Wallaby Posté(e) le 28 mai Share Posté(e) le 28 mai https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250526-la-france-embarrassée-par-ses-anciens-soldats-employés-en-afrique-par-des-sociétés-militaires-privées Le numéro 2 de Bancroft [un groupe de sécurité privé, NDLR] est un Français, Richard Rouget. On l'appelle ''colonel Sanders'', c'est un ancien parachutiste. Si Bancroft veut travailler en Centrafrique, il dit : ''OK, alors on embauche des frenchs" [Français] ! » Le recrutement des Français s'accélère et les entreprises sont nombreuses : Bancroft Global Development (États-Unis), G4S (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion d'installations sensibles et le transport sécurisé), The Development Initiative (Royaume-Uni, basée aux Bermudes, spécialisée dans les services liés au déminage), Relyant Global LLC (États-Unis, basée au Tennessee, elle offre des services de logistique et déminage), Erinys (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion des risques et la fourniture de services de sécurité dans des zones de conflit)... Ces sociétés britanniques et américaines ont toutes recruté d'anciens militaires français en Afrique. De source militaire occidentale, la société américaine Amentum déploierait actuellement au Bénin plusieurs « Frenchs », dont au moins deux anciens légionnaires et un ancien technicien en télécommunications ayant exercé au ministère des Armées. Amentum intervient dans le cadre d'un contrat visant à appuyer les forces armées béninoises dans la sécurisation des frontières avec le Burkina Faso et le Niger. Mais la France ne dispose pas de sociétés militaires privées qui puissent être engagées au combat ou qui soit autorisées à employer des armes, comme c'est le cas pour la Russie (Wagner) ou la Turquie (Sadat). La loi n°2003-340 du 14 avril 2003 interdit et réprime l'activité de mercenariat qui implique l'emploi de la force et l'emploi des armes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
metkow Posté(e) le 28 mai Share Posté(e) le 28 mai Il y a 2 heures, Wallaby a dit : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250526-la-france-embarrassée-par-ses-anciens-soldats-employés-en-afrique-par-des-sociétés-militaires-privées Le numéro 2 de Bancroft [un groupe de sécurité privé, NDLR] est un Français, Richard Rouget. On l'appelle ''colonel Sanders'', c'est un ancien parachutiste. Si Bancroft veut travailler en Centrafrique, il dit : ''OK, alors on embauche des frenchs" [Français] ! » Le recrutement des Français s'accélère et les entreprises sont nombreuses : Bancroft Global Development (États-Unis), G4S (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion d'installations sensibles et le transport sécurisé), The Development Initiative (Royaume-Uni, basée aux Bermudes, spécialisée dans les services liés au déminage), Relyant Global LLC (États-Unis, basée au Tennessee, elle offre des services de logistique et déminage), Erinys (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion des risques et la fourniture de services de sécurité dans des zones de conflit)... Ces sociétés britanniques et américaines ont toutes recruté d'anciens militaires français en Afrique. De source militaire occidentale, la société américaine Amentum déploierait actuellement au Bénin plusieurs « Frenchs », dont au moins deux anciens légionnaires et un ancien technicien en télécommunications ayant exercé au ministère des Armées. Amentum intervient dans le cadre d'un contrat visant à appuyer les forces armées béninoises dans la sécurisation des frontières avec le Burkina Faso et le Niger. Mais la France ne dispose pas de sociétés militaires privées qui puissent être engagées au combat ou qui soit autorisées à employer des armes, comme c'est le cas pour la Russie (Wagner) ou la Turquie (Sadat). La loi n°2003-340 du 14 avril 2003 interdit et réprime l'activité de mercenariat qui implique l'emploi de la force et l'emploi des armes. Ca veut dire que ces francais qui travaillent pour des SMP, peuvent être poursuivi si ils retournent en France? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 28 mai Share Posté(e) le 28 mai il y a 25 minutes, metkow a dit : Ca veut dire que ces francais qui travaillent pour des SMP, peuvent être poursuivi si ils retournent en France? La notion est assez cryptique ... il suffit que le travailleur en question se voit délivrer un passeport du pays l'employant pour ne pas risquer la condamnation par exemple. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000602805/ « De la participation à une activité de mercenaire « Art. 436-1. - Est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 EUR d'amende le fait : « 1° Par toute personne, spécialement recrutée pour combattre dans un conflit armé et qui n'est ni ressortissante d'un Etat partie audit conflit armé, ni membre des forces armées de cet Etat, ni n'a été envoyée en mission par un Etat autre que l'un de ceux parties au conflit en tant que membre des forces armées dudit Etat, de prendre ou tenter de prendre une part directe aux hostilités en vue d'obtenir un avantage personnel ou une rémunération nettement supérieure à celle qui est payée ou promise à des combattants ayant un rang et des fonctions analogues dans les forces armées de la partie pour laquelle elle doit combattre ; « 2° Par toute personne, spécialement recrutée pour prendre part à un acte concerté de violence visant à renverser les institutions ou porter atteinte à l'intégrité territoriale d'un Etat et qui n'est ni ressortissante de l'Etat contre lequel cet acte est dirigé, ni membre des forces armées dudit Etat, ni n'a été envoyée en mission par un Etat, de prendre ou tenter de prendre part à un tel acte en vue d'obtenir un avantage personnel ou une rémunération importants. « Art. 436-2. - Le fait de diriger ou d'organiser un groupement ayant pour objet le recrutement, l'emploi, la rémunération, l'équipement ou l'instruction militaire d'une personne définie à l'article 436-1 est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 EUR d'amende. « Art. 436-3. - Lorsque les faits mentionnés au présent chapitre sont commis à l'étranger par un Français ou par une personne résidant habituellement sur le territoire français, la loi française est applicable par dérogation au deuxième alinéa de l'article 113-6 et les dispositions de la seconde phrase de l'article 113-8 ne sont pas applicables. « Art. 436-4. - Les personnes physiques coupables des infractions prévues par le présent chapitre encourent également les peines complémentaires suivantes : « 1° L'interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités prévues par l'article 131-26 ; « 2° La diffusion intégrale ou partielle de la décision ou d'un communiqué informant le public des motifs et du dispositif de celle-ci dans les conditions prévues par l'article 131-35 ; « 3° L'interdiction de séjour, suivant les modalités prévues par l'article 131-31. « Art. 436-5. - Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, de l'infraction définie à l'article 436-2. « Les peines encourues par les personnes morales sont : « 1° L'amende, selon les modalités prévues par l'article 131-38 ; « 2° Les peines mentionnées à l'article 131-39. « L'interdiction mentionnée au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise. » La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
metkow Posté(e) le 28 mai Share Posté(e) le 28 mai il y a 16 minutes, g4lly a dit : La notion est assez cryptique ... il suffit que le travailleur en question se voit délivrer un passeport du pays l'employant pour ne pas risquer la condamnation par exemple. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000602805/ « De la participation à une activité de mercenaire « Art. 436-1. - Est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 EUR d'amende le fait : « 1° Par toute personne, spécialement recrutée pour combattre dans un conflit armé et qui n'est ni ressortissante d'un Etat partie audit conflit armé, ni membre des forces armées de cet Etat, ni n'a été envoyée en mission par un Etat autre que l'un de ceux parties au conflit en tant que membre des forces armées dudit Etat, de prendre ou tenter de prendre une part directe aux hostilités en vue d'obtenir un avantage personnel ou une rémunération nettement supérieure à celle qui est payée ou promise à des combattants ayant un rang et des fonctions analogues dans les forces armées de la partie pour laquelle elle doit combattre ; « 2° Par toute personne, spécialement recrutée pour prendre part à un acte concerté de violence visant à renverser les institutions ou porter atteinte à l'intégrité territoriale d'un Etat et qui n'est ni ressortissante de l'Etat contre lequel cet acte est dirigé, ni membre des forces armées dudit Etat, ni n'a été envoyée en mission par un Etat, de prendre ou tenter de prendre part à un tel acte en vue d'obtenir un avantage personnel ou une rémunération importants. « Art. 436-2. - Le fait de diriger ou d'organiser un groupement ayant pour objet le recrutement, l'emploi, la rémunération, l'équipement ou l'instruction militaire d'une personne définie à l'article 436-1 est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 EUR d'amende. « Art. 436-3. - Lorsque les faits mentionnés au présent chapitre sont commis à l'étranger par un Français ou par une personne résidant habituellement sur le territoire français, la loi française est applicable par dérogation au deuxième alinéa de l'article 113-6 et les dispositions de la seconde phrase de l'article 113-8 ne sont pas applicables. « Art. 436-4. - Les personnes physiques coupables des infractions prévues par le présent chapitre encourent également les peines complémentaires suivantes : « 1° L'interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités prévues par l'article 131-26 ; « 2° La diffusion intégrale ou partielle de la décision ou d'un communiqué informant le public des motifs et du dispositif de celle-ci dans les conditions prévues par l'article 131-35 ; « 3° L'interdiction de séjour, suivant les modalités prévues par l'article 131-31. « Art. 436-5. - Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, de l'infraction définie à l'article 436-2. « Les peines encourues par les personnes morales sont : « 1° L'amende, selon les modalités prévues par l'article 131-38 ; « 2° Les peines mentionnées à l'article 131-39. « L'interdiction mentionnée au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise. » La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat. oui, ou plus simplement un contrat courte durée avec l'armée du pays. La loi semble plus tourné pour les tentatives de coup d'état, probablement du temps du 'colonel' Bob 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 25 juin Share Posté(e) le 25 juin https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/jun/25/the-guardian-view-on-china-africa-and-disappearing-donkeys-an-unexpected-crisis-offers-a-clue-to-perils-ahead L'humble âne a rarement été sous les feux de la rampe. Pourtant, la demande chinoise pour sa peau s'est avérée si déstabilisante que les gouvernements africains ont décidé, l'année dernière, d'interdire l'abattage de l'animal pour sa peau à l'échelle du continent. Cette semaine, des fonctionnaires se réunissent en Côte d'Ivoire pour discuter de la mise en œuvre de cette interdiction. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 22 août Share Posté(e) le 22 août https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/04/quand-le-parti-communiste-chinois-forme-des-elites-africaines_6303740_3210.html Quand le Parti communiste chinois forme des élites africaines A une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Dar es-Salaam (Tanzanie), le campus de l’école de leadership Julius-Nyerere est le symbole flamboyant de la coopération entre le Parti communiste chinois (PCC) et les formations au pouvoir en Afrique australe. L’établissement, inauguré en février 2022 lors d’une cérémonie au cours de laquelle fut diffusé un message du président Xi Jinping, a été construit par une entreprise chinoise et offert par Pékin. Des séminaires très réguliers y sont dispensés par des professeurs des écoles des cadres du PCC à destination de six partis, qui tous ont en commun d’avoir mené la lutte pour l’indépendance ou contre l’apartheid et d’être aujourd’hui encore aux affaires. Les drapeaux de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud, du Mozambique, de l’Angola, de la Namibie et du Zimbabwe y côtoient la bannière rouge à la faucille et au marteau du PCC. Les formateurs proviennent de l’Ecole centrale du Parti communiste chinois, de certaines de ses branches provinciales, mais aussi des universités agricoles chinoises. L’effort ne se limite pas à l’école tanzanienne. Un institut Chine-Afrique, basé à la fois au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba et à l’Académie chinoise des sciences sociales à Pékin, a été ouvert en 2019, avec vocation à rayonner sur l’ensemble du continent. Au Zimbabwe, la Chine a assuré la rénovation de l’école d’idéologie Herbert-Chitepo du parti au pouvoir, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF). La formation qui domine au Kenya, l’United Democratic Alliance, n’est pas en reste : ses dirigeants se sont rendus à Pékin en mai et se sont vu offrir la construction de leur propre école de leadership à Nairobi. En outre, le Collège de commandement de l’Armée populaire de libération, situé à Nankin, accueille régulièrement des gradés prometteurs des forces africaines. A Johannesburg, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, assume d’avoir lui aussi développé une coopération avec le Parti communiste chinois au sein de son école de leadership O.R.-Tambo, fondée, en 2019 sur le modèle de l’Ecole centrale du Parti communiste chinois, partenaire de l’établissement. L’école a également des partenariats avec des institutions telles que la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, proche du Parti social-démocrate allemand. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 22 août Share Posté(e) le 22 août il y a 39 minutes, Wallaby a dit : https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/04/quand-le-parti-communiste-chinois-forme-des-elites-africaines_6303740_3210.html Quand le Parti communiste chinois forme des élites africaines A une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Dar es-Salaam (Tanzanie), le campus de l’école de leadership Julius-Nyerere est le symbole flamboyant de la coopération entre le Parti communiste chinois (PCC) et les formations au pouvoir en Afrique australe. L’établissement, inauguré en février 2022 lors d’une cérémonie au cours de laquelle fut diffusé un message du président Xi Jinping, a été construit par une entreprise chinoise et offert par Pékin. Des séminaires très réguliers y sont dispensés par des professeurs des écoles des cadres du PCC à destination de six partis, qui tous ont en commun d’avoir mené la lutte pour l’indépendance ou contre l’apartheid et d’être aujourd’hui encore aux affaires. Les drapeaux de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud, du Mozambique, de l’Angola, de la Namibie et du Zimbabwe y côtoient la bannière rouge à la faucille et au marteau du PCC. Les formateurs proviennent de l’Ecole centrale du Parti communiste chinois, de certaines de ses branches provinciales, mais aussi des universités agricoles chinoises. L’effort ne se limite pas à l’école tanzanienne. Un institut Chine-Afrique, basé à la fois au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba et à l’Académie chinoise des sciences sociales à Pékin, a été ouvert en 2019, avec vocation à rayonner sur l’ensemble du continent. Au Zimbabwe, la Chine a assuré la rénovation de l’école d’idéologie Herbert-Chitepo du parti au pouvoir, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF). La formation qui domine au Kenya, l’United Democratic Alliance, n’est pas en reste : ses dirigeants se sont rendus à Pékin en mai et se sont vu offrir la construction de leur propre école de leadership à Nairobi. En outre, le Collège de commandement de l’Armée populaire de libération, situé à Nankin, accueille régulièrement des gradés prometteurs des forces africaines. A Johannesburg, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, assume d’avoir lui aussi développé une coopération avec le Parti communiste chinois au sein de son école de leadership O.R.-Tambo, fondée, en 2019 sur le modèle de l’Ecole centrale du Parti communiste chinois, partenaire de l’établissement. L’école a également des partenariats avec des institutions telles que la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, proche du Parti social-démocrate allemand. De toute façon, entre les Instituts Confucius et les implantations d'entreprises chinoises en Afrique, il faudrait être naïf pour croire que ça se fait sans l'aval et le contrôle du PCC. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 22 août Share Posté(e) le 22 août La Chine reprend la tradition de Zheng He, le navigateur de l'époque Ming qui était allé jusqu'au Kenya en 1414 ou 1415 - d'où il rapporte une girafe - tandis que les Portugais ne sont qu'à Ceuta. Les Portugais atteindront le Sénégal en 1444, le cap de Bonne Espérance en 1488... et Malacca en 1511. La principale différence est que les Portugais avaient de la suite dans les idées, alors que les expéditions de Zheng He sont restées sans lendemain. source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zheng_He Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 22 août Share Posté(e) le 22 août il y a 31 minutes, Wallaby a dit : La Chine reprend la tradition de Zheng He, le navigateur de l'époque Ming qui était allé jusqu'au Kenya en 1414 ou 1415 - d'où il rapporte une girafe - tandis que les Portugais ne sont qu'à Ceuta. Les Portugais atteindront le Sénégal en 1444, le cap de Bonne Espérance en 1488... et Malacca en 1511. La principale différence est que les Portugais avaient de la suite dans les idées, alors que les expéditions de Zheng He sont restées sans lendemain. source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zheng_He Zheng He a plutôt été un OVNI, une parenthèse qu'une tradition chinoise : Après son dernier voyage, où il meurt, les "bateaux trésors" vont être détruit et la Chine va se refermer sur elle-même. Citation C’est la fin de l’immense flotte du trésor chinois. L’empereur chinois leur a ordonné de rester au port, et ces énormes navires ont été laissés à l’abandon, ou ont été brûlés à quai. Mais pourquoi ? Il semble qu’il y ait eu trois raisons. Tout d’abord, l’argent. Ces expéditions avaient été très coûteuses : il ne s’agissait pas d’expéditions commerciales rapportant des marchandises rentables. Par conséquent, le trésor était faible. Deuxièmement, des menaces récurrentes pesaient sur les frontières terrestres de l’empire chinois. Les Mongols et d’autres groupes attaquaient les Chinois à l’Ouest. Il fallait y transférer des ressources pour maintenir l’intégrité de l’empire. Troisièmement, les empereurs étaient devenus plus attentifs à une version ancienne du politiquement correct. Selon les enseignements du néoconfucianisme, le commerce n’était une vocation convenable que pour les personnes de l’ordre social le plus bas, voire même immoral. Les marchands étaient considérés comme des parasites pour ceux qui produisaient réellement les biens à échanger. L’envoi de flotte n’était pas une politique appropriée pour l’auguste empereur chinois. https://www.visiontimes.fr/chine-ancienne/histoire/grands-navires-tresor-chinois-zheng-he 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 22 août Share Posté(e) le 22 août il y a 11 minutes, BPCs a dit : Zheng He a plutôt été un OVNI, une parenthèse qu'une tradition chinoise : Après son dernier voyage, où il meurt, les "bateaux trésors" vont être détruit et la Chine va se refermer sur elle-même. https://www.visiontimes.fr/chine-ancienne/histoire/grands-navires-tresor-chinois-zheng-he Oui mais c'est plus classe de s'y référer plutôt que de s'avouer impérialiste. ^^ 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août Il y a 11 heures, BPCs a dit : Après son dernier voyage, où il meurt, les "bateaux trésors" vont être détruit et la Chine va se refermer sur elle-même. On retrouve cette mentalité autarcique dans sa forme la plus pure dans la réponse de Qianlong à l'ambassadeur britannique Macartney : Le 18/03/2023 à 10:55, Wallaby a dit : Je rappelle la réponse faite au roi d'Angleterre par l'empereur Qianlong après son entrevue avec la mission McCartney en 1793 : http://teachingresources.atlas.illinois.edu/chinatrade/resources/resource3_3.pdf Les objets étranges et coûteux ne m'intéressent pas. Si j'ai ordonné que les offrandes envoyées par toi, ô roi, soient acceptées, c'est uniquement en considération de l'esprit qui t'a poussé à les envoyer de loin. La vertu majestueuse de notre dynastie a pénétré dans tous les pays sous le Ciel, et les rois de toutes les nations ont offert leur coûteux tribut par terre et par mer. Comme votre votre ambassadeur peut le constater lui-même, nous possédons tout. Je n'accorde aucune valeur aux objets étranges ou ingénieux, et je n'ai que faire des produits manufacturés de votre pays. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a 20 minutes, Wallaby a dit : On retrouve cette mentalité autarcique dans sa forme la plus pure dans la réponse de Qianlong à l'ambassadeur britannique Macartney : Oui oui, encore une image d’Épinal d'une Chine refermée sur elle-même, désintéressée, neutre, largement suggérée encore aujourd'hui parce qu'elle est bien commode cette image. On le voit en Afrique, "oui mais la Chine elle ne s'ingère pas dans nos affaires". 'tousse' Tu parles...Rwanda, RDC ? La réalité c'est que c'est une super-puissance, impérialiste par nature, comme les autres. Juste elle n'est pas démocratique, et s’accommode donc très bien des régimes non-démocratiques. Mais sous couvert de neutralité, la Chine ne se prive pas de s'appuyer sur un soft-power très pushy pour bien faire passer les "bonnes idées". Comme les autres. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a 2 minutes, Polybe a dit : Oui oui, encore une image d’Épinal d'une Chine refermée sur elle-même, désintéressée, neutre, largement suggérée encore aujourd'hui parce qu'elle est bien commode cette image. On le voit en Afrique, "oui mais la Chine elle ne s'ingère pas dans nos affaires". 'tousse' Tu parles...Rwanda, RDC ? La réalité c'est que c'est une super-puissance, impérialiste par nature, comme les autres. Juste elle n'est pas démocratique, et s’accommode donc très bien des régimes non-démocratiques. Mais sous couvert de neutralité, la Chine ne se prive pas de s'appuyer sur un soft-power très pushy pour bien faire passer les "bonnes idées". Comme les autres. Je suis assez d'accord avec ça. La Chine actuelle est en mode expansionniste, à la Zheng He. Elle n'est plus du tout en mode Qianlong, autarcique. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a 2 minutes, Wallaby a dit : Je suis assez d'accord avec ça. La Chine actuelle est en mode expansionniste, à la Zheng He. Elle n'est plus du tout en mode Qianlong, autarcique. Elle n'a pas le choix. Et beaucoup de vide à occuper. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a 4 minutes, Polybe a dit : Elle n'a pas le choix. Et beaucoup de vide à occuper. Je n'ai pas compris ce que tu entendais par "vide". L'empire américain ne s'est pas encore rétracté au point de laisser un "vide" de puissance. Mais peut-être employais tu le mot dans un autre sens ? Pas le choix d'être autarcique ? Elle est relativement auto-suffisante pour les principales céréales. Et pour ce qui est de l'énergie, il lui reste du charbon et c'est l'un des pays qui a les programmes nucléaire et d'énergie renouvelables les plus impressionnants. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a 14 minutes, Wallaby a dit : Je n'ai pas compris ce que tu entendais par "vide". L'empire américain ne s'est pas encore rétracté au point de laisser un "vide" de puissance. Mais peut-être employais tu le mot dans un autre sens ? Pas le choix d'être autarcique ? Elle est relativement auto-suffisante pour les principales céréales. Et pour ce qui est de l'énergie, il lui reste du charbon et c'est l'un des pays qui a les programmes nucléaire et d'énergie renouvelables les plus impressionnants. On parle de la zone Afrique ici... Avec un rejet de la France en particulier, des puissances occidentales en général, et les facilités (financière, diplomatique) que font les chinois, oui les chinois occupent des vides. La Chine n'est absolument pas auto-suffisante pour être compétitive dans le monde. Et elle ne cherche pas à l'être. En énergie renouvelable, elle a juste le momentum de pouvoir se le payer. Largement au détriment des africains d'ailleurs. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a 34 minutes, Polybe a dit : On parle de la zone Afrique ici... Avec un rejet de la France en particulier, des puissances occidentales en général, et les facilités (financière, diplomatique) que font les chinois, oui les chinois occupent des vides. La Chine n'est absolument pas auto-suffisante pour être compétitive dans le monde. Et elle ne cherche pas à l'être. En énergie renouvelable, elle a juste le momentum de pouvoir se le payer. Largement au détriment des africains d'ailleurs. J'avais oublié le vide laissé par la France en Afrique. Au temps pour moi. La Chine cherche à être autosuffisante au moins pendant le temps d'une guerre - à Taïwan ? - où elle ferait l'objet d'un blocus de la part des Américains. Pourrais-tu développer ce que tu entends par cette affaire d'énergie renouvelable au détriment des Africains ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août Au niveau de l'éducation, c'est la France qui reste la première destination des étudiants africains, avec 126 311 étudiants en 2020, suivie par la Chine : 81 000, les États-Unis : 48 528, le Royaume-Uni et l'Allemagne. L'Afrique du Sud n'est pas dans ce top 5, et accueille 30 000 étudiants africains non-sud africains. Source : https://arbiterz.com/top-5-international-destinations-for-african-students-france-leads-china-follows/ (17 juillet 2023) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août il y a une heure, Wallaby a dit : J'avais oublié le vide laissé par la France en Afrique. Au temps pour moi. La Chine cherche à être autosuffisante au moins pendant le temps d'une guerre - à Taïwan ? - où elle ferait l'objet d'un blocus de la part des Américains. Pourrais-tu développer ce que tu entends par cette affaire d'énergie renouvelable au détriment des Africains ? Pas que non, la Chine doit aussi assurer un modèle et un niveau de vie à sa population et ça ne va pas de soi. Ensuite, elle cherche également à s'imposer dans le monde en étant le fournisseur unique, et là aussi y a des frictions. Les énergies renouvelables chinoises reposent beaucoup sur les matières premières africaines, exploitées dans des conditions humaines, économiques et écologiques déplorables. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août Il y a 2 heures, Polybe a dit : Oui oui, encore une image d’Épinal d'une Chine refermée sur elle-même, désintéressée, neutre, largement suggérée encore aujourd'hui parce qu'elle est bien commode cette image. On le voit en Afrique, "oui mais la Chine elle ne s'ingère pas dans nos affaires". 'tousse' Tu parles...Rwanda, RDC ? La réalité c'est que c'est une super-puissance, impérialiste par nature, comme les autres. Juste elle n'est pas démocratique, et s’accommode donc très bien des régimes non-démocratiques. Mais sous couvert de neutralité, la Chine ne se prive pas de s'appuyer sur un soft-power très pushy pour bien faire passer les "bonnes idées". Comme les autres. La Chine du 15éme siècle n'est pas celle du 21éme. Pas plus que la France de l'époque n'est celle d'aujourd'hui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 23 août Share Posté(e) le 23 août à l’instant, nemo a dit : La Chine du 15éme siècle n'est pas celle du 21éme. Pas plus que la France de l'époque n'est celle d'aujourd'hui. Ah mais tout à fait. Mais si tu veux, y a un côté "orient mystérieux et mystique" auquel on aime bien se référer, en convoquant des vertus millénaires etc. et du coup on s'éloigne des réalités contemporaines. J'aime bien souligner le champ des perceptions, et comment l'on joue avec pour diffuser des images. Images qui ont un but. Et ça, la Chine en Afrique joue BEAUCOUP dessus. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250915-afrique-ouest-trafic-drogues-consommation-hors-de-contrôle La région ouest-africaine est, depuis le début des années 2000, une zone de transit pour des drogues produites en Amérique latine et à destination de l'Europe. Mais à force d'y circuler, celles-ci ont commencé à être consommées sur place. Un phénomène en pleine expansion. À la manœuvre dans ce trafic régional, on trouve une myriade d'acteurs, mais deux ont pris une place considérable ces dernières années, selon le dernier rapport du GI-TOC, consacré aux « filières atlantiques ». L'un est en charge de la « logistique » : il s'agit du Primeiro Comando da Capital, ou PCC, un groupe de prisonniers brésiliens qui s'est mué en une puissante organisation mettant en relation, à l'échelle mondiale, producteurs et « détaillants ». L'autre acteur, justement, sont ces mafias européennes chargées d'inonder le Vieux Continent, et qui ont un pied en Afrique. C'est le cas de la 'Ndrangheta calabraise, qui a scellé un accord avec le PCC à fin des années 2010. Mais ce trafic a aussi aiguisé les appétits des mafias balkaniques, qui ont accru leur présence dans la région, parfois au détriment de la 'Ndrangheta, parfois en « complément », souligne un autre rapport du GI-TOC. Résultat, en 2023, l’Office des nations unies contre la drogue et le crime (l’ONUDC) estimait que la consommation de drogues avait augmenté de 23% ces dix dernières années en Afrique de l’Ouest et du centre. Les taux de prévalence, c'est-à-dire la proportion de la population qui consomme des stupéfiants, y tournent autour de 10% alors que la moyenne mondiale est de 4,4%. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 22 septembre Share Posté(e) le 22 septembre https://www.laciviltacattolica.fr/le-panafricanisme-utopie-ou-realite/ (8 juillet 2025) Le panafricanisme : utopie ou réalité ? Les prémices du mouvement panafricain peuvent être retracées jusqu’aux premières interactions entre les populations africaines et les Afro-Américains. Le Congrès des peuples africains, également appelé Premier Congrès panafricain, a été organisé par Blaise Diagne et William Edward Burghardt Du Bois. Cette réunion historique s’est déroulée à Paris les 12 et 13 février 1919. Edward Wilmot Blyden (1832-1912) figure parmi les précurseurs du mouvement panafricain. Il s’agit d’un intellectuel et homme politique originaire du Libéria. On peut également citer Anténor Firmin (1850-1911), qui était un intellectuel originaire d’Haïti. Il est le premier à souligner l’impératif d’accorder aux populations noires un statut d’égalité totale sur le plan politique et légal, en considérant qu’elles étaient équivalentes aux blancs sur le plan racial. Un groupe restreint d’intellectuels et de penseurs, principalement composé de notables noirs de l’Empire Britannique, d’anciens esclaves affranchis américains et d’intellectuels socialistes français blancs, se réunit pour soutenir les idées de Firmin, lesquelles sont souvent utilisées pour critiquer l’entreprise coloniale européenne. Les événements ultérieurs ont renforcé la mouvance panafricaniste, notamment la défaite de l’empire colonial italien lors de la bataille d’Adoua en Éthiopie en 1890, face au roi Menelik II. C’est la première fois qu’un État africain réussit à résister et à repousser de manière définitive une puissance coloniale européenne, une victoire qui permettra à l’Éthiopie de devenir le seul État africain à ne jamais avoir été colonisé par les Européens. On peut également citer Kwame Nkrumah (1909-1972). Premier président du Ghana indépendant. Son engagement militant l’a amené à poursuivre ses études aux États-Unis, où il a pris la direction de l’association des étudiants africains. Il se rend ensuite en Angleterre pour superviser l’organisation du cinquième congrès panafricain en 1945. Il soutient le droit des populations colonisées à l’autodétermination. Son engagement demeure constant et il retourne dans son pays d’origine pour participer aux manifestations contre les colons. Suite à une brève période d’incarcération, il émerge en tant que leader du mouvement indépendantiste et fonde son propre parti politique en 1949, le Convention People’s Party (CPP). En raison d’importantes victoires du CPP lors des élections, les Britanniques ont été contraints d’accorder l’indépendance à leur colonie, qui a ensuite pris le nom de Ghana en 1956. Pendant les années 1960, le Ghana était devenu un lieu de refuge pour les panafricanistes venant de divers horizons. C’est ainsi que Nkrumah accueille, entre autres, W.B. Du Bois, des artistes et intellectuels tels que la poétesse Maya Angelou, le militant Malcolm X et l’essayiste Julius Mayfield. En 1963, Kwame Nkrumah est impliqué dans l’établissement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Il publie également l’ouvrage « L’Afrique doit s’unir » au cours de la même année. Il recommande la mise en place des États-Unis d’Afrique. Cependant, la nature radicale de cette proposition d’union en tant que seule mesure de protection contre l’exploitation des grandes puissances suscita des divergences[4]. Il est impossible d’évoquer le panafricanisme sans faire référence à Julius Nyerere. Julius Nyerere, le président de la Tanzanie, ne partageait pas entièrement les opinions de Nkrumah, ce qui a entraîné de nombreux désaccords pratiques ou tactiques entre eux. Il avait néanmoins adhéré à la tradition « progressiste » du panafricanisme. Après le renversement de Kwame Nkrumah en 1966, il prit la relève du mouvement panafricain. Il faudrait aussi ajouter que le président sénégalais Léopold Sédar Senghor a également contribué à la promotion du panafricanisme par l’identité culturelle africaine, à travers son mouvement de la négritude. Aimé Césaire, Français de Martinique, a aussi contribué au panafricanisme par sa littérature et son engagement pour la Négritude[6] [n'est-ce pas paradoxal, de la part de ce chantre de la départementalisation de la Martinique ?], tandis que l’ancien président de la République démocratique du Congo, Mobutu Sese Seko, à travers son idéologie de l’authenticité, a tenté de promouvoir une identité africaine distincte, bien que son impact sur le panafricanisme soit plus controversé[7]. Quant à Frantz Fanon, psychiatre et essayiste français d’origine martiniquaise, il a joué un rôle crucial dans le panafricanisme à travers ses écrits et son engagement politique[8]. Fondement du panafricanisme L’un des objectifs fondamentaux de ce mouvement est de permettre aux nations africaines de gagner leur indépendance totale en se libérant de toute forme de contrôle étranger, qu’il s’agisse de la colonisation passée ou de l’exploitation néocoloniale actuelle. Cela englobe la lutte visant à obtenir l’indépendance dans les domaines politique, économique et culturel, ce qui implique la recherche de souveraineté et d’autonomie dans ces différents aspects de la vie d’une nation qui contribuent à forger l’identité panafricaine. Le but final de cette démarche est de mettre en place une structure politique unifiée regroupant l’ensemble des nations africaines. Ce projet est souvent envisagé sous la forme d’une fédération ou d’une union politique à l’échelle du continent. Les panafricanistes modernes Parmi les figures emblématiques de la lutte pour l’indépendance et le développement en Afrique, on peut mentionner le leader bissau-guinéen Amílcar Cabral, qui a joué un rôle majeur dans la lutte pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, ainsi que le président burkinabé Thomas Sankara, connu pour ses réformes progressistes et son engagement en faveur de l’autosuffisance et de la justice sociale. Cependant, après la chute du mur de Berlin en 1989, une période s’ouvre pendant laquelle le concept de panafricanisme perd de son essence et de sa signification. Pendant les années 1990 et 2000, de nombreuses personnes revendiquent leur soutien envers Mouammar Khadafi, le dirigeant libyen, connu pour financer des projets de grande envergure en Afrique subsaharienne. En plus de cela, ce dernier apporte son soutien à des mouvements de rébellion armée dans divers pays[11]. Actuellement, on peut observer l’émergence de plusieurs figures et courants panafricanistes contemporains. Le Sud-africain Julius Malema est l’une des personnalités les plus célèbres en Afrique. Il est connu pour être le leader du parti politique sud-africain appelé les Combattants pour la Liberté Économique, (Economic Freedom Fighters, EFF). Au Sénégal, Fadel Barro, qui est l’un des co-fondateurs du mouvement citoyen Y’en a Marre, s’engage activement en faveur de la promotion de la démocratie, de la transparence et de la bonne gouvernance sur le continent africain. L’activiste franco-béninois Kemi Seba (son vrai nom est : Stellio Gilles Robert Capo Chichi) s’est fait remarquer à travers son engagement militant en faveur de la lutte contre le néocolonialisme et pour la promotion de la souveraineté africaine[12]. [12] Kemi Seba est très engagé dans son panafricanisme jugé parfois sévère. Dans son ouvrage, voulant mettre l’accent sur l’autodétermination, il affirme que « la décolonisation a systématiquement échoué, car, à l’image de l’aigle conditionné voulant sortir de sa cage, une fois libres, nous avons voulu nous comporter comme le pigeon auquel le chasseur nous avait dit que nous ressemblions. Nous avons voulu gérer nos pays comme des Occidentaux, mais en vain, car le fait est qu’ontologiquement, nous ne sommes pas des Occidentaux et ne le serons jamais. Nous avons voulu fonctionner avec leurs mœurs, avec leur grille de lecture politique, que ce soit le marxisme, le léninisme, le socialisme, le radicalisme de gauche, alors qu’aucune de ces notions n’est intrinsèquement adéquate à la façon de fonctionner des Noirs ». Cf. K. Seba, Supra-negritude. Autodétermination, antivictimisation, virilité du peuple, Editions Fiat Lux, Paris, 2013, 215-216. Selon [Claudy] Siar, qui est un journaliste français d’origine guadeloupéenne et qui travaille comme animateur à la radio et à la télévision, « le panafricanisme, c’est l’amour et le respect des nôtres, pas la haine des autres ! Le panafricanisme, c’est la promesse de bâtir un monde qui nous ressemble et nous rassemble »[13]. Une personnalité féminine notable dans le contexte du panafricanisme contemporain est Nathalie Yamb, Suisso-camerounaise. Au sein des mouvements panafricanistes contemporains, on peut citer Y’en a Marre, un groupe de jeunes sénégalais engagés dans la promotion de la démocratie et la lutte contre la mauvaise gouvernance. Au Burkina Faso, le Balai Citoyen a eu un rôle déterminant dans la destitution du président Blaise Compaoré en 2014. Filimbi et La Lucha représentent deux mouvements engagés en République démocratique du Congo en faveur de la promotion de la démocratie et du respect des droits de l’homme. Évaluation/critique du panafricanisme Il est regrettable que ce soient l’ONU et l’Union européenne (UE) qui continuent à être des principaux partenaires de cet organisme africain, avec l’UE comme principal contributrice au budget de l’Union africaine. Le financement est un enjeu crucial qui influence les relations extérieures de l’UA, souvent orientées par les priorités de ses partenaires plutôt que par celles de l’Afrique. L’UA dépend ainsi largement de ses partenaires pour financer ses activités. Deux tiers de son budget 2023 provenaient de sources extérieures[14]. Sakiko Nakao évoque l’évolution du panafricanisme, qui oscille entre identité et unité. Il fait remarquer que déjà en 1962, Colin Legum notait un désir croissant d’unité mais aussi de graves tensions internes. Il attribuait la désunion africaine à des facteurs tels que le système tribal, les États non viables, les nationalismes rivaux et les divergences idéologiques. Cette dualité entre union et désunion a marqué la décolonisation africaine. La création de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963, censée symboliser l’unité, n’a pas échappé à ces tensions, exacerbées par les rivalités politiques et nationales. Nakao fait aussi référence à Jacqueline Ki-Zerbo pour qui les identités africaines n’ont pas convergé vers une vision collective de l’Afrique[15]. Abordant l’évaluation sous l’aspect social, Issa Shivji appelle à une redéfinition et ré-imagination du panafricanisme historique, en achevant la libération nationale et en recentrant l’attention sur les classes laborieuses. Il propose de voir le panafricanisme comme une pensée d’émancipation sociale, liée à la lutte des classes et contre le patriarcat. Il retrace également l’histoire des 500 dernières années, marquée par la domination occidentale, les pillages, les destructions et les guerres, et souligne que cette histoire doit être comprise dans le contexte de l’accumulation capitaliste mondiale. Il insiste sur la complexité de cette histoire, qui ne peut être réduite à des théories simplistes ou purement économiques[16]. Enfin, la corruption et la gouvernance déficiente dans certains pays d’Afrique sapent les initiatives panafricanistes. Ces problèmes internes ont la capacité de compromettre la crédibilité et l’efficacité du mouvement. Ces critiques montrent que, bien que le panafricanisme ait des objectifs nobles et importants, il doit surmonter de nombreux obstacles pour réaliser pleinement son potentiel[17]. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 24 septembre Share Posté(e) le 24 septembre https://shs.cairn.info/revue-politique-africaine-2024-3-page-171?lang=fr « Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à La Mecque et les révolutionnaires à Alger », déclarait en 1968 Amílcar Cabral, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), figure centrale des luttes anticoloniales et théoricien de la révolution africaine. Cette phrase emblématique témoigne de l’exaltation des idéaux anti-impérialistes qui convergent alors vers la capitale algérienne, devenue un modèle de révolution dès 1962. Terre d’accueil pour les militants tiers-mondistes et panafricains, Alger, se positionne au carrefour des circulations révolutionnaires dans les années 1960. Elle accueille de nombreux indépendantistes de tous les continents, démontrant une hospitalité profonde, connectée aux autres pôles d’un Sud en cours de décolonisation. Si l’historiographie de l’Algérie contemporaine s’est longtemps concentrée sur un face-à-face colonial, des travaux plus récents ont procédé à un décloisonnement. En particulier, des études anglophones ont montré un intérêt croissant pour la dimension transnationale de la révolution algérienne, tant dans le domaine de l’histoire que de l’histoire de l’art et des sciences politiques. Bien que des ouvrages français aient été publiés, l’historiographie francophone reste jusqu’à présent plus limitée sur ces thèmes. La question transnationale en Algérie s’insère dans un schéma plus large de circulations des révolutions africaines qui ont permis de produire « une grammaire mondiale de la contestation localement enrichie, traduite ou interprétée, voire réinventée selon des paramètres nationaux… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 24 septembre Share Posté(e) le 24 septembre Le 22/09/2025 à 13:38, Wallaby a dit : https://www.laciviltacattolica.fr/le-panafricanisme-utopie-ou-realite/ (8 juillet 2025) Le panafricanisme : utopie ou réalité ? Les prémices du mouvement panafricain peuvent être retracées jusqu’aux premières interactions entre les populations africaines et les Afro-Américains. Le Congrès des peuples africains, également appelé Premier Congrès panafricain, a été organisé par Blaise Diagne et William Edward Burghardt Du Bois. Cette réunion historique s’est déroulée à Paris les 12 et 13 février 1919. Edward Wilmot Blyden (1832-1912) figure parmi les précurseurs du mouvement panafricain. Il s’agit d’un intellectuel et homme politique originaire du Libéria. On peut également citer Anténor Firmin (1850-1911), qui était un intellectuel originaire d’Haïti. Il est le premier à souligner l’impératif d’accorder aux populations noires un statut d’égalité totale sur le plan politique et légal, en considérant qu’elles étaient équivalentes aux blancs sur le plan racial. Un groupe restreint d’intellectuels et de penseurs, principalement composé de notables noirs de l’Empire Britannique, d’anciens esclaves affranchis américains et d’intellectuels socialistes français blancs, se réunit pour soutenir les idées de Firmin, lesquelles sont souvent utilisées pour critiquer l’entreprise coloniale européenne. Les événements ultérieurs ont renforcé la mouvance panafricaniste, notamment la défaite de l’empire colonial italien lors de la bataille d’Adoua en Éthiopie en 1890, face au roi Menelik II. C’est la première fois qu’un État africain réussit à résister et à repousser de manière définitive une puissance coloniale européenne, une victoire qui permettra à l’Éthiopie de devenir le seul État africain à ne jamais avoir été colonisé par les Européens. On peut également citer Kwame Nkrumah (1909-1972). Premier président du Ghana indépendant. Son engagement militant l’a amené à poursuivre ses études aux États-Unis, où il a pris la direction de l’association des étudiants africains. Il se rend ensuite en Angleterre pour superviser l’organisation du cinquième congrès panafricain en 1945. Il soutient le droit des populations colonisées à l’autodétermination. Son engagement demeure constant et il retourne dans son pays d’origine pour participer aux manifestations contre les colons. Suite à une brève période d’incarcération, il émerge en tant que leader du mouvement indépendantiste et fonde son propre parti politique en 1949, le Convention People’s Party (CPP). En raison d’importantes victoires du CPP lors des élections, les Britanniques ont été contraints d’accorder l’indépendance à leur colonie, qui a ensuite pris le nom de Ghana en 1956. Pendant les années 1960, le Ghana était devenu un lieu de refuge pour les panafricanistes venant de divers horizons. C’est ainsi que Nkrumah accueille, entre autres, W.B. Du Bois, des artistes et intellectuels tels que la poétesse Maya Angelou, le militant Malcolm X et l’essayiste Julius Mayfield. En 1963, Kwame Nkrumah est impliqué dans l’établissement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Il publie également l’ouvrage « L’Afrique doit s’unir » au cours de la même année. Il recommande la mise en place des États-Unis d’Afrique. Cependant, la nature radicale de cette proposition d’union en tant que seule mesure de protection contre l’exploitation des grandes puissances suscita des divergences[4]. Il est impossible d’évoquer le panafricanisme sans faire référence à Julius Nyerere. Julius Nyerere, le président de la Tanzanie, ne partageait pas entièrement les opinions de Nkrumah, ce qui a entraîné de nombreux désaccords pratiques ou tactiques entre eux. Il avait néanmoins adhéré à la tradition « progressiste » du panafricanisme. Après le renversement de Kwame Nkrumah en 1966, il prit la relève du mouvement panafricain. Il faudrait aussi ajouter que le président sénégalais Léopold Sédar Senghor a également contribué à la promotion du panafricanisme par l’identité culturelle africaine, à travers son mouvement de la négritude. Aimé Césaire, Français de Martinique, a aussi contribué au panafricanisme par sa littérature et son engagement pour la Négritude[6] [n'est-ce pas paradoxal, de la part de ce chantre de la départementalisation de la Martinique ?], tandis que l’ancien président de la République démocratique du Congo, Mobutu Sese Seko, à travers son idéologie de l’authenticité, a tenté de promouvoir une identité africaine distincte, bien que son impact sur le panafricanisme soit plus controversé[7]. Quant à Frantz Fanon, psychiatre et essayiste français d’origine martiniquaise, il a joué un rôle crucial dans le panafricanisme à travers ses écrits et son engagement politique[8]. Fondement du panafricanisme L’un des objectifs fondamentaux de ce mouvement est de permettre aux nations africaines de gagner leur indépendance totale en se libérant de toute forme de contrôle étranger, qu’il s’agisse de la colonisation passée ou de l’exploitation néocoloniale actuelle. Cela englobe la lutte visant à obtenir l’indépendance dans les domaines politique, économique et culturel, ce qui implique la recherche de souveraineté et d’autonomie dans ces différents aspects de la vie d’une nation qui contribuent à forger l’identité panafricaine. Le but final de cette démarche