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[Afghanistan]


Messages recommandés

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/09/la-fayette-la-future-brigade-fran%C3%A7aise-en-afghanistan.html

Donc actuellement on a bien 1 compagnie de combat par FOB et pas plus ... forcément avec des effectif pareil y a pas de risque qu'on y arrive :lol:

Avec deux compagnie de combat par FOB et les appui qui vont bien on devrait y voir plus clair. Donc en pratique le dispo se renforce de plus de 300 fantassins plus les équipages des Caesar ... plus les équipe des Tigre, plus les 150 Gendarmes ... 150 GFS ... mais officiellement pas de renfort :)

Avec la relocalistion des OMLT et du reste des moyen francais en Kapissa/Surobi on a enfin une unité de moyen et une unité de lieu.

gibbs

ben s'est bien se que je disais ,sa permet vis à vis des alliés d'avoir une certaine indépendance et de "gérer" nos affaires dans un secteur bien défini .

perso ,je pense qu'on s'est torpillé le cul avec de la saucisse de francfort (la merguez sa doit piqué ,enfin j'ai jamais essayé ,simple déduction  :lol:)sur le principe d'effectif afin de ne pas dépasser des budgets dans les  déploiements éxterieurs .

tel régiment se retrouve affecté en afghanistan ,s'est en effectif complet ,afin de laissé une largesse d'emploi au chef de corps .

m'enfin s'a ne reste que mon humble avis  =)

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ah bon .... jolie histoire que cela

cite moi une seule situation ou être craint à évité les emmerdes à l'epoque moderne comme tu dis

ben tu sais, c'est plus facile de parler des emmerdes que des emmerdes qui ont étés évités. Qui te dit que le fait d'etre respecté et/ou craint n'est pas d'une aide precieuse dans la collecte de renseignement ? qui te dit que ceux qui planifient des attentats ne pèsent pas le pour et le contre entre l'effet mediatique/emotionel d'une attaque, l'abrobation ou la reprobation qu'un attentat cré parmis la population plus ou moins sympatisante,  ou les risques represailles futurs ?

Je ne dit pas que la France est bien placée, je dit juste que la psychologie et la perception que l'on a de nous est important. On regarde notre histoire, on regarde le present, comme nous on regarde l'histoire et la mentalité d'un adversaire potentiel. ça ne concerne pas que le théatre concerné, ça concerne le monde entier.

les soviétiques étaient craints, ils se sont fait ramassé en Astan (et avec parfois des actions sur leur sol)

Et les Russes sont toujours craints. On leur cherche pas des poux sauf en derniere extremité. Meme si ils on pas très bien joués le coup avec quelques prises d'otage en somalie, ou je confond avec l'Ukraine.

les Américains étaient craints, je doit compter le nombre d'attentats qu'ils ont pris dans les dents

non je ne crois pas que les ricains soient vraiment craints. On ne craint pas un pays qui veut faire la guerre zero morts, qui n'a pas peur de montrer ses émotions, qui change de politique tous les quatre ans, et qu'on croit incapable de pratiquer la terreur  (je carricature quand meme, il faut se garder de trop les sous-estimer)

idem pour les israéliens

idem les ricains avec en plus le désavantage qu'on peut les faire chanter avec des cadavres.

et la crainte qui n'existe pas en fait pour certains groupes religieux/politiques extremistes qui ont les plombs fondus et qui adorent astiquoter les plus forts pour se donner une vocation de martyr et le marketing qui va avec

mouai ils astiquotent pas trop les Russes ni les Chinois il me semble, pourtant ce serait pas les raisons qui manqueraient.

et ou tu a vu ca encore une fois

on la refais : les barbus ce sont à 90% des nationalistes pachtounes, la France et les français il s'en tapent comme de leur première burkha

pour les 10% de jihadistes etrangers on fait partie par notre essence des cibles interessantes (moins que les USA ou la GB mais pour des questions symboliques ou logistiques, rien d'autre....)

comme j'ai dit, s'il ne s'agissait que de l'Afghanistan, on s'en balancerait royallement. Il s'agit de défendre une réputation ou au moins essayer de pas trop l'écorner. Une bonne réputation c'est long a construire mais c'est très vite détruit. c'est un travail de tous les jours, un investissement. On a fait la connerie de s'embriguer la dedans, maintenant on a pas d'autre choix que de repondre coup pour coup, avec des coups qui font mal. Les coups qu'on reçoit sont sans importance, c'est peanuts. C'est comme ça qu'on nous foutra la paix (surtout si on arrete de se meler de ce qui nous regarde pas entre parentheses).

franchement si ta théorie etait vraie après le carton sur l'Airbus de marignane y'aurais pas eu les attentats et tentatives d'attentats qui se sont prolongée jusqu'a aujourd'hui

qui te dit que si on avait cèdé ça n'aurait pas été bien pire ? (a commencer par un Airbus planté sur la tour Eiffel)

on est re-d'accord

pareil mais vu le bourrage de mou et autointoxication de nos politiques (les ptits nenfants afghans toussa, la democratie toussa) même pas j'y crois ....

oui enfin ça ça peut vite changer, meme si on ferait bien de pas trop en ramener dans la propagande a la mort moi le... ne serait ce que pour éduquer la population à un cynisme de bon alois dès qu'il ne s'agit pas d'affaires intérieures.

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http://www.opex360.com/2009/09/18/frappe-de-kunduz-lofficier-allemand-aurait-menti/

Selon une enquête du gouvernement afghan, le bombardement du 4 septembre, effectué par un F15 américain pour détruire deux camions citernes tombés aux mains des taliban, aurait fait 30 victimes parmi la population civile et tué 69 insurgés. La polémique qui a suivi cette “bavure” ne risque pas de s’éteindre.

En effet, d’après le Financial Times Deutschland (FTD), qui s’appuie sur des sources proches de l’enquête, l’officier allemand qui a demandé le raid, le colonel Georg Klein, aurait fourni de fausses informations pour justifier une intervention urgente de l’aviation de l’Otan.

Déjà soupçonné de n’avoir pas respecté à la lettre les consignes de l’ISAF pour éviter les incidents de ce type, le colonel Klein aurait assuré que ses troupes étaient “au contact avec l’ennemi” alors que ce n’était manifestement pas le cas. Par ailleurs, le Washington Post avait quant à lui affirmé que l’officier allemand avait demandé le bombardement sur la foi des déclarations d’un informateur afghan.

Cela étant, l’Allemagne, qui n’a pas admis les critiques de plusieurs pays alliés après le bombardement de Kunduz, attend les résultats de l’enquête en cours avant de réagir. Mais le ministre allemand de la Défense, Franz Josef Jung, avait défendu la nécessité de cette frappe dans les colonnes du journal populaire Bild. “Quand à six kilomètres de nous, les taliban prennent deux citernes d’essence, cela représente un grand danger pour nous” avait-il déclaré.

