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  1. https://witnessing-the-gaza-war.com/1169-2/ Résumé Dernière mise à jour : 1er novembre 2024 Je soussigné, Lee Mordechai, historien de profession et citoyen israélien, témoigne dans ce document de la situation à Gaza telle qu'elle se présente actuellement. Les nombreuses preuves que j'ai pu observer, dont la plupart sont mentionnées plus loin dans ce document, m'ont convaincu qu'Israël commet un génocide contre la population palestinienne de Gaza. J'explique ci-dessous pourquoi j'ai choisi d'utiliser ce terme. La campagne menée par Israël est ostensiblement sa réaction au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023, au cours duquel des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis dans le contexte du conflit de longue date entre Israéliens et Palestiniens, qui remonte à 1917 ou 1948 (ou à d'autres dates). Dans tous les cas, les griefs et les atrocités historiques ne justifient pas de nouvelles atrocités dans le présent. Par conséquent, je considère que la réponse d'Israël aux actions du Hamas le 7 octobre est tout à fait disproportionnée et criminelle. Les paragraphes de ce résumé exécutif contiennent le résumé de sections beaucoup plus longues ci-dessous, à raison d'un paragraphe par section. Chaque section ci-dessous comprend des dizaines, voire des centaines de références qui renvoient aux preuves à l'appui sur lesquelles je fonde mon évaluation. Cette version du document élargit considérablement la version précédente du 18 juin 2024 en ajoutant beaucoup de contenu et de preuves aux sections existantes, en ajoutant de nouvelles sections (une annexe sur la méthodologie et un focus sur la campagne d'octobre-novembre 2024 dans le nord de Gaza) et en répondant à la discussion qu'elle a suscitée. En raison de la quantité considérable de matériel et de l'expansion de la guerre, je passe dans cette version d'une mise à jour simultanée de l'ensemble du document à un modèle qui met à jour les sections séparément, en commençant par le début du document. Au cours de l'année écoulée, Israël a massacré à plusieurs reprises des Palestiniens à Gaza, tuant plus de 44 000 Palestiniens, dont au moins 60 % sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, à l'heure où nous écrivons ces lignes. Au moins cent mille autres personnes ont été blessées et plus de 10 000 sont toujours portées disparues. Il existe de nombreuses preuves des attaques aveugles et disproportionnées menées par Israël tout au long de la guerre, ainsi que de nombreux exemples de massacres et d'autres meurtres. De nombreuses institutions internationales ont sévèrement critiqué la conduite de la guerre par Israël. Israël a activement tenté de causer la mort de la population civile de Gaza. Israël a provoqué une famine à Gaza en tant que politique de facto et l'a utilisée comme arme de guerre, entraînant la mort confirmée de dizaines de civils (principalement des enfants) par famine. Israël a provoqué des pénuries d'eau, de médicaments et d'électricité. Israël a également démantelé le système de santé et les infrastructures civiles de Gaza. En conséquence, davantage de personnes meurent de maladies qui pourraient être soignées et des interventions médicales difficiles, telles que des amputations et des césariennes, sont pratiquées sans anesthésie. Le taux de mortalité global à Gaza est inconnu, mais il est presque certainement beaucoup plus élevé que le nombre officiel de morts. Le discours israélien a déshumanisé les Palestiniens à tel point que la grande majorité des Juifs israéliens soutient les mesures susmentionnées. Cette déshumanisation a été menée par les plus hauts responsables de l'État israélien et continue d'être soutenue par les infrastructures étatiques et l'armée. Elle est également très répandue dans la société civile au sens large. Il est légitime, dans le discours israélien, de parler des Palestiniens en utilisant un langage génocidaire. La déshumanisation se traduit par des abus et des violences généralisés à l'encontre des Palestiniens détenus et des civils de Gaza, ainsi que de leurs biens, sans que cela n'entraîne pratiquement aucune conséquence. La grande majorité des contenus déshumanisants sont partagés par les Israéliens eux-mêmes et sont confirmés par les témoignages des Palestiniens sur leurs expériences. Les preuves que j'ai vues et dont je discute indiquent que l'un des objectifs très probables d'Israël est de procéder à un nettoyage ethnique de la bande de Gaza, en partie ou en totalité, en expulsant autant de Palestiniens que possible. Des