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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. http://www.chinese-shortstories.com/Actualites_221.htm (8 avril 2025) Parution d'une nouvelle traduction en français du « Classique des Poèmes » (Shijing), l'un des classiques chinois, équivalent peut-être à un livre biblique ou du corpus homérique. La question centrale est toutefois de savoir s'il faut lire ces textes pour ce qu'ils énoncent ou pour ce qu'ils sont supposés signifier. Le problème de l'implicite versus l'explicite trouve ici toute son acuité. L'interprétation dépend amplement de ces gloses traditionnelles, encore faut-il ne pas s'y laisser enfermer. À cet égard, les citations qui sont faites de l'œuvre dans le Zuo zhuan, au ~IVe siècle (citant des événements datés des VIIIe au IVe s. avant notre ère), donnent une idée de la façon dont ces vers étaient alors interprétés et utilisés. En cette haute époque, les poèmes étaient censés servir à critiquer les princes et les souverains, ce qui ne correspond sans doute pas à leur fonction originelle. Tous ces éléments doivent être présentés dans les commentaires qui accompagnent la traduction française en vue d'éclairer le lecteur et de lui ouvrir un champ des possibles que la traduction seule ne permet pas. Que permet la traduction française complète, annotée et bilingue d'une telle œuvre ? On espère qu'elle autorise une étude approfondie de la société chinoise antique, sur le modèle de ce que sut composer Marcel Granet au siècle dernier. Il s'agit de la société des Zhou occidentaux et orientaux si peu appréhensible par les textes littéraires antérieurs aux Royaumes combattants. On peut songer, par exemple, à la place des femmes dans la société ancienne (on estime que près de 40% des poèmes du Guo feng pourraient avoir été composés par des femmes ou au nom d'une femme), les gestes de la vie de cour et de la ruralité dans l'existence quotidienne, la pratique religieuse des cultes locaux, célestes et familiaux (leur rapport avec les Rituels postérieurs), les croyances du temps (récits mythologiques), etc. Par ailleurs, déjà à son époque, Confucius soulignait l'importance de l'étude du Shijing pour la connaissance de la flore et de la faune (quels usages étaient alors envisagés de ces espèces dans les domaines religieux, médical, alimentaire…). On pourrait aussi se pencher sur les prémices d'une pensée philosophique classificatoire des choses du monde. Bien des notions du confucianisme prennent ici naissance dont les vertus d'altruisme, de piété filiale, de ritualisme, de culte de la famille (avec ses dérives népotistes) et du ciel. L'emploi du Shijing à des fins politiques est également un sujet d'étude dont le Zuo zhuan nous offre la première illustration particulièrement édifiante.
  2. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/droits-de-douane-donald-trump-annonce-une-hausse-de-30-pour-l-union-europeenne-20250712 Donald Trump annonce 30% de droits de douane pour l’Union européenne, à partir du 1er août
  3. https://asialyst.com/fr/2025/07/02/musee-guimet-asigne-justice-effacement-tibet/ Le Cabinet d’avocats William Bourdon a assigné en justice le musée Guimet mercredi 2 juillet pour sa politique manifeste « d’effacement du Tibet » dans ses collections d’art tibétain avec pour contexte le fait patent d’être instrumentalisé par la Chine dont il est devenu un relais de propagande. Le cabinet Bourdon relève par ailleurs que la disparition du mot « Tibet » dans les locaux du musée Guimet « coïncide avec l’arrivée dans le conseil d’administration [du musée] de Messieurs Jean-Pierre Raffarin et Henri Giscard d’Estaing et de Madame Hélène-Lafont-Couturier, réputés proches du pouvoir chinois. ».
  4. Paris traite mal ces territoires, mais ces territoires ne veulent pas se séparer de Paris. C'est ce nœud qu'il faudrait dénouer.
