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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251104-mali-les-conséquences-du-blocus-sur-l-économie-et-le-quotidien-à-bamako Les prix du carburant au marché noir ont explosé – les autorités de transition affichent dans les médias d’État leur détermination à combattre les « trafiquants » – mais également les prix des transports eux-mêmes. Les Bamakois qui n’ont pas pu remplir leur réservoir, même après avoir fait la queue pendant plusieurs heures devant les quelques stations encore ouvertes, doivent désormais payer le double du prix habituel pour emprunter les transports collectifs ou les motos-taxis qui parviennent encore à circuler dans la capitale. C’est ce qu’indiquent plusieurs témoignages recueillis par RFI. Selon ces témoignages, les tarifs des autocars pour se rendre en région ont également augmenté, mais dans de moindres proportions. Des soutiens des militaires au pouvoir incitent sur les réseaux sociaux à prendre le vélo. Les moins enthousiastes déplorent devoir recourir aux vieilles charrettes et aux ânes. Parce que ni les enseignants, ni les élèves, ne parvenaient à se rendre dans leurs établissements, les autorités de transition ont suspendu les cours dans toutes les écoles et universités du Mali pour au moins deux semaines : réouverture annoncée le 10 novembre. Dans de nombreuses entreprises privées ou services publics, les retards ou les absences obligent aussi à réduire ou à suspendre les activités. C’est le cas jusque dans les tribunaux maliens, où des prévenus ou des avocats ne parviennent pas à se rendre à leur audience. « J’en ai manqué deux la semaine dernière », déplore un ténor du barreau du Mali. Un chef d’entreprise estime que plus de 80% de ses salariés manquent désormais à l’appel. Dormir au bureau ? « Ils préfèrent passer la nuit dans les stations essence », répond ce patron, qui explique ne sortir actuellement que 15% de sa production habituelle. En cause : l’absence des salariés, mais aussi les coupures de courant et le manque de carburant pour faire tourner les générateurs et les machines dont dépend son industrie. « De toute façon, nos clients n’ont plus d’argent pour acheter », commente encore ce chef d’entreprise. Sur le plan alimentaire, on trouve de tout à Bamako et les prix, ces dernières semaines, sont restés globalement stables. Toutefois, les produits maraîchers ont commencé à voir leurs tarifs augmenter, en raison des difficultés d’acheminement et surtout de l’impossibilité de faire tourner les pompes à irrigation, ce qui occasionne des pertes dans les cultures. Tomates, aubergines, choux, carottes : plusieurs témoignages font état de prix multipliés par deux voire plus. Des boulangeries ont arrêté temporairement de fabriquer du pain. À Bamako, personne ne craint un assaut violent du Jnim, mais la stratégie d’asphyxie économique mise en œuvre par les jihadistes suscite des craintes pour l’avenir immédiat. De nombreux habitants ont donc commencé à faire des réserves, à constituer des stocks. « J’ai acheté pour trois mois de riz, de sucre et d’huile », confie un Bamakois. Un autre a prévu d’acheter « des produits de première nécessité en quantité suffisante » dans les prochains jours. Un troisième explique vouloir le faire… Mais ne pas en avoir les moyens.
  2. On se rapproche du scénario d'Occupied, la série norvégienne où l'UE joue le rôle de méchant qui cherche à s'emparer des ressources gazières de la Norvège (en complicité avec la Russie, donc il faut un peu adapter, mais c'est une conséquence de l'abandon des États-Unis qui se retranchent derrière l'océan Atlantique et ne veulent plus rien entendre parler de ce qui se passe en Europe). https://fr.wikipedia.org/wiki/Occupied
  3. https://www.eurotopics.net/fr/347893/elargissement-l-ue-a-presente-son-rapport La Commission européenne a remis son rapport annuel sur l'élargissement de l'UE, qui évalue les progrès accomplis par les dix Etats candidats. Evropeïska Pravda (Ukraine, 4 novembre 2025) s'étonne de la bonne note accordée à l'Ukraine : «La tentative de saper l'indépendance de l'instance anticorruption, observée en juillet, de même que les attaques à l'encontre du Bureau national anticorruption et les problèmes dans le domaine de la justice avaient attisé le scepticisme quant à l'évaluation de l'UE. Dès lors, les conclusions optimistes de la Commission sont inattendues. Le rapport juge positives les mesures entreprises par l'Ukraine - plus positives qu'elles ne l'avaient été depuis trois ans, quand l'Ukraine avait obtenu le statut de candidat. Pour la première fois, les fonctionnaires européens n'ont pas constaté un seul chapitre des négociations d'élargissement dans lequel l'Ukraine n'ait accompli de progrès.» Une évaluation plus critique serait bénéfique à l'Ukraine, estime le politologue Volodymyr Horbatch (Ukraine, 4 novembre 2025) sur Facebook : «Lorsqu'il s'agit d'évaluer le travail du gouvernement ukrainien, la Commission et les autres partenaires européens font preuve d'autocensure [*] dans leur communication publique - ce n'est pas la première fois qu'ils le font, et ce ne sera certainement pas la dernière. Le degré de retenue a toutefois été moins marqué cette fois-ci. Il y a même eu la proposition de réformer en profondeur une instance comme le Bureau national d'enquête (DBR) - principal appui de l'exécutif. … Objectivement, on est loin de pouvoir justifier la majorité des cas d'abus de pouvoir, de corruption et de répression de l'opposition par les seules circonstances de la guerre en cours. Il est temps d'en parler ouvertement.» [*] est-ce un euphémisme pour dire "propagande" ?
  4. https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2025/10/zero-immigration-trump-ice/684728/ (29 octobre 2025) L'effondrement démographique imminent des États-Unis Si les États-Unis connaissent une migration négative en 2025 et, comme cela semble probable, en 2026, ce sera probablement le premier exode net depuis près d'un siècle. Au cours des décennies prospères qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le solde migratoire était faible par rapport à celui de l'époque d'Ellis Island au début du XXe siècle, mais il restait positif. Selon les données du recensement, la seule décennie de l'histoire américaine où le solde migratoire a été négatif est celle des années 1930, pendant la Grande Dépression. Lorsque Warren Harding mourut d'une crise cardiaque en 1923, Coolidge accéda à la présidence. « L'Amérique doit rester américaine », déclara-t-il dans son premier discours devant le Congrès. L'année suivante, il signa la loi Johnson-Reed, qui mit fin à l'ère de l'immigration libre dans le pays. Des quotas stricts furent imposés. Les pays d'Europe du Nord furent prioritaires, tandis que les migrants d'Asie et d'Afrique furent purement et simplement interdits d'entrée sur le territoire. Ces restrictions sévères restèrent en vigueur pendant 40 ans. Dans l'histoire américaine, l'hostilité envers l'immigration suit un cycle approximatif : elle augmente proportionnellement à la part de la population née à l'étranger et au sentiment de précarité économique chez les natifs du pays. Elle s'atténue ensuite à mesure que des restrictions sont mises en place, que certains migrants retournent dans leur pays d'origine et que les descendants de ceux qui restent s'assimilent à la société. Ce cycle historique n'offre pas seulement un guide abstrait pour l'avenir ; il fournit également des preuves empiriques permettant de déterminer si les travailleurs autochtones ont réellement bénéficié de la réduction des migrations. Pendant la Grande Dépression, les travailleurs mexicains, qui occupaient des emplois peu attractifs dans les fermes, les usines de conditionnement de viande et les chemins de fer, ont été accusés d'appauvrir les citoyens américains en difficulté. Les autorités ont pris des mesures : plus de 400 000 travailleurs d'origine mexicaine (dont certains étaient citoyens américains) ont été expulsés ou incités à se rapatrier volontairement. Mais lorsque les économistes Jongkwan Lee, Giovanni Peri et Vasil Yasenov ont examiné les conséquences à long terme, ils ont constaté que les régions où le taux de rapatriement des Mexicains était le plus élevé avaient des résultats moins bons pour les autochtones restés sur place, qui avaient à la fois un taux d'emploi légèrement inférieur et des salaires plus bas. Dans les années 1960, les administrations Kennedy et Johnson ont progressivement supprimé le programme Bracero, qui avait permis à des millions de travailleurs saisonniers mexicains d'entrer aux États-Unis pour travailler dans des exploitations agricoles. Une étude influente sur les effets de cette politique, publiée dans l'American Economic Review, a également conclu que la suppression du programme n'avait pas entraîné d'augmentation significative des salaires et de l'emploi pour les travailleurs locaux. Les exploitations agricoles ont plutôt réagi en adoptant des techniques mécanisées là où elles le pouvaient. Lorsque vous supprimez des emplois, les salaires devraient augmenter, car les employeurs se disputent les travailleurs restants, si toutes les autres conditions restent inchangées. Mais toutes les autres conditions ne restent pas inchangées. « Plusieurs personnes à la Maison Blanche ont une vision caricaturale de l'économie, selon laquelle l'activité économique aux États-Unis reste constante même si un million de personnes par an sont expulsées de force de cette économie », m'a confié Michael Clemens, économiste à l'université George Mason. Selon une estimation, les États-Unis comptent 8,3 millions de travailleurs sans papiers. Un calcul effectué par le Peterson Institute for International Economics a révélé que si Trump parvient à les expulser tous au cours de son second mandat, il annulera également toute la croissance économique qui avait été précédemment prévue. Le mois dernier, le Bureau du budget du Congrès américain a publié une analyse montrant que sans immigration, la population américaine commencerait à diminuer dès 2031. Les États-Unis ont toujours été une nation en expansion : ils n'ont jamais connu de déclin démographique année après année. Si cela se produit, leur PIB diminuera, car l'économie se contracte tout simplement lorsque la population diminue. À long terme, les progrès technologiques et biomédicaux seront moins importants, en particulier si l'administration Trump parvient à limiter l'immigration légale et qualifiée et à intimider les universités américaines en les privant de fonds pour la recherche scientifique. Le pays ne compte actuellement que 2,7 travailleurs pour chaque bénéficiaire de la sécurité sociale, contre 3,4 en 1990. Ce déclin signifie