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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Manifestation à Nuuk, au Groenland, le 15 mars 2025. Des personnes ont été vues portant des pancartes « Yankee Go Home » et des chapeaux de type MAGA « Make America Go Away ». Source : https://www.newsweek.com/greenland-arctic-island-donald-trump-denmark-nato-2051982 (29 mars 2025) [Ulrik Pram Gad, chercheur principal à l'Institut danois d'études internationales, spécialisé dans les politiques arctiques] a qualifié de « ridicule » l'idée d'une prise de pouvoir par l'armée. Il a déclaré à Newsweek : "Le Groenland n'est pas un territoire qui se prête à une prise de contrôle militaire : Il s'agit d'un énorme morceau de glace entouré d'une bande de terre rocheuse entrecoupée de montagnes acérées et de formes profondes remplies de glace. En l'absence de deux localités reliées par une route, les envahisseurs, une fois débarqués, n'iraient nulle part." Il a averti que « toute invasion de l'archipel arctique est vouée à se transformer en opération de recherche et de sauvetage », se demandant ce que signifierait une prise de contrôle forcée. "Une poignée de marines américains prenant en charge les fonctions de police dans chaque village de 20 à 200 habitants ? Des canonnières américaines empêchant les porte-conteneurs d'apporter des biens de consommation en provenance du Danemark ? Un agent de la CIA forçant le premier ministre à signer une déclaration d'allégeance au président Trump sous la menace d'une arme ?" Le juriste Banks a déclaré qu'« hypothétiquement », pour que le Groenland devienne un État, « le Congrès devrait adopter une loi admettant le Groenland (aux États-Unis) et le président signerait alors le projet de loi, ce qui en ferait une loi et ajouterait le Groenland ». Mais il ajoute : « Si le peuple et le gouvernement du Groenland/Danemark restent opposés, il est difficile de voir comment la gouvernance en tant qu'État pourrait fonctionner. » Oui mais les États-Unis ont aussi des "territoires non incorporés" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Territoires_des_États-Unis
  2. Les petits pays comme le Danemark ont une longue expérience dans ce domaine. Je ne pense pas qu'on pusse disqualifier a priori leur savoir accumulé. Cela ne veut pas dire qu'un pays moins petit comme la France doive faire pareil.
  3. C'est pratiquement ce que dit le ministre de la défense danois avec l'achat des F35, oui.
  4. C'est un reflet de la démographie du pays, du nombre d'enfants par famille : comme on n'en a peu, on n'est pas prêt à les sacrifier comme avant, comme le rappelaient André Dumoulin [1] et Gérard Chaliand [2]. Le fait aussi que les héros dans notre culture contemporaine sont des vedettes de cinéma ou des sportifs, pas des militaires. Ce sont des forces structurelles. Ou pour parler comme Anastasia Edel, le fait que contrairement à la Russie, nous n'investissons pas dans la "culture de l'abnégation" [3]. [1] (2020) https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-consid%C3%A9rations-g%C3%A9opolitiques-et-%C3%A9conomiques/page/921/#comment-1709914 [2] (2014) https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-consid%C3%A9rations-g%C3%A9opolitiques-et-%C3%A9conomiques/page/561/#comment-1616643 [3] (28 janvier 2025) https://forum.air-defense.net/topic/6454-russie-et-d%C3%A9pendances/page/460/#comment-1795609
  5. https://foreignpolicy.com/2025/03/18/russia-ukraine-war-ceasefire-peace-negotiations-trump-zelensky-putin/ Graham Allison En novembre 2022, (...) rejetant la rhétorique de l'Ukraine sur la récupération de tous les territoires saisis par la Russie, Milley a insisté sur le fait que « la victoire n'est probablement pas réalisable par des moyens militaires » et a proposé une analyse détaillée expliquant pourquoi la contre-offensive surprise de Kiev avait atteint ses limites. L'analyse de Milley rappelle l'explication souvent citée du général prussien Carl von Clausewitz sur la justification morale du recours à la violence contre d'autres États : La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. Si le fait d'envoyer ses citoyens tuer et être tués ne sert pas un objectif politique viable, il ne s'agit pas d'une utilisation valable de l'instrument militaire du pouvoir. Si l'Ukraine a atteint les limites de ce qu'elle peut obtenir par la violence, comment peut-elle justifier la poursuite de la guerre ? L'administration du président américain de l'époque, Joe Biden, s'est distanciée des remarques de Milley et sa proposition n'a pas été suivie d'effet. Mais un an plus tard, un autre commandant militaire exceptionnel est parvenu à la même conclusion. Valerii Zaluzhnyi, qui était alors l'homologue ukrainien de Milley, a dirigé l'armée qui a vaincu les forces russes tentant de s'emparer de Kiev dans les premiers jours de la guerre et les a repoussées lors de la contre-offensive de