  5. Puisqu'on parle d'Antilles, je ne sais pas si vous connaissez cette émission, L'Instant poésie de Gaël Faye. Dans celle-ci il parle d'Aimé Césaire : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-instant-poesie/cahier-d-un-retour-au-pays-natal-de-aime-cesaire-la-poesie-comme-rite-initiatique-7457275 (2 juin 2025)
  6. https://www.rfi.fr/fr/amériques/20250712-texas-inondations-polemiques-visite-trump-saluée Le président américain s’est rendu vendredi 11 juillet dans le centre du Texas, presque une semaine après les inondations meurtrières qui ont fait au moins 129 morts et 170 personnes toujours disparues. Donald Trump a rencontré des sauveteurs et des familles des victimes. Cela m'a fait penser à cette chanson écrite à propos des inondations de Louisiane de 1927 : https://genius.com/Randy-newman-louisiana-1927-lyrics President Coolidge come down in a railroad train With a little fat man with a notepad in his hand President say, "Little fat man, isn't it a shame What the river has done to this poor cracker's land?" https://en.wikipedia.org/wiki/Louisiana_1927 https://fr.wikipedia.org/wiki/Crue_du_Mississippi_de_1927 https://madame.lefigaro.fr/societe/actu/qu-est-ce-que-le-camp-mystic-cette-colonie-de-vacances-chretienne-reserve-aux-filles-touche-par-la-crue-meurtriere-au-texas-20250707 Article bien écrit sur la colonie de vacances victime de l'inondation. Laura Bush, femme du président des États-Unis George W. Bush, y fut monitrice.
  7. Le 10 janvier 2010 il y a eu un référendum en Martinique et en Guyane pour changer les institution, et le non a gagné. Donc c'est un changement qui a été proposé et il a été refusé. Je ne suis pas sûr que tous ces votants du "non" soient de méchants colonisateurs. D'ailleurs, très officiellement, probablement suite à la départementalisation, les territoires français des Antilles ne sont pas considérés comme des territoires à décoloniser par l'ONU.
  8. Je me demande s'ils n'ont pas essayé de copier les îles Cook : https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Cook#Institutions Les Îles Cook bénéficient depuis la constitution du 4 août 1965 d'une très large autonomie politique vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande, ayant le statut d'État associé. Elles ont la complète responsabilité pour gérer leurs affaires internes et, depuis 2001, également dans la conduite de leurs affaires étrangères. La déclaration commune du 6 avril 2001 stipule en effet que « les Îles Cook peuvent nouer des relations avec la Communauté internationale et agir en tant qu'État souverain et indépendant » (Joint Centenary declaration of the principles of the relationship between the Cook Islands and New Zealand 6, avril 2001.)
  9. 7 juillet 2025. Dans une interview accordée à FRANCE 24, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a défendu ses contacts avec les dirigeants du Hamas, affirmant qu'il avait encouragé le Hamas à entamer des pourparlers en vue d'un cessez-le-feu avec les Qataris, les Égyptiens et les Américains. Anwar a déclaré qu'il n'était pas « un laquais de certains autres pays pour les condamner et rester silencieux à l'égard d'Israël et permettre à ce dernier de continuer à agir en toute impunité ». Il a également critiqué les doubles standards occidentaux concernant le conflit israélo-palestinien en général et a rejeté les affirmations selon lesquelles la crise à Gaza a commencé le 7 octobre 2023. Résumé via https://www.revisely.com/notes/video-summarizer Relations avec la Russie et l'Ukraine Il condamne l'invasion de l'Ukraine par la Russie et appelle à des négociations et à une résolution pacifique. Il mentionne ses multiples rencontres avec Vladimir Poutine, appelant au dialogue et soulignant la position de la Malaisie en tant que petit pays régional. Il note que la Russie se dit prête à négocier, mais qu'elle résiste aux pressions extérieures. Tensions entre les États-Unis et la Chine et différend en mer de Chine méridionale Le Premier ministre