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Wallaby

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  1. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/11/12/algerie-mohamed-tadjadit-figure-du-hirak-condamne-a-cinq-ans-de-prison-pour-apologie-du-terrorisme_6653061_3212.html Mohamed Tadjadit, figure du Hirak, condamné à cinq ans de prison pour « apologie du terrorisme » Une vingtaine d’ONG ont jugé « sans fondement » les accusations visant celui qui est surnommé « le poète du Hirak » en raison des vers qu’il a déclamés lors des manifestations massives ayant ponctué le mouvement prodémocratie en 2019.
  2. https://www.eurotopics.net/fr/348053/cop30-la-transition-climatique-est-elle-encore-possible Symbole d'un changement d'ère, la firme [chinoise] BYD a ouvert une usine au Brésil, en octobre, sur un site occupé dans le passé par l'emblématique constructeur de l'âge d'or américain de la voiture, Ford. [Le Monde]
  3. https://www.eurotopics.net/fr/348343/turquie-plus-de-2-000-ans-de-prison-requis-contre-imamoglu Plus de 2 000 ans de prison requis contre Imamoğlu Près de huit mois après l'arrestation du maire d'Istanbul Ekrem Imamoğlu, le Parquet turc a requis jusqu'à 2 430 ans d'emprisonnement contre le plus grand rival du président Erdoğan, selon la chaîne publique TRT. Des faits de corruption et la direction d'une organisation criminelle lui sont notamment reprochés. L'arrestation de cette figure du CHP, au printemps dernier, avait engendré des manifestations monstres dans tout le pays. La seule chose qui est reprochée à Imamoğlu dans l'acte d'accusation, c'est d'avoir brigué et obtenu le poste de maire d'Istanbul, commente Cumhuriyet (12 novembre 2025) : «La formulation de l'acte d'accusation montre que chaque étape entreprise par Imamoğlu pour remporter le scrutin est considérée comme un acte criminel. … En l'état actuel, on peut résumer la teneur globale de l'acte d'accusation en disant qu'il s'agit d'un texte éminemment politique. Sur le fond comme sur la forme, les principes du droit n'ont pas été respectés. La présomption d'innocence a été remplacée par la présomption de culpabilité. Au-delà des allégations faites pendant des mois par les médias progouvernementaux, il ne semble y avoir aucun nouvel élément de preuve.» Le chef d'accusation est aussi ridicule que malhonnête, s'indigne le journaliste Timur Soykan dans Birgün (12 novembre 2025) : «Pourquoi se met-on à vouloir criminaliser le fait de vouloir devenir président ? … Des milliers de personnes en Turquie et dans le monde ne rêvent-elles pas d'accéder au pouvoir politique ? Est-ce un crime de faire de la politique pour arriver au pouvoir ? Tayyip Erdoğan n'a-t-il pas lui-même fait carrière politique pour accéder à la mairie d'Istanbul, puis à la présidence ? A-t-il ainsi commis un crime ? Des dizaines de faits considérés par le Parquet comme répondant à la définition d''association de malfaiteurs cherchant à accéder à la présidence' ont été utilisés comme autant de preuves d'appartenance à une telle association.» Le président turc veut imprimer sa marque au pays et se débarrasser définitivement des opposants, juge le quotidien Tages-Anzeiger (Suisse, 12 novembre 2025) : «Erdoğan voulait en quelque sorte devenir le deuxième père fondateur de la République, créer quelque chose de radicalement nouveau, dans lequel les forces politiques de la vieille époque n'auraient plus leur place. L'essor actuel du CHP, le plus ancien parti du pays, qui a remporté quasiment toutes les grandes villes aux municipales, doit tarauder Erdoğan. Dans la mesure où l'on peut sonder ses pensées, cela doit lui faire l'effet d'une défaite : la vieille République est encore là. Il n'est pas encore parvenu à l'éliminer complètement. Deux millénaires de prison pour İmamoğlu, que cela signifie-t-il ? Qu'Erdoğan veut définitivement construire un mur autour de son rival. Un mur susceptible de perdurer, et même de lui survivre.»
  4. https://www.eurotopics.net/fr/348267/l-ukraine-une-democratie-viable Espreso (Ukraine, 10 novembre 2025) se dit scandalisé : «Cette affaire oscille entre le suicide et la trahison, surtout si l'on considère que les attaques russes les plus récentes ont ciblé justement ces postes de transformation qui approvisionnent en électricité les centrales nucléaires ukrainiennes. Parmi ces centrales figure celle de Khmelnitski, qui est à l'épicentre du scandale. … Si vous vous demandez où se trouve cette protection promise [de l'infrastructure énergétique], souvenez-vous de ces sacs de sport remplis d'euros et de dollars, qui étaient manifestement destinés à autre chose qu'à assurer un confort au moins minimal à notre population pendant l'hiver, ou qu'à fournir un nombre suffisant de drones à nos troupes près de Pokrovsk.» La crise actuelle est aussi la conséquence de l'impossibilité d'organiser des élections en période de guerre, écrit Dzerkalo Tyjnia (Ukraine, 13 novembre 2025) : «L'exercice continuel du pouvoir en l'absence d'élections a entraîné la déliquescence de celui-ci - à tous les niveaux. On le voit aux décisions du Parlement et au comportement des autorités locales. … La seule possibilité pour Zelensky de renverser la vapeur consisterait à se tourner vers des experts qui prendraient les rênes des offices gouvernementaux, et de leur déléguer la part de pouvoir prévue par la Constitution ; à restaurer l'autonomie du Parlement ; à engager un renouveau du système judiciaire, par le biais d'un processus de nomination équitable ; à lâcher la bride aux services de renseignement.» Les révélations vont éclabousser un large éventail de personnalités, estime La Repubblica (Italie, 13 novembre 2025) : «L'instruction visant une association de malfaiteurs ayant détourné des fonds internationaux destinés à protéger les centrales électriques et les infrastructures énergétiques contre les attaques russes prend de l'ampleur. … Timour Minditch, copropriétaire de la société de radio-télévision Studio Kvartal 95, fondée par Zelensky et ami du président, est considéré comme le cerveau de l'opération : il a pris la fuite lorsque les agents du Bureau national anticorruption (NABU) se sont présentés à son domicile. ... Mais on compte d'autres personnes impliquées faisant partie de l'entourage du président : le nom de Roustem Oumierov, secrétaire du Conseil de sécurité dirigé par Zelensky et l'un des principaux négociateurs [d'un cessez-le-feu], a été évoqué lors de l'enquête.»
