huwabara Posté(e) le 4 septembre 2009 Share Posté(e) le 4 septembre 2009 On entend souvent parler d'espionnage industriel. Qu'en est il vraiment ? et au niveau militaire ?Quelles mesures sont prises afin que les secrets bien gardés le restent? Y aurait il des pays passés maîtres dans cet art ou d'autres se laissant tout le temps copier? Il est clair qu'à la suite de la guerre froide, les protagonistes devaient disposer d'un certain nombre de moyens (satellites, infiltration, ...) leur permettant de regarder par dessus l'épaule du camarade. Quelqu'un aurait il une idée dans quel mesure cela reste vrai 20 ans après? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 4 septembre 2009 Share Posté(e) le 4 septembre 2009 pour faire simple au niveau industriel tout le monde espionne tout le monde y'en a qui ont juste plus de moyens (réseau briton-US echelon) ou plus de monde (étudiants chinois)pour le militaire y'a toujours les personnels des ambassades, les taupes des services de renseignement et autres agents doubles/triplse/quadruples (tu trouvera ton bonheur dans la presse)et ca va du nucléaire iranien/syrien en passant par le réseau de defense informatique des pays baltessans compter les boulettes (oups a perdu ma clé USB) dont nos amis britanniques se sont fais une specialité ces derniers temps :lol:en gros c'est un très vaste sujet il faudrait peut etre limiter aux grands acteurs et aux grands secteurs .... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
huwabara Posté(e) le 4 septembre 2009 Auteur Share Posté(e) le 4 septembre 2009 Ok je veux bien croire que tout le monde fait cela.La question reste: Dans quelle mesure ce genre d'espionnage contribue au développement technologique de tel ou tel pays?En question subsidiaire, on peut avoir: qu'elles sont les recettes qui par le passé ont permis de développer des projets parfois très longs et loin d'être modestes sans que les forces adverses n'aient les détails du projet (je pense en particulier aux avions de chasse, projets qui durent très longtemps et où la technologie représente beaucoup,si ce n'est tout) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 4 septembre 2009 Share Posté(e) le 4 septembre 2009 Dans quelle mesure ce genre d'espionnage contribue au développement technologique de tel ou tel pays? depuis 1950 pour le developpement complet d'un pays ca n'a plus vraiment d'incidence avoir un plan c'est bien (c'est avoir le savoir) mais savoir le transposer en element concret (et donc avoir le savoir faire) c'est pas la même chose (je pense en particulier aux avions de chasse, projets qui durent très longtemps et où la technologie représente beaucoup,si ce n'est tout) ah bon parceque y'a pas d'avions de chasse qui ont été copiés voyons voir ceux ayant un air + que de famille et pour laquelle la ressemblance n'est pas du à un effet : même fonction donc même aspect Yak38 et Harrier Tu144 et Concorde et je parle pas de la mode des voilures à géométrie variable type Mig23/Tornado ou des copies de materiel recuperé comme la copie du sidewinder faite par les chinois sur un exemplaire taiwanais repeché et que dire de l'espionnage technique via spectra des emissions radars des Su30MKI et autres superbug ou de notre rafy qui disparait 1heure d'un hangar pendant un red (ou green ?) flag des Mig21 desosés par les israéliens avant la guerre des 6 jours ou du Mig25 recupéré au Japon en 1976 y'a toujours moyen de se tenir informé :lol: 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 4 septembre 2009 Share Posté(e) le 4 septembre 2009 Pour le militaire comme pour le civil, rien ne remplace une organisation de l'économie dans le temps, c'est-à-dire une part de planification, laquelle comporte aussi une dimension nécessaire de protection des secrets industriels, et d'espionage. La Frane a eu ça dans des proportions limitées avec leregretté Commissariat au plan, anéanti par Jospin et Chirac (forcément, il leur disait des trucs qu'ils voulaient pas entendre). Mais surtout, l'organisme sans doute le plus efficace à cet égard fut le MITI japonais: tant pour la planification industrielle et économique que pour l'organisation de l'intelligence économique (défensive et offensive), cet organisme reste inégalé, et les Japonais n'auraient pas du le déshabiller progressivement depuis les années 80. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 4 septembre 2009 Share Posté(e) le 4 septembre 2009 Le MITI avait accompli sa tâche dans les années 80. De plus il y avait de plus en plus de pressions étrangères, notamment américaines, qui auraient pu étouffer le Japon. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
