Wallaby

Je ne pense pas que ce soit comme cela qu'il faille voir les choses. Je vois plutôt les choses comme Gerd Müller : Ils viennent en Europe pour gagner de l'argent et l'envoyer à leur famille. Et puis si un jour c'est possible, et si retourner là bas n'est toujours pas envisageable, faire venir ici leur famille. Et puis il y a les jeunes qui ne trouvent pas de travail là bas et qui se disent, si je veux me marier, si je veux me trouver une épouse, il me faut un emploi stable suffisamment rémunéré pour pouvoir fonder une famille.

J'avais déjà traduit ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/19506-migrations-de-masse-vers-leurope/?page=30#comment-901796 la déclaration de Seehofer. L'offensive de la CSU contre Merkel n'a pas été lancée hier, mais dimanche dernier, et cela fait une semaine que cela dure : Si on peut en juger par l'extrait, le journal Le Monde semble oublier un point important : la CSU appuie la demande de Merkel de créer un système de quota contraignant au niveau européen. C'est une grosse différence avec Orban. D'autre part on ne peut pas réduire l'opposition à Merkel aux "conservateurs bavarois", puisque comme le remarque bien le journal Le Monde, au moins une partie des journalistes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung sont sur cette ligne. Or la ville de Frankfort ne se trouve pas en Bavière, mais en Hesse. D'autre part en Allemagne on n'est pas le "ministre de l'intérieur de quelqu'un" ("ministre de l’intérieur d’Angela Merkel"). On est le ministre de l'intérieur d'une coalition de gouvernement qui rend des comptes au parlement. Ce n'est pas comme en France où les ministres sont les barons d'un président-monarque tout puissant. Le chiffre de 40000 pour ce weekend a bel et bien été prononcé par Frank-Walter Steinmeier, mais les journalistes qui ont tenté de vérifier cette information auprès des autorités de Bavière ont bien vu qu'il n'y avait pas d'élément concret pour le confirmer. Donc je pense que Steinmeier a fait de l'intox pour culpabiliser les Polonais, Tchèques, etc... pour essayer de leur faire accepter le principe des quotas. Pour l'instant cela n'a pas marché, et peut-être que Steinmeier va avoir besoin de la CSU qui a peut-être plus d'influence que lui sur Orban pour l'amener à de meilleurs sentiments vis à vis du projet européen.

http://www.welt.de/politik/ausland/article146324055/Die-Chance-zur-erfolgreichen-Flucht-war-nie-besser.html (12 septembre 2015) Article intitulé : les chances pour un exode réussi n'ont jamais été meilleures. 1- Des frontières ouvertes. Les autorités turques pourraient arrêter les bateaux mais ne le font pas. La Macédoine a cessé les emprisonnements et les amendes. La police et les militaires serbes autrefois les retenaient, aujourd'hui ils leur indiquent la direction de l'Europe, parce qu'on ne souhaite pas les retenir. 2- La détérioration des conditions de vie 3- L'absence de perspectives 4- Même les pro-Assad sont touchés par la détérioration des conditions de vie 5- Les réseaux familiaux : "J'ai aussi appelé tous mes cousins et mes amis, et je leur ai dit qu'ils devaient venir aussi vite que possible en Allemagne", explique Aziz qui habite Osnabrück. Autrefois l'exode était trop compliqué, dangereux et cher. Ce n'est plus le cas aujourd'hui expliquent Gabriel et Mohamed qui sont encore en Turquie mais plus pour longtemps. « Ils font partie de la deuxième vague de réfugiés syriens, qui dans un mélange de doute et de résignation se rendent dans cette Europe qui de façon prédominante les accueille amicalement. Jusqu'à maintenant ».