est optimiste quant à la possibilité d'éviter une guerre entre les États-Unis et la Chine, citant les intérêts mutuels dans la paix. Il souligne l'approche équilibrée de la Malaisie concernant les différends territoriaux, notamment en mer de Chine méridionale, en prônant le dialogue et le code de conduite de l'ANASE. Il souligne les bonnes relations de la Malaisie avec la Chine et l'importance de résoudre les problèmes frontaliers à l'amiable, en soutenant les négociations en cours pour un code de conduite dans la région. Dialogue avec le Myanmar et l'ANASE Il évoque son engagement auprès du chef militaire du Myanmar, le général Min Aung Hlaing, dans le cadre des efforts de l'ANASE visant à promouvoir le cessez-le-feu et l'aide humanitaire à la suite du coup d'État de 2021. Il justifie sa décision par la recherche d'un consensus et la fourniture d'une aide humanitaire, notamment d'un hôpital de campagne malaisien, en dépit des critiques selon lesquelles elle pourrait légitimer le régime militaire. Il plaide pour la poursuite de l'engagement et espère que de futures réunions permettront de promouvoir la paix et la stabilité au Myanmar. Questions de politique intérieure et lutte contre la corruption Il défend les enquêtes en cours sur les anciens dirigeants, y compris son mentor, le Dr Mahathir, et l'ancien Premier ministre Najib Razak, en mettant l'accent sur la transparence et la responsabilité. Il critique la corruption, en particulier dans le domaine des achats militaires, et plaide pour des transactions directes entre gouvernements afin de prévenir la corruption et de garantir la transparence. Il rejette les accusations de vendetta politique, affirmant que les procédures judiciaires sont indépendantes et fondées sur des preuves. Traitement des affaires de corruption très médiatisées Il explique que la grâce royale accordée à Najib Razak était une prérogative constitutionnelle, et non une faveur personnelle, et nie toute transaction ou ingérence politique. Il critique les membres de l'opposition qui défendent des collègues corrompus tout en condamnant d'autres, et insiste sur la cohérence des efforts de lutte contre la corruption.
  10. C'est très inventif comme solution, mais est-ce que ça va marcher sur le plan constitutionnel ? Apparemment la France devient un État fédéral comme les États-Unis ou le Canada avec deux niveaux de constitution : la constitution de chaque État plus la constitution fédérale. Est-ce qu'il ne va pas falloir réviser la constitution (fédérale) française ?
  11. 2 juillet 2025. Dominique de Villepin regrette que la France ait perdu une bonne partie de son ambition d'être une force de proposition diplomatique. Et il pourfend ce qu'il appelle "le choix du militarisme" avec la séquence guerre de Libye-Serval-Barkhane.
  12. Depuis Platon et Aristote la distinction est faite entre oligarchie et tyrannie. Il n'en découle pas qu'il faille être dupe du déguisement de l'oligarchie sous les atours d'institutions nominalement démocratiques. Si ma mémoire est bonne, l'un des points de Tocqueville consiste à dire que c'est l'égalité réelle entre les citoyens - à son époque de nombreux petits agriculteurs propriétaires de leur terre - qui produit les institutions démocratiques (et non l'inverse, comme le socialisme tend à nous faire penser). On trouve la même chose dans la Grèce classique où le citoyen athénien typique est un petit propriétaire terrien, suffisamment riche pour s'acheter son équipement militaire et être un hoplite. À cette époque "hoplite" et "citoyen" sont des synonymes, et c'est cette égalité et cette fraternité hoplitiques qui créent la démocratie athénienne, et non l'inverse. Généralement pour abolir une oligarchie, on passe par un dictateur (Solon) ou un tyran (Pisistrate) (Napoléon Ier en France), ou MacArthur au Japon qui abolit les zaibatsus et fait une réforme agraire. Donc il faut commencer par des réformes sociales qui rétablissent l'égalité de richesses entre les citoyens.