membres clés du gouvernement israélien ont fait des déclarations confirmant cette intention, et plusieurs ministères israéliens ont planifié ou œuvré pour faciliter la réalisation de cet objectif, parfois en persuadant ou en faisant pression sur d'autres États. Israël a déjà nettoyé une grande partie de la bande de Gaza en démolissant et en rasant, et tente également de détruire le tissu social palestinien en ciblant délibérément des institutions civiles telles que les universités, les bibliothèques, les archives, les édifices religieux, les sites historiques, les fermes, les écoles, les cimetières, les musées et les marchés. À ce jour, plus de 60 % des bâtiments de la bande de Gaza ont été détruits ou endommagés. L'un des objectifs de la guerre, selon le gouvernement israélien, est de libérer les otages, dont 101 sont toujours détenus par le Hamas. Les faits démontrent que, comparé au nettoyage ethnique, cet objectif est peu prioritaire pour le gouvernement israélien. À ce jour, Israël a libéré sept otages grâce à des opérations militaires, tout en tuant directement ou indirectement de nombreux autres otages par ses actions. De plus, de nombreux éléments prouvent qu'Israël a bloqué les négociations pour la libération des otages ou tenté de les entraver à plusieurs reprises. Des membres du gouvernement israélien ont également attaqué les familles des otages, et leurs associés ont tenté de les empêcher de s'exprimer politiquement. L'attention mondiale portée à Gaza, et parfois au Liban, à l'Iran et à la Syrie, a détourné l'attention de la Cisjordanie. Là-bas, les opérations menées par Israël par le biais de son armée ou de ses colons depuis le début de la guerre ont entraîné la mort de plus de 700 Palestiniens, le nettoyage ethnique d'au moins 20 communautés locales, ainsi qu'une forte augmentation des niveaux de violence, d'abus et d'humiliation des Palestiniens par l'État israélien et les colons juifs. Tout ce qui précède a été rendu possible grâce au soutien massif de la plupart des médias grand public en Israël et en Occident, principalement aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. Depuis le début de la guerre, Israël a mené une campagne d'information mettant l'accent sur les horreurs des attaques du 7 octobre, en s'appuyant sur des affirmations factuelles fiables et non fiables, en limitant les flux d'informations en provenance de Gaza, en discréditant les voix critiques en dehors d'Israël et en restreignant le débat national afin de rallier l'opinion publique israélienne à la guerre. En conséquence, les médias et le discours israéliens restent majoritairement et sans critique favorables à la guerre, de nombreuses institutions et personnes pratiquant l'autocensure. Les grands médias américains partagent largement cette approche. Des enquêtes approfondies sur la campagne de dénigrement menée par Israël contre l'UNRWA et les doutes persistants concernant le nombre de morts palestiniens révèlent qu'il s'agit dans les deux cas de propagande infondée. Tout cela normalise la violence et les actions israéliennes en les présentant comme légitimes, détourne l'attention de la réalité à Gaza et contribue à la déshumanisation des Palestiniens. Le soutien quasi total des États-Unis a été fondamental pour la conduite de la guerre par Israël. Ce soutien s'est traduit par une aide militaire, le déploiement de ressources militaires et autres moyens américains, un soutien diplomatique sans faille, en particulier à l'ONU, et la libération d'Israël des mécanismes de contrôle et de responsabilité des États-Unis. Malgré des discours parfois critiques, les États-Unis ont apporté à Israël un soutien sans précédent. Les dissidents aux États-Unis – tant les fonctionnaires que des groupes importants de la société américaine – n'ont eu que peu ou pas d'influence sur la politique américaine. J'examine des événements plus spécifiques dans trois sections approfondies, qui constituent des études de cas illustrant bon nombre des thèmes décrits ci-dessus : 1- Le deuxième raid sur l'hôpital al-Shifa fin mars 2024 2- Les manifestations étudiantes à travers les États-Unis en avril et mai 2024 3- L'opération militaire dans le nord de la bande de Gaza en octobre et novembre 2024 (en cours) Les preuves que j'ai vues et que je décris ci-dessous m'ont suffi pour croire que ce qu'Israël fait actuellement à la population palestinienne de Gaza correspond à la définition du génocide telle que je la comprends. Dans les deux annexes du document, j'explique les raisons pour lesquelles j'utilise ce terme et je discute de ma méthodologie.