francois Posté(e) le 9 septembre 2009 Share Posté(e) le 9 septembre 2009 avez vous une opinion sur la decouverte d'un avion des EAU livrant des armes aux chnois et "intercepté" par les indiens?Des rumeurs parlent de missiles de combat. A partir de la, on peut tout imaginer, y compris des missiles MICA utilisés entre autre par les taiwanais et dont les chinois apprecieraient d'en savoir un peu plus...edit : selon agora vox, ce pourrait etre 3 mica qui étaient destiné à la chine... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 14 janvier 2011 Share Posté(e) le 14 janvier 2011 Un interview a propos de l'espionnage industriel suite au accusation de Renault http://www.lexpress.fr/actualite/economie/on-a-vu-des-entreprises-francaises-creer-de-fausses-usines-pour-duper-la-concurrence_951625.html Avec Renault et ses vols de données, l'espionnage industriel n'a jamais autant fait parler de lui. Qui le pratique? Quel est le rôle d'Internet? La France est-elle performante en la matière? Christian Harbulot, directeur de l'institut de guerre économique, a répondu aux questions des internautes de LEXPRESS.fr. gabri : La France est-elle forte en espionnage industriel? Contrairement à ce qui est dit sur Wikileaks, la France est plutôt timorée dans le domaine au niveau de ses services d'Etat. En revanche il est vrai que des prestataires privés travaillent dans ce domaine au service de certaines entreprises françaises. slg : Les Etats-Unis ont des services de renseignements très développés. Ne peut-on donc pas penser que ce sont eux les réels champions du monde de l'espionnage et de l'intelligence économique? C'est le pays qui depuis 30 ans utilise le mieux l'information et le renseignement au service du développement de sa puissance dans le domaine économique. La force des Etats-Unis repose moins sur l'espionnage que sur les capacités de contrôle, d'influence et de production de connaissances normatives, qui leur permettent de défendre avec une très grande efficacité leur position dans les secteurs stratégiques clés de l'économie mondiale. Hsin-Chiao : Pensez-vous que l'on découvre encore beaucoup de secrets industriels via Internet ? Ne pensez-vous pas que les "fuites" d'informations confidentielles (volontaires ou non) le sont plutôt par les hommes de l'entreprise, quel que soit leur niveau hiérarchique? Je pense que les réseaux sociaux et la manière dont un certain nombre de cadres ou d'ingénieurs se "lâchent" dans certains discussions permet à des structures de renseignement de recueillir de précieuses informations. Ce qu'on appelle le 'tamponnage" d'individus dans le monde du renseignement a pris une ampleur importante grâce à l'apparition d'Internet, et surtout grâce au développement des réseaux sociaux. Les structures de renseignement publiques et privés surveillent très attentivement un certain nombre de discussions pour trouver des cibles, c'est-à-dire des Internautes qui ont un profil intéressant, et que ces structures vont essayer de "tamponner", en vue d'établir un dialogue avec elles. L'objectif est de leur soutirer de l'information sans forcément qu'elles s'en rendent compte et éventuellement de les recruter, dans un second temps. Maeva : Bonjour, En quoi une démarche d'Intelligence Economique peut t'elle éviter ce genre de situation ? Ce risque ? Elle permet en tous cas de bien cerner les risques de menace émanant de concurrents déloyaux ou prédateurs. Il s'agit de se poser les bonnes questions. Qui a intérêt à me piller mon savoir? Quel pays, quelle firme multinationale? Quelles