déjà que le programme est en voie d'insolvabilité. L'administration de la sécurité sociale estime que, même avec une immigration nette annuelle d'au moins 1,2 million de personnes par an, son fonds fiduciaire sera épuisé d'ici 2033, date à laquelle les prestations seront immédiatement réduites d'environ 23 %. Selon les sondages, ce qui a empoisonné la politique migratoire pour les citoyens américains ordinaires, c'est le sentiment qu'elle est devenue incontrôlable. Sur ce point essentiel, Trump a raison : l'administration Biden a supervisé, sciemment ou non, une augmentation extrême de la migration. De 2021 à 2024, le nombre de migrants dans le pays a augmenté de 6,8 millions, pour la plupart sans autorisation, représentant 85 % de la croissance démographique. À titre de comparaison, ce chiffre est proche des taux de migration les plus élevés vers les États-Unis, tels que ceux enregistrés dans les années 1840, lorsque la famine irlandaise et les révolutions européennes ont entraîné l'arrivée massive d'Irlandais et d'Allemands. L'afflux récent a fait passer la proportion d'Américains nés à l'étranger à 15,8 %, soit un niveau supérieur à celui qui prévalait avant la signature par Coolidge de la loi Johnson-Reed, en 1924. Il s'agit en fait du niveau le plus élevé jamais enregistré dans l'histoire des États-Unis. Depuis le changement d'administration, cependant, l'immigration clandestine à la frontière sud a pratiquement cessé. Au cours des six mois allant de février à août de cette année, la police des frontières a signalé 73 667 rencontres avec des migrants à la frontière sud, soit seulement 7 % des plus d'un million de rencontres enregistrées au cours de la même période en 2024. Le Darién Gap, ce passage dangereux à travers la forêt tropicale entre la Colombie et le Panama, autrefois emprunté par des centaines de milliers de migrants d'Amérique centrale en route vers les États-Unis, est désormais rarement utilisé. Bien que l'économie américaine ait plutôt bien absorbé les travailleurs clandestins supplémentaires arrivés pendant les années Biden (ce qui pourrait même expliquer les taux de croissance plus élevés par rapport à ceux de l'Europe), la mauvaise gestion des frontières a porté un coup fatal à Kamala Harris. Pourtant, les États-Unis ont besoin de défenseurs crédibles d'une migration ordonnée et contrôlée. Si l'Amérique connaît des exodes migratoires soutenus, elle se retrouvera dans une situation très difficile. L'élimination des travailleurs actuels ne représente même pas un compromis entre croissance et inflation : elle est pire pour les deux. Les efforts déployés par l'administration Trump pour restreindre les voies d'immigration légale et hautement qualifiée, par exemple en ajoutant une surtaxe de 100 000 dollars au programme de visas H-1B, montrent que son régime d'immigration idéal n'est pas celui de la sélection, mais celui de la réduction. Les optimistes pourraient espérer qu'une fois que certains migrants récents auront quitté le pays et que d'autres se seront intégrés dans la société, l'électorat américain reviendra à son attitude accueillante envers les immigrants. Peut-être les électeurs seront-ils rebutés par les tactiques sévères de Trump et la politique d'immigration deviendra-t-elle plus modérée. Un étudiant en histoire pessimiste pourrait toutefois craindre que ce soit le début d'une nouvelle période de 40 ans, commençant avec ce mandat présidentiel et se poursuivant sous une présidence de J. D. Vance, au cours de laquelle les portes de l'Amérique seront pratiquement fermées. Voir aussi L'Amérique peut-elle s'adapter au déclin démographique ? par Nicholas Eberstadt (18 octobre 2021) : https://forum.air-defense.net/topic/11243-usa/page/1109/#comment-1846219
  5. source : https://www.hollywoodreporter.com/news/politics-news/bollywood-zohran-mamdani-graphic-logo-campaign-1236300580/ (26 juin 2025) Si vous avez deviné que l'inspiration pour ce logo (ou « marque », comme on l'appelle dans le milieu) venait des affiches de films vintage de Bollywood, vous avez vu juste. C'est un clin d'œil à l'héritage sud-asiatique de Mamdani. (Sa mère est Mira Nair, réalisatrice de classiques du cinéma indien tels que Salaam Bombay ! et Monsoon Wedding.) Mais comme l'explique Aneesh Bhoopathy, l'homme derrière les visuels, au Hollywood Reporter, les références vont au-delà de cela. Le graphiste basé à Philadelphie affirme que tout, des auvents des bodegas [épicerie de quartier en patois newyorkais] aux taxis en passant par les tickets de loterie, a contribué à l'apparence d'une campagne qui a permis de créer une surprise stupéfiante et d'ouvrir un nouveau chapitre dans la politique new-yorkaise.
  6. https://www.franceinfo.fr/monde/usa/six-choses-a-savoir-sur-zohran-mamdani-nouveau-maire-de-new-york-et-figure-de-l-aile-gauche-des-democrates_7584593.html (5 novembre 2025) Zohran Mamdani est né et a grandi à Kampala (Ouganda) dans une famille de confession musulmane. Il est le fils de la réalisatrice indienne Mira Nair, Caméra d'or au Festival de Cannes en 1998. Ses parents s'installent à New York quand il est encore âgé de 7 ans, après que son père Mahmood Mamdani a été nommé professeur à l'université de Columbia. Mira Nair et Mahmood Mamadani ont tous deux étudié à Harvard et fréquentent de nombreux intellectuels, comme l'artiste pakistano-américain Salman Toor. En 2007, ce peintre réalise même un portrait de Zohran Mamdani, alors adolescent. Je voudrais vous lire un extrait du livre très important de Mahmoud Mamdani, professeur à Columbia, Neither Settler nor Native [ https://en.wikipedia.org/wiki/Neither_Settler_nor_Native ], parce que ce livre traite de ces interconnexions. Il parle de l'Amérique. Il écrit : "Notre nation est née d'un génocide. Nous sommes peut-être la seule nation qui ait tenté, dans le cadre de sa politique nationale, d'éradiquer sa population indigène. De plus, nous avons élevé cette expérience tragique au rang de noble croisade. En effet, même aujourd'hui, nous ne nous sommes pas permis de rejeter cet épisode honteux ou d'en éprouver du remords". Omer Bartov, professeur d'études sur l'Holocauste et les génocides à l'université Brown. [France Info] [Zohran] milite pour la gratuité des bus et le gel des loyers, la création d'un réseau d'épiceries municipales et d'un système de garde d'enfants. Il propose également de tripler le nombre de logements à prix encadré, tout en recourant à une main-d'œuvre syndiquée, plus coûteuse. Zohran Mamdani, détaille Business Insider, promet de financer ses mesures en augmentant de 11,5% les impôts pour les entreprises – ce qui pourrait générer 5 milliards de dollars supplémentaires. Il propose aussi d'augmenter de 2% l'impôt sur le revenu des résidents qui gagnent plus d'un million de dollars par an – soit 4 milliards supplémentaires. Son équipe a ainsi suggéré de transférer la charge fiscale vers les quartiers "plus riches et plus blancs", selon un tract de campagne très commenté. "Je ne fais que nommer les choses telles qu'elles sont", a-t-il répondu à la chaîne NBC, qui l'interrogeait sur cette formulation. La plupart de ses promesses de campagne, toutefois, nécessitent un accord du gouverneur pour être appliquées, ce qui compromet leur future mise en œuvre. L'ex-gouverneur de l'Etat [Andrew Cuomo], soutenu par le maire sortant Eric Adams, issue de l'aile droite du Parti démocrate, a également reproché à Zohran Mamdani d'occuper un deux-pièces à loyer encadré, alors qu'il dispose de revenus supérieurs à la moyenne. Ce rival a également dénoncé une rencontre de trois heures entre le jeune démocrate et l'influenceur Hasan Piker, au mois d'avril, durant laquelle les deux hommes avaient échangé beignets et accolades. L'homme aux trois millions d'abonnés sur Twitch avait déclaré, en 2019, que les Etats-Unis avaient "mérité le 11-Septembre". Des propos que l'influenceur a toutefois regrettés par la suite. Plusieurs journaux américains, dont The New York Times, rappellent qu'il lui a été reproché de ne pas avoir condamné l'expression "mondialiser l'Intifada"– bien qu'il ait ensuite déconseillé son usage. "Je crois que Zohran Mamdani représente un danger pour la communauté juive de New York", a déclaré dans un sermon le rabbin Elliot Cosgrove, de la synagogue conservatrice de Park Avenue. Près de 1 200 rabbins ont cosigné un appel soutenant sa position. Pour autant, selon un sondage réalisé cet été, cité par The Guardian, plus de 40% des juifs new-yorkais comptaient apporter leur soutien au candidat démocrate. [Le Point] Celui qui a soutenu le mouvement « Defund the police » propose de créer à New York un département de la Sécurité communautaire, avec « des programmes de santé mentale » et « le déploiement de travailleurs sociaux dédiés dans 100 stations de métro ».
  7. Elle n'a pas complètement tort. Cf les "armes de destruction massives" en Irak, et autres "plan fer à cheval" au Kosovo. Je ne parlerai pas du Russiagate car cela nous emmènerait trop loin. La guerre renforce les tendances autoritaires d'un régime qui l'est déjà. Pour aider les forces démocrates en Russie il faut la paix. C'est ce que disait encore Varoufakis dernièrement : 0:58 Varoufakis : Nous envoyons des armes aux Ukrainiens pour gagner une guerre ingagnable. Et le résultat est que l'Ukraine sera décimée. Les démocrates russes continueront d'être sous la coupe de Poutine, parce que cette guerre renforce Poutine au sein de la Russie. L'économie russe marche vraiment bien. N'écoutez pas ceux qui disent qu'elle est sur le point de s'effondrer. Là bas, le keynésianisme militaire marche et peut marcher plus longtemps que nous ne serons en vie. - Que cette détente prendra du temps à s'instaurer, se banaliser c'est ce que disait Hubert Védrine : - Le hic, si l'Ukraine survivait comme un pays indépendant, c'est qu'elle serait revanchiste. Et on se retrouve au mieux dans une situation comme la France et l'Allemagne entre 1871 et 1914. Avec une tension à la frontière qui justifierait la continuation des tendances autoritaires (des deux côtés d'ailleurs, cela concerne également les tendances autoritaires en Ukraine). Ce qui peut changer l'équation, c'est l'inconnue démographique. La "solution" de l'INED fait quasiment disparaître l'Ukraine de la carte démographique de l'Europe à l'horizon 2100 : https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/projections-mondiales/projections-par-pays/ D'après la projection de l'INED, en 2100, l'Ukraine aura 15 millions d'habitants et la Russie 126. (Royaume-Uni 74, Allemagne 71, France 68, Turquie 41, Italie 35, Espagne 33, Pologne 19) (Inde 1505, Chine 633, États-Unis 421, Mexique 130, Côte d'Ivoire 104, Madagascar 85, Japon 77, Algérie 64, Canada 54, Maroc 38).
  8. https://today.yougov.com/international/articles/53298-the-us-navy-deployment-near-venezuela-has-become-even-less-popular (31 octobre 2025) Dans un nouveau sondage YouGov, nous constatons que les Américains sont moins enclins à approuver le déploiement de la marine américaine autour du Venezuela depuis septembre. Les Américains sont plus enclins à s'opposer qu'à soutenir des frappes militaires contre des navires vénézuéliens et des cibles terrestres. La plupart des Américains s'opposeraient à une invasion militaire du Venezuela. Ils seraient plus nombreux à s'opposer qu'à soutenir le recours à la force militaire pour renverser le président vénézuélien Nicolás Maduro ou mener des opérations secrètes de la CIA au Venezuela. Un autre sondage YouGov récent révèle que les Américains sont divisés sur la question de savoir si les frappes américaines ont été légales et si le gouvernement a présenté des preuves que les cibles étaient des trafiquants de drogue.
  9. https://www.nytimes.com/2025/11/04/us/politics/trump-weighs-attacks-venezuela.html Selon plusieurs responsables américains, l'administration Trump a élaboré une série d'options pour une intervention militaire au Venezuela, notamment des attaques directes contre les unités militaires qui protègent le président Nicolás Maduro et des mesures visant à prendre le contrôle des champs pétrolifères du pays. Le président Trump n'a pas encore pris de décision quant à la manière de procéder, ni même s'il fallait agir. Selon des responsables, il serait réticent à approuver des opérations qui pourraient mettre en danger les troupes américaines ou se solder par un échec embarrassant. Mais nombre de ses conseillers principaux font pression en faveur de l'une des options les plus agressives : renverser M. Maduro. Les collaborateurs de M. Trump ont demandé au ministère de la Justice des directives supplémentaires qui pourraient fournir une base juridique à toute action militaire allant au-delà de la campagne actuelle de frappes contre des bateaux que l'administration accuse de trafic de stupéfiants, sans fournir de preuves. Ces directives pourraient inclure une justification juridique pour cibler M. Maduro sans avoir à obtenir l'autorisation du Congrès pour l'utilisation de la force militaire, et encore moins une déclaration de guerre. Bien que ces directives soient encore en cours d'élaboration, certains responsables de l'administration s'attendent à ce qu'elles affirment que M. Maduro et ses principaux responsables de la sécurité sont des figures centrales du Cartel de los Soles, que l'administration a désigné comme un groupe narcoterroriste. Le ministère de la Justice devrait soutenir que cette désignation fait de M. Maduro une cible légitime, malgré les interdictions légales américaines de longue date concernant l'assassinat de dirigeants nationaux. Le soutien aux options les plus agressives vient du secrétaire d'État Marco Rubio, qui est également conseiller à la sécurité nationale par intérim, et de Stephen Miller, chef de cabinet adjoint et conseiller à la sécurité intérieure de M. Trump. Selon plusieurs responsables américains, ils auraient déclaré en privé qu'ils pensaient que M. Maduro devait être dégagé ("forced out"). M. Trump a exprimé à plusieurs reprises ses réserves, selon ses collaborateurs, en partie par crainte que l'opération échoue. M. Trump n'est pas pressé de prendre une décision et a demandé à plusieurs reprises ce que les États-Unis pourraient obtenir en retour, en mettant particulièrement l'accent sur l'extraction d'une partie de la valeur du pétrole vénézuélien pour les États-Unis. M. Trump ne sera probablement pas contraint de prendre une décision avant l'arrivée du Gerald R. Ford, le plus grand et le plus récent porte-avions américain, dans les Caraïbes, prévue vers le milieu du mois. Depuis fin août, les troupes américaines se sont progressivement renforcées dans la région. Avant même l'arrivée du porte-avions, environ 10 000 militaires américains étaient déjà présents dans les Caraïbes, dont la moitié à bord de navires de guerre et l'autre moitié dans des bases à Porto Rico. Ces dernières semaines, le Pentagone a également dépêché des bombardiers B-52 et B-1 depuis des bases en Louisiane et au Texas pour effectuer des missions au large des côtes vénézuéliennes, dans le cadre de ce que les responsables militaires qualifient de démonstration de force. Malgré tous les risques pris par M. Trump en autorisant le bombardement américain de trois sites nucléaires en Iran en juin, cela n'impliquait pas une tentative de renverser ou de remplacer le gouvernement iranien. Si M. Trump s'engageait dans cette voie, rien ne garantirait qu'il réussirait ou qu'un nouveau gouvernement plus favorable aux États-Unis verrait le jour. Ses collaborateurs affirment que l'attaque contre le gouvernement Maduro a fait l'objet d'une planification bien plus approfondie que ce qu'il faudrait pour gouverner le Venezuela si l'opération réussissait. Et certains des plus fidèles soutiens politiques de M. Trump ont mis en garde contre une attaque contre M. Maduro, rappelant au président qu'il a été élu pour mettre fin aux « guerres éternelles », et non pour en déclencher de nouvelles. La première option impliquerait des frappes aériennes contre des installations militaires, dont certaines pourraient être impliquées dans le trafic de drogue, dans le but de faire tomber le soutien militaire vénézuélien à M. Maduro. Si M. Maduro estimait qu'il n'était plus protégé, il pourrait tenter de fuir ou, en se déplaçant à travers le pays, se rendre plus vulnérable à une capture, selon des responsables. Les détracteurs d'une telle approche avertissent qu'elle pourrait avoir l'effet inverse, en ralliant des soutiens autour du dirigeant contesté. Une deuxième approche envisage l'envoi par les États-Unis de forces spéciales, telles que la Delta Force de l'armée ou la SEAL Team 6 de la marine, pour tenter de capturer ou de tuer M. Maduro. Dans le cadre de cette option, l'administration Trump chercherait à contourner les interdictions d'assassiner des dirigeants étrangers en arguant que M. Maduro est avant tout le chef d'un gang narcoterroriste, prolongeant ainsi les arguments utilisés pour justifier les frappes aériennes américaines contre des bateaux qui, selon l'administration, se livrent à la contrebande de drogue. Le département d'État offre une récompense de 50 millions de dollars pour l'arrestation ou la condamnation de M. Maduro, contre 25 millions de dollars proposés dans les derniers jours de l'administration Biden. L'administration Trump pourrait également faire valoir que M. Maduro n'est pas le dirigeant légitime du pays, car il a réprimé l'opposition et s'est efforcé de truquer les élections. L'administration Biden a refusé de le reconnaître comme président du Venezuela après qu'il a déclaré sa victoire l'année dernière. Une troisième option implique un plan beaucoup plus complexe consistant à envoyer des forces antiterroristes américaines pour prendre le contrôle des aérodromes et d'au moins certains des champs pétrolifères et infrastructures du Venezuela. Ces deux dernières options comportent des risques beaucoup plus importants pour les commandos américains sur le terrain, sans parler des civils, surtout si elles visent M. Maduro dans un environnement urbain comme Caracas, la capitale du pays. M. Trump s'est montré réticent à envisager des attaques qui pourraient mettre en danger les troupes américaines. Par conséquent, bon nombre des plans en cours d'élaboration font appel à des drones navals et à des armes à longue portée, des options qui pourraient s'avérer plus viables une fois que le Ford et d'autres navires seront en place. M. Trump s'intéresse particulièrement aux énormes réserves pétrolières du Venezuela, les plus importantes au monde. Mais la question de savoir comment les exploiter – faut-il interrompre les exportations vers les États-Unis ou les maintenir dans l'espoir de conserver une présence dans le pays si M. Maduro venait à être renversé – est un problème qui préoccupe les responsables de l'administration depuis dix mois. Alors même que M. Trump a doublé la prime offerte pour la capture de M. Maduro et l'a qualifié de narcoterroriste, il a annulé, puis renouvelé, la licence accordée à Chevron, une compagnie pétrolière américaine qui est un pilier de l'économie vénézuélienne, pour qu'elle puisse continuer à opérer dans le pays. La licence existante de Chevron a été supprimée en mars sous la pression de M. Rubio, et au cours de l'été, les exportations vénézuéliennes vers les États-Unis ont chuté. Mais une nouvelle licence, dont les détails ont été gardés confidentiels, empêche apparemment la société d'envoyer des devises fortes dans le système bancaire vénézuélien. Néanmoins, les exportations de pétrole de Chevron apportent un soutien réel à l'économie de M. Maduro. Chevron est un rare survivant ; la plupart des compagnies pétrolières américaines opérant dans le pays ont vu leurs actifs saisis ou transférés à des entreprises publiques il y a des années. La société est l'une des rares à avoir trouvé le moyen de traiter à la fois avec M. Trump et M. Maduro, qui a déclaré : « Je veux que Chevron reste ici pendant encore 100 ans ». Elle a engagé comme lobbyiste à Washington l'un des principaux collecteurs de fonds de M. Trump. M. Maduro a fait une dernière tentative ces derniers mois pour offrir à M. Trump des concessions pétrolières, notamment une participation majoritaire dans les richesses pétrolières et minières du Venezuela. Il a laissé entrevoir la possibilité d'ouvrir les projets pétroliers et aurifères existants et futurs aux entreprises américaines, qui bénéficieraient de contrats préférentiels. Il a également déclaré qu'il réorienterait les exportations actuellement destinées à la Chine et limiterait les contrats miniers avec les entreprises chinoises, iraniennes et russes. Mais M. Trump a rejeté cette offre début octobre, et le déploiement militaire américain s'est accéléré. Si le gouvernement de M. Maduro venait à tomber et à être remplacé par un leadership stable ouvert à l'amélioration des relations avec les États-Unis, Chevron serait le mieux placé pour profiter de ce que l'administration Trump considère comme un boom des investissements dans les énormes réserves pétrolières du pays. C'est un sujet qui fascine M. Trump, tout comme lorsqu'il a appelé à la saisie des champs pétrolifères en Syrie, dont les réserves ne représentent qu'une infime partie de celles du Venezuela. Le parallèle le plus proche récemment avec une justification légale pour tuer un chef d'État serait peut-être un avis juridique rendu par le Bureau du conseiller juridique pendant le premier mandat de M. Trump. Il concluait que le président avait le pouvoir de mener une frappe missile pour tuer le général de division Qassim Suleimani. Dans ce cas, le Bureau du conseiller juridique a conclu que la frappe par drone pouvait être menée parce que le général Suleimani « élaborait activement des plans pour de nouvelles attaques contre le personnel militaire et les diplomates américains », selon une note fortement expurgée publiée après la frappe. La note concluait qu'« étant donné la portée ciblée de la mission, les renseignements disponibles et les efforts déployés pour éviter une escalade », une frappe de drone contre lui « n'atteindrait pas le niveau d'une guerre au sens constitutionnel ».