  2. https://www.recherches-internationales.fr/RI130/RI130_NdL_Fassin_Guerlain.pdf Didier Fassin Une étrange défaite, Sur le consentement à l’écrasement de Gaza, La Découverte, 2024, 188 pages L’auteur est un universitaire de renom, il est professeur à Princeton, au Collège de France et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Ce court ouvrage a donc toutes les qualités d’un travail de chercheur mais Didier Fassin écrit aussi en tant que citoyen concerné par les évolutions politiques dans les pays occidentaux. Il retrace l’histoire de toutes les atrocités, de crimes et des déclarations et faits génocidaires depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2024 mais la focale de son ouvrage est surtout la faille éthique des pays occidentaux qui non seulement n’ont pas clairement condamné le génocide en cours mais l’ont au contraire encouragé en livrant des armes. Les médias supposés être un quatrième pouvoir qui surveille le pouvoir exécutif, au contraire, défendent une ligne partisane de soutien au gouvernement israélien d’extrême droite. Cet ouvrage contient de nombreuses références intellectuelles qui sont très rarement citées dans les médias dominants. Par exemple, Didier Fassin fait référence à deux chercheurs israéliens qui travaillent aux États-Unis, Raz Segal et Omer Bartov qui tous deux ont clairement parlé de génocide. Segal a écrit un article dans Jewish Currents intitulé « A Textbook Case of Genocide » (un cas d’école de génocide) et Bartov a publié, après la rédaction de l’ouvrage de Fassin, dans le Guardian un texte relatant le trouble qu’a ressenti ce spécialiste des génocides lors de sa visite en Israël : « As a former IDF soldier and historian of genocide, I was deeply disturbed by my recent visit to Israel » (The Guardian, 13 août 2024). L’ouvrage de Didier Fassin documente également les très nombreux cas de censure visant les critiques des déclarations et actions du gouvernement extrémiste d’Israël. Censure aux États-Unis, qui vise professeurs et étudiants ainsi que les journalistes, censure extrême en Allemagne qui vise notamment des auteurs juifs, soit américains soit israéliens, accusés d’antisémitisme, censure en France également. Didier Fassin note également les inexactitudes historiques dans les discours de personnages publics, à commencer par le président français. L’université, qui dans le passé s’était mobilisée contre les guerres au Vietnam ou en Irak, a été réduite quasiment au silence. Les partisans d’un génocide ne sont pas censurés les opposants au génocide le sont ce qui est une violation des droits fondamentaux dans des États démocratiques. Fassin aborde l’utilisation éhontée de l’accusation d’antisémitisme visant celles et ceux qui réclament un cessez-le-feu et la fin des massacres. Il note aussi la persistance d’un racisme de type colonial dans les accusations visant les critiques du génocide dont sont victimes les Palestiniens. Dans le climat actuel de censure et d’intimidation, il faut saluer un ouvrage courageux ; Dans le même ordre d’idées, saluons le travail d’un universitaire israélien Lee Mordechai, cité par Didier Fassin, qui publie une analyse de tous les faits saillants du conflit en cours : « Bearing Witness to the Israel-Gaza War » disponible gratuitement sur le Net [1] [2]. Cet ouvrage de qualité, qui est à la fois un livre d’histoire et une prise de position politique et éthique, est écrit dans un style posé accessible au grand public permet de comprendre la faillite morale de la plupart des soi- disant élites des pays occidentaux qui ne s’opposent qu’aux génocides du passé mais encourage un génocide qui se déroule aux yeux du monde entier. Le monde non-occidental voit et comprend tout cela. [1] https://witnessing-the-gaza-war.com/ [2] https://www.letemps.ch/monde/moyenorient/archiver-les-crimes-commis-a-gaza-c-est-mon-devoir-de-citoyen-israelien-estime-l-historien-israelien-lee-mordechai (26 mai 2025) C’est l’histoire d’un citoyen israélien qui voulait briser le silence. En t-shirt et short, lunettes sur le nez, Lee Mordechai n’a pas grand-chose du professeur d’histoire spécialiste de l’Empire byzantin tel qu’on l’imagine. Ce quadragénaire, né à Rishon Lezion, près de Tel-Aviv, vit et enseigne aujourd’hui à Jérusalem, à l’Université hébraïque. Le 7 octobre 2023, lors de l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël, Lee Mordechai est en pleine année sabbatique à l’Université de Princeton, aux Etats-Unis. « C’était une période pleine d’incertitude, pour nous Israéliens. Mais très vite, j’ai tenu à regarder les informations qui provenaient des deux côtés. Les horreurs du 7-Octobre, mais aussi les choses terribles qui sortaient chaque jour de plus en plus nombreuses de Gaza », se souvient le professeur. La « disproportion » de la riposte israélienne le choque immédiatement. Il est abasourdi par les «8000 Gazaouis tués en trois semaines», puis par le premier raid mené par l’armée israélienne à la mi-novembre 2023 contre l’hôpital Al-Shifa, à Gaza City, qu’Israël présente alors sans preuves comme le QG du Hamas. « Une attaque totalement injustifiée, rappelle Lee Mordechai. Or, ce que je constate à ce moment-là, c’est le silence assourdissant du monde universitaire israélien. Je m’attendais à ce que mes pairs prennent la parole contre cette guerre, mais pas du tout. Il n’y avait même pas une pétition antiguerre qui circulait, et que j’aurais pu signer! Au contraire, le camp libéral faisait des tribunes pour dire que le reste du monde ne comprenait pas Israël. Alors je me suis demandé: quel est mon rôle dans tout ça? ».
  3. https://www.recherches-internationales.fr/RI130.html Les Etats-Unis que laisse Biden - Automne 2024 https://www.recherches-internationales.fr/RI130/RI130_Presentation.pdf Pierre Guerlain - Présentation William Dormhoff qui est un spécialiste des relations de pouvoir aux États-Unis actualise fréquemment son ouvrage de référence dont la 8e édition est parue en 2022 : Who Rules America ? The Corporate Rich, White Nationalist Republicans, and Inclusionary Democrats in the 2020s. Il conclut de façon peu étonnante que le vrai pouvoir est aux mains d’une élite de pouvoir qui ne compte que 0,5 % de la population. Ces conclusions sont semblables à celles auxquelles le sociologue C. Wright Mills arrivait dans les années 1950 dans son livre intitulé The Power Elite publié en 1956. La domination d’un petit groupe oligarchique s’est plutôt accentuée depuis les années 1950 lorsque les syndicats étaient encore forts et le taux d’imposition marginal élevé. Thomas Piketty a analysé cette évolution historique dans son ouvrage Le Capital aux xxie siècle. Sur le plan politique les discours sur la démocratie, qu’il s’agirait de défendre sur la scène internationale, sont en décalage avec la réalité interne des États-Unis comme le montrent deux politistes, Benjamin Page et Martin Gilens, dans un ouvrage intitulé : Democracy in America ? publié en 2020. Passer de C. Wright Mills à Page et Gilens permet de mesurer le creusement des inégalités et des barrières à la traduction politique des aspirations populaires. Gilens et Page montrent que les décisions politiques correspondent exactement aux souhaits des plus riches et des sociétés capitalistes. Le mot « oligarques » est réservé, dans le langage médiatique à ceux qui vivent en Russie mais les États-Unis ont bien évidemment leurs propres oligarques. Un article de David Dayen publié en janvier 2024 dans The American Prospect dit clairement les choses : « America is not a Democracy ». Dayen insiste sur le pouvoir de l’argent dans les processus électoraux. Les États-Unis que Biden laisse sont en déclin sur la scène internationale où le basculement du monde s’affirme mais aussi en déclin interne avec des indicateurs démographiques et de santé eux-mêmes en déclin. Les « morts de désespoir » dues au suicide, à l’alcool et à la drogue sont un indicateur de déclin. Le livre de Anne Case et Angus Deaton, Deaths of Despair and the Future of Capitalism, est un catalogue des indicateurs de déclin que seule la classe politique semble déterminée à ne pas voir. En 2002 Emmanuel Todd a publié un ouvrage intitulé Après l’empire, Essai sur la décomposition du système américain. Aujourd’hui, la décomposition est plus avancée et la présidence Biden ne l’a pas enrayée. De façon étrange et fortuite, le déclin mental de Biden est une illustration analogique du déclin des États-Unis eux-mêmes. Le déclin des empires est un processus long et lent et, si sur de nombreux plans les États-Unis restent une grande puissance, le processus du déclin paraît bien enclenché et irréversible.
  4. Si vous avez aimé la série sur Churchill, je vous recommande aussi celle-ci sur Roosevelt d'une toute aussi bonne qualité : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-franklin-d-roosevelt-l-allie (juin 2024 - rediffusé en juin/juillet 2025) Épisode 1/5 : Un pacte La Seconde Guerre mondiale est proche de son dénouement. Pourtant, le président Franklin Delano Roosevelt, aux quatre mandats, tire sa révérence et n'assiste pas à la victoire des Alliés. Cette épreuve constitue un véritable drame pour les Américains. Épisode 2/5 : Hyde Park Hyde Park, c’est le domaine des Roosevelt au nord de New York. C’est là qu’il est né, là qu’il a, de son vivant, voulu voir conserver toutes les archives de sa vie. Son refuge raconte un tournant de l’histoire américaine. Épisode 3/5 : Le New Deal Politique emblématique du président Roosevelt, le "New Deal" vise à soutenir les populations appauvries pour relancer l'économie qui s’est effondrée avec le krach de 1929. Les ambitions du président se heurtent vite aux milieux financiers dont il est issu. Épisode 4/5 : Vers la guerre Franklin D. Roosevelt a très tôt senti monter la guerre en Europe. La puissance de l’État lui permet d’orienter la production industrielle vers l’équipement militaire. Mais le pays est résolument opposé à l’engagement des États-Unis dans le conflit. Épisode 5/5 : Mourir juste avant la victoire Franklin D. Roosevelt est l’un des architectes du débarquement des forces alliées sur les côtes françaises. Mais c’est un homme malade qui ne verra pas la victoire, et qui a tant bouleversé son pays, que sitôt mort, les forces conservatrices attaquent son héritage. L'un des fils conducteurs est le journal d'Henry Morgenthau, son secrétaire au Trésor.
  5. https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/aug/03/us-israel-iran-attacks-50-days-on-nuclear-weapons Cinquante jours plus tard, les bombardements et les frappes de missiles illégaux menés par le président américain Donald Trump et le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu n'ont abouti à aucun résultat positif, malgré leurs vantardises quant à un succès qui changerait le monde. Les installations nucléaires iraniennes n'ont pas été détruites, contrairement à ce qu'affirmait Trump. Téhéran n'a pas renoncé à l'enrichissement d'uranium. Le régime n'est pas tombé, malgré l'appel à la révolte lancé par Netanyahu. Au contraire, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, est plus provocateur que jamais. Il a depuis lancé une nouvelle vague de répression contre ses opposants, d'où les exécutions. Dénonçant la pendaison, le week-end dernier, des prisonniers politiques Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, Amnesty International a établi un lien entre leur sort et les attaques américano-israéliennes. Ces attaques ont enfreint la Charte des Nations unies et le droit international, comme l'a souligné le groupe des BRICS. Elles ont conduit Téhéran à suspendre les inspections nucléaires de l'ONU. Elles ont exacerbé les divisions entre les États-Unis et l'Europe. Et, ironiquement, elles ont accru la probabilité que l'Iran fabrique une bombe à des fins d'autodéfense. L'Iran insiste sur le fait qu'il ne possède pas et ne souhaite pas posséder d'armes nucléaires. Malgré toutes les capacités de renseignement dont se vante Israël, ni Netanyahu ni personne d'autre n'a pu prouver le contraire de manière définitive. La décision d'attaquer était basée sur une simple supposition, motivée par la peur et la haine. Elle a causé de graves dommages matériels, mais n'a pas changé les mentalités. L'Iran est catégorique : il continuera à enrichir de l'uranium à des fins civiles. Le bombardement a été un échec. La menace colérique de Trump de frapper à nouveau confirme cet échec. Toutes les parties impliquées dans ce conflit devraient étudier l'œuvre du philosophe français des Lumières Charles de Secondat, baron de Montesquieu, ennemi de la tyrannie sous toutes ses formes. Dans son best-seller Les Lettres persanes, publié en 1721, il lance un avertissement impressionnant et prémonitoire sur ce qui était alors des armes de destruction massive imaginaires. « Vous dites que vous craignez la découverte d'une méthode de destruction plus cruelle que celles qui sont utilisées actuellement », écrit son voyageur persan fictif Usbek à un ami. « Si une telle invention fatidique venait à être découverte, elle serait rapidement interdite par le droit international. À l'unanimité, tous les pays s'accorderaient pour enterrer cette découverte. » Si les États-Unis et Israël souhaitent sincèrement empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, ils doivent montrer l'exemple et réduire, voire éliminer, leurs propres arsenaux nucléaires.
  6. https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/aug/05/poland-populism-democrats-donald-tusk Le candidat soutenu par le parti Droit et Justice, Karol Nawrocki, a remporté le second tour de l'élection présidentielle en juin avec 50,89 % des voix, s'attirant ainsi l'admiration de Donald Trump. Quelques jours avant la prestation de serment de Nawrocki mercredi [6 août], un nouveau sondage suggérait que près de la moitié des électeurs souhaitaient le départ du Premier ministre, Donald Tusk. La coalition au pouvoir vacille. Le gouvernement libéral démocrate de Tusk pourrait bien n'être qu'un intermède, une pause entre deux gouvernements populistes de droite. Après son retour au pouvoir en 2023, Tusk s'est retrouvé face à un dilemme : devait-il se distancier complètement du programme de ses prédécesseurs ou flirter avec leur héritage ? Tusk a choisi la deuxième option. Il a maintenu le programme populiste d'aide financière directe aux familles avec enfants. Il a poursuivi la construction d'un méga-pôle de transport, projet phare du gouvernement précédent qu'il avait auparavant critiqué comme étant un gaspillage. Il est particulièrement frappant de constater qu'il n'a pas réussi à libéraliser les lois polonaises sur l'avortement, qui avaient été durcies par les populistes. En reprenant à son compte la rhétorique des nationalistes sur l'immigration et la défense des frontières nationales, la Pologne a réinstauré des contrôles à ses frontières avec l'Allemagne et la Lituanie, deux pays voisins membres de l'UE, alors que les trois pays font partie de l'espace Schengen. Le fait de laisser les populistes nationaux donner le ton politique est la cause de l'échec de Tusk. La défaite de son candidat à la présidence, Rafał Trzaskowski, a été suivie d'un effondrement de son soutien dans les sondages. L'absence d'une vision inspirante, ou même d'une idée claire de ce que Tusk représente, est douloureuse à constater. Si des élections législatives avaient lieu aujourd'hui, les populistes de droite polonais seraient clairement réélus, probablement avec un programme nationaliste encore plus radical. À l'étranger, Tusk est peut-être admiré comme un fervent défenseur de la démocratie. Dans son pays, il est devenu l'un des hommes politiques les plus impopulaires. On pourrait appeler cela le syndrome Gorbatchev : adulé à l'étranger, mais décrié dans son pays. Pour de nombreux électeurs polonais, en particulier les plus jeunes, Tusk, qui est actif dans la politique polonaise depuis plus de 25 ans et qui a été Premier ministre de 2007 à 2014, semble faire partie d'une élite vieillissante et fatiguée dont l'heure est venue de se retirer.
  7. https://responsiblestatecraft.org/sudan-peace-talks/ (5 août 2025) Les Forces de soutien rapide (RSF) ont annoncé la nomination de leur propre Premier ministre et de leur propre conseil présidentiel afin de concurrencer et de contester directement la légitimité du gouvernement soudanais. La nouvelle de la création de ce nouveau gouvernement parallèle intervient quelques jours avant le début prévu d'un nouveau cycle de pourparlers de paix à Washington la semaine dernière. Bien qu'aucune des deux parties belligérantes de la guerre civile ne devait y participer, il s'agissait de la dernière tentative des États-Unis pour mettre fin à la guerre au Soudan, et de la première initiative majeure sous la présidence de Donald Trump. Mais les États-Unis, qui prévoyaient d'accueillir les ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU), ont annulé les pourparlers prévus pour le 30 juillet juste avant leur début en raison d'un désaccord avec les Égyptiens sur la formulation d'un communiqué qui devait être publié dans le cadre du sommet. Les Égyptiens, qui ont été étroitement alignés avec le gouvernement soudanais soutenu par l'armée tout au long de la guerre civile, se sont opposés à une partie du document qui déclarait que ni le gouvernement soudanais actuel ni la RSF paramilitaire ne pouvaient jouer un rôle de premier plan dans le nouveau gouvernement de transition d'après-guerre. Le soutien de l'Égypte au gouvernement soudanais la place en opposition directe avec les EAU, qui ont fourni un soutien militaire à la RSF. La décision du RSF de former un nouveau gouvernement a pris racine lors de réunions tenues au Kenya en février dernier avec les dirigeants d'autres factions également opposées au gouvernement soudanais, dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan. Les différents groupes ont uni leurs forces pour définir les contours d'un futur régime, aboutissant finalement à la création du Gouvernement de paix et d'unité à la mi-avril. Comme annoncé le 26 juillet, le Premier ministre choisi pour diriger le gouvernement de paix et d'unité est Mohamed Hassan al-Ta'aishi. Il a été membre du Conseil souverain de transition institué pour diriger le Soudan à la suite du coup d'État de 2019 qui a conduit à la destitution du dirigeant de longue date Omar al-Bashir. Le conseil présidentiel, qui sera dirigé par Mohamed Dagalo (plus connu sous le nom de Hemedti), est composé de 15 membres, dont beaucoup sont des militaires de la RSF. Hemedti est le chef des opérations militaires de la RSF et le principal rebelle dans la scission initiale avec le général al-Burhan, qui a servi de catalyseur à la guerre civile en cours.
  8. https://www.msn.com/en-us/money/companies/china-is-choking-supply-of-critical-minerals-to-western-defense-companies/ar-AA1JQ1qs (4 août 2025) Selon les données de la société de logiciels de défense Govini, plus de 80 000 pièces utilisées dans les systèmes d'armement du ministère de la Défense [américain] sont fabriquées à partir de minéraux critiques désormais soumis aux contrôles à l'exportation chinois. Govini a déclaré que presque toutes les chaînes d'approvisionnement en minéraux critiques clés utilisés par le Pentagone dépendent d'au moins un fournisseur chinois, ce qui signifie que les restrictions imposées par Pékin peuvent entraîner des perturbations généralisées. Depuis le renforcement des contrôles à l'exportation au début de l'année, la Chine exige désormais des entreprises qu'elles fournissent une documentation exhaustive sur l'utilisation qu'elles comptent faire des terres rares et des aimants qu'elles importent. Les régulateurs chinois demandent souvent des informations sensibles, telles que des images des produits et même des photos des chaînes de production, afin de s'assurer qu'aucun de ces matériaux n'est destiné à un usage militaire, selon des acheteurs occidentaux.
