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Exercice Franco-Russe - Revelations peu flatteuses...


HK

Messages recommandés

...Pour la marine russe bien sur!

Voici un rapport officiel russe qui detaille les carences de la marine russe suite a un echange en 2004 entre la fregate anti-sousmarine Tourville et le destroyeur anti-sousmarin Amiral Chabanenko. Passionnant.

Tout d'abord, une photo des deux protagonistes:

Image IPB

1ere partie (Traduction Gilles Corlobe, Portail des Sous Marins) www.corlobe.tk/article18118.html

Au commandant de la Flotte du Nord, le vice-amiral Abramov

Rapport

Objet : “Observations sur les conditions de vie à bord des bâtiments de la marine russe, faites par des officiers de la marine nationale au cours d’exercices communs franco-russes et une escale à Brest, de bâtiments de la flotte du Nord”

Le 2è exercice commun franco-russe en Atlantique Nord-Est s’est déroulé du 14 au 27 septembre 2004. Le destroyer anti-sous-marin Admiral Chabanenko, le sous-marin d’attaque Vepr K-157, la frégate Tourville et le sous-marin Emeraude y ont participé. Comme cela était prévu, la première activité a été un échange d’officiers : 2 officiers russes ont embarqué sur le Tourville et 2 officiers français sont venus sur l’Admiral Chabanenko. Les officiers de liaison ont passé 7 jours à bord, jusqu’à l’escale à Brest (du 21 au 6 septembre). Lors des rencontres directes avec les officiers français (en plusieurs occasions), ((quelqu’un)) s’est arrangé pour obtenir indirectement des informations sur les sujets auxquels ils s’intéressaient pendant les exercices communs et l’escale….

L’extinction des feux sur les bâtiments français est à 20 heures : les lumières sont couvertes dans les salles communes et salles de repos, et les lumières rouges allumées dans les coursives (les lumières blanches sont allumées à 8 heures). Contrairement à l’éclairage de l’Admiral Chabanenko, seuls les feux de navigation sont visibles depuis l’extérieur.

Il n’y a aucune activité générale sur le Tourville après 20 heures sauf :

1. Entraînement de nuit (par exemple, entraînement au ravitaillement de nuit de l’hélicoptère) ;

2. Lorsque le besoin apparait à cause d’un accident.

Par conséquent, les marins français (qui ne font pas de quart) ont 12 heures de repos alors que les marins russes n’en ont que 6.

2. “Activités typiques pendant la semaine…”

Le commandant du Tourville a établi 3 types de programmes type pour une journée en mer lorsqu’il a pris son commandement, en fonction de la situation :

1. Journée d’entraînement au combat

2. Journée d’entretien : lorsque l’équipage se consacre aux réparations et à l’état du matériel.

3. Dimanche (journée de repos) — une à 2 fois par semaine. Les activités à bord sont maintenues au minimum ou ne sont pas effectuées. Pas de réveil (branle-bas). (Le “dimanche” a été annoncé comme l’une des journées de la période des exercices communs).

Une attention spéciale a été portée aux contrôles des dommages et aux entraînements "homme à la mer". Ils étaient effectués les jours de maintenance et aussi en parallèle avec les entraînements communs.

Les entraînements "homme à la mer" sont organisés d’une manière intéressante. Sans que l’équipage ne le sache, le commandant en second donne le signal et va chercher un mannequin dans un coffre, le jette à la mer puis donne l’ordre “Un homme à la mer !”. L’ordre est donné sur le système de diffusion générale. L’officier de quart appuie sur le bouton spécial sur le GPS pour marquer la position et fait tourner le navire autour de cette même position. Au même moment, une embarcation est préparée pour être mise à l’eau. Pour des raisons de sécurité, la mise à l’eau est faite sans équipage à bord. 2 membres de l’équipage et un plongeur descendent à bord de l’embarcation après que l’embarcation ait été mise à l’eau et prise en remorque. L’embarcation se dirige vers le mannequin. Lors du retour de l’embarcation, elle est amarrée au bâtiment et une échelle de Jacob est mise en place, et ce n’est pas ce moment-là qu’ils remontent l’embarcation. L’opération de sauvetage — entre l’ordre “Un homme à la mer” et la récupération du mannequin par un état de mer 3 ou 4 — a pris 20 minutes. Personne de l’état-major du bâtiment n’a participé à l’entraînement. Les manœuvres sur le pont étaient dirigées par l’officier de quart — un officier marinier. [Gros point d'exclamation dans la marge, ecrit a la main]

3. “Nombreux postes de propreté de longue durée”.