l'Ukraine. À la fin de l'année 2023, Zaluzhnyi a conclu à contrecœur que le moment était venu de prononcer ce qui, à Kiev, était un mot interdit : « impasse ». Trois mois plus tard, il n'était plus le commandant des troupes ukrainiennes. Si l'initiative envisagée par M. Milley avait été mise en œuvre et avait permis de mettre fin à la guerre au début de l'année 2023, qu'est-ce qui aurait changé en Ukraine aujourd'hui ? Plus de 300 000 soldats ukrainiens tués ou gravement blessés auraient pu être épargnés. Des milliers de civils supplémentaires seraient encore en vie. Certains des plus de 2 millions de maisons et d'appartements qui ont été endommagés ou détruits pourraient encore être occupés, et environ un septième de l'infrastructure énergétique du pays, dont plus de la moitié est aujourd'hui en ruine, continuerait à chauffer et à éclairer les maisons. Si je conseillais Zelensky, je lui suggérerais de s'entraîner à ramper d'une manière qui ferait paraître digne la version de Mark Zuckerberg de cet acte. Il devrait également s'inspirer de la leçon de flatterie donnée par le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, lors de sa rencontre avec M. Trump à la mi-mars. Deuxièmement, M. Zelensky devrait accepter le fait géographique que l'Ukraine partage une frontière d'environ 1 400 miles avec une grande puissance. Elle ne peut pas échapper à l'ombre de la puissance russe, pas plus que le Canada ou le Mexique ne peuvent le faire avec les États-Unis. Elle doit donc chercher à survivre dans la sphère d'influence de facto de son voisin hostile. Pour mettre les choses en perspective, Zelensky devrait examiner l'histoire des relations du Canada ou du Mexique avec les États-Unis, non seulement récemment, mais aussi au cours des trois derniers siècles, lorsque Washington s'est emparé de certaines parties de ces deux pays. Plus près de nous, il pourrait étudier le Kazakhstan, la Mongolie et la Finlande, qui offrent tous des leçons de déférence. Troisièmement, l'alternative à la guerre chaude en Ukraine ne peut être la « paix juste et durable » dont rêve Zelensky. Il s'agira plutôt d'un cessez-le-feu prolongé, voire d'un armistice semblable à l'accord qui a mis fin à la guerre de Corée. Quatrièmement, pour obtenir la meilleure assurance possible contre l'utilisation par Poutine d'un cessez-le-feu comme un répit pour se réarmer avant de lancer une nouvelle invasion, Zelensky devrait oublier l'OTAN. S'il cherche des alternatives, M. Zelensky devrait prendre en compte la suggestion de M. Trump selon laquelle « la Chine peut aider ». Un accord de paix dont les signataires et les garants seraient non seulement l'Ukraine et la Russie, mais aussi les États-Unis, l'Europe et la Chine, serait significatif. Sixièmement, la question clé sur laquelle Zelensky et Trump sont d'accord est que la paix (ou l'absence de guerre chaude) doit être durable, et non un simple répit pour permettre à Poutine de se réarmer. Trump prévoit un long héritage pour son mouvement « Make America Great Again ». S'il devait déclarer un « bel » accord de paix qui exploserait ensuite sous sa surveillance ou celle de son successeur, il s'agirait d'un échec majeur pour lui. Ce sera à la fois un défi et une opportunité pour Zelensky de défendre des éléments spécifiques de l'accord qui pourraient assurer sa durabilité.
  6. Il faudrait peut-être leur conseiller de passer par DeepL ou ChatGPT quand ils traduisent leurs textes. Je suis sûr qu'une Intelligence Artificielle ne ferait pas l'erreur de ne pas mettre un "s" à "quels" et un "soient" dans "quels que soient leur nationalité et le pays".
  7. On peut faire rebondir ce débat - c'est d'ailleurs assez bizarre, pathologique en un sens, que ça fasse débat - au Royaume-Uni : https://www.telegraph.co.uk/politics/2025/03/28/politics-latest-news-sentencing-council-starmer-two-tier/ Les juges ont défié Sir Keir Starmer en refusant de supprimer les règles « à deux vitesses » qui prennent en compte l'appartenance ethnique d'un criminel avant de prononcer une peine. Le Sentencing Council a rejeté les demandes du gouvernement d'abandonner les projets exigeant que les juges prennent en compte l'origine raciale, culturelle et religieuse des délinquants lorsqu'ils décident d'imposer une peine d'emprisonnement ou une peine d'intérêt général. Cette politique, qui devait entrer en vigueur mardi, a suscité des inquiétudes quant au fait que les criminels issus de minorités pourraient éviter la prison grâce à une peine d'intérêt général plus clémente. Il n'y a pas d'exigences pour des rapports similaires sur les antécédents des délinquants d'une autre ethnie. La secrétaire à la Justice, Shabana Mahmood, a déclaré qu'elle était « extrêmement déçue » par la réponse du Conseil et qu'elle était prête à prendre de nouveaux pouvoirs, soit pour neutraliser la directive, soit pour le priver de la capacité de publier de telles directives.