  13. Elle a "peur pour la démocratie" ? La pauvre, elle n'a pas encore compris que les États-Unis ne sont plus une démocratie depuis belle lurette. Je rappelle l'article de Martin Gilens et Benjamin Page “Testing Theories of American Politics: Elites, Interest Groups, and Average Citizens” (Perspectives on Politics, 2014) qui prouvait que les préférences des américains ordinaires ne se reflétaient pas dans les politiques publiques : https://www.vox.com/2014/4/18/5624310/martin-gilens-testing-theories-of-american-politics-explained Qui compte vraiment dans notre démocratie : le grand public ou les élites fortunées ? C'est le sujet d'une étude récente réalisée par les politologues Martin Gilens de Princeton et Benjamin Page de Northwestern. Cette étude a fait couler beaucoup d'encre au cours de l'année écoulée, car ses auteurs concluent, en substance, que les États-Unis sont une oligarchie corrompue où les électeurs ordinaires comptent à peine. Ou, comme ils le disent, « les élites économiques et les groupes d'intérêt organisés jouent un rôle important dans l'élaboration des politiques publiques, mais le grand public n'a que peu ou pas d'influence indépendante ». Oui, regardez les graphiques de Gilens et Page ci-dessous, légèrement édités pour plus de clarté. Le premier montre que si de plus en plus de citoyens moyens soutiennent une question, ils n'ont pas plus de chances d'obtenir ce qu'ils veulent. En revanche, les graphiques suivants montrent que lorsque de plus en plus d'élites économiques et de groupes d'intérêt souhaitent un certain changement de politique, ils ont de plus en plus de chances d'obtenir ce qu'ils veulent. https://pnhp.org/news/gilens-and-page-average-citizens-have-little-impact-on-public-policy/ L'analyse multivariable indique que les élites économiques et les groupes organisés représentant les intérêts des entreprises ont un impact indépendant substantiel sur la politique du gouvernement américain, tandis que les citoyens moyens et les groupes d'intérêt de masse n'ont que peu ou pas d'influence indépendante. Les résultats soutiennent de manière substantielle les théories de la domination des élites économiques et du pluralisme biaisé, mais pas les théories de la démocratie électorale majoritaire ou du pluralisme majoritaire.
  14. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/nuclear-waste-nuclear-reactor-case-russia-kazakhstan (11 juillet 2025) Après avoir fermé son dernier réacteur de l'ère soviétique en 1999, le Kazakhstan est sur le point de revenir à l'énergie nucléaire. En octobre 2024, un référendum national a fortement appuyé la construction d'une centrale nucléaire, la société russe Rosatom étant finalement choisie pour diriger le projet. Cette décision marque un changement majeur dans la stratégie énergétique du pays et réaffirme l'influence durable de la Russie dans le secteur des infrastructures à fort enjeu de l'Asie centrale. Astana a désigné Rosatom pour diriger la construction de sa première centrale nucléaire à l'issue d'une procédure d'appel d'offres à laquelle ont participé la China National Nuclear Commission (CNNC), Électricité de France (EDF) et Korea Hydro & Nuclear Power. Bien que les autorités affirment la formation d'un consortium international, Rosatom reste le leader incontesté, reflétant à la fois son avance technologique et le poids stratégique de Moscou à Astana. Entre-temps, la Chine a été choisie pour diriger la deuxième centrale nucléaire, et des études de faisabilité sont en cours. Les responsables kazakhs affirment que la Chine est la mieux placée pour coopérer avec la Russie, compte tenu de leurs relations régionales. Bien que présenté comme multinational, le consortium semble largement symbolique, visant à équilibrer les liens avec les grandes puissances. L'offre de financement de Rosatom renforce l'emprise de la Russie sur l'avenir énergétique du Kazakhstan. La décision du Kazakhstan de passer à l'énergie nucléaire intervient dans un contexte de déficit croissant de la production d'électricité. Le pays est confronté à une pénurie prévue de plus de 6 GW d'ici 2030, ce qui rend la sécurité énergétique urgente. L'alignement du Kazakhstan sur la Russie reflète le partage des normes techniques de l'ère soviétique, la continuité institutionnelle et une main-d'œuvre maîtrisant le système russe. Les réacteurs de Rosatom sont rentables, géographiquement proches et soutenus par des offres d'approvisionnement en uranium et de transfert de technologie. Le russe reste une langue commune parmi les élites, et la présence régionale de Rosatom, notamment en Ouzbékistan, ajoute un attrait supplémentaire. Le secteur pétrolier et gazier du Kazakhstan étant dominé par des sociétés occidentales (telles que ENI, Shell et Chevron, le russe Lukoil ne détenant que 13 % du champ pétrolier de Kashagan), le choix de la Russie pour l'énergie nucléaire permet à Astana de maintenir un équilibre stratégique et d'éviter une dépendance excessive à l'égard d'un bloc, sans déclencher de sanctions occidentales, puisque Rosatom n'est pas sanctionné.
