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  1. De l'importance de Charlie Kirk pour le parti républicain : https://unherd.com/newsroom/charlie-kirks-death-leaves-a-void-in-the-gop/ (11 septembre 2025) Turning Point Action, la branche politique de son organisation de jeunesse, était devenue de facto l'organisation de terrain des partis républicains trop faibles ou désorganisés pour mener leur propre campagne dans leur État. Avec environ 85 millions de dollars de recettes transitant par Turning Point USA en 2024, Kirk disposait de ressources qui éclipsaient la plupart des budgets des partis des États. Plus important encore, il avait réorienté ces ressources, qui servaient auparavant à organiser des débats sur les campus, vers le travail ingrat de la chasse aux votes et de l'organisation des circonscriptions électorales. Ce faisant, il a essentiellement dirigé une grande partie de la campagne électorale de Trump lors des dernières élections. Les républicains de l'Arizona ont accepté l'accord, dans le cadre duquel le New Yorker a documenté l'utilisation efficace de l'application TPAction par les militants pour cibler les électeurs républicains peu enclins à voter. Selon la plupart des témoignages, les résultats ont dépassé les attentes. Trump a surpassé les estimations des sondages dans les États où Turning Point a concentré ses efforts. Les responsables locaux du parti m'ont avoué qu'ils auraient été perdus sans ce soutien extérieur. Des années de luttes intestines, de difficultés financières et de changements à la tête du parti ont laissé de nombreux partis républicains des États dans un état de délabrement avancé. Kirk a comblé ce vide en proposant une solution clé en main que les responsables du parti pouvaient adopter dans son ensemble plutôt que de partir de zéro. Le modèle ressemblait moins à une opération politique traditionnelle qu'à un système de franchise. Turning Point Action fournissait la technologie, la formation et les conseils tactiques. Les partis locaux fournissaient les effectifs et les connaissances locales. Kirk a conservé le contrôle de l'appareil central tout en laissant suffisamment de flexibilité pour permettre une adaptation régionale. Cela a fonctionné précisément parce que cela n'a pas nécessité de réforme de la machine politique grinçante du parti. La proximité de Kirk avec Trump lui a donné un levier unique pour imposer cet arrangement. Un portrait publié en février dans le New York Times Magazine détaillait son accès inhabituel au cercle restreint du président. Le sénateur républicain Jim Banks aurait déclaré que Kirk avait « fait plus que la plupart des membres du Congrès réunis » pour le parti. [Kirk] gérait personnellement les relations avec les principaux donateurs, négociait avec les présidents des partis des États et maintenait la confiance de Trump dans le fait que TPAction devait mener les efforts de mobilisation des républicains. Ce qui reste après sa mort, c'est une organisation qui continuera peut-être d'exister, mais qui ne conservera probablement pas sa position unique de pont entre le cercle de Trump, les principaux donateurs et les opérations sur le terrain. Le parti qui s'est battu pendant des années pour égaler les prouesses organisationnelles des démocrates, en particulier auprès des jeunes électeurs, a perdu son organisateur le plus efficace au moment même où son système commençait à porter ses fruits.
  2. Quoi de plus autoritaire que les décisions de la Cour constitutionnelle roumaine ? - dénoncées par la commission de Venise : Et quoi de plus libéral que la position de JD Vance, dénonçant la parodie de démocratie roumaine ? JD Vance s'ingère en Europe dans l'intention de sauver l'Europe de l'autoritarisme européen. @Wallaby C'est de l'ironie ou du second degré j'espère ?!? La, c'est du niveau du trollage. Collectionneur
  3. Et c'est aussi la question de la cohabitation de plusieurs "vérités" concurrentes, la question de la tolérance. La tolérance n'a jamais été la tolérance des idées qu'on aime, mais la tolérance des idées qu'on n'aime pas, des idées qu'on trouve insupportables, comme le rappelait Cass Sunstein : Elle se facilite en discutant avec les gens qui ne pensent pas comme nous, comme le disait Barack Obama à Londres :
  4. Les Russes passent leur temps à demander à l'Ukraine de changer sa constitution. Je ne pense pas que Poutine ferait une syncope si Zelensky avait l'affront de lui demander de changer sa constitution. La seule chose qui compte c'est ce que l'Ukraine met de l'autre côté dans la balance en échange du fait que Poutine renonce à ses annexions. Si l'Ukraine met dans la balance une vraie neutralité - comme celle de l'Autriche durant la guerre froide - et non une pseudo-neutralité avec des soldats français et une couverture aérienne américaine, cela pourrait commencer à intéresser Poutine. J'invente rien, c'est ce que disait Kissinger :
  5. C'est peut-être vrai, mais c'est nouveau quand même. Longtemps l'Ukraine avait un décret interdisant à quiconque de négocier avec Poutine. Longtemps l'Ukraine a organisé des pseudo-sommets de paix [1] en invitant tout le monde sauf les Russes... [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_de_haut_niveau_sur_la_paix_en_Ukraine