La propreté planifiée sur le bâtiment français a lieu une fois par jour. La personne qui effectue le nettoyage, qui dispose d’un large éventail de matériel et de produits de nettoyage, décide seul s’il a assez nettoyé ou s’il doit nettoyer plus encore.

A suivre...

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2eme partie (ma traduction)

http://redbannernorthernfleet.blogspot.com/2010/02/even-russians-know-they-suck-part-ii.html

B. Le navire

1. "Présence à bord de matériaux inutiles et potentiellement dangereux»

Les officiers Français constaterent la présence à bord du destroyeur russe d'un grand nombre de:

- Grands miroirs (pouvant se briser lors d'explosions et sérieusement blesser les marins debout à proximité, les éclats etant potentiellement dangereux);

- Surfaces en plastique et en bois (facilement inflammables et degageant des fumees toxiques).

Le sauna est potentiellement dangereux.

Dans la Marine française, la présence sans justification d'objets et produits dangereux est catégoriquement et rigoureusement contrôlée. [Gros point d'exclamation dans la marge, ecrit a la main]

2. "Ponts glissants: ponts exterieurs et espaces intérieurs".

Les ponts d'acier sont très glissants, surtout lorsqu'ils sont mouillés ou recouverts de sel. Il est facil de tomber et de se blesser gravement lorsque le navire tangue. Les invités francais ont souvent glissé. Les ponts des navires français (ainsi que ceux Américains, britanniques et norvégiens) sont recouverts d'une peinture rugueuse qui reduit les glissements, même lorsqu'ils sont mouillés. Les échelles ont aussi un revêtement spécial, un peu comme du carton, qui limitent les glissements

.

3. "De nombreux ordres issus par haut-parleur"

Sur le Tourville, seul le réveil et les ordres pour les exercices incendie et homme à la mer furent annoncés par haut-parleur. Toutes les manoeuvres en mer, y compris le changement de bordee, sont executees sans ordres. L'équipage execute lui-meme le plan d'activites de la journée. [Point d'exclamation manuscrit]

4. «La détection radar de cibles aériennes ne fonctionna pas tout le temps»

Les radars veille air et veille surface des navires français sont activés en permanence, surveillant la situation air et surface. [Point d'exclamation manuscrit] Sur navire russe, le radar de veille air était périodiquement éteint. Par consequence, un Nimrod britannique et un hélicoptère civil Britanniques furent detectes seulement après avoir execute un survol à basse altitude.

5. "Il n'y a pas de methode claire et accessible pour informer l'équipage»

Les officiers de liaison Russes furent invités aux briefings journaliers pour les officiers du Tourville et du Latouche-Treville. Ces briefings couvrent: Prévision météo, disposition des forces étrangères dans la zone de navigation, le plan d'activites pour la journée et un plan d'activites provisoire pour le lendemain, les exercices prevus, et un rapport sur l'etat des approvisionements et de l'armement. L'information fut présentée par presentation Powerpoint, avec des photos intéressantes prises ce jour-là. L'equipage pouvait suivre le briefing sur une télévision dans le couloir central.

Sur le destroyeur russe, il y eut 2 breifings similaires chaque jour. L'information ne fut fournie qu'à l'état-major, a l'aide de cartes. Les officiers de liaison français ne furent pas invités. Aucune information ne fut transmise à l'équipage.

6. "Hygiène à bord du navire»

A bord du Tourville, malgre ses trente ans, il y eut toujours de l'eau chaude et de l'eau froide dans tous les postes et toutes les douches. [""Pas de commentaire !!!" ecrit dans la marge] Le Tourville produit environ une centaine de tonnes d'eau chaude par jour.