  9. Merci pour cet article du Monde. Je le verse comme pièce au dossier que j'ai ouvert il y a quelques jours dans le forum "Histoire militaire" :
  10. Wallaby

    Winston Churchill

    À en juger par qui ressort dans cet article, Darryl Cooper ne semble pas innover mais plutôt reprendre des arguments exprimés en Angleterre dans les années 1990 notamment par l'historien John Charmley : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-a-la-recherche-de-winston-churchill 29 juillet 2010 Comment Winston Churchill a-t-il rencontré la France ? Julian Jackson, historien britannique qui travaille sur la France, et Philippe Chassaigne, historien français qui travaille sur la Grande-Bretagne, se rencontrent pour débattre sur l'intérêt de la France pour Winston Churchill. [c'est la deuxième émission en partant du bas de la page] 31:23 Julian Jackson : Il y a une école historique en Angleterre, aujourd'hui, d'historiens conservateurs comme John Charmley [1] ou Maurice Cowling [2] qui est mort, qui ont dit que la grande faute était de ne pas faire la paix avec Hitler en 1940. Donc il y a une école historique qui a des arguments qu'en fait c'est à cause de ça qu'on a perdu l'Empire, etc. Ce n'est pas une école que je défends personnellement, mais il faut savoir que ça existe. 31:46 Julian Jackson : Et en fait, le paradoxe, c'est que Churchill, qui était tellement attaché à l'Empire, qui disait que je ne suis pas devenu le Premier ministre pour brader l'Empire, en fait, dans un sens, pour ces gens, en fait, il y avait une contradiction entre sa volonté de garder l'Empire et ses choix en 40. 32:07 Philippe Chassaigne : L'idée défendue par John Charmley dans son ouvrage, qui peut être le plus célèbre, en tout cas le plus controversé, c'est Churchill, The End of Glory, qui datait de 1993, si je me souviens bien. Et c'est que finalement, c'est même avant 1940, l'erreur de Churchill, ça a été de lutter contre la politique menée par Neville Chamberlain. Et donc l'idée de John Charmley, c'est qu'en fait, Churchill s'est trompé et que c'est Neville Chamberlain qui avait raison mais qui n'a pas été compris. Et l'idée c'était que le Chamberlain avait raison de vouloir temporiser de vouloir apaiser Hitler pour satisfaire les revendications d’Hitler à l'ouest pour qu'ensuite il puisse se retourner vers l'est et l'idée c'était que finalement de la lutte entre l’Allemagne nazie et la Russie enfin l'URSS stalinienne, eh bien, les deux puissances totalitaires se seraient entre-égorgées ou finalement la Grande-Bretagne aurait pu rester là à regarder, à compter les points en quelque sorte et après continuer à conserver son empire. Là, c'est vraiment de l'histoire-fiction. On a dit que ces historiens avaient des arrière-pensées plus politiques que véritablement historiques. En tout cas, c'est une thématique qui a eu un réel succès, je crois, au milieu des années 90, maintenant, un peu moins. Pierre Assouline : Elle est considérée comme révisionniste ? Philippe Chassaigne : L'histoire, il faut constamment réviser l'histoire. [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Charmley [2] https://en.wikipedia.org/wiki/Maurice_Cowling https://thecritic.co.uk/issues/november-2024/no-churchill-wasnt-the-bad-guy/ Maurice Cowling (du Peterhouse Right) critiquait le « mythe Churchill », affirmant que la défaite britannique et l'effondrement de l'empire avaient été réinterprétés et déformés par Churchill après la guerre pour en faire une victoire glorieuse. Ce qu'oublie de dire le journal Le Monde, c'est que le buste de Churchill de la Maison Blanche a été : - supprimé par Obama - restauré par Trump - resupprimé par Biden - rerestauré par Trump https://en.wikipedia.org/wiki/Bust_of_Winston_Churchill_(Epstein) Lors d'une conférence de presse en 2015, le président Barack Obama a confirmé que le moulage avait été partiellement déplacé afin de faire place à un nouveau buste de Martin Luther King Jr. dans le Bureau ovale, tout en réitérant son admiration pour Churchill. Il a été temporairement replacé dans le Bureau ovale en janvier 2017, après l'investiture de Donald Trump, jusqu'à ce qu'il soit remplacé par une reproduction provenant de la British Government Art Collection (GAC). https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/01/22/la-nouvelle-decoration-du-bureau-ovale-met-a-l-epreuve-la-special-relationship-entre-washington-et-londres_6067277_4832693.html (22 janvier 2021) La nouvelle décoration du bureau Ovale [celle de Biden] met à l’épreuve la « special relationship » existant entre Washington et Londres. Les tabloïds britanniques s’interrogent sur la disparition d’un buste de Winston Churchill qui était présent dans le bureau de Donald Trump. https://www.lepoint.fr/monde/comment-donald-trump-a-decore-le-bureau-ovale-a-sa-maniere-21-01-2025-2580467_24.php (21 janvier 2025) Bouton pour du Coca, buste de Churchill : Trump transforme le Bureau ovale. Le nouveau président américain a redécoré son bureau à la Maison-Blanche, remettant en place des éléments retirés par son prédécesseur.