  10. Jana a constaté que sa ville natale, Ekaterinbourg, était en plein essor. Source : https://inews.co.uk/news/world/russian-living-london-what-people-home-think-putin-4012228 (4 novembre 2025) Son voyage a eu lieu à l'automne 2023. Après avoir transité par la Turquie, Jana est retournée dans sa ville natale, Ekaterinbourg, la quatrième plus grande ville de Russie. La ville était en plein essor, avec de nouveaux immeubles d'habitation, des parcs bien entretenus fréquentés par les joggeurs et des restaurants animés. « Dans le centre, tout est impeccablement propre », dit-elle. « Il n'y a pas de mendiants dans les rues, pas d'ivrognes. » Au début de son voyage, Jana a été remise à sa place par ses amis lors d'un dîner. « La Russie n'est pas faite pour la démocratie. Nous sommes mieux avec un tsar », lui a dit l'un d'eux. Un autre lui a dit que les opposants à Poutine se faisaient des illusions en ne réalisant pas « qu'ils sont minoritaires ». Un troisième a déclaré : « Grâce à Poutine, l'économie s'est redressée... Pourquoi ne ferais-je pas confiance au Kremlin en matière de politique étrangère également ? » Prenons l'exemple de l'homme d'affaires qu'elle a rencontré, âgé de 50 ans et père de trois enfants. Il se consacre entièrement au développement de son entreprise, se disant que cela aidera son pays autant que sa famille. « Les hommes russes sacrifient leur vie pour que je puisse vivre en paix et mener une vie agréable », a-t-il déclaré à Jana. Il ne considère pas Poutine comme une aberration, car « tous les dirigeants russes ont toujours été un peu des despotes ». Elle a rencontré son amie d'enfance Katya, qui est aujourd'hui PDG d'une grande entreprise à Ekaterinbourg. Elle estime que les crimes de guerre présumés à Boutcha ont été « inventés », car « un Russe ne pillerait pas, ne violerait pas et ne tuerait pas des civils ». Katya a déclaré que « l'Ukraine n'est qu'un pion malheureux » dans les efforts de la Russie « pour défendre notre sécurité » contre l'OTAN, et a dit à Jana qu'elle avait été endoctrinée par la BBC. Les amis de Jana qui s'opposent à la guerre se sentent impuissants. Son ami Misha, ophtalmologue, est révolté par la « zombification » de ses parents qui, selon lui, se plaignent des « nazis en Ukraine » après avoir regardé toute la journée la télévision approuvée par l'État. Mais Misha et sa femme Vera, cadre dans une grande entreprise industrielle, affirment qu'ils ne peuvent rien faire pour arrêter la guerre. Ils essaient donc simplement d'occulter Poutine de leur esprit dans ce qu'ils appellent « l'émigration intérieure ». Le couple s'est concentré sur le soutien à leurs jumeaux adolescents et sur des loisirs tels que la randonnée, la cueillette de champignons et la confection de confitures, tout en construisant la maison de campagne de leurs rêves au bord d'une rivière, près d'une forêt. Vera refuse « d'accepter toute responsabilité collective », le couple se disant même que leurs impôts contribuent à la reconstruction de certaines parties de l'Ukraine occupées par la Russie. Une autre amie, Sveta, est comptable et finance la carrière prometteuse de sa fille dans le tennis. « Je reste silencieuse, mais intérieurement, je pleure », a-t-elle confié à Jana. « Même si Poutine meurt, son successeur sera largement pareil. » Pendant son enfance, les parents de Jana ont décoré leur appartement avec des posters d'Abba et des Beatles et ont participé à des voyages organisés en France, en Espagne et en Italie, même pendant la période soviétique. Sa mère était ingénieure. Son père, qui refusait d'adhérer au Parti communiste, était universitaire avant de devenir entrepreneur, important toutes sortes de produits, des vêtements aux voitures. Ils ont soutenu son ambition d'étudier à l'étranger. Mais lorsque la Russie a annexé la Crimée, elle a été troublée d'entendre ses parents soutenir ce qu'ils appelaient une « réunification ». Alors qu'il avait initialement soutenu son départ à l'étranger pour étudier, son père la réprimandait désormais pour vivre dans « l'Occident impérialiste ». « Viens vivre ici, et tu verras la vérité ». [C'est pas Blaise Pascal ou Michel de Montaigne qui le contredirait : "vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà"] Selon Jana, l'une des autres principales raisons du soutien dont bénéficie Poutine est l'inefficacité des sanctions sur la société russe. Contrairement à l'Occident, les coûts énergétiques sont restés bas grâce aux réserves souveraines de pétrole et de gaz. Les Russes peuvent toujours passer leurs vacances en Europe en transitant par un pays non membre de l'UE. En se rendant dans les supermarchés, elle a également été choquée de constater que les produits de nombreuses grandes marques occidentales étaient encore largement vendus. « On peut acheter tout ce qu'on veut, dit-elle, mais c'est juste plus cher qu'avant. » Parmi les articles qu'elle a trouvés, il y avait des chocolats Snickers, Twix, Bounty et Kinder, du ketchup Heinz, du café Nescafé Gold et des pots de Nutella. The Good Russian: In Search of a Nation’s Soul (Le bon Russe : à la recherche de l'âme d'une nation) de Jana Bakunina sortira jeudi (25 £, The Bridge Street Press).
  11. https://www.accord.org.za/analysis/lessons-from-the-sadc-mission-in-mozambique-samim/ (24 avril 2024) En juillet 2023, un rapport d'évaluation interne de la SADC a été présenté à la troïka dirigeante de la SADC (Zambie, Namibie et Afrique du Sud). La conclusion était que le SAMIM avait réussi à réduire la capacité des insurgés et à aider l'armée mozambicaine. En conséquence, plus de 570 000 personnes déplacées ont pu rentrer chez elles en août 2023. Cependant, le SAMIM n'a pas atteint son objectif de formation des forces de sécurité mozambicaines, car le pays hôte n'a pas été en mesure d'identifier ses besoins en matière de formation. Le gouvernement mozambicain bénéficie également de la formation et du soutien d'une série d'autres acteurs, notamment l'UE, les États-Unis et la société de sécurité privée Benham, ce qui, selon certains, a réduit la nécessité pour le SAMIM de fournir une formation. Début avril 2024, il a été annoncé que la présence des Forces de défense rwandaises (RDF) au Mozambique serait renforcée afin de remplacer la SAMIM, les forces de sécurité mozambicaines semblant incapables d'assurer la sécurité dans la province de Cabo Delgado. Le déploiement des RDF est mené en partenariat avec l'Union européenne (UE), qui finance les frais liés à cette opération. https://adf-magazine.com/2025/09/rwanda-staying-in-cabo-delgado-to-fight-islamic-state-militants/ (23 septembre 2025) L'intensification des attaques menées par des terroristes liés à l'État islamique dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique, a contraint des dizaines de milliers de civils à fuir leurs foyers ces dernières semaines. Elle a également contribué à prolonger le déploiement des troupes rwandaises. Selon le projet Armed Conflict Location & Event Data (ACLED), l'ISM a mené en septembre des attaques dans six districts, de Balama, au sud-ouest de Cabo Delgado, à Mocímboa da Praia, au nord-ouest. « L'attaque menée par l'ISM contre des civils dans la ville de Mocímboa da Praia le 7 septembre n'est que la deuxième incursion de ce type depuis septembre 2021, ce qui indique un risque élevé d'attaques futures dans la ville », a déclaré l'ACLED dans une mise à jour du 17 septembre. « Selon un rapport, les combattants ont fait du porte-à-porte pour identifier les victimes. » Cette attaque insolente contre l'une des plus grandes villes de Cabo Delgado, plaque tournante commerciale et routière majeure sur la côte du canal du Mozambique, s'inscrit dans une vague d'actions coordonnées menées par les militants de l'ISM. En juillet, l'ISM a lancé deux attaques simultanées à l'extrême nord et à l'extrême sud de Cabo Delgado. Un groupe d'environ 60 combattants s'est déplacé au sud, dans les districts d'Ancuabe et de Chiúre, sans rencontrer de résistance de la part des forces mozambicaines. Il s'agissait de la quatrième incursion de l'ISM dans les districts du sud depuis le début de l'année 2024. « Les mouvements et les attaques continus de l'ISM dans le nord de la province indiquent que le déplacement vers Chiúre était tactique plutôt qu'une fuite », a écrit l'ACLED dans sa mise à jour du 7 août. « En plus d'étirer l'armée mozambicaine, une campagne de propagande soutenue liée à l'opération a permis à l'ISM de rester dans l'œil du public en tant que force dans le nord du Mozambique. » Cette situation marque un revirement spectaculaire par rapport aux progrès réalisés début 2024, lorsque les forces rwandaises ont contribué à chasser la plupart des militants de Cabo Delgado. Selon les Nations unies, les effectifs de l'ISM seraient passés d'un pic de 2 500 combattants à environ 280. Environ 1 000 soldats et policiers rwandais ont été déployés pour la première fois à Cabo Delgado en juillet 2021 afin d'aider à contenir l'insurrection qui terrorise la province la plus septentrionale du pays depuis 2017.