  8. La première fois que j'ai entendu parler de ce concept, et mieux que ça : à l'utiliser je crois à bon escient, c'était ici sur le forum et c'est avec @Tancrède : - - - - Je m'arrête parce que je ne vais pas faire la liste des oeuvres complètes de Tancrède, mais vous avez compris le principe...
  9. Non seulement personne ne voulait les recevoir, mais il y avait aussi des manifestations dans l'air : https://eu.usatoday.com/story/news/politics/2025/03/28/did-trump-greenland-play-backfire/82676711007/ Certains Groenlandais ont prévu de protester contre la visite d'Usha Vance en tournant le dos à la délégation, et un dirigeant danois a déclaré que les protestations auraient pu être plus vives lors d'une course de traîneaux à chiens à laquelle la seconde dame Usha Vance avait prévu de participer. Les dirigeants du Groenland ont déclaré que la délégation américaine n'avait pas été invitée et qu'ils considéraient ce voyage comme une démonstration de force.
  10. 18 mars 2025. Autrice de "Careless People: A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism", Sarah Wynn-Williams, est une ancienne cadre de Facebook, d'assez haut niveau apparemment, car en tant qu'ancienne diplomate Néo-Zélandaise son rôle était d'assurer une partie de la diplomatie de Mark Zuckerberg. Elle parle de sa naïveté de jeune employée croyant aux boniments sur les "valeurs" de l'entreprise. Elle aborde en particulier les projets finalement abandonnés d'implantation de Facebook en Chine, avec le développement des logiciels de censure répondant aux exigences du gouvernement chinois. Également le rôle joué par Facebook en Birmanie. Mais même sans être présent sur l'internet chinois, Meta est dépendant de ses clients publicitaires chinois : https://finance.yahoo.com/news/china-accounted-10-metas-sales-093000111.html (3 février 2024) Le géant américain des réseaux sociaux Meta Platforms a vu ses revenus liés à la Chine augmenter régulièrement en raison de la forte traction des annonceurs basés sur le continent, alors que les marques chinoises rivalisent pour attirer les consommateurs sur les marchés étrangers. En 2023, la Chine représentera 10 % du chiffre d'affaires total de Meta, soit 134,9 milliards de dollars, contre 6 % au cours des deux années précédentes, selon les résultats financiers de Meta publiés vendredi.
  11. source : https://arctic-council.org/news/report-on-shipping-in-the-northwest-passage-launched/ (13 avril 2021) https://jsis.washington.edu/news/shipping-through-the-northwest-passage-a-policy-brief/ (27 juin 2019) Sur la base d'autres modèles, certains affirment que le passage du Nord-Ouest « deviendra nettement plus accessible d'ici 2040-2059 » (comme l'indiquent Smith & Stephenson, 2013). Lorsque le passage du Nord-Ouest deviendra accessible, il réduira la distance de transit pour la plupart des voyages d'au moins 7 000 km, par rapport au passage par le canal de Panama ou au contournement de la pointe de l'Amérique du Sud. Cette réduction de la distance diminue le temps de transit et réduit considérablement les coûts du transport maritime. Dans un rapport préparé par l'Office of Naval Research, le Naval Ice Center, l'Oceanographer of the Navy et l'Arctic Research Commission aux États-Unis, "la Russie et le Canada affirment tous deux que les détroits navigables de la route maritime du Nord (NSR) et du passage du Nord-Ouest sont sous leur contrôle exclusif. Les États-Unis ont une interprétation différente du statut de ces détroits, ce qui risque d'entraîner un conflit". Les États-Unis sont l'un des pays qui s'opposent le plus aux revendications de souveraineté du Canada sur le passage du Nord-Ouest. Récemment, dans un discours sur la politique étrangère, le secrétaire d'État américain a déclaré que « les États-Unis ont une longue querelle avec le Canada au sujet des revendications de souveraineté sur le passage du Nord-Ouest » (Pompeo, 2019). Les États-Unis et le Canada ont résolu ce conflit par le passé grâce à un accord signé en 1988. L'Accord sur la coopération arctique stipule que les États-Unis demanderont le consentement du Canada chaque fois qu'ils enverront un brise-glace dans le passage du Nord-Ouest. Il prévoit également l'échange d'informations entre les deux pays afin de promouvoir la coopération