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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pourtant, apparemment, la Mongolie avec seulement 3,5 millions d'habitants parvient à être neutre et démocratique. L'influence du bouddhisme peut-être ? Ils sont "zen" ? -
https://www.rfi.fr/fr/amériques/20251130-au-honduras-des-élections-cruciales-dans-un-pays-miné-par-le-crime-organisé (30 novembre 2025) Ces élections se déroulent dans un contexte tendu. Depuis 2022, le Honduras vit sous un état d’urgence permanent, instauré pour tenter d’endiguer l’expansion des gangs et le trafic de drogue. Pourtant, dans de nombreuses régions, l’autorité des « maras » supplante encore celle de l’État. Le gouvernement Castro, arrivé avec la promesse de tourner cette page du « narco-État » gangrené par la corruption, a vu son discours ébranlé en 2023 après la diffusion d’une vidéo impliquant Carlos Zelaya, frère de l’ancien président Manuel Zelaya, toujours figure tutélaire du parti Libre et époux de Xiomara Castro. On y aperçoit Carlos Zelaya en compagnie de certains des plus grands narcotrafiquants du Honduras, qui lui offrent plus d’un demi-million de dollars pour financer la campagne électorale de 2013 de Xiomara Castro. « Le problème, c’est que le clan politique Castro se voit mêlé lui aussi à des réseaux de narcotrafic alors même qu’il se présentait comme une alternative », pointe Daniel Vásquez, doctorant au CNRS, affilié au Centre d'Études Mexicaines et Centraméricaines (CEMCA) et spécialiste du Honduras. Le pays n’a jamais véritablement refermé la blessure ouverte par le coup d’État de 2009, qui avait renversé le président Manuel Zelaya et continue d’alimenter une profonde fatigue démocratique au Honduras. « Il y a une sorte de ras-le-bol par rapport aux élites politiques et économiques », résume Gaspard Estrada, politologue et spécialiste de l'Amérique latine. « Dans ce pays, on vit dans une crise politique permanente depuis 70 ans, renchérit Daniel Vásquez. Le pays n'a jamais été capable de construire des institutions stables, que ce soit pour organiser des élections ou pour régir la vie quotidienne. » À ces failles institutionnelles s’ajoute une misère persistante. Deux tiers des Honduriens vivent sous le seuil de pauvreté, et dans de nombreuses régions, le vote se mêle directement aux préoccupations les plus immédiates : trouver un emploi, se nourrir, se soigner. C’est ce qu’illustre le dernier sondage d’opinion mené par le groupe de réflexion hondurien ERIC-SJ : pour plus d’un tiers des personnes interrogées, la priorité absolue du gouvernement devrait être la création d’emplois, devant l’amélioration des systèmes éducatif et sanitaire et la sortie de la crise économique. La lutte contre la violence et la corruption, omniprésentes dans la campagne, n’arrive qu’après. Pourtant, ces préoccupations peinent à émerger dans les discours des candidats à la présidentielle, noyées sous les accusations mutuelles de fraude électorale. En parallèle, faute de perspectives dans l’un des pays les plus instables et les plus pauvres d’Amérique latine, des milliers d’Honduriens continuent de prendre la route vers les États-Unis. Les transferts d’argent des migrants représentent aujourd’hui près d’un quart du PIB du pays. C’est l’un des éléments les plus importants du scrutin selon Gaspard Estrada : « Le sujet de la relation avec les États-Unis est très présent dans ces élections compte tenu de la très profonde intégration économique du Honduras avec ce pays », rappelle-t-il. D’autant que leur relation bilatérale a récemment été secouée par l’expulsion d’Honduriens décidée par Donald Trump et la menace de Xiomara Castro de fermer des bases militaires américaines. À quelques jours du scrutin, le président américain a même appelé à voter pour le candidat de droite Nasry Asfura, affirmant qu’il ne « pourrait pas travailler » avec sa rivale, l’avocate de gauche Rixi Moncada. https://www.rfi.fr/fr/amériques/20251201-présidentielle-au-honduras-nasry-asfura-le-candidat-soutenu-par-trump-en-tête-du-dépouillement Les deux candidats de droite à la présidence du Honduras, l'homme d'affaires Nasry Asfura, soutenu par le président américain Donald Trump, et le présentateur télé Salvador Nasralla, sont quasiment à égalité, selon des résultats préliminaires. Nasry Asfura devance son rival de seulement 515 voix, ce qui représente une « égalité technique », a déclaré sur X la présidente du CNE, Ana Paola Hall, après dépouillement de 57% des procès-verbaux du scrutin à un tour de dimanche. Ce dernier marque un virage à droite au Honduras, l'un des pays les plus pauvres et violents d'Amérique latine. Pour Tomás Andino, sociologue hondurien, l’intervention du président américain dans la campagne a pu orienter le vote, notamment pour des raisons économiques : « Il faut savoir que toute sanction, même la plus petite, comme la hausse des droits de douane sur les exportations honduriennes, serait un coup dur pour notre économie. Cela renforcerait notre dépendance. Ainsi, nous nous limitons et nous nous autolimitons pour ne pas perdre les accords commerciaux et tout perdre ». Les enjeux sont également migratoires : près de deux millions de ressortissants honduriens vivent aux États-Unis et envoient chaque année des remesas, de l’argent à leur famille, qui représentent environ 25% du PIB national. Les trois principaux candidats s'accusent mutuellement de complot pour frauder les élections et Rixi Moncada a laissé entendre qu'elle ne reconnaîtrait pas les résultats officiels. https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_d'État_de_2009_au_Honduras
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Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.politico.eu/article/germany-the-left-friedrich-merz-coalition-conservative-politics-law/ (3 décembre 2025) La décision du parti Die Linke de s'abstenir lors du vote sur les retraites tire Merz d'une situation politique délicate qui menaçait de compromettre sa coalition. L'annonce des dirigeants d'extrême gauche est intervenue alors que Merz tentait de réprimer une rébellion menée par 18 jeunes législateurs au sein de son propre bloc conservateur, qui affirment que les prestations de retraite actuelles ne sont pas viables. La coalition de Merz ne disposant que d'une faible majorité parlementaire de 12 voix, l'adoption du paquet de mesures sur les retraites était incertaine. -