  12. Tu as raison. On n'est pas dans une phase où Total fait des bénéfices, mais cette dépêche n'annonce que des bonnes nouvelles (du point de vue de Total, pas du point de vue du climat et de la planète, bien sûr).
  13. Je souligne "à lire entre les lignes", car Le Monde ne dit pas vraiment que Vance est plus dangereux que Trump. Je me demande si l'on ne pourrait pas faire l'hypothèse inverse, et voir dans le "mariage" entre le mouvement MAGA et Vance, une chose similaire à l'alliance de François Mitterrand avec les communistes - à travers le "programme commun" - qui a permis l'élection de François Mitterrand, mais qui avec le recul, et en conjonction avec des événements internationaux indépendants des dynamiques franco-françaises, ont abouti à rien de moins que la mort du communisme à la française. https://www.politico.com/news/2024/07/15/jd-vance-donald-trump-comments-00168450 « Je suis un opposant à Trump », a déclaré Vance dans une interview accordée à Charlie Rose en 2016, alors qu'il faisait la promotion de son livre autobiographique « Hillbilly Elegy ». « Je ne l'ai jamais aimé. »« En tant que personne qui n'aime pas Trump, je comprends en quelque sorte d'où viennent ses électeurs », a déclaré Vance plus tard dans l'interview avec Rose. « Mais je n'aime pas non plus Trump lui-même, et cela m'a fait réaliser que je n'appartiens peut-être totalement à aucun des deux mondes. » « Mon Dieu, quel idiot », a écrit Vance dans l'un de ses tweets. C'était l'un des nombreux tweets désormais supprimés. En 2016, Vance s'était demandé dans un message privé sur Facebook adressé à l'un de ses anciens colocataires si Trump pouvait être « l'Hitler américain ». C'était soit cela, soit « un connard cynique comme Nixon », avait écrit Vance dans des messages adressés à Josh McLaurin, un ancien camarade de classe de la faculté de droit de Yale, aujourd'hui sénateur démocrate de Géorgie. Vance, qui s'est d'abord fait connaître en tant qu'auteur, a écrit un éditorial pour le New York Times intitulé « Pourquoi le message anti-guerre de Trump trouve un écho auprès de l'Amérique blanche ». Il n'a pas caché son désaccord avec l'ancien président, tout en expliquant pourquoi, selon lui, les membres de la communauté dans laquelle il a grandi soutenaient Trump. « M. Trump n'est pas apte à occuper la plus haute fonction de notre nation », écrivait-il dans cet éditorial, décrivant l'adoration et l'engagement de sa propre famille envers Trump. Dans un tweet désormais supprimé, publié quelques semaines avant les élections, Vance avait écrit qu'il voterait pour le candidat du parti tiers Evan McMullin, un ancien agent de la CIA qui se présentait en tant qu'indépendant. « Je ne digère pas Trump », avait déclaré Vance dans une interview accordée à NPR, lorsqu'il expliquait pourquoi il voterait pour un candidat du parti tiers. « Je pense qu'il est nuisible et qu'il mène la classe ouvrière blanche vers un avenir très sombre. » Il a même envisagé de voter pour Hillary Clinton plutôt que pour Trump : « Je pense qu'il y a une chance, si je pense que Trump a vraiment de bonnes chances de gagner, que je doive me boucher le nez et voter pour Hillary Clinton. » Les deux différences principales entres Vance et Trump qui me sautent aux yeux sont 1) que Vance est plus jeune, et qu'il a beaucoup de temps devant lui. 2) à la différence de Trump, il écrit ses propres bouquins (un peu comme Mitterrand, d'ailleurs) et il écrit, si j'en crois la critique, et si j'en juge d'après un petit texte sur sa conversion dont j'ai déjà parlé (*), pas si mal que ça, ce qui prouve également qu'il lit des bouquins. On ne peut pas écrire bien si on n'a jamais lu de bouquins. On ne peut pas faire un plus grand contraste avec Trump qui réclame de ses conseillers de lui faire des petites fiches d'une demi page avec beaucoup de dessins. Vance est-il dangereux ? Du point de vue de l'européen vassal pour qui la vassalité à l'égard de l'Amérique est le seul horizon et bonheur possible, oui il est un grand danger, car il est prêt à reconnaître que l'Amérique doit limiter ses ambitions dans un monde multipolaire, et à cesser de viser la suprématie et l'unipolarité. (*) https://forum.air-defense.net/topic/11243-usa/page/906/#comment-1735920
  14. Il faudrait quelques arguments. J'apprends que les affaires de Total au Mozambique se portent bien : https://angolanminingoilandgas.com/totalenergies-moves-to-restart-major-gas-project-in-northern-mozambique/ (9 juillet 2025) TotalEnergies SE prend des mesures importantes pour relancer son projet de gaz naturel longtemps bloqué dans le nord du Mozambique, après des années de retard dus à une violente insurrection dans la région.Le géant français de l'énergie a envoyé des notifications officielles aux entrepreneurs, leur demandant de commencer les préparatifs du site.Les entreprises participant au projet ont commencé à mobiliser du personnel et du matériel, signe d'un retour progressif à une exploitation normale.Parmi les entreprises notifiées figure la société de construction portugaise Mota-Engil qui, en partenariat avec la société belge Besix, avait précédemment obtenu un contrat pour le développement d'infrastructures maritimes.Des sources confirment également que les discussions ont repris entre les principaux entrepreneurs et leurs sous-traitants concernant la reprise du projet. Située dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, l'usine de gaz naturel liquéfié (GNL) est au cœur de la stratégie économique du pays et représente l'un des plus importants investissements étrangers en Afrique.Le projet a été suspendu en 2021 après une recrudescence de la violence extrémiste qui a poussé TotalEnergies à évacuer son personnel et à déclarer un cas de force majeure.L'installation est conçue pour traiter et exporter les vastes réserves de gaz offshore découvertes il y a plus de dix ans dans les eaux du nord-est du Mozambique. Le président mozambicain Daniel Chapo a récemment réaffirmé l'engagement du gouvernement à sécuriser la région, appelant à une collaboration entre les secteurs public et privé afin de garantir un environnement stable pour le développement.S'il est pleinement repris, le projet a le potentiel de transformer le Mozambique.
  15. p.36 La déstabilisation du Jet Stream contribuera également de plus en plus à la persistance des dômes de chaleur — un système de haute pression persistant sur une vaste zone —, provoquant des vagues de chaleur prolongées et des conditions sèches avec des étés caniculaires, des vagues de chaleur stagnantes et mortelles, ainsi que des incendies de forêt et des sécheresses plus intenses. 146 À titre d'exemple, la vague de chaleur qui a frappé l'Europe en 2003 et causé environ 70 000 décès prématurés devrait devenir un phénomène régulier d'ici les années 2040. 147 La déstabilisation du Jet Stream a eu un impact très significatif sur l'intensité et la répartition géographique des moussons asiatiques et ouest-africaines, et « plusieurs études ont conclu qu'un réchauffement climatique de 3 à 5 °C serait susceptible de constituer le seuil critique pour des points de basculement tels que... l'effondrement de la mousson ouest-africaine ». 148 Alors que les précipitations augmenteront dans la zone tropicale — où, dans de nombreux cas, il fera trop chaud pour vivre ou pour que les cultures survivent — et dans les hautes latitudes, elles diminueront généralement dans une grande partie de la zone subtropicale. Dans les bandes latitudinales comprises entre 30 degrés N et 30 degrés S, la probabilité d'une sécheresse pluridécennale atteindra 80 %. 15 Le Sahara va franchir la Méditerranée. p.37 On estime qu'il y aura un écart de 40 % entre les besoins mondiaux en eau et l'approvisionnement en eau accessible et fiable d'ici 2030. 159 La crise de l'eau menace plus de la moitié de la production alimentaire mondiale, avec des pertes pouvant atteindre 15 % du PIB dans les pays à faible revenu. 160 Une analyse des services de renseignement américains prévoit que d'ici 2035, « plus de 30 pays, dont près de la moitié au Moyen-Orient, connaîtront un stress hydrique extrêmement élevé, ce qui accentuera les tensions économiques, sociales et politiques ». 161 Parmi les pays qui connaissent déjà un stress hydrique, voire pire, figurent l'Égypte, la Jordanie, la Turquie, l'Irak, Israël/Palestine, la Syrie, le Yémen, l'Inde, la Chine et certaines régions des États-Unis. — L'approvisionnement national en eau de l'Inde devrait chuter de 50 % par rapport à la demande dès 2030. 162 — Un rapport de la Banque mondiale sur la situation hydrique en Chine prévoit « des conséquences catastrophiques pour les générations futures, 163 à moins que l'utilisation et l'approvisionnement en eau ne puissent être rapidement rééquilibrés. — Le Pakistan sera confronté à une grave pénurie d'eau d'ici 2025 et est « l'un des pays les plus touchés par le stress hydrique dans le monde ». 164 — Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la sécheresse entraîne une instabilité et une militarisation de l'eau. 165 — D'ici le milieu du siècle, la fonte des glaciers pourrait atteindre 70 % dans les Andes, 166 et les précipitations au Mexique et en Amérique centrale pourraient diminuer de moitié. — D'ici le milieu du siècle, le débit des grands fleuves d'Asie sera réduit de plus de moitié, voire beaucoup plus, en raison de la perte de la calotte glaciaire de l'Himalaya. Les glaciers ont peut-être perdu jusqu'à un quart de leur masse au cours des quatre dernières décennies et le rythme s'accélère. Si ce rythme se maintient, plus de la moitié de la calotte glaciaire aura disparu d'ici 2050, et jusqu'à deux tiers des glaciers. 167 Les apports mensuels d'eau en été, dans une année moyenne, diminueraient de 38 % dans le bassin supérieur de l'Indus, et jusqu'à 58 % en cas de sécheresse. 168 p.38 En moyenne, le niveau des mers s'élève de 10 à 20 mètres pour chaque degré Celsius de réchauffement climatique. Par exemple, la dernière fois qu'il n'y avait pas de calottes polaires, il y a 36 à 40 millions d'années, la température était environ 3 à 4 °C plus élevée que les niveaux préindustriels et le niveau des mers était 70 mètres plus élevé qu'aujourd'hui. 171 Les calottes polaires ont une grande inertie thermique, ce qui fait que ce processus s'étend sur plusieurs siècles. Dans les climats passés, avec des niveaux de CO2 atmosphérique similaires à ceux d'aujourd'hui, le niveau de la mer était environ 25 mètres plus élevé qu'actuellement, 172 et des taux de changement pouvant atteindre cinq mètres par siècle ont été identifiés dans les climats passés. Nos côtes actuelles abritent plus de 130 villes de plus d'un million d'habitants, ainsi que d'autres infrastructures telles que des ports, des aéroports et quelque 200 centrales nucléaires refroidies à l'eau de mer. Même une élévation d'un mètre du niveau de la mer serait une catastrophe. 