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Le Rwanda, les accusations, les droits de réponses
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.realclearworld.com/articles/2025/11/08/us_needs_to_address_the_political_prisoners_in_rwanda_1146089.html Ma mère, Victoire Ingabire Umuhoza, est une figure de l'opposition au Rwanda. Elle a été arrêtée le 19 juin 2025, deux semaines après avoir publié dans la presse internationale un article soulignant la nécessité d'un dialogue inclusif entre le gouvernement rwandais et ses citoyens, y compris les réfugiés en RDC, les exilés et les groupes d'opposition. Ma mère a fait valoir de manière convaincante qu'un Rwanda réformé contribuerait à faire de l'est de la RDC une région pacifique où le Rwanda, la RDC et les États-Unis pourraient tous s'engager dans un commerce minéral mutuellement avantageux. En réponse à cet appel au dialogue pacifique, les responsables gouvernementaux l'ont accusée à plusieurs reprises et publiquement d'« idéologie génocidaire » sur les réseaux sociaux, le président Paul Kagame la qualifiant de « génocidaire » et prédisant qu'elle « ne connaîtrait pas une fin heureuse ». Son arrestation en juin pour « formation d'une organisation criminelle » et « incitation à des troubles publics » n'a aucun fondement juridique et constitue un exemple flagrant de représailles politiques. Depuis son arrestation, ma mère n'a pas été autorisée à entrer en contact avec sa famille ni avec ses avocats internationaux. Le barreau du Rwanda a refusé que son avocat kenyan assure sa défense. Elle s'est vu refuser la liberté sous caution et est détenue séparément de la plupart des autres détenus. Plus de 120 jours se sont écoulés sans qu'aucune procédure équitable ne soit en vue. Le 10 septembre, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant fermement son arrestation et demandant sa libération immédiate. https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoire_Ingabire_Umuhoza -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Et encore je t'ai épargné les deux autres articles de la très prolixe The Conversation, celui-ci qui nous apprend : https://theconversation.com/le-mali-bientot-sous-controle-djihadiste-analyse-dune-rhetorique-alarmiste-269009 (6 novembre 2025) le caractère hautement inflammable du carburant ; Et celui là, que : https://theconversation.com/crise-au-mali-ce-que-revele-le-blocus-djihadiste-de-bamako-268870 (4 novembre 2025) la situation reste donc très confuse et imprévisible. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Si la France réintervenait, on se retrouverait confronté aux mêmes limites que Barkhane : Depuis au moins trente ans, de très nombreux travaux de recherche ont mis en évidence le fonctionnement de l’État néo-patrimonial (accaparement privé des biens publics par l’élite dirigeante et pratique politique essentiellement clientéliste) et ses effets délétères. À long terme, le fonctionnement de l’État néo-patrimonial aboutit au délitement insidieux des services publics, à la criminalisation des élites dirigeantes, à l’intensification des luttes de pouvoir et à la neutralisation de l’aide internationale. Celle-ci est assez largement détournée de son but initial et sert surtout à la survie des élites politiques du pays. Elle équivaut à remplir un tonneau que d’autres vident, notamment quand elle prend la forme de l’aide budgétaire, ce qui est de plus en plus fréquent. En 2020, la démonstration du lien entre décaissements d’aide budgétaire et gonflement de comptes offshore a coûté son poste à Penny Goldberg, l’économiste en chef de la Banque mondiale, ce qui en dit long sur l’omerta qui règne dans les milieux de l’aide internationale. L’aide internationale a démontré son incapacité à changer l’État néo-patrimonial. Par conséquent, si l’on estime que l’une des conditions essentielles pour vaincre l’islamisme radical au Sahel est de demander aux gouvernants de mettre en œuvre des changements profonds qui vont à l’encontre de leurs intérêts directs, on comprend pourquoi la victoire est douteuse. https://www.liberation.fr/debats/2021/01/11/la-france-au-sahel-il-est-temps-de-partir_1810838 Marc-Antoine Pérouse de Montclos : Dans un opuscule publié en 1900, le maréchal Hubert Lyautey avait d’ailleurs proposé une analyse assez lucide de la situation. «On n’arrive rarement, sinon jamais, à la destruction par la force d’une bande pirate, écrivait-il. Le résultat, toujours partiel, ne s’obtient qu’au prix de fatigues, de pertes, de dépenses, qui ne sont certes pas compensées par le succès […]. L’action politique est de beaucoup la plus importante.» Mais évidemment, Lyautey était un colonisateur. Affranchi des contraintes quinquennales des mandats présidentiels, il avait le temps pour lui et était prêt à s’engager dans des œuvres de longue haleine. De plus, il ne se souciait guère de respecter d’éventuelles souverainetés nationales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui au Sahel. Le piège n’en est que plus évident. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Ca fait plaisir de voir que tu as bien lu tout ce que j'ai écrit précédemment, juste quelques messages plus haut, sur la Turquie : -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Elle est la nouvelle égérie de la francophobie anglaise, mais qu'est-ce qui te fait dire qu'elle est panafricaniste ? -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.egmontinstitute.be/is-malis-military-regime-running-out-of-gas/ (3 novembre 2025) L'expansion territoriale [de JNIM] a également inclus la prise de contrôle, en août dernier, de la ville symboliquement importante de Farabougou, stratégiquement située à la frontière mauritanienne. Cette ville, libérée du joug djihadiste par le nouveau régime militaire en 2020, était considérée comme un symbole du succès militaire du général Goïta. Or, depuis août, elle est devenue une ville modèle pour l'imposition de la charia par les djihadistes : interdiction de l'alcool et de la musique, restrictions sévères des droits des