https://www.theguardian.com/technology/2024/mar/04/musk-needs-to-be-adored-zuckerberg-is-out-of-his-depth-kara-swisher-on-the-toxic-giants-of-big-tech (4 mars 2024) [Kara Swhisher] insiste, encore et encore, sur le fait qu'elle croit toujours au potentiel libérateur et enrichissant de la technologie : « J'y crois toujours. Prenons l'exemple de l'IA générative : j'ai discuté avec de nombreux médecins qui m'ont dit : « Cela pourrait changer complètement la donne dans la lutte contre le cancer. » Ou encore les technologues spécialisés dans le changement climatique qui affirment : « Nous pouvons désormais vraiment commencer à comprendre les solutions à ce problème. » Elle dit également qu'elle continue de croire en ce qu'elle appelle « les aspects les plus vantés de l'expérience américaine » : le système démocratique américain et l'idée que tout le monde peut réussir (« C'est complètement hypocrite, mais en même temps, c'est tout à fait vrai »). Mais dans Burn Book, ces deux articles de foi sont mis à rude épreuve par le moment qu'elle utilise pour symboliser la chute spectaculaire de la technologie : le 14 décembre 2016, lorsque de nombreux dirigeants et fondateurs d'entreprises qu'elle avait en numérotation rapide ont rencontré le président nouvellement élu au 25e étage de la Trump Tower, à New York. « Mon problème, si vous pouvez le croire, n'était pas vraiment avec Trump », dit-elle. « Je le comprends. Il est très facile à cerner. C'est un raciste, un homophobe, il incarne tout ce qu'il y a de pire aux États-Unis. Mon problème venait des acteurs du secteur technologique qui savaient mieux que lui, qui ne l'aimaient pas, mais qui voulaient de l'argent. Plus d'argent. Ils voulaient moins de réglementation et la possibilité de se développer sans restriction. Ils savaient qu'il était mauvais. Il était très anti-immigration, alors que ce secteur repose justement sur l'immigration ». Elle mentionne ensuite la déclaration lapidaire sur la prétendue éthique d'entreprise qui figure toujours dans le code de conduite de Google. « Ne faites pas le mal. » ["don't be evil"]. Eh bien, le Mal est assis devant vous. Vous devriez peut-être lui dire deux mots ». En 1996, elle se consacre à faire des reportages sur le nouveau monde qui prenait forme dans le nord de la Californie et sur ce qu'elle appelle « des gens extrêmement étranges mais fascinants (...) comme les gars de Google : ils portaient toujours des vêtements bizarres, ils vous disaient des choses étranges et... ils repartaient ». Toutes ces bizarreries, dit Swisher, étaient là, consciemment ou non, pour masquer le fait que la nouvelle industrie technologique n'était pas le projet humanitaire généreux dont ses fondateurs parlaient souvent, mais quelque chose de beaucoup plus simple : la dernière itération du capitalisme rapace. Dans son livre, Swisher affirme que Zuckerberg est « l'homme le plus nuisible du secteur technologique ». Elon Musk, en revanche, est qualifié de « le plus décevant ».
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans le modèle hydraulique de Konrad Lorenz, l'agression est un phénomène spontané, qui ne répond que partiellement aux stimuli. L'absence de stimulus ne fait que retarder l'agression dans le temps. C'est un grand saut épistémique que d'appliquer un modèle biologique, lui-même critiqué, aux relations internationales, mais cela suffit pour évoquer l'idée que tout cela est beaucoup plus aléatoire et imprévisible que tout ce que les analyses peuvent dire. En ingénierie, en général on se protège des aléas et des phénomènes qu'on a du mal à modéliser (les vibrations, le vent) - et avant qu'on ait des ordinateurs, il y avait plein de choses qu'on n'arrivait pas à modéliser - en mettant un facteur de sécurité. Pour construire un pont, on imagine une rangée de camions sur le pont, chargés au maximum, on calcule le poids que ça fait, X tonnes, et on met un facteur de sécurité de 2 ou de 3, c'est à dire qu'on fait en sorte que le pont soit capable de supporter un poids de deux fois ou de trois fois le poids des camions. Là on est allé tester la limite de résistance de la Russie. On a mis le poids de camions sur le pont, puis on en a rajouté une couche, puis on en a rajouté une couche... jusqu'à ce que ça craque. -
https://www.theguardian.com/society/2025/dec/03/scott-galloway-masculinity-crisis-notes-on-being-a-man Lorsque son livre Notes on Being a Man [Notes sur la masculinité] est sorti le mois dernier, il s'est rapidement hissé en tête des listes des meilleures ventes. L'auteur américain, entrepreneur technologique et podcasteur [Scott Galloway] y explique ses théories sur les rencontres amoureuses, les pleurs et l'ascension de Donald Trump. Il a quitté la Floride pour s'installer au Royaume-Uni il y a trois ans, en partie parce que lui et sa femme pensaient que c'était un meilleur endroit pour élever leurs deux fils, aujourd'hui âgés de 15 et 18 ans. « La culture est formidable, les gens sont intéressants, la proximité du continent est incroyable et la Premier League est tout simplement fantastique, il n'y a rien de comparable. » Il ajoute : « Si vous parlez d'armes d'assaut ou d'autonomie corporelle, ce n'est même pas un sujet de discussion ici. » Il trouve toutefois que la météo reste difficile. Galloway dispose de nombreuses statistiques pour étayer son affirmation selon laquelle les jeunes hommes sont réellement en difficulté. S'appuyant sur les recherches d'auteurs tels que Richard Reeves (auteur de Of Boys and Men, publié en 2022) et son collègue de l'université de New York Jonathan Haidt (dont le récent ouvrage The Anxious Generation a tiré la sonnette d'alarme sur les réseaux sociaux), il brosse un tableau général de l'augmentation de tous les taux, qu'il s'agisse des exclusions scolaires chez les garçons, du chômage masculin, des addictions, de la solitude ou de l'échec à terminer ses études supérieures. « Au cours des cinq prochaines années, nous aurons probablement deux femmes diplômées pour chaque homme, car les hommes abandonnent leurs études à un rythme plus élevé. » Galloway suggère que le déni antérieur du problème, en particulier par la gauche politique, pourrait même avoir permis à Donald Trump de revenir à la Maison Blanche. « Permettez-moi de suggérer que la raison pour laquelle nous l'avons élu est parce que nous avons des difficultés avec les hommes. » Selon lui, les deux groupes qui se sont le plus tournés vers Trump en 2024 sont les jeunes hommes et les femmes âgées de 45 à 64 ans, et « ma thèse est qu'il s'agit des mères de jeunes hommes ». Alors que Trump embrassait la « manosphere », les démocrates défendaient les intérêts de pratiquement tous les groupes d'intérêts particuliers, à l'exception des jeunes hommes, affirme-t-il. Au-delà de son livre – dans sa conférence TED Talk l'année dernière, par exemple – Galloway a fait valoir de manière convaincante que les véritables problèmes auxquels toute la société est confrontée, en particulier aux États-Unis, sont le transfert de richesse et de pouvoir des jeunes vers les personnes âgées, ainsi que la commercialisation de la politique, des soins de santé et de l'enseignement supérieur. En fin de compte, dit-il, « il s'agit d'une bataille entre libéraux et illibéraux, et non d'une bataille entre hommes et femmes. Les deux sexes ont réussi à se convaincre que c'est la faute de l'autre sexe. Je ne pense tout simplement pas que cela soit productif. » Il est heureux à Londres, mais prévoit de retourner aux États-Unis l'année prochaine « pour refaire de l'Amérique l'Amérique » (“to make America America again”). En prévision des élections de 2026 et 2028, il souhaite contribuer à la création d'un réseau informel de podcasts favorables aux démocrates et travaille déjà avec plusieurs candidats démocrates.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Est-ce que c'est aux Chinois de dire si le fait de pousser leurs pions jusqu'au Mexique est "gérable pour les Américains" ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme l'avait remarqué Joe Biden à l'époque, l'inclusion des pays Baltes dans l'OTAN dépassait déjà le seuil de tolérance des Russes. Quel serait le seuil de tolérance des Américains si les Chinois créaient une alliance qui inclue juste le Vénézuela ? Qui inclue le Vénézuela + la Colombie ? Qui inclue le Vénézuela + la Colombie + les pays d'Amérique centrale jusqu'au Guatemala ? Qui aille jusqu'au Mexique ? https://www.nytimes.com/2022/01/24/opinion/russia-ukraine-putin-biden.html Fiona Hill À l'époque [2008], j'étais responsable du renseignement national pour la Russie et l'Eurasie, et je faisais partie d'une équipe chargée d'informer M. Bush. Nous l'avons averti que M. Poutine considérerait toute mesure visant à rapprocher l'Ukraine et la Géorgie de l'OTAN comme une provocation susceptible de déclencher une action militaire préventive de la part de la Russie. Mais finalement, nos avertissements n'ont pas été pris en compte. -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telegraph.co.uk/politics/2025/12/04/live-facial-recognition-cameras-planned-for-every-town-cent/ Des caméras de reconnaissance faciale en direct prévues dans tous les centres-villes Les propositions du Parti travailliste permettraient à la police de comparer les photos des suspects avec les images de 45 millions de Britanniques enregistrées dans la base de données des passeports. -
Inde : politique intérieure et internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.foreignaffairs.com/india/india-trump-made (3 décembre 2025) Depuis l'été, Trump s'est écarté de la politique menée par les récentes administrations américaines et a cherché à faire pression sur l'Inde. En août, il a augmenté les droits de douane à 50 % sur les produits indiens, officiellement pour punir ce pays de ses achats continus de pétrole russe. Il a également conclu une série d'accords avec le Pakistan, voisin et rival de l'Inde, ce qui a irrité les responsables indiens. En réponse apparente, Modi a assisté au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin en septembre 2025, où il a rencontré le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant chinois Xi Jinping ; sa présence a donné l'impression que l'Inde s'alignait sur les concurrents des États-Unis. Poutine se rendra à New Delhi cette semaine, où sa rencontre avec Modi risque de donner la même impression. Malgré les tensions de cette année, les États-Unis resteront le partenaire le plus important de l'Inde, même s'ils sont plus imprévisibles et parfois problématiques. L'Inde continuera également à cultiver ses relations avec des puissances moyennes dotées de capacités économiques et technologiques, notamment l'Australie, le Japon, Singapour et les États du Golfe. Mais c'est en Europe que la politique étrangère indienne pourrait avoir le plus à gagner. Bien qu'elle ne puisse remplacer à elle seule les États-Unis, l'Europe est un partenaire fiable doté de solides capacités technologiques, partageant les mêmes préoccupations concernant la coercition chinoise et menant une politique étrangère plus stable que celle actuellement menée à Washington. Il ne faut pas non plus surestimer l'importance de la visite de Poutine à New Delhi cette semaine. Certes, Moscou reste un partenaire important. L'Inde dépend toujours de la Russie pour ses armes et son équipement militaire, et cela restera le cas pendant un certain temps. L'Inde n'est pas non plus pressée de s'éloigner de la Russie, car elle s'inquiète du rapprochement toujours plus étroit entre Moscou et Pékin. Mais les limites de ce partenariat sont réelles. L'achat par l'Inde de sous-marins allemands en août reflète sa stratégie de diversification en matière d'approvisionnement. Depuis 15 ans, elle réduit progressivement chaque année sa dépendance vis-à-vis du matériel de défense russe. La Russie n'offre que peu à l'Inde en termes de capitaux d'investissement ou de technologies de pointe, deux domaines essentiels pour les ambitions de développement à long terme du pays. L'Inde, par exemple, pourrait envisager de lever certaines restrictions imposées à l'accès des entreprises chinoises à son marché intérieur, qui avaient été mises en place après les affrontements frontaliers de 2020. Elle pourrait également lever son interdiction de l'application chinoise TikTok, dans un geste de bonne volonté. Les risques que