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Les services de renseignements dans le monde


IDF

Messages recommandés

En parlant d'écoutes sur le web, la police française à arrêté un Norvégien qui était "susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure" comme l'atteste "la violence de ses propos interceptés notamment sur le web".

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/16/01016-20130716ARTFIG00301-un-musicien-norvegien-fan-de-breivik-en-garde-a-vue-a-brive-la-gaillarde.php

Bon, avec un casier incluant un meurtre comme le sien, il devait être sous surveillance depuis qu'il est arrivé en France.

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Vu que ce topic porte sur les services de renseignement et qu'ils sont grands utilisateurs de satellites-espion, j'en profite pour faire de la pub pour l'article sur le renseignement satellitaire écrit par Rob1 et moi, avec les conseils d'Aviapics. Il est publié sur le journal du site (onglet journal dans le bandeau tout en haut de la page). Il y a même des images venant d'un satellite d'imagerie utilisé par le gouvernement US. (Geoeye-1 pour être précis)

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L'ancien patron de la CIA Michael Hayden a déclaré, vendredi 19 juillet, en Australie qu'il "allait sans dire" que le géant des télécommunications chinois Huawei avait fait de l'espionnage pour Pékin. Interrogé par l'Australian Financial Review qui lui demande si Huawei représente une menace évidente à la sécurité nationale des Etats-Unis et de l'Australie, le général retraité a répondu : "Oui, je pense que tel est le cas."

L'article complet : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/19/l-ancien-chef-de-la-cia-accuse-huawei-d-espionnage_3450017_3222.html

L'interview de Michael Hayden : http://www.afr.com/p/national/transcript_interview_with_former_KnS7JDIrw73GWlljxA7vdK (Huawei n'est pas le seul sujet abordé).

 

Modification effectuée le 03 juillet 2013 :

 

 

Accusé par un ancien patron de la CIA d'avoir pratiqué l'espionnage pour le compte de Pékin, le géant chinois des télécommunications Huawei a rejeté vendredi des "allégations sans fondement" et "diffamatoires". Le général à la retraite Michael Hayden avait déclaré mi-juillet à un média australien qu'il "allait sans dire" que Huawei avait partagé des informations avec les agences d'Etat chinoises, et estimé que le groupe représentait une menace à la sécurité nationale des Etats-Unis et de l'Australie.

 

L'article complet : http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/08/02/huawei-balaie-les-accusations-d-espionnage-de-l-ancien-patron-de-la-cia_3456664_3216.html

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  • 2 weeks later...

L'agence de sécurité nationale américaine (NSA) dispose d'un outil, appelé XKeyscore, qui permet aux agents du renseignement américains d'accéder à l'historique de navigation et de recherche, aux contenus des e-mails, et aux conversations privées sur Facebook, selon des documents publiés le 31 juillet par le Guardian.

L'article complet : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/31/l-outil-qui-permet-a-la-nsa-d-examiner-quasiment-tout-ce-que-fait-un-individu-sur-internet_3455916_651865.html

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  • 5 weeks later...

Et un document Snowden sur l'ensemble de la communauté du renseignement US : http://www.washingtonpost.com/world/national-security/black-budget-summary-details-us-spy-networks-successes-failures-and-objectives/2013/08/29/7e57bb78-10ab-11e3-8cdd-bcdc09410972_story.html

 

En vrac :

- le budget de la CIA serait de 14,7 milliards de dollars, c'est bien au-dessus de tout ce qui était estimé. La NSA et le NRO, "mammouths traditionnels" de la communauté côté budget, sont nettement en-dessous avec environ 11 milliards chacun.

 

- 107 035 employés dont 83 675 civils équivalent temps plein, 23 400 militaires (dont 64% dans le Consolidated Cryptologic Program) et 21 800 contractors, ca fait nettement moins que supposé. Notamment le CCP qui compterait moins de 35 000 personnes au total.