  6. https://shs.cairn.info/revue-revue-defense-nationale-2025-8-page-223?lang=fr (Revue Défense Nationale 2025/8 n° 882) Olivier de Sardan Jean-Pierre, L’enchevêtrement des crises au Sahel. Niger, Mali, Burkina Faso, Karthala, 2023 L’auteur identifie huit crises interconnectées : agro-pastorale, emploi, élites politiques, services publics, islam, occidentalo-centrisme, sécurité et armées nationales. Il rejette alors les catégorisations traditionnelles ainsi que les modèles standardisés d’interventionnisme et plaide pour une approche plus ancrée dans les réalités locales. Dans la continuité de son précédent ouvrage à propos de La revanche des contextes (1), l’auteur fait alors la synthèse de ses recherches en s’appuyant sur six décennies de terrain et une série d’articles analysant les signes avant-coureurs des reconfigurations actuelles. Ensuite, par une rigueur scientifique à laquelle se mêle un engagement citoyen certain, l’auteur fait le constat d’un essoufflement des interventions internationales « traditionnelles » et plaide une autre conception de ces interventions dans un sens large. Une des forces majeures de l’analyse repose sur la mise en relation des politiques de développement avec l’action militaire. L’auteur souligne que lutter contre le djihadisme au Sahel est une nécessité, mais que cette lutte doit s’articuler autour de trois volets complémentaires : 1) sécuritaire (militaire et policier) ; 2) socio-économique (emploi, services publics) ; 3) politique (gouvernance vertueuse). L’expérience montre que ni l’intervention militaire extérieure, incarnée par l’échec de l’opération Barkhane, ni les politiques de développement menées de l’extérieur n’ont permis de stabiliser la région. Ces dernières ont même accompagné le développement des violences sans régler les problèmes politiques à l’origine des conflits. En conclusion, l’auteur souligne les limites d’une approche purement axée sur les crises et appelle à une analyse future des dynamiques positives du Sahel. Dans une portée plus généraliste, il met aussi en garde contre l’aveuglement des politiques sécuritaires et développementistes lorsqu’elles ne prennent pas en compte les logiques sociales locales, un facteur qui aura été décisif dans les politiques mises en place. https://shs.cairn.info/l-enchevetrement-des-crises-au-sahel--9782384091331?lang=fr 1. Les huit crises du Sahel 2. Au Niger, le cycle des crises alimentaires 3. La « bombe démographique » en Afrique : pas si simple ! 4. Les quatre prisons du pouvoir 5. Lettre à mes amis du parti PNDS : saurez-vous ne pas reproduire les erreurs du passé ? 6. La « question touarègue » aujourd’hui au Mali : rappel des faits et mise en perspective 7. De Barkhane au développement : la revanche des contextes 8. Comment le salafisme a pu prospérer au Niger 9. Le rejet de la France au Sahel : mille et une raisons ? 10. Le péril milicien au Sahel 11. Une sécurisation au service du peuple est-elle possible au Sahel ? 12. « De quoi se mêlent-ils ? » 13. Crise de la démocratie, crise sahélienne et coup d’État au Niger : le grand gâchis https://shs.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2024-2-page-353?lang=fr (Afrique contemporaine 2024/2 N° 278) Le premier chapitre « Les huit crises du Sahel » constitue une sorte de résumé du livre. Jean-Pierre Olivier de Sardan y présente d’abord la crise agro-pastorale, la paupérisation et les crises alimentaires (chap. 2), les difficultés croissantes d’accès à la terre, la concurrence entre agriculteurs et éleveurs - tendances de long terme que le changement climatique ne fait qu’accélérer ; mais aussi, ce qui est sans doute moins connu, l’accaparement des terres par les hauts fonctionnaires et les grands commerçants (en rupture avec la tradition qui interdisait la vente des terres) ainsi que la constitution de grands troupeaux détenus par des propriétaires absentéistes (en revanche, OdS laisse de côté l’orpaillage, qui fait pourtant partie du tableau [3]). Olivier de Sardan note aussi que l’activité des paysans sahéliens est loin d’être toujours « écologique » au sens européen du terme (utilisation de pesticides, abattage des arbres, etc.), malgré de nombreuses petites opérations de développement rural « toujours sympathiques, souvent ingénieuses, et volontiers de type communautaire » (p. 47) qui peinent toutefois à être à la hauteur des enjeux. Ces évolutions négatives sont liées à la dégradation des services publics de vulgarisation agricole. Il résulte de tout cela l’apparition dans les campagnes de jeunes chômeurs ruraux, « une source importante de recrutement pour les djihadistes » (p. 15), malgré la soupape de l’émigration, essentiellement dans les pays africains voisins, qui « fait vivre les campagnes par l’envoi régulier d’argent » (p. 48). Le problème existe aussi en ville, avec la multiplication de jeunes diplômés qui ne peuvent trouver un emploi correspondant à leur niveau de qualification [4]. Un signe, pour OdS, d’un triple échec « du capitalisme africain, de l’industrie du développement et des élites politiques » (p. 17). Echec lié notamment à la « malédiction des matières premières » qui touche beaucoup de pays africains devenus des pays rentiers (OdS étend le concept de rente à l’aide au développement et aux envois des travailleurs émigrés) : « La conséquence la plus perverse, c’est que cette aide est intégrée comme un élément important dans la stratégie des acteurs nigériens » (p. 54). Effectivement, lorsque l’activité d’un grand nombre d’acteurs est tournée vers la captation de rente, les discours sur les stratégies nationales de développement sonnent creux. La crise des élites politiques est décrite par OdS comme une crise complexe, car les élites qui se déchirent sur le plan politique (dans les discours) appartiennent à la même couche sociale, largement « hors sol » : « Aujourd’hui