représente la Chine pour l'Inde restent toutefois bien réels, notamment le conflit frontalier non résolu et l'utilisation comme arme de certaines chaînes d'approvisionnement largement contrôlées par la Chine. L'Inde s'efforcera de maintenir des relations stables avec la Chine, sans se faire d'illusions quant à un partenariat profond. L'Inde souhaite également préserver des liens solides avec la Russie, en grande partie pour conserver l'accès aux pièces détachées pour le matériel militaire indien d'origine russe et pour empêcher la Russie de devenir si isolée qu'elle en devienne un quasi-vassal de la Chine. La question de savoir comment gérer Washington est plus compliquée. Selon les scénarios les plus probables, les États-Unis resteront le partenaire le plus important de l'Inde en matière de technologie et d'investissement, malgré les tensions actuelles dans leurs relations. Les deux pays continuent également de collaborer dans des domaines critiques : le Bureau américain des technologies critiques et émergentes, récemment créé, travaille par exemple avec ses homologues indiens pour rationaliser les partenariats en matière d'infrastructures d'IA. La Silicon Valley s'intéresse de près à l'Inde. Washington a fourni à New Delhi une longue liste de questions réglementaires à résoudre afin d'aider les entreprises technologiques américaines à investir dans des centres de données en Inde. Dario Amodei, PDG d'Anthropic, s'est rendu à New Delhi et à Bengaluru en octobre dans l'espoir d'ouvrir un bureau en Inde. Et toutes les grandes entreprises technologiques américaines seront représentées en février lors d'un important sommet sur l'IA en Inde, organisé par M. Modi. Du côté indien, les entreprises pharmaceutiques cherchent toujours à investir aux États-Unis malgré les menaces de droits de douane, car elles souhaitent réduire leur dépendance vis-à-vis des fournisseurs chinois. Les entreprises indiennes ont commencé à réduire leurs importations de pétrole russe à la suite des sanctions américaines imposées à deux grandes entreprises russes fin octobre. Malgré leurs tensions, Donald Trump a souhaité un joyeux anniversaire à Narendra Modi en septembre. Le président américain continue également de qualifier Modi de « grand homme » et de « dur à cuire ». La première partie d'un accord commercial entre l'Inde et les États-Unis, négocié depuis plusieurs mois, pourrait être finalisée d'ici la fin de l'année ou au début de l'année prochaine. Malgré tout, l'Inde considérera les États-Unis avec méfiance après les troubles de cette année. New Delhi s'inquiète désormais de la fiabilité américaine, ce qui est compréhensible. Elle est également préoccupée par le rapprochement récent entre l'administration Trump et le Pakistan, que Washington considère comme un partenaire de plus en plus utile. Le Pakistan pourrait notamment envoyer des forces de maintien de la paix à Gaza et faciliter la conclusion d'accords cruciaux sur les minerais en Asie centrale. Trump a tenu des propos élogieux à l'égard des dirigeants militaires et civils pakistanais et les a accueillis à plusieurs reprises à la Maison Blanche cette année. Aucune de ces initiatives ne contribue à améliorer les relations entre les États-Unis et l'Inde. L'Inde a toujours entretenu des relations étroites avec la France, l'Italie et le Royaume-Uni, mais jusqu'à récemment, elle n'avait que des liens limités avec de nombreux autres pays européens importants, tels que l'Allemagne, et avec l'Union européenne en général. Mais cela est en train de changer. Les visites de haut niveau en Europe de M. Modi et du ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar ont abouti à la création d'un Conseil UE-Inde sur le commerce et la technologie, destiné à rapprocher les deux parties. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est rendue à New Delhi cette année avec l'ensemble des commissaires européens, une initiative inhabituelle visant à renforcer la coopération dans de nombreux secteurs. La position de l'Inde sur la guerre en Ukraine – elle a refusé de condamner la Russie et a continué à acheter du pétrole russe – lui a fait perdre des amis en Europe. Les responsables indiens et européens s'inquiètent également de la Chine. L'Europe considère les pratiques commerciales chinoises, notamment les subventions publiques importantes, les transferts de technologie forcés et la surproduction, comme des menaces existentielles pour sa base industrielle. L'Inde s'inquiète non seulement des différends frontaliers non résolus et de la concurrence stratégique en Asie du Sud, mais aussi de sa dangereuse dépendance économique vis-à-vis de la Chine dans les secteurs de la fabrication, des minéraux rares, des technologies vertes et d'autres domaines, qui sont également des sujets de préoccupation majeurs à Bruxelles. La coopération technologique, en particulier dans le domaine de l'intelligence artificielle, représente une autre opportunité majeure. L'Europe peut offrir son expertise dans d'autres domaines de niche essentiels. L'Inde et l'Europe pourraient collaborer de manière productive dans les domaines des énergies renouvelables et de l'informatique quantique, où la coopération entre les États-Unis et l'Inde fait défaut. Des laboratoires européens et des pépinières d'entreprises indiennes prévoient de créer un corridor biotechnologique qui faciliterait les investissements et la production conjoints. Le Conseil du commerce et de la technologie, malgré ses débuts certes lents, fournit un cadre institutionnel pour faire progresser la coopération. Bien sûr, de nombreux obstacles subsistent. En septembre, l'UE a proposé un nouveau programme visant à renforcer les relations bilatérales avec l'Inde, qui comprenait une coopération élargie dans les domaines de la défense et de la technologie. Le lancement de ce programme a failli être compromis après la participation de l'Inde à un exercice militaire conjoint avec la Russie et la Biélorussie, rappelant la sensibilité persistante de l'Europe à l'égard de l'Ukraine. L'Europe et l'Inde sont confrontées à des épreuves similaires qui pourraient les rapprocher. Aucune des deux parties ne se sent capable de compter sur les États-Unis comme elles le faisaient auparavant. Toutes deux recherchent de nouveaux partenariats pour se protéger d'un Washington plus capricieux. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20251117/etrang.html (19 novembre 2025) Programme 129 - Coordination du travail gouvernemental (action 2 Coordination de la sécurité et de la défense, SGDSN, Cyberdéfense) - Examen du rapport pour avis M. Olivier Cadic, rapporteur pour avis Nous n'avons pas eu de réponse précise sur la publication des stratégies nationales de cybersécurité ou de lutte contre les manipulations de l'information, alors qu'elles avaient été annoncées l'an dernier. Le SGDSN a bien dit que cela dépendait de lui et que les dossiers étaient sur son bureau. Nous attendons donc qu'il veuille bien nous communiquer ces stratégies... Nous n'avons pas eu plus de réponse sur la recommandation de la Cour des comptes de créer un observatoire public des menaces, qu'elles soient cyber ou informationnelles. Quels sont les retours d'expériences de l'Anssi sur les attaques massives d'institutions telles que France Travail, la DGFiP (direction générale des finances publiques) ou encore l'Urssaf ? Le silence radio de l'Anssi sur les suites à donner est inquiétant. L'Anssi semble se concentrer sur une poignée d'événements de sécurité : dans les statistiques, à peine cinq attaques ont été qualifiées de notables pour toute l'année 2024, alors que les demandes d'assistance du grand public auprès de la plateforme cybermalveillance.gouv.fr, maintenant le 17 cyber, devrait atteindre le demi-million ! Je souhaiterais que l'on puisse faire une mission flash sur le vol massif de données à l'Urssaf, à l'instar du rapport que nous avions rédigé à la suite de la cyberattaque contre la plateforme Ariane du ministère des affaires étrangères. Nous devons montrer que nous réagissons à ce qui s'est passé, en examinant ce que l'Anssi a fait. Pourquoi France Travail est-il attaqué en permanence ? Il n'y a jamais de responsable pour assumer ce qui s'est passé. M. Alain Joyandet Dans notre pays, un certain nombre d'entités publiques et privées ont arrêté d'utiliser Microsoft, et ont mis en place des stratégies « en circuit court » ; des start-up françaises particulièrement performantes proposent des solutions de stockage et des moteurs de recherche très puissants. Il faut développer des solutions en dehors des États-Unis - on ne peut pas toujours accuser les Russes et les Chinois. Le transfert des données dans les tuyaux internationaux rend vulnérables nos millions d'informations qui y circulent. Si nous avions une véritable stratégie européenne, française, nous serions davantage en sécurité. L'Anssi doit-il donner son label ? Nous ne sommes pas des techniciens, mais ce qui est certain, c'est que si l'on garantissait que ces solutions ne tomberont pas sous le coup de l'extraterritorialité du droit américain et qu'il finissait par y avoir un problème, la confiance accordée à la parole de l'Anssi, qui est un élément fondamental dans ce domaine, s'effondrerait. Il faut faire confiance aux techniciens qui ont le sens de l'intérêt national, mais il faut que nous, politiques, puissions fixer comme objectif de ne pas se soumettre à l'extraterritorialité du droit américain. Quant à l'Agence, elle fait pour le mieux avec les moyens qu'on lui donne, mais, j'y insiste, ce n'est pas vraiment le sujet. Il faut reprendre en main notre sécurité. L'Europe a été capable de faire de grandes choses - je pense à Arianespace -, mais nous ne sommes pas capables d'avoir un cloud indépendant des États-Unis. À l'heure actuelle, ce sont les petites institutions, publiques et privées, qui donnent l'exemple à l'État de ce qu'il faudrait faire. La région Île-de-France, par exemple, cherche des solutions avec des start-up régionales pour accroître son indépendance et sa sécurité. Le recours à ces entreprises augmentera la production française, et donc notre croissance ! M. Mickaël Vallet, rapporteur pour avis. Cet exemple est tout à fait pertinent. J'ai interrogé deux fois le Gouvernement sur la question de l'hébergement sur le cloud d'Amazon de l'outil prédictif utilisé par EDF pour la gestion des données de maintenance des centrales nucléaires ? À chaque fois, les réponses ont été assez dilatoires. La première fois, on m'a répondu qu'il s'agissait d'une expérimentation ; la seconde fois, que l'expérimentation avait pris fin, mais qu'aucune donnée sensible n'avait été fournie. Cela montre que de très grandes entreprises peuvent faire preuve de naïveté en considérant qu'Amazon est une bonne solution. De ce domaine, on constate tout de même une évolution. Il y a quelques années, le Health Data Hub était utilisé par le ministère de la santé, et un contrat avait été passé entre le ministère de l'éducation nationale et Microsoft. Cela n'est plus tolérable aujourd'hui. -
Venezuela
Wallaby a répondu à un(e) sujet de tharassboulbah dans Politique etrangère / Relations internationales
Trinidad et Tobago, ou encore la République Dominicaine coopèrent avec Trump. https://www.washingtonpost.com/world/2025/11/29/us-venezuela-dominican-trinidad-grenada/ Voici les alliés caribéens qui soutiennent les États-Unis contre le Venezuela La République dominicaine et Trinité-et-Tobago accueillent des forces et des installations américaines. La Grenade envisage de le faire. -
Venezuela
Wallaby a répondu à un(e) sujet de tharassboulbah dans Politique etrangère / Relations internationales