  11. Des fuites dans un sous-marin ? Ca peut être dangereux. Les relations ne sont pas si mauvaises que ça apparemment : https://www.lemonde.fr/international/live/2025/08/04/en-direct-guerre-en-ukraine-face-au-deploiement-de-sous-marins-americains-l-ukraine-estime-que-moscou-ne-comprend-qu-une-chose-la-force_6626390_3210.html « Nous sommes toujours heureux de voir M. Witkoff à Moscou et toujours ravis d’être en contact avec lui. Nous pensons que ces contacts sont importants, constructifs et utiles », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing, auquel participe l’Agence France-Presse, ajoutant qu’une rencontre avec M. Poutine n’était « pas exclue ».
  12. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/geopolitique/geopolitique-du-mardi-10-aout-2021-4359346 L'Afghanistan est depuis toujours ce qu'on appelle une marche d'empire, c'est un dire un territoire qui sert de tampon entre des puissances qui, sans cela, trouveraient trop dangereux d'avoir des frontières communes. Pareil pour l'Ukraine. « Ukraine », étymologiquement, ça veut dire "frontière", ça veut dire "marche". https://fr.wikipedia.org/wiki/Ukraine#cite_note-20 Louys Moreri, Le Grand Dictionnaire historique ou Le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, tome 2, partie 2, Jean Girin et Barthelemy Riviere, Lyon, 1683, s.v. Ukraine, page 1246 : « Ukraine. Province de Pologne, ainsi nommée, parce qu'elle est proprement sur les frontières de la Moscovie & de la petite Tartarie » https://www.cnrtl.fr/definition/marche A. − Province frontalière particulièrement exposée en temps de guerre. La Lorraine, il ne faut pas se lasser de le redire, est une marche frontière, et les marches sont par définition des terres de résistance et de conflit, donc d'antithèse (Barrès,Maîtres,1923, p. 260). − En partic., HIST. District militaire établi au voisinage d'un pays ennemi, et ayant à sa tête des margraves ou des marquis. Les Marches d'Ancône, de Lorraine, de Bretagne, de l'Est. Un de mes ancêtres a commandé les Marches comtoises, au quatorzième siècle. Notre titre de marquis date de là (Ponson du Terr.,Rocambole,t. 5, 1859, p. 257):
  13. La Crimée a voté pour l'indépendance référendum après référendum. Il y a des minorités linguistiques en Ukraine. S'il faut une religion unique pour être un État nation, l'Allemagne, ou l'Angleterre ne sont plus des États-Nations. Ni les États-Unis. S'il faut une centralisation du pouvoir, l'Allemagne et les États-Unis ne sont pas des États-Nations. Avant 1970, la Belgique était un État centralisé, donc c'était un État nation ? https://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/ukraine-1demo.htm 2.3 Une population multiethnique L'Ukraine occidentale est ukrainophone dans une proportion de plus de 90%. À l'est, les oblasts de Khartiv, de Loushansk, de Donetsk et de Zaporijia comptent une majorité de russophones et d'Ukrainiens russifiés. Par exemple, en Crimée, 67 % des habitants se considéraient comme des Russes en 1989, contre 25,6% comme des Ukrainiens. De façon générale, les Russes dominent dans les centres urbains et les zones industrialisées. En simplifiant, on peut dire que l'Ukraine est partagée entre un Ouest ukrainophone et un Est russophone. Ces résultats d'ordre ethnique ne correspondent pas nécessairement aux langues parlées, puisque 67,5 % des Ukrainiens parlent l'ukrainien comme langue maternelle, contre 29,6 % pour le russe et 2,9 % pour les autres langues. Il faut considérer que des Ukrainiens ont adopté le russe et que de nombreux membres des petites ethnies (dont des Russes) sont passés à l'ukrainien ou au russe. La carte ci-dessous illustre la répartition spatiale des ukrainophones et des russophones dans le pays, selon le recensement de 2001.
  14. Le gouvernement afghan était lui aussi pieds et poings liés à l'Occident pour des raisons militaires et financières, et pourtant ça n'a pas empêché la corruption. https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20140404-bilan-hamid-karzai-afghanistan-election-suffrage-universel-corruption-aide-financiere-internationale Selon le chercheur de l’IRIS, Karim Pakzad, les Etats-Unis ont dépensé près de 700 milliards de dollars dans le pays, dont un tiers en investissements civils. Au regard de ces montants, le bilan n’est pas satisfaisant. « On en revient à la question de la corruption, qui touche le sommet de l’Etat. Des milliards de dollars ont été détournés en Afghanistan. Un état de fait reconnu par les observateurs intérieurs et par les Etats-Unis », explique-t-il. Cette corruption touche aussi bien les députés qui monnaient leurs votes au Parlement que les juges, ou les entreprises étrangères qui surfacturent systématiquement la moindre prestation. Les écoles auraient ainsi coûté plus du triple de leur prix normal. L’économie repose donc de façon artificielle sur cette aide occidentale, et le gouvernement n’a quasiment pas de ressources propres.
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