Les officiers français furent surpris de voir qu'à bord du navire le plus moderne de la flotte russe, il n'etait meme pas prevu de fournir de l'eau chaude aux cabines, et que l'eau froide était disponible une fois par jour pendant dix minutes. L'équipage entier (450 personnes) ne prennait de douche qu'une fois tous les dix jours, sur une plage de huit heures, chaque homme disposant de trois a quatre minutes dans la douche. Les officiers français noterent l'apparence des marins russes. À la fin du déploiement, on retrouva des poux chez les marins. [Point d'exclamation dans la marge]

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3eme partie (ma traduction)

http://redbannernorthernfleet.blogspot.com/2010/02/even-russians-know-they-suck-part-3.html

C. L'equipage

1. "Les relations entre superieurs et subordonnes"

Voici un sujet qui interessa considerablement les officiers français. Sur le destroyeur russe, il y eu souvent des cris et des jurons. Les subordonnés furent souvent remis a leur place (même des officiers supérieurs en présence de marins).

Le chef d'etat major refusa de parler à un capitaine de corvette Russe charge des communications qui voulait resoudre un probleme, et ce par radio HF (donc diffuse au monde entier). L'interprète français dut interpréter cette conversation pour les officiers Français présents. Ceux ci furent très surpris: "Pourquoi ne veut-il pas de parler à un capitaine de corvette?"

Selon eux, de telles relations dans la Marine Nationale ne seraient pas tolérees.

2. "Il ya beaucoup d'officiers à bord du navire"

A bord du Tourville, il y a 24 officiers pour une équipage de trois cents. A bord de l'Amiral Chabanenko, il y avait deux fois plus d'officiers malgre un equipage a peine plus grand. En comptant les officiers d'etat major, ils etaient quatre fois plus nombreux. Les officiers français furent surpris par le nombre d'officiers supérieurs à bord, surtout de Capitaines de Vaisseau. Ils etaient 7 a bord, dont les roles n'etaient pas clairs (sur le Tourville, il n'y a que le commandant du vaisseau).

3. «Beaucoup de rassemblements

Durant toute la semaine, il n'y eut pas un seul rassemblement general a bord du Tourville. Sur le destroyeur russe, les rassemblements se succederent les uns après les autres.

4. "Un autre commandant de destroyeur plus haut grade etait à bord du Chabanenko"

Durant le breifing, les officiers francais demanderent au chef d'état-major russe (qui commande le destroyeur Amiral Kharlamov): "Comment le commandant d'un autre navire peut-il donner des ordres au commandant du Chabanenko?" "Comment le commandant du Chabanenko (le Capitaine de Vaisseau S. Grishin) peut-il suivre de tels ordres?"

D. Les Quarts de Veille

1. Organisation de la passerelle

Les officiers de liaison francais,  l'officier navigateur (qui joue le role d'officier de quart) et l'officier de guerre électronique (qui joue le role d'officier de combat) purent passer beaucoup de temps sur la passerelle du destroyeur russe. Ils ont note les choses suivantes:

- La présence constante du commandant ou de l'officier en second sur la passerelle, qui commande le navire lui meme. C'est lui qui utilise la radio, évalue la situation, commande les manoeuvres et les moteurs. L'officier de quart ne joue aucun rôle dans le fonctionnement du navire. Le role de l'officier de quart ne fut pas compris par les francais.

Dans la Marine française, les navires et les sous-marins sont commandes par l'officier de quart. Le commandant ne prend pas les quarts. Le commandant n'apparaît sur le pont que periodiquement. Les sous-marins font surface sans la presence du commandant. Dans les situations complexes, le commandant est present mais ne commande pas. Il est là pour soutenir l'officier de quart. L'officier de quart, à son tour, forme son adjoint (un officier marinier). En 2003, durant un ravitaillement a la mer, le Latouche-Tréville s'est presente deux fois sur le bord de l'Admiral Chabanenko: la première fois, l'officier de quart etait aux commandes (conseille par le commandant), tandis que la deuxième fois, le commandant ne participa  pas, laissant l'officier de quart conseiller son adjoint.