la classe moyenne et supérieure urbaine dans sa quasi-totalité met ses enfants dans les écoles privées, ne fréquente que les cliniques privées, cultive précieusement ses relations auprès de magistrats et fait appel à des sociétés de gardiennage » (p. 23). Il en résulte des alternances au pouvoir sans qu’émergent des dirigeants qui soient capables de mettre en œuvre un programme visant l’intérêt général - d’où la crise de la démocratie (p. 20) [5]. Approfondissant l’analyse, le chapitre 4 détaille ce qu’OdS nomme les « quatre prisons du pouvoir », les contraintes qui pèsent sur l’action publique (au Niger) : les grands commerçants qui financent la conquête du pouvoir et attendent un retour sur investissement ; les militants, alliés et courtisans qui s’insèrent dans un rapport de don contre don ; les bureaucrates, qui travaillent suivant leurs propres « normes pratiques » ; enfin, les experts internationaux constituent la dernière « prison », « qui n’est pas tant imposée de l’extérieur qu’intériorisée par les acteurs nationaux » (p. 84). Cette analyse est mise à profit dans le chapitre suivant pour identifier, toujours dans le cas du Niger, la marge de manœuvre qui existe pour mettre en œuvre des politiques publiques qui bénéficieraient au plus grand nombre. OdS y critique en passant (p. 96-97), mais à juste raison, l’obsession des gouvernements et des bailleurs de fonds pour les réalisations « en dur » (construction d’écoles, par exemple), plutôt que sur ce qui fournit effectivement des services (les enseignants et le matériel pédagogique). La crise des services publics résulte en grande partie de cette défection des élites (pour employer la terminologie de A. Hirschman), mais OdS la fait démarrer avec l’ajustement structurel. On peut être d’accord avec lui sur le fait que l’ajustement structurel a déstructuré durablement le service public, mais il faudrait sans doute ajouter que le modèle antérieur n’était pas soutenable face à la croissance exponentielle des écoliers. Dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest, en raison du manque de cadres après les indépendances, les bacheliers, tous boursiers, étaient affectés d’autorité au service public dans un ministère donné. La progression des indicateurs sociaux (espérance de vie, etc.) n’est pas due à l’action publique, mais OdS ne pousse pas l’analyse plus avant. Il n’en indique que les conséquences, et notamment l’avancée du jihadisme qui « se développe préférentiellement dans les zones les plus délaissées par les services publics et chasse la plupart d’entre eux (sauf la santé) des zones qu’elle contrôle de facto » (p. 24). Le discrédit de l’école publique « explique le succès des arguments salafistes en faveur de l’enseignement coranique » (p. 25) La crise de l’islam renvoie pour OdS à l’apparition d’un islam salafiste qui représente une rupture par rapport à la version confrérique, soufie, tolérante, qui dominait en Afrique de l’Ouest. Au Niger, note OdS, le salafisme quiétiste a gagné la bataille idéologique (contrairement à la Mauritanie), mais ne doit pas être confondu avec le jihadisme, auquel il s’oppose. Cette victoire idéologique du salafisme au Niger est analysée (chap. 8) à partir des réactions contre Charlie Hebdo (manifestations violentes, saccage des bars et incendies d’églises) et par rapport à Boko Haram (aucune manifestation de réprobation contre ses exactions). A cette montée de l’intolérance, OdS ne peut opposer qu’un « rêve » : « Il nous faut donc espérer un sursaut, sursaut des partis politiques, sursaut de la société civile » (p. 139). L’échec perçu de la coopération militaire dans la lutte contre le jihadisme est symptomatique, et s’étend pour OdS à l’ensemble de l’« industrie de l’aide » (chapitre 7). Mais OdS dépasse le constat d’impuissance de l’aide pour souligner la frustration qui résulte de la dépendance qu’elle crée [6] - et ceci même si l’arrêt de l’aide serait « catastrophique pour le Niger » (p. 57). OdS en fait un élément de la crise de l’occidentalo-centrisme et des injonctions des pays du Nord ; dans le domaine de la natalité (p. 18 et chapitre 3), dans le domaine de la liberté des choix d’orientation sexuelle (chapitre 12 : « De quoi se mêlent-ils ? », à partir du refus d’Idrissa Gueye, un footballeur sénégalais opérant en France et dans l’équipe nationale du Sénégal, de porter un maillot arc en ciel [7]). Pour OdS, le rejet de l’opinion publique africaine ne porte pas tant sur les valeurs en soi que sur l’arrogance, la suffisance, la condescendance et la tartuferie (p. 176) de l’Occident, qui, en pratique, recouvrent trop souvent des approches en termes de « deux poids deux mesures ». En particulier, sont dénoncés comme contraire aux valeurs proclamées « la politique française des visas accordés au compte-goutte et la façon indigne dont sont traités les migrants » (p. 31). Il en résulte, dans l’imaginaire collectif, un rejet de la France en tant que bouc émissaire de « toutes les frustrations, de toutes les peurs, de toutes les colères » (p. 30), et justifie la recherche de nouveaux partenariats non-ou anti-occidentaux. Ce qui n’empêche pas OdS de rêver à un « monde du développement où le sur-mesure serait préféré au prêt-à-porter, où les innovations locales auraient leur chance face à la diffusion de programmes standardisés » (p. 129). La crise sécuritaire se nourrit de toutes ces crises, tout en les amplifiant. OdS met en exergue le fait que les jihadistes, dans la phase actuelle, privilégient le « gouvernement indirect », délaissant les villes [8]. En second lieu, la violence djihadiste ravive trois types de violences antérieures : les conflits agriculteurs éleveurs [9], les révoltes indépendantistes touarègues ainsi que la délinquance des « coupeurs de route » et trafiquants de drogue. Le chapitre 6 est consacré spécifiquement à la « question touarègue » qu’OdS replace dans sa profondeur historique. Il y décrit le « cycle des rébellions [qui] a fonctionné, à partir de 1990, comme une machine à produire des avantages en faveur des entrepreneurs ethnico-militaires et de leurs clients » (p. 111). L’incroyable complexité du problème (les Touaregs eux-mêmes sont divisés, ils ne forment qu’une partie de la population du nord Mali, etc.) tranche avec les partis pris lors de l’intervention française (pas de contrôle des armes au sortir de la Lybie, soutien au refus du MNLA de laisser entrer des représentants civils et militaires de l’État malien à Kidal). Comme le souligne OdS, ces positions ont profondément choqué l’opinion publique malienne – et renforcé le prestige de Wagner et des putschistes qui ont replacé Kidal sous le contrôle de l’État malien (au moins symboliquement). Malgré la pertinence et la richesse de ces analyses, le livre connaît cinq limites. En premier lieu, le caractère déjà daté de certaines analyses, car le texte a été écrit pour l’essentiel avant le coup d’État au Niger en 2023 - et l’histoire s’est accélérée dans le Sahel. Le chapitre 5 (« Lettre à mes amis du parti PNDS »), qui date de 2016 semble sorti d’un livre d’histoire, même si beaucoup des interrogations qu’il avance sont toujours d’actualité, dans un autre contexte. Un court chapitre (le chapitre 13) a été ajouté pour tenir compte du coup d’État de 2023 qui venait de se produire. OdS y place la démocratisation en Afrique de l’Ouest dans une perspective endogène (révoltes contre les dictatures militaires), passant sous silence Mitterrand et son discours de la Baule (1990) qui a précédé, par exemple, la révolte contre Moussa Traoré au Mali en 1991. OdS souligne les avancées réalisées pendant la présidence de Mohamed Bazoum, qui rendent « incompréhensible » le coup d’État. Enfin, l’aide officielle au développement est plutôt partie du problème que de la solution affirme OdS. Si cette proposition est largement partagée par les acteurs de terrain, il semble un peu court de l’attribuer principalement à la méconnaissance du contexte par les acteurs de l’aide. De plus en plus, dans le Sahel (et l’insécurité a encore accru cette tendance), l’aide publique au développement est gérée en grande partie par des Africains, surtout quand il s’agit d’être sur le terrain. Dans le domaine des réformes de finances publiques, par exemple, les représentants des PTF (partenaires techniques et financiers) sont souvent d’anciens cadres des ministères des finances, qui négocient les programmes d’aide…avec leurs anciens collègues. Ils ont donc une connaissance approfondie de la situation de leur pays, et ils gèrent la relation PTF-gouvernement en fonction de leurs propres intérêts et convictions.
  7. 27 juin 2025. Philippe Dessertine, auteur de L’horizon des possibles 4:46 J'évoque dans le livre l'importance de la démographie... Aujourd'hui l'endroit où vous avez le plus de monde, le plus de cerveaux, parce qu'aujourd'hui la vraie matière première, c'est le nombre de cerveaux [jusqu'à leurs remplacements par l'IA?] c'est l'Asie... L'endroit où vous avez la croissance d'ici la fin du siècle, c'est clairement en Asie. Et l'endroit où vous avez l'innovation, c'est clairement en Asie. L'endroit avec lequel nous devons avoir les relations les plus fortes, c'est l'Asie. La culture asiatique s'impose de plus en plus et c'est normal. Nous fermons un méga-cycle de domination de l'Occident. Au XVIIIe siècle, Paris est la plus grande ville du monde. Aujourd'hui on en est très très loin.
  8. Bon, je n'arrive pas à m'arrêter, je rajoute une 5e idée. La domination culturelle américaine est - j'allais dire pire, mais pour ses thuriféraires c'est une "libération" ou un opium du peuple thérapeutique - plus forte aujourd'hui, car la France n'était pas à l'époque dirigée par un président « écoutant La Marseillaise dans la posture du citoyen américain – bras droit replié, main sur le cœur » : https://shs.cairn.info/revue-defense-nationale-2018-3-page-121?lang=fr&tab=texte-integral (Revue Défense Nationale 2018/3 N° 808) De quand date cette bascule ? Pour Régis Debray, ce transfert s’est opéré progressive- ment à partir de 1919, date du Traité de Versailles, où, pour la première fois depuis deux siècles, le texte français d’un accord international ne fait plus foi, le président Wilson exigeant une version en anglais. Comment cela s’est-il réalisé ? Sans heurts, à la faveur d’une douce subjugation de la religion et de la politique – les deux piliers de la psyché européenne – par l’économisme, idéologie qui aurait tout emporté sur son passage. Pour en convaincre le lecteur, l’auteur passe en revue l’évolution récente de tous les rayons de la vie matérielle, intellectuelle et culturelle française et européenne. Il fait notamment revivre sous nos yeux un savoureux Hibernatus imaginaire qui reprend vie en 2010 après une congélation en 1960 : le résultat est saisissant, et la distanciation provoquée offre une illustration éclatante de la mutation culturelle qui s’est opérée. Une chronologie sélective, du Traité de Versailles au président Macron écoutant La Marseillaise dans la posture du citoyen américain – bras droit replié, main sur le cœur – vient appuyer le propos.