 

- les principales cibles de contre-espionnage sont la Chine, la Russie, l'Iran, Cuba et Israel (ce qui n'est pas vraiment une surprise pour qui lit les manuels de sécurité US, mais semble ignoré du grand public)

 

- le budget d'action clandestine ne représente que 2,6 milliards, ce qui fait relativement peu (pendant la guerre du Viêt-nam, l'action aurait atteint 60% du budget)

 

- les priorités budgétaires : renseignement et alerte stratégique (39%), contre-terrorisme (33%), contre-prolifération (13%), cybersécurité (8%) et contre-espionnage (7%)

 

- des coupes budgétaires dures s'annoncent (- 15 milliards d'ici 2017), pour 2013 seul le SIGINT est en légère augmentation

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Dans la même fuite, il était fait mention d'un afflux de fric massif dans les années qui ont suivi le 11 septembre, incluant des "budgets exceptionnels", pour les grands programmes de renseignement; plus de 500 milliards de dollars (je n'ai pas de période pour cette dépense). Pour un ordre de grandeur annuel: 'année fiscale 2013 alloue 52 milliards aux 16 agences de renseignement des USA (rien sur les sous-structures, "joint" structures, officines diverses.... Ou sont-elles toujours rattachées aux grandes agences?).

 

Par ailleurs, quelle frontière peut-on établir aux USA entre les programmes de renseignement (au sens des agences proprement dites et activité "d'espionnage/contre espionnage" et de renseignement "stratégique") et les activités et programmes de renseignement des armées? Comment se répartit le rôle (et donc la nomenclature dans les budgets) au niveau satellitaire, par exemple, ou au niveau des moyens d'écoute, de guerre électronique.... Les frontières ne sont-elles pas très artificielles dans de tels domaines (et représentent de fait des budgets renseignement, et des sommes énormes)?

Modifié par Tancrède
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Le budget est divisé en deux programmes principaux, eux-mêmes ensuites divisés pratiquement par agence :

 

National Intelligence Program (NIP) : 52,6 milliards

dont :

- CIA Program : 14,7 Md

- Consolidated Cryptologic Program (CCP) : 10,8 milliards (administré par la NSA, il comprend le budget de l'agence mais aussi des services SIGINT des armées et de la CIA.)

- National Reconnaissance Program (NRP) : probablement le budget du NRO qui comprend tout ce qui est plate-forme satellitaire : 10,3 milliards

- NGA (National Geospatial-intelligence Program ?) : idem pour la NGA, imagerie et cartographie : 4,9 Md

- General Defense Intelligence Program : renseignement militaire de niveau national (évaluation des capacités et intentions des armées étrangères) : 4,4 Md

- Community Management Account : logiquement tout ce qui un niveau "au-dessus" des agences. ODNI, probablement les centres niveau inter-agences (NCTC, NCPC, Open Source Center).

 

Military Intelligence Program (MIP) : 19,2 milliards. C'est le programme des SR des différentes armées. Ne figure pas dans le document, pas de détails.

 

Ce dont je ne suis pas sûr : où sont comptés les budgets des cellules renseignement des commandements militaires, s'il y a des budgets de SIGINT tactique hors CCP, s'il y a toujours du MASINT à la CIA...

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Merci pour les infos, mais effectivement, l'énormité potentielle de tout ce qui peut ressortir du SIGINT et du renseignement (surtout dans le DOD évidemment) en dehors de ces budgets "renseignement" stricto censu, tend à être dantesque.... Et souligner à quel point les ricains se donnent les moyens de "savoir".

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Les agences de renseignement américaines redoutent d'être infiltrées par des éléments hostiles. 

 

Comme le révèle le Washington Post, ce 2 septembre, sur la foi des documents apportés par Edward Snowden, l’ancien consultant de la National Security Agency (NSA), aujourd’hui réfugié en Russie, 20% des candidats à un emploi au sein des agences de renseignement américaines présentant des profils suspects avaient des liens une organisation terroriste ou des services étrangers, ce qui les a contraint à lancer des vérifications sur des milliers d’employés de ces dernières.

 

Suite :

http://www.opex360.com/2013/09/02/les-agences-de-renseignement-americaines-redoutent-detre-infiltrees-par-des-elements-hostiles/

Modifié par alexandreVBCI
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  • 3 weeks later...

 

Interview du chef du Service de renseignement militaire suisse

Le vendredi 30 août dernier, le Brigadier (général de brigade) Jean-Philippe Gaudin, chef du Service de renseignement militaire de l’armée suisse, était l’hôte de la Société jurassienne des officiers dans le cadre d’une conférence intitulée L’état de la menace et l’obligation de servir dans les autres pays – cette conférence fera l’objet d’un prochain article.