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Je m'étonne que personne ne critique ce chiffre de 69 talibans tuer. On a retrouver 69 AK-47 ?

Un peu de bon sens fait rapidement comprendre que ce chiffre est impossible à vérifier et surement qu'il est faut.

Comme si pour deux camions d'essence, une centaine de Talibans allait être présents, sachant qu'ils savent tous que l'Otan bombarde systématiquement ses véhicules (Hummers...) abandonnés.

Au pire des pires il devait y avoir 10 talbans (conducteurs et équipe de garde) mais pas plus...

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sachant qu'ils savent tous que l'Otan bombarde systématiquement ses véhicules (Hummers...) abandonnés.

Ca c'est faux aussi ... plusieurs hummer on "disparu", et les vehicule hors d'usage sont souvent détruit par le génie a l'ancienne quand c'est possible ... apres avoir été canibalisé des élément sensible ou récupérable.

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Je m'étonne que personne ne critique ce chiffre de 69 talibans tuer. On a retrouver 69 AK-47 ?

Un peu de bon sens fait rapidement comprendre que ce chiffre est impossible à vérifier et surement qu'il est faut.

Comme si pour deux camions d'essence, une centaine de Talibans allait être présents, sachant qu'ils savent tous que l'Otan bombarde systématiquement ses véhicules (Hummers...) abandonnés.

Au pire des pires il devait y avoir 10 talbans (conducteurs et équipe de garde) mais pas plus...

Les pilotes étaient ceux des camions, pas des Talibans. Un d'eux et son fils ont été tués par les Talibans suite à l'embourbement.

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http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/09/afghanistan-on-sautorisait-%C3%A0-casser-un-peu-de-maisons.html

Première surprise : le Combined Air Operations Center (CAOC) d'Al-Udeid, au Qatar, est "four eyes", c'est à dire réservé à quatre pays, les USA, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie. Le représentant français peut y "transiter, mais pas camper. C'est dû notamment aux réserves françaises sur le dynamic targeting et le time sensitive targeting, une approche très guerrière des Anglo-saxons". Même si les caveats (restrictions nationales) françaises ont été sérieusement allégées depuis "deux-trois ans",  celles-ci substistent donc bien, contrairement à certaines déclarations officielles. L'approche française reste donc moins "guerrière" que celles des "Anglo-saxons".

"L'essentiel du travail tend à limiter le collateral dommage estimate (CDE), poursuit l'officier français. S'il n'y a pas de CDE, on tape, si les dommages collatéraux sont possibles, ça dépend, notamment du troop in contact (TIC). Et sous feu ennemi, on s'autorisait, pour soustraire un groupe allié à casser un peu de maisons, pour autant qu'il n'y ait pas de risques pour la population civile". "Il existe une no strike list (NSL) comportant 15 à 20.000 points interdits de bombardements : école, mosquées... Quand les pilotes recoivent les coordonnées, il vérifie si c'est ou non une NSL, ou si une NSL est à proximité. Une mosquée conserve son statut de NSL, sauf si elle est utilisée pour le combat. Si des anti-coalition militia utilisent la mosquée, elle a alors un statut de poste de tir".

Revenant sur les incidents de tirs qui ont eu lieu en 2008, l'officier français précise que "le taux d'erreur est de 2% seulement. C'est donc très faible, par rapport à ce que cela pouvait être en Bosnie et au Kosovo". Sachant qu'environ 160 munitions ont été tirées par les Français en 2008, cela signifie que trois bombes seraient tombées vraiment loin de leur objectifs.

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Chez Guisnel

Pertinent et intéressant d'autant plus que cet avis recoupe celui des américains

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-09-22/afghanistan-le-chef-de-la-task-force-korrigan-ne-s-attend-pas-a-une-victoire/1648/0/379421

Le rapport intégral dispo http://www.lepoint2.com/sons/pdf/rapport-chanson.pdf

La culture de guerre est telle qu'il est illusoire de croire que l'insurrection nous laissera la place sans que nous occupions réellement tout le terrain. Comme les forces armées, coalition et ANA comprises,

n'auront jamais qu'une capacité d'occupation temporaire ou partielle, il nous faut renoncer

d'emblée-à contrôler militairement toute la zone d'action.

En Kapisa, les pertes insurgées qui résultent des affrontements sont majoritairement des autochtones et la vengeance est pratiquement une obligation sociale. Sur les 30 000 habitants de la vallée d'ALASAY, on ne compte finalement que quelques centaines d'insurgés. Le réservoir est donc inépuisable et suffira toujours à compléter les groupes à l'abri au fond de gorges resserrées, hors de notre emprise permanente. Les gains territoriaux sont invariablement remis en jeu la saison suivante lorsque les conditions sont à nouveau favorables aux insurgés ou lorsque la Force, profitant de l'accalmie, offre à nouveau des vulnérabilités

l'enchaînement fatal : + de contrôle = + de violence = + de morts = + d'insurgés

il nous faut gagner les affrontements en faisant le moins de morts possible

Le choix, que l'on cherche à imposer à la population, de soutenir soit la coalition soit l'insurrection, répond à une logique simpliste qui voudrait que la coalition représente naturellement le progrès et la paix par opposition aux Taliban représentant l'obscurantisme et la guerre. La majorité des familles ont des intérêts dans les deux camps et ne choisiront donc jamais définitivement

L'insurrection n'existe en Kapisa que grâce au soutien local car la majorité des rebelles, y compris les chefs, est autochtone. De plus elle est entretenue par des rivalités purement locales et des rapports de force qui ne trouvent pas leur origine dans l'idéologie talibane. Leur objectif n'est donc pas de se débarrasser immédiatement des étrangers, il est aussi de profiter de la situation pour changer l'ordre en place à leur profit, quitte à s'appuyer sur des «techniciens » étrangers à la vallée pour améliorer la rentabilité de la lutte. Plus que jamais, la solution se trouve dans notre façon de faire évoluer la population.

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La ''Guerre sans Morts''... L'armée n'a pas vocation, je l'espére, à jouer le rôle des CRS qui se font tirer dessus sans répliqué  :O

A part utiliser massivement des gaz soporifique pour endormir l'ennemi et le faire prisonnier, je ne voit pas tellement de solutions, et encore, vu ce cela serait une ''arme chimique'', et même l'utilisation de tazer est contesté par chez nous, c'est sans issue...

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@ collectionneur

si tu lis ce qu'écrit Chanson tu vois bien que son raisonnement est de dire que dans ce genre de guerre tout mort civil (y compris insurgé) crée un désir de vengeance au sein de la famille ou du clan. Plus on en tue plus on génère de soif de vengeance. Contre-productif donc.

C'est la même chose en Corse  :lol:

En tout cas ce rapport illustre parfaitement la quadrature du cercle pour la coalition.