sont les capacités offensives de ces adversaires potentiels? Quelles sont leurs méthodes d'action habituelles et répétitives. Les Chinois par exemple ont des pratiques différentes des Américains car ils ne visent pas les mêmes objectifs, et expriment des besoins de renseignement conformes à l'état actuel de leur économie. La Chine aussi a un système politique différent qui peut s'amender des contraintes d'une démocratie, et qui a des moyens humains beaucoup plus importants que les démocraties du monde occidental pour collecter tous types d'informations économiques à travers le monde. Pekno : Comment se fait-il que des sous-traitants (de deuxième niveau) étrangers travaillent pour de grandes sociétés françaises et ont accès à nos systèmes informatiques critiques ? Je l'ai constaté à plusieurs reprises. C'est le résultat des carences profondes que nous avons dans le domaine du patriotisme économique. La France manque terriblement d'esprit civique sur ces questions vitales. Il est très difficile d'expliquer à des groupes industriels que la recherche d'économies d'échelles ait plus d'importance dans les directions financières que la protection des secrets stratégiques de l'entreprise. Il y a là une contradiction très importante entre la manière de conduire la destinée d'une entreprise à court terme, et les impératifs de développement à long terme. Autrement dit, il est parfois totalement suicidaire de confier à des sous-traitants un certain type de services informatiques pour le traitement des salaires ou autres services qu'on externalise afin de faire des économies. En la matière, il est important de se poser les bonnes questions avant de prendre les décisions. Qu'est-ce qu'on ne doit en aucun cas externaliser de peur de mettre en péril le capital de connaissance de l'entreprise? Qu'est-ce qui peut au contraire être externalisé sans encourir de risques majeurs? slg : Les entreprises pratiquent-elles la désinformation pour protéger leurs données sensibles ? (en choisissant éventuellement de "sacrifier" certaines données et ainsi créer des pots de miel). Oui. Il est arrivé à des entreprises françaises, renommées sur la scène internationale, de créer de fausses usines ou un faux bureau d'étude afin de tromper des concurrents particulièrement curieux sur des dossiers aux enjeux très importants. Ce type d'opérations reste totalement occulte et n'est jamais revendiqué par quiconque. Ce sont donc des success story auxquelles les médias ou les universitaires n'ont jamais accès. lesemian : Question N°1:- Avons nous des espions "bien Français" qui travaillent pour nous " bons Français"? Question N°2:- Si oui à la question N°1, sont-ils des héros ou des traitres, et pour qui/quoi travaillent-ils ? Les espions français sont mobilisés aujourd'hui en priorité absolue sur les questions de la lutte anti-terroriste, de l'anti-prolifération nucléaire et de la surveillance des zones à risque (par exemple Soudan, Niger, Mali etc..., qui risquent de nous poser des problèmes aussi bien sur le plan diplomatique que sécuritaire). L'activité de renseignement économique reste pour l'instant marginale en matière d'espionnage. En effet, les services français chargés de l'espionnage appartiennent à une seule et même structure, la DGSE. Cette dernière échange en permanence de l'information avec des services alliés du monde occidental pour remplir des missions sécuritaires. Il lui est donc très difficile de mener des actions offensives de nature économique contre ces mêmes alliés. Nous avons donc en France un vrai problème à résoudre. lara : Quelles sont les sommes en jeu dans ce type d'affaires ? Peut-on imaginer que des dirigeants de Renault aient vendus des informations pour quelques centaines de milliers d'euros comme le révèle le Figaro ce matin ? Il y a deux types d'espionnage industriel: - l'espionnage de routine qui vise à collecter de manière quasi-permanente des informations sur les prix, les innovations, les technologies, les achats, les prospects... d'une entreprise cible. - l'espionnage stratégique, qui vise à obtenir en payant très cher les