Le Brigadier Gaudin nous a reçu quelques jours plus tôt dans son bureau de Berne pour une interview exclusive. Nous tenons à lui exprimer encore toute notre gratitude pour son aimable accueil et le temps qu’il nous a consacré pour répondre à nos questions.

 

Mon Brigadier, pouvez-vous nous décrire brièvement votre parcours professionnel et votre carrière militaire?

Après des études commerciales, j’ai travaillé durant trois ans à l’office du tourisme de Montreux et, dans ce cadre, j’ai été le régisseur de nombreuses manifestations culturelles, notamment le Festival de Jazz. Parallèlement, je menais ma carrière d’officier de milice. C’est en 1987 que j’ai décidé de devenir militaire professionnel. J’ai donc suivi les cours de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et j’ai ensuite passé sept ans comme officier instructeur dans les écoles de recrues de Schwytz et de Drognens. J’ai alors été affecté à l’école d’officiers des Troupes légères et mécanisées à Thoune. Après quelques mois de collaboration dans le groupe de travail Armée XXI, en 2000, j’ai été nommé à la tête de l’unité suisse engagée en Bosnie-Herzégovine. Une fois revenu en Suisse, j’ai occupé diverses fonctions dans la formation supérieure des cadres de l’armée à Lucerne, avant de suivre, en 2003, les cours du Collège de défense de l’OTAN à Rome. A mon retour en Suisse, j’ai commencé à travailler au Service de renseignement militaire que je dirige depuis 2008.

 

Quelle est l’organisation des services de renseignement en Suisse? Quelles sont plus particulièrement la place, l’organisation et les missions du Service de renseignement militaire que vous dirigez?

 

En Suisse, il y a deux services de renseignement au niveau fédéral. Le premier est le Service de Renseignement de la Confédération (SRC). Il est issu de la fusion, effectuée en 2010, des anciens Service de Renseignement Stratégique (SRC) et Service d’Analyse et de Prévention (SAP). Dirigé par Markus Seiler, le SRC s’occupe du renseignement stratégique et politique. Il est directement subordonné au chef du Département de la Défense, de la Protection de la Population et des Sports (DDPS) mais travaille également pour les autres "ministères" de la Confédération. Il s’occupe plus particulièrement du renseignement lié au terrorisme, à la criminalité organisée, aux menaces "cyber", au contre-espionnage…

Le second service est le Service de renseignement militaire, qui est plus petit, et dont je suis le chef. Ce service dépend du chef de l’armée qui en est le responsable et qui détermine les missions de base. Organiquement, il appartient à l’Etat-major de conduite de l’armée. Juridiquement, le service est régi par l’article 99 de la loi militaire et par l’ordonnance sur le renseignement de l'armée. Il existe également des organes de contrôle pour surveiller nos activités. Le plus haut de ces organes est la Commission de gestion du Parlement. A titre personnel, je trouve que ce contrôle est très important et même très positif. Le chef du service est ainsi encadré et protégé dans ses activités.

Quant aux missions, le Service de renseignement militaire en a trois: la recherche du renseignement opérationnel en vue de protéger les troupes engagées en Suisse ou à l’étranger; le suivi des forces armées étrangères (évolution des doctrines et des armements) dans le but de préparer l’armée suisse pour le futur; enfin, l’analyse des derniers conflits afin d’en tirer des enseignements pour notre armée.

 

Source et suite, en deux parties:

http://blogdefense.overblog.com/interview-du-chef-du-service-de-renseignement-militaire-suisse-1

http://blogdefense.overblog.com/interview-du-chef-du-service-de-renseignement-militaire-suisse-2-et-fin

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La CIA au chômage technique. 

 

Craignant de passer à côté d'une information essentielle pour la sécurité des Etats-Unis, les agences de renseignement américaines envisagent de faire revenir au bureau plusieurs milliers d'employés condamnés au chômage technique par la fermeture partielle des services fédéraux.

 

Selon la présidente de la commission du renseignement du Sénat, Diane Fenstein, les agences de renseignement ont reçu pour instruction de mettre 72 % de leurs employés au chômage technique, en raison du blocage sur le budget au Congrès. Quelque 12 500 employés de la CIA, sur les 20 000 que compterait l'agence, sont concernés par cette mesure, ont précisé des sources officielles.