D'où les idées de cibler les gars à tuer (d'où l'arrivée selon moi des FS)

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"Plutôt que de chercher à conquérir le coeur des habitants, la Force doit chercher à endurcir le sien."

j'aime bien cette phrase .

notre faiblesse ,s'est notre mentalité moralisatrice occidentale face à la dureté réelle de l'afghanistan.

on ne doit pas apposé un "modéle" mais l'adapter à la réalité afghane .

pour le rapport intégral du colonel chanson ,j'arrive pas à l'avoir  :P

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pour le rapport intégral du colonel chanson ,j'arrive pas à l'avoir  :P

tiens ;)

1

FOBNIJRAB, le 13 août 2009

GTIAKAPISA

Tactique de contre insurrection en KAPISA

TASKFORCE

KORRIGAN

La population au centre des préoccupations :

la raison plutôt que le coeur

ColCHANSON

Alors que les élections s'organisent dans un climat de violence bien différent de la trêve qui avait

permis leur déroulement 2004, la Kapisa compte aujourd'hui beaucoup plus d'insurgés qu'il y a 5

ans. Pourtant, dans l'intervalle, beaucoup ont été mis hors de combat, mais la source n'est pas

tarie, et pourra toujours fournir plus de combattants. Ici l'insurrection est un phénomène

essentiellement local pour des raisons géographiques et historiques ; l'amélioration de la sécurité

ne trouvera pas de solutions sans l'appui volontaire de la population. En matière de sécurité,

l'emploi de la force et la recherche de l'adhésion de la population ne doivent pas être séparés. Je

traiterai ces deux aspects dans ce retour d'expérience mais en analysant plus particulièrement les

effets de nos actions sur la population. Pour les besoins de l'analyse, on distinguera

artificiellement les moyens d'action requérant la force (kinetic), des autres moyens (non kinetic),

c'est­à­dire l'action directe sur les insurgés et l'action sur la population.

1 ­ L'action sur les insurgés

L'élimination d'insurgés n'a réduit ni leur volume ni leurs activités en Kapisa

En examinant l'évolution des contacts avec les insurgés sur une année complète en Kapisa

(Annexe 1) nous pouvons vérifier un premier axiome de la contre insurrection : plus les

activités militaires croissent, plus la guerre tend à s'enraciner durablement. La culture de

guerre est telle qu'il est illusoire de croire que l'insurrection nous laissera la place sans que nous

occupions réellement tout le terrain. Comme les forces armées, coalition et ANA comprises,

n'auront jamais qu'une capacité d'occupation temporaire ou partielle, il­rtous 1

< faut renoncer

d'emblée­à contrôler militairement toute la zone d'action.

En Kapisa, les pertes insurgées qui résultent des affrontements sont majoritairement des

autochtones et la vengeance est pratiquement une obligation sociale. Sur les 30 000 habitants

de la vallée d'ALASAY, on ne compte finalement que quelques centaines d'insurgés. Le

réservoir est donc inépuisable et suffira toujours à compléter les groupes à l'abri au fond de

gorges resserrées, hors de notre emprise permanente. Les gains territoriaux sont invariablement

remis en jeu la saison suivante lorsque les conditions sont à nouveau favorables aux insurgés ou

lorsque la Force, profitant de l'accalmie, offre à nouveau des vulnérabilités. Tant que le

2

quadrillage d'une zone et son élargissement s'appuient principalement sur des actions de

force, avec ce que celles­ci supposent de destruction, l'enchaînement fatal : + de contrôle = +

de violence = + de morts = + d'insurgés restera difficile à briser. A moins de désamorcer la

tendance par un contrôle qui userait moins la force, ferait moins de morts, et donc limiterait

naturellement l'alimentation locale de l'insurrection.

Comme l'abandon de la zone à l'adversaire ou le refus du combat consacrerait immédiatement la

suprématie des rebelles, il nous faut gagner les affrontements en faisant le moins de morts possible.

Parmi les procédés envisageables, la contre­réaction 1 , outre qu'elle limite les effets de la surprise,

permet d'appliquer des ripostes proportionnées aux attaques. En fait, le choix est laissé aux

insurgés de déclencher ou non le combat. Plus généralement, l'idée est de ne pas aller chercher

les rebelles sur le terrain le plus favorable à leur combat préférentiel mais de les attirer dans des

zones qu'ils ne pourront pas tenir. Cet aspect tactique de la contre rébellion en Kapisa ne sera

pas détaillé dans ce retour d'expérience, il sera seulement esquissé en quelques phrases ci­après.

Il importe d'abord que l'objectif des engagements offensifs ne soit pas la destruction mais

l'attrition de l'adversaire et que notre supériorité technique soit valorisée lors de chaque

affrontement.

Cela suppose d'accentuer la pression sur les réseaux insurgés en appréhendant les rebelles connus

en liaison avec l'ANP qui doit mener une véritable action anti­terroriste pilotée par des OMLT

police efficaces. Ces méthodes sont susceptibles de pousser plus rapidement les insurgés aux

extrêmes : le terrorisme (IED, attaques suicides) qui les désolidarisent de la population ou le

ralliement (par exemple par la voie politique du HiG) qui est une pratique coutumière en Afghanistan.

Partant du principe qu'une action sur les insurgés n'est efficace que si elle a des effets sur la

population supérieurs aux dégâts qu'elle peut engendrer, les actions directes sur les insurgés

doivent aussi être planifiées puis évaluées principalement en fonction de leurs effets sur la

population.

A cet égard, les pertes subies par les Taliban ne doivent être considérés comme autant de

bulletins de victoire, indépendamment de leurs conséquences sur l'image de la coalition au sein

des populations. Pour la Kapisa, en considérant que les pertes adverses restent limitées

sans remettre en cause le succès tactique, l'action sur la population doit monopoliser tous

les efforts.

2­L'actionsurlapopulation

La conquête des habitants des vallées

Gagner les coeurs et les esprits.

Ce qui parait beaucoup plus concevable est de gagner la confiance d'une partie de la

population. Ici la confiance vient du respect que l'on inspire et de l'estime que l'on suscite

et qui sont jugés sur notre façon d'employer la force et d'après les bienfaits qui apportent

nos réalisations concrètes.

Plus le traitement du volet sécuritaire est coercitif, plus la question des lignes d'opération de la

gouvernance et du développement est complexe : comment gagner la confiance de la

population, c'est­à­dire comment la persuader que l'avenir ­ selon ses propres critères ­ sera

1 La contre­réaction peut se résumer à préparer méthodiquement des manoeuvres à double détente : 1 er temps

(armer le dispositif) provoquer l'ennemi pour le faire se dévoiler par l'ouverture du feu.

2ème temps (actionner la détente) déclencher l'action principale par la manoeuvre et le feu des éléments

prépositionnés et des appuis.

3

meilleur avec la coalition que contre elle. Le volet sécuritaire impose de protéger les habitants

des vallées, les deux autres obligent de les convaincre, voire de les séduire. Ainsi, le

lendemain des combats de la vallée de SHPEE (7 août 2009), la shura fut unanime pour

désapprouver la violence créée par ces affrontements directs, mais elle considérait en revanche

que les forces armées devaient participer activement à la sécurisation des travaux pour la construction

de la route bitumée dans leur vallée.