  9. Pas si totale que ça, parce qu'il n'y avait pas internet. Il y avait des télévisions étroitement contrôlées par chaque nation, et pas des Netflix mondialisés. Chaque pays parlait encore sa langue... En France on était sur le point de mettre un quota de chanson française à la radio. Pas si totale que ça également parce que jusqu'à son effondrement, que fort peu de gens avaient prédit, l'URSS conservait une sorte d'aura chez les gens qui avaient été programmés idéologiquement pour cela. Pas si totale que ça parce qu'une bonne partie des gens était des croyants et que le pape était soit polonais soit italien, mais pas américain. Je ne pense pas avoir fait le tour de la question. C'est juste trois idées comme ça en vrac. La « chaîne d'approvisionnement épistémique » (epistemic supply chain) comme dit Zak Stein [1] restait diversifiée. Je rajoute une quatrième idée, peut-être que l'hégémonie culturelle américaine est plus forte aujourd'hui et qu'elle va encore augmenter, avec la domination de la Silicon Valley, la domination américaine des réseaux sociaux, la domination américaine de l'IA... en Europe, mais pas en Chine ni en Russie. 7:10 Angus Hanton : C'est plutôt dingue que les médias sociaux soient dominés par deux entreprises basées en Californie. (...) Le fait qu'ils sont des monopoles signifie qu'il faut un effort soutenu pour les remplacer, mais je pense qu'aujourd'hui l'enthousiasme serait là pour un "Twitter" basé en Grande-Bretagne. Pour Karen Hao, les géants technologiques californiens sont des agents impérialistes qui rappellent la Compagnie des Indes Orientales : [1] Zak Stein :
  10. https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/un-seul-missile-russe-pourrait-vitrifier-paris-marseille-et-lyon-les-sombres-predictions-du-pere-de-R5IUIBLAOFGDNDS4YHPXCXQ32U/ (7 septembre 2025) Bernard Lavarini, ancien directeur de la prospective de Thalès, voit "comme un suicide collectif" l’élargissement du parapluie nucléaire français à d’autres pays européens. Quel visage aura le monde en 2049 ? Comment la guerre se fera-t-elle ? L'Europe de la défense aura-t-elle (enfin) été constituée ? La Chine sera-t-elle redevenue la première puissance mondiale ? L'Ukraine a-t-elle encore une chance de remporter le conflit face à la Russie ? Ces questions qui se promènent dans les couloirs des chancelleries et macèrent dans la tête de nos dirigeants, Bernard Lavarini, père de l’arme laser tricolore et un des expert pour les questions de défense de Lionel Jospin à Matignon (1997-2002), y répond dans L’Occident sur le qui-vive ! (Harmattan, 2025). Pourquoi avoir choisi l’année 2049 spécifiquement comme horizon de projection ? Les projections des économistes indiquent qu’en 2049, la Chine aura dépassé les États-Unis sur de nombreux plans économiques. Ce cycle perpétuel de l’histoire chinoise est fascinant ; chaque période de désunion est considérée comme une aberration, et chaque nouvelle dynastie cherche à rétablir la continuité en reprenant les principes de gouvernement de la précédente. C’est ce qui, selon moi, finira par se passer avec Taïwan. Affirmer que les Etats-Unis interviendraient en cas d’invasion ou de changement de régime me semble présomptueux. Washington souffre d’une vulnérabilité croissante vis-à-vis de la Chine. Sur le plan économique et démographique, et bientôt militaire. Pouvez-vous esquisser un portrait du monde de 2049 ? L’avenir politique de l’Europe reste très incertain. Il n’existe pas, pour l’instant, de volonté d’aller vers une intégration plus poussée, qu’elle soit fédérale ou confédérale. Pourtant, l’Europe aurait intérêt à jouer un rôle comparable à celui de la Suisse, un tampon, en s’affirmant comme médiatrice entre les États-Unis et les pays du Sud, en particulier la Chine. Mais pour cela, il faudrait qu’elle existe politiquement, et qu’elle dispose d’une défense commune, ce qui reste aujourd’hui largement hors de portée. Quant aux États-Unis, ils s’éloignent progressivement du Vieux Continent pour se concentrer sur ce qu’ils considèrent comme leur problème numéro un, à savoir, la Chine. En tout état de cause, et pour éviter un conflit mondial nucléaire, il faudrait que les grandes puissances atomiques agissent de façon à limiter l’intensité et la durée des conflits dans leurs zones d’influence. C’est pourquoi j’estime urgente l’organisation d’une conférence, à la manière de Yalta, réunissant les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, mais aussi l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’objectif serait de fixer des zones d’influence afin de garantir une stabilité dans un nouvel ordre mondial, dont le centre de gravité se déplace déjà vers le Sud Global, au détriment de l’Occident… La guerre en Ukraine pourrait être, dites-vous, la première guerre nucléaire mondiale. Le risque était très élevé au début, notamment lorsque les Ukrainiens ont réussi à repousser les troupes russes. Si leur progression s’était poursuivie jusqu’au rejet complet des forces russes hors des oblasts occupés, je pense que Moscou aurait alors utilisé l’arme nucléaire, pour "neutraliser" la menace. Aujourd’hui, ces oblasts occupés ont été intégrés à la Fédération de Russie ; ils sont désormais considérés comme des territoires russes à part