femmes. https://theconversation.com/bamako-assiegee-pourquoi-larmee-malienne-peine-a-briser-le-blocus-djihadiste-de-la-capitale-268898 (4 novembre 2025) Je pense que l'armée malienne n'a pas réussi à déloger les terroristes parce que les zones de blocus sont vastes, semi-arides et traversées par des routes non contrôlées, rendant toute surveillance difficile. Beaucoup de ces zones se trouvent hors de portée d'une présence étatique efficace. Dans ces zones, les mouvements de l'armée sont prévisibles et lents, tandis que les insurgés se fondent relativement facilement dans les communautés locales et les forêts. Le terrain favorise les tactiques de guérilla : les routes étroites, les chemins de brousse et les rivières saisonnières créent des obstacles naturels aux mouvements militaires mécanisés. En revanche, les groupes terroristes équipés de motos peuvent facilement se déplacer. Le blocus n'est pas un siège militaire conventionnel impliquant des tranchées ou des positions fortifiées. Il s'agit plutôt d'une stratégie de perturbation en réseau, consistant à bloquer les routes qui relient le Mali à ses voisins côtiers, notamment le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Ces routes sont des artères vitales pour l'économie malienne, servant de corridors pour le commerce, le carburant et les approvisionnements humanitaires. Les couper isole non seulement les communautés, mais sape également la confiance du public dans la capacité de l'État à gouverner et à sécuriser ses périphéries. Bien que la junte ait sollicité l'aide du groupe russe Wagner (aujourd'hui Africa Corps) dans le cadre d'un partenariat militaire, ces collaborations n'ont donné que peu de résultats. Lorsque le JNIM impose simultanément plusieurs blocus dans le sud du Mali, l'armée se retrouve débordée. Ses forces sont trop dispersées pour mener une contre-offensive coordonnée et soutenue. Les renforts sont victimes d'embuscades sur des routes en mauvais état ou se perdent dans des zones qu'ils connaissent mal. L'État malien a longtemps lutté pour étendre sa présence au-delà des centres urbains comme Bamako et Ségou. Dans les zones rurales, l'arrivée de l'armée est souvent perçue non pas comme un retour de l'État, mais comme une intrusion, avec le risque de violations des droits humains. Des décennies de négligence, de corruption et de pratiques abusives de contre l'insurrection ont créé une distance avec les populations locales et affaibli les réseaux de renseignement. Contrairement aux mouvements qui dépendent d'une structure de commandement unique, le JNIM fonctionne comme un réseau hautement décentralisé de cellules semi-autonomes. Cela lui permet de s'adapter rapidement aux conditions locales, d'exploiter les faiblesses de l'État et d'étendre son influence sans surexploiter ses ressources. Chaque cellule s'appuie sur les griefs locaux pour recruter et mener ses opérations. L'adaptabilité est la plus grande force du JNIM et la principale faiblesse de l'État malien. Malgré l'augmentation des dépenses militaires, les nouvelles alliances et la rhétorique agressive, l'emprise territoriale et la sophistication tactique du JNIM n'ont cessé de croitre. Plus l'État se militarise, moins ses citoyens semblent en sécurité. Ce paradoxe reflète une tendance plus large au Sahel. Les efforts de contre-insurrection sont principalement militaires, sans aborder les conditions socio-économiques et de gouvernance qui alimentent les insurrections. -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Je croyais qu'il me restait encore plein de choses lire dans ce rapport, mais non, juste cette simple page 45 qui est un florilège de citations : p.45 « Il est extraordinaire de réaliser que nous assistons à un grand bouleversement, au début de la fin. Honnêtement, je n'aurais jamais pensé vivre le début de ce qui ressemble parfois à l'apocalypse. La Terre lutte vraiment pour maintenir son équilibre. Il est possible que nous assistions actuellement à une cascade de points de basculement qui se déclenchent à mesure que l'instabilité s'installe et que les choses commencent à s'effondrer »213. https://en.wikipedia.org/wiki/Joëlle_Gergis « La courbe tendancielle nous indique que nous nous dirigeons vers un réchauffement de 3 à 4 °C au cours de ce siècle, ce qui constitue une catastrophe climatique absolue, et une catastrophe pour toutes les espèces, y compris la nôtre... Nous nous exposons à une élévation très importante du niveau de la mer, peut-être de 7 à 8 mètres. Nous modifions les conditions météorologiques et les régimes pluviométriques, ainsi que la pollinisation de nos cultures par les insectes. Tout cela entraîne une succession de catastrophes. Nous parlons ici d'un effondrement sociétal »214. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kevin_Anderson_(scientifique) « Compte tenu de l'inertie des systèmes terrestres et humains, et de l'écart croissant entre le « temps de réaction » nécessaire pour orienter l'humanité vers un avenir plus durable et le « temps d'intervention » restant pour éviter une série de catastrophes tant dans le système climatique physique (par exemple, la fonte de la banquise arctique) que dans la biosphère (par exemple, la disparition de la Grande Barrière de corail), nous sommes déjà bien engagés sur la voie de l'effondrement »215. https://fr.wikipedia.org/wiki/Will_Steffen « Si nous continuons sur la voie actuelle, « il y a un risque très élevé que nous mettions fin à notre civilisation. L'espèce humaine survivra d'une manière ou d'une autre, mais nous détruirons presque tout ce que nous avons construit au cours des deux derniers millénaires »216. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Joachim_Schellnhuber « Permettez-moi d'être très clair : une augmentation de 2,7 °C serait sans aucun doute catastrophique. C'est un niveau que nous n'avons pas connu depuis 5 millions d'années. Rien ne prouve que nous puissions maintenir l'humanité telle que nous la connaissons sur une planète dont la température aurait augmenté de 2,7 °C »217. https://fr.wikipedia.org/wiki/Johan_Rockström Quant à la suite, c'est la conclusion, que j'avais déjà traitée :- 2 392 réponses