L'attitude des forces de la coalition.

Au­delà des règles habituelles de comportement des troupes en opérations extérieures, qui fixent le

seuil minimum de respect et d'adaptation aux moeurs locales, il en faut bien plus pour nouer avec les

autochtones des relations pouvant conduire à la confiance réciproque. D'abord, il n'est pas raisonnable

de demander cela à de jeunes gens.

Ensuite, les unités déployées doivent inspirer le respect, car si la mission de sécurité n'est pas de

détruire, elle est bien de s'imposer par la force chaque fois que nécessaire et sans concession.

Face à un adversaire non conventionnel et déterminé, une posture de guerre et une vigilance

permanente et sont des garanties de sauvegarde. Cette attitude d'autodéfense coupe naturellement la

Force de son environnement.

Finalement la mission exige de se montrer dissuasif tout en l'étant le moins possible, de

batailler le matin avec les insurgés du village dans lequel il faudra distribuer des fournitures

scolaires aux enfants l'après­midi. Ces changements d'attitude permanents demandent

intelligence et force de caractère. Ils ne peuvent être exécutés que par des soldats calmes et

froids. Le rôle du commandement est donc de dépassionner le conflit. Plutôt que de

chercher à conquérir le coeur des habitants, la Force doit chercher à endurcir le sien.

C'est peut­être le seul moyen de ne pas tomber dans les extrêmes que sont la haine d'un côté et

la compassion de l'autre et qui et empêchent de trouver le point d'équilibre, celui du respect et

de l'estime que l'on doit partager avec la population. .

Pour ce qui est de l'attitude individuelle et collective, il faut cesser de faire peur à la

population en croyant dissuader les insurgés de s'attaquer à nous. Cette attitude peut

sembler rassurante mais elle est sans effet sur les insurgés et contreproductive pour la

population. La réversibilité doit rester de mise : chaque fois que la sûreté immédiate n'est pas

en jeu, les soldats doivent présenter un attitude confiante ­ dans leur propre force et envers la

population. Les chefs de contacts doivent clairement donner l'ordre d'orienter le canon vers le

bas ou d'enlever casque et lunettes quand ils ne sont pas en situation exposée. Les convois roulant

au centre de la route à grande vitesse et les warning shot doivent rester exceptionnels et toujours

justifiés. La population, qui ressent très bien le niveau réel de menace dans sa sphère quotidienne,

ne comprendra notre attitude qu'à ce prix.

Les troupes française possèdent et cultivent depuis longtemps un certain regard sur les

populations qu'elles côtoient qui, sans être insensible, n'est ni affectif ni compassionnel. Un

humanisme militaire en quelque sorte, qui permet le mieux d'appréhender son environnement

en restant moralement prêts à utiliser la force. Cette aptitude, indispensable à la conduite de nôtre

mission en Kapisa, ne doit pas être abandonnée par mimétisme de nos alliés.

Au­delà de l'apparence extérieure et de l'attitude, il faut également prendre garde à ne pas fonder

le raisonnement tactique sur l'emploi des moyens techniques, comme le font souvent nos

alliés, au prétexte qu'ils garantissent une certaine suprématie. La tactique reste notre

sauvegarde ultime et la meilleure manière d'épargner la population.

4

Engager le dialogue avec la population en Kapisa

Pour de nombreuses raisons, il n'est pas envisageable que la population de Kapisa, en

particulier dans le sud et l'est, bascule à court terme dans le camp de la coalition. Au mieux

elle collaborera dans la limite où elle y trouvera un intérêt immédiat et surtout financier. Les

liens avec l'insurrection sont étroits et nombreux, on peut presque dire que chaque famille

compte des insurgés dans sa parentèle. L'histoire de la vallée, sa richesse et son peuplement

particulier en fait une zone complexe très hétérogène et depuis longtemps rebelle à toute autorité

extérieure. Il semble d'ailleurs que les motivations idéologiques aient peu de prise sur les

habitants de la région. Les aspirations des uns et des autres sont surtout matérielles et le rejet des

étrangers simplement atavique.

Toute occasion est bonne pour engager la conversation. Il ne faut pas hésiter à dire la vérité

sur ce que l'on pense de la situation sans juger selon nos critères occidentaux.

Les représentants des villages et des vallées, rassemblés en shura qui constituent autant de micro

sociétés, sont partie prenante dans les conflits familiaux, claniques, fonciers, politiques ou

délictueux. Le clientélisme fait partie du modèle social et s'organise en système défensif

palliant l'absence de pouvoir administratif central. Le choix, que l'on cherche à imposer à la

population, de soutenir soit la coalition soit l'insurrection, répond à une logique simpliste qui voudrait

que la coalition représente naturellement le progrès et la paix par opposition aux Taliban

représentant l'obscurantisme et la guerre. La majorité des familles ont des intérêts dans les

deux camps et ne choisiront donc jamais définitivement. L'important est que, par le biais des

anciens et des maleks, la population sache que nous sommes parfaitement conscients de cette

complexité. Le dialogue fondé sur cette base évite deux travers majeurs : la dévalorisation

généralisée des Afghans aux yeux de nos soldats et le dédain des habitants envers des

Occidentaux naïfs et drapés de certitudes.

Renter dans le jeu du dialogue avec les représentants coutumiers signifie qu'il faut accepter

les conséquences de la corruption. Ce terme mérite néanmoins d'être relativisé au niveau local et

rapporté au clientélisme envahissant qui organise en grande partie les règles de vie des collectivités

de Kapisa. Il n'est pas question ici de trafic de drogue et d'armes à grande échelle ou de réseau de

criminalité organisée, mais plutôt de corruption quotidienne à tous les niveaux de l'administration

ou des réseaux commerciaux. Une connaissance approfondie des véritables réseaux d'influence

permettrait de répartir les bénéfices de la corruption et de s'en servir comme d'un moyen

d'action sur les lignes de fractures entre les communautés. Il faut cependant prendre garde à ne

jamais remettre en cause la légitimité de la force et s'assurer que notre action n'est pas contraire

aux règles élémentaires de morale et d'humanité.