http://www.sueddeutsche.de/muenchen/fluechtlingsansturm-muenchen-fuerchtet-kollaps-1.2645178 (12 septembre 2015) Le point sur la situation à Munich. Le nombre des réfugiés arrivés hier est de 5800, et aujourd'hui dans la matinée de minuit à midi, de 3600 ce qui est un record encore jamais atteint dans cette plage horaire. Le président du gouvernement de Haute-Bavière, Christoph Hillenbrand dit qu'il pense que 5000 réfugiés pourraient se retrouver à Munich ce soir sans affectation vers une destination définitive. Des hébergements d'urgence du type moquette, natte isolante, couvertures sont prévus pour 5000 personnes dans plusieurs localités et au parc des expositions. Des hébergements supplémentaires sont en train d'être étudiés, notamment avec des grandes tentes. Les solutions offertes par les autres régions d'Allemagne se limitent pour l'instant à la Rhénanie-du-Nord-Westphalie qui offre 1500 places qui seront couvertes par deux trains spéciaux, plus éventuellement 200 à 300 départs pour l'Allemagne du Nord cette nuit. C'est trop peu pour pouvoir parler de délestage. Le maire de Munich est "sérieusement préoccupé par le développement de la situation". "Nous ne savons plus quoi faire des réfugiés". Il est assez éhonté, de la part des autres régions d'Allemagne, de se plaindre de problèmes de capacité. "Ils [les ministres de l'intérieur] n'ont qu'à venir ici et ils verront ce que c'est que d'être au butoir".

Si c'est du matériel neuf qui répond aux normes de qualité européennes, avec la marque "CE", le danger vient plus du type d'utilisation faite avec le matériel que du matériel lui-même.

http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/csu-politiker-weber-verteidigt-viktor-orban-13797969.html (11 septembre 2015) Manfred Weber, président CSU du groupe parlementaire Parti Populaire Européen au parlement européen, a rendu visite à Viktor Orban. Il lui a apporté son soutien notamment sur deux points : - Les centres d'accueil de réfugiés hongrois sont conformes aux normes humanitaires européennes. Ils n'y sont pas retenus. Ce sont des camps ouverts. Il a dit cela après avoir visité le camp de Bicske près de Budapest. - Il approuve la décision de clôturer la frontière avec la Serbie, qu'il comprend comme le moyen de canaliser le flux et de contrôler qui traverse la frontière. Mais cela ne doit pas empêcher de venir en Europe et d'y demander l'asile.

L'article du Guardian que je viens de citer interviewe brièvement un jeune homme venu avec deux amis de Damas pour fuir l'incorporation dans l'armée de Bachar.

Deux articles en anglais un peu moins conte de fée que ce qu'on lit habituellement : le New York Times est allé à Erfurt, et le Guardian à Eisenhüttenstadt, une ville à la frontière polonaise qui autrefois portait le doux nom de Stalinstadt : http://www.nytimes.com/2015/09/12/world/europe/empathy-and-angst-in-a-german-city-transformed-by-migrants.html (11 septembre 2015) http://www.theguardian.com/world/2015/sep/11/not-all-germans-welcome-refugees-eisenhuettenstadt-east-germany (11 septembre 2015)

Est-ce que des économistes se sont exprimés sur la question ? Si la crise peut servir de prétexte à sortir de la politique d'austérité, alors les économistes qui critiquaient cette politique pourraient y voir une porte de sortie salutaire ? Sinon si c'est le chaos, cela devrait freiner l'enthousiasme des investisseurs, et ternir les perspectives économiques. SI la fête de la bière de Munich est annulée, les commerçants, les brasseries feront moins de chiffre d'affaires que l'an passé.

http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/liveblog-zur-fluechtlingskrise-de-maiziere-das-tempo-des-zustroms-ist-zu-hoch/12307654.html (11 septembre 2015) Selon la radio ARD, les ministres de l'intérieur examinent la possibilité d'une réquisition de l'immobilier vacant, avec en vue prioritairement la location forcée de l'immobilier professionnel. L'association des propriétaires immobilier et foncier refuse des mesures contraignantes, et met en avant les offres bénévoles des associations de propriétaires pour aider les réfugiés. La représentante du groupe de travail sur les droits de l'homme du groupe parlementaire CDU-CSU Erika Steinbach s'y oppose, parlant d'« expropriation ». Le maire de Berlin Michael Müller (SPD) s'oppose aux expulsions d'enfants réfugiés directement dans les écoles, telles que celles qui ont eu lieu trois fois depuis le mois de mai, s'agissant de familles originaires des Balkans. Les cas les plus récents concernaient trois enfants serbes début septembre, puis encore un enfant cette semaine dans une desdites « classes d'accueil ». Le commissaire européen à l'économie Pierre Moscovici doit examiner si les règles du pacte de stabilité doivent être suspendues au vu de la situation. Le ministre-président de Bavière Horst Seehofer pense que les freins à l'endettement inscrits dans la constitution ne pourront pas être respectés dans toutes les régions. http://www.spiegel.de/politik/deutschland/horst-seehofer-wettert-gegen-angela-merkel-in-fluechtlingspolitik-a-1052455.html (11 septembre 2015) Lors de la téléconférence des ministres de l'intérieur, 7 régions dont le Baden-Würtemberg, la Hesse et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie ont signalé qu'elles étaient à court de lits. La Bavière s'est plainte de « voies d'accès incontrôlées », le Schleswig-Hostein d'« arrivées incontrôlées dans les structures d'accueil ». Le ministère de l'intérieur fédéral a également lancé un signal d'alarme : l'Autriche, située au beau milieu de la liaison principale entre la Hongrie et l'Allemagne, délaisse la ligne convenue en commun. Un sommet fédération-régions sur les réfugiés est prévu le 24 septembre pour préparer une "loi d'accélération". Il est question de geler les normes anti-bruit pour pouvoir installer des foyers de réfugiés sur des sites industriels. Les restrictions pour la réutilisation d'anciennes écoles ou d'anciens hôpitaux doivent aussi être allégées. http://www.spiegel.de/politik/deutschland/innenminister-warnen-vor-noch-mehr-fluechtlingen-a-1052575.html (11 septembre 2015) Il y a eu 5 téléconférences des ministres de l'intérieur de différents formats de jeudi soir à vendredi midi, dont certaines avec le ministre fédéral. Jeudi, l'un d'eux a demandé : « Est-ce qu'on est bien d'accord qu'on est à la limite et que bientôt nous ne pourrons plus accueillir de réfugiés ?» Personne n'a répliqué. Pire, un fonctionnaire a dit « nous sommes dans un avion dont le carburant s'épuise, et on ne sait pas quoi faire. » Les régions ont le sentiment que le gouvernement fédéral a publiquement ouvert la porte aux réfugiés, mais les a laissées dans une large mesure laissées se débrouiller avec les conséquences. « Vous ouvrez les frontières et vous nous laissez en plan » a dit un participant à la secrétaire d'État Emily Haber. Seulement deux régions disposent encore de logements, soit 850 places. 14 régions ont dit "nous sommes au complet". Le Brandenburg a 50 et 100 places à partir de la semaine 38. Les prochains jours Hamburg prévoit 150 places supplémentaires et la Basse-Saxe 300. La Hesse et le Schleswig Holstein se sont plaints de trains arrivant à Frankfort et Kiel sans avoir été annoncés. En regard de cela, des informations préoccupantes arrivent de l'étranger : En Grèce, de 2000 à 4000 réfugiés sont acheminés quotidiennement sur le continent. Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU a compté 40000 réfugiés à la frontière serbo-hongroise. La frontière gréco-macédonienne est franchie chaque jour par plus de 7000 personnes. Le ministère de l'intérieur de Bavière a averti que l'Autriche a perdu le contrôle, cessant de fournir des transferts de réfugiés concertés et ordonnés. À Kaboul, il y a des indications que l'administration a émis un million de passeports. En public, les responsables s'abstiennent d'utiliser des mots comme chaos, urgence ou catastrophe. Personne ne veut mettre en danger le soutien sans précédent des innombrables bénévoles et associations. La dynamique de la situation est démesurée. Plusieurs grandes villes ne peuvent garder les enfants mineurs non accompagnés que dans des conditions limitées, en l'absence de travailleurs sociaux, et surtout dans l'insuffisance d'une communication rapide des trajets suivis par les réfugiés. « Si nous ne maitrisons pas cette crise, l'Europe tremblera » dit Thomas Strobl expert des affaires intérieures et vice-président du groupe CDU. Les professionnels se demandent pourquoi on n'utilise pas le logiciel de gestion de catastrophe Lükex qui fait l'objet d'exercices entre les responsables des régions et du gouvernement fédéral et qui est "prévu pour les crises exceptionnelles". Un exercice de deux jours était prévu au mois de novembre. Il a été annulé à cause de la présente crise. Il a été rattrapé par la réalité. http://www.spiegel.de/international/europe/german-asylum-system-stretches-to-breaking-point-a-1052546.html (11 septembre 2015) Les gens commencent à se demander si l'Allemagne va vraiment être capable de faire face aux nouveaux-venus. Et le système est déjà complètement submergé. (Article en anglais)