 

D'autres agences, comme la National Security Agency (NSA), impliquée dans le récent scandale d'écoutes dévoilé par Edward Snowden, sont moins affectées car elles emploient un grand nombre de militaires, qui échappent au "shutdown".

 

Face à cette situation potentiellement critique pour la sécurité des Etats-Unis, le directeur du renseignement national, James Clapper, a d'ores et déjà autorisé les directeurs des 16 agences d'espionnage placées sous son autorité à revenir sur les congés accordés à leurs employés, a fait savoir son porte-parole, Shawn Turner.

 

Suite :

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/10/02/les-agences-de-renseignement-songent-a-ignorer-le-shutdown_3488841_3222.html#xtor=AL-32280515

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http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/04/la-nsa-a-tente-de-casser-l-anonymat-du-reseau-tor_3490357_651865.html

 

L'Agence de sécurité nationale états-unienne (NSA) a multiplié les efforts technologiques pour briser les défenses du réseau TOR, un système principalement financé par les Etats-Unis, permettant de naviguer de façon anonyme sur Internet, selon de nouveaux documents confidentiels révélés vendredi 4 octobre par The Guardian.

 

Les documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden suggèrent que l'agence n'a jamais réussi à défaire le "cœur" du réseau The Onion Router (TOR, "le routeur oignon"), ni à démasquer en masse les utilisateurs de ce qu'elle présente comme "le roi de l'Internet anonyme". "Nous n'arriverons jamais à désanonymiser tous les utilisateurs de TOR en même temps", se résigne l'agence dans l'un de ces documents. Elle a toutefois réussi à quelques reprises à identifier une "très petite fraction" d'entre eux, grâce à des méthodes de contournement au cas par cas.

 

DES TECHNIQUES DE CONTOURNEMENT

 

TOR est largement soutenu par les Etats-Unis comme un outil de contournement de la censure et de la répression dans les Etats autoritaires. Il est financé à 60 % par l'administration américaine, notamment pour aider les dissidents dans des pays comme l'Iran ou la Chine. C'est sur lui que se reposent de nombreux journalistes et militants pour assurer la confidentialité de leurs activités en ligne. Mais dans un des documents, le Government Communications Headquarters (GCHQ, "quartier général des communications du gouvernement"), équivalent britannique et partenaire de la NSA, explique être "intéressé par les mauvaises personnes qui utilisent TOR".

 

La palette des techniques essayées par la NSA et le GCHQ contre le réseau semble très vaste :

 

    Opérer elles-mêmes un grand nombre de "nœuds" du réseau (c'est-à-dire d'ordinateurs individuels) pour contrôler une part importante du trafic, et en déduire l'identité des utilisateurs ;

    Influencer les futurs développements de l'outil de façon à y intégrer des vulnérabilités qui pourront être exploitées par la suite, comme elles l'ont fait pour le chiffrement ;

    Installer des scripts espions sur les ordinateurs des utilisateurs de TOR qui visitent certains sites sensibles (comme des forums de discussion criminels) ;

    Attaquer des logiciels tiers utilisés par les utilisateurs de TOR : ainsi, le navigateur Mozilla Firefox contenait jusqu'à la fin de 2012 une faille que la NSA a exploitée pour identifier des utilisateurs.

Roger Dingledine, le président du projet TOR, a réagi plutôt positivement à ces révélations. Selon lui, le recours à des techniques de contournement montre qu'il est toujours impossible d'attaquer de front le réseau. Mais il a rappelé que l'utilisation de son logiciel n'était pas une garantie suffisante pour assurer son anonymat en ligne.

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L'Agence de sécurité nationale états-unienne (NSA)

Ca fait un moment que j'avais envie de parler de grammaire anglaise, c'est l'occasion de passer à l'acte.

 

"National security" est un terme plus ou moins équivalent aux "intérêts supérieurs" de la nation. Une définition : A collective term encompassing both national defense and foreign relations of the United States. Specifically, the condition provided by: a. a military or defense advantage over any foreign nation or group of nations; b. a favorable foreign relations position; or c. a defense posture capable of successfully resisting hostile or destructive action from within or without, overt or covert.

 

On se demande pourquoi une agence axée sur le renseignement mais pas véritablement sur la partie analytique, et absolument pas la mise en oeuvre de la défense nationale ou de la politique étrangère en fonction de ce renseignement, pourrait bien s'appeler "agence de sécurité nationale".