Les flux financiers qu'engendré la simple présence de forces occidentales doivent être

employés localement. En raison d'une multiplicité d'acteurs dont la majorité ne connaissent

pas suffisamment le terrain et ne sont pas coordonnés, l'argent de la coalition échappe au

contrôle du GTIA. La conséquence majeure est qu'une grande partie de cette manne passe entre

les mains de nombreux intermédiaires internationaux, puis afghans par le truchement de contrats

techniques avec la coalition, qui ne tiennent aucun compte des réalités opérationnelles. Ainsi,

l'aménagement, le déplacement ou l'agrandissement des FOB des forces françaises

représentent des budgets importants qui peuvent participer directement de la sécurité. Un

ouvrier local payé pour des travaux de terrassement dans la vallée peut représenter deux

insurgés de moins, l'ouvrier lui­même et le gardien sous contrat qui le protège. Il faut donc

que les réponses aux appels d'offres répondent à des besoins opérationnels autant que

5

techniques. Certes, la qualité des travaux reste importante, mais pas plus que l'entreprise à qui l'on

confiera les travaux, qui emploiera du personnel local et redistribuera les fonds au mieux de nos

intérêts. C'est par dialogue avec la population et sur sa connaissance fine que la Force

doit fonder sa politique d'investissement et ses priorités en matière de retombées financières,

en accompagnement des actions sécuritaires.

Le dialogue avec la population ne peut s'envisager que dans le moyen terme. Les

motivations initiales qui amorcent le dialogue sont d'ordre pratique et financier. Les

microprojets fournissent des occasions facilement exploitables pour entrer en contact avec les

interlocuteurs représentatifs d'une zone. Cette première approche doit être poursuivie dans la mise au

point des projets de développement plus complexes. En Kapisa, les infrastructures de

communication sont prises en charge par les Américains et la relance agricole par les Français.

Dans ce cadre, le dialogue ne peut être fructueux qu'après quelques années puisque les habitants

nous jugeront sur les résultats obtenus. Ce dialogue doit surtout servir à faire avancer en parallèle

deux lignes d'opération complémentaires qui s'alimentent l'une l'autre : l'amélioration de la

sécurité et l'avancement des projets de développement. Il est tentant, car plus rationnel au

premier abord, de faire précéder le développement par la sécurité. Cependant, compte tenu du

niveau de menace persistant en Kapisa, si l'on appliquait cette règle les travaux de développement ne

commenceraient jamais. En effet, l'expérience montre que certains projets de

développement produisent directement de la sécurité comme les routes. Bien évidemment, un

minimum de sécurité doit être fourni pour que les travaux avancent La sécurité et le

développement doivent être menés de front et ne peuvent fonctionner que dans le

cadre d'un dialogue entretenu dans la durée avec les représentants de la population.

La convergence des lignes d'opération de la sécurité et du développement trouve son point

d'application privilégié dans la construction des routes. En effet, il ne peut y avoir de

construction de route sans un minimum de sécurité et l'extension de la sécurité passe par la

construction de route. Les deux vont de pair. La Kapisa possède trois routes en construction, une

route principale (MSR VERMONT, BAGRAM / NAGHLU) et deux routes secondaires

(AFGHANYA et ALASAY) qui sont indispensables au déploiement efficace des forces de

sécurité. Les routes présentent un aspect symbolique évident, c'est la manifestation visible de

la présence et des efforts de l'Etat. Elles sont la condition d'un développement durable qui

procure immédiatement des revenus aux travailleurs locaux et qui contribue à désenclaver les

vallées et donc à réduire les antagonismes ancestraux. Surtout, elles produisent de la sécurité

immédiate contre les pièges, moins facile à poser et plus faciles à détecter que sur les routes en

terre. Elles apportent également la mobilité indispensable à l'action des forces de sécurité pour

optimiser leur posture de réaction rapide. La population de Kapisa est massivement favorable à la

construction de la route qui la rapproche de la capitale et d'un monde qui la fait rêver. La

construction rapide des routes, surtout dans un environ peu sécurisé, est un des meilleurs

moyens pour découpler l'insurrection de la population. Elle peut être une priorité avant

même la dislocation des réseaux insurgés.

6

Conclusion

Contrairement à d'autres théâtres, il faut arrêter de penser que le GTIA et l'ANA pourront, par

un quadrillage serré du terrain, prendre le contrôle militaire de l'ensemble de province de Kapisa.

En raison de la nature de l'insurrection, de la taille de la province et des troupes disponibles à

horizon visible, le procédé qui viserait à se rendre maître du terrain par élimination de

l'adversaire est voué à l'échec.

La solution ne me paraît pas être dans la conquête militaire du terrain. Ainsi, seul un périmètre

très réduit autour des postes avancés peut être considéré comme tenu pendant l'été. Elle n'est pas

non plus dans l'élimination systématique des insurgés. L'érosion des effectifs rebelles au cours

des affrontements ces dernières années n'a réduit ni nombre des insurgés ni leur emprise sur la

population. Sur le moyen terme, il n'y a pas de victoire militaire à attendre. C'est l'exploitation

des combats qui fait les victoires et donc la perception qu'en a la population. L'effet des

actions militaires se mesure à l'effet psychologique qu'elles ont sur la population. Les opérations

doivent être menées dans ce but unique.

L'insurrection n'existe en Kapisa que grâce au soutien local car la majorité des rebelles, y

compris les chefs, est autochtone. De plus elle est entretenue par des rivalités purement locales et

des rapports de force qui ne trouvent pas leur origine dans l'idéologie talibane. Leur objectif n'est

donc pas de se débarrasser immédiatement des étrangers, il est aussi de profiter de la situation pour

changer l'ordre en place à leur profit, quitte à s'appuyer sur des «techniciens » étrangers à la

vallée pour améliorer la rentabilité de la lutte. Plus que jamais, la solution se trouve dans notre façon

de faire évoluer la population.

Le bilan des deux premiers mois de mission de la TF KORRIGAN me conforte dans l'idée

développée dans le plan de campagne : après la première phase préparatoire aux élections,

visant plus spécialement à désorganiser les réseaux insurgés, la deuxième repose sur une meilleure

prise en compte de la zone par l'ANA, qui doit libérer nos forces pour qu'elles se consacrent

mieux à l'appui militaire au développement.

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http://zonedinteret.blogspot.com/2009/09/espions-et-forces-speciales-pour.html

La coalition renforce ses effectifs de renseignement et de forces spéciales alors que le débat sur l'envoi de nouveaux contingents bat son plein.

Selon un article du Los Angeles Times, la CIA serait en train de renforcer significativement sa présence en Afghanistan, par l'envoi de nombreux personnels; analystes, techniciens et forces spéciales du renseignement. Ces agents de renseignement auront pour rôle la traque des chefs de l'insurrection (HVT), notamment dans la zone frontalière AfPak, la collecte de renseignement au sein de la population civile et la surveillance des institutions gouvernementales contre la corruption. La CIA n'a pas communiqué sur le nombre d'agents envoyés dans le pays, mais plus de 700 personnels seraient déjà déployés.

L'effort consenti au renseignement par l'administration Obama est appuyé par la création du CAPE (Center for Afghanistan and Pakistan Excellence), qui assurera la formation d'officiers de renseignement spécialistes du théâtre Pakistano-Afghan, avec un soin particulier apporté aux sciences humaines, aux questions stratégiques et à l'étude des langues. Les insurgés de haut rang faits prisonniers par la coalition pourront, à terme, être interrogés par l'unité spécialisée du HIG (High Value Target Interrogation Group), composée d'experts du renseignement et rattachée au FBI.