entière, dotés de leurs institutions et de leur cadre juridique. Cela réduit, à court terme, le risque d’escalade nucléaire. En revanche, si des troupes françaises ou britanniques devaient un jour intervenir directement en Ukraine, alors là, le risque augmenterait très fortement. Emmanuel Macron a annoncé hier l’engagement de 26 pays, pour l’essentiel européen, à participer à une "force de réassurance"... Toute chose égale par ailleurs, si un cessez-le-feu avait lieu aujourd’hui, il est probable que des escarmouches surviendraient d’abord avec les 26 membres de la force de réassurance, hors France et Grande-Bretagne qui détiennent des armes nucléaires de représailles. Mais sur l’échelle d’un embrasement généralisé, le risque augmenterait considérablement. C’est pourquoi Donald Trump hésite à assurer les 26 de la présence américaine. Si un avion américain venait à être abattu au-dessus de l’Ukraine, ce pourrait être l’amorce d’un processus incontrôlable. Vous fustigez les voix qui taxent de "Munichois" les partisans d’un accord de paix avec la Russie, en référence aux accords de 1938 qui ont vu la France et le Royaume-Uni céder les Sudètes à Hitler. Emmanuel Macron est allé jusqu’à traiter certains de "lâches". Mais la comparaison ne tient pas, car à l’époque, Hitler n’avait pas l’arme nucléaire. Or, le nucléaire change radicalement les rapports de force entre États. C’est bien pour cela que Poutine ose et que Biden a craint d’aller trop loin. Quant à Trump, on ne sait jamais vraiment sur quelle planète il se situe, ce qui est plutôt inquiétant. Mais il faut avoir conscience des conséquences qu’un engagement des forces françaises pourrait avoir sur la suite du conflit. Surtout, prétendre que la France pourrait jouer le même rôle que les États-Unis - qui disposent de 11 porte-avions et de 14 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins - est illusoire. Avec ses moyens conventionnels actuels, la France n’est pas en mesure de soutenir une guerre de haute intensité dans la durée, même au sein d’une coalition européenne. Regardez les chiffres : en 1969, quand le général de Gaulle a quitté le pouvoir, la France consacrait 4,14 % de son PIB à la défense. Cela lui permettait d’avoir à la fois une armée conventionnelle robuste et une force nucléaire crédible. Si nous avions maintenu cet effort budgétaire, nous aurions aujourd’hui investi 1 333 milliards d’euros supplémentaires dans nos armées. C’est ce qu’il faudrait pour disposer de la force nécessaire. À ce rythme, il nous faudrait encore une dizaine d’années avant de pouvoir tenir notre rang sur la durée. Certes, notre force de dissuasion reste très performante. Notre dissuasion dispose de 3 000 cibles potentielles en Russie. Dans le dialogue établi entre Paris et Londres, il y a un partage de ces cibles pour éviter les doublons. Si les Anglais tirent, tant mieux. S’ils ne le peuvent pas parce que les Américains leur refusent l’autorisation, peu importe puisque nos propres missiles nous permettraient d’atteindre toutes les cibles choisies. Ce type d’accord passé avec Londres est bon car il vise à optimiser la capacité de destruction, pas à rendre la France dépendante. Mais il ne faut pas oublier que chaque grande ville française vit avec "un pistolet sur la tempe" : un seul missile russe pourrait vitrifier Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice… Vous avez tenté d’évaluer la probabilité pour l’Ukraine de l’emporter dans la guerre contre la Russie. Quelles sont vos conclusions ? J’ai pris pour comparaison la guerre de 14-18. La France n’a pu gagner que parce qu’elle a bénéficié du soutien massif des Britanniques, et surtout de l’arrivée des Américains. Sans eux, elle aurait perdu face à l’Allemagne. Aujourd’hui, la situation est similaire sauf que l’Ukraine est seule face à la Russie. Elle n’a pas d’allié prêt à s’engager directement sur le terrain. Or, Moscou dispose de l’arme nucléaire, avec toute la palette de son emploi, de l’usage "préventif" jusqu’aux armes mégatonniques. Pour la Russie, perdre cette guerre signifierait l’éclatement de la Fédération. Elle mettra donc tous les moyens pour imposer sa volonté, y compris le recours possible au nucléaire tactique. Raison pour laquelle je crains qu’une intervention de l’Otan au sol ne fasse qu’alimenter l’escalade. Vous ne partagez pas la vision extensive de la dissuasion nucléaire d’Emmanuel Macron, qui a expliqué que "les intérêts vitaux de la France étaient indissociables de ceux de ses voisins". Vision que partageait Valéry Giscard d'Estaing. Protéger nos voisins n’est-ce pas une façon de se protéger soi-même ? Imaginons le scénario - tout à fait possible - suivant : une guerre qui commence par une déflagration nucléaire. Si une seule rafale de missiles russes Oreshnik dotés, cette fois, de têtes nucléaires multiples, en moins de 15 minutes, paralysait les forces conventionnelles allemandes, que ferait la France ? Penser que sa frontière serait toujours sur l'Elbe est un leurre. Qu'elle soit sur le Rhin suffit à ses peines, alors que ses caisses sont vides et qu'elle doit se réarmer en urgence. Face à cette situation, l’intégration politique européenne aurait-elle atteint un niveau tel que, malgré tout, les Français seraient-ils prêts à accepter