je suis pour une inscription de l'équilibre des comptes publics dans la constitution y compris pour les grandes collectivités locales régions et départements

-le second supprimer l'emploi par mi les priorités du gouvernement au profit d'une certaine libéralisation du marché du travail

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http://www.lepoint.fr/economie/une-banque-d-asie-coupe-le-credit-aux-etablissements-francais-12-08-2011-1362199_28.php

Une banque en Asie a coupé ses lignes de crédit aux grandes banques françaises et cinq autres banques asiatiques sont en train de revoir leurs crédits, ont indiqué, jeudi, à Reuters six sources bancaires. La hausse soudaine du sentiment de risque, associée à la chute brutale des cours des banques françaises mercredi, a incité certaines banques en Asie à réexaminer leurs risques de contrepartie et à regarder si elles devaient réduire leur exposition aux établissements bancaires européens, ont expliqué ces sources de six banques asiatiques.

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Les propositions de Martine Aubry :

Ces ressources seraient allouées "pour moitié à la baisse du déficit et pour moitié aux financements des priorités qui sont les miennes, au premier rang desquelles l'emploi, l'école et la sécurité", explique-t-elle.

Moi aussi j'aurais deux bemols.

Depuis quand l'EN manque de budget ?

Est ce qu'on peut etre certain que le PS a enfin change sa facon de considerer la "securite".

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Moi aussi j'aurais deux bemols. Depuis quand l'EN manque de budget? Est ce qu'on peut etre certain que le PS a enfin change sa facon de considerer la "securite".

Je pense qu'il faille plutot entendre éducation au sens large que l'éducation nationale au sens strict. On le voit bien avec le grand emprunt ... une bonne partie des besoins de formation et de recherche ne sont pas assuré par le budget courant, tellement qu'il faille dégagé des moyen exceptionnel pour combler un tant soit peu le retard. Alors meme que depuis des années tout le monde explique que ce doit etre une priorité ...

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http://www.lepoint.fr/economie/une-banque-d-asie-coupe-le-credit-aux-etablissements-francais-12-08-2011-1362199_28.php

Une banque en Asie a coupé ses lignes de crédit aux grandes banques françaises et cinq autres banques asiatiques sont en train de revoir leurs crédits, ont indiqué, jeudi, à Reuters six sources bancaires

Bof ...

pas d'impact sur les marchés qui continuent leur redressement.

AMHA, les traders et investisseurs en ont marre de jouer à se faire peur, on va être tranquille quelques temps (ce qui ont hésités à rentrer ont peut-être eu tort... à moins que ce ne soit moi  :-[)

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La crise touche l'Asie mais de moindre façon car la crise de la dette est une crise occidentale.

Par contre si les pays occ. réduisent leurs importations de chinoiseries : pas bon pour les Chinois.

J'ajoute que dans le cas de la Chine, une grosse partie de leur croissance ne sont en fait que des investissements (infrastructures, militaire, etc...). Ils ont du cash et ils dépensent. Donc ca fausse un peu le jeu.

Par contre si les banques d'Asie coupent les crédits aux établissements Français et en particulier Société Générale qui a entre 6 et 7 milliards d'Euros de dette Grecque sur-pourrie puisque le remboursement n'est plus de 20 ans mais cette semaine on a compris que en relevant ces 20 ans cela voulait dire qu'ils ne rembourseront probablement jamais. Peut-être une partie... Peut-être...

Après l'affaire Kerviel, une bonne pub pour Société Générale.  

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Les Allemands sont les premiers bénéficiaires de l'Euro. En sortir serait largement contre-productif pour eux.

Dévaluer l'Euro serait aussi assez catastrophique pour l'Allemagne quoiqu'on en dise.

Enfin, l'Euro, dans sa globalité est sain si on mutualise toute la zone Euro.

D'ailleurs le fait que les fonds souverains, en particulier Asiatiques, achètent de l'Euro à tour de bras montre que les fondamentaux sont bons. Ils ne le font pas que pour diversifier face au dollar.

Je les vois mal investir 20% de leurs fonds dans du dollar Zimbabwéen...

Nous ne vivons pas une crise de l'Euro, nous vivons une crise de la dette. L'avantage de la France est que les Français ont tout plein d'économie. L'état serait bien inspiré de faire des emprunts d'état - réservés aux Français.

Virer les niches fiscales, mettre la TVA à 20%, etc... Il y a de quoi faire.

Et dérouler le tapis rouge aux PME, surtout exportatrices.

Non. C'est bel et bien une crise de l'euro, et de l'Europe.

Prenons la même situation avec une monnaie souveraine ou avec une politique économique adossée, il n'y aurait pas de problème aussi immédiat pour les pays européens.

La dette française à 87% du PIB, c'est beaucoup mais ce n'est pas encore catastrophique, même à 100%, si la France a des perspectives favorables ou si elle est maître de sa monnaie et peut ainsi réduire le poids de sa dette par la monnaie.

Ce n'est pas du tout le cas et ceci à cause de l'euro fort (fort en terme de parité avec le dollar, de faible inflation et d'impossibilité de dévaluer). C'est bien une crise de l'euro car il étouffe une partie des pays de la zone euro et fait peser plus que jamais un risque d’éclatement de cette zone.

Il n'y a pas 36 façons de s'en sortir :

- soit on fait l'Europe (la vrai) et on adosse UNE politique économique en ligne avec la monnaie unique. On fait de même converger les pays vers UNE économie.

- soit on fait une modulation de la monnaie : euro faible et euro fort pour convenir à deux types de politiques économiques.

- soit on ne fait rien (et on va dans le mur). Solution privilégiée par les politiques et l'administration européenne.

- soit on sort de l'Euro pour revenir au franc et on subira de plein fouet tout. Solution appelée de leurs vœux par certains ici (Tancrède, Serge, ...)

En tout cas, dire que la monnaie ne pose pas de problème est se voiler la face.

La dette pèse lourd et on serait mieux avisés de réduire les déficits voire de réduire la dette si possible, mais sans leviers économiques, c'est beaucoup plus dur.

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Les propositions de Martine Aubry :

...

Ces ressources seraient allouées "pour moitié à la baisse du déficit et pour moitié aux financements des priorités qui sont les miennes, au premier rang desquelles l'emploi, l'école et la sécurité", explique-t-elle.

Je pensais lire "... des priorités qui sont les miennes, au premier rang desquelles l'emploi, l'école et la solidarité"

:lol:

Étonnant changement pour le PS.

Enfin, dans la rhétorique ...

Par extension de "sécurité", on peut presque conjecturer une proposition de la candidate Aubry d'augmenter le budget de la Défense (notre armée participant à notre sécurité).  :lol:  :oops:  :lol:  :oops:

Autre idée: abaisser à 20% l'impôt sur les sociétés des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, et l'augmenter sur celles qui privilégient les dividendes.

Aaah, là c'est typique par contre ...  :P

Sauf que sans dividendes, on n'attire pas les investisseurs (je ne parle pas des spéculateurs ...).

Si la bourse existe pour les entreprises et qu'elles y vont, c'est pour y trouver des investisseurs, faut bien en retour leur payer quelque chose et de ce fait en attirer des nouveaux.

J'aurais préférer voir la règle des trois tiers sur les bénéfices : 1/3 en fonds propres (dont épargne salariale), 1/3 en investissements, 1/3 en dividendes. Évidemment ces ratio sont modulables selon les entreprises et leurs besoins. L'entreprise allouant plus de 60% de ses bénéfices aux dividendes, là devrait subir un malus d'imposition, oui.

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C'est bien une crise de l'euro car il étouffe une partie des pays de la zone euro et fait peser plus que jamais un risque d’éclatement de cette zone.

Il n'y a pas 36 façons de s'en sortir :

- soit on fait l'Europe (la vrai) et on adosse UNE politique économique en ligne avec la monnaie unique. On fait de même converger les pays vers UNE économie.

- soit on fait une modulation de la monnaie : euro faible et euro fort pour convenir à deux types de politiques économiques.

- soit on ne fait rien (et on va dans le mur). Solution privilégiée par les politiques et l'administration européenne.

- soit on sort de l'Euro pour revenir au franc et on subira de plein fouet tout. Solution appelée de leurs vœux par certains ici (Tancrède, Serge, ...)

+1 pour ton analyse.

A ceci prêt que je réduirai à deux les options:

1- Créer une economie unifiée de la zone euro pour faire comme les Etats-Unis. Ce pays n'est pas une zone économique optimale mais, l'état fédéral redistribue les richesses entre les états.

2- Sortir de l'Euro. Une solution intermédiaire ne marcherait pas. La crise déclenchée par la division en deux nous obligera à aller plus loin.

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Petit billet qui compare les situations boursières entre l'eurozone et le reste:

Chart of the day, global equity market edition

AUG 11, 2011 06:42 EDT

Image IPB

I love this global equity snapshot from Bloomberg’s Michael McDonough. For one thing, it clearly shows how European bourses are in much worse shape than those in the U.S. First look at the green dots in the little 52-week sparklines: the American and European highs weren’t all that far away from each other, chronologically speaking. And then look at the red dots: every exchange in Europe is hitting new 52-week lows, usually quite dramatically. By contrast, the U.S. indices all have their red dots over to the left: we still haven’t even dropped back to where we were a year ago.

A similar tale is told in the percentage-change columns. News headlines, of course, concentrate on what’s happened on a daily basis, with U.S. stocks down more than 4% and European stocks trading up on the day. But take a step back and the bigger picture is rather different: the sea of red, marking stock markets down more than 20% from their 52-week highs, is almost entirely European. And the biggest loser of all, the Italian market, is down a whopping 35%. If the Dow fell that much from its 52-week high, it’d be at 8,331, with the S&P at 887.

The lessons here, then, are firstly that if you spend your time looking at intraday stock-market movements on a country-by-country basis, it’s easy to miss what’s really going on. I’m in the UK right now, where there are lots of headlines about the plunging stock market, but no indication that it’s up there with Canada as the best-performing stock market in the world.

And secondly, the Eurozone is in serious trouble. Instead of looking at the amount that the markets have fallen from their highs, try looking at the degree to which they’ve recovered from their lows. The Euro Stoxx 50 hit a low of 1,809 on March 9, 2009; it’s rallied 18% since then. By contrast, the S&P 500 is up 101% from its March 2009 low: even after Wednesday afternoon’s swoon, it’s still at more than twice the level it closed at on March 5 of that year.

Does this mean that U.S. stocks simply have that much further to fall, before they catch up with their European counterparts? I suppose that’s one way of looking at it. But more realistically, the worst-case scenario for the U.S. is a double-dip recession; the worst-case scenario for the Eurozone, by contrast, is downright existential. Even on an up day today, the French banks are still seeing their shares marked down ever further. The very solvency of the Eurozone banking system in general, and the French banking system in particular, seems to be in doubt. U.S. banks don’t have that kind of European sovereign exposure, so we have a significant advantage on that front.

It might seem a bit like schadenfreude to take solace in the fact that other countries are much worse off than we are. But as the current stock-market volatility continues, it’s worth keeping such things in perspective. Europe is a global economic powerhouse; it can’t suffer these kind of woes without infecting the rest of the world somehow. And the U.S., in the grand scheme of things, seems — still — remarkably insulated from what’s going on across the Atlantic.

http://blogs.reuters.com/felix-salmon/2011/08/11/chart-of-the-day-global-equity-market-edition/

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Si la France perd sont AAA le plan de sauvetage FSE n'est plus viable en l'état ... et l'idée d'eurobond plus vraiment non plus. Tout betement parce que les prêt a la France serait plus cher et que l'endettement commun aussi. Or l’Allemagne et les autre support des eurobond, Pays Bas essentiellement, exige un droit de véto européen sur les budget des états "eurobondé" de maniere a imposer le respect des règles de bonne gestion coopérative, la perte du AAA étant synonyme de mauvaise gestion assumé ... forcément ca va pas le faire :)

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En effet, plus de AAA serait une catastrophe. Dans le cadre de l'Euro, notre seul marge de manoeuvre porte sur l'emprunt. Si l'emprunt se renchéri, c'est la fin de notre système.

Fini alors l'Euro. Car nous n'aurons pas le temps d'intégrer les économies des pays ce qui est la seule option pour éviter l'éclatement de l'Euro.

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Les mesures vont dans le bon sens mais malheureusement elle reste sagement dans le cadre imposé par les traités internationaux...

Il y'a deux domaines incontournables: la création monétaire et le commerce international. Tant qu'on ne s'attaquera pas a ces sujets ça sera du bricolage pour faire durer le système de predation.

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http://www.atlantico.fr/decryptage/sortie-euro-sortir-crise-nicolas-dupont-aignan-163897.html

Si on sort de l'Euro, on sort de la crise.

Atlantico : Faut-il brûler les agences de notation ?

Nicolas Dupont-Aignan : Elles sont le dernier bouc-émissaire du système. Hier c’était la Grèce, avant les spéculateurs, etc. Je ne les porte pas dans mon coeur. Mais on ne fait pas baisser la fièvre en cassant le thermomètre ! Créer des agences européennes ne changera rien du tout.

Alors qui sont les véritables responsables de ce mini-krach ?

Les gouvernements se sont placés à la merci des marché financiers parce qu’ils ont refusé de les contrôler. Le problème de fond est qu’il faut retourner à des équilibres réels. Pour cela, il faut que la France récupère sa monnaie et s’efforce d’être raisonnable sur les dépenses - on a trop dépensé-, sans faire d'à-coups, et qu’elle baisse les charges sur les PME. Enfin, elle doit récompenser ceux qui investissent ou qui relocalisent. Cela permettra de restaurer notre compétitivité et produire en France ce que nous consommons.

Ceci est-il faisable sans entraîner l’envolée des coûts des produits de grande consommation fabriqués dans des pays à la main d’oeuvre bon marché, comme la Chine ?

Bien sûr ! Mais les gens au moins auront du boulot ! On a trop longtemps pensé qu’on pouvait consommer sans produire ! On doit trouver un juste milieu. D’ailleurs la Chine le fait très bien : elle est protectionniste et contrôle les capitaux. Elle est la preuve vivante qu’il faut un système organisé.

Que faîtes-vous des engagements de libre-échange pris par la France pris en adhérent à l’OMC ?

Mais l’OMC, on l’emmerde ! Ca n’est pas son problème ! On s’est mis des régles ingérables. Or on doit revenir à un échange loyal. “Libre-échange” ne doit pas signifier “déloyauté” !

Alors demain, on taxe les textiles et les téléphones ?

Comme le dit Antoine Brunet : la Chine sous-évalue le yuan de 50% et elle se livre à une stratégie déloyale. Face à cela, on doit répondre en taxant les produits chinois tant que la Chine n’a pas réévalué le yuan ! La Chine n’a pas à faire de protectionnisme monétaire ! Le problème, d’ailleurs, n’est pas qu’on ne peut pas répondre à la Chine, mais qu’on ne VEUT pas.

Pourquoi ?

Parce que ce sont les multinationales et les banques qui dirigent la politique des Etats-Unis et de l’Europe. Or cette politique n’est pas faite pour les peuples mais pour une petite oligarchie. Les multinationales profitent du moins-disant social : ils auraient tort de s’en priver !  

Les banques ont également profité de l’endettement qui leur rapporte. Elles auraient dû prêter à l’économie réelle, en reconnaissant des talents dans l’économie, en soutenant des entreprises qui marchent. Bref : faire leur boulot de banquier. Au lieu de cela, elles ont acheté des obligations d’Etat ! Elles font refinancer la banque d’Etat à 1% et elles reprêtent à 3 ou 6% !

Pensez-vous que la réunion de mardi entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy améliorera les choses ?

C’est du pipeau intégral. C’est du guignol : les gouvernements européens ne maîtrisent plus rien et les agences de notation l’ont compris ! Nos gouvernements soutiennent à fond un système vérolé : le système de l’euro ne peut pas marcher. Ce n’est pas en nommant un ministre financier européen que vous allez rendre la Grèce compétitive ! Sauf à tenir la Grèce à bout de bras, en déversant toujours plus de millions d’euros en Grèce, en Italie, en Espagne et en France... Je ne vois pas comment nos gouvernements peuvent s’en sortir. Ils sont dans une impasse totale... Tout ira mal jusqu’à ce que l’économie réelle reprenne ses droits. Il y a un moment où il faut passer à l’acte mais les gouvernements ne gouvernement plus depuis des années et ils ne savent plus comment on gouverne.

Si vous êtes élu président en 2012, pensez-vous que vous aurez la “voilure” pour gouverner ?