173 Mais les agences gouvernementales américaines, à des fins de planification, utilisent des scénarios d'élévation du niveau de la mer pouvant atteindre 2,1 mètres d'ici 2100. 174 Une élévation d'un mètre du niveau de la mer inonderait 20 % du territoire du Bangladesh et déplacerait 30 millions de personnes. p.39 Des scientifiques affirment qu'un réchauffement de 2 °C vers 2040 en Asie du Sud-Est réduira d'un tiers la production agricole par habitant. 182 La dépendance de la région à l'égard de la pêche amplifie les risques d'insécurité alimentaire. L'Indonésie tire plus de la moitié de ses protéines d'origine animale du poisson, tandis qu'aux Philippines, ce chiffre est d'environ 40 %. Les espèces de poissons quittent déjà la région pour échapper au réchauffement des eaux, et les récifs coralliens de la région, qui constituent la « nurserie » d'environ 10 % des stocks mondiaux de poissons, se dégradent rapidement ; à l'échelle mondiale, plus de 90 % des récifs auront disparu avec un réchauffement de 1,5 °C. » 183 Un autre risque majeur est celui d'une mauvaise récolte simultanée dans les principaux pays producteurs, qui aurait des conséquences dévastatrices tant sur l'offre que sur les prix, entraînant des répercussions sociales rappelant les événements du Printemps arabe. Et une augmentation de 3 °C serait « catastrophique » pour les moyens de subsistance des trois milliards de personnes les plus pauvres de la planète, principalement des agriculteurs de subsistance, dont les moyens de subsistance seraient gravement affectés, voire détruits, par une mégasécheresse d'une durée d'un à cinq ans, des vagues de chaleur ou de graves inondations. 189 p.40 « Si nous continuons sur notre lancée actuelle, la civilisation telle que nous la connaissons disparaîtra. Si nous nous contentons de respecter nos engagements actuels – zéro émission nette d'ici 2050 –, une forme d'humanité survivra peut-être, en relevant les défis posés par la persistance des phénomènes météorologiques extrêmes, la fonte des glaces et l'élévation du niveau de la mer et des températures ». Sir David King, ancien Government Chief Scientific Adviser du Royaume-Uni et fondateur du Climate Crisis Advisory Group, 27 mai 2024 190 p.41 « Le changement climatique est une manifestation de phénomènes complexes au sens technique du terme. Les phénomènes complexes sont non linéaires et instables. « Non linéaire » signifie qu'un changement progressif du niveau des entrées d'un système peut entraîner des changements majeurs, voire discontinus, dans les sorties du système. « Instable » signifie qu'il n'est pas possible de créer un modèle normatif unique pour le comportement du système : la modélisation doit plutôt tenir compte de la possibilité d'une surprise. Il est facile de comprendre que même des niveaux incrémentiels de changement climatique auront des conséquences politiques, mais une prémisse moins évidente et plus importante de ce chapitre est que le changement climatique non linéaire produira des événements politiques non linéaires... Si l'environnement se détériore au-delà d'un certain point critique, les systèmes naturels qui s'y sont adaptés s'effondreront. Cela s'applique également à l'organisation sociale. Au-delà d'un certain niveau, le changement climatique devient un défi profond pour les fondements de la civilisation industrielle mondiale qui caractérise notre espèce ». ( https://www.cnas.org/publications/reports/the-age-of-consequences-the-foreign-policy-and-national-security-implications-of-global-climate-change p.72) L'évaluation des risques liés au changement climatique 2021 [de Chatham House] a conclu que : — Les impacts qui devraient se concrétiser pour la période 2040-2050, à moins d'une baisse rapide des émissions, comprennent une baisse moyenne mondiale de 30 % des rendements agricoles d'ici 2050 ; — La proportion moyenne des terres agricoles mondiales touchées par une sécheresse grave devrait passer à 32 % par an (une sécheresse grave étant définie comme une baisse de rendement supérieure à 50 %) ; — D'ici 2040, près de 700 millions de personnes par an seront probablement exposées à des sécheresses d'une durée d'au moins six mois, soit près du double de la moyenne annuelle historique mondiale ; — Les effets en cascade du changement climatique « entraîneront une instabilité politique et une insécurité nationale accrue, alimentant les conflits régionaux et internationaux ». p.42 source : https://www.chathamhouse.org/2021/09/climate-change-risk-assessment-2021/04-cascading-systemic-risks p.43 La guerre en Syrie, en partie due à des facteurs climatiques — une sécheresse historique et une flambée des prix du blé causée par des mauvaises récoltes simultanées en Russie, en Australie et en Chine, qui ont déclenché le Printemps arabe — a entraîné le déplacement interne et externe de 13,5 millions de Syriens, soit plus de la moitié de la population. 6,8 millions de Syriens sont des réfugiés et des demandeurs d'asile, et 6,7 millions d'autres personnes sont déplacées à l'intérieur de la Syrie. Les déplacements externes ont provoqué une crise politique en Europe et ont été l'un des moteurs du Brexit et de la montée du nationalisme à travers l'Europe. Une étude réalisée en 2020 sur les chaleurs extrêmes a révélé qu'« au cours des 50 prochaines années, entre un et trois milliards de personnes devraient se retrouver en dehors des conditions climatiques qui ont bien servi l'humanité au cours des 6 000 dernières années » et qu'avec un réchauffement de 3 °C, des conditions extrêmes « quasi invivables » devraient « toucher 1,2 milliard de personnes en Inde, 485 millions au Nigeria et plus de 100 millions au Pakistan, en Indonésie et au Soudan ». 201 Une autre étude réalisée en 2020 est parvenue à une conclusion similaire : un réchauffement de 2 °C pourrait inciter plus de 500 millions de personnes supplémentaires à émigrer, tandis qu'un réchauffement de 3 °C pourrait inciter plus d'un milliard de personnes supplémentaires à émigrer. 202 p.44 Dans le rapport « State of the Climate » de 2024, 14 chercheurs, dont William Ripple, Johan Rockström, Michael E Mann, Naomi Oreskes, Tim Lenton et Stefan Rahmstorf, ont lancé l'alerte suivante : « Nous sommes au bord d'une catastrophe climatique irréversible. Il s'agit sans aucun doute d'une urgence mondiale. Une grande partie du tissu même de la vie sur Terre est menacée. Nous entrons dans une nouvelle phase critique et imprévisible de la crise climatique... Nous sommes témoins de la sombre réalité des prévisions alors que les effets du changement climatique s'intensifient, provoquant des catastrophes sans précédent à travers le monde et des souffrances humaines et non humaines. Nous nous trouvons au milieu d'un bouleversement climatique brutal, une situation désastreuse jamais rencontrée auparavant dans l'histoire de l'humanité. Nous avons maintenant plongé la planète dans des conditions climatiques que ni nous ni nos ancêtres préhistoriques du genre Homo n'avons jamais connues ».207 « Si nous continuons comme nous le faisons actuellement, je ne vois pas comment cette civilisation pourrait survivre jusqu'à la fin du siècle », déclare le professeur Tim Lenton. Lors de l'ouverture du congrès Innovation Zero à Londres en mai 2023, le professeur Johan Rockström a décrit la voie sur laquelle nous nous engageons : « Une augmentation de 2,5 °C de la température moyenne à la surface du globe serait catastrophique. L'humanité n'a absolument aucune preuve qu'elle serait capable d'y faire face... Le niveau de la mer augmenterait de 10 mètres. Tous les grands biomes de la planète Terre s'effondreraient – la forêt tropicale, de nombreuses forêts tempérées – le pergélisol fondrait brusquement, la biologie marine s'effondrerait complètement... Plus d'un tiers de la planète autour des régions équatoriales deviendrait inhabitable, car le seuil de santé, qui est d'environ 30 °C, serait dépassé. Aujourd'hui, seules certaines parties du désert du Sahara ont ce type de température moyenne. » 208 L'évaluation des risques climatiques 2021 de Chatham House a conclu que d'ici 2050, la demande alimentaire mondiale augmenterait de 50 %, mais que les rendements agricoles pourraient chuter de 30 %. Enfin, il faut reconnaître que les scientifiques ont averti qu'un réchauffement de 4 °C est incompatible avec une communauté mondiale organisée, qu'il est dévastateur pour la majorité des écosystèmes et qu'il a de fortes chances de ne pas être stable. 210 La Banque mondiale estime qu'il pourrait être « au-delà de toute adaptation ». 211
  16. https://asiatimes.com/2025/11/chinas-new-gateway-into-south-america-the-port-of-chancay/ (1er novembre 2025) Au nord de Lima, le port de Chancay est le premier port sud-américain de la côte ouest du continent capable d'accueillir des navires porte-conteneurs ultra-larges (UCLV). Détenu majoritairement (à 60 %) par le conglomérat public chinois COSCO Shipping, le port a ouvert une nouvelle voie maritime transpacifique majeure entre la Chine et l'Amérique du Sud, qui contourne les ports en eau profonde traditionnels des États-Unis et du Mexique. Auparavant, ces énormes navires de marchandises devaient se rendre au nord, au port mexicain de Lázaro Cárdenas ou aux ports américains de Los Angeles, Long Beach et Oakland. Cela créait une dépendance logistique vis-à-vis de ces ports, car ils servaient de point de transbordement essentiel pour le traitement des marchandises UCLV destinées au commerce sud-américain. De là, les marchandises étaient transbordées sur des navires plus petits qui se rendaient dans des ports sud-américains plus modestes. Le nouveau corridor permettra de réduire de 10 jours le trajet de 35 jours entre la Chine et le Pérou, ce qui devrait permettre de réduire les coûts jusqu'à 20 %. Grâce à l'utilisation de technologies sur site, telles que des grues entièrement autonomes, qui peuvent augmenter la productivité portuaire jusqu'à 50 % par rapport à d'autres ports en eau profonde, la Chine innove en proposant de nouvelles façons de réduire les coûts et les délais d'expédition. Au cours de la seule année dernière, les échanges commerciaux entre le Pérou et la Chine ont bondi de 15 %, les pays voisins affichant des trajectoires ascendantes similaires. Grâce à cette nouvelle route, les exportations de bananes vers la Chine devraient tripler, car la réduction des coûts permet à l'Équateur de concurrencer les bananes vietnamiennes, qui étaient auparavant jusqu'à 41 fois moins chères. Quelques jours après l'ouverture de Chancay, la Bolivie a signé un accord minier de plusieurs milliards de dollars visant à augmenter la production de lithium.