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lemonde.fr/international/live/2025/11/08/en-direct-guerre-en-ukraine-les-dernieres-informations_6651075_3210.html Donald Trump exempte la Hongrie de sanctions américaine sur le pétrole russe -
énergie Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de LBP dans Economie et défense
https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20251106-nucléaire-civil-quand-la-chine-se-réveille-au-thorium Les Chinois affirment avoir “transformé du thorium 232, un élément disponible dans la nature, en uranium 233, qui n’existe pas à l’état naturel, mais se révèle être un bon combustible nucléaire”, résume Janne Wallenius, spécialiste d'ingénierie des réacteurs à l'École royale polytechnique de Stockholm. -
AFRIQUE : politiques internes et relations internationales
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.monde-diplomatique.fr/2024/09/CARAYOL/67464 En Afrique de l’Ouest, le panafricanisme rime désormais avec « dégagisme » M. Seba symbolise les tensions et les contradictions qui traversent les milieux panafricanistes. Nombre de militants dénoncent son orientation prorusse ou encore son discours suprémaciste et viriliste. Mais pour la plupart, il appartient malgré tout à la « famille » panafricaine — tendance Garvey : conservatrice, racialiste et même fasciste, un terme dont le Jamaïcain se revendiquait [Marcus Gravey (1887-1940) promeut le retour des descendants d’esclaves sur le continent africain — ce que l’on appelle le « sionisme noir ». Il soutient l’idée de « races pures » et la nécessité de les séparer. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Garvey]. Pour le journaliste et écrivain sénégalais El Hadj Souleymane Gassama (dit Elgas), M. Seba n’est qu’un « fossoyeur ». Il dénonce l’« enfermement sectaire » dont seraient prisonniers les nouveaux panafricanistes, leur « confusionnisme », et parle d’un « héritage travesti » (12). Sans citer de noms, le politiste Fall ne cache pas, pour sa part, sa crainte de voir le panafricanisme historique dévoyé. « Beaucoup font du sankarisme sans connaître Sankara », estime-t-il. Il déplore une instrumentalisation par des mouvements « néosouverainistes », réactionnaires et nationalistes, qui jouent sur les peurs et l’ignorance pour imposer leurs idées. Au Mali, au Niger, en Guinée et au Burkina Faso, les dirigeants putschistes ont très vite compris l’intérêt de récupérer ce discours. Dénoncer l’impérialisme français, mettre l’accent sur le souverainisme, et donc s’inscrire dans l’idéal panafricain sont les recettes les plus sûres pour eux de gagner en popularité. Et de fait, c’est la mobilisation populaire qui leur a permis, entre autres, de s’éterniser au pouvoir et de résister aux pressions internationales. Au début, aucun d’eux n’était connu pour ses idées révolutionnaires. Mais tous ont fini par se réclamer opportunément de cette mouvance, souvent abusivement. Le colonel Assimi Goïta, au Mali, accueille régulièrement des délégations dites « panafricanistes » (il a reçu MM. Sagna et Seba notamment), et évoque la « vocation panafricaniste du Mali » dans ses discours. Début août 2024, la nomination de M. Seba à un poste de conseiller spécial à Niamey a été perçue par la France comme une nouvelle provocation. Ces dirigeants ont entrepris quelques réformes économiques, visant à répondre aux attentes des populations. Ils ont notamment révisé les codes miniers et renégocié certains des contrats signés avec des multinationales occidentales. Le Niger a ainsi décidé de retirer au groupe français Orano (ex-Areva) le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren en juin 2024. Au Burkina Faso, le capitaine Traoré a également mis l’accent sur la souveraineté alimentaire : il a lancé une « offensive agropastorale » qui a permis de faire pousser du blé pour la première fois depuis longtemps dans le pays. Mais on est loin du « grand soir » promu par les panafricanistes post indépendance : aucun n’a remis en cause les intérêts de la grande bourgeoisie, ni n’a rompu avec le FMI ou la Banque mondiale. Rares ont été les initiatives visant à augmenter les salaires des plus pauvres ou à lutter contre la corruption. Et tous s’inscrivent dans une forme de conservatisme social : contrairement à Sankara, les droits des femmes et les questions environnementales sont loin d’être une préoccupation pour eux. En d’autres circonstances, ces régimes autoritaires ne seraient pas forcément bien vus par la gauche panafricaniste — elle pourrait même les combattre. Pourtant, après avoir tour à tour exigé de l’armée française qu’elle retire ses troupes, rompu leurs relations diplomatiques avec Paris, quitté la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) — perçue par beaucoup comme un instrument au service de l’impérialisme —, fondé leur propre « confédération », l’Alliance des États du Sahel (AES), affiché leur volonté de « mutualiser » leurs moyens dans les domaines sécuritaire, agricole ou énergétique et enfin fait part de leur volonté de sortir du franc CFA et de battre une nouvelle monnaie commune, ils bénéficient d’une cote au plus haut dans la galaxie panafricaniste. Alors que certains de leurs camarades sont emprisonnés dans ces pays, de nombreux militants louent le courage des militaires et les présentent comme des exemples à suivre. Pour Pierre Sané, l’ancien secrétaire général d’Amnesty International (1992-2001), « ce n’est pas parce qu’ils portent l’uniforme qu’ils ne sont pas panafricanistes ». Mais une autre question se pose : le panafricanisme « 2.0 », qui s’apparente parfois à un messianisme politique mystificateur, pourrait-il aboutir à une forme de fascisme, ou à une dérive identitaire alimentée par ce que le sociologue Bouamama appelle la « fétichisation de l’Afrique antécoloniale », une sorte de maladie infantile du panafricanisme qui consiste à présenter l’Afrique ancestrale comme un paradis égalitaire ? Voilà