http://www.tagesspiegel.de/politik/fluechtlinge-in-deutschland-innenminister-wir-schaffen-das-nicht-mehr/12311324.html (11 septembre 2015) Selon le Tagesspiegel, la téléconférence entre le ministre de l'intérieur fédéral Thomas de Maizière et les ministres de l'intérieur des régions a tourné à la confrontation. Plusieurs participants ont expliqué que leurs capacités étaient saturées. Ils ont mis en garde contre un effondrement et ont exigé la mise à disposition de casernes de l'armée. Faute de quoi il faudrait fermer les frontières. Les régions allemandes excepté la Bavière et Brême ont accueilli 43000 réfugiés depuis le 5 septembre. La CSU rend Angela Merkel responsable de cette situation. La critique commence à monter également dans la CDU avec un politicien régional qui dit qu'elle a "mal estimé" la dimension de l'afflux de réfugiés. Selon lui, au nom de « l'intéret national supérieur », les frontières doivent être étanchéifiées. Sans quoi à moyen terme, la « dissolution de l'autorité de l'État » est à craindre. De plus, des débordements sont à prévoir au cas où les capacités d'accueil seraient dépassées et les réfugiés seraient amenés à camper dans les rues piétonnes. La critique est venue aussi du SPD : le ministre-président de Rhénanie-Palatinat Malu Dreyer a dit au Tagesspiegel : « avec sa décision Angela Merkel a pris les régions au dépourvu ». « Cela ne doit pas se reproduire ». L'ambassadeur de Hongrie à Berlin, József Czukor, rend l'Allemagne co-responsable : « les nouvelles qui arrivent chaque jour dans les camps en Jordanie, au Liban ou en Turquie sont qu'en Allemagne tout le monde est le bienvenu ». Mais selon un sondage de ZDF-Tagesspiegel, 66% des citoyens sont d'accord avec la décision d'accueillir des dizaines de milliers de réfugiés de Hongrie. Et 85% sont convaincus que cette décision va mettre en route vers l'Allemagne encore plus de réfugiés. http://www.deutschlandfunk.de/de-maiziere-tempo-des-zustroms-ist-zu-hoch.447.de.html?drn:news_id=523786 (11 septembre 2015) Le ministre fédéral de l'intérieur Thomas de Maizière considère que le tempo de l'afflux de migration de réfugiés en Allemagne est trop élevé. Le gouvernement doit travailler à un ralentissement pour que l'Allemagne n'atteigne pas sa limite de charge, a-t-il dit à Dresde. En vue de la réunion du conseil des ministres de l'intérieur européens à Bruxelles lundi, il s'est prononcé à nouveau pour une clé de répartition fixe. Le ministre des affaires étrangères Steinmeier n'a pas réussi à convaincre les sceptiques d'Europe de l'Est. Sa réunion à Prague aujourd'hui avec des représentants de Tchéquie, Hongrie, Slovaquie et Pologne n'a pas débouché sur des résultats concrêts.

http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article205673461/Neues-Drehkreuz-fuer-Fluechtlinge-in-der-Lueneburger-Heide.html (11 septembre 2015) 16:14 Le ministre-président de Bavière Horst Seehofer (CSU) a téléphoné à Viktor Orban. Selon la chancellerie bavaroise, la conclusion de cet entretien est que « Maintenant, par conséquent, l'objectif est de faire tout son possible et de tout soutenir, qui assure la protection des frontières extérieures de l'UE. Voici que la Hongrie a besoin d'aide, de soutien et de coopération de tous les Etats membres de l'UE et des institutions européennes". Dans le Spiegel, Horst Seehofer a critiqué la décision d'Angela Merkel d'autoriser l'entrée sur le territoire allemand des réfugiés de Hongrie : « Ce fut une erreur qui va nous occuper pendant longtemps » (...) « Je ne vois aucune possibilité de remettre le bouchon sur la bouteille ». 16:01 La présidente du groupe Vert au parlement fédéral, Katrin Göring-Eckardt a demandé des mesures plus dures contre les appels à la violence. 15:28 Les compagnies de croisières Aida Cruises et Costa Crociere promettent de s'engager à hauteur de 200000 euros dans des projets d'aide aux réfugiés en Allemagne et en Italie. 14:55 Le trafic sur la Ligne Hambourg-Copenhague reprend avec le train qui part à 7h25 à Hambourg samedi. 13:58 La Hongrie demande à la commission Européenne de déclencher le mécanisme de protection civile européen. Il s'agit de matelas, couvertures et chauffage, d'après une porte-parole. 12:11 Il n'y aura pas de trains entre la Hongrie et l'Autriche ce weekend. 12:02 L'association "Forum des réfugiés" de Lübeck lance un appel aux dons pour payer leur voyage aux réfugiés qui veulent aller en Scandinavie.