informations vitales sur des projets industriels qui ont des portées de long terme, ou sur la structuration à venir des marchés. Les sommes peuvent aller de quelques centaines de milliers d'euros à plusieurs millions. (Cas extrêmement rare) Le cas Renault appartient plutôt à la deuxième catégorie. koko : Dans l'affaire Renault, est-ce que la piste chinoise vous paraît crédible? Tout reste à démontrer et il faut laisser la justice faire son travail. Mais c'est une hypothèse qui n'est pas du tout à exclure. Vincent : Pourquoi l'espionnage porte-t-il sur la voiture électrique ? Quels sont exactement les enjeux stratégiques qui en découlent ? Dépassent-ils l'industrie automobile ? La voiture électrique est un enjeu majeur car l'industrie automobile doit préparer l'après pétrole, et il existe pour l'instant très peu de technologies de substitution fiables. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que derrière la voiture électrique, il y a toute une structure industrielle qui se met en place afin d'assurer son fonctionnement. Là, il faut bien comprendre que les enjeux dépassent très largement l'industrie automobile. A titre d'exemple, les réseaux électriques intelligents sont un de ces enjeux. Comme le sont aussi ce qui en découle: à savoir les compteurs électriques intelligents, de type Linky que va installer ERDF. Pensons en effet qu'un particulier possédant une voiture électrique cherchera les meilleurs résultats possibles en matière de consommation et de rechargement de son véhicule. ariearma : Que risquent ces cadres, si l'espionnage est prouvé, en dehors du licenciement ? 'enquête démontrera si l'article d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation (réforme du code pénal de 1992) peut-être invoqué ou pas. Pour l'instant la justice n'a fait qu'une seule fois référence à cet article du code, sans l'appliquer. Il est évident que si la piste chinoise venait à être confirmée, les autorités françaises auraient à manier avec délicatesse une telle hypothèse. La Chine n'aime pas, et l'a déjà manifesté, être ainsi exposée sur la scène internationale. C'est donc un élément de négociation qui jouera dans la finalité judiciaire de l'affaire. Leon : Un cabinet semble avoir mené l'enquête pour Renault. Les éléments qu'il a recueillis peuvent-ils ensuite être utilisés lors d'un dépôt de plainte? Ont-ils une valeur juridique? Oui, si ces éléments ont réellement une valeur juridique aux yeux des juges, ils peuvent être versés au dossier. Spy-drew : Qui sont les hommes de l'intelligence économique ? Le plus simple est que vous consultiez le portail de l'intelligence économique qui vous donnera une excellente documentation sur ce sujet. APOLEONXIV : Comment peut-on être étonné par cette affaire ? J'ai travaillé pour une grande marque française que je ne nommerai pas, tous les mois, ils achetaient une voiture étrangère neuve qu'ils décortiquaient entièrement ... C'est une pratique courante. En 1997, le magazine l'Expansion rappelait que l'industrie automobile française avait vendu 7 véhicules aux Etats-Unis, et que la plupart d'entres-eux étaient destinés à être décortiqués par la concurrence. LEA DE MEDICIS : Que risquent au pénal et au civil les cadres de Renault (si leur espionnage est avéré) ? Car pour moi un cadre qui n'a pas d'éthique et qui préfère l'argent aux intérêts de son pays est un véritable criminel. L'article sur les intérêts fondamentaux de la Nation est très sévère en matière de peine de prison et d'amende. Encore faut-il qu'il s'applique dans cette affaire et que les magistrats aient une capacité de lecture appropriée. Beaucoup d'entres-eux estiment qu'il serait nécessaire de créer un pôle spécialisé comme celui qui existe pour traiter les questions financières ou le terrorisme. L'arsenal juridique existe. Il est dispersé et difficilement utilisable. Lorsqu'il y a des affaires de ce type jugées, les sanctions ne sont pas à la hauteur des préjudices subis par une entreprise. CKC : Une multinationale n'a pas de nationalité par définition. Les actionnaires propriétaires des entreprises sont anonymes. Peut-être certains sont-ils aussi chinois. Comment peut-on alors parler de nationalisme dans le domaine de la propriété intellectuelle ? Les Américains ont une réponse très simple à ce faux problème, et il serait bon qu'on s'en inspire dans les meilleurs délais. Une entreprise est américaine si elle sert les intérêts des Etats-Unis d'Amérique. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 29 mai 2011 Share Posté(e) le 29 mai 2011 Lockheed Martin dit avoir déjoué une attaque informatique dimanche 29 mai 2011 (Reuters) La société d'armement et de technologie militaire Lockheed Martin (LMT.N: Cotation), principal fournisseur du Pentagone, a déclaré samedi avoir repéré et déjoué "une attaque importante et persistante" contre son système informatique le 21 mai. Le département américain de la Défense a assuré pour sa part que les conséquences de cet incident étaient "minimes" pour le Pentagone, sans préciser lesquelles. "Aucune donnée concernant un client, un programme ou un employé n'a été compromise", a affirmé une porte-parole de Lockheed, Jennifer Whitlow, dans un courriel. "Nos systèmes restent sûrs." Le personnel technique de la compagnie travaille sans relâche pour rétablir l'accès des employés aux "réseaux d'information" visés par cette cyber-attaque, ajoute-t-elle. Lockheed a tenu les agences fédérales américaines informées de ses actions. De source proche du dossier, on a déclaré vendredi à Reuters que des pirates informatiques avaient pénétré les systèmes de sécurité de Lockheed Martin ainsi que ceux d'autres groupes de défense. Selon cette même source, les pirates ont réussi à s'introduire dans les réseaux de ces groupes en dupliquant des clés de sécurité électroniques fournies par RSA, la division spécialisée dans les systèmes de sécurité du groupe EMC (EMC.N: Cotation), et utilisées notamment par le Pentagone. Samedi, le département de la Sécurité intérieure a déclaré que, en collaboration avec le département de la Défense, il avait proposé son aide pour évaluer l'ampleur de "l'incident informatique affectant (Lockheed Martin)", l'un des principaux fabricants d'avions de chasse, de navires et de systèmes d'armement au monde. L'administration américaine a aussi proposé son aide pour analyser "les données disponibles afin de fournir des recommandations pour diminuer les risques à l'avenir", a écrit Chris Ortman, un responsable de la Sécurité intérieure, dans un courriel adressé en réponse à une demande de Reuters. Aucune piste n'a été évoquée quant à l'origine de cette attaque informatique. Et plusieurs spécialistes réputés en matière de cyber-sécurité se disent incapables d'avancer des explications. "J'ai le sentiment que le département de Sécurité intérieure n'en sait pas beaucoup plus sur ce qui se passe", commente Anup Ghosh, ancien scientifique du Pentagone qui a travaillé sur la sécurité des réseaux militaires aujourd'hui à la tête d'une entreprise privée, Invincea. A l'automne dernier, dans un articule publié par la revue trimestrielle Foreign Affaires, William Lynn, secrétaire adjoint à la Défense, écrivait que plus de 100 organismes étrangers du renseignement tentaient de pénétrer dans les réseaux informatiques américains. Lockheed fabrique notamment les chasseurs F-16, F-22 et F-35. La société est également présente sur le marché des bâtiments de guerre et produit des systèmes d'armement de haute technologie. (Jim Wolf; Catherine Monin, Bertrand Boucey et Henri-Pierre André pour le service français) Dépêche Reuters 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 24 juillet 2018 Share Posté(e) le 24 juillet 2018 (modifié) Tiens, en parlant de Rio Tinto Le 15/04/2010 à 21:21, alexandreVBCI a dit : A cela s'ajoute depuis peu la "guerre du fer", où la Chine et le Brésil s'affrontent par entreprises interposées. Premier fabricant d'acier de la planète, la Chine accuse les trois grands groupes miniers, les anglo-australiens Rio Tinto et BHP Billiton et le brésilien Vale, numéro un actuel avec 33 % de la production mondiale, de se comporter comme un "cartel" qui aurait abusé de sa "position dominante" en doublant