qui inquiète les gardiens du temple. « L’Afrique n’échappe pas aux phénomènes que l’on retrouve ailleurs dans le monde, souligne l’un d’eux, qui a souhaité rester anonyme. Partout, la question identitaire s’impose, et partout, la place des anciennes puissances coloniales et de ce que l’on appelle l’“Occident” est remise en cause. Le rejet des formes modernes de l’impérialisme est une étape inévitable, indispensable. Elle ne peut être que radicale, voire violente, puisque les puissances impériales comme la France n’entendent pas partir d’elles-mêmes [*]. Mais si l’on perd de vue que le panafricanisme est avant tout un internationalisme qui promeut la solidarité des peuples par-delà les frontières et les origines, on va droit dans le mur. » [*] C'est contestable au sens où la France est assez clairement partie d'elle-même de Guinée en 1958 conformément au résultat du référendum d'indépendance. Cela l'est également au vu du commentaire du premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga reprochant à la France son « abandon en plein vol » : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/26/le-mali-reproche-a-la-france-un-abandon-en-plein-vol-dans-la-lutte-antidjihadiste-au-sahel_6096029_3212.html -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Paradoxalement, cet article, s'écarte de ce qu'il annonce en introduction, à savoir "une dialectique trompeuse sur la souveraineté retrouvée", en nuançant sensiblement cette critique des juntes grâce à des éléments sur les tensions avec la Chine : [Niger] Au Niger, la construction de l’oléoduc Agadem-Cotonou — un projet d’un montant de 6 milliards de dollars piloté par une entreprise chinoise et visant à acheminer 200 000 barils de pétrole par jour vers le Bénin ‒ est confrontée depuis 2024 à de nombreux obstacles : fermeture de frontières en raison de l’insécurité, enlèvements parmi le personnel, tensions diplomatiques croissantes entre Niamey et Pékin. Le pouvoir nigérien a même expulsé certains cadres et retiré sa licence à un hôtel de luxe à capitaux chinois de la capitale ; autant de manifestations d’une volonté d’affirmer sa souveraineté, y compris face à des partenaires de longue date susceptibles de compenser le départ des acteurs occidentaux. Le pouvoir nigérien a même expulsé certains cadres et retiré sa licence à un hôtel de luxe à capitaux chinois de la capitale ; autant de manifestations d’une volonté d’affirmer sa souveraineté, y compris face à des partenaires de longue date susceptibles de compenser le départ des acteurs occidentaux. [Mali] Au Mali, plusieurs réformes de la législation minière adoptées en 2024 ont également affecté des opérateurs étrangers, notamment les mineurs artisanaux chinois, accusés de pratiques dangereuses et nocives pour l’environnement. Après des éboulements mortels en janvier et février 2025 et des cas de contamination au mercure, Bamako a exigé l’arrêt de ces exploitations illégales dont les recettes profitent à des intérêts chinois. Le Mali veille toutefois à ménager Pékin : les investissements chinois légaux se poursuivent donc et s’étendent désormais à tous les minéraux précieux et stratégiques. En 2024, par exemple, le géant Ganfeng a obtenu le droit d’exploiter des gisements de lithium. Et nous apporte des informations sur un acteur dont on ne parle peut-être pas assez souvent dans ce fil, qui a peut-être déjoué notre radar : la Turquie : Mais c’est la Turquie qui pourrait se révéler la grande gagnante de la reconfiguration des alliances au Sahel. Elle ne cesse de renforcer ses liens avec les États de l’AES à travers des livraisons d’armements et des projets d’infrastructures, tout en affichant un intérêt accru pour les ressources naturelles de la région. Avant même les coups d’État, Ankara avait construit des mosquées et des hôpitaux au Niger et au Mali dans l’intention de se poser en partenaire fiable, capable d’aider à venir à bout de la menace djihadiste. En 2019, à Niamey, c’est une société turque qui a financé la reconstruction de l’aéroport international et érigé l’hôtel Radisson Blu à l’occasion du sommet de l’Union africaine — des investissements aussi stratégiques que symboliques. Enfin, Ankara signifie aussi ses ambitions en misant sur les connexions aériennes, avec des vols Turkish Airlines directs vers les trois pays de l’AES. [Cela me hérisse de lire le jargonneux "signifie ses ambitions en misant". Peut-être que ces lignes sont rentables tout simplement, et qu'il n'y a pas de but caché à part gagner de l'argent] Contrairement à la Chine, bien plus en retrait dans ce domaine, la Turquie ne néglige pas la coopération sécuritaire. Dès 2018, elle a déboursé 5 millions de dollars pour financer la force conjointe du G5 Sahel (dissoute en 2023 après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger). Plus récemment, elle s’est imposée comme le premier fournisseur de drones en Afrique, devenant l’un des principaux pourvoyeurs d’armements des États sahéliens grâce à ses Bayraktar TB2, beaucoup moins coûteux que les modèles occidentaux. Des instructeurs turcs sont d’ailleurs présents sur place pour assurer la maintenance des engins et la formation des utilisateurs. Le choix des membres de l’AES de privilégier le matériel turc face aux concurrents russes et chinois garantit à Ankara une présence durable sur le terrain. Ce qui me hérisse aussi, c'est le silence de l'autrice sur le rôle de l'Ukraine dans la déstabilisation du Mali. -
https://www.rawstory.com/2028-presidential-election-2674274584/ (7 novembre 2025) Un nouveau sondage Politico publié vendredi montre que parmi les électeurs républicains, lorsqu'on leur demande qui ils préféreraient voir à la tête du parti en 2028, 35 % ont répondu Vance et 2 % Rubio ; 28 % ont déclaré que le président Donald Trump devrait se présenter pour un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution. Trump s'est publiquement exprimé sur la perspective d'un ticket présidentiel Vance-Rubio, déclarant la semaine dernière que cette campagne hypothétique serait « inarrêtable ».
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Pour voir l'évolution avec la précédente itération, j'ai retrouvé mes notes d'il y a 4 ans : -
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https://www.rawstory.com/food-and-administration/ (6 novembre 2025) Le comité de rédaction conservateur du Wall Street Journal a critiqué le « dysfonctionnement » qui semble entraver le travail de la Food and Drug Administration sous la direction du secrétaire à la Santé Robert F. Kennedy Jr. Récemment, le principal responsable de la réglementation des médicaments au sein de l'administration, George Tidmarsh, directeur du Centre d'évaluation et de recherche sur les médicaments de la FDA, a démissionné de l'agence et a été poursuivi en justice par un fabricant de médicaments canadien pour avoir prétendument diffamé l'entreprise dans un message publié sur LinkedIn. Le comité de rédaction a également souligné que l'agence appliquait des « normes arbitraires et changeantes » aux développeurs de médicaments, ce qui dissuade la création de nouveaux médicaments. https://www.washingtonexaminer.com/policy/healthcare/3876929/medical-schools-boost-nutrition-education-response-rfk-jr/ (6 novembre 2025) L'Association of American Medical Colleges, la plus grande association à but non lucratif représentant les enseignants en médecine, a appelé jeudi les doyens et les membres du corps enseignant des facultés de médecine de tout le pays à évaluer les pratiques actuelles de leurs établissements en matière d'éducation nutritionnelle et à identifier davantage d'opportunités d'intégrer la nutrition dans leurs programmes d'études. L'appel de l'AAMC s'inscrit dans le cadre de l'engagement pris par l'organisation envers Kennedy, suite à sa demande formulée en août afin que les enseignants des facultés de médecine et des programmes pré-médicaux de premier cycle préparent mieux les médecins et infirmiers de demain au bien-être holistique et à la prévention des maladies chroniques grâce à une alimentation équilibrée. L'AAMC, qui représente les 160 facultés de médecine des États-Unis et près de 500 systèmes de santé universitaires et hôpitaux universitaires, fournit aux enseignants en médecine les meilleures pratiques et diverses ressources pour les aider à concevoir des programmes et des normes sur toutes les questions nécessaires à la formation de la prochaine génération de professionnels de la santé, y compris la nutrition. Les données préliminaires de l'AAMC sur l'enseignement médical publiées en début d'année ont révélé que, bien que toutes les facultés de médecine membres de l'association intègrent dans une certaine mesure l'enseignement de la nutrition dans leurs programmes, seules 82 % d'entre elles déclarent exiger un cours sur la nutrition. Additionnellement, Kennedy a cité des données distinctes publiées en août selon lesquelles seuls 25 % des diplômés en médecine se disent confiants lorsqu'il s'agit de conseiller leurs patients en matière de nutrition. Malgré cela, la plupart des maladies chroniques évitables, telles que les maladies cardiaques et le diabète de type 2, peuvent être atténuées grâce à des changements dans l'alimentation et le mode de vie. L'appel à l'action lancé par l'AAMC aux enseignants en médecine ne fait toutefois aucune référence à des modifications de l'examen MCAT d'admission en faculté de médecine, géré par l'AAMC. L'appel à l'action lancé par Kennedy en août faisait également référence à la nécessité d'améliorer l'intégration d'une approche « l'alimentation est un remède » dans les programmes de médecine de premier cycle et d'exiger des tests nutritionnels dans le cadre de l'examen MCAT.
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Italie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
En même temps, L'Italie est le deuxième pays de l'Union européenne pour la proportion de "Neets" (personnes âgées de 15 à 29 ans qui ne suivent pas d'études, d'emploi ou de formation) : 19 %, contre une moyenne de 11,7 % dans l'ensemble de l'UE. Donc la "rareté" n'explique pas tout. -
Politique étrangère des USA
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Sommet des Amériques https://responsiblestatecraft.org/us-policy-failures-underwrite-americas-summit-collapse/ (6 novembre 2025) Le gouvernement de la République dominicaine a annoncé que le Xe Sommet des Amériques (SOA), qui devait se tenir à Punta Cana les 4 et 5 décembre, a été reporté. C'est la première fois qu'un SOA est reporté. Le premier SOA a eu lieu à Miami en 1994, et le plus récent à Los Angeles en 2022. Ils constituent un forum utile, voire essentiel selon certains, permettant aux présidents et premiers ministres de tout le continent de se réunir et d'échanger avec le président américain, qu'ils ont rarement l'occasion de rencontrer en personne. Beaucoup, à gauche, ont dénoncé cette initiative comme une tentative opaque visant à dissimuler les ambitions impérialistes des États-Unis, qui souhaitent faciliter l'exploitation de l'Amérique latine et des Caraïbes au profit du capital américain. Nous avons tous vu qu'après avoir rencontré le président Xi à Séoul en marge du sommet des dirigeants de l'APEC, [Trump] est reparti immédiatement, sans assister aux débats officiels de l'APEC. Tout porte à croire qu'au moins l'une des raisons pour lesquelles le SOA a été reporté cette fois-ci, outre les difficultés à s'accorder sur une déclaration finale, qui a été la ligne officielle, est que Trump n'était pas disposé à s'engager à y assister, ce qui a conduit le pays hôte à prendre la décision de le reporter, et donc de l'annuler. Pourtant, le sommet de la République dominicaine était déjà compromis. Il y a quelques semaines, le gouvernement dominicain a annoncé en grande pompe qu'il n'inviterait pas Cuba, le Nicaragua et le Venezuela au sommet. Cette décision a été très mal accueillie dans la région, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum déclarant que dans ces circonstances, elle ne participerait pas au sommet, et le président colombien Gustavo Petro critiquant cette annonce et affirmant qu'il ne participerait pas non plus. En ne les invitant pas, les Dominicains ont suivi la stratégie américaine de 2022, lorsque l'exclusion par Washington du groupe de pays que John Bolton appelait « la troïka de la tyrannie » a conduit au fiasco final du SOA de Los Angeles, avec la participation de seulement 23 dirigeants (sur 35) et aucune déclaration finale. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
https://meduza.io/en/feature/2025/11/06/homo-putinus (6 novembre 2025) Alexander Kharichev, fonctionnaire du Kremlin, a publié un nouvel essai. Il expose sa vision de la manière dont la Russie devrait former « l'homme du futur », en mettant l'accent sur les cours de philosophie, les familles nombreuses et le sacrifice de soi. Il identifie également ce qu'il appelle les « principales menaces » qui pèsent sur le pays, notamment la guerre civile et le déclin démographique. Dans son précédent essai, « Civilisation Russie », Alexander Kharichev, responsable au Kremlin, affirmait que les Russes privilégient le collectivisme à l'individualisme et sont prêts à se sacrifier pour le bien de l'État. Sa dernière publication, « Qui sommes-nous ? », paraît dans le numéro de novembre de L'État, une revue politique publiée par l'Académie présidentielle russe d'économie nationale et d'administration publique (RANEPA). Le rédacteur en chef du magazine, le stratège politique Andrey Polosin, est considéré comme un proche allié de Sergey Kiriyenko, le chef de cabinet adjoint chargé de superviser l'équipe chargée de la politique intérieure du Kremlin. Polosin a également créé le cours universitaire propagandiste « Fondements de l'État russe », qui est devenu obligatoire pour tous les étudiants de première année en 2023. Dans son nouvel article, Kharichev propose de compléter le cours de Polosin par un module sur la « philosophie russe ». Il préconise également d'élargir le programme d'histoire russe, qui est obligatoire pour tous les étudiants universitaires depuis 2023, quel que soit leur domaine d'études. Actuellement, le cours de philosophie générale, qui se concentre sur les traditions philosophiques du monde entier, n'est obligatoire que pour les étudiants en sciences humaines. Kharichev explique son raisonnement comme suit : Après des années d'enseignement dogmatique du marxisme-léninisme, il subsiste en Russie un certain préjugé à l'égard de la philosophie. La création d'un manuel sur la philosophie russe pourrait changer fondamentalement cette situation. Ce manuel devrait répondre à la question principale : qu'est-ce qu'un être humain et quel est le véritable sens de l'existence ? Kharichev soutient que l'enseignement supérieur russe a besoin d'un « noyau social et humanitaire » plus solide. Outre la « philosophie russe », il préconise des cours obligatoires en droit russe, en études culturelles et en économie. Il insiste sur le fait que ces matières devraient également être enseignées aux étudiants en ingénierie, qui sont actuellement peu exposés aux sciences humaines. « On ne peut pas devenir gestionnaire dans la production — ce qui est la mission de l'ingénieur — sans comprendre comment fonctionne le monde », écrit-il. Le responsable fait également référence à de futures « lois sur l'éducation patriotique », qui, selon lui, seront bientôt annoncées. Les médias russes ont rapporté que