Cela ressemble un peu aux affabulations américaines qui affirmaient que Saddam Hussein coopérait avec Al-Qaïda, alors qu'on ne voyait pas comment un régime laïc pouvait coopérer avec des islamistes. https://responsiblestatecraft.org/trump-venezuela-hegseth/ (3 décembre 2025) Un mémorandum du 26 février sur « l'esprit communautaire » concernant une autre organisation désignée comme terroriste par Trump, le syndicat du crime Tren de Aragua (TDA), qui rassemblait les conclusions des 18 agences de la communauté du renseignement américaine sous l'égide du Bureau du directeur du renseignement national, concluait que le TDA « n'agissait pas sous la direction de l'administration Maduro et que les deux étaient au contraire hostiles l'un envers l'autre ». Apparemment, selon le Times, le bureau du directeur du renseignement national a demandé à un analyste principal du renseignement de « repenser » cette analyse de février et de proposer une nouvelle évaluation. La nouvelle note, datée du 7 avril, « confirmait l'évaluation initiale de la communauté du renseignement » et continuait de contredire les affirmations de l'administration au sujet de Maduro, concluant que « le régime Maduro n'a probablement pas pour politique de coopérer avec le TDA et ne dirige pas les mouvements et les opérations du TDA aux États-Unis ». Le mémorandum conclut que « les services de renseignement, l'armée et la police vénézuéliens considèrent le TDA comme une menace pour la sécurité et mènent contre elle des opérations qui rendent très improbable toute coopération stratégique ou cohérente entre les deux parties ». Quelques semaines après la publication du deuxième rapport, Michael Collins, président par intérim du Conseil national du renseignement, et Maria Langan-Riekhof, son adjointe, ont été licenciés. -
Venezuela
Wallaby a répondu à un(e) sujet de tharassboulbah dans Politique etrangère / Relations internationales
Le problème de ce sondage, c'est qu'il ne fait apparemment pas la distinction entre "les États-Unis conduisent une action militaire dans d'autres pays" avec l'accord du gouvernement de ce pays, ou contre la volonté du gouvernement de ce pays. Il joue un peu le jeu de Trump/Rubio en entretenant cette confusion. Il ne donne pas d'espace à la position de Jake Braun qui dit en substance, qu'intervenir militairement au Mexique ne lui pose aucun problème - si le gouvernement mexicain est d'accord. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme Tatiana Kastouéva-Jean, je pense que la première motivation de la Russie en Ukraine n'est pas le contrôle économique des oblasts annexés, mais la constitution d'un glacis stratégique, en interdisant l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Si une Allemagne redevenue hostile menaçait de prendre le contrôle de la Suisse, après une révolution à Berne qui met en place un nouveau pouvoir pro-allemand, il pourrait être utile que la France agisse de manière préemptive en soufflant la Suisse aux Allemands hostiles. Pour empêcher que la Suisse puisse être l'occasion de l'ouverture d'un front supplémentaire d'une attaque allemande de la France. -
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je recopie : Le retrait radical de Trump en matière de politique climatique signifie que d'ici 2035, les États-Unis devraient désormais construire 30 % de capacités d'énergie renouvelable en moins par rapport aux prévisions de l'année dernière. La Chine représente plus de 80 % de la production mondiale dans la chaîne d'approvisionnement des panneaux solaires, 70 à 80 % des principaux composants des éoliennes, au moins 85 % de la chaîne d'approvisionnement des batteries et environ 70 % de la production mondiale de véhicules électriques. Sa capacité de production installée dépasse également de loin sa production actuelle : elle est deux fois plus importante pour le solaire et trois fois plus importante pour les batteries. Il sera donc difficile pour les autres marchés d'être compétitifs dans ces secteurs. Les tensions commerciales persisteront certainement, car les pays doivent trouver un équilibre entre leurs objectifs de décarbonisation et la protection des producteurs nationaux dans ces industries. Cette domination sous-tend la transition mondiale de la consommation énergétique vers l'électricité mise en évidence dans l'Outlook. C'est pourquoi l'ascension de la Chine en tant que premier « électro-État » mondial et puissance industrielle inégalée dans les technologies essentielles à l'électrification est si disruptive. Cela marque un changement structurel dans le système mondial auquel tous les pays devront faire face. Si la tendance actuelle se poursuit, cela signifie que les États-Unis deviennent une superpuissance de plus en plus fragile, tandis que la position de la Chine continue de se renforcer. -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/world-proves-thirstier-ever-energy (25 novembre 2025) Dernier rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie intitulé « World Energy Outlook ». Le rapport présente le scénario le plus probable conduisant à un réchauffement de 2,5 °C d'ici 2100, contre une projection de 2,4 °C l'année dernière. La publication de l'Outlook a été entachée par une ingérence politique sans précédent de la part de l'administration Trump. Les États-Unis fournissent 14 % du budget de l'agence depuis 2021, et l'administration Trump a utilisé ce levier pour ressusciter un scénario peu ambitieux dans l'Outlook, utilisé pour la dernière fois en 2019. Dans ce scénario, le monde se dirige vers un réchauffement de 2,9 °C. Les hypothèses pour y parvenir comprenaient un déploiement plus lent des technologies d'énergie propre, contrairement aux tendances actuelles, ainsi que l'abandon des stratégies et des engagements actuels qui n'ont pas encore été légiférés. Cela rend ce scénario très improbable en pratique et souligne à quel point les décisions de Washington sont de plus en plus en décalage avec les réalités climatiques. Le retrait radical de Trump en matière de politique climatique signifie que d'ici 2035, les États-Unis devraient désormais construire 30 % de capacités d'énergie renouvelable en moins par rapport aux prévisions de l'année dernière. La Chine représente plus de 80 % de la production mondiale dans la chaîne d'approvisionnement des panneaux solaires, 70 à 80 % des principaux composants des éoliennes, au moins 85 % de la chaîne d'approvisionnement des batteries et environ 70 % de la production mondiale de véhicules électriques. Sa capacité de production installée dépasse également de loin sa production actuelle : elle est deux fois plus importante pour le solaire et trois fois plus importante pour les batteries. Il sera donc difficile pour les autres marchés d'être compétitifs dans ces secteurs. Les tensions commerciales persisteront certainement, car les pays doivent trouver un équilibre entre leurs objectifs de décarbonisation et la protection des producteurs nationaux dans ces industries. Cette domination sous-tend la transition mondiale de la consommation énergétique vers l'électricité mise en évidence dans l'Outlook. C'est pourquoi l'ascension de la Chine en tant que premier « électro-État » mondial et puissance industrielle inégalée dans les technologies essentielles à l'électrification est si disruptive. Cela marque un changement structurel dans le système mondial auquel tous les pays devront faire face. Si la tendance actuelle se poursuit, cela signifie que les États-Unis deviennent une superpuissance de plus en plus fragile, tandis que la position de la Chine continue de se renforcer. Même si les investissements dans les énergies renouvelables sont désormais deux fois plus importants que ceux dans les énergies fossiles, la décarbonisation mondiale n'est pas assez rapide, car la soif insatiable de plus d'énergie a compensé le déploiement de systèmes d'énergie non polluants. Alors que les pays sont confrontés à de nouvelles incertitudes, la transition énergétique s'avère plus chaotique que jamais.- 2 399 réponses