et la connaissance de la région. Il semble qu'aujourd'hui, les États-Unis ne tiennent pas compte de cet accord dans la perspective d'un gain monétaire accru grâce à une route maritime plus courte à travers l'Arctique. Un autre groupe qui conteste la souveraineté du Canada sur le passage du Nord-Ouest est le Conseil circumpolaire inuit (CCI) [1], qui affirme que la glace et l'eau du passage du Nord-Ouest constituent son territoire. Les Inuits définissent leur territoire comme étant « partout où nos pieds, nos attelages de chiens ou nos motoneiges peuvent nous emmener ». Cette définition inclut la glace qui recouvre le passage du Nord-Ouest en hiver. Ils affirment que la glace fait partie intégrante de leur société, car elle permet les déplacements et fournit les ressources nécessaires à leur survie. Pour ces raisons, les Inuits contestent la revendication du Canada sur le passage du Nord-Ouest et affirment qu'ils devraient avoir le pouvoir de déterminer la gouvernance du passage du Nord-Ouest à l'avenir. [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_circumpolaire_inuit source : https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/1jevnzh/the_trade_route_map_from_yokohama_to_new_york/ source : https://discoveringthearctic.org.uk/arctic-challenges/troubled-water/northwest-northeast-passages/
  12. https://www.eurotopics.net/fr/336375/l-estonie-dechoie-les-russes-du-droit-de-vote-aux-municipales Le Parlement estonien a adopté un changement de la Constitution excluant les citoyens russes et autres ressortissants de pays non-membres de l'UE des élections municipales. Quelque 80 000 ressortissants russes vivent en Estonie. Les commentateurs de la presse du pays évoquent la situation de cette communauté et les conséquences potentielles de la décision. L'ostracisation des citoyens russes nuit aussi aux Estoniens, estime le sociologue Andrus Ristkok dans Maaleht (27 mars 2025) : « Le contexte sécuritaire sert maintenant aussi de justification. On peine à comprendre dans quelle mesure la modification de la loi électorale est susceptible de garantir l'indépendance de l'Etat dès lors que l'administration ne tient plus compte des intérêts sociaux, économiques, culturels et naturels de certaines régions. ... L'indifférence vis-à-vis de la culture et de la nature de ces régions, mais aussi de leurs problèmes démographiques, signifie une atteinte directe aux intérêts des Estoniens. Car ces régions aussi font partie de l'Estonie ». Le rédacteur en chef de l'édition russophone de Postimees, Sergueï Metlev, analyse la situation comme suit (26 mars 2025) : « Cette mesure change la réalité politique en Estonie et illustre, en plus d'autres décisions, que sur la question russe, l'Estonie a choisi une stratégie jusqu'au-boutiste. ... D'un autre côté, il y a le risque majeur qu'un tiers environ des Russes qui vivent déjà en marge des réalités estoniennes deviennent encore plus récalcitrants et se désintéressent complètement des soucis des Estoniens. ... Impossible de dire pour l'heure si cette attitude est appelée à s'aggraver dans un avenir proche, jusqu'à atteindre des dimensions funestes, c'est bien là le risque majeur. ... C'est pourquoi nous avons besoin sans plus tarder d'une initiative positive. Une société libre ne peut pas se cantonner à serrer la vis ». Dans Eesti Päevaleht, Katri Raik, la maire de Narva, ville proche de la frontière russe et dont 30 pour cent de la population environ sont de nationalité russe, fait part de sa consternation (26 mars 2025) : « Le pays est divisé : il y a d'un côté vous les Estoniens, de l'autre nous les Russes, qui n'inspirent que méfiance aux Estoniens. ... L'intégration telle que nous la connaissions est un échec patent. Ce ne sont pas tant les citoyens russes – quoi qu'eux aussi – qui sont vexés, mais aussi et surtout les citoyens estoniens dont la langue maternelle est le russe. Tout habitant de Narva compte dans sa famille au sens large des citoyens russes ou apatrides. En quoi ma belle-mère ne serait pas adaptée à l'Estonie ? Pourquoi mon père, qui a travaillé et passé toute sa vie dans le respect des lois dans ce pays, n'y aurait pas sa place ? ... Voilà ce à quoi on me demande de répondre, au titre de maire de Narva. Même si je n'ai pas les réponses ».