le Kremlin avait commencé à rédiger un projet de loi à cet effet à l'automne dernier, dans l'intention de le soumettre à la Douma d'État début 2025, mais cela ne s'est pas encore produit. Selon Kharichev, la loi comprendra des indicateurs de performance clés spécifiques pour les responsables de l'éducation patriotique, mais il ne donne aucun détail sur la nature de ces indicateurs. Kharichev aborde ensuite la question démographique, appelant à mener une campagne agressive pour promouvoir les familles nombreuses. Il estime que les films et les publicités « ne devraient pas montrer des familles avec [seulement] un ou deux enfants ». Et ce, malgré le fait que, selon sa biographie officielle sur le site web du VTsIOM (Centre russe d'étude de l'opinion publique), Kharichev a lui-même deux enfants. Dans « Qui sommes-nous ? », Kharichev réitère également un autre point clé de « Civilisation Russie » : la prétendue « nature altruiste » du peuple russe. « Pour nous, la vie elle-même semble avoir beaucoup moins d'importance que pour un Occidental. Nous croyons qu'il existe des choses plus importantes que la simple existence. C'est là, en substance, le fondement de toute foi », affirme-t-il. Comme dit Anastasia Edel, l'État russe investit dans la "culture de l'abnégation" : -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251106-mali-un-mois-sans-électricité-à-mopti-à-cause-de-l-embargo-jihadiste Cela fait tout juste un mois que les habitants de Mopti n'ont plus du tout d'électricité. Les groupes électrogènes sont en panne sèche, seuls les panneaux solaires permettent à l'hôpital, notamment, d'assurer certains services, ou aux habitants de recharger leur téléphone. « Depuis le 7 octobre, nous n'avons plus d'électricité, déplore-t-il, pas même une seconde. C'est le black out total. Pour les habitants, c'est catastrophique » « Sur le plan économique, il n'y a plus de travail, poursuit Mohamed Sanous Nientao, donc plus de revenus. On a quelques heures de distribution d'eau à Mopti, mais on est aussi dans une difficulté très inquiétante sur le manque d'eau. Avec ce problème de sécurité, on est pratiquement coupé de Bamako : la route est sous contrôle des groupes jihadistes, avec le problème de carburant, le prix du billet (d'autocar, Ndlr) entre Mopti et Bamako a flambé... Jamais on a vécu cela à Mopti. Nous sommes dans une situation intenable ». -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bloomberg.com/news/articles/2025-11-06/fuel-blockade-threatens-mali-s-junta-exposes-russia-s-limits Un porte-parole du ministère russe de la Défense n'a pas répondu à une demande de commentaires envoyée par courrier électronique. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
La référence : https://fr.linkedin.com/posts/lemondediplomatique_bamako-assiégée-depuis-plusieurs-semaines-activity-7391556808689065984-vsL_ (5 novembre 2025) Avec en bas quelques réactions de lecteurs. -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lepoint.fr/monde/la-cour-supreme-emet-des-doutes-sur-la-legalite-des-droits-de-douane-de-trump-06-11-2025-2602534_24.php Mercredi, trois conservateurs, Neil Gorsuch et Amy Coney Barrett – nommés par Trump – et le chef de l'instance, John Roberts, ont semblé avoir de sérieuses réserves. Les critiques de Barrett ont visé les droits de douane « réciproques » visant les importations de 190 pays à des taux allant de 10 à 50 %. « On parle de mesures généralisées. Est-ce votre position, que tous les pays doivent être soumis à des droits de douane car ils menacent notre défense et notre industrie ? Je veux dire… l'Espagne ? La France ? Je peux comprendre pour certains pays, mais expliquez-moi pourquoi autant devraient être visés par cette politique de tarifs réciproques. » -
ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Changement climatique, manchots empereurs et faune sous-marine à la station Dumont-d'Urville en Terre Adélie. https://www.arte.tv/fr/videos/060769-000-A/antarctica-sur-les-traces-de-l-empereur/ (2016) Protégé en apparence des aléas du dérèglement climatique, l'Antarctique subit à distance les conséquences néfastes des activités humaines. Ce continent gelé d'environ 13 millions de kilomètres carrés a longtemps été préservé, notamment grâce à un traité international qui interdit l'exploitation de son territoire à des fins non pacifiques, et proscrit également les essais nucléaires. Mais aujourd'hui, des signaux inquiétants sur la biodiversité et le cycle de la glace apparaissent. Basée dans la station Dumont-d'Urville, une équipe scientifique observe ces phénomènes, dans le cadre de l'expédition Wild-Touch Antarctica. En 2015, elle a accueilli pour la première fois pendant trois mois deux photographes, les invitant à saisir les splendeurs de ce monde polaire. Sur la glace, Vincent Munier, spécialiste des milieux extrêmes, a pu capturer des instantanés de vie d'une colonie de manchots empereurs. De son côté, sous la banquise, le photographe des profondeurs et biologiste marin Laurent Ballesta (Planète Méditerranée, Cap Corse – Le mystère des anneaux) a relevé un défi humain et technique. Grâce à des autorisations inédites, il a pu prendre des images époustouflantes, jusqu'à 70 mètres de profondeur, dans les eaux de l'océan Antarctique. 