http://www.shemsfm.net/fr/actualite/la-chaine-hongroise-n1tv-attaquee-par-des-pirates-tunisiens-de-la-fallaga-team-119883 (11 septembre 2015) La chaîne télévisée [hongroise] N1TV qui vient de licencier son employée Petra Laszo, a été sujet à une cyber attaque menée depuis la Turquie, qui a eu pour conséquence un arrêt de diffusion. La N1TV a annoncé l’attaque sur sa page Facebook, rapportant que des pirates opérant depuis une adresse internet localisée en Turquie, ont détruit tout son site internet, archives et correspondance comprises. Selon le rédacteur en chef de la chaîne de télévision, des pirates tunisiens Fallaga Team ont revendiqué l’attaque. http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article205673461/Neues-Drehkreuz-fuer-Fluechtlinge-in-der-Lueneburger-Heide.html (11 septembre 2015) 17:19 Erich Pipa (SPD), conseiller général du canton de Main-Kinzig en Hesse a reçu des menaces à cause de son engagement en faveur des réfugiés. La police enquête.

http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article205673461/Neues-Drehkreuz-fuer-Fluechtlinge-in-der-Lueneburger-Heide.htm (11 septembre 2015) 20:21 Une nouvelle plaque-tournante [donc qui va décharger la gare centrale de Munich qui était la seule plaque tournante pour l'instant] sera créée à Bad Fallingbostel [une bourgade d'un peu plus de 10000 habitants] dans la lande de Lunebourg [et au beau milieu du triangle Brème, Hambourg, Hanovre], à proximité immédiate de la caserne de Oerbke. Elle répartira les réfugiés dans divers points de chute en Allemagne du Nord où ils se rendront ensuite par autocar. Pour mémoire, la ville de Leipzig, en Allemagne de l'Est avait refusé de devenir une plaque tournante :

Effectivement, au sens strict, c'est ce que le général disait. Mais à mon avis, Barkhane n'a pas de sens sans la Minusma et vice-versa. Donc il ne faudrait pas que la Minusma soit le maillon faible du couple. Si les Néerlandais ne veulent pas renouveler leur mission, si les Suédois ne veulent pas renouveler leur mission, si les Chinois ne veulent pas renouveler leur mission (*), qu'est-ce qu'on fait. Et je ne parle pas du Burkina Faso, du Tchad, du Niger. (*) qui n'est pas militaire, puisque c'est surtout des médecins, mais le fait que Radio Chine International traite l'info sur le mode "La Minusma, c'est bien", ça vaut de l'or. La France ne doit pas s'illusionner par le fait que Barkhane marche bien. C'est les deux, Barkhane et la Minusma qui doivent être des missions heureuses.