Ce renfort de la composante renseignement fait suite à une augmentation des contingents de forces spéciales de la coalition, par l'envoi en juin de 1 000 hommes des forces spéciales américaines (US SOCOM), ainsi que de deux squadrons du 22 SAS britannique et plus récemment, de 70 membres du SAS néo-zélandais.

Ces éléments viennent renforcer les unités de forces spéciales déjà déployées par la coalition, parmi lesquelles les SEALs de l'US Navy, le SBS britannique, les KSK allemands ou encore les Green Berets de l'US Army, actuellement déployés dans la province d'Helmand.

Le recours aux forces spéciales en Afghanistan fait l'objet de multiples débats dans les états-major de la coalition, ainsi que dans les parlements. En Allemagne, les KSK en mission sur le territoire afghan ont fait l'objet de vives critiques, le gouvernement envisageant même de les retirer du théâtre. Le déploiement, il y'a quelques jours, de SAS en Afghanistan, a fait l'objet de d'une certaine opposition au sein de la classe politique néo-zélandaise, qualifiant leur mission de "futile".

La France, pour sa part, a fait le choix de retirer en 2006 son détachement de forces spéciales, considérant notamment que sa mission relevait plus de l'infanterie conventionnelle. Les forces spéciales françaises rattachées au renseignement, telles que le 13 RDP ou le service action de la DGSE qui avait opéré en Afghanistan dans la traque des membres d'al-Qaïda, ne sont pas concernées par l'ordre de retrait et les détails de leurs déploiements ne sont pas communiqués.

Le journaliste Jean-Dominique Merchet a publié un billet sur son blog Secret Défense, rapportant le possible retour des forces spéciales françaises en Afghanistan, au sein d'un nouveau GFS (Groupement Forces Spéciales). Cette information a été rapidement démentie par l'EMA, qui assure qu'un tel projet n'est pas à l'ordre du jour.

Alors que le débat sur l'envoi de renforts militaires en Afghanistan secoue la coalition et se voit ravivé par les déclarations du général McChrystal, les anglo-saxons semblent décidés à renvoyer leurs unités chargées d'opérations spéciales vers le théâtre afghan, après des missions en Irak et en Afrique sub-saharienne. Un changement de cap que pourraient suivre les autres membres de la coalition et en particulier la France.

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http://www.nytimes.com/2009/09/24/world/asia/24military.html?_r=1&hp

Senior Taliban leaders, showing a surprising level of sophistication and organization, are using their sanctuary in Pakistan to stoke a widening campaign of violence in northern and western Afghanistan, senior American military and intelligence officials say.

The Taliban’s expansion into parts of Afghanistan that it once had little influence over comes as the Obama administration is struggling to settle on a new military strategy for Afghanistan, and as the White House renews its efforts to get Pakistan’s government to be more aggressive about killing or capturing Taliban leaders inside Pakistan.

American military and intelligence officials, who insisted on anonymity because they were discussing classified information, said the Taliban’s leadership council, led by Mullah Muhammad Omar and operating around the southern Pakistani city of Quetta, was directly responsible for a wave of violence in once relatively placid parts of northern and western Afghanistan. A recent string of attacks killed troops from Italy and Germany, pivotal American allies that are facing strong opposition to the Afghan war at home.

These assessments echo a recent report by Gen. Stanley A. McChrystal, the top military commander in Afghanistan, in portraying the Taliban as an increasingly sophisticated shadow government that sees itself on the cusp of victory in the war-ravaged nation.

General McChrystal’s report describes how Mullah Omar’s insurgency has appointed shadow governors in most provinces of Afghanistan, levies taxes, establishes Islamic courts there and conducts a formal review of its military campaign each winter.

American officials say they believe that the Taliban leadership in Pakistan still gets support from parts of the Directorate for Inter-Services Intelligence, Pakistan’s military spy service. The ISI has been the Taliban’s off-again-on-again benefactor for more than a decade, and some of its senior officials see Mullah Omar as a valuable asset should the United States leave Afghanistan and the Taliban regain power.

The issue of the Taliban leadership council, or shura, in Quetta is now at the top of the Obama administration’s agenda in its meetings with Pakistani officials.

At the same time, American officials face a frustrating paradox: the more the administration wrestles publicly with how substantial and lasting a military commitment to make to Afghanistan, the more the ISI is likely to strengthen bonds to the Taliban as Pakistan hedges its bets.

American officials have long complained that senior Taliban leaders operating from Quetta, the capital of Baluchistan Province, provide money, military supplies and strategic planning guidance to the Taliban in the south of Afghanistan, where most of the nearly 68,000 American forces are deployed.

But since NATO’s offensive into the Taliban-dominated south this spring, the insurgents have surprised American commanders by stepping up attacks against allied troops elsewhere in the country to throw NATO off balance and create the perception of spreading violence that neither the allied military nor the civilian Afghan government in Kabul can control.

“The Taliban is trying to create trouble elsewhere to alleviate pressure” in the south, said one senior American intelligence official. “They’ve outmaneuvered us time and time again.”

The issue has opened fresh rifts between the United States and Pakistan over how to combat the Taliban leadership council in Quetta. American officials have voiced new and unusually public criticism of Pakistan’s role in abetting the growing Afghan insurgency, reviving tensions that seemed to have eased after the two countries worked closely to track and kill Baitullah Mehsud, the leader of the Pakistani Taliban, in an American missile strike in Pakistan’s tribal areas last month.

General McChrystal said in his assessment, which was made public on Monday, “Senior leaders of the major Afghan insurgent groups are based in Pakistan, are linked with Al Qaeda and other violent extremist groups,” and are reportedly aided by “some elements” of the ISI.

The United States ambassador to Pakistan, Anne W. Patterson, said in a recent interview with the McClatchy newspapers that the Pakistani government was “certainly reluctant to take action” against the leadership of the Afghan insurgency.

Pakistani officials take issue with that, adding that the United States overstates the threat posed by the Quetta shura, possibly because the American understanding of the situation is distorted by vague and self-serving intelligence provided by Afghanistan’s spy service.

A senior Pakistani official said that the United States had asked Pakistan in recent years to round up 10 Taliban leaders in Quetta. Of those 10, 6 were killed or captured by the Pakistanis, 2 were probably in Afghanistan and the remaining 2 presented no threat.

“Pakistan has said it’s willing to act when given actionable intelligence,” said the official, who spoke on the condition of anonymity because he was not authorized to speak publicly on the matter. “We have made substantial progress in the last year or so against the Quetta shura.”

Pakistani officials also said that a move against militant leaders in Quetta risked inciting public anger throughout Baluchistan, a region that has long had a tense relationship with Pakistan’s government in Islamabad.

Mullah Omar, a reclusive cleric, recently rallied his troops with a boastful message timed for the Muslim holiday of Id al-Fitr.

