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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Petit flash-back : en relisant mes notes sur le Kosovo je retombe sur cette interview très intéressante d'Édouard Husson parue en 2017 : https://atlantico.fr/article/decryptage/post-brexit-l-union-europeenne-fait-la-force-ok--mais-contre-qui-edouard-husson (31 mars 2017) L'histoire des origines de la construction européenne est beaucoup plus complexe que la légende qu'on nous ressort régulièrement. Premièrement, il faut inverser la description habituelle. Ce n'est pas parce qu'on a "fait l'Europe" qu'on a eu la paix sur le continent. C'est parce que la Deuxième Guerre mondiale avait définitivement éclairé les Européens sur la réalité de la guerre moderne qu'il a été possible de réaliser le projet d'Europe confédérale. L'idée de construction européenne avait déjà existé dans les années 1920 mais elle n'avait pas résisté aux rancoeurs issues de la Première Guerre mondiale ni aux crises économiques. Il faut se rappeler cela pour constater que l'esprit de paix a d'abord progressé, jusqu'au milieu des années 1970. Le sommet de l'esprit européen d'après-guerre est résumé par les Accords d'Helsinki, signés par l'Europe de l'Est et de l'Ouest et qui, créant la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (aujourd'hui Organisation, OSCE) aboutissent à la reconnaissance des frontières issues de la Seconde Guerre mondiale et à une vraie détente avec l'URSS. La Guerre froide avait certes troublé le jeu des artisans de paix sur le continent dans les années 1950. Mais nous avons ensuite l'extraordinaire succession de "pères de la Grande Europe", visionnaires d'un continent pacifié "de l'Atlantique à l'Oural": le pape Jean XXIII (1958-1963), De Gaulle, Willy Brandt (chancelier ouest-allemand de 1969 à 1974), le pape Jean-Paul II, Margaret Thatcher (qui convainc Reagan, à partir de 1985, de mettre fin à la Guerre froide) et enfin, le dernier géant du XXè siècle, Mikhäil Gorbatchev. Sans que nous nous en apercevions, l'esprit de paix a progressivement quitté le continent. C'est Helmut Schmidt (chancelier ouest-allemand de 1974 à 1982) réclamant aux Etats-Unis en 1977 l'installation de missiles Pershing; c'est un autre chancelier allemand, Helmut Kohl (1982-1998) faisant éclater la Yougoslavie; c'est Daniel Cohn-Bendit expliquant en 1999, que la guerre contre la Serbie au Kosovo était "la guerre d'unification européenne". C'est aujourd'hui toute une classe politique d'Europe occidentale et centrale russophobe. On ne le dit pas assez, la crise actuelle de l'Europe vient d'une fascination trouble des Européens pour le retour de la guerre. Cela nous amène à faire un parallèle entre Cohn-Bendit et Bismarck, l'unificateur de l'Allemagne par la guerre, ce qui est d'autant plus paradoxal que Cohn-Bendit est étiqueté vert, et que les Grünen allemands sont à l'origine le parti d'Heinrich Böll, à qui fait écho la "Fondation Heinrich Böll" qui est une citerne de pensée (think tank) qui alimente les Grünen en idées. https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Böll Böll est né à Cologne dans une famille catholique [ne pas oublier que depuis le Kulturkampf, même si ça s'apaise par la suite, les Catholiques sont considérés comme des citoyens de seconde classe dans l'Allemagne impériale], pacifiste et progressiste, fils de Viktor Böll (...) pestant contre l'empereur. 1981-1985 : Heinrich Böll, malade et toujours affaibli, s'engage de toute sa personne pour le pacifisme et soutient le parti écologiste des Verts fondé un an plus tôt. Je m'étais familiarisé avec cette dernière période en regardant la série télévisée Deutschland 83 https://www.courrierinternational.com/article/serie-tele-deutschland-83-remonte-le-temps Le contexte historique fournit un cadre dramatique captivant, permettant aussi d’inviter le mouvement pacifiste de l’Ouest, les négociations à propos des fusées Pershing II et le célèbre rassemblement pour la paix à Bonn, auquel avaient participé Heinrich Böll, Willy Brandt et Petra Kelly.
  2. Jean-Arnault Dérens, créateur du Courrier des Balkans est une référence très respectée, notamment invité sur France-Culture. Je n'ai jamais entendu la moindre critique contre lui.
  3. Avant la guerre ou après le déclenchement de la guerre ? Parce que si c'est après, il y a peut-être une responsabilité partagée par ceux qui ont déclenché la guerre. D'autre part, quelle proportion de cette population a fui sur la base des fausses informations diffusées par le camp Kosovar et occidental ? Et il y a aussi ceci : - Et au départ, il faut se souvenir que ça a commencé par une rébellion armée, soutenue par l'étranger, qui était à l'origine déclarée terroriste par le département d'État des États-Unis :
  4. Il faudrait peut-être arrêter de croire naïvement la désinformation. Le journal de TF1 du 20 avril 1999 affirme que les Serbes ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » et le Daily Mirror rapporte que les Serbes incinèrent leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz » Le faux est révélé le 10 janvier 2000 par l'hebdomadaire Der Spiegel1. Le 8 février 2001, la chaîne allemande ARD diffusa un documentaire intitulé « Au commencement fut le mensonge », qui mit en cause la crédibilité des témoins cités dans le document, tentant ainsi de démontrer qu'il n'y avait jamais eu de « plan Fer-à-cheval » et qu'il s'agissait d'un faux (campagne d'« intoxication ») du gouvernement allemand16. L'émission diffusa également une prise de position compromettante du porte-parole britannique de l'OTAN, Jamie Shea, à ce sujet : « Non seulement le ministre Scharping, mais aussi le chancelier Schröder et le ministre Fischer furent un exemple grandiose de leaders politiques qui ne s'alignent pas sur l'opinion publique mais savent la modeler. En dépit de fâcheux dommages collatéraux et malgré la durée des bombardements, ils ont su maintenir le cap. Si nous avions perdu le soutien de l'opinion publique allemande, nous aurions aussi perdu celui des pays partenaires. » En mars 2000, l'ancien général de brigade de la Bundeswehr, Heinz Loquai, 61 ans, qui était en poste à cette époque à l'OSCE à Vienne, exprime dans un livre ses « doutes sur l’existence d’un tel document ». Rudolf Scharping doit alors admettre qu’il ne dispose pas d'une copie du « plan » original1. Loquai affirme que ce « plan Fer à cheval » n'a jamais existé : il aurait été fabriqué au ministère allemand de la Défense, pour justifier a posteriori l'engagement allemand. Les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Fer à cheval d'« archétype des fake news diffusées par les armées occidentales, repris par tous les grands journaux européens ».
  5. La guerre du Kosovo, menée sans résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU est illégale.
  6. https://www.academieoutremer.fr/presentation-bibliotheque-les-recensions-du-carasom/?aId=3503 Dans son nouvel opus [paru en 2023], [l’ambassadrice] Thoueybat Saïd Omar-Hilali, ancienne représentante des Comores à l’UNESCO, juriste, politologue et linguiste, petite-fille du dernier sultan des Comores Saïd Ali bin sultan Saïd Omar, revient en détail, dans la première moitié du nouvel ouvrage, sur la vie politique de son pays, puis dans la seconde, elle élargit son champ d’investigation à toute la zone de l’Océan indien.
  7. https://www.academieoutremer.fr/2024/10/01/lacademie-des-sciences-doutre-mer-interpelle-le-sommet-de-la-francophonie/ (1er octobre 2024) La France, qui abrite à son tour, après nombre de capitales sur tous les continents, le prochain Sommet, parce qu’elle est le berceau de la langue française, a une responsabilité particulière à l’égard de cette dernière. Or nombreux sont ceux qui s’interrogent sur sa volonté d’être un élément moteur de la stratégie résolue désormais requise dans ce domaine. Il lui faut être exemplaire. Les Français le sont-ils ? Il est temps de réagir. D’où la forte mobilisation intervenue en faveur de la révision de la loi Toubon pour en renforcer le champ et la portée. Le Québec a connu dans ce sens, récemment, un important réaménagement de son dispositif en matière de promotion et de protection de la langue française ; en Afrique, où il s’agit, dans un contexte de bi- ou de plurilinguisme affirmé, de conjuguer français et langues locales ou nationales, les politiques linguistiques connaissent un profond renouvellement. La place du français dans les institutions internationales et en particulier européennes reste, dans ce combat, déterminante. Résister à la commission dans sa volonté d’imposer l’anglais comme seule langue de travail ? Ne faut-il pas conserver au français son statut de langue officielle et de travail, privilégier la traduction et l’interprétation ? Il s’agit d’un choix vital pour la Francophonie, mais aussi d’un combat déterminant pour sauver « Babel » et la liberté de nos choix. La question des GAFAM présente, enfin, une acuité particulière. Avec une production culturelle ou voisine jamais égalée dans l’histoire, une politique de co-production qui les installe sous toutes les latitudes, des systèmes technologiques rendant disponible cette vaste production en temps réel, une mise en marché planétaire, la mise à disposition d’espaces d’accueil de la production des plus jeunes générations, les GAFAM constituent une machine à absorber la diversité culturelle et linguistique du monde. Ils s’y emploient avec grand succès. La réaction de la Francophonie se fait attendre. Elle est retenue et sans grande ambition. Elle n’organise pas la réplique comme elle l’a fait pour l’audiovisuel global, la diversité culturelle, menacée par l’OMC. source : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/loi-toubon-ou-en-est-la-langue-francaise-trente-ans-apres-20240804 https://www.lexpress.fr/culture/pourquoi-autant-de-mots-anglais-dans-les-pubs-KVZFK5KNDJF75LIRO45XJIQXHY/ (1er octobre 2024) La loi autorise l’emploi de "marques" en langue étrangère. Logique, a priori : difficile d’empêcher McDonald’s de continuer à s’appeler McDonald’s ; Apple, Apple ; Disney, Disney, et ainsi de suite. A ceci près que des entreprises bien de chez nous se sont engouffrées dans la brèche pour créer de nouvelles marques - en globish, bien sûr. "Ma French Bank", lancée par La Poste, vous choque ? Vous n’avez rien compris, voyons, c’est une marque ! "Carrefour city" ? Une marque ! "CNews" ? Une marque, vous dis-je ! "Certes, la loi Toubon stipule que "la présentation en français doit être aussi lisible, audible ou intelligible que la présentation en langue étrangère", mais "aussi lisible" ne veut pas dