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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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Et faudrait qu'ils virent leur intervieweur à cheveux courts type premier de classe, il est toujours à croire aux dernières sornettes et à tenter de démonter le monsieur au lieu d'être constructif. Un vrai Baroin  :happy:

Le journaliste est là pour contre-balancer les propos de l'invité pas autre chose comme son comparse qui en interview dit toujours qu'il y a de bonnes nouvelles "vous allez voir, il y a une réunion bientôt".

Après, le travers de cette émission est qu'elle commente la moindre vibration du CAC alors qu'un Delamarche se place à 6 mois. Forcément, il n'y a pas la même euphorie.

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mouarrrfff Delamarche l'enfonceur de porte ouverte, a part sortir des evidences !! il sait faire quoi ???

ce serait quand meme sympa qu'il arrete de prendre les gens pour des c*ns ..et qu'il se sorte les doigts en ayant de courage ( mais le courage chez lui c'est en option) de donné ne serais ce que le debut de la queue d'une idée de solution .... m'enfin un clown triste voila ce que c'est 

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Je crois que sa solution est fort simple: abandonner la Grèce, l'Irlande, l'Espagne et le Portugal pour espèrer sauver ce qui peut encore l'être.

Le fond de son argumentation est de dire que les grosses conneries ont déjà été faites: ne pas sortir la Grèce de l'euro il y a deux trois ans, avoir accepter de l'y faire rentrer etc etc ...

Aujourd'hui à part couper ce qui serait pourri il n'y a rien à faire. Alors certes il n'a rien à proposer ... mais à part payer plus d'impôts et attendre que les banques gavées d'obligations étatiques dont on sait que le remboursement ne sera pas assuré; que veux tu faire.

Le fond de son discours est intéressant car il montre en demi teinte la nature même du problème également fort bien souligné par la financière suisse dont on a parlé ce week end.

On assiste aujourd'hui à l'implosion d'un système totalement opaque et pervers fondé sur la dette et qui a été entretenu depuis la fin de la convertibilité.

Les banques sont au coeur de la tourmente et notamment les banques américaines dont on a la preuve aujourd'hui qu'elles sont notamment à l'origine du mistigri grec.

Alors oui Delamarche tourne en rond dans son discours (j'ai visionné un demi douzaine de ses chroniques), mais ce dernier illustre bien notre situation actuelle: nous allons devoir casquer et durant très longtemps sauf à mettre à bas le système c'est à dire à mettre fin au capitalisme financier tel qu'il est aujourd'hui notamment en annulant les dettes avec les conséquences que celà impliquera sur le réseau bancaire.

Delamarche est agaçant car effectivement il dit toujours la même chose et il ne professe aucune solution, mais comme me l'expliquait un ami qui a un poste à responsabilité dans un grand établissement financier: on a deux solutions crédibles:

soit faire payer les banques et on les met à genoux et çà l'Allemagne n'en veut pas

soit faire payer les contribuable mais vu les sommes en jeu c'est prévoir 50 ans d'austérité ...

sinon ce seront les barricades et les gibets au coin des rues

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http://www.mn.ru/newspaper_economics/20111019/306031112.html

une tres bonne analyse de M. Koudrine qui lui propose des solutions (sans sortir les petits de la zone € qui serait pour lui catastrophique ) ..il parle aussi des problemes de la Russie qui si elle veut s'en sortir doit diviser son budget militaire par 10,

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soit faire payer les banques et on les met à genoux et çà l'Allemagne n'en veut pas

tu peux préciser le processus? En gros ça consiste à faire défaut et tant pis ou c'est plus élaboré? Et le côté "les banques font tourner l'économie", ça donne quoi? On fait payer l'économie et donc les citoyens avec?

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tu peux préciser le processus? En gros ça consiste à faire défaut et tant pis ou c'est plus élaboré? Et le côté "les banques font tourner l'économie", ça donne quoi? On fait payer l'économie et donc les citoyens avec?

C'est la raison d'une recapitalisation préalable des banque en question, pour le haircut ça risque d’être la boule a zéro, a priori les préteurs vont pouvoir s'assoir sur leur créance, ils n'y a aucune chance que les grecs payent quoique ce soit, ils arrivent même pas a payer leurs dépenses courantes.

Pour les autres a par produire de l'inflation et un fort stimulus pour essayer de sauver les meuble par l'inflation et la croissance par injection de pognon tombé du ciel, je ne vois pas bien d'autre solution ... Suffit de voir la tronche de la croissance ... néant ou presque.

Suffit de voir le bordel du "FESF" ... mort né ... suspendu désespérément au AAA de la France qui est quasiment déjà perdu!

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mouarrrfff Delamarche l'enfonceur de porte ouverte, a part sortir des evidences !! il sait faire quoi ???

ce serait quand meme sympa qu'il arrete de prendre les gens pour des c*ns ..et qu'il se sorte les doigts en ayant de courage ( mais le courage chez lui c'est en option) de donné ne serais ce que le debut de la queue d'une idée de solution .... m'enfin un clown triste voila ce que c'est 

Elles ne sont pas si ouvertes que ca les portes car les politiques n'en parlent meme pas.

Si on n'est pas d'accord sur les causes du probleme, tu ne risque pas de le regler.

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Elles ne sont pas si ouvertes que ca les portes car les politiques n'en parlent meme pas.

Si on n'est pas d'accord sur les causes du probleme, tu ne risque pas de le regler.

Tu imagines les politiques se transformer en mister doom :happy: :oops: y a pas de risque même au fond du gouffre ils te vendraient encore des lendemains qui chantent ;)

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C'est la raison d'une recapitalisation préalable des banque en question, pour le haircut ça risque d’être la boule a zéro, a priori les préteurs vont pouvoir s'assoir sur leur créance, ils n'y a aucune chance que les grecs payent quoique ce soit, ils arrivent même pas a payer leurs dépenses courantes.

hum, et les autres PIGS? Et l'Espagne? Je ne suis pas certain que tous soient en mesure de rembourser...

Pour les autres a par produire de l'inflation et un fort stimulus pour essayer de sauver les meuble par l'inflation et la croissance par injection de pognon tombé du ciel, je ne vois pas bien d'autre solution ... Suffit de voir la tronche de la croissance ... néant ou presque.

il y a quelques temps tu disais que le risque principal était la stagnation ou la déflation, pourquoi ce revirement au juste? Pas que je "bache", juste que je suis curieux

Suffit de voir le bordel du "FESF" ... mort né ... suspendu désespérément au AAA de la France qui est quasiment déjà perdu!

ta tonalité est bien plus négative dernièrement... des raisons particulières?

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ta tonalité est bien plus négative dernièrement... des raisons particulières?

Oui :

_Que les prévisions de croissance du budget se révèlent surement trop optimistes, comme d'habitude.

_Que la France garantit les actifs moisis de Dexia, ce qui alourdit le risque attaché aux engagements français.

_Que pour le moment la classe politique française donne un spectacle guignolesque qui n'est pas à la hauteur des enjeux.

Tant que les bouffons qui nous servent de politiques n'élèveront pas le niveau du débat, et y dégage un certain consensus, la France continuera à être attaquée.

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hum, et les autres PIGS? Et l'Espagne? Je ne suis pas certain que tous soient en mesure de rembourser...

Les autres c'est moins pire, il arrivent au moins a payer leur fonctionnaires hors charge de la dette etc. les gens y payent leur impots et il y a un minimum de production réelle et de biens a vendre.

il y a quelques temps tu disais que le risque principal était la stagnation ou la déflation, pourquoi ce revirement au juste? Pas que je "bache", juste que je suis curieux

J'ai pas changé d'avis. Le risque est toujours le meme. C'est la solution que j'envisage via une inflation forcé via l'émission de cash massif par la BCE. La BCE est le seul acteur qui puisse émettre sans limite ... garantissant quoiqu'il arrive la liquidité, en échange d'un gonflement sensible de la masse monnaitaire.

Ca pourrait faire d'une pierre deux coups. Alléger mécaniquement la dette via la baisse de valeur de l'euro, et un petit effet stimulus a l'économie européenne via la baisse des prix des produit export. Accessoirement ca permettrait au états d'effectuer un gros stumulus a leur économie pour relancer la croissance par investissement public.

Le didon de la farce, l'épargnant, mais ca c'est pas nouveau...

ta tonalité est bien plus négative dernièrement... des raisons particulières?

Le fait que rien ne se passe, et que plus sa dure plus c'est la merde ... ca donne une image lamentable des dirigeants européens. On se moquait des belges, les autres sont a l'avenant ... des tocards.

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Il y a une idée qui me tarabuste et je viens de voir des économistes à la Télévision Français qui en parlent

C'est l'idée de renégocié la dette en "Europe" avce un partie effacé et un remboursement étalé.

Gréce, France, Allemagne avec plus qu'une dette Européenne

Donc plus de marge de manœuvre pour les pays mais avec un contrôle du parlement européen 

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Un emploi détruit est un emploi détruit, il n'y a pas de vase communiquant.

Non: cela libère un travailleur (avec ses qualifications) et des ressources à investir ailleurs. A moins que nous soyons dans une société d'abondance où on peut avoir tout ce qu'on veut sous la main sans effort de production (hum hum), ces ressources peuvent produire de nouvelles choses utiles pour laquelle des gens seront prêts à payer. Pour donner une idée, chaque jour 10 000 emplois sont crées et détruits en France: la France n'en fonctionne pas moins.

Le chomage est avant tout un problème de les travailleurs faiblement qualifiés qui coutent plus cher à employer qu'ils ne produisent. A ce compte je préfère que l'argent public soit utilisé pour se concentrer sur une vraie réponse aux vraies causes du chomage qu'à de faux problèmes comme le libre échange - le protectionnisme est une forme de subvention car il augmente les prix pour le consommateur aux bénéfice de certains acteurs nationaux, le tout au détriment de l'intérêt général - .

L'agriculture c'est le maubais exemple, si de prime a bordde l'emploi a été détruit par meilleure productivité, quand tu regarde toute la chaine, l'emploi s'est seulement déplacé. Si tu inclus les industrielle qui fournissent le matériel agricole, ceux qui fournissent les produit phytosanitaire et engrais, ceux qui font la transformation alimentaire ...

Total lié à l'agriculture en France (ce qui inclut effectivement engrais, matériel, etc.): 2 à 3 % du PIB d'après l'INSEE, 20 à 30 fois plus en 1900.

L'agriculture comme certaines industries (production automobile, acier) est un enjeu existant mais essentiellement à valeur symbolique de part le débat politique, plutot que des services qui produisent le gros de la richesse mais recouvrent des réalités très différentes qu'on ne peut résumer par un symbole ou une image.

Le déclin de l'agriculture et de l'industrie est du en grande partie à deux facteurs: la productivité augmente plus vite que la demande (ce qui explique exactement la baisse de la part de l'industrie au niveau mondial), il y'a un recours accru à l'externalisation/sous-traitance qui sont des services.

Pour revenir à ton exemple: imagines qu'un inventeur génial trouve une technologie qui permet de produire des chaussures 10 fois plus vite. Les gens ne vont pas se mettre à porter 10 paires de chaussures en même temps  :lol: : la consommation va sans doute un peu augmenter mais pas par un facteur 10, le progès technologique détruira des emplois. Faut il l'interdire?

La condition de la croissance est la destruction d'emplois, qui sont crées ailleurs ce qui produit une allocation plus efficace des ressources. Globablement il y'a un gain l'intérêt général: par contre il est vrai que le gain n'est pas distribué équitablement, par exemple les individus spécialisés dans la filière de la chaussure seront perdants. C'est pour cela entre autres raisons que la solidarité nationale doit jouer.

Plus avant Serge pensait que la France était plus industrielle que le royaume unis, je lui avait démontré que c'est l'inverse aujourd'hui ... une des raison a cela c'est la production textile et chaussure anglaise qui est encore très dynamique.

Les pays du tiers monde sont plus industrialisés en moyenne (en % de PIB) que les pays riches: doit on les envier?

Ce choix de payer un peu moins cher des pays du bout du monde n'est pas sain, intellectuellement parce que c'est exploiter la misere du monde par avidité et se leurrer sur son véritable niveau de vie, et économiquement, parce que la chasse au moins cher au bout du monde montre notre incapacité commerciale a rendre notre business rentable.

C'est une valeur que l'on peut partager, mais par honnêté je préfère qu'on expose aussi clairement son inconvénient, à savoir qu'il faut payer les produits plus cher ces produits "équitables". Si le choix est présenté comme tel, je n'ai pas de problème avec ça, ce sera aux français de décider de leur priorités (par exemple en achetant auprès d'un fournisseur qui a une filière de production garantie "équitable").

Sur le problème de la concurrence à bas salaire du tiers monde, on oublie un facteur très important: la qualification et la productivité! Un travailleur qualifié permet des gains qui sont supérieur aux rapports des salaires, sans compter que le cout pour l'employeur n'est pas seulement le salaire mais aussi les outils de production, plus le cout du transport au lieu de consommation.

Le principal concurrent des entreprises françaises sur le marché international, n'est pas chinois ou indien mais allemand! La grande majorité du commerce français est intra européen. Ce qui pose d'ailleurs problème pour une politique protectionniste: il faudra revenir sur presque tous les traités européens si on veut avoir un effet qui ne soit pas de l'ordre du symbole.

Explique moi comme un pays qui importe quasiment tout est exporte presque rien peu survivre a long terme?

Les échanges internationaux ne se limitent pas à la balance commerciale mais il y'a aussi les flux financiers: investissements, rapatriements de revenus, etc.

Soit dit en passant une balance commerciale négative consiste à recevoir plus que ce que l'on donne: je ne vois pas de problème dans ce principe bien au contraire.  :lol:

La valeur de la monnaie baisse en cas de bilan négatif (balance commerciale ET flux financiers), ce qui monte le prix des importations et baisse le prix des exportations avec l'équilibre à terme. Mais ce n'est pas le cas pour l'instant: le dollar et l'euro ont souvent monté malgré les déficits. La France notamment est très attractive pour les investisseurs étrangers ce qui ramène de l'argent en France et la boucle est bouclée.

Dans l'absolu la monnaie n'est qu'un bout de papier, qui est certes utile pour obtenir d'autre choses en échange mais uniquement dans ce but, son stockage n'est pas une finalité en soi. Une voiture n'a pas moins de valeur que l'argent qui a servi à la payer.

La Chine peut préférer stocker de la monnaie en payant ce choix par une population au niveau de vie réduit, pour des raisons de stabilité interne par exemple, mais il ne faut pas pour autant l'imiter par principe.

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La Corée du Sud délocalise... en Pologne.

Après les téléviseurs et les réfrigérateurs, le coréen LG vient de lancer, le 20 octobre, la fabrication de lave-linge, à Wroclaw en Pologne. Parallèlement, LG renforce ses chaînes de production de réfrigérateurs en Pologne.

Jusqu’à présent, les lave-linge et la plupart des réfrigérateurs étaient expédiés depuis la Corée du Sud et la Chine, entraînant des délais de livraison en Europe supérieurs à un mois. "Désormais, la durée maximale de transport des livraisons pour toute l'Europe sera de cinq jours, voire moins pour les destinations les plus proches", affirme le groupe. "Les coûts de la chaîne logistique vont également décroître, car les opérations de transport, entreposage et gestion vont être réduits."

http://www.usinenouvelle.com/article/lg-demarre-la-fabrication-de-lave-linge-en-europe.N161285

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Les frais de transport seront limités mais surtout cela permet de conférer aux produits le label Union Européenne.

En effet les règles d'origine stipulent que pour qu'un produit acquière une origine donnée il faut (pour aller vite) que plus de 50% de sa valeur ait été acquise dans ledit pays (ou dans l'UE). En faisant fabriquer ses frigos en Pologne avec des coûts de main d’œuvre équivalents à ceux de la Corée et avec l'intégration de certains composants Pologne LG acquiert l'origine Pologne pour ses produits dès lors trois avantage.

-coûts de transport abaissés et réactivité logistique améliorée

-origine UE donc ni droits de douane ni droits anti dumping

-origine Pologne donc pas de formalité douanière au sein de l'UE

Nota c'est déjà le cas avec les écrans plats destinés à l'UE seules les dalles (qui représentent 45 % de la valeur) sont asiatiques le reste vient d'un peu partout et c'est assemblé en Slovaquie ou en Hongrie

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A vos agendas:

Pour une réforme du système financier international dans la perspective d'une autorité publique à compétence universelle. C’est le titre, ambitieux, d’un rapport que présentera lundi le cardinal ghanéen Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil pontifical Justice et paix du Vatican.

Difficile d’en savoir plus, sinon que la Vatican veut prendre part au débat sur la réforme du système financier en crise depuis 2008. Le Pape a appelé, à plusieurs reprises, à une intervention publique face aux marchés, estimant, en avril dernier, que "la crise financière mondiale a montré l'erreur qui consiste à penser que le marché est capable de s'autoréguler, sans intervention publique et sans références morales internationales". Il avait également appelé à sécuriser les prix alimentaires.

Les propositions de l’Eglise apparaissent en tout cas comme un moyen de tenter de se réaffirmer sur la scène internationale. Et qui sait, d’enrayer quelque peu l’érosion du nombre de ses fidèles.

http://www.atlantico.fr/atlantico-light/vatican-propose-solution-crise-206376.html

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Atlantico : La banque américaine Goldman Sachs enregistre des pertes qui se chiffrent en centaine de millions de dollars. Malgré cette conjoncture maussade, elle continue à fournir des bonus phénoménaux à ses salariés et ses actionnaires. La conjoncture économique maussade ne semble pas avoir d’incidence sur les montants des bonus ?

Benjamin Coriat : Cela ne me surprend pas du tout. Cette façon d’agir illustre la déconnexion complète qui persiste entre les performances des banques et les bonus  attribués aux cadres et aux actionnaires.

Depuis un bon moment déjà, a été mis en place dans les entreprises un dispositif autonome de confiscation d’une partie considérable de la valeur, au profit d’une petite minorité. Les faits sont clairs, têtus et parlants. Cette minorité est installée dans des privilèges exorbitants, et tout se passe comme si elle s’attachait à profiter de ce système et à prolonger son existence autant que possible .

Je pense que cette toute petite minorité est dans une logique de type : « prends l’oseille et tire toi ». Après la recapitalisation des banques en France comme aux Etats-Unis , les banques se sont précipitées pour rembourser les Etats, afin de pouvoir se libérer au plus vite de la contrainte qui les empêchait de  poursuivre dans leurs pratiques habituelles de versement de dividendes et de bonus . C’est ainsi qu’elles n’ont pas utilisé leurs profits pour se recapitaliser et qu’aujourd’hui il faut les recapitaliser à nouveau.

Que penser des tentatives d’encadrement des bonus engagées notamment pendant la réunion du G20 ?

Le G20 est lui-même traversé par des contradictions extrêmement fortes. De plus, du coté des Etats-Unis et de l’Angleterre, les lobbies financiers  continuent d’être extraordinairement puissants, et ils font en sorte que les mesures ne soient pas prises ou qu’elles soient suffisamment floues et vagues pour que tous les contournements soient possibles.

Il est clair qu’au bout d’un certain temps, toute réglementation finit par être contournée.  Mais il est clair aussi que des réglementations fermes, claires et précises, (ce qui n’était pas le cas des recommandations du G20) ne seraient pas si faciles à contourner.

Ainsi par exemple il faut le rappeler les dispositions du Glass Steagall Act qui séparaient les banques d’affaire et les banques commerciales ont permis 30 ans de stabilité financière. Elles n’ont été contournées qu’à partir du moment où il y a eu complicité des régulateurs. Cette idée qu’il est compliqué de règlementer est fausse et tendancieuse.

Les banquiers se sont fabriqués avec la complicité des régulateurs, une espèce de bulle mais surtout un dispositif dont ils contrôlent tous les éléments et  qui leur permet de se redistribuer des sommes absolument faramineuses.

Historiquement, l’idée était d’inciter les manageurs à se comporter comme des actionnaires, en les rémunérant avec des stocks options. En pratique, ce dispositif a été détourné par les conseils d’administrations et les hauts managers alliés avec les gros investisseurs, au détriment des petits épargnants.    

Que préconisez- vous ?

A supposer même qu’il faille préserver le système des stock-options, ce qui est hautement discutable, l’urgence est de rétablir une fiscalité forte, sur ces titres ce qui rendrait l’instrument beaucoup moins attractif pour ses bénéficiaires.