http://sverigesradio.se/sida/artikel.aspx?programid=2054&artikel=6253117 (11 septembre 2015) Un ferry Stena Line est arrivé à Göteborg, la deuxième ville de Suède, vendredi matin, transportant plusieurs réfugiés qui voyagent depuis Kiel en Allemagne. D'autres devraient arriver dans la journée, rapporte Radio Suéde. La majorité des réfugiés qui viennent en Suède arrivent à Malmö dans le sud, dont 2000 pour cette seule semaine, selon l'Agence des migrations. Mais maintenant, plusieurs centaines d'autres ont pris des ferrys à destination de Göteborg à l'ouest et de Trelleborg, ville la plus méridionale de la Suède. La plupart des réfugiés arrivés en ferry sont Syriens. Auparavant, seuls quelques réfugiés sont parvenus en Suède par ferry, mais environ 150 sont arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi pour demander l'asile en Suède ou continuer vers la Norvège. Selon Stena Line, les choses étaient calmes à bord du ferry la nuit dernière. «Ça a été une nuit tranquille et ils ont obtenu quelque chose à manger et peut-être connu leur première nuit calme depuis plusieurs semaines », a déclaré le journaliste de Radio Suède Jens Möller, qui a parlé aux représentants de Stena Line. Selon le PDG de Stena Line, tous les réfugiés ont payé leur billet et sont traités comme des passagers ordinaires. Certains ont payé de leur propre poche, d'autres ont obtenu une aide financière de l'Etat allemand. Comme le voyage en bateau est dans l'espace Schengen, il n'y a pas de contrôle des passeports et quiconque montre un billet valide peut prendre le ferry pour la Suède. http://sverigesradio.se/sida/artikel.aspx?programid=2054&artikel=6253020 (11 septembre 2015) La ministre de l'enfance, des personnes âgées et de l'égalité des genres de Suède, Åsa Regnér et Martin Valfridsson coordinateur national pour les personnes vulnérables de l'UE écrivent qu'il ne faut pas donner aux Roms qui mendient, mais plutôt donner aux associations qui aident les Roms en Roumanie et en Bulgarie. Ils insistent sur la nécessité de mesures et d'une réglementation pour éviter les installations illégales et la violence contre les personnes vulnérables. Regnér a rencontré son homologue bulgare mercredi et signé avec lui un accord de coopération, après avoir fait la même chose avec la Roumanie. La mendicité des étrangers est un sujet hautement sensible en Suède et il a été proposé de l'interdire et allégué qu'elle était contrôlée par des mafias. http://sverigesradio.se/sida/artikel.aspx?programid=2054&artikel=6252826 (10 septembre 2015) Le premier ministre suédois Stefan Löfven a convoqué les principaux leaders des partis politiques pour discuter de la crise des réfugiés en Europe. Il confirme le large consensus sur l'acceptation des quotas. Le parti anti-immigration les "Démocrates de Suède" n'était pas invité. http://sverigesradio.se/sida/artikel.aspx?programid=2054&artikel=6252800 (10 septembre 2015) Les compagnies aériennes suédoises demandent au gouvernement d'assouplir les règles sur certaines destinations pour leur permettre d'acheminer des réfugiés vers la Suède. http://live.gp.se/Event/Flyktingar_med_Stenafarjan_119 (11 septembre 2015) Au moins 150 réfugiés sont arrivés vendredi à Göteborg avec le ferry Stena Line de Kiel. Ils ont reçu un accueil chaleureux sur le quai. L'un d'eux était Tarek, qui a voyagé de Damas en Syrie, avec 18 personnes. Comme beaucoup d'autres qui arrivent, il semble soulagé. Je remercie Dieu d'être en Suède, dit-il. Besme Akram, 18 ans, est l'une des nombreuses personnes qui se tiennent devant le terminal Allemagne : « Nous voulons être ici et montrer que nous nous soucions. Je suis née en Suède, mais mes parents sont venus en tant que réfugiés en provenance d'Irak. Ils ont eu une situation similaire, mais moins sévère », dit-elle. De la Turquie à la Grèce, nous avons voyagé dans un petit bateau, 40 personnes dans neuf mètres. Il était très dangereux, dit Tarek. Tarek croit qu'il va continuer vers Halmstad finalement. Son père et son frère vivent là depuis un an. Il est âgé de 24 ans. - Je suis tellement content d'être venu ici avec toute ma famille, poursuit Tarek.

http://www.hd.se/nyheter/sverige/2015/09/11/wallstrom-kallar-upp-rysk-ambassador/ (11 septembre 2015) La ministre des affaires étrangères suédoise convoque l'ambassadeur russe après qu'un porte parole du ministère des affaires étrangères russe ait évoqué des "contre-mesures" en cas d'adhésion suédoise à l'OTAN.