  15. Je ne disais pas "ancien" dans l'absolu, mais relativement à la jeunesse des jeunes qui seront la première génération à être éduqué en alphabet latin. La numérisation change la donne. Mais je pense que l'immense majorité des livres (au sens du nombre d'exemplaires, non pas du nombre de titres) en kazakh sont ceux qui ont été imprimés dans la période d'écriture en cyrillique. Et cela prendra énormément de temps de faire des rééditions en alphabet latin. Surtout il y a probablement énormément de livres qui sont des documents historiques qui témoignent de leur époque mais qui n'ont plus d'intérêt pour la vaste majorité du public d'aujourd'hui et dont la réédition ne saurait être rentable économiquement. Donc je pensais à des lecteurs curieux qui ne s'intéressent pas à ce à quoi s'intéresse la majorité du public mais qui voudraient fouiller dans les bibliothèques pour comprendre ce qui s'est passé, pour accéder à ce que des auteurs ont pensé et écrit dans les décennies précédentes. Cela concerne non seulement les livres, mais aussi les journaux et les magazines. Il ne s'agit pas de traduction, puisqu'on reste avec la même langue. C'est un problème de transcription ou de translittération. Cela peut être fait mécaniquement, par informatique. Pas besoin de traducteur.
  16. Je disais que ce n'est pas la mer à boire d'apprendre la trentaine de lettres de l'alphabet cyrillique pour un jeune kazakh qui aura appris à écrire avec l'alphabet latin, s'il veut un jour se plonger dans les vieux livres en cyrillique conservés dans les bibliothèques. Donc je pense que ce passage à l'alphabet latin ne devrait pas poser trop de problèmes, y compris pour accéder au patrimoine littéraire ancien écrit en cyrillique.
  17. Tu dis "j'ai appris à écrire le français". Tu ne dis pas "j'ai appris le français".
  18. 29 mai 2025. Le mémorial du père de Xi Jinping a été renommé Résumé via https://www.revisely.com/notes/video-summarizer L'événement clé est le changement de nom et la restructuration d'un mémorial dédié au père de Xi Jinping, Xi Zhongxun. Le mémorial s'appelait à l'origine le Mémorial Xi Zhongxun, en l'honneur du père de Xi Jinping pour ses contributions révolutionnaires. À l'occasion du 23e anniversaire de la mort de Zhongxun, le mémorial a été rebaptisé « Mémorial Guanzhong » et son nom a été entièrement supprimé. Ce changement témoigne d'une volonté délibérée de réduire l'importance politique de l'histoire de la famille de Xi Jinping. L'inauguration du mémorial, le 24 mai, a été marquée par la suppression du nom de son père, ce qui indique un changement dans le récit politique. Le changement du nom du mémorial de Xi Zhongxun à Guanzhong (un nom de lieu générique) réduit son poids politique et historique. Il suggère une tentative de dévalorisation de l'héritage révolutionnaire familial de Xi Jinping. Historiquement, les mémoriaux comme celui de Mao incluaient d'autres figures révolutionnaires afin d'éviter une glorification excessive. Dans le cas présent, des parties importantes de l'histoire de Xi Zhongxun ont été supprimées et d'autres figures ont été ajoutées au mémorial. https://www.bastillepost.com/global/article/4880704-new-revolutionary-history-museum-opens-in-northwest-chinas-shaanxi (25 mai 2025) Vidéo de présentation du nouveau « Mémorial Guanzhong ».
  19. Il y a des minorités kazakhes dans les pays environnants, surtout en Chine où la langue kazakhe est écrite avec l'alphabet arabe : source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kazakh
  20. En fait l'URSS a imposé la latinisation en 1929, puis la cyrillisation en 1936. https://fr.wikipedia.org/wiki/Latinisation_en_Union_soviétique Le 8 août 1929, un décret du Comité exécutif central et du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS, intitulé « Sur le nouvel alphabet latinisé des peuples à l'écriture arabe de l'URSS », officialise la transition vers l'alphabet latin dans la presse écrite, les maisons d'édition et les établissements scolaires des zones utilisant auparavant l'alphabet arabe. Une nouvelle phase du processus s'ouvre en 1930, avec la latinisation des langues d'autres régions de l'URSS. Au total, entre 1923 et 1939, des alphabets latinisés sont créés pour 50 langues (sur les 72 langues écrites que comptait l'URSS) : le processus concerne jusqu'au iakoute et au komi, qui s'écrivaient jusqu'ici dans un alphabet cyrillique développé par des missionnaires orthodoxes. Néanmoins, les langues mari, mordve et oudmourte conservent leur alphabet cyrillique, même pendant la période de latinisation maximale[3]. La latinisation prend brutalement fin en 1936 avec la décision des autorités soviétiques de transcrire toutes les langues des peuples de l'URSS en cyrillique, objectif pleinement atteint en 1940. Les seules exceptions sont les langues allemande, géorgienne, arménienne et yiddish, qui restent hors de la circulation des langues courantes en URSS (les trois dernières n'ayant d'ailleurs jamais été latinisées). Par la suite, dans les territoires envahis par l'URSS, les langues à écriture latine — à savoir le polonais, le finnois, le letton, l'estonien et le lituanien — conservent également leur alphabet, bien que certaines d'entre elles aient fait l'objet de tentatives de cyrillisation à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
  21. Et comme par hasard, Astérix et Obélix n'ont pas créé un alphabet gaulois pour nous débarrasser de la colonisation romaine...