- La presence d'un quart de veille supplémentaire

Sur les navires français, le point est fait par l'officier de quart ou par l'un de ses deux adjoints (un officier marinier et un quartier maitre specialiste en communications). Le point est fait sur la passerelle grace au GPS. Il est egalement fait dans le centre d'operations, sur une carte électronique sur un ordinateur personnel.

- Ordres contradictoires

Il y eu souvent des ordres contradictoires lorsque le commandant du navire, le chef d'etat major et le commandant d'escadre etaient sur la passerelle. Les officiers français s'etonnerent qu'on puisse contredire les ordres du commandant du navire.

- Situation tendue sur la passerelle

Ceci fut particulierement visible lorsqu'il y avait beaucoup de trafic maritime. Il y eut beaucoup de cris et de jurons sur la passerelle. Même lorsqu'il avait priorite, le destroyeur russe executa des manoeuvres imprévisibles, genant d'autres cargos qui essayaient de tenir leur cap. Les officiers français s'etonnerent: "Vous n'avez jamais de trafic maritime dense chez vous?" [Paragraphe entre crochets dans le rapport]

- Les informations pour le quart sont écrites sur du carton

A bord des navires français, toutes les informations (cap, vitesse, indicatif d'appel) sont écrites au marqueur partout sur du verre, y compris sur le pare-brise de la passerelle.

2. "Les roles des membres du quart de veille ne sont pas clairs"

Les officiers français faisaient sans doute reference au membres du quart de veille supplementaire, qui attendent dans les couloirs et les trappes d'acces.

3. «Il y a plus de quarts de veille sur le destroyeur russe»

Il n'y a pas beaucoup de différences entre les quarts de veille français et russes. Sur le Tourville, le quart est remplace à 0400, 0800, 1200, 1500, 1800, 2000 et 2400. Sur le destroyeur russe, il n'y a pas de rotation à 1500, mais à 1600). Mais les francais ont quatre equipes de quart (et parfois trois), alors que nous avons deux ou trois equipes de quart.

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Pas d'eau chaude et peu d'eau froide, on se croirait dans un sous-marin diesel mais ce navire à passé 7 ans entre son lancement et sa mise en service :rolleyes:

La classe Udaloy II ne comporte qu'un seul navire. L'Admiral Chabanenko à été mis sur cale à Kaliningrad le 28 février 1989, lancé le 14 décembre 1992 et admis au service actif le 28 janvier 1999.

Sinon, pour le fait que le commandant décide de tout et que les sous offs ne sont pas au point, cela à toujours était typique de l'armée russe.

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4eme partie (ma traduction)

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D. Exercices franco-russes

1. "Les russes ont tenté de prendre contrôle des exercices"

(...)

2. "La planification a été compliqué"

L'exercice conjoint fut planifie du Tourville par l'officier opérations, du grade de capitaine de corvette. (Son role est similaire a notre BCH-7, mais il est également responsable de la préparation au combat et ne participe pas aux quarts) Point d'exclamation manuscrit Il résolut lui-meme tous les problèmes (en consultant avec le commandant pour des problèmes complexes) et, immédiatement apres l'accord des officiers de liaison russe, donna les ordres necessaires au Centre Operations et au sous-marin Emeraude. L'officier opérations prepara également les ordres pour les officiers du navire. Il y a une boite speciale dans la grande cabine ou chaque officier peut dans la matinee ramasser ses ordres pour la journée. Chaque officier commande ensuite sa division conformement aux ordres donnes.

Sur le destroyeur russe, le commandant d'escadre prit toutes les décisions finales. Les plans changerent souvent au milieu de la nuit. L'interprète français fit remarquer (par radio) que l'arrivee du chef d'etat major sur la passerelle, a la place du commandant du navire, entraina des modifications. Tard dans la nuit, le ordres evoluérent à nouveau (probablement a cause du commandant d'escadre). Ceci incommoda l'officier operations Français qui du réviser le plan plusieurs fois et donner des ordres nouveaux au sous-marin Emeraude. Et ceci durant toute la nuit, plutot que de se reposer.