Dans les périodes de crise, il faudra bien décider quelque chose ! Croyez-vous que l’Allemagne va continuer à porter à bout de bras la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou la France pendant des années ? Pensez-vous que le peuple allemand l'acceptera ? Non. A ce moment-là, on maquillera ce refus en disant qu’il faut sortir de l’euro. Monsieur Trichet est sympathique, mais il partira à la retraite en ayant surendetté la Banque centrale en créances pourries. Tout cela pour sauver leur dogme ! Ils sont devenus fous !

Cependant, sortir de l’euro n’effacera pas la dette et la rendra d’autant plus importante qu’elle restera en euro suréavalué par rapport au franc...

Même si la dette est 10% plus chère, mieux vaudra étaler son paiement, en gagnant une capacité productive. Plutôt que de ne pas rembourser du tout ! L’essentiel étant de bloquer la croissance des dettes et de retrouver une capacité de remboursement, en récupérant le pouvoir de créer de la monnaie sans passer par les banques ou les marchés financiers. Il n’y a aucune raison, en effet, de payer des intérêts financiers sur des investissements publics. Quant à la Grèce, elle ne remboursera jamais. Il faudra bien restructurer un jour ou l’autre...

Alors on détruit l’euro ?

Je ne propose pas de détruire l’euro- qui restera une monnaie de réserve utile face au dollar et au yuan. Je propose de passer de la monnaie "unique" à la monnaie "commune". On peut créer l’euro-franc, l’euro-mark, etc. Chaque pays sera ainsi forcé de faire preuve de rigueur. Car quand on dévalue une monnaie, c’est à la fois un plus pour produire sur place. Mais c’est aussi une contrainte quand on importe. Cela freinera les importations et relancera la production...

Vous vous attaquez à un symbole concret de l’Europe qui en manque déjà cruellement...

Mais arrêtons d’assimiler l’euro à l’Europe ! L’Europe a existé avant l’euro. Souvenez-vous que la réconciliation franco-allemande n’a pas eu besoin de l’euro pour se faire. Il existe des pays européens sans euro qui vont très bien. La Suède est très européenne alors qu’elle est en dehors de l’euro et a connu une croissance de 4% en 2010 malgré des prélèvements sociaux importants. Le Danemark n’est pas dans l’euro. Il est pourtant très ouvert sur le monde. On peut être ouvert sur le monde et moderne sans être accroché à une monnaie surévaluée et dogmatique qui ne fonctionne pas.

Pensez-vous que l’agence de notation chinoise Danong, qui a décerné une mauvaise note à la France, a eu raison ?

Bien sûr ! Nous sommes dans une situation apocalyptique ! On ne peut éternellement avoir des déficits extérieurs. On parle souvent des déficits budgétaires qui sont certes importants, mais les déficits extérieurs le sont encore plus. Or, personne n’en parle ! La France avait un déficit extérieur équilibré en 2000, il a atteint 7 milliards d’euros en 2004... Et aujourd’hui, il est de 70 milliards d’euros. C’est colossal ! L’euro a déresponsabilisé les gouvernements et les peuples.

On nous dit aujourd’hui qu’il faut plus d’Europe. Faudrait-il une dictature ou faudra-t-il centrer toutes les activités économiques en Allemagne ou aux Pays-Bas pour que tout le reste de l’Europe soit transformé en parcs de loisir ? Soit cela coûtera cher, soit on laissera les gens vivre dans la misère ! Ils sont fous ! Revenons à une Europe des coopérations ! On a fait Airbus sans l’euro et on n’est pas mort ! Ils ont fait une Europe idéologique, supranationale et inefficace et ils s'arc-boutent alors que leur symbole, l’euro, va s’effondrer. il faut sortir en douceur de l’euro. on sait qu’il y aura des efforts à faire et les peuples y sont prêts. Ces efforts doivent être partagés et utiles. Étonnamment, la droite n’a aucun discours là-dessus. je suis le seul à avoir un discours sur l’économie productive. Or la France n’attire plus les chercheurs et les entrepreneurs tirent la langue car on ne leur prête plus. Ce qui se passe en France est ahurissant !