  13. Le franco-britannique, on a déjà essayé, c'est en 1956 et ça s'appelle Suez. Je croyais que ça nous avait vacciné.
  14. Pour moi c'est juste un processus de deuil. Il n'y a pas si longtemps Macron et Starmer étaient dans le déni. Ils faisaient des déclarations du type "l'Ukraine va gagner" ou presque. On est maintenant dans la phase 3 du modèle de Kübler-Ross, le marchandage. On invente un monde imaginaire où l'on imagine qu'en contrepartie de tel ou tel effort, alors le réel ne sera pas le réel. Par exemple Starmer a signé son alliance de "cent ans" avec l'Ukraine, ce qui est complètement en rupture avec ce que disait Palmerston sur le fait que la Grande Bretagne n'a pas "d'alliés éternels".
  15. Évaluation annuelle 2025 de la menace par la communauté du renseignement des États-Unis https://www.dni.gov/files/ODNI/documents/assessments/ATA-2025-Unclassified-Report.pdf (25 mars 2025) p.19 Au cours de l'année écoulée, la Russie a pris le dessus dans son invasion à grande échelle de l'Ukraine et est en passe d'accroître son influence pour faire pression sur Kiev et ses soutiens occidentaux afin qu'ils négocient la fin de la guerre en accordant à Moscou les concessions qu'elle recherche. La poursuite de la guerre entre la Russie et l'Ukraine perpétue les risques stratégiques pour les États-Unis d'une escalade involontaire vers une guerre à grande échelle, de l'utilisation potentielle d'armes nucléaires, d'une insécurité accrue parmi les alliés de l'OTAN, en particulier en Europe centrale, orientale et septentrionale, et d'une Chine et d'une Corée du Nord plus enhardies. Même si le président russe Poutine ne sera pas en mesure de remporter la victoire totale qu'il envisageait lorsqu'il a lancé l'invasion à grande échelle en février 2022, la Russie conserve son élan, car une guerre d'usure joue en faveur des avantages militaires de la Russie. Cette guerre d'usure conduira à une érosion progressive mais constante de la position de Kiev sur le champ de bataille, quelles que soient les tentatives des États-Unis ou de leurs alliés d'imposer des coûts nouveaux et plus élevés à Moscou.
  16. Ce site, marcrotrends.net était la première occurence que me donnait Google. Effectivement les chiffres donnés pour la France ne correspondent à rien de semblable sur d'autres sites (des valeurs en dessous de 3 et qui ne cessent de s'améliorer : https://www.macrotrends.net/global-metrics/countries/FRA/france/infant-mortality-rate ). Les autres sites parlent plutôt d'une valeur autour de 4,0 ou 4,1 et stagnante depuis une dizaine d'années.
  17. mortalité avant 5 ans (ce qui diffère de la mortalité infantile classique qui est la mortalité avant 1 an) https://data.unicef.org/country/fra/ France 2022 : 4,1 https://data.unicef.org/country/rus/ Russie 2022 : 4,8 Voir aussi sur ces pages les graphiques qui donnent les tendances : la France qui stagne à 4,1, et la Russie sur une pente décroissante.
  18. Oui mais c'est sur cette base qu'il a prédit avant tout le monde l'effondrement de l'Union Soviétique. Et comme il dit dans la vidéo citée : On peut se raconter des histoires avec des paramètres économiques - prenez une analyse des prix bidon, vous racontez n'importe quoi - mais quand même, les paramètres démographiques, on ne peut pas mentir, hein. Ca va plus profond, et c'est pas falsifiable. Tout ce qui naît doit mourir : ça crée un principe de cohérence interne qui rend le truc assez fiable.
  19. https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/europe-pays-developpes/natalite-mortalite-mortalite-infantile/ Taux de mortalité infantile 2022 Allemagne 3,2 France 4,0 Italie 2,3 Portugal 2,6 Roumanie 5,7 Royaume-Uni 3,7 Russie 3,5 Ukraine 7,2
  20. Mortalité infantile en France (trait continu en noir) contre la moyenne européenne (pointillé) Source : https://www.tf1info.fr/sante/naissance-mortalite-infantile-comment-expliquer-la-stagnation-preoccupante-en-france-etude-2360486.html
  21. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/lot/cahors/la-situation-est-alarmante-le-taux-de-mortalite-infantile-en-hausse-dans-l-hexagone-a-l-heure-des-fermetures-des-petites-maternites-3127771.html (25 mars 2025) C'est un chiffre qui inquiète. La mortalité infantile en France est en progression constante depuis 5 ans en France, atteignant 4,1 pour 1000 naissances. https://www.macrotrends.net/global-metrics/countries/RUS/russia/infant-mortality-rate Le taux de mortalité infantile actuel pour la Russie en 2025 est de 4,541 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 2,85% par rapport à 2024. Le taux de mortalité infantile pour la Russie en 2024 était de 4,674 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 2,77% par rapport à 2023. Le taux de mortalité infantile en Russie en 2023 était de 4,807 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 3,8% par rapport à 2022. Le taux de mortalité infantile pour la Russie en 2022 était de 4,997 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 3,68% par rapport à 2021. La France est sur une pente croissante. La Russie est sur une pente décroissante. Quelque part les courbes vont se croiser.