A Brest, après deux heures de reunion pour planifier la dernière étape de la formation, du côté français (représenté par un Capitaine de Fregate du departement operations de la base navale et par le Capitaine de Corvette officier operations du Tourville) on demanda au chef d'état-major russe, "Nous sommes d'accord, mais est-ce la réponse finale du côté Russe?" La réponse: "Je ne peux pas prendre de décision. Nous devons consulter l'amiral." Ce malentendu fit que lorsque le commandant d'escadre arriva, on du recommencer la planification à nouveau.

3. «Mauvais choix de saison pour l'exercice»

Plus d'une fois, les officiers français, y compris le commandant du Tourville, demanderent: «Pourquoi avez-vous choisit un exercice a cette saison dans cette région?" L'automne est une periode de tempêtes. [Point d'exclamation manuscrit dans la marge]. Il aurait été préférable, selon eux, d'organiser ces exercices en Méditerranée.

4. Pourquoi embarquer des d'officiers de liaison français a bord du Chabanenko?

Le commandant du Tourville, tout comme le commandant du Latouche-Tréville en 2003, poserent tous les deux la même question, "Pourquoi inviter nos officiers à bord de votre navire, si vous ne les utilisez jamais pour resoudre des problèmes?" Les officiers de liaison français poserent la mêmes question.

5. "Méthode de lancement dangereuse du pneumatique».

Comme indiqué plus haut, le Tourville lance et récupère son canot pneumatique sans équipage pour des raisons de sécurité. Un détachement Spetznaz fut lancé dans un pneumatique du Chabanenko pour un exercice d'inspection. Le lancement fut effectué à vue du navire français. Il n'y eut pas de planification prealable au lancement et le pneumatique n'était pas accroche au centre, donc il fut lancé presque verticalement avec les troupes Spetznaz attaches dedans. Les Français ont noté que c'était dangereux.

Concernant les opérations d'arraisonnement, il faut aussi noter que l'ordre de former une equipe de visite fut seulement donne lorsque le navire quittait sa base. Aucun membre de l'équipe de visite n'avait une idée claire de ce qu'il fallait faire et de comment le faire. Pendant le mois prealable au déploiement, le commandant du détachement Spetznaz du bord fut informé que son aide ne serait pas necessaire pour les visites de navires. En conséquence, lorsque l'ordre fut donné au Spetznaz de participer a l'equipe de visite, ils ont eu une formation accélérée (sans mettre les pieds dans un pneumatique).

E. Organisation des communications.

1. "Communications tactiques inefficaces"

L'exercice demontra que les moyens existants de communication (communications radio sur fréquence simple) ne permettent qu'a deux navires de travailler ensemble. Lorsqu'un sous-marin est ajouté au groupe, le resultat fut de la confusion et des messages rates.

Les officiers français amenerent un equipment PC-NET a bord du Chabanenko, permettant les communications automatiques entre navires. Mais ce dispositif ne fut pas installé et utilise par les russes. On ignore encore son utilite pratique. (Le PC-NET est un produit civil pour les communications automatiques entre navires de pêche français. Son success entraina sa mise en service dans la Marine française. Il consiste d'un PC et d'un petit émetteur radio. L'installation du PC -NET à bord du navire russe avait été envisage pour le premier exercice franco-russe, mais n'avait pas était installé par les Français pour des raisons techniques). [Gros point d'exclamation en marge]

2. "L'absence de téléphones satellite sur le Chabanenko"

Le Tourville dispose de deux téléphones satellite. L'un, pour usage officiel, est en passerelle. Le second se trouve dans le couloir principal pour permettre a l'équipage d'appeler chez eux. L'équipage doit payer pour ses appels personnels, mais des cartes téléphoniques peuvent être obtenues au port.

La nécessité d'un téléphone satellite à bord, même si ce n'est que pour un usage officiel, fut démontrée lorsqu'il fallut obtenir une aide médicale pour le marin Golub. Les Francais offrirent l'utilisation de leur telephone satellite officiel, permettant aux officiers de liaison russes d'arrange rapidement la prise en charge par l'ambassade Russe en Espagne et par une base aérienne américaine. Les moyens de communication Français furent à nouveau utilisées pour envoyer un fax du Chabanenko au commandant de la base aérienne américaine.