91 min. Disponible jusqu'au 30/12/2025 -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/anhoerung-am-supreme-court-trumps-zollpolitik-steht-auf-der-kippe-110767177.html (5 novembre 2025) Rien n'est encore décidé, mais la politique commerciale du président américain Donald Trump est sur la sellette. Lors de l'audience de mercredi, les juges conservateurs de la Cour suprême ont en effet émis des doutes quant à la thèse de la Maison Blanche selon laquelle le président serait habilité à imposer des droits de douane d'un montant illimité et pour une durée illimitée sur toutes les marchandises importées, quel que soit leur pays d'origine. L'enjeu est de taille : en avril, Trump avait imposé en deux temps des droits de douane sur les importations en provenance de presque tous les pays du monde, en se basant sur une loi d'urgence de 1977. La loi sur laquelle il s'appuie ne mentionne pas le mot « douane ». Elle autorise le président à réglementer le commerce lorsque des situations d'urgence l'exigent. La Cour suprême a longuement débattu pour savoir si, en adoptant cette loi d'urgence, le Congrès avait également délégué le pouvoir d'imposer des droits de douane, s'il en était conscient et s'il était habilité à déléguer une tâche aussi importante. Deux juges conservateurs ont laissé entendre que la position du gouvernement pourrait constituer un transfert inconstitutionnel du pouvoir législatif à l'exécutif, que le Congrès aurait du mal à récupérer si elle était maintenue. L'un d'eux, le juge Neil Gorsuch, a mis en garde contre « une accumulation progressive mais constante du pouvoir au sein de l'exécutif, au détriment des représentants élus par le peuple » au Congrès. Cependant, les plaignants ont également été critiqués : comment concilier avec le bon sens le fait que le président puisse interdire complètement le commerce avec un pays sur la base de la loi d'urgence, mais ne puisse pas imposer de droits de douane ? Au cours de l'audience, les juges ont également exprimé leur inquiétude quant à la manière dont les situations d'urgence sont généralement gérées. Les juges libéraux, en particulier, craignent que la proclamation inflationniste de l'état d'urgence ne serve de prétexte pour justifier l'exercice de pouvoirs excessifs. Dans le même temps, les juges conservateurs, en particulier, ne veulent pas priver le président des instruments dont il dispose pour réagir à de véritables situations d'urgence. Un verdict est attendu dans les prochaines semaines, peut-être avant la fin de l'année. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251104-mali-les-conséquences-du-blocus-sur-l-économie-et-le-quotidien-à-bamako Les prix du carburant au marché noir ont explosé – les autorités de transition affichent dans les médias d’État leur détermination à combattre les « trafiquants » – mais également les prix des transports eux-mêmes. Les Bamakois qui n’ont pas pu remplir leur réservoir, même après avoir fait la queue pendant plusieurs heures devant les quelques stations encore ouvertes, doivent désormais payer le double du prix habituel pour emprunter les transports collectifs ou les motos-taxis qui parviennent encore à circuler dans la capitale. C’est ce qu’indiquent plusieurs témoignages recueillis par RFI. Selon ces témoignages, les tarifs des autocars pour se rendre en région ont également augmenté, mais dans de moindres proportions. Des soutiens des militaires au pouvoir incitent sur les réseaux sociaux à prendre le vélo. Les moins enthousiastes déplorent devoir recourir aux vieilles charrettes et aux ânes. Parce que ni les enseignants, ni les élèves, ne parvenaient à se rendre dans leurs établissements, les autorités de transition ont suspendu les cours dans toutes les écoles et universités du Mali pour au moins deux semaines : réouverture annoncée le 10 novembre. Dans de nombreuses entreprises privées ou services publics, les retards ou les absences obligent aussi à réduire ou à suspendre les activités. C’est le cas jusque dans les tribunaux maliens, où des prévenus ou des avocats ne parviennent pas à se rendre à leur audience. « J’en ai manqué deux la semaine dernière », déplore un ténor du barreau du Mali. Un chef d’entreprise estime que plus de 80% de ses salariés manquent désormais à l’appel. Dormir au bureau ? « Ils préfèrent passer la nuit dans les stations essence », répond ce patron, qui explique ne sortir actuellement que 15% de sa production habituelle. En cause : l’absence des salariés, mais aussi les coupures de courant et le manque de carburant pour faire tourner les générateurs et les machines dont dépend son industrie. « De toute façon, nos clients n’ont plus d’argent pour acheter », commente encore ce chef d’entreprise. Sur le plan alimentaire, on trouve de tout à Bamako et les prix, ces dernières semaines, sont restés globalement stables. Toutefois, les produits maraîchers ont commencé à voir leurs tarifs augmenter, en raison des difficultés d’acheminement et surtout de l’impossibilité de faire tourner les pompes à irrigation, ce qui occasionne des pertes dans les cultures. Tomates, aubergines, choux, carottes : plusieurs témoignages font état de prix multipliés par deux voire plus. Des boulangeries ont arrêté temporairement de fabriquer du pain. À Bamako, personne ne craint un assaut violent du Jnim, mais la stratégie d’asphyxie économique mise en œuvre par les jihadistes suscite des craintes pour l’avenir immédiat. De nombreux habitants ont donc commencé à faire des réserves, à constituer des stocks. « J’ai acheté pour trois mois de riz, de sucre et d’huile », confie un Bamakois. Un autre a prévu d’acheter « des produits de première nécessité en quantité suffisante » dans les prochains jours. Un troisième explique vouloir le faire… Mais ne pas en avoir les moyens. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
On se rapproche du scénario d'Occupied, la série norvégienne où l'UE joue le rôle de méchant qui cherche à s'emparer des ressources gazières de la Norvège (en complicité avec la Russie, donc il faut un peu adapter, mais c'est une conséquence de l'abandon des États-Unis qui se retranchent derrière l'océan Atlantique et ne veulent plus rien entendre parler de ce qui se passe en Europe). https://fr.wikipedia.org/wiki/Occupied