  22. Donc la suite : 56:02 Si on parle de réarmement européen, ça sera un réarmement de l'Allemagne. 56:19 Le retrait américain peut nous faire imaginer qu'on va revenir faire une Europe avec des aspirations fédérales. Mais en fait, ce qui reviendra à ce qu'était devenue l'Europe entre la crise financière de 2007 et 2008 etc..., une Europe dominée par l'Allemagne. Donc ce que nous proposent en pratique ces politiques françaises, c'est une réémergence de l'Allemagne-puissance. C'est extraordinaire quand on y pense. Je ne voudrais pas avoir l'air d'être un héritier de Jacques Bainville sur « Les conséquences économiques politiques de la paix » [Les conséquences économiques de la paix est l'ouvrage de John Maynard Keynes auquel Bainville répond], mais il y a une réalité des populations et de la géographie qui est inerte, etc... et personnellement, quelle que soit ma bienveillance traditionnelle à l'égard de l'Allemagne, très connue, on a là le président Macron qui nous parle d'une menace existentielle "russe" etc... dont le projet va amener à l'existence d'une Allemagne surarmée à notre frontière. 01:07:59 Si le taux de mortalité infantile russe passe en-dessous du nôtre [celui de la France] ça veut dire qu'on change d'époque. Là on est dans un basculement civilisationnel. 01:10:14 L'évolution de la mortalité infantile française est spécifique. C'est à dire que maintenant, on est vraiment plus mauvais que tout le monde en Europe. Il y a une exception française. Il y avait une exception démographique française positive par une fécondité élevée, qui était liée au statut des femmes, à l'État social, et au fait que les classes moyennes n'avaient pas à payer les études secondaires et supérieures de leurs enfants ; c'est à dire l'état social des classes moyennes. Mais cette exception est tombée. On est tombé, en France métropolitaine au-dessous de 1.6 enfants par femme. 01:11:07 Je percevais la France à l'intérieur du système occidental néolibéral, comme un pays qui gardait un certain équilibre, en fait. Qui gardait un État social. Ce qui est vrai en un certain sens. Je n'ai pas dit que c'était complètement faux. On n'a pas le sentiment de pulvérisation, d'atomisation sociale ou de fragmentation comme en Angleterre. 01:12:03 Si on lit le rapport sur la situation démographique de la France en 2024, on trouve un truc tout à fait étonnant, c'est que pour la mortalité aux âges jeunes, vous allez voir, je suis généreux puisque ça va jusqu'à 65 ans (...) eh bien on est vraiment pas bons en Europe. On est très mal classés en fait (...) Là où la France surperforme, c'est après 65 ans : là on est "top" de longévité (...) Je parle, beaucoup de gens parlent souvent de société gérontocratique (...) une partie de plus en plus importante des ressources sociales partent vers les vieux plutôt que vers les jeunes (...) On ne peut pas transmettre aux vieux. Une société qui transmet aux vieux est une société qui n'a pas beaucoup d'avenir. 01:14:24 C'est la France, la société la plus gérontocratique du monde occidental. 01:14:51 Je suis un peu en état de choc par rapport à ces paramètres démographiques. Parce que autant on peut se raconter des histoires avec des paramètres économiques - prenez une analyse des prix bidon, vous racontez n'importe quoi - mais quand même, les paramètres démographiques, on ne peut pas mentir, hein. Ca va plus profond, et c'est pas falsifiable. Tout ce qui naît doit mourir : ça crée un principe de cohérence interne qui rend le truc assez fiable.