 

(Je dis "on" mais c'est une manière de parler. Il est probable que les personnes intéressées par ce genre de sujets mais de manière superficielle mettent tout dans un pot-pourri où "sécurité nationale", "intérêt de la nation", "raisons d'Etat", "coups tordus" et "barbouzeries" sont impossibles à distinguer. Tout le monde n'a pas mon amour pour l'étymologie des institutions américaines, potentiellement si révélatrice.)

 

Avant d'être la NSA, l'agence s'appelait l'AFSA (Armed Forces Security Agency). Faudrait-il en déduire qu'avant, l'agence ne s'occupait que de la "sécurité" des forces armées et pas du reste de la nation ? Évidemment non, l'AFSA s'amusait déjà à décrypter les codes du KGB * pour en trouver les espions infiltrés dans la recherche nucléaires et les institutions britanniques...

 

* je sais, le KGB ne s'appelait pas encore KGB, mais sur cet aspect on va rester simpliste.

 

Qu'ont en commun l'Army Security Agency (ASA), le Naval Security Group (NSG), l'US Air Force Security Service (USAFSS), l'Armed Forces Security Agency (AFSA), la National Security Agency (NSA), le Central Security Service (CSS), l'Intelligence and Security Command (INSCOM), et l'Electronic Security Command (ESC) ? D'avoir "security" dans leur nom, évidemment, mais aussi d'être des services de COMINT (Communications Intelligence). Security est, de toute évidence, un euphémisme pour COMINT.

 

Une fois qu'on a compris cela, tout devient clair : l'Army, la Navy puis l'Air Force avaient chacun leur service de COMINT, puis pour rationaliser un peu les moyens pour la partie la plus difficile, de décryptage (comprendre : comparés à l'URSS, l'Allemagne nazie et le Japon militariste passaient pour des guignols en matière de cryptage), cette fonction a été rassemblée dans une agence unique (l'AFSA donc) tout en conservant les services précédents principalement pour le volet interceptions. En 1952, il fut décider de remédier aux limites de l'AFSA en lui conférant une autorité accrue sur les autres composantes. Elle devint la NSA à l'occasion d'un mémorandum présidentiel dont la première phrase était justement "The communications intelligence (COMINT) activities of the United States are a national responsibility" (c'est moi qui souligne).

 

Bref, la NSA est l'agence qui est l'autorité nationale matière de sécurité, "l'agence nationale de sécurité" (comprendre par transparence "agence nationale de COMINT") et non une "agence de sécurité nationale" puisqu'elle n'est qu'un des nombreux contributeurs à la "sécurité nationale".

 

De même d'ailleurs, le National Reconnaissance Office (NRO) fut créé pour rassembler "tous les projets de reconnaissance aérienne (à l'époque) ou satellitaires" de la nation (comprendre : réussir à avoir les responsables des projets de ce genre à la CIA et aux armées au moins une fois dans la même pièce).

 

Inversement, quand on parle de National Security Act (loi de 1947), National Security Council (NSC) et éventuellement de National Security Advisor, on parle de la loi, du conseil et du conseiller du président pour les affaires les plus importantes de l'Etat, la fameuse "sécurité nationale". Et comment pourrait-il en être autrement, puisqu'une loi du Congrès est fédérale, que le conseil est attaché à la Maison-Blanche et le conseiller au Président, ils ne sauraient être qualifiés de "nationaux".

 

En bref :

National Security Agency -> agence nationale de sécurité

National Security Act -> loi sur/pour la sécurité nationale

National Security Council -> conseil de sécurité nationale

 

PS : et pitié, messieurs les romanciers ou scénaristes, mettez un peu en scène la NSA dans son rôle au lieu de la faire passer pour un mix de la Gestapo et de Rambo.

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  • 3 weeks later...

* pour illustrer les opés de la NSA contre la France

 

Le doc du monde, c'est celui sur Prism balancé il y a 3 mois par le Guardian et le Wash Post pour 8 slides sur les 11.

 

Edit : concrètement, il n'y a rien dans ce document qui concerne la France à part les noms de domaines signalés. Donc pas de contexte pour essayer de savoir ce qui est US-985D (ce n'est pas un "programme" mais l'indicatif de la station d'interception ; des extraits permettraient sans doute d'en savoir un peu plus), ni où certain pays sont qualifiés de "troisième partie".