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Lui par contre a une analyse sans concessions mais plus profonde et réaliste malheureusement... Le drame c'est que les gros partis de pouvoir vont faire l'opposé de ce que propose NDA quitte a saigner leur population, entre les rentiers et les salariés, leur choix est fait :-[.

Enfin ce n'est que mon avis.

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Euro: le Bundestag veut plus de temps, les Libéraux posent des conditions

BERLIN - Le président du Parlement allemand Norbert Lammert a prévenu qu'il serait pratiquement impossible pour les députés allemands d'adopter les dernières décisions prises par les dirigeants européens sur la zone euro dans les délais prévus.

Le sujet est tellement important que le Bundestag ne pourra pas l'examiner en quelques jours avec l'attention nécessaire, a déclaré M. Lammert, issu des rangs du parti conservateur (CDU) de la chancelière Angela Merkel, dans un entretien à paraître dimanche dans l'hebdomadaire FAZ am Sonntag.

Il sera sûrement pratiquement impossible d'adopter cela entre le 20 et le 23 septembre, a-t-il ajouté.

C'est pourtant la date que vise le gouvernement allemand pour faire entériner les décisions prises avec ses partenaires européens lors d'un sommet le 21 juillet. Parmi elles, une nouvelle aide pour la Grèce et l'élargissement des compétences du fonds européen FESF, pour lui permettre d'acheter des obligations de pays européens en difficulté.

Ce point est très contesté notamment par le camp libéral, partenaire des conservateurs dans la coalition au pouvoir. Avec nous il n'y aura pas de chèque en blanc pour le rachat d'obligations d'autres pays, a prévenu dans un entretien au quotidien Tagesspiegel de dimanche le chef du groupe parlementaire libéral (FDP) Rainer Brüderle.

Parmi les autres exigences du FDP, qui se fait prier pour apporter son soutien aux décisions de juillet, l'introduction d'un plafond d'endettement inscrit dans la constitution de tous les pays de la zone euro, sur le modèle allemand. Ce sujet est en rapport étroit avec les décisions sur le fonds de sauvetage, a dit M. Brüderle, laissant entendre que les députés du FDP n'approuveraient pas l'un sans l'autre.

Mme Merkel a promis à ses partenaires que le sujet serait bouclé d'ici à fin septembre.

Mais le Bundestag décide lui-même de combien de temps il a besoin, a asséné M. Lammert, se faisant l'écho de la grogne de nombre de députés sur la façon dont les grandes décisions ont été prises depuis l'an dernier sur la zone euro, souvent en toute hâte alors qu'elles engageaient des dizaines de milliards d'euros d'argent public allemand.

Le gouvernement allemand ne peut rien décider qui coûte ne serait-ce qu'un cent sans l'aval du Bundestag, a rappelé M. Lammert.

Malgré la fronde d'un certain nombre de députés de la majorité --environ 30 à 40 selon certaines estimations--, l'issue positive du vote sur le FESF et l'aide à la Grèce ne fait pas de doute, car la chancelière est assurée des voix des deux principaux partis d'opposition, les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts.

Mais une crise de politique intérieure menace si Mme Merkel recueille beaucoup de suffrages négatifs dans son propre camp.

(©AFP / 13 août 2011 14h11)

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Petite réflexion sur la "règle d'or".

http://lebondosage.over-blog.fr/article-inscription-du-liberalisme-dans-la-constitution-fran-aise-73137090.html

Pour en revenir à la question de la mise en place d'une limite des déficits publics dans la constitution, on peut se poser la question de savoir ce qu'il serait arrivé si une telle chose avait été mise en place en France avant la crise de 2008. On imagine l'état incapable constitutionnellement de s'endetter, comme il ne peut plus émettre de monnaie publique, puisque celle-ci est émise par la BCE, l'état n'aurait rigoureusement rien pu faire pour sauver les banques. De ce fait, nous aurions eu une immense panique et des retraits d'argent dans tout le système bancaire français. L'effet domino aurait alors enclenché une crise similaire à celle de 29 aux USA. Un système économique fondé sur le crédit, mais qui ne produit plus de crédit et donc voit se réduire la masse monétaire à la seule quantité de billets encore en circulation. On aurait ainsi paralysé totalement l'économie du pays pour des raisons purement artificielles. Une crise par manque d'argent en circulation et non par manque de salariés, d'entreprises ou de matières premières.

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