est de mettre en place une structure politique unifiée regroupant l’ensemble des nations africaines. Ce projet est souvent envisagé sous la forme d’une fédération ou d’une union politique à l’échelle du continent. Les panafricanistes modernes Parmi les figures emblématiques de la lutte pour l’indépendance et le développement en Afrique, on peut mentionner le leader bissau-guinéen Amílcar Cabral, qui a joué un rôle majeur dans la lutte pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, ainsi que le président burkinabé Thomas Sankara, connu pour ses réformes progressistes et son engagement en faveur de l’autosuffisance et de la justice sociale. Cependant, après la chute du mur de Berlin en 1989, une période s’ouvre pendant laquelle le concept de panafricanisme perd de son essence et de sa signification. Pendant les années 1990 et 2000, de nombreuses personnes revendiquent leur soutien envers Mouammar Khadafi, le dirigeant libyen, connu pour financer des projets de grande envergure en Afrique subsaharienne. En plus de cela, ce dernier apporte son soutien à des mouvements de rébellion armée dans divers pays[11]. Actuellement, on peut observer l’émergence de plusieurs figures et courants panafricanistes contemporains. Le Sud-africain Julius Malema est l’une des personnalités les plus célèbres en Afrique. Il est connu pour être le leader du parti politique sud-africain appelé les Combattants pour la Liberté Économique, (Economic Freedom Fighters, EFF). Au Sénégal, Fadel Barro, qui est l’un des co-fondateurs du mouvement citoyen Y’en a Marre, s’engage activement en faveur de la promotion de la démocratie, de la transparence et de la bonne gouvernance sur le continent africain. L’activiste franco-béninois Kemi Seba (son vrai nom est : Stellio Gilles Robert Capo Chichi) s’est fait remarquer à travers son engagement militant en faveur de la lutte contre le néocolonialisme et pour la promotion de la souveraineté africaine[12]. [12] Kemi Seba est très engagé dans son panafricanisme jugé parfois sévère. Dans son ouvrage, voulant mettre l’accent sur l’autodétermination, il affirme que « la décolonisation a systématiquement échoué, car, à l’image de l’aigle conditionné voulant sortir de sa cage, une fois libres, nous avons voulu nous comporter comme le pigeon auquel le chasseur nous avait dit que nous ressemblions. Nous avons voulu gérer nos pays comme des Occidentaux, mais en vain, car le fait est qu’ontologiquement, nous ne sommes pas des Occidentaux et ne le serons jamais. Nous avons voulu fonctionner avec leurs mœurs, avec leur grille de lecture politique, que ce soit le marxisme, le léninisme, le socialisme, le radicalisme de gauche, alors qu’aucune de ces notions n’est intrinsèquement adéquate à la façon de fonctionner des Noirs ». Cf. K. Seba, Supra-negritude. Autodétermination, antivictimisation, virilité du peuple, Editions Fiat Lux, Paris, 2013, 215-216. Selon [Claudy] Siar, qui est un journaliste français d’origine guadeloupéenne et qui travaille comme animateur à la radio et à la télévision, « le panafricanisme, c’est l’amour et le respect des nôtres, pas la haine des autres ! Le panafricanisme, c’est la promesse de bâtir un monde qui nous ressemble et nous rassemble »[13]. Une personnalité féminine notable dans le contexte du panafricanisme contemporain est Nathalie Yamb, Suisso-camerounaise. Au sein des mouvements panafricanistes contemporains, on peut citer Y’en a Marre, un groupe de jeunes sénégalais engagés dans la promotion de la démocratie et la lutte contre la mauvaise gouvernance. Au Burkina Faso, le Balai Citoyen a eu un rôle déterminant dans la destitution du président Blaise Compaoré en 2014. Filimbi et La Lucha représentent deux mouvements engagés en République démocratique du Congo en faveur de la promotion de la démocratie et du respect des droits de l’homme. Évaluation/critique du panafricanisme Il est regrettable que ce soient l’ONU et l’Union européenne (UE) qui continuent à être des principaux partenaires de cet organisme africain, avec l’UE comme principal contributrice au budget de l’Union africaine. Le financement est un enjeu crucial qui influence les relations extérieures de l’UA, souvent orientées par les priorités de ses partenaires plutôt que par celles de l’Afrique. L’UA dépend ainsi largement de ses partenaires pour financer ses activités. Deux tiers de son budget 2023 provenaient de sources extérieures[14]. Sakiko Nakao évoque l’évolution du panafricanisme, qui oscille entre identité et unité. Il fait remarquer que déjà en 1962, Colin Legum notait un désir croissant d’unité mais aussi de graves tensions internes. Il attribuait la désunion africaine à des facteurs tels que le système tribal, les États non viables, les nationalismes rivaux et les divergences idéologiques. Cette dualité entre union et désunion a marqué la décolonisation africaine. La création de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963, censée symboliser l’unité, n’a pas échappé à ces tensions, exacerbées par les rivalités politiques et nationales. Nakao fait aussi référence à Jacqueline Ki-Zerbo pour qui les identités africaines n’ont pas convergé vers une vision collective de l’Afrique[15]. Abordant l’évaluation sous l’aspect social, Issa Shivji appelle à une redéfinition et ré-imagination du panafricanisme historique, en achevant la libération nationale et en recentrant l’attention sur les classes laborieuses. Il propose de voir le panafricanisme comme une pensée d’émancipation sociale, liée à la lutte des classes et contre le patriarcat. Il retrace également l’histoire des 500 dernières années, marquée par la domination occidentale, les pillages, les destructions et les guerres, et souligne que cette histoire doit être comprise dans le contexte de l’accumulation capitaliste mondiale. Il insiste sur la complexité de cette histoire, qui ne peut être réduite à des théories simplistes ou purement économiques[16]. Enfin, la corruption et la gouvernance déficiente dans certains pays d’Afrique sapent les initiatives panafricanistes. Ces problèmes internes ont la capacité de compromettre la crédibilité et l’efficacité du mouvement. Ces critiques montrent que, bien que le panafricanisme ait des objectifs nobles et importants, il doit surmonter de nombreux obstacles pour réaliser pleinement son potentiel[17]. C'est un courant plus large que l'acceptation politique qu'on tend à lui donner en Occident. Il porte par exemple la notion "d’identité noire", en l'expliquant. Or même si je considère que c'est totalement artificiel, ça donne une explication unique et simple à un malaise assez universel, une sensation de rejet et de rabaissement permanent. Ce qui est assez paradoxal, car parfois ça éloigne les africains de leurs nationalismes. C'est également devenu un populisme largement récupéré par des vendeurs de rêve qui l'instrumentalise au profit de leurs intérêts... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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