  5. Je ne suis pas sûr que Péter Magyar, qui vient aussi du Fidesz soit incompatible avec Trump. https://fr.wikipedia.org/wiki/Péter_Magyar Sur la question de l'invasion de l'Ukraine, le Fidesz et Péter Magyar se rejoignent partiellement. Ils déclarent tous deux qu'ils « ne [délivreront] pas d’armes à l’Ukraine ». Magyar critique la situation de la minorité hongroise en Ukraine qui, selon lui, « ne [cesse] de se dégrader »[12]. Le 18 juin 2024, il réaffirme son opposition à l'envoi d'armes ou de troupes hongroises en Ukraine, le justifiant par la « situation sensible de la Hongrie dans cette guerre », mais met en avant le « droit de l'Ukraine à se défendre » face à Vladimir Poutine qu'il présente comme « un agresseur ». Il déclare également que les membres de son parti « soutiendron[t] par tous les autres moyens et outils bien sûr [le] peuple ukrainien ».
  6. https://www.lepoint.fr/monde/nous-ne-pouvons-pas-envoyer-ca-aux-clients-en-norvege-le-saumon-au-coeur-d-un-scandale-sanitaire-11-11-2025-2602828_24.php Le boom piscicole soulève des controverses et des préoccupations persistantes sur l'impact environnemental des quelque 900 fermes d'élevage qui dégagent des déchets organiques issus des excréments et résidus alimentaires menaçant la biodiversité sous-marine. Et il suscite également des craintes sur la pollution génétique en cas d'évasion des saumons d'élevage, comme ce fut le cas le 9 février 2025 où environ 27 000 poissons se sont échappés à cause d'un anneau endommagé de leur cage par une tempête dans la région du Troms au nord-ouest du pays. Une évasion si préoccupante que le Directorat de la pêche a ordonné à la société aquacole Mowi, propriétaire du site, de tenter de recapturer ces poissons, offrant une récompense de 42 euros par prise. Le saumon sauvage est déjà au bord de l'extinction, menacé grandement par l'élevage industriel, a mis en garde Torfinn Evensen, secrétaire général de Norske Lakseelver, l'association gestionnaire de saumons des rivières, avec 45 000 prises seulement en 2024, un bas niveau historique contre 70 593 en 2023 et 97 678 en 2022. Un déclin alarmant.
  7. https://www.politico.eu/article/germany-rearmament-upends-europes-power-balance-military/ (12 novembre 2025) Alors que l'Allemagne aspire à devenir la première puissance militaire européenne, l'équilibre politique est en train de basculer. En France, on s'efforce de rester dans la course, tandis qu'en Pologne, le réarmement allemand réveille de vieux fantômes et fait naître le sentiment qu'une alliance entre Berlin et Varsovie pourrait être le moyen le plus efficace de tenir la Russie à distance. Une Allemagne dotée de la plus grande armée d'Europe, équipée de chars, de missiles et d'avions à réaction à la pointe de la technologie, est bien loin de la Bundeswehr chaotique, critiquée pour son moral bas et son équipement obsolète. Cette puissance militaire est liée au poids politique et économique, et l'Europe devra s'adapter à une Allemagne dominante. D'ici 2029, l'Allemagne devrait consacrer 153 milliards d'euros par an à la défense. Cela représente environ 3,5 % du PIB, soit l'expansion militaire la plus ambitieuse du pays depuis la réunification. À titre de comparaison, la France prévoit d'atteindre environ 80 milliards d'euros d'ici 2030. La Pologne prévoit de consacrer 186 milliards de zlotys (44 milliards d'euros) à la défense cette année, soit 4,7 % du PIB, ce qui représente le niveau le plus élevé de l'OTAN, et envisage de se doter d'une des armées les plus importantes et les mieux équipées d'Europe. La situation budgétaire évolue également. Alors que Paris est confronté à une dette supérieure à 110 % du PIB et à un déficit supérieur à 5 %, la capacité d'emprunt de Berlin lui confère une liberté que ses voisins ne peuvent qu'envier. La Pologne lutte également pour maîtriser ses dépenses publiques, aggravées par l'explosion des dépenses de défense. Un responsable européen a qualifié l'évolution du potentiel militaire allemand de « tellurique », c'est-à-dire bouleversante. Un autre diplomate l'a exprimé plus directement : « C'est l'événement le plus important qui se produit actuellement au niveau de l'UE. » Pour les diplomates européens, cette montée en puissance soulève plus que des questions budgétaires. Elle remet en cause l'histoire que le bloc se raconte depuis longtemps sur qui assure sa sécurité. Et cette question fait le tour de Bruxelles, où les responsables se demandent dans quelle mesure le renforcement militaire allemand sera réellement « européen ». La réponse réside en partie dans les marchés publics. Berlin reste très attachée à ses prérogatives nationales en matière de défense. Elle s'est opposée à ce que la Commission européenne ait davantage de poids dans l'achat d'armes et prévoit de s'appuyer fortement sur les cadres nationaux, notamment une nouvelle loi sur les marchés publics qui fera systématiquement appel à l'article 346 du traité de l'UE. Cette clause permet aux pays de contourner les règles de concurrence de l'UE afin de favoriser les contrats nationaux. Cette approche Germany First commence déjà à prendre forme. Des documents internes relatifs aux marchés publics consultés par POLITICO montrent que Berlin se prépare à faire passer 83 milliards d'euros de contrats de défense devant le Bundestag d'ici la fin 2026. Il s'agit d'une augmentation sans précédent qui touche tous les domaines des forces armées, des chars et frégates aux drones, satellites et systèmes radar. Et ce n'est que la phase initiale. Derrière cela se cache une « liste de souhaits » beaucoup plus importante de la Bundeswehr, d'un montant de 377 milliards d'euros, un plan à long terme couvrant plus de 320 nouveaux programmes d'armement dans tous les domaines militaires. Ce qui