  22. C'est leur langue maternelle. Ce n'est pas une langue qu'ils doivent apprendre.
  23. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/china-coup-rumours-xi-jinping-s-decline-are-premature (10 juillet 2025) Les rumeurs de déclin de Xi Jinping sont prématurées Malgré les spéculations sur les difficultés de leadership, les éléments de preuve suggèrent que Xi Jinping contrôle fermement le système politique chinois. À dire vrai, il se passe quelque chose d'étrange à Pékin. Depuis que Xi a entamé son troisième mandat en 2022, plusieurs des personnes qu'il avait choisies ont été démises de leurs fonctions, ce qui a donné lieu à des spéculations sur une lutte de pouvoir au sein du parti communiste chinois. La plupart des changements sont intervenus dans l'armée, ce qui a amené certains à conclure que Xi perdait le contrôle des forces armées. Mais tous les analystes ne sont pas d'accord avec cette évaluation. Certains voient dans ces intrigues la preuve de la consolidation du pouvoir de Xi, voire des querelles intestines entre ses subordonnés qui n'ont aucun effet sur lui. Malgré le bruit, personne n'a expliqué de manière crédible comment un dirigeant qui domine toutes les organisations importantes du PCC pourrait être renversé. [Oui mais justement, il n'est pas renversé. Il n'a pas de successeur. La série d'articles dans le PLA daily mettant en valeur un mode collégial d'exercice du pouvoir me parait indiquer que le système politique chinois retombe en mode par défaut lorsqu'il n'y a moins de leadership : la gouvernance collective par consensus, le temps qu'il faudra, jusqu'à ce qu'un nouveau leader émerge. Et ils ne sont probablement pas heureux de gouverner de manière collégiale par consensus, mais ils constatent que l'autorité de Xi s'érode lentement et ils font ce qu'ils peuvent faire de mieux dans une telle situation. Ils s'adaptent. Comme exemple limite, on peut penser à la Belgique sans gouvernement en 2010-2011, qui s'est adaptée, qui a fait avec les moyens du bord. Et ce n'est pas parce qu'Yves Leterme n'avait pas de successeur qu'on pouvait analyser qu'il maintenait sa mainmise sur les manettes du pouvoir.] Xi n'a pas non plus commis de gaffe récente si catastrophique qu'elle convaincrait ses alliés que son maintien au pouvoir est un handicap pour le parti. Sa stratégie Covid-19 s'est effondrée en 2022, entraînant une année de blocages généralisés qui ont bloqué l'activité économique, menacé la stabilité sociale et grevé les gouvernements provinciaux d'un niveau d'endettement dangereux. Mais c'était il y a trois ans. Au lieu de punir Xi, le parti lui a accordé un troisième mandat sans précédent et lui a permis de consolider son contrôle. Malgré toutes les turbulences du mandat de Xi, le PCC le considère généralement comme une réussite. Xi a présidé à l'ascension de la Chine en tant que puissance mondiale et a réaffirmé le contrôle du Parti sur la société de manière plus complète que tout autre dirigeant depuis Mao. Bien que sa gestion de l'économie et des relations entre les États-Unis et la Chine ait suscité quelques critiques, rares sont ceux qui pensent que sa destitution effacerait les droits de douane américains ou améliorerait la position de la Chine sur la scène internationale. Au contraire, Xi est crédité d'avoir forcé Washington à revenir à la table des négociations dans la dernière impasse commerciale. Une grande partie du discours sur le déclin supposé de Xi repose sur des observations sélectives, souvent décontextualisées. Les critiques soulignent son absence au sommet des BRICS qui se tient cette semaine au Brésil, mais négligent ses trois voyages à l'étranger depuis le début de l'année - conformément aux tendances récentes - et le flot constant de dirigeants étrangers qu'il continue d'accueillir à Pékin. D'autres surinterprètent les rapports isolés des médias d'État qui ne mentionnent pas les titres honorifiques de Xi, négligeant le fait que la plupart des discours officiels continuent de mettre l'accent sur son rôle central. Et, contrairement aux affirmations sur le déclin de la présence de Xi dans les médias, une récente étude du China Media Project a révélé que les références à Xi se maintiennent en 2025, aucun autre haut dirigeant ne gagnant en visibilité à ses dépens. La destitution du dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao ressemblerait probablement aux épisodes passés de bouleversements politiques, qui ont entraîné la chute de certaines des figures les plus importantes du parti. À l'époque turbulente de Mao, par exemple, le vice-président du PCC Liu Shaoqi a été purgé et sommairement assigné à résidence, tandis que son successeur, Lin Biao - autrefois le « plus proche compagnon d'armes » de Mao - a trouvé la mort dans un accident d'avion suspect alors qu'il fuyait le pays. Ce ne sont là que deux exemples d'une série d'événements décidément peu subtils. En comparaison, la Chine d'aujourd'hui semble relativement stable. La personnalité la plus haut placée dont on pense qu'elle a été évincée au cours du troisième mandat de Xi est He Weidong, membre du Politburo et vice-président de la Commission militaire centrale, qui n'a pas été vu depuis le mois de mars. Il s'agit d'un fait important, mais He, qui est certes un allié de Xi, n'est généralement pas considéré comme faisant partie de son cercle rapproché. Si certains des plus proches alliés de Xi - Cai Qi ou Ding Xuexiang, par exemple - sont pris pour cible, il s'agira d'un signe plus probable de difficultés pour Xi.