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[Inde/Pakistan 2025] Opération Sindoor et conséquences
Wallaby a répondu à un(e) sujet de bubzy dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20251013/etra.html 15 octobre 2025 - Général Jérôme Bellanger, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace. Les combats indo-pakistanais ont opposé deux puissances nucléaires avec 125 chasseurs impliqués qui nous font, au passage, redécouvrir l'attrition. Les Indiens ont perdu la guerre informationnelle. Un Rafale a certes été abattu, mais dans des circonstances très particulières. Dans le conflit indo-pakistanais, plus de 120 avions ont été engagés - du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Trois ou quatre avions indiens, dont des Soukhoï, ont été abattus, mais ce n'est rien par rapport à l'engagement qu'il y a eu. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
15 octobre 2025 - M. Fabien Mandon, Chef d'état-major des Armées. Les Ukrainiens sont admirables et sont dans une course où ils essayent de remplacer l'humain par des drones pour se battre à un niveau à peu près égal à celui des Russes, mais malheureusement, même s'ils sont vaillants, même si on les aide, ils reculent tous les jours. Général Jérôme Bellanger, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace. Ajoutez à cela le bilan de l'été en Ukraine, où 20 000 drones ou missiles russes ont été tirés, soit dix fois plus que l'été dernier. Jeudi dernier, mon homologue ukrainien m'a fait part de chiffres étourdissants : depuis le 1er janvier 2025, l'Ukraine a fait face à 280 attaques aériennes, dont 60 combinées, c'est-à-dire comprenant des missiles de croisière, des missiles aérobalistiques et des drones. En 2025, l'Ukraine a été ciblée par 2 000 missiles, dont 500 arérobalistiques. En 2025, les Russes ont augmenté leur format de 200 chasseurs Su-30, 37 et 57, soit des chasseurs modernes, passant de 226 à 434 - le format français est de 200 chasseurs. Et je ne parle pas des bombardiers stratégiques. -
Europe de la Défense ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20251013/etra.html 15 octobre 2025 - M. Fabien Mandon, Chef d'état-major des Armées. Sur la Commission européenne, je sortirais de mon cadre si je devais faire des commentaires. Cependant, en tant que militaire qui doit construire avec le ministre de la défense une loi de programmation qui garantit un modèle d'armée complet et cohérent, je ne peux pas souscrire à l'idée d'un « mur de drones ». Ce n'est d'ailleurs pas son rôle que de définir le besoin militaire. L'armée protège une population et lorsqu'un soldat tombe au combat, sa famille se tourne vers les chefs militaires, vers le ministre de la défense et le Président de la République : pour ces familles, ce n'est pas la commission européenne qui donne l'ordre d'aller à la guerre, ce n'est pas elle qui a la responsabilité de protéger les citoyens. Le besoin militaire aujourd'hui est de reconstituer nos stocks et non de dépenser tout notre argent dans un mur de drones qui serait saturé en un jour. Ce dossier me parait symptomatique d'une tendance à faire primer la communication sur l'action. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
15 octobre 2025 - M. Fabien Mandon, Chef d'état-major des Armées. Il y a en Afrique sahélienne des groupes terroristes qui se développent et se structurent. Mes homologues de la région en sont tous préoccupés : nous avions anticipé une extension de ces mouvements jusqu'à l'Atlantique, elle se produit. Vous avez vu les massacres au Bénin, et les combats gagnent en intensité notamment par l'importation de techniques et de matériels utilisés dans la guerre en Ukraine : on voit des terroristes utiliser des drones contre les milices russes en Afrique, ce sont les mêmes qu'en Ukraine. -
Corée du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/why-xenophobia-won-t-solve-south-korea-s-china-problem (2 décembre 2025) Ces derniers mois, les manifestations anti-chinoises ont envahi les espaces publics sud-coréens. Des marches d'extrême droite dénonçant la prétendue infiltration du Parti communiste chinois et l'immigration chinoise sont régulièrement organisées dans les quartiers connus pour attirer les migrants chinois. Pendant les élections, des militants ont procédé à des tests improvisés de coréen et à des contrôles d'identité des électeurs devant les bureaux de vote afin de démasquer les infiltrés chinois. Des banderoles mettant en garde contre la prise de contrôle du pays par les touristes chinois ont fait leur apparition aux carrefours. Et à Séoul, un café a annoncé une politique « pas de clients chinois ». Mais la xénophobie à l'égard des citoyens chinois ordinaires vivant en Corée du Sud n'apporte rien de bon et ne contribue guère à freiner la puissance et les ambitions hégémoniques de Pékin. Pire encore, elle pourrait nuire à la Corée du Sud de plusieurs façons. Premièrement, elle pourrait dissuader les personnes d'origine chinoise de visiter le pays, ce qui nuirait à l'industrie du tourisme. Deuxièmement, à une époque où l'effondrement démographique s'accélère, Séoul ne peut se permettre de faire fuir les travailleurs étrangers. Troisièmement, cela pourrait nuire à l'image internationale de la Corée du Sud en tant que nation accueillante et sûre pour les voyages et les investissements, ce