quasiment le prix du minerai. http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/04/15/les-grands-pays-emergents-se-retrouvent-a-brasilia_1334071_3216.html#xtor=AL-32280184 J'avais déjà entendu parler de bisbilles entre Rio Tinto, et BHP, et Chinalco, avec des accusations de barbouzerie. A tel point que Rio Tinto avait dû embaucher Kissinger pour "revenir" sur le marché chinois. Le (gros) article suivant revient en détail sur les dessous de l'affaire, avec des détails inédits. En résumé : en 2007-2010, avec une fusion possible Rio Tinto / BHP (créant un géant dominant du marché du fer), la Chine aurait ciblé Rio Tinto pour bloquer la fusion, tenter d'acquérir la firme, et forcer des contrats plus avantageux (abandon de prix sur indices variables, au lieu de contrat à prix ferme). Les méthodes ? pas des plaintes antitrust : piratages informatiques, barbouzeries, arrestations d'employés pour espionnage. (*)Préjudice estimé : 1.3G$ Après la médiation Kissinger, Rio Tinto serait rentré dans le rang, et a à nouveau accès au marché chinois, avec des profits solides. (* après, je ne me prononce pas sur la réalité des accusations de corruption contre les employés de Rio Tinto Chine : les liasses de billet et cadeaux somptuaires sont encore présents en Chine malgré de grosses campagnes "anti corruption") Détails dans l'article. https://www.bloomberg.com/news/features/2018-07-13/did-china-hack-rio-tinto-to-gain-a-billion-dollar-advantage?utm_medium=applink Après, les USA ont aussi fait des choses du même acabit aux européens. Mais à ma connaissance, c'est l'un des plus gros cas où les services secrets chinois sont accusés ... (par opposition aux "simples" disputes commerciales, avec violations de contrats ou copyright) Modifié le 24 juillet 2018 par rogue0 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 23 octobre 2018 Share Posté(e) le 23 octobre 2018 Un article du Figaro (n'étant pas abonné je ne peux en lire que 22%), sur les techniques bien rôdées qui permettent à la Chine de profiter des nombreuses failles de sécurité des entreprises françaises de la Défense, et de piller ainsi leur savoir-faire > http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/10/22/01016-20181022ARTFIG00306-les-techniques-d-espionnage-utilisees-par-la-chine-pour-piller-le-savoir-faire-francais.php 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 1 décembre 2019 Share Posté(e) le 1 décembre 2019 Une filiale d'Airbus en Allemagne a viré 16 employés sur soupçon d'espionnage industriel. http://www.leparisien.fr/economie/espionnage-de-programmes-militaires-airbus-licencie-16-employes-en-allemagne-01-12-2019-8207169.php ça concernerait la filiale Programme Line Communications, Intelligence and Security (CIS), basé à Munich, qui s'occupe de la cybersécurité et des activités connexes. En gros, des employés auraient obtenu accès à des montagnes de documents confidentiels et surtout des appels d'offre (pas encore ouverts ) de l'armée allemande L'enquête remonte à 2018 , et aurait épluché 1.5M de documents ... https://www.welt.de/politik/deutschland/article203937360/Airbus-Affaere-umfassender-als-bisher-bekannt-1-5-Millionen-interne-Daten-untersucht.html https://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/airbus-bundeswehr-spionage-1.4609019 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nemo123 Posté(e) le 11 mars 2021 Share Posté(e) le 11 mars 2021 Je me permets de déterrer ce sujet. En effet, compte tenu du paysage de la cyberdéfense d'aujourd'hui, et compte tenu du fait que la propriété intellectuelle soit essentiellement stockée sur support numérique / informatique, il deviendra impossible, à terme, de conserver secret ses plus importants secrets industriels, qu'ils soient du secteur de la défense ou non. Peut-être ne serrez-vous pas d'accord avec ce postulat de base, mais c'est une réalité. Et si toutes les sociétés participant à l'industrie de défense ne fuitent pas pour autant du contenu, on peut supposer que ça le sera un jour. Je me pose la question sur les activités "offensives" françaises en la matière d'espionnage