In the message, he taunted his American adversaries for ignoring the lessons of past military failures in Afghanistan, including the invasion of Alexander the Great’s army.

And he bragged that the Taliban had emerged as a nationalistic movement that “is approaching the edge of victory.”

A half-dozen American military, intelligence and diplomatic officials said in interviews that the Taliban leadership in Baluchistan, which abuts the portion of southern Afghanistan where most of the fighting is taking place, is increasing its strategic direction over the insurgency.

“The Taliban inner shura in Baluchistan is certainly trying to exercise greater command and control over the Taliban in Afghanistan,” said one American official in Afghanistan, who spoke on the condition of anonymity because his assessment involved classified intelligence.

The official said that Mullah Abdullah Zakir, a former inmate at the American military prison in Guantánamo Bay, Cuba, who is now a top Taliban lieutenant, was involved in replacing Taliban shadow governors and commanders, as well as reorganizing the Taliban throughout the country. “The Quetta shura — you can’t knock on their clubhouse door,” a Western diplomat said. “It’s much more of an amorphous group that as best we can tell moves around. They go to Karachi, they go to Quetta, they go across the border.”

American officials grudgingly acknowledge the Taliban’s skill at using guerrilla-style attacks to manipulate public impressions of the insurgency. “We assess that the primary focus of attacks in northern provinces such as Kunduz is to create a perception that the insurgency is spreading like wildfire,” the American official in Afghanistan said. “But I think it’s more of an ‘information operations’ success than a substantive one of holding any territory.”

Another American intelligence official who follows Pakistan closely said the insurgents had sought to exploit allied countries’ political vulnerabilities, like elections in Germany on Sunday. “The Taliban have proven themselves capable of strategic planning,” the official said.

General McChrystal said in a telephone interview on Wednesday that he had been surprised by “the growth of the shadow government, the growth of its coercion and its growth into the north and west.”

Germany, which has suffered 33 combat deaths in Afghanistan, has remained committed to the Afghan mission, although it has placed strict limits on where its soldiers can serve, refusing to send them to the south.

But that commitment is now being hotly debated in the coming parliamentary elections, after an airstrike called in by a German commander this month. The NATO airstrike, directed at two tanker trucks carrying alliance fuel that had been hijacked by the Taliban, killed scores of people; the number of dead civilians remains unclear.

Other allies are also rethinking their presence in Afghanistan. A bomb that killed six Italian soldiers in Kabul last Thursday prompted Prime Minister Silvio Berlusconi of Italy to declare that his nation had begun planning to “bring our young men home as soon as possible.” Italy has 3,100 troops in Afghanistan.

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je reposte cet article que j'ai déjà posté sur le file tigre en opération extérieures .

Pas question d’augmenter les effectifs. Mais, désormais, les soldats français ont à leur disposition le plus performant des hélicoptères de combat

De notre envoyé spécial en Afghanistan Patrick Forestier - Paris Match

De leur base avancée de Nijrab, les marsouins du 3e RIMa de Vannes regardent deux Kiowa américains. Les hélicoptères foncent vers l’éperon rocheux qui domine la piste, avant de dégager sur le côté. A moins de 1 kilomètre à vol d’oiseau, ce manège ne passe pas inaperçu. « Ils ont repéré une position des insurgés avec une arme lourde », me souffle un officier. Soudain, des rafales de mitrailleuses 12,7. Chaque hélico lâche la sienne. Un bruit gras qui, ici, ne surprend personne. Depuis trois mois qu’ils sont arrivés de la vallée de la Kapisa, les soldats français ont connu le baptême du feu. Deux sont morts dans l’explosion d’une mine. Arrivent deux Caracal. A peine posés, il faut embarquer. Les hélicoptères décollent dans la foulée, le nez vers le sol.

En vol tactique, à 3 mètres au-dessus des rochers, chaque appareil épouse le terrain à 250 km/h. Les touffes d’herbe sont si près qu’il semble possible de les toucher. La routine pour le capitaine de l’escadrille des forces ­spéciales de Pau et son lieutenant. Derrière eux, deux « gunmen » sont à l’affût, le doigt sur la détente de leur fusil-mitrailleur Herstal, capable de tirer 1 000 coups à la minute à travers le sabord ouvert. Plus loin, deux Tigre nous protègent. Pour la première fois, cet hélicoptère dernier cri est en opération. Les pilotes volent en tandem. Tout à coup, un de nos anges gardiens vire de bord vers Nijrab, d’où nous venons. Cinq minutes après notre atterrissage, le Tigre se pose à son tour. Cinq alvéoles de chaque panier de roquettes accrochées aux deux ailettes de l’appareil sont vides. « Nous avons reçu par radio l’ordre de finir le job des Kiowa, m’explique le chef de bord du Tigre. Ils étaient à la peine avec leurs mitrailleuses. Ce sont eux qui nous ont guidés sur l’objectif : une Dachaka, grosse mitrailleuse russe. Il n’y avait personne autour. On l’a traitée au canon et à la roquette. »

Des canons capables de ­tirer, en une

minute, six obus de 155 mm à 40 kilomètres

« Avec les Tigre, on est rassuré. Au début du mois, s’ils n’avaient pas été là, on serait allés au tapis », me confie son collègue. Cette nuit du 4 septembre, les pilotes ne sont pas près de l’oublier. Ni les commandos cloués au sol par la mitraille ennemie. Tous sont cantonnés à Tora, la base avancée de ­Surobi, occupée par les légionnaires du 2e REI, le régiment étranger d’infanterie de Nîmes. En août 2008, cette base abritait la section Carmin 2 du 8e RPIMA, décimée dans la vallée d’Uzbin. « Aujourd’hui, la zone est à portée de nos canons Caesar », me dit le colonel Durieux en montrant au loin le début de la vallée maudite. Des canons capables de ­tirer, en une minute, six énormes obus de 155 mm à 40 kilomètres. Seul problème : en cas d’imbrication de nos hommes avec l’ennemi, le tir devient difficile, sinon impossible. C’est ce qui a failli se passer dans la nuit du 4 septembre dernier.

Né il y a trente et un ans à Monaco, tout au moins sur ses papiers de légionnaire, l’adjudant-chef Roger, dix ans et demi de Légion étrangère, était de cette mission. Je le retrouve avec ses camarades, rassemblés pour écouter Hervé Morin, en tournée des popotes. « Ce n’est pas facile d’expliquer à nos compatriotes pourquoi vous êtes ici, leur dit le ministre. L’Afghanistan est au milieu d’un arc de crise qui commence en Iran, avec son programme nucléaire, et finit avec le Pakistan, ses 180 millions d’habitants et sa bombe atomique. Vous comprenez pourquoi il ne faut pas que l’Afghanistan retombe dans le chaos.

L'adjudant-chef emporte

avec lui 61 kilos de matériel

Notre sécurité se joue ici. » L’adjudant-chef Roger acquiesce, même s’il sert d’abord la Légion et ensuite la patrie. Au nom de ce fameux « legio patria nostra », Roger n’a pas cillé quand il a appris sa mission, début septembre. Au contraire. Ne fait-il pas partie du groupe commando du régiment ?