qui entraînerait une perte d'opportunités à un moment où ses perspectives économiques sont déjà sombres. L'accord récemment conclu avec les États-Unis, qui garantit à Séoul le droit de disposer de sous-marins à propulsion nucléaire, constitue une première étape pour ébranler la domination militaire de la Chine. Cependant, cela est loin d'être suffisant, et la Corée du Sud n'a aucun espoir de contrebalancer la puissance chinoise avec des moyens conventionnels seuls. Dans ce contexte, la mise en place d'une force de dissuasion nucléaire indépendante pourrait être la meilleure option pour contrer les ambitions territoriales et hégémoniques de Pékin et garantir la liberté de la Corée du Sud en matière de politique étrangère à long terme. Enfin, les relations avec la Corée du Nord s'inscrivent dans un contexte régional plus large. Plus les relations intercoréennes sont mauvaises, plus la Chine a d'influence sur les deux parties de la péninsule. Il est donc essentiel de dialoguer avec la Corée du Nord afin de réduire la dépendance diplomatique et économique de Pyongyang vis-à-vis de Pékin, et ainsi diminuer son emprise sur les deux pays. Dylan Motin est actuellement chercheur invité au Centre asiatique de l'Université nationale de Séoul. Il est l'auteur de How Louis XIV Survived His Hegemonic Bid: The Lessons of the Sun King's War Termination (Anthem Press, 2025). https://www.bok.or.kr/eng/bbs/E0000634/view.do?nttId=10091648&oldMenuNo=400007&menuNo=400069&programType=newsDataEng&depth=400069&relate=Y (29 mai 2025) Les prévisions de croissance du PIB pour 2025 ont été fortement révisées à la baisse, passant de 1,5 % en février à 0,8 %. -
Indonésie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de aviapics dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20251005-l-indonésie-rétablit-tiktok-qui-lui-a-fourni-des-données-liées-aux-manifestations-d-août (5 octobre 2025) L'Indonésie rétablit TikTok qui lui a fourni des données liées aux manifestations d'août La société avait fourni des informations partielles mais n'avait pas satisfait à la demande complète du gouvernement, provoquant cette suspension qui n’a guère duré. Elle a été levée dès le lendemain. La plateforme a en effet fait parvenir aux autorités les données requises le jour même où le gouvernement a annoncé la suspension. Lundi, l'agence indonésienne de lutte contre les monopoles a infligé à TikTok une amende de 900.000 dollars pour ne pas avoir informé les régulateurs à temps de son acquisition de la plateforme de commerce électronique indonésienne Tokopedia. L'Indonésie est le deuxième marché mondial de TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, avec plus de 100 millions d'utilisateurs. https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20251020-en-indonésie-la-première-année-du-président-prabowo-subianto-sous-le-feu-des-critiques (20 octobre 2025) Autres sujets de préoccupation autour de Prabowo Subianto, ancien militaire et gendre du dictateur Suharto : l'augmentation de 30% du budget de la défense, ainsi que l'usage excessif de la force contre des manifestants antigouvernementaux fin août, qui s'était soldé par la mort de dix personnes et l'arrestation de centaines de manifestants. https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20251110-l-indonésie-érige-l-ex-dictateur-suharto-au-rang-de-héros-national (10 novembre 2025) L'Indonésie érige l'ex-dictateur Suharto au rang de « héros national » Prabowo, lui-même un ex-militaire, occupait le poste de chef des forces spéciales à la fin du régime de Suharto, dont il a épousé la fille. Dans la liste des nouveaux héros nationaux apparaissent également les noms de Marsinah, jeune militante syndicaliste tuée en 1993, et d'Adburrahman Wahid, ancien président décédé en 2009. Dans leur lettre, les quelque 500 personnalités de la société civile ont estimé que l'attribution de ce titre à Suharto représentait une « trahison des victimes et des valeurs démocratiques », « une trahison des réformes et une dangereuse distorsion de l'histoire pour la jeune génération ». -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
https://www.rfi.fr/fr/environnement/20251014-la-déforestation-mondiale-s-est-accélérée-en-2024-éloignant-l-objectif-de-l-éliminer-d-ici-à-2030 (14 octobre 2025) La déforestation mondiale s'est accélérée en 2024, éloignant l'objectif de l'éliminer d'ici à 2030 La déforestation s'accélère dans le monde : 8,1 millions d'hectares de forêts ont été rayés de la carte en 2024. Ce bilan catastrophique, révélé mardi 14 octobre par le collectif Forest Declaration Assessment, enterre un peu plus l'objectif fixé lors de la COP26 : mettre fin à la déforestation d'ici à 2030. Mines et agriculture, les deux faces de la déforestation Plantation de cacao ou d’huile de palme, le développement de l'agriculture est, de loin, la première cause de la déforestation. Mais un autre secteur en pleine expansion est également pointé du doigt : l'industrie minière et extractive avec notamment un boum concernant les minerais de la transition comme le cobalt du bassin du Congo, ou le nickel d’Indonésie. Ces effets négatifs de la transition énergétique impactent principalement les régions tropicales qui ont perdu, à elles seules, 6,7 millions d'hectares de forêts primaires en 2024. Mais une autre crise silencieuse gagne du terrain, la dégradation des forêts, par des incendies ou la construction de routes, première étape avant une déforestation définitive.- 2 399 réponses
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https://www.nytimes.com/2025/11/25/us/politics/trump-age-health.html Le Dr Jeffrey Kuhlman, qui a été médecin à la Maison Blanche de 2000 à 2013 et a écrit un livre sur les soins de santé présidentiels, a déclaré que l'emploi du temps de M. Trump contrastait avec celui de George W. Bush, qui avait 54 ans lorsqu'il est entré en fonction, et celui de Barack Obama, qui avait 47 ans. Tous deux avaient intégré l'exercice physique à leur emploi du temps quotidien ; M. Bush était dans le Bureau ovale tous les jours à 6 h 45, a déclaré le Dr Kuhlman, et M. Obama arrivait vers 10 heures, même si ses journées se prolongeaient souvent jusqu'à 19 heures environ, heure à laquelle il rejoignait sa famille pour le dîner.