de prendre le risque d’un suicide collectif pour contribuer à défendre les Allemands ? Et vice versa pour les Allemands, ceux-ci seraient-ils prêts à mourir pour Paris ? En d’autres termes, les intérêts vitaux de Pierre seraient-ils devenus les intérêts vitaux de Paul ? Non ! Car, dans l’état actuel des choses, pour contigus qu’ils soient géographiquement, entre la France et l’Allemagne, les espaces ne sont pas stratégiquement continus ni homogènes au regard des fins politiques et des buts stratégiques qu’ils matérialisent : constants et invariants en France, contingents en Allemagne ou Pologne. Voilà pourquoi il nous faut nous apprêter à subir les tristes conséquences de la "solitude" nucléaire. Concernant la dissuasion nucléaire de la Grande-Bretagne, il n’est pas raisonnable de la consolider avec celle de la France, car elle ne satisfait pas à l’ensemble des principes sur lesquels doit se fonder une dissuasion nucléaire. En effet, dans le cadre d’un accord d’interdépendance qui lie les Anglais aux Américains - suite aux difficultés rencontrées par les Anglais dans la mise au point des ogives mirvées - les missiles Trident II D-5 de la force stratégique britannique sont américains et les ogives nucléaires anglaises sont montées aux Etats-Unis sur ces missiles avant que cet ensemble soit intégré dans les sous-marins britanniques. Et lors de la mise en œuvre de leur tir, les Anglais, bien qu’ils soient opérationnellement autonomes, doivent "obtenir" l’accord des Américains. Il en ressort que les Anglais sont pieds et mains liés aux Américains, ce qui les prive d’une autonomie stratégique qui peut devenir critique pour eux et leurs alliés si les Etats-Unis se retiraient sur leur pré-carré comme ils sont en train de le faire aujourd’hui. Alors que la France, libre et indépendante, peut disposer quand elle le veut de sa force nucléaire de représailles. Dans ces conditions, que penser alors du pilier européen de l’Alliance ? Vous croyez en revanche à l’Europe de la défense. À quoi pourrait-elle ressembler concrètement ? Aujourd’hui, cela ne peut se faire qu’à travers des coalitions de forces. Pour bâtir une véritable défense intégrée, il faudrait une intégration politique fédérale ou confédérale. Concrètement, un président élu par l’ensemble des États, à l’image du modèle américain. Néanmoins la guerre russo-ukrainienne ne rendra pas inéluctable l’Europe de la défense. Il faudra une réelle volonté pour l’imposer. Mais si l’Europe veut peser dans le débat mondial, elle doit pourtant avancer vers cet objectif.
  11. https://www.lefigaro.fr/international/royaume-uni-boris-johnson-soupconne-d-avoir-monnaye-ses-reseaux-saoudiens-20250909 Boris Johnson soupçonné d’avoir monnayé ses réseaux saoudiens D’après des documents consultés par le Guardian, l’ex-premier ministre aurait utilisé ses anciennes relations diplomatiques pour le compte d’une entreprise dans laquelle il occupe des fonctions. Ces révélations, issues d’une fuite baptisée les Boris Files et obtenues par Distributed Denial of Secrets, une organisation américaine fondée par une ancienne journaliste spécialiste des questions de sécurité, suggèrent que l’ex-premier ministre a tenté de jouer les intermédiaires pour le compte de Better Earth, une entreprise britannique spécialisée dans la transition énergétique.
  12. Beaucoup a déjà été dit dans ce fil pour factchecker et debunker la narration de Von der Leyen, mais au cas où cela n'aurait pas déjà été signalé, voilà que les autorités bulgares ont aussi rajouté leur grain de sel : https://fr.euronews.com/my-europe/2025/09/05/la-bulgarie-fait-volte-face-pas-de-brouillage-russe-du-gps-de-lavion-dursula-von-de-leyen (5 septembre 2025) La Bulgarie fait volte-face : pas de brouillage russe du GPS de l'avion d'Ursula von der Leyen Le Premier ministre bulgare, Rossen Jeliazkov a déclaré qu'il n'y a "aucune preuve" d'une "interférence prolongée ou d'un brouillage" du signal GPS de l'avion de la présidente de la Commission européenne. Les autorités bulgares ont démenti les affirmations selon lesquelles elles soupçonnaient Moscou d'avoir brouillé le GPS de l'avion transportant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, quelques jours après que la Commission a cité les autorités bulgares pour suggérer que l'incident était "dû à une interférence flagrante de la part de la Russie". Le Premier ministre bulgare, Rossen Jeliazkov, a déclaré jeudi au parlement que l'avion de von der Leyen n'avait pas subi "d'interférence prolongée ou de brouillage". Dans une interview accordée à la chaîne bulgare bTV, le vice-premier ministre et ministre des transports Grozdan Karadjov a nié que le gouvernement ait soumis des informations à ce sujet à la Commission européenne, contredisant ainsi l'affirmation de la Commission selon laquelle les autorités bulgares soupçonnaient que la perturbation était le résultat de la guerre hybride menée par le Kremlin. Selon le vice-premier ministre, les autorités bulgares de l'aviation ont remis à l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) un compte rendu de la conversation entre le pilote de l'avion et la tour de contrôle, mais si cet échange faisait état de "problèmes mineurs" avec le GPS, il ne mentionnait pas l'interférence russe.