http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/oktoberfest-und-fluechtlinge-es-koennte-eng-werden-13796182.html (11 octobre 2015) La police de Munich prépare la fête de la bière qui commence le 19 septembre. Il y a typiquement 6000 personnes dans les rues jusqu'à minuit. Il faudra canaliser les deux groupes à la gare centrale. Donc l'aide de la police fédérale a été demandée. Surtout que les réfugiés "ne se laissent pas facilement canaliser". L'article donne à nouveau ce chiffre de 40000 réfugiés qui sont passés par Munich depuis vendredi dernier. Si c'est en 7 jours, cela fait 5714 par jour. Si on multiplie par 365, cela fait un rythme annuel d'un peu plus de 2 millions. Le Baden-Würtemberg a annoncé mercredi qu'il suspendait temporairement l'accueil de nouveaux réfugiés. http://www.tz.de/muenchen/stadt/ludwigsvorstadt-isarvorstadt-ort43328/verfassungsschutz-warnt-auch-hauptbahnhof-muenchen-salafisten-wollen-fluechtlinge-anwerben-5516475.html (11 octobre 2015) Le ministère de l'intérieur de Bavière connaît quelque cas de salafistes essayant d'entrer en contact avec les réfugiés, soit dans les centres d'accueil, soit auprès de réfugiés non accompagnés dans la gare de Munich. Les salafistes font l'objet d'une surveillance des services de protection de la constitution, qui estiment que les contacts entre le salafisme politique et le salafisme djihadiste sont fluides.

http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-bundeswehrsoldaten-sollen-helfen-13797261.html (11 septembre 2015) Selon l'UNICEF, un quart des demandeurs d'asile en Europe sont des mineurs, dont 106000 inscrits durant le premier semestre 2015, ce qui représente une augmentation de 75% par rapport à 2014. http://www.unicef.org/french/media/media_83111.html (8 septembre 2015) De plus en plus de femmes et d’enfants transitent par les ex-républiques yougoslaves de Serbie et Macédoine pour se réfugier en Europe.Près de 10 000 personnes, dont environ 40% de femmes et d’enfants, ont été enregistrées à la frontière entre la Grèce et la Macédoine à Gevgelija, entre le 1er et le 6 septembre. http://www.unicef.org/media/media_83168.html (10 septembre 2015) En Syrie il y a deux millions d'enfants déscolarisés. Plus de quatre millions de syriens, pour moitié des enfants sont réfugiés hors de Syrie.

Le lien entre la météo (je ne sais pas si on peut dire climat) et la crise des réfugiés actuelle peut être fait si l'on se souvient des analyses qui présentaient la sécheresse comme la cause profonde de la guerre civile de Syrie : Je cite ce dernier article : Au sud, la région de Deraa, un pays agricole céréalier, a d’autant plus souffert des années de sécheresse des années 2000 qu’elle a dû accueillir des réfugiés climatiques du nord (en particulier de la Jezireh) affectés par la même sécheresse sans que les promesses faites par l’État aux autorités locales pour les soutenir ne soient toutes honorées. Par ailleurs, malgré les progrès réels de l’éducation de base, étendue à l’ensemble des classes d’âge, peu de Syriens ont accès à un cursus éducatif complet. De plus, l’État-Providence baassiste n’est plus capable depuis longtemps d’assurer un emploi aux 300 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Les estimations officieuses indiquent que le chômage atteint au moins 20% de la population active.

http://www.boursorama.com/actualites/migrants-l-autriche-ferme-une-autoroute-trains-a-l-arret-41121e62998da2cb1aba06f2998326c4 (11 septembre 2015) Après la voie ferrée, l'autriche ferme une autoroute dans un sens seulement pour éviter que les migrants qui y marchent n'aient d'accidents avec les véhicules. http://www.blick.ch/news/ausland/ist-das-das-ende-von-schengen-italien-will-grenzen-wieder-kontrollieren-id4130094.html (2 septembre 2015) L'Italie rétablit temporairement les contrôles au col du Brenner, à la demande des autorités de Bavière, dans le but d'alléger les flux vers la Bavière, déjà bien occupée par les flux depuis la Hongrie. Les autorités bavaroises demandent aussi à la région italienne de Tirol du Sud d'accueillir temporairement les réfugiés estimés à 300 ou 400. Aussitôt les autorités du Sud Tirol ont demandé à Rome et obtenu l'autorisation nécessaire. http://www.berliner-zeitung.de/politik/sote-newsblog-fluechtlinge,10808018,31784582.html (11 septembre 2015) Von der Leyen rappelle 4000 militaires de permission. L'émission spécial réfugiés diffusée hier soir sur ZDF à 20h15 a fait une audience assez timide : 2,17 millions de spectateurs, soit 7,7% de l'audience. Un bâtiment vide prévu pour les réfugiés a été incendié en Thuringe. La Rhénanie du Nord-Westphalie prévoit d'embaucher 2600 enseignants supplémentaire, en prévision d'un total d'enfants réfugiés scolarisés qui s'élévera à 40000.