Une deuxième mesure consisterait à taxer normalement les profits investis et à taxer de façon beaucoup plus forte les profits distribués par les entreprises à leurs cadres et managers. Je crois qu’il faudrait également plafonner un certain nombre de revenus, ceux qui dépassent 20 fois le salaire moyen de l’entreprise, par exemple.

Le fond de l’affaire, c’est que la finance a réussi, dans les années 1980 et 1990 à convaincre  les élites qu’elle était la solution pour assurer la croissance. Ce qui  n’a été vrai (et encore au prix de la montée de fortes des inégalités que pour le cas des Etats-Unis) que pendant la décennie 1990. Le problème c’est que les élites européennes ont été colonisées par cette vision des choses et ont tout joué sur le renforcement des marchés financiers. Au fond les élites aussi bien politiques que technocratiques pensent  encore qu’il est possible de fonctionner sur ce modèle qui repose sur la finance. Elles ne sont pas prêtes à le mettre à bas.

Rappelons que de 1945 à 1975, il n’y a pas eu de crises financières. C’est à partir du moment où on nous avons lâché la bride de la finance que nous avons assisté à une récurrence des crises financières. La déréglementation n’a rien de naturel : elle est la conséquence d’une série de lois, de mesures réglementaires, jurisprudentielles, légales, qui ont donné toute la main à la finance. A partir de 1973, en France, puis en Europe, on a par exemple interdit aux banques centrales d’acheter des bons du trésor des Etats nationaux. Résultat, les Etats nationaux ne pouvaient plus se financer que sur des marchés financiers. Et aujourd’hui les marchés financiers font exploser les taux d’intérêt sur les dettes publiques et mettent en danger les Etats eux-mêmes.

Comment la crise a affecté les banques ?

Elles ont dans leur bilan des tonnes d’actifs toxiques, des titres qu’elles ont  évaluées à des valeurs fictives, parce qu’elles savent très bien que personne n’en voudrait à leur valeur de marché. Ce que nous ignorons c’est jusqu’où elles ont arrangé leur bilan en introduisant des valeurs fictives.  Ajouter à cela les titres des dettes publiques qui sont aujourd’hui attaqués et on comprend le massacre auquel on assisté cet été. La valeur boursière des titres bancaires s’est effondrée ; les grandes banques françaises ont perdu entre 38 et 60% de leur valeur.

Si nous évoquons en ce moment le besoin d’une recapitalisation des banques, c’est parce que, à nouveau se présente une menace d’ insolvabilité des banques. J’espère que cette fois la leçon sera retenue et que la comédie que nous avons vécue (les banques recapitalisées par de l’argent public, se précipitent pour distribuer aux cadres et actionnaires leurs profits) ne se reproduira et que des mesures dans ce sens seront prises.

http://www.atlantico.fr/decryptage/banques-pertes-abus-bonus-goldman-sachs-prends-oseille-tire-toi-benjamin-coriat-economistes-atterres-207869.html

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Ce qui est problematique c'est que nos politiciens ne semblent pas conscients de cela. Ils ont le droit de se tromper mais insister pour sauver un tel systeme là c'est une grave faute.

Ils semblent croire que c'est une crise qui va passer toute seule après un mauvais moment ou il faut serrer la ceinture. Ou alors ils ne veulent pas voir comme l'autruche. Ce que l'ont vit est plutôt l'agonie d'un systeme basé sur la deregulation qui a fait suite aux "trente glorieuses".

Les français sont en pointe pour faire tondre toute l'Europe pour que les financiers et les rentiers ne perdent pas un centime. Et ceci même sur des obligations a 20 % qui est pourtant censé être très risqué ! Ils devraient s'attendre a un defaut non ? Les allemands au moins sont plus prudents. Les nôtres foncent tête baissée dans les FESF les M.E.S et je ne sais quoi d'autres. Ceci quitte à pourrir l'avenir d'une grande partie de la jeunesse européenne qui n'y est pour rien que ce soit dans l'euro, l'U.E ultralibérale et l'endettement de leurs Etats.

C'est honteux ce qu'il se passe depuis 2008.

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