 

Re-edit : pour US-985, dans les mêmes eaux on a des indicatifs en US-98x pour des accès via entreprises partenaires. US-984 pour BLARNEY (AT&T), US-983 pour STORMBREW et US-990 pour FAIRVIEW. Donc US-985 pourrait être une autre compagnie US.

Modifié par Rob1
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Après avoir révélé lundi que l'Agence nationale de sécurité (NSA) avait intercepté en moins d'un mois plus de 70 millions d’enregistrements de données téléphoniques des Français, Le Monde, qui s'appuie sur des documents transmis par Edward Snowden, explique ce mardi comment la NSA a utilisé des mouchards électroniques pour espionner les intérêts diplomatiques français à l’ONU à New York et à Washington.

 

Selon une note interne top secret datée du 10 septembre 2010 et que Le Monde a pu consulter, un programme de la NSA baptisé Genie consiste à poser des implants espions, à distance, dans des ordinateurs. «Sur le territoire américain, ce mode d’interception est dénommé "US-3136" ; pour les cibles à l’extérieur du pays, "US-3137". La note mentionne la surveillance de l’ambassade de France à Washington, qui apparaît sous le nom de code "Wabash", et celle visant la représentation française à l’ONU, sous celui de "Blackfoot"», détaille le quotidien, qui traduit : cela «revient à s’inviter aux discussions de la diplomatie française comme si l’on participait à une conférence téléphonique».

 

Cet espionnage aurait entre autres servi pour obtenir le vote, le 9 juin 2010, d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU infligeant de nouvelles sanctions à l’Iran pour non-respect de ses obligations sur son programme nucléaire.

 

http://fr.news.yahoo.com/nsa-mouchards-à-lambassade-france-à-washington-110003930.html

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Un article qui donne un arrière-plan historique : Foreign Policy.

 

Les Etats-Unis décryptaient les communications françaises avant que la NSA n'existe.

 

On pourrait ajouter que les papiers de la NSA sur l'affaire de Suez mentionnent aussi l'écoute de communications françaises.

 

Et la fin de l'article fait mal sur la sécurité de nos ambassades de l'époque.

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On pourrait ajouter que les papiers de la NSA sur l'affaire de Suez mentionnent aussi l'écoute de communications françaises.

 

Le probleme depuis 1989 c'est que la surveillance est devenu absolument tout azimut. Il ne s'agit plus du tout de surveillance ciblé sur quelques interets vraiment stratégique, mais de surveillance quasi généralisé avec des objectifs très divers, dont une grosse place a l'espionnage industriel et commercial, ainsi qu'au profilage des particuliers. On est très très loin de l'espionnage a la papa, ou les écoutes étaient ciblés sur quelques chefs d'entreprises, et personnages politiques, ainsi que les services des exécutif des différents pays.

 

Cette espionnite tout azimut remet en question tout le bla bla sur la concurrence libre et non faussée, le libre "échangisme" équitable etc. ainsi que le tout le bla bla US sur les libertés individuelles.

 

Le fond de l'histoire c'est que pour les USA la fin justifie forcément les moyens ... et que tout le reste c'est du vent. Après ça ça m'étonne toujours de voir la quantité de bisounours atlantisant servant d'idiot utile a l'empire, juste parce qu'il espère retirer les miettes du système.

 

En gros les US font de la surveillance "individuelle" plus élégamment - vous êtes libre de tout dire mais nous on est libre de tout écouter :lol: - que la Chine ou l'Arabie Saoudite - fermer vos gueule sinon on le saura - ... mais le fond est strictement le même, la panoptique dans toute sa splendeur.

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Ca me fait penser à la conférence Yalta, les russes avaient pausés des micros partout et le matin staline prennait quelques heures avec ses spécialistes pour bien analyser les conversations, les tons de voix etc.  Franklin aiment bien aller prendre des marches avec Winston pour discuter ,mais meme la les russes avait de quoi tout écouter.

 

Les pays occidentaux sont alliés d'un point de vue militaire ,mais quand il s'agit d'économie c'est du chacun pour soit pour celui qui aura la meilleur part .

Modifié par Divos
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