industriel de nos concurrents étrangers (aussi bien d'un oint de vue technique que commercial) et comment ceci est organisé. Je ne pense pas trahir de secret en présentant que la France est assez (pour ne pas dire très) active dans le domaine. J'ai cru comprendre que les industriels eux-mêmes ont peu de compétences sur le sujet, et que ces tâches (illégales) sont plutôt sous-traitées à des agences publiques, pour ne pas les citer. Je me pose plus la question de savoir comment ces éléments sont transmis aux industriels français, comment ces derniers arrivent à les exploiter. En fait, je suis assez étonné de constater que les industriels ne me semblent pas disposer d'équipe destiné à digérer ce contenu récolté. Les infos commerciales ou stratégiques sont assurément plus facile à analyser, mais quid du contenu technique ? Quand on met la main dessus, et que c'est transmis à l'industriel français pour qu'il en fasse bon usage, est-il vraiment en mesure de l'exploiter ? Ou a-t-on plutôt une approche : on se concentre sur le plan, peu importe ce que fait la concurrence. Je ne parle pas d'un point de vue : "ah, les XXX ont développé telle capacité, lançons un programme pour contrer cette nouvelle menace" mais plutôt : "ah, les XXX ont utilisé tel matériel pour fabrique tel machin, qui semble avoir de super performances, pourrait-on faire pareil ?". Si vous avez des infos (publiques, bien entendu) en la matière, je suis preneur. Merci par avance, 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 27 juillet 2023 Share Posté(e) le 27 juillet 2023 Pourquoi espionner si peut mettre la main directement sur l'usine qui produit ce qui vous intéresse : https://www.lexpress.fr/monde/europe/soupcons-de-livraison-de-secrets-industriels-a-la-chine-et-la-russie-ce-que-lon-sait-LAV7CXUHZFB3LNNKVNP7M7GBBA/ .....la société Ommic, sous emprise étrangère depuis 2018, aurait vendu des composants électroniques de pointe à la Chine et à la Russie, lesquels ont pu servir à équiper leurs armées respectives. Or, la véritable performance de la marchandise est telle qu’elle est soumise à la réglementation sur les biens à double usage (BDU), soit civils et militaires. Le texte est contraignant, il exige des déclarations et autorisations préalables avant commercialisation et de fait avant exportation. D’après Le Parisien, les premiers soupçons des autorités françaises sont apparus lors d’un contrôle douanier, début 2021, qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet national antiterroriste en novembre 2022, confiée à la DGSI (renseignement intérieur) et à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière. Ce jour-là, les douaniers interceptent un chargement de 844 puces électroniques fabriquées par la société française à destination de la Chine, détaille le quotidien. Après examen, ils découvrent que les produits ont été trafiqués avant leur conditionnement afin de dissimuler leur réelle puissance : des traces de pointes sont observées sur les circuits et les fiches techniques ont été remplies avec des chiffres mensongers. C’est ainsi que le 24 mars, quatre personnes sont mises en examen, dont deux Français et deux Chinois, parmi lesquels figurent deux dirigeants.... 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SLT Posté(e) le 26 février Share Posté(e) le 26 février Le 27/07/2023 à 20:54, collectionneur a dit : les premiers soupçons des autorités françaises sont apparus lors d’un contrôle douanier, début 2021, qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet national antiterroriste en novembre 2022, confiée à la DGSI (renseignement intérieur) et à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière Merci la DNRED et/ou Tracfin ? Ou simple coup de "chance" ? (Comme disait mon premier CDU, la chance c'est l'expression ultime de la compétence) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 26 février Share Posté(e) le 26 février il y a 5 minutes, SLT a dit : Ou simple coup de "chance" ? Merci les contrôles surtout. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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