est encore plus frappant, c'est la destination de ces milliards. Selon les plans d'approvisionnement, moins de 10 % des nouveaux contrats seront attribués à des fournisseurs américains, ce qui marque un revirement après des années pendant lesquelles Berlin était l'un des principaux clients de Washington en matière de défense. La quasi-totalité du reste restera en Europe, et une grande partie ira à l'industrie de défense allemande. Pour l'Europe, cela signifie que le moteur économique de l'UE devient également son moteur industriel et militaire, Berlin injectant des centaines de milliards dans les chaînes de production nationales tandis que la France et les pays du sud restent soumis à des contraintes budgétaires. La France est dans l'embarras Ce changement se fait sentir à Paris, où le réarmement de l'Allemagne est considéré avec un mélange de scepticisme et d'inquiétude. « En France, l'appareil de défense est au cœur du système », a déclaré un responsable de l'UE. « La différence entre Paris et Berlin est qu'en France, tout fonctionnaire est, en fin de compte, un fonctionnaire de la défense. » Malgré les efforts déployés depuis 2017 par le président français Emmanuel Macron pour améliorer les relations franco-allemandes, la méfiance envers Berlin reste profondément ancrée dans les milieux de la défense français. « C'est à mi-chemin entre la vigilance et la menace », a déclaré un responsable français de la défense à POLITICO. « Il sera difficile de travailler avec eux car ils seront extrêmement dominants », a déclaré ce responsable, ajoutant que la principale réserve concerne la capacité du chancelier allemand Friedrich Merz à combler les lacunes en matière de personnel de la Bundeswehr. Cependant, la puissance industrielle et économique de l'Allemagne est tout aussi préoccupante que le réarmement du pays, a poursuivi le responsable. « Ils n'auront pas besoin d'envahir l'Alsace et la Moselle », a-t-il plaisanté, faisant référence aux régions françaises que l'Allemagne a envahies avec succès lors de sa conquête de la France en 1940. « Ils peuvent simplement les acheter. » Au-delà du malaise historique, les responsables français et européens s'interrogent sur le rôle géopolitique que Berlin, sous la direction de Merz, entend jouer. « On ne sait pas encore clairement ce que Merz souhaite faire », a déclaré un diplomate européen basé à Paris. « L'Allemagne devra assumer un rôle plus important sur la scène internationale, mais on ne sait pas encore comment. » Les dernières tensions autour du projet européen de chasseur de nouvelle génération, le Future Combat Air System (FCAS), n'ont fait qu'accentuer ce malaise. Ce programme de 100 milliards d'euros était censé être le fleuron de la coopération franco-germano-espagnole en matière de défense. Mais les retards et les querelles sur la répartition des tâches entre les différents pays mettent cette coopération à rude épreuve. Ces dernières semaines, les responsables allemands de la défense ont envisagé des solutions de repli, explorant la possibilité d'une coopération avec la Suède ou le Royaume-Uni, ou poursuivant seuls avec l'Espagne. Cette perspective inquiète Paris. Pour la France, le SCAF est davantage un projet politique qu'un simple projet d'acquisition. Il est directement lié à sa force de dissuasion nucléaire, un aspect fondamental de sa revendication du leadership militaire européen. Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, qui doit jouer un rôle de premier plan dans le SCAF, s'est montré franc avec les législateurs français : « Je ne suis pas contre le projet, mais quand l'Allemagne dit qu'elle va exclure la France, cela ne vous dérange-t-il pas ? » Si Berlin dépense sans compter tout en s'associant principalement à ses alliés nordiques et orientaux, Paris risque de perdre le rôle central qu'elle occupe depuis longtemps dans l'architecture de défense européenne. L'approbation prudente de la Pologne Cependant, tout le monde ne considère pas le réarmement de l'Allemagne comme une menace. À Varsovie, il est considéré comme nécessaire et attendu depuis longtemps. « La Pologne est devenue un modèle parmi les alliés de l'OTAN en termes de dépenses militaires », a déclaré Marek Magierowski, ancien ambassadeur de Pologne en Israël et aux États-Unis. « Par conséquent, nous insistons pour que les autres partenaires suivent notre exemple. Mais si nous nous soucions sérieusement de la défense collective, nous ne pouvons pas continuer à dire : « S'il vous plaît, dépensez tous plus pour la défense. Mais pas vous, l'Allemagne. » Un groupe de responsables polonais qui s'est entretenu avec Politico a exprimé un pragmatisme similaire. « Ils vont dans la bonne direction », a déclaré l'un d'eux. « De notre point de vue, cela aurait pu être fait plus tôt, mais c'est une bonne chose que cela se produise. » Mais le passé souvent sanglant jette une ombre longue. « Si l'on se réfère à l'histoire, une situation dans laquelle l'Allemagne associerait sa puissance économique à sa puissance militaire a toujours suscité des craintes », a déclaré Paweł Zalewski, vice-ministre polonais de la Défense. « Aujourd'hui, la Pologne dispose de la plus grande armée terrestre d'Europe et sera un acteur très important à l'avenir. Les plans de modernisation de la Bundeswehr doivent donc être replacés dans leur contexte. Tous les pays européens se réarment. » M. Zalewski a souligné que le renforcement de l'Allemagne intervient alors que Washington signale une réduction de sa présence en Europe. « L'augmentation de la puissance militaire de l'Allemagne est une réponse naturelle », a-t-il déclaré. « Les principaux pays qui défendront le flanc est seront la Pologne et l'Allemagne. » Cependant, les vieux souvenirs sont tenaces à Varsovie, tant