Outre les téléphones par satellite, le destroyer français a accès à l'internet et des antennes permanentes pour la télévision satellite. Pas tout le monde n'a accès à l'internet. Il s'agit d'une adresse électronique ou arrivent tous les messages, permettant la livraison de messages personnels aux membres de l'équipage. Les membres de l'équipage doivent repondre par les services postaux. La télévision satellite est diffusee dans les carrés pour officiers et marins. [Gros point d'exclamation en marge]

3. «Beaucoup des messages personnels à la radio»

Les interprètes français, qui étaient toujours présents au cours des conversations radio afin de retransmettre immédiatement l'essentiel de ces conversations à leurs commandants, eurent à interpréter une série de conversations incompréhensibles. Par exemple: Le chef d'état-major ordonna à un officier de communications russe de lui lire un message (envoyé au quartier general par voie securisee) sur la radio HF. Ce message concernait l'état de préparation des navires russes, et l'officier russe tenta d'éluder la question, compte tenu de la violation grave de la sécurité des communications que cela aurait represente.

En outre, le Chabanenko diffusa en clair par HF les noms, grades et postes d'officiers. Il est certain que l'indicatif de la 2eme DPLK (Division de navires anti-sous-marins) "Maslina" est désormais connu de la Marine française.

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5eme et derniere partie (ma traduction)

http://redbannernorthernfleet.blogspot.com/2010/02/even-russians-know-they-suck-part-5-end.html

Autres details notés par les officiers de liaison français et russe

1. Il y a un uniforme identique à bord des navires de surface et des sous-marins de la marine française: une combinaison bleu foncé avec des bandes correspondantes. Il y a des chaussures de service, mais en général tout le monde porte des chaussures civiles sombres. Ils portent le même uniforme lors des repas. Ils sortent et font leurs quarts la tete a decouvert, car ils n'ont pas l'équivalent de notre bonnet. Sur le Latouche-Treville, il y avait une blanchisserie equipee de plusieures machines a linge modernes qu'ils utilisaient pour laver les draps. Aucunce blanchisserie ne fut observee sur le Tourville. Il y avait un sac en toile remplis de sous-vêtements suspendu dans le carré d'officier, d'où les officiers pouvaient prendre des draps (?!?). Probablement, il y a un système de draps à usage unique sur le Tourville.

2. La nourriture sur les navires français était nettement meilleure et variée[Point d'exclamation et sous-ligne dans le texte].

L'élément de base du menu - poissons, viande et légumes. Durant la semaine durant laquelle les officiers russes se trouverent à bord, le menu ne se répèta jamais. Selon les marins français, le menu commence à se répéter au bout d'un mois en mer. Contrairement aux navires russes, où les rations s'empirent quand on passe de la table du capitaine au carre des officiers, et encore plus pour l'équipage, a bord des navires et sous-marins français, il n'y a qu'une cuisine et la nourriture est la même pour tout le monde. La seule différence: le mess de l'équipage est en self-service alors que le carré des officiers est servi par les aides bien formés.

3. Il existe deux carrés sur les fregates françaises: un carre pour les officiers supérieurs et un carré pour les officiers subalternes. L'entrée dans le carré est interdite a tous, sauf pour les officiers qui y mangent et les serveurs. Cette interdiction d'entrée dans le carré des officiers subalternes s'étend même aux officiers supérieurs. Chaque quart dispose d'une heure pour manger. Il y a le temps de s'attarder sur des boissons fraîches avant de manger et de prendre un café et discuter après. Le carré des officiers superieurs dispose de son propre fonds qu'ils utilisent avec l'accord de tous pour acheter des fournitures supplémentaires et organiser des excursions lors des escales a l'etranger. Les fonds analogues sur les navires russes sont financés par les officiers eu-mêmes, tandis que dans la Marine française ils sont inscluts dans le budget du navire.

4. Tous les postes de combat et les cabines d'officier des fregates françaises sont équipés d'ordinateurs portables et de connections au reseau du navire. Chaque officier possède un mot de passe personnel et peut se connecter à une base de donnée. Les messages, y compris des messages secrets, sont reçus sur les ordinateurs portables et envoyés par e-mail à la salle radio pour transmission. Tous les messages entrants sont transmis à l'ordinateur portable du commandant, qui fait suivre les messages au poste de combat appropriés. Il y a très peu de messages papier sur le navire. Des navires sans papiers sont prevus a l'avenir. Toute la documentation sera numerique.