http://www.thenational.scot/news/experts-predict-evel-is-a-threat-to-barnett-formula.7359 Le projet EVEL (voir ci-dessus) menace la formule Barnett, la clé de répartition qui institue une proportionnalité entre les dépenses effectuées en Angleterre et les fonds alloués à l'Écosse dans le domaine correspondant.

https://en.wikipedia.org/wiki/Proposed_referendum_on_United_Kingdom_membership_of_the_European_Union#Standard_polling_on_EU_membership Les pro-Europe sont sur une pente descendante en ce moment, de 66% au mois de juin à 40% dans le dernier sondage début septembre.

Cela a existé, même si les frontières ont varié. Quel pays en Europe a des frontières qui n'ont jamais bougé ? Il y a une difficulté aussi liée au fait que dans les pays de désert, cela n'a pas beaucoup d'intéret de tracer des frontières dans le sable (ou plutôt cela n'en avait pas - aujourd'hui cela a de l'importance pour savoir à qui est le pétrole qui est en dessous). Les oasis sont des îles et le désert est une sorte de mer. Sinon la Syrie existe en tant que province de tel ou tel empire depuis au moins l'empire romain. Dire "je suis syrien" c'est comme dire "je suis provençal". Cela ne veut pas dire que la Syrie a toujours été un État souverain, bien au contraire.

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/auswaertiges-amt-kampagne-gegen-desinformation-ueber-fluechtlinge-a-1052411.html (11 septembre 2015) Le ministère des affaires étrangères allemand est en campagne contre les rumeurs et la désinformation au Proche-Orient. Cela peut aller du simple blogueur qui annonce "l'Allemagne accueillera 1 million de réfugiés" au journal libanais pro-Assad Al Diyar qui annonce que l'Allemagne et la Suède ont affrété un navire de croisière pour transporter des réfugiés. Il y a aussi les passeurs qui présentent le passage de la Turquie vers l'Europe comme un "jeu d'enfant" pour attirer de nouveaux clients. Au Liban il y a une rumeur disant que l'ambassade d'Allemagne a mis en place une procédure simplifiée de demande d'asile. À Kaboul circule une rumeur disant que tous les Afghans peuvent obtenir l'asile en Allemagne, à partir du moment où ils ont réussi à entrer en Allemagne. Le journaliste remarque que l'attractivité de l'Allemagne a pu être renforcée par les dernières déclarations et mesures prises par la chancelière : accueil des réfugiés de Hongrie, non-refoulement des Syriens, affirmation que l'Allemagne ne fixe aucune limite quant au nombre de réfugiés. Les diplomates font donc campagne sur les réseaux sociaux pour contrer les rumeurs. L'ambassade d'Allemagne au Caire explique que parmi les 800000 demandeurs d'asile reçus en Allemagne, « une partie substantielle sera probablement non reconnue comme réfugié et devra quitter l'Allemagne ». L'ambassade d'Allemagne en Afghanistan a mis sur twitter que seul un tiers des demandeurs d'asile serait accepté. Elle ajoute que les réfugiés seront redistribués en Europe sans pouvoir choisir dans quel pays. [Pourtant, si le texte amendé par les eurodéputés passe, les réfugiés pourront exprimer une liste de pays par ordre de préférence, et pourront "en principe" refuser d'aller dans un pays qui ne leur plait pas] L'ambassadeur d'Allemagne est passé à la télévision afghane pour parler du danger du voyage. Pour les diplomates, c'est le grand écart : d'un côté l'Allemagne montre une incroyable bonne volonté pour aider les réfugiés, de l'autre ils craignent que les images des réfugiés affluant en Allemagne n'incitent au départ de milliers de personnes qui n'obtiendront pas l'asile en Allemagne.