  13. https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/zum-amtsantritt-bei-un-baerbock-geraet-mit-arabischem-journalisten-aneinander-li.2355873 (10 septembre 2025) Pour son entrée en fonction à l'ONU : Baerbock se heurte à un journaliste arabe Dès son premier jour en tant que présidente de l'Assemblée générale de l'ONU, Annalena Baerbock fait sensation : Une citation la rattrape et la met en difficulté pour s'expliquer. Le journaliste Abdelhadim Siyam du quotidien arabophone al-Quds [ https://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Quds_al-Arabi ] a alors posé une question critique. Il voulait savoir : « Vous distancez-vous de la déclaration que vous avez faite en tant que ministre allemande des Affaires étrangères, lorsque vous avez toléré qu'Israël attaque des cibles civiles, des hôpitaux civils, des écoles civiles ? » Baerbock a réagi brutalement : « Ce n'est pas une citation que j'aie jamais prononcée ». Elle a ordonné au journaliste de citer correctement. Mais en réalité, Baerbock avait tenu un discours au Bundestag en octobre 2024, dans lequel elle expliquait précisément cela : "Si les terroristes du Hamas se retranchent derrière les gens, derrière les écoles, alors nous entrons dans des domaines très difficiles. Mais nous ne nous en cachons pas. C'est pourquoi j'ai été très claire devant les Nations unies : même les lieux civils peuvent perdre leur statut de protection", a déclaré Mme Baerbock sans équivoque. Baerbock avait déjà fait des déclarations similaires au printemps 2024, selon lesquelles les lieux civils pourraient perdre leur statut de protection dans certaines circonstances.
  14. https://www.br.de/nachrichten/deutschland-welt/israels-angriff-auf-hamas-in-katar-beendet-trumps-nahost-traeume,UwNROhA (10 septembre 2025) La perte de face en politique étrangère subie par Trump suite à l'attaque israélienne contre l'équipe de négociation du Hamas est considérable. Les réactions hâtives et parfois contradictoires du président indiquent que Trump en est bien conscient. Il a encore demandé à son émissaire Witkoff d'informer le Qatar, mais cela a « malheureusement été fait trop tard pour arrêter l'attaque », a reconnu le président américain. Trump considère le Qatar, qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région, comme un « proche allié des Etats-Unis ». Hier soir, Trump a une nouvelle fois loué expressément le rôle de médiateur de l'émirat. Le Qatar « travaille très intensément avec nous pour instaurer la paix » et prend pour cela « courageusement des risques ». L'attaque d'hier dans la capitale du Qatar compte « parmi les opérations militaires les plus dangereuses, inutiles et nuisibles qu'Israël ait jamais menées », résume le quotidien « Ha'aretz » mercredi dans son éditorial. Le gouvernement Netanyahu a confirmé ce que l'on soupçonnait depuis longtemps : « Il ne veut pas d'un cessez-le-feu à Gaza qui assurerait également le retour des otages détenus par le Hamas ». Le sort de ces derniers n'intéresse pas le gouvernement. Le « seul objectif de l'attaque » est « la poursuite de la guerre et, si possible, son extension à de nouveaux fronts ». Tuer l'équipe de négociation alors que des négociations sont en cours montre que le gouvernement Netanyahou n'a « aucun intérêt à négocier ». Il n'y a aucune raison de se lamenter sur le sort des responsables du Hamas au Qatar, « mais leur élimination n'apportera aucun avantage à Israël, que ce soit sur le plan militaire ou politique ». Au lieu de cela, selon l'analyse pertinente du commentaire de « Ha'aretz », « cela équivaut à une condamnation à mort pour les otages ».
  15. 8 avril 2024. Peter Strack, ingénieur et conférencier suisse, essaie de délimiter la différence entre intelligence artificielle et intelligence humaine. En particulier, l'intelligence humaine conserve un avantage dans la compréhension du monde physique, réel. Il s'appuie entre autres sur les interactions qu'il a eues avec son petit fils qui lui ont permis d'observer de quelle manière les enfants font l'apprentissage du monde réel : l'enfant qui jette sa cuiller (au lieu de manger) fait l'expérience que les objets tombent et ne montent pas au plafond. Donc il est peut-être utile de faire l'expérience du tableau noir et de la craie qui salit les mains ? En tant qu'expérience physique de ce qu'est la craie, de ce qu'est l'abrasion de la craie sur la surface du tableau ? Plus transmetteur de connaissances que l'écran tactile ? Cela correspond en partie à ce que disait Yann Le Cun :
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