  24. https://thediplomat.com/2025/07/scripts-and-power-how-russian-media-frame-the-latinization-of-the-kazakh-language/ (8 juillet 2025) En 2017, M. Nazarbayev a signé un décret officiel prévoyant l'adoption de l'alphabet latin d'ici la fin de l'année 2025. Le raisonnement officiel de la latinisation comprend le renforcement de l'identité nationale en se débarrassant de l'alphabet cyrillique imposé de l'extérieur, la rationalisation de l'accès aux technologies et aux marchés mondiaux, et la restauration des caractéristiques linguistiques de la langue kazakhe. Depuis lors, plusieurs versions de l'alphabet ont été présentées, mais toutes ont été fortement critiquées. La dernière version a été introduite en 2021 et est considérée comme la version finale. Le calendrier initial pour l'adoption de l'écriture latine a été ajusté à 2023-2031, le président en exercice Kassym-Jomart Tokayev soulignant la nécessité d'une approche prudente mais s'engageant néanmoins à poursuivre la réforme de l'écriture. En 2017, la chaîne publique Russia Today (RT) a présenté un ensemble varié de points de vue sur la latinisation afin de prévoir les implications politiques, historiques et sociales que la réforme pourrait avoir. Citant le discours officiel kazakh, l'article mentionne que la latinisation est une étape nécessaire à la modernisation et à l'unification de tous les Kazakhs, y compris ceux qui vivent à l'étranger. Dans le même temps, il contient des points critiques remettant en question la logique économique et culturelle de la réforme et doutant de la rationalisation de l'intégration avec les mondes occidental et turc. La transition vers le latin est présentée comme une politique complexe et potentiellement conflictuelle, susceptible de créer des ruptures générationnelles et culturelles dans la société kazakhe. Malgré les assurances données par les fonctionnaires kazakhs, RT s'inquiète du fait que la réforme peut potentiellement limiter l'accès de l'ancienne génération au patrimoine culturel et soulever des questions sur l'inclusivité et les conséquences à long terme. [J'aurais plutôt dit l'inverse : la jeune génération éduquée en alphabet latin va se retrouver incapable de lire les vieux livres en cyrillique des bibliothèques - cela dit, avec les outils de conversion d'image en texte, sans parler de l'IA ça ne va pas être compliqué de prendre une photo avec un téléphone portable, et de convertir le texte dans la graphie de son choix. Et puis apprendre un alphabet, le cyrillique qui ne comporte que 33 lettres, c'est pas la mer à boire. C'est pas le chinois avec plus de 10 000 caractères. Même moi qui n'ai jamais fait l'effort de l'apprendre, et qui ne parle pas un mot de russe, je sais à peu près prononcer un nom propre en cyrillique, à force d'en voir un peu partout]. La bataille autour de la réforme de l'alphabet du Kazakhstan est bien plus qu'une question linguistique. Il s'agit d'un processus de négociation visant à définir qui décide de l'avenir de la nation kazakhe, qui inscrit son histoire dans la langue et comment l'héritage de l'ancien empire soviétique est actuellement reproduit. Les médias russes se font l'écho de la position du Kremlin et présentent la latinisation non seulement comme une question locale, une affaire interne au Kazakhstan, mais aussi comme le signe d'un changement de pouvoir en Asie centrale. Les récits des médias illustrent le fait que les discussions sur la politique linguistique sont devenues des champs de bataille par procuration dans l'espace post-soviétique.
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