Le 3 septembre, Roger et ses frères d’armes seront déposés sur une crête. Objectif : un village soupçonné d’abriter des rebelles, qu’il faudra observer toute la journée. L’exfiltration est prévue dans la nuit du 4, toujours par les airs. Dix hommes des forces spéciales américaines accompagneront les Français. Roger pressent que, cette fois-ci, c’est du sérieux. Il s’équipe en conséquence. Il emporte une Minimi à canon long, 900 coups par minute, efficace à 1 000 mètres. En fait, ils sont deux légionnaires à disposer de la même arme. « En cas de pépin, ce n’est pas de trop », estime le chef de groupe. Avec ses grenades, son pistolet automatique, sa radio, 5 litres d’eau, des rations pour vingt-quatre heures, ses munitions et sa Minimi, Roger emporte 61 kilos de matériel, ­habits et rangers compris. « Sur la balance de l’infirmerie, ­l’aiguille affichait 136 kilos alors que j’en pèse 75 », me dit-il.

Les points d’observation ont été déterminés sur ordinateur par la « coordination 3D ». La préparation des missions s’effectue grâce à des animations en trois dimensions. Légionnaires et commandos savent précisément où ils iront se poster pour scruter le village. A l’heure H, deux Caracal se posent sur la DZ de Tora. Les commandos embarquent en silence. Vingt minutes de vol tactique. Les hélicoptères n’ont pas touché le sol que les hommes sautent déjà. Ils sont une vingtaine. Chaque groupe rejoint sa position. Au lever du jour, tous sont en place. Les renseignements étaient bons, le village est un « nid de frelons ». Les légionnaires observent les allées et venues d’hommes en armes, les groupes qui se forment. Ils accomplissent une parfaite préparation d’objectif.

Les Tigre effectuent

des « passes canons »

Leurs images seront précieuses. Elles permettront peut-être de localiser Aboul, Gul, Kotchai, les chefs insurgés, en les comparant avec les clichés que possède déjà le J2, la cellule de renseignement. Si c’est positif, une autre mission sera programmée pour les « neutraliser ». En bas, personne ne s’aperçoit de rien. Mais un grain de sable vient perturber le dispositif : un petit berger qui pousse ses chèvres dans la montagne. Tapis dans les rochers, les commandos sont invisibles. Pas pour les yeux d’un Afghan. « C’est probablement lui qui a donné l’alerte », me dit Roger.

Au crépuscule, Américains et Français reculent vers la crête. Ils ont rendez-vous au milieu de la nuit à un point connu de tous. Soudain, à 0 h 35, claquent les premières rafales. Les insurgés ont préféré l’obscurité pour attaquer. Ou bien attendre le « ftour », la rupture du jeûne, pour s’alimenter. Même si les moudjahidin en djihad peuvent manger pendant le ramadan sans commettre de péché. Roger ne se pose plus de questions. Il riposte avec de courtes rafales, quand il arrive à voir l’ennemi. La montagne résonne du bruit des armes automatiques.

Les commandos se couvrent les uns les autres pour se replier vers la crête. Les insurgés tentent de couper leur retraite en les prenant à revers. A la Minimi de Roger répond une PKM, une mitrailleuse légère fabriquée en ex-Union soviétique. Un Américain est touché à la jambe. Un ­second prend deux balles dans le casque et une autre dans le dos, arrêtée par la plaque céramique de son gilet. Un quatrième projectile lui perfore la main. Il est sonné mais vivant. Les hélicos français sont au rendez-vous, mais impossible de se poser : au sol, la bataille fait rage. Les commandos leur ordonnent de s’éloigner.

A la base de Tora, le PC est en effervescence. Natacha, la jeune capitaine du contrôle tactique aérien, a perdu son joli sourire. Elle entend les détonations dans la radio du légionnaire chef de groupe qui, dans la fureur des combats, ponctue ses messages de mots d’anglais, sa langue maternelle. Le colonel Durieux est également là. L’opération peut se terminer en ­catastrophe, comme l’an dernier dans la vallée d’Uzbin. Les rebelles se glissent entre les rochers en rampant, sans qu’on puisse les distinguer dans les lunettes de visée nocturne. Sur les indications des légionnaires, les Tigre effectuent des « passes canons ». Le but : faire « baisser la tête » aux talibans pour que les Caracal puissent se poser. Le capitaine Natacha, elle, prend ses précautions. Elle est dans son rôle.

Si ça dure encore une heure, les Tigre n’auront plus de « pétrole ». Il faudra qu’ils rentrent à Kaboul. Elle lance la procédure pour qu’ils soient remplacés par d’autres appareils, américains cette fois. Hélicoptère Apache, F 16, A 10 tueur de chars, tout sera bon pour desserrer l’étau. Profitant de l’accalmie, les Caracal effectuent un poser d’assaut. A ce moment, une roquette explose à 10 mètres du rotor de queue d’un des deux appareils. Un rebelle, caché derrière un rocher, qui a tiré avec son RPG 7.

`La riposte vient du ciel. Les Tigre « traitent » toute la zone avant de retourner vers Tora. Quand l’adjudant-chef Roger, épuisé, descend du Caracal, il tombe nez à nez avec son chef de corps. Dans son PC, le colonel Durieux ne tenait plus en place. Il est venu attendre ses ­légionnaires sur la piste.

PARISMATCH.com .

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http://www.elysee.fr/documents/index.php?lang=fr&mode=view&cat_id=8&press_id=2956

Publié le 27-09-09 à 11:05 

  Décès de trois militaires français en Afghanistan 

Le Président de la République a appris avec une grande tristesse le décès de trois militaires français en Afghanistan, dans la vallée d’AFGHANYA.

Un adjudant et un brigadier du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de Dieuze ainsi qu’un soldat de 1ère classe du 3ème Régiment d’infanterie de Marine de Vannes sont décédés accidentellement au cours d’une opération qui se déroulait de nuit.

Le Président de la République s’associe à la douleur des familles et de leurs proches. Il leur exprime ses condoléances attristées.

Ces trois soldats, qui appartenaient au GTIA KAPISA, ont payé de leur vie l’engagement de la France au service de la paix et de la sécurité du peuple afghan, auquel le chef de l’État a réaffirmé son soutien. Il a une nouvelle fois exprimé la détermination de la France à œuvrer au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan

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Que dire ..

RIP . Et dire qu'hier j'avais peur d'ouvrir le topic Afghanistan pensant qu'il y avait eu des morts .. Et que je m'étais félicité après l'avoir fait que personne de notre camp ne soit décédé cette semaine . Bref, une grosse pensée pour tous .

Je viens de lire les conditions de leur décès .. Bref que peut on exprimer sinon du désespoir quand même les élements jouent contre nous .

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