  23. 26 mars 2025 Emmanuel Todd 15:03 Est-ce que l'histoire Trump, c'est du solide ou pas ? Est-ce que c'est un véritable revirement de la politique américaine ou est-ce qu'en fait n'ayant pas obtenu ce qu'il voulait des Russes, on va repartir dans la guerre ? 16:25 Trump a commencé à traiter Poutine comme un être humain et les Russes comme des êtres humains doués de raison, ce qui est totalement en contradiction avec ce qu'on entend depuis trois ans. Depuis trois ans on nous rebat les oreilles d'un Poutine satanique et de Russes débiles. C'est en soi une mutation idéologique : la dédiabolisation des Russes. 17:36 Et donc on ne peut plus les décrire comme russophobes. Ils sont polyphobes. L'énergie que met un type comme JD Vance à insulter les Européens, l'énergie que met Trump à insulter tout le monde nous garantit que la Russie n'occupe plus une part privilégiée dans leur système mental. 19:48 Je ne crois pas, contrairement à ce qu'on dit, que l'Ukraine soit une démocratie. Il y a 14 partis politiques interdits. C'est une plaisanterie. 21:08 Les Américains, ils ont livré des armes, ils ont montré qu'ils n'étaient plus capables d'en livrer assez : c'est pour ça qu'ils cèdent (...) Ils ont compris qu'ils avaient perdu la guerre, les Américains. 22:39 Il y a ce problème de dissociation d'une Amérique qui semble avoir accepté l'idée qu'elle avait perdu la guerre, la guerre économique, et d'une Europe qui n'accepte pas. Pour moi les deux surprises sont là. 23:06 Je suis a priori assez réticent devant l'idée que Trump et Poutine c'est la même chose. Le concept de dislocation paraît utile. L'Occident qui était un système global contrôlé par les Américains est allé se briser sur le mur russe, en même temps qu'il s'évidait en son centre. C'est ça le bon modèle. Ensuite l'Occident est vaincu et l'Occident se disloque (...) mais la forme de la dislocation est très obscure. 27:07 Le modèle social américain et le modèle social russe restent et resteront malgré ça totalement opposés. Le trumpisme est anti-État. La Russie est revenue à un rôle directeur de l'État. (...) Les gens qui sont maintenant décrits comme des oligarques aux États-Unis : Musk, Thiel ou tous les autres, bah en Russie ils seraient rentrés dans la ligne, mis au trou ou pire (...) Je ne vois pas le rapport entre les deux systèmes. 28:18 David Teurtrie : Est-ce qu'on n'est pas dans une forme de pérestroïka et de glasnost américaine ? Si on se rappelle l'arrivée de Gorbatchev [il y a 40 ans presque jour pour jour NDLR] on avait la gérontocratie soviétique - la gérontocratie américaine on l'a eue avec Biden - (...) et on avait un État soviétique qui croulait sous les dépenses militaires (...) c'est le cas des États-Unis à l'heure actuelle. Trump a avancé l'idée de baisser les dépenses militaires. Il parle également de réduire les armements stratégiques, ce qui était aussi l'un des éléments de la période gorbatchévienne, et il est aussi dans une revendication de glasnost, c'est à dire de transparence à sa façon : il va ouvrir le dossier Kennedy, il va ouvrir le dossier USAID... Est-ce qu'on est pas avec Trump et son équipe dans une administration qui essaie de réformer le système américain, mais qui comme dans le cas de la pérestroïka soviétique, arrive peut-être un peu trop tard ? 29:54 Oui, mais ils vont ailleurs. La Russie pouvait se refonder sur la base de traditions communautaires, ou d'un rapport à l'État spécifique qui a donné ce système d'économie mixte. Aux États-Unis le fonds culturel, anthropologique n'est pas le même donc toutes ces mesures prises dans tous les sens vont mener ailleurs. (...) Si j'étais dans un jeu télévisé et que je tirais une carte : « la politique économique et sociale de Trump va-t-elle réussir ? », je dirais non. 30:46 Sur un plan théorique j'approuverais : ça fait des années que je dis qu'on ne peut pas s'en sortir sans protectionnisme. Mais du protectionnisme, pour en faire, il faut avoir la main d'oeuvre qualifiée qui permette de tirer parti des protections commerciales. Si vous arrivez à des niveaux si faibles de production d'ingénieurs, de techniciens et d'ouvriers qualifiés, vous n'avez pas aux États-Unis la main d'oeuvre qui permettrait aux États-Unis de profiter des mesures protectionnistes. 31:37 Les mesures de Trump c'est des mélanges de choses de bon sens et de choses folles. C'est vrai que dans les activités de USAID il y avait beaucoup de soutien à des coups d'États extérieurs, par contre défoncer le CDC, le Center for Disease Control, c'est quand même pas un bon concept. 32:44 Ce qui m'apparaît dans le trumpisme, c'est un mélange d'instincts réalistes, sur l'idée que ce n'est pas une bonne idée de ne plus avoir d'industrie. C'est pas une bonne idée de laisser son industrie se faire détruire par les Chinois et par les Européens. (...) C'est des bons réflexes qui aboutissent à des politiques qui ne sont pas du tout pensées, réfléchies. Un côté court-termiste qui est une caricature. On fout des barrières tarifaires partout sans avoir un schéma général des inputs, des outputs, de ce que ça va coûter, bénéficier ou non à l'industrie américaine. 33:52 Il n'y a pas de raison technique pour que le passage à un recentrage national des économies ne soit pas fait en bonne intelligence avec les partenaires et avec tout le monde. Ce n'est pas du tout une nécessité d'insulter les Européens pour dire qu'on veut reconstruire l'industrie américaine. 34:20 Le véritable concurrent de la production américaine, ce n'est pas vraiment les industries extérieures, c'est la production de dollars. 34:53 Leur souci c'est de maintenir la suprématie du dollar, de menacer de sanctions les pays qui n'utiliseraient plus le dollar. Et ça, c'est bien la preuve qu'ils n'ont rien compris. 35:12 Les États-Unis ne sont plus une nation. C'est un système impérial qui vit aux crochets du monde. 36:58 Qu'est-ce qu'ils vont faire quand ils auront compris que les Russes veulent atteindre leurs objectifs et puis c'est tout et qu'il n'y a pas de négociation possible ? Donc je ne peux pas répondre, moi, hein. 43:26 Si Trump veut vraiment la paix, il donnera sans combattre Odessa aux Russes. (...) Mais on est très loin de ça. 47:07 C'est la première vraie défaite militaire des États-Unis, sans combattre, ce qui est bien dans leur manière, d'ailleurs. [Sun Zi à l'envers ?] [Donc il se contredit pas mal : il alterne entre "oui, c'est clair, l'Amérique a accepté que c'est la Russie qui a gagné" et "on ne sait pas ce qui va se passer, parce que l'Amérique est devenue à ce point instable qu'elle échappe aux efforts de prédiction de l'analyste le plus studieux]. [à suivre - l'interview dure 1h16 au total]
  24. Cette attaque sur les Houthis, c'est clairement ce que dénonçait John Quincy Adams en 1821 : Elle (l'Amérique) ne part pas en expédition à l'étranger à la recherche de monstres à détruire (she goes not abroad, in search of monsters to destroy : https://en.wikiquote.org/wiki/John_Quincy_Adams ). https://www.eurotopics.net/fr/336299/etats-unis-que-penser-de-la-fuite-de-donnees-confidentielles C'est une affaire embarrassante à plusieurs égards, estime le sociologue Igor Eidman (né en Russie et exilé à Berlin depuis 2011. Il a pris la nationalité allemande) sur Facebook (25 mars 2025) : « Ceux qui tiennent désormais les rênes du pouvoir aux Etats-Unis sont des idiots inconscients des conséquences de leurs propres actes. En témoignent les négligences systématiques dans le traitement de cette opération confidentielle, mais aussi sa nature. Visiblement, les plus proches collaborateurs de Trump pensent sérieusement qu'une frappe aérienne sur les houthistes permettrait d'éliminer la menace sur le trafic maritime en mer Rouge. ... Dans leurs échanges – publics comme confidentiels – affleure une perception tout à fait faussée des évènements internationaux et la conviction que des solutions simples peuvent résoudre des problèmes complexes. Russie, Chine et Iran peuvent jubiler. La Maison-Blanche est devenue la nef des fous ». source : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_des_fous_(Bosch) La Nef des fous est un tableau du peintre néerlandais Jérôme Bosch (v. 1450-1516). Huile sur panneau de 58 × 32 cm, réalisé vers 1500 (date conjecturale), il est actuellement exposé au musée du Louvre, à Paris. Érasme ironise aussi à propos des concitoyens de Bosch. Dans L'Éloge de la folie, il a dit à propos des Brabançons : « Au lieu que chez les autres hommes l'âge apporte la prudence, plus ceux-ci approchent de la vieillesse, plus ils sont gais ». Et George Minois commente « la folie est utilisée comme un repoussoir : il s'agit de montrer l'absurdité d'un monde privé de codes et d'interdits, d'un monde qui renie ses valeurs. Ce monde est fou, et l'on en rit, mais d'un rire qui n'est pas joyeux ». https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_des_fous_(Brant) Ainsi, dans La Nef des fous, la barque de l'Eglise est fragilisée et submergée par d'innombrables fous qui se pressent pour embarquer. Et plutôt que de naviguer vers la terre du Salut, ils voguent vers l'Enfer car ils n'ont ni compétences, ni rames, ni boussole, ni règles.
  25. Je dirais que c'est plutôt un positionnement anti-diplomatique. Il réitère son refus de négocier avec Poutine. Ca tombe bien Trump ne l'a pas invité aux négociations.
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