  17. https://www.reuters.com/world/africa/us-based-flagship-gold-signs-deal-revive-malis-morila-mine-2025-10-09/ La société new-yorkaise Flagship Gold Corp a signé un accord de partenariat avec la société minière publique malienne afin de relancer la production de la mine d'or de Morila. https://www.realclearworld.com/articles/2025/11/03/halting_al_qaedas_advance_in_west_africa_1144823.html La situation présente des similitudes troublantes avec les premières étapes de la prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan et dans des États semi-faillis comme la Somalie. Le JNIM pourrait-il aller plus loin, s'emparer de Bamako et renverser le gouvernement malien à la manière des talibans ? Probablement pas. Le JNIM devrait sans doute passer des années à combler ses lacunes en matière de capacités et de légitimité dans le sud du Mali avant de pouvoir commencer à contrôler directement les centres urbains, même si le groupe prend lentement des mesures dans ce sens. Ce qu'il peut faire, c'est renverser le gouvernement malien. L'effondrement du gouvernement ouvrirait la voie à des négociations entre le JNIM et un nouveau gouvernement. Le JNIM se montre ouvert aux négociations depuis des années et a déjà conclu une série de « pactes de survie » avec des dirigeants locaux dans certaines régions, ce qui lui a permis de prendre le contrôle d'une grande partie des zones rurales du pays. Dans le cadre de ces accords, le JNIM accepte de lever les blocus en échange de ce qui équivaut à une gouvernance parallèle du JNIM : impôts, aspects de la charia et désarmement. Le pronostic à long terme est une carte en forme de gruyère : des villes contrôlées par le gouvernement dans un océan de territoires disputés ou contrôlés par Al-Qaïda, un spectacle familier pour ceux qui ont regardé une carte de la Somalie au cours de la dernière décennie. Le JNIM dispose déjà de bases arrière au Ghana, en Guinée, en Mauritanie et au Sénégal, ainsi que de cellules actives au Bénin, au Togo et au Nigeria, où le groupe a revendiqué sa première attaque fin octobre. Les États-Unis et leurs partenaires internationaux doivent commencer à anticiper les options possibles pour une intervention militaire menée par l'Afrique en cas de demande du Mali ou d'effondrement du gouvernement. L'objectif ne serait pas de vaincre le JNIM, qui échappe aux forces internationales depuis plus d'une décennie, mais plutôt de stabiliser le pays et d'empêcher le JNIM de négocier en position de force. Une telle intervention ressemblerait beaucoup moins à l'intervention française de 2013 et beaucoup plus aux opérations de maintien de la paix soutenues par l'UA en Somalie ou à l'intervention bilatérale du Rwanda au Mozambique.
  18. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vice_(film,_2018) C'est un bon film.
  19. https://www.t-online.de/finanzen/aktuelles/wirtschaft/id_100984316/sun-contracting-gruppe-solar-riese-meldet-insolvenz-an.html (4 novembre 2025) Un acteur important du marché solaire européen est insolvable : le groupe Sun Contracting a déposé le bilan en Autriche. Cela concerne également les agriculteurs allemands.
  20. Wallaby

    Piratage informatique

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Digital_Operational_Resilience_Act Digital Operational Resilience Act (DORA) est une règlementation européenne[1] ayant comme but d'accroitre la résilience opérationnelle numérique des organisations. Elle est applicable à partir de janvier 2025. Le règlement DORA (Digital Operational Resilience Act) introduit la notion centrale de résilience opérationnelle numérique, qui dépasse la simple protection des systèmes d'information. Il s'agit d'assurer la capacité continue des entités financières à prévenir, résister et se remettre d'incidents graves liés aux technologies de l'information et de la communication (TIC), tout en garantissant la continuité de leurs activités essentielles. Cette approche globale intègre à la fois la sécurité informatique, la gestion de crise, la continuité d’activité et la capacité de rétablissement[24],[25].
  21. https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-10-24/rivalry-between-state-services-fight-control-over-combating Le cercle restreint du président Volodymyr Zelensky poursuit ses efforts visant à discréditer et à saper l'indépendance du Bureau national anticorruption ukrainien (NABU) et du Parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAP). L'objectif est d'empêcher ces institutions de mener des enquêtes sur des personnes liées au chef de l'État, au Bureau présidentiel (PO) ou au gouvernement. Le Service de sécurité ukrainien (SBU), contrôlé par le PO, harcèle les enquêteurs du NABU en les accusant de malversations financières ou de collaboration avec la Russie. Les autorités ont également pris des mesures pour restreindre l'accès aux informations publiques, notamment aux registres fonciers, et cherchent à interdire aux médias de publier tout document concernant les enquêtes en cours sur la corruption. Cela a suscité des inquiétudes parmi les organisations de la société civile et les journalistes d'investigation quant à un éventuel recul des réformes anticorruption et a entravé la supervision des activités menées par les forces de l'ordre. Les pays occidentaux et l'Union européenne ont également exprimé leurs critiques, indiquant clairement que l'absence d'institutions anticorruption fortes et indépendantes en Ukraine pourrait retarder le versement des prochaines tranches d'aide financière ou en réduire la valeur, et pourrait avoir un impact négatif sur les progrès de Kiev vers l'intégration européenne. Malgré le retrait par le gouvernement, en juillet 2025, sous la pression de l'opinion publique, des amendements législatifs controversés qui auraient supprimé l'indépendance de la NABU et de la SAP (voir « Ukraine : la Verkhovna Rada rétablit l'indépendance des organismes de lutte contre la corruption »), le camp présidentiel n'a pas cessé ses tentatives visant à neutraliser ces deux institutions. Il ne s'agit pas d'un phénomène lié à la guerre, mais plutôt d'une tendance plus générale visant à restreindre leur indépendance depuis leur création, en 2014 pour la NABU et en 2015 pour la SAP. Ces mesures ont été prises par le président Petro Porochenko entre 2014 et 2019, puis poursuivies par le président Zelensky avant l'invasion à grande échelle de la Russie. À l'heure actuelle, la supervision directe de ces services vise à protéger les personnes associées à l'entourage du président Zelensky contre toute responsabilité pénale. En ciblant les enquêteurs du NABU, le SBU a identifié les personnes impliquées dans les enquêtes anticorruption concernant Tymur Mindich, un proche collaborateur du président et copropriétaire du studio Kvartal 95. Il était soupçonné d'avoir gonflé les prix et d'avoir exploité ses relations au sein des cercles gouvernementaux pour manipuler les appels d'offres publics liés à la fourniture de drones (par l'intermédiaire de la société Fire Point). Mindich a quitté l'Ukraine en juin 2025 et résiderait à Vienne. Le cas de l'ancien vice-Premier ministre Oleksiy Chernyshov, soupçonné de malversations financières liées à ses activités dans le domaine de la promotion immobilière, illustre bien l'ingérence dans les procédures menées par la NABU. Fin juin 2025, il est rentré en Ukraine après un voyage à l'étranger. Craignant d'être arrêté par la NABU, il a franchi la frontière sous la protection d'agents du renseignement militaire et d'officiers du SBU. À la suite d'une décision de justice et du paiement d'une caution, il a été autorisé à participer à la procédure en tant que suspect, sans être placé en détention. Selon les médias critiques à l'égard du président Zelensky, l'affaire Chernyshov a incité le PO à convoquer une réunion avec les dirigeants des services de sécurité et des forces de l'ordre, au cours de laquelle des mesures visant à restreindre l'indépendance du NABU auraient été discutées. Le camp au pouvoir a largement ignoré les critiques du public. Des études sociologiques indiquent que le public considère la corruption comme la deuxième plus grande menace pour la stabilité de l'État, après l'agression russe. Début octobre, l'Institut international de sociologie de Kiev a publié un sondage indiquant que 71 % des Ukrainiens estiment que la corruption a augmenté pendant la guerre en cours. De même, un sondage réalisé en octobre par l'institut SOCIS a révélé que 61,5 % des personnes interrogées ont une opinion négative de la gestion des fonds publics par les autorités, identifiant le détournement des ressources budgétaires comme le plus grave manquement du gouvernement. Près de la moitié des personnes interrogées (49,2 %) attribuent la responsabilité de cette situation au président Zelensky lui-même. Les tactiques des autorités, caractérisées par des pressions informelles et de plus en plus préjudiciables à l'image publique du président, découlent des particularités de la culture politique ukrainienne. Au sein du PO, l'ingérence directe, souvent informelle et manipulatrice, dans le fonctionnement des institutions étatiques, et même dans les médias, est considérée comme justifiée. En 2024, le SBU, agissant à l'initiative du conseiller présidentiel Oleh Tatarov, a tenté de discréditer les médias critiques à l'égard du président Zelensky et de ses collaborateurs (voir « Les médias ukrainiens dans le collimateur des services secrets » https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-02-20/ukrainian-media-crosshairs-secret-services ). Le SBU sape la crédibilité du NABU et du SAP en engageant des poursuites contre leurs agents, sous prétexte d'interprétations biaisées des dispositions légales. En juillet 2025, des mesures opérationnelles, notamment des perquisitions, ont visé 15 enquêteurs du NABU, tandis que des inspections ont été lancées au sein du SAP afin de vérifier le respect des règles relatives au secret professionnel. L'objectif est d'entraver le travail de ces institutions et d'exercer une pression sur leur personnel. Le 25 septembre, le SBU a ouvert une enquête contre d'anciens détectives du NABU employés dans le secteur ferroviaire public. Le service les soupçonne de fautes professionnelles dans le secteur du transport ferroviaire, en particulier dans le domaine du fret. En réponse, le NABU a déclaré que les actions du SBU étaient liées à la participation de ses détectives à des équipes d'enquête qui avaient mis au jour des groupes criminels organisés opérant au sein d'entreprises publiques, et même au sein du SBU lui-même. En représailles, le NABU et le SAP ont, le même jour, déposé une plainte auprès du tribunal contre le chef d'un des départements du SBU, l'accusant d'avoir sollicité un pot-de-vin de 300 000 dollars en échange de la clôture d'une affaire liée à au trafic d'individus fuyant le service militaire. Le directeur du NABU, Semen Kryvonos, a averti que le Parlement était en train d'élaborer des projets de loi qui, s'ils étaient adoptés, permettraient un traitement biaisé des infractions de corruption. Un exemple en est le projet de loi n° 11228-1, qui exempterait les personnes ayant participé à des activités de contre-espionnage de toute responsabilité en matière de corruption. Cette disposition permettrait au SBU d'utiliser ces exemptions comme une faille pour protéger les membres de l'élite politique et économique de toute responsabilité pénale, légitimant ainsi les pratiques de corruption sous prétexte de lutter contre l'agresseur. De nombreuses procédures pénales concernant des affaires de corruption impliquant des hauts fonctionnaires sont en suspens depuis des années, tandis que certaines ont été abandonnées en raison de l'expiration des délais de prescription légaux. Le chef du SAP, Oleksandr Klymenko, a soutenu Kryvonos et a appelé les autorités à abolir l'amendement dit « Lozovyi », qui permet le classement automatique des affaires de corruption en raison de la longueur des enquêtes ou des retards judiciaires, sous prétexte d'éviter des procédures excessivement longues. Il a également qualifié de préjudiciable l'absence de mécanisme permettant de sanctionner les juges qui retardent délibérément les procédures ou classent les affaires sans justification.
  22. La frontière avec la Biélorussie est fermée par la Lituanie pendant un mois, jusqu'au 30 novembre, avec des exceptions, puisqu'un poste frontière reste ouvert "aux voyageurs à destination ou en provenance de l'oblast de Kaliningrad munis de documents de transit simplifiés" : https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-10-30/lithuania-closes-its-border-belarus-a-month Dans l'intervalle, les opérations au poste frontière de Šalčininkai ont été entièrement suspendues, tandis que celui de Medininkai reste ouvert uniquement aux diplomates, aux courriers diplomatiques et aux voyageurs à destination ou en provenance de l'oblast de Kaliningrad munis de documents de transit simplifiés. La frontière peut également être franchie par les citoyens lituaniens et ceux des États membres de l'UE, de l'EEE et de l'OTAN, ainsi que par les ressortissants étrangers titulaires d'un permis de séjour temporaire en Lituanie ou d'un visa humanitaire. Bien que l'armée ait été autorisée à abattre les ballons, la Lituanie ne dispose actuellement pas des moyens pratiques nécessaires pour utiliser des armes cinétiques afin d'empêcher leur intrusion dans son espace aérien. Les ballons sont emportés par le vent à haute altitude, hors de portée des fusils militaires et des armes de chasse. Les tentatives visant à abattre des ballons transportant des charges d'environ 40 kilogrammes à l'aide d'équipements spécialisés seraient dangereuses pour les habitants et pourraient causer des dommages matériels. L'armée ne peut pas non plus être certaine du type de cargaison transportée par un ballon donné : il peut s'agir de marchandises de contrebande, mais aussi de substances potentiellement dangereuses ou explosives. Alors que les autorités lituaniennes continuent de rechercher des moyens efficaces pour neutraliser les ballons, elles se concentrent actuellement sur le démantèlement des réseaux criminels opérant dans le pays. Les procureurs lituaniens enquêtent depuis un certain temps sur des affaires similaires de contrebande de cigarettes à l'aide de ballons ; rien qu'au cours des neuf premiers mois de 2025, 500 incidents de ce type ont été enregistrés, soit beaucoup plus que pendant toute l'année précédente. Jusqu'à présent, ces incidents n'ont pas perturbé le trafic aérien, mais ils ont présenté des risques pour la sécurité, par exemple lorsqu'un ballon a atterri dans une rue de Vilnius parmi des voitures. Le gouvernement lituanien a annoncé son intention de modifier le code pénal afin de durcir les sanctions en matière de contrebande, en introduisant non seulement des amendes, mais aussi des peines d'emprisonnement.
  23. https://www.eurotopics.net/fr/347754/une-nouvelle-harmonie-entre-berlin-et-ankara Pour Athènes, la nouvelle harmonie entre Berlin et Ankara est dure à avaler, note To Vima (30 octobre 2025) : « L'exemple de l'Eurofighter illustre le changement radical de Berlin via-à-vis d'Ankara depuis le début de la guerre d'agression russe en Ukraine. La prise de distance du président américain avec l'Europe et son refus de livrer des armes à Kyiv a été la cerise sur le gâteau. … Depuis la guerre froide, la Turquie, pays qui compte la deuxième armée de l'OTAN, n'avait jamais été un allié aussi précieux qu'aujourd'hui – c'est indéniable. L'Allemagne de Merz a donné son feu vert à l'Eurofighter, mais elle soutient aussi la contribution d'Ankara au programme européen 'Safe' [qui permet de financer l'acquisition commune de matériels militaires], et ce malgré les réserves d'Athènes. Difficile néanmoins de savoir comment Berlin arrivera à convaincre le gouvernement grec ».
  24. https://www.euractiv.com/news/tusk-under-fire-over-remarks-on-quitting-echr/ (28 octobre 2025) Dans une interview accordée au Sunday Times, Donald Tusk a décrit l'immigration et ses conséquences culturelles comme des défis majeurs pour l'Europe occidentale, affirmant que « l'interprétation stricte et de plus en plus large » de la CEDH faisait partie du problème. « Si les 46 signataires ne parviennent pas à s'entendre sur une réforme, alors le retrait est une solution raisonnable », a-t-il déclaré. Le porte-parole du gouvernement, Adam Szłapka, a néanmoins insisté sur le fait que la Pologne « n'avait pas l'intention de dénoncer la Convention » et que les propos de Tusk « ne faisaient pas référence à la Pologne ». Au début de l'année, la Pologne a cosigné une lettre avec le Danemark et l'Italie accusant la Cour de Strasbourg d'outrepasser son mandat et de protéger les criminels plutôt que les victimes. https://www.la-croix.com/international/la-lutte-contre-l-immigration-doit-elle-amener-leurope-a-revoir-ses-valeurs-20251030 (30 octobre 2025) Le premier ministre polonais Donald Tusk estime que la Convention européenne des droits de l’homme empêche la Pologne de lutter contre l’immigration illégale et a envisagé de s’en retirer. Ses propos déclenchent un vif débat en Pologne. Plusieurs pays européens avaient déjà pris position pour une réforme de ce texte fondamental.
  25. Suite : https://www.cvce.eu/content/publication/1999/3/2/5c586461-7528-4a74-92c3-d3eba73c2d7d/publishable_en.pdf p.7/23 Article 13 1. L'Autriche s'engage à ne pas posséder, fabriquer ou expérimenter : (a) aucune arme atomique, (b) aucune autre arme majeure pouvant être adaptée, actuellement ou à l'avenir, à la destruction massive et définie comme telle par l'organe compétent des Nations Unies, (c) aucun missile ou torpille autopropulsé ou guidé, ni aucun appareil lié à leur lancement ou à leur contrôle, (d) aucune mine marine, (e) aucune torpille pouvant être pilotée, (f) aucun sous-marin ou autre engin submersible, (g) torpilleurs à moteur, (h) types spécialisés d'embarcations d'assaut, (i) canons d'une portée supérieure à 30 kilomètres, (j) matières asphyxiantes, vésicantes ou toxiques ou substances biologiques en quantités supérieures à celles qui sont nécessaires à des fins civiles légitimes ou de types autres que ceux qui sont nécessaires à ces fins, ou tout appareil conçu pour produire, projeter ou répandre ces matières ou substances à des fins de guerre. 2. Les puissances alliées et associées se réservent le droit d'ajouter à cet article l'interdiction de toute arme qui pourrait être mise au point à la suite de progrès scientifiques. C'est assez amusant d'empêcher l'Autriche d'avoir des sous-marins, mais bon, il faut bien protéger l'Allemagne sur le lac de Constance... [Pour une discussion approfondie de cette question : voir https://www.geopoliticalmonitor.com/why-a-1955-peace-treaty-bans-landlocked-austria-from-deploying-submarines/ ]
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