L'alimentation de ces ordinateurs sur les navires français est assurée par des prises de courant ordinaires dans les postes de combat et les espaces vie, sans adaptateurs supplémentaires. Sur le Chabanenko, il y a quelques ordinateurs qui étaient branchés directement sans aucun adapteur. Ils ont mal fonctionné en raison de surtensions.

5. Toutes les coursives du Tourville prennent le nom de rues

6. Les officiers français ont noté que les amiraux dans leur marine vont rarement en mer et alors seulement dans des circonstances spécifiques. Normalement, il n'y a pas d'officiers supérieurs à bord.

7. Toutes les ordures sur les navires français sont conservées dans des compartiments spéciaux.

Quand ils font escale dans un port national ou étranger, les poubelles sont jetees (contre rémunération ou gratuitement). Rien n'est jeté par dessus bord. Nous, nous jettons tout par dessus bord, donc on peut souvent voir une tache de gras et de déchets domestiques dans l'eau autour de nos navires dans les ports étrangers.

8. Il est interdit de fumer à l'intérieur du Tourville.

Il y a deux zones spécialement équipées pour fumer sur le pont: sur le pont de navigation et sur la plage arrière. Dans le mauvais temps, seul le pont de navigation peut etre utilise dans risque. Sur les destroyeurs russes, il est interdit de fumer sur le pont de navigation, mais on fume là de toute façon (en particulier pendant les tempêtes), et les mégots sont jetés par dessus bord. Le vent les entraine souvent sur les ponts ou sur les embarcations.

9. Les navires français sont peints en teinte claire. En mer, ilssont moins visibles des airs ques les navires russes plus sombres de Russie. Sur un fond littoral, c'est le contraire.

10. Les Français ont noté qu'un Capitaine de Vaisseau (le chef d'état-major) passa beaucoup de temps a quai avec une radio, rassemblant les permissionnaires (biens qu'ils et deja ete inspectes sur le navire) et ceux revenant de permission, afin d'inspecter leurs uniformes.

11. Les Français ont note l'absence relative de permissionaires russes compte tenu du nombre de membres d'équipage. Les russes avaient demandé davantage de bus lors de la planification et les Français avaient accede a notre demande, mais seulement deux ou trois bus furent utilisés. Les autres resterent vides. En cinq jours, les 530 membres des équipages du Chabanenko et du sous-marin ont fait 925 voyages a terre. Au contraire, lorsque les navires français sont a quai, seule une section de service et ceux qui ont du travail à faire restent a bord.

Conclusion

La coopération internationale navale continue à se développer à un niveau plus élevé: escales et exercices conjoints. Il conviendrait de reflechir aux opinions exprimees par les Francais sur la marine Russe. Il serait utile d'incorporer certains de leurs RETEX, comme par exemple l'usage des peintures antidérapantes sur les ponts et des téléphones satellite).

Signé,

Chef interimaire du détachement de la Coopération internationale militaire de la Flotte du Nord, le capitaine de fregate O. Prasov

28 Octobre 2004

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Pour les exercices en ''mauvais temps'', je trouve que les Français oublient qu'en mission, il faut travailler par n'importe quel condition.

il FAUT ... mais on peut pas. De nombreux équipements sont indisponible par gros temps, a commencé par le VDS qu'on ne peut manipuler par gros temps, SS6 normalement, idem pour les helico ASM ... et pas mal d'autres équipements qui deviennent dangereux

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Merci HK

Ce rapport illustre parfaitement ce que je me tue à dire à longueur de forum

Ce n'est pas tant les matériels -portée des missiles des radars ...- qui font une marine que les doctrines et l'entrainement des hommes

Notez ce qui est dit sur les radars du Chabanenko ... allumés de temps en temps et le tout est à l'avenant...

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Merci pour la traduction, je l'avais déjà lu en anglais, et j'ai l'impression qu'il y a certaines choses que j'avais compris de travers, à moins qu'il y ait certains contresens dans ta version en français, notamment dans la partie 3 l'épisode des relations entre officiers et subordonnés, j'avais compris dans ma lecture en anglais que c'est un officier français qui avait refusé de parler à un officier subalterne, et dans la traduction j'ai l'impression que c'est un officier russe bien que la dernière phrase à plutôt tendance à me conforter dans ma première lecture, quelqu'un pourrait m'éclairer?

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Merci pour la traduction, je l'avais déjà lu en anglais, et j'ai l'impression qu'il y a certaines choses que j'avais compris de travers, à moins qu'il y ait certains contresens dans ta version en français, notamment dans la partie 3 l'épisode des relations entre officiers et subordonnés, j'avais compris dans ma lecture en anglais que c'est un officier français qui avait refusé de parler à un officier subalterne, et dans la traduction j'ai l'impression que c'est un officier russe bien que la dernière phrase à plutôt tendance à me conforter dans ma première lecture, quelqu'un pourrait m'éclairer?

C'est bien un officier russe qui posait probleme. Voici l'original en anglais:

The Chief of Staff refused to talk with a Russian communications officer (who had told the COS that he was a Captain 3rd rank) over the HF radio (I.E for the whole world to hear) to resolve some sort of problem. The French interpreter interpreted this conversation for the French servicemembers present. And they were very surprised: “Why doesn’t he want to talk to a Captain 3rd Rank?”

Dans le rapport, ce "chief of staff" est cite de nombreuses fois, et on comprend qu'il s'agit d'un Capitaine de Vaisseau russe, officier en second de l'amiral commandant l'escadre russe (donc plus haut grade que le Capitaine de Vaisseau commandant le destroyer russe lui-meme, conduisant donc a des altercations entre eux!). Le rapport dresse un portrait assez accablant de ce chef d'etat major, ce qui est pour le moins courageux de la part de l'auteur, un simple capitaine de fregate!

En plus, le fait que cette conversation ait du etre traduite en francais et qu'elle ait surprise les officiers francais confirme que ce sont bien les russes qui avaient des problemes de commandement.

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Ok merci en fait c'est la phrase:

"de telles relations dans la Marine Nationale ne seraient pas tolérees" qui m'a induit en erreur, je pensais qu'un officier subalterne passait par dessus la tête de son responsable direct pour s'adresser directement à l'échelon au dessus, et je pensais que ce n'était pas toléré du point de vue de la chaine de commandement.

C'est quand même n'importe quoi l'organisation russe, chaque officier semble faire un peu ce qu'il veut, la hiérarchie est un vrai brouillon, dixit les changements d'ordre à chaque changement d'officier sur le pont.

Mais c'est à mon avis assez révélateur de l'organisation russe, ils ont vraiment un gros problème de discipline qui est à mon sens la source de beaucoup de choses, on à l'impression d'assister à une lutte de pouvoir entre Apparatchiks soviétiques.

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Pour moi ca ressemble un peu a un trop plein d'autorité au contraire, et une grande rigidité: les chefs ont tellement peur de ne pas etre respectés/obeis qu'il imposent leurs vues sans laisser un officier moins gradé exprimer une idée, aussi bonne soit elle.

Apparemment pour les russes reconaitre une bonne idée d'un subalterne equivaud a perdre la face...gachis de competence la ou d'apres ce texte l'armée francaise encourage ses elements a faire preuve d'autonomie et d'initiative, dans le respect des consignes données.

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il FAUT ... mais on peut pas. De nombreux équipements sont indisponible par gros temps, a commencé par le VDS qu'on ne peut manipuler par gros temps, SS6 normalement, idem pour les helico ASM ... et pas mal d'autres équipements qui deviennent dangereux

Faut voir aussi qu'en raison du bruit de fond généré par les vagues en surface un navire ASM est moins détectable par un soum quand la mer est agitée que par mer calme. Pour un sous -marin en revanche je ne crois pas que les conditions méteos influencent  sa "détectablité" de manière significative.

J'aurais tendance à en déduire que pour tester les performances d'une frégate ASM, les exercices par "mer d'huile" sont bien les plus pertinents comme semblaient le suggérer les officiers français à leurs collègues russes ;) 

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