ceux de la guerre que ceux de la politique de codépendance économique avec la Russie menée par l'ancienne chancelière Angela Merkel. « Nous nous souvenons également de la position pro-russe de Merkel », a déclaré Zalewski. « Nous appelons l'Allemagne à montrer avec quelle fermeté elle défendra l'ordre international contre la Russie. Une vérification constante est nécessaire. Nous n'oublions rien. » Magierowski a fait écho à cette préoccupation. « Je suis plus inquiet au sujet des relations commerciales entre l'Allemagne et la Russie, qui restent très dynamiques, et de la pression croissante à Berlin pour revenir à la normale après la guerre en Ukraine. » Cette ligne plus souple à l'égard de la Russie est particulièrement visible au sein du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), désormais deuxième parti du pays. « Lorsque nous pensons à l'AfD et à la possibilité qu'elle accède au pouvoir ou participe au pouvoir dans les futurs gouvernements allemands, cela nous préoccupe », a déclaré un responsable polonais. « L'AfD est pro-Poutine et son programme prévoit la récupération d'une partie du territoire polonais. Nous ne pouvons pas ouvrir ce débat en Europe. La Seconde Guerre mondiale a éclaté parce que l'Allemagne était mécontente des résultats de la Première. » Un centre de gravité en plein déplacement Dans l'ensemble, le renforcement rapide de l'Allemagne et les réactions mitigées de ses partenaires soulignent le déplacement vers l'est du centre de gravité de l'Europe. La puissance économique du continent se transforme désormais en puissance militaro-industrielle, tandis que la France s'accroche à sa carte nucléaire et que la Pologne devient un poids lourd conventionnel sur le flanc est de l'OTAN. À Bruxelles, ce réalignement pose un défi : l'UE peut-elle canaliser cette dynamique vers des structures communes, ou cela va-t-il accentuer la fragmentation de la défense du bloc ? Pour l'instant, le renforcement militaire de Berlin est considéré comme un retour à la responsabilité plutôt que comme une tentative de domination. Mais même ses partisans admettent que l'ampleur du changement est difficile à appréhender. « Cela pourrait être effrayant, sans aucun doute », a déclaré un diplomate européen. « Mais l'Allemagne a des coalitions. Elle fait partie de l'UE et de l'OTAN, et beaucoup de choses peuvent se passer entre-temps. » Cela s'ajuste comme un gant à ce que disait Todd :
  8. https://www.bbc.com/news/articles/cx2pvlvdve7o (11 novembre 2025) Le chômage des jeunes stagne depuis quelque temps à un peu moins de 20 %, ceux qui ont un emploi craignent de le perdre, et la crise immobilière actuelle rend l'accès à la propriété inaccessible, en particulier dans les grandes villes. Un jeune homme de 29 ans, qui se fait appeler Little Grass Floating In Beijing, publie des vidéos dans lesquelles il prépare des plats simples. Il affirme pouvoir manger deux repas pour un peu plus d'un dollar (76 pence). « Je suis juste une personne ordinaire originaire de la campagne. Je n'ai ni une bonne formation ni un réseau de contacts influents, je dois donc travailler dur pour avoir une vie meilleure », explique-t-il à ses abonnés. Le gouvernement chinois promet depuis des années d'augmenter la consommation des ménages, mais celle-ci ne représente encore qu'environ 39 % du produit intérieur brut (PIB), contre environ 60 % dans la plupart des pays développés. Un jeune homme, également âgé d'une vingtaine d'années, explique qu'il existe des emplois peu qualifiés, mais qu'il est difficile de trouver un travail décent dans son domaine d'expertise. « Certains de mes amis sont au chômage, vivent toujours chez leurs parents et cherchent un emploi », dit-il. « Ils ont suivi toutes sortes de cursus universitaires, allant des services financiers à la vente de produits. L'économie est un peu morose en ce moment. J'espère qu'elle s'améliorera afin que nous puissions tous avoir une vie meilleure ». Et comment évalue-t-il les chances que cela se produise bientôt ? « Je ne suis pas très optimiste », admet-il. L'économiste George Magnus, associé au China Centre de l'université d'Oxford, suit ce phénomène de près. Il cite les chiffres de deux grandes agences de recrutement à Pékin qui montrent qu'un grand nombre de diplômés universitaires, même titulaires d'un master, acceptent des emplois de livreurs. « Cela reflète l'inadéquation entre les compétences acquises par les diplômés de l'enseignement supérieur et les besoins en main-d'œuvre du marché », explique-t-il. « Bien sûr, la volonté de devenir un champion de la robotique et de l'IA n'arrange pas les choses, car, du moins pour l'instant, cela freine quelque peu les opportunités d'emploi. La technologie n'est pas vraiment une activité à forte intensité de main-d'œuvre. » Au cours des dernières décennies, le pays a prospéré grâce à un modèle basé sur l'investissement et l'exportation, mais cette approche est aujourd'hui confrontée à un défi de taille : la déflation. Les clients potentiels attendent souvent que les prix des marchandises baissent. Si un jeune couple souhaite acheter, par exemple, un nouveau salon, il peut être judicieux pour lui d'attendre pour obtenir une meilleure offre. Plus eux, et beaucoup d'autres comme eux, attendent pour faire des achats importants, plus les entreprises sont susceptibles de baisser leurs prix, ce qui incite les gens à attendre encore plus longtemps pour obtenir une offre encore plus intéressante. L'influenceuse Zhang affirme que la prudence en matière de dépenses est profondément ancrée dans la culture de son pays : « La génération de mon grand-père était très économe, très parcimonieuse. Cela fait partie de la tradition chinoise. Les Chinois ont l'économie dans le sang », explique-t-elle.
  9. https://europeanconservative.com/articles/news/ukraine-corruption-engulfing-zelensky-and-allies/ (12 novembre 2025) Le journaliste Tim White « ne comprend pas pourquoi il a fallu deux jours » pour démettre Galushchenko de ses fonctions après le lancement de l'enquête pour corruption.
  10. https://nationalinterest.org/feature/why-donald-trump-is-not-set-on-venezuelan-regime-change (12 novembre 2025) Cependant, les preuves historiques démontrant que les campagnes de bombardements navals et aériens peuvent à elles seules précipiter un changement de régime sont rares. Une invasion terrestre serait probablement nécessaire pour parvenir à un tel résultat, ce qui pourrait nécessiter 50 000 soldats ou plus, compte tenu de la taille et de la diversité démographique du Venezuela. Si les discours de Trump laissent entrevoir son désir de voir Maduro destitué, rien n'indique que le président, qui a maintes fois dénoncé l'invasion et l'occupation prolongée de l'Irak par les États-Unis, soit impatient d'autoriser une telle campagne. Si les États-Unis tentaient un changement de régime, rien ne garantirait leur succès. Provoquer un changement de régime sans déployer de troupes est une entreprise difficile, qui, selon les études, ne réussit que dans environ 10 % des cas. Les États-Unis ont également un bilan mitigé en matière de changement de régime en Amérique latine. Si les États-Unis ont imposé des changements de régime à la Grenade et au Panama dans les années 1980 en déployant des troupes dans ces pays, leurs tentatives de soutien à des coups d'État et à des rébellions dans des pays comme Cuba, la République dominicaine et le Nicaragua se sont soldées par des échecs retentissants ou n'ont pas abouti à la mise en place des gouvernements favorables aux États-Unis envisagés par les décideurs politiques américains. Le régime de Maduro bénéficie d'une grande stabilité grâce à la loyauté de l'armée à son égard. De plus, le recours aux services de renseignement cubains pour surveiller les responsables militaires vénézuéliens et éliminer les dissidents a considérablement réduit le risque que l'armée l'abandonne au profit d'un coup d'État soutenu par les États-Unis. En 2019, le leader de l'opposition vénézuélienne Juan Guaidó (que la première administration Trump a reconnu comme le président intérimaire légitime du pays) n'a pas réussi à rallier un soutien significatif parmi les militaires vénézuéliens à ses efforts pour destituer Maduro. Tenter un changement de régime revient souvent à ouvrir la boîte de Pandore, entraînant des conséquences chaotiques qui dépassent largement l'imagination ou le contrôle de ceux qui en sont à l'origine. Le coup d'État guatémaltèque de 1954, soutenu par les États-Unis, en est un parfait exemple : si les États-Unis ont réussi à renverser le président Jacobo Árbenz et à installer Carlos Castillo Armas comme dictateur militaire, ces actions ont déclenché une guerre civile sanglante qui a duré plus de 30 ans et a abouti à un génocide contre le peuple maya. Les efforts visant à changer le régime au Venezuela pourraient également menacer la stabilité du pays. Même si certains généraux vénézuéliens soutiennent l'opposition, les fidèles de Maduro disposent des armes et des effectifs nécessaires pour mener efficacement une guérilla depuis les jungles denses et les chaînes de montagnes du Venezuela. On ne sait pas non plus dans quelle mesure l'opposition vénézuélienne est prête à combler le vide politique laissé par le départ de Maduro. Si González et María Corina Machado, récemment lauréate du prix Nobel, sont tous deux des candidats intuitifs pour remplacer Maduro, il est tout aussi plausible que l'un de ses fidèles émerge comme son successeur et poursuive la politique de Maduro, ou que l'armée prenne le pouvoir et impose une dictature. Enfin, les États-Unis n'ont aucun moyen de savoir si les électeurs qui se sont opposés à Maduro en 2024 soutiendraient une invasion américaine visant à le destituer. Des sondages récents suggèrent que seuls 17 % des Vénézuéliens soutiennent une intervention militaire américaine dans leur pays, et une présence américaine prolongée au Venezuela pourrait engendrer du ressentiment et encourager la résistance locale contre les forces américaines ou un gouvernement soutenu par les États-Unis. Si le Venezuela venait à sombrer dans un conflit interne à la suite des efforts américains visant à renverser le régime, cela entraînerait probablement une déstabilisation de la région. Les cartels de la drogue, qui sont apparemment la raison pour laquelle les États-Unis s'impliquent au Venezuela, seraient prêts à tirer profit du chaos pour étendre leur présence et leurs activités dans le pays. Un Venezuela en proie à des conflits pourrait facilement devenir une destination pour d'autres militants de la région, en particulier ceux qui nourrissent des sentiments anti-américains. Les adversaires des États-Unis, tels que la Chine et la Russie, qui entretiennent tous deux des liens étroits avec le régime Maduro, pourraient soutenir des mandataires afin de consolider leur influence au Venezuela et de cultiver l'instabilité régionale dans l'arrière-cour des États-Unis. Les pays voisins, comme la Colombie, risqueraient d'être déstabilisés, car ils seraient contraints de faire face à l'afflux de réfugiés et d'armes sur leur territoire. Enfin, l'instabilité au Venezuela augmenterait le nombre de migrants fuyant vers l'Amérique du Nord, sapant ainsi les efforts de l'administration Trump pour réduire les passages illégaux à la frontière.
  11. https://www.latimes.com/opinion/story/2025-11-12/trump-venezuela-drugs-maduro-regime-change La lauréate du prix Nobel de cette année a récemment passé beaucoup de temps aux États-Unis à faire pression sur les décideurs politiques pour qu'ils poussent Maduro à quitter le pouvoir. Constamment menacée d'arrestation dans son propre pays, Machado accorde des interviews et participe à des conférences téléphoniques pour plaider en faveur d'un changement de régime. Ses arguments sont clairement adaptés à l'administration Trump : Maduro est à la tête d'un cartel de la drogue qui empoisonne les Américains ; sa dictature repose sur des piliers fragiles ; et les forces démocratiques au Venezuela sont tout à fait prêtes à prendre le relais une fois que Maduro aura quitté le pouvoir. « Nous sommes prêts à prendre le contrôle du gouvernement », a déclaré Machado à Bloomberg News dans une interview accordée en octobre. Mais comme le dit le vieil adage, si cela semble trop beau pour être vrai, c'est probablement le cas. S'il ne fait aucun doute que Maduro est un despote et un fraudeur qui vole les élections, les décideurs politiques américains ne peuvent pas simplement prendre pour argent comptant ce que dit Machado. Washington l'a appris à ses dépens à l'approche de la guerre en Irak, lorsqu'un leader de l'opposition nommé Ahmed Chalabi a vendu aux décideurs politiques américains l'idée que la reconstruction de l'Irak après Saddam Hussein serait sans difficulté. Pour être honnête, Machado n'est pas Chalabi. Ce dernier était un escroc ; la première est à la tête d'un mouvement d'opposition dont le candidat, Edmundo González Urrutia, a remporté les deux tiers des voix lors de l'élection présidentielle vénézuélienne de 2024 (Maduro a tout de même revendiqué la victoire et contraint González à l'exil). Mais ce n'est pas parce que ses motivations sont louables que nous ne devons pas remettre en question ses affirmations. Le gros problème avec un changement de régime, c'est qu'on ne peut jamais être tout à fait sûr de ce qui va se passer après le renversement du dirigeant en place. De telles opérations sont par nature dangereuses et déstabilisantes ; l'ordre politique est délibérément bouleversé, les nantis deviennent des démunis, et les groupes qui détenaient le pouvoir se retrouvent soudainement mis à l'écart. Lorsque Saddam Hussein a été destitué en Irak, les officiers militaires, les fidèles du parti Baas et les flagorneurs liés au régime qui avaient régné pendant près d'un quart de siècle ont été contraints de s'adapter à une situation entièrement nouvelle. La structure dominée par les sunnites a été renversée, et les membres de la majorité chiite, auparavant opprimés, ont pris avec empressement leur place au sommet du système. Cette situation, combinée à la décision des États-Unis d'interdire à toute personne associée à l'ancien régime d'occuper des fonctions publiques, a alimenté les ingrédients d'une insurrection à grande échelle qui a remis en cause le nouveau gouvernement, précipité une guerre civile et tué des dizaines de milliers d'Irakiens. Un changement de régime peut également entraîner une absence totale d'autorité, comme cela s'est produit en Libye après l'intervention des États-Unis et de l'OTAN en 2011. Tout comme Maduro aujourd'hui, Mouammar Kadhafi était une figure honnie dont la chute était censée ouvrir la voie à une utopie démocratique en Afrique du Nord. La réalité fut tout autre. Au contraire, la destitution de Kadhafi a déclenché un conflit entre les principales alliances tribales libyennes, les gouvernements rivaux et la prolifération de groupes terroristes dans un pays situé juste au sud de l'Union européenne. Quinze ans plus tard, la Libye reste un cas désespéré, avec ses milices, ses seigneurs de guerre et ses institutions faibles. Contrairement à l'Irak et à la Libye, le Venezuela a une expérience de la gouvernance démocratique. Il a organisé des élections relativement libres et équitables dans le passé et ne souffre pas des divisions sectaires qui caractérisent les États du Moyen-Orient. Mais cela ne console guère ceux qui espèrent une transition démocratique. En effet, pour qu'une telle transition réussisse, l'armée vénézuélienne devrait y adhérer, soit en restant en retrait pendant l'effondrement du régime de Maduro, soit en arrêtant activement Maduro et ses principaux collaborateurs, soit en acceptant de transférer son soutien aux nouvelles autorités. Mais là encore, c'est une tâche difficile, en particulier pour une armée dont le commandement est un élément central de la survie du régime Maduro, qui s'est habituée à gagner des sommes obscènes grâce à des activités illégales sous la table et dont les membres sont impliqués dans des violations des droits humains. Les mêmes élites qui ont largement profité de l'ancien système devraient coopérer avec le nouveau. Cela semble peu probable, surtout si leur part du gâteau diminue dès que Maduro quittera le pouvoir. Enfin, si un changement de régime peut sembler être une bonne solution au problème vénézuélien, il pourrait en réalité aggraver les difficultés à long terme. Bien que les pouvoirs du régime Maduro soient déjà limités, sa dissolution complète pourrait entraîner une lutte sans merci entre les anciens membres du gouvernement, les organisations de trafic de drogue et les groupes armés établis tels que l'Armée de libération nationale colombienne, qui considèrent depuis longtemps le Venezuela comme leur base opérationnelle. Tout gouvernement post-Maduro aurait du mal à gérer tout cela tout en tentant de restructurer l'économie vénézuélienne et de reconstruire ses institutions. L'administration Trump serait alors confrontée à la perspective de voir le Venezuela devenir une source encore plus importante de drogue et de migration, ce que la Maison Blanche s'efforce justement d'éviter. Au final, María Corina Machado pourrait avoir raison. Mais elle vend le scénario le plus optimiste. Les États-Unis ne devraient pas l'acheter. La démocratie après Maduro est possible, mais ce n'est pas le seul résultat possible — et ce n'est certainement pas le plus probable.
  12. https://www.deutschlandfunkkultur.de/algeriens-praesident-begnadigt-den-schriftsteller-boualem-sansal-102.html (13 novembre 2025) En 2011, il [Boualem Sansal] avait reçu le Prix de la paix des libraires allemands. https://www.welt.de/kultur/article6914b86085499be17f560248/boualem-sansal-begnadigt-vielen-dank-deutschland-zum-glueck-haben-wir-euch-als-freunde.html (12 novembre 2025) Pourquoi le président fédéral Frank-Walter Steinmeier était-il le médiateur idéal, pourquoi a-t-il obtenu gain de cause avec sa demande de grâce ? Pascal Bruckner : Parce qu'il a fait preuve d'une grande intelligence. Il était déjà en fonction lorsque le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été hospitalisé à Berlin. Il l'a rappelé dans son message en déclarant qu'il espérait que le président Tebboune se remettrait. En d'autres termes, il a simplement inversé les rôles : ce n'est plus Sansal qui est malade et qui a besoin d'aide, mais Tebboune. Tebboune est vieux et a échoué sur toute la ligne. Comment cela ? Parce qu'il n'a pas pu imposer ses conditions à la France. Il y a deux semaines, le Conseil de sécurité des Nations unies a scellé la défaite de l'Algérie dans l'affaire du Sahara occidental. Les Chinois et les Russes ont laissé tomber l'Algérie. Même Donald Trump s'en est mêlé. L'Allemagne n'était pas la seule à avoir un atout par rapport à la France, l'Italie aussi en avait un. Pourquoi aucun autre Européen, en particulier la Première ministre italienne Georgia Meloni, ne s'est-il engagé en faveur de la libération de Sansal ? Parce qu'elle ne voulait pas perdre son réservoir d'essence. Elle est admirée par Tebboune et se vante régulièrement d'entretenir de très bonnes relations avec lui. C'est pourquoi je lui ai demandé, dans une lettre publiée par « Il Folgio », de s'engager en faveur de Sansal. Mais Meloni n'aurait jamais mis en péril ses relations étroites avec Alger pour un écrivain qu'elle ne connaît pas. Sansal était-il un otage politique ? Il l'était clairement, un otage dans le conflit franco-algérien. Pourquoi lui, un vieil homme ? Parce qu'il est un dissident. Parce qu'il déteste l'islamisme. Parce qu'il a qualifié l'islamisme de prolongement du nazisme, ce qui n'est pas tout à fait faux. Il était la victime idéale. Si Kamel Daoud retournait demain en Algérie, il serait immédiatement arrêté. L'Algérie est un pays magnifique, mais je ne conseille à aucun Français de s'y rendre. En quoi la grâce accordée à Sansal grâce à l'aide allemande est-elle une humiliation pour la France ? Il s'agit en effet d'une humiliation délibérée de l'ancienne puissance coloniale. L'Algérie est notre mauvaise conscience. Les conservateurs comme les gauchistes en sont hantés comme par un fantôme. C'est le vieux sanglot de l'homme blanc. Nous nous sentons toujours coupables, au lieu de parler clairement. Macron aurait pu le faire en tant que jeune président né après la décolonisation. Mais il a échoué, il n'a pas eu le courage. Il m'a dit à plusieurs reprises que la libération de Sansal était pour lui une priorité absolue. Dernièrement, lors d'un dîner à l'Élysée en septembre, il m'a assuré devant 30 invités qu'il s'en occuperait et m'a demandé de me montrer moins virulent. Je ne devais pas contrarier Tebboune et ferais mieux de me taire. Je lui ai répondu qu'il s'agissait dans ce cas du fameux silence de mort. Se taire n'est pas une stratégie. Pourquoi les relations entre Paris et Alger sont-elles si tendues ? Parce qu'Alger n'a pas achevé sa décolonisation. Dans l'hymne national algérien, la France est toujours l'ennemi. Comme si nous allions débarquer demain avec nos chars d'assaut. La vérité, c'est que les Algériens sont toujours prisonniers de la logique coloniale. C'est regrettable. Dans leur esprit, ils sont restés Français. Depuis 40 ans, je les invite à enfin nous oublier. C'est fini, nous ne sommes plus les maîtres de ce pays ! Ce sont eux les patrons maintenant, mais ils ne parviennent pas à s'émanciper. C'est pourquoi je suis favorable à une période de glaciation radicale entre les deux pays. Nous n'avons pas besoin de l'Algérie. Lorsqu'il est arrivé au pouvoir en 2017, Macron voulait vraiment changer les choses et parvenir à une réconciliation avec l'Algérie. Il a commandé un rapport détaillé et a même parlé de crimes contre l'humanité. Qu'a-t-il fait de mal ? Macron est le cornu dans cette histoire. Il s'est trompé dans son analyse en assimilant la période coloniale française en Algérie à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est pas la même chose. Les puissances coloniales ont commis des crimes horribles, mais cela n'est pas comparable à ce qu'ont fait les nazis. Je plaide depuis 30 ans pour que la France présente des excuses officielles, après quoi les Algériens devraient à leur tour faire leur examen de conscience et rendre compte de leurs propres crimes pendant la guerre d'indépendance. Macron ne l'a pas voulu. Il a dit à Kamel Daoud que c'était trop facile. Mais ce n'est pas facile du tout. À un moment donné dans l'histoire, il faut faire le point. Macron ne l'a pas voulu, il a préféré continuer à remuer le couteau dans la plaie. Le rapport de l'historien Benjamin Stora, qu'il avait commandé, était totalement absurde. On aurait dit une liste de Jacques Prévert : l'un rend plusieurs crânes, l'autre un canon. Il aurait fallu être radical et faire une coupure nette : nous avons une histoire commune, mais la puissance coloniale s'est retirée en 1962. Notre histoire commune est terminée. https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000004465/le-rapport-stora-sur-la-memoire-de-la-colonisation-et-de-la-guerre-d-algerie.html (3 février 2022) Premier président de la République française né après le conflit, Emmanuel Macron manifeste à plusieurs reprises son souhait d’apaiser les mémoires de la guerre d’Algérie. En février 2017, alors candidat à l’élection présidentielle, il avait déjà qualifié la colonisation de crime contre l’humanité lors d’une visite à Alger. Puis après son élection il reconnaît en septembre 2018 la responsabilité de l’État français dans la mort du mathématicien Maurice Audin, tué en juin 1957 par des soldats français. Et en juillet 2020, il permet la restitution à l’Algérie des crânes de vingt-quatre combattants algériens tués en 1849 lors de la conquête française du pays. Toujours en juillet 2020, le chef de l’État français charge l’historien Benjamin Stora d’un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Affirmant son souhait de s’inscrire dans une volonté nouvelle de réconciliation des peuples français et algérien, Emmanuel Macron demande à ce spécialiste reconnu de la guerre d’Algérie de contribuer à l’apaisement et à la sérénité de ceux que [la guerre d’Algérie] a meurtris, (…) tant en France qu’en Algérie. Le 20 janvier 2021, Benjamin Stora lui remet ainsi son rapport sur Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie. L’auteur de La Gangrène et l’oubli (1991) propose d’œuvrer à la réconciliation mémorielle en ouvrant la possibilité du passage d’une mémoire communautarisée à une mémoire commune et en sortant de la concurrence victimaire entre les différents groupes porteurs de la mémoire algérienne. Pour ce faire, il formule une trentaine de préconisations concrètes. Il propose notamment de constituer une commission Mémoires et vérité chargée d’impulser des initiatives communes franco-algériennes sur les questions des mémoires. Il propose également de commémorer les différentes dates symboliques de la guerre d’Algérie : le 19 mars pour l’entrée en vigueur des accords d’Évian, le 25 septembre en hommage aux harkis et le 17 octobre en souvenir des travailleurs algériens tués le 17 octobre 1961. Le rapport Stora accorde en outre une place importante aux recherches historiques : il préconise l’ouverture de toutes les archives, la mise en place d’une commission mixte d’historiens français et algériens sur les enlèvements et assassinats d’Européens à Oran en juillet 1962, de même que la poursuite du travail conjoint sur les lieux des essais nucléaires français réalisés en Algérie entre 1960 et 1966. Par ailleurs, Benjamin Stora suggère plusieurs actes symboliques, dont la construction d’une stèle assortie du portrait de l’émir Abdelkader, à Amboise – où le héros de la résistance à la colonisation française avait été retenu captif de 1848 à 1852 –, ainsi que la restitution de son épée à l’Algérie. Il propose aussi la reconnaissance par la France de l’assassinat de l’avocat nationaliste algérien Ali Boumendjel durant la bataille d’Alger en 1957, ou encore l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, grande figure féminine d’opposition à la guerre d’Algérie. S’il reçoit un accueil critique en Algérie où l’on estime qu’il écarte la question des excuses officielles de la France pour les crimes de la colonisation, le rapport Stora donne lieu à plusieurs gestes symboliques : en mars 2021, Emmanuel Macron reconnaît la responsabilité de la France dans l’assassinat d’Ali Boumendjel ; en 2022, une stèle en l’honneur d’Abdelkader est édifiée à Amboise. Signe des tensions encore très vives suscités par les mémoires de la guerre d’Algérie, cette œuvre est néanmoins vandalisée peu avant son inauguration, le 5 février 2022.
  13. https://www.bbc.com/news/articles/cn8vn4vv87xo (13 novembre 2025) Sir Keir Starmer fait face à des appels lancés par des ministres de haut rang pour qu'il licencie la personne à l'origine des informations divulguées aux médias selon lesquelles le Premier ministre serait confronté à une contestation de sa place comme chef de parti. Le ministre de l'Énergie, Ed Miliband, et le ministre de la Santé, Wes Streeting, ont tous deux été cités comme potentiels challengers dans ces informations anonymes. Ils réclament désormais que la personne à l'origine de ces fuites soit identifiée et congédiée.
  14. https://www.lefigaro.fr/international/corruption-en-ukraine-le-ministre-de-la-justice-suspendu-20251112 Le gouvernement ukrainien a suspendu le ministre de la Justice German Galushchenko, a déclaré mercredi le premier ministre ukrainien Ioulia Svyrydenko, dans le cadre d’une enquête sur la corruption dans le secteur de l’énergie. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/10/ukraine-deux-proches-de-volodymyr-zelensky-dans-le-viseur-des-enqueteurs-charges-de-la-lutte-anticorruption_6652955_3210.html Parmi les individus visés figurent le ministre de la justice et le copropriétaire de la société de production de Volodymyr Zelensky. Les suspects, que le NABU n’a pas nommés, sont accusés d’avoir extorqué des fonds à des sous-traitants de l’entreprise publique du nucléaire, Energoatom. https://www.lemonde.fr/international/live/2025/11/12/en-direct-guerre-en-ukraine-cite-dans-un-scandale-de-corruption-qui-secoue-le-secteur-energetique-le-ministre-de-la-justice-ukrainien-a-ete-suspendu_6652765_3210.html M. Mindich est copropriétaire de la société de production audiovisuelle Kvartal 95, fondée par M. Zelensky Oleksandr Abakoumov, chef de l’équipe du NABU chargée de l’enquête, a déclaré à la télévision que M. Mindich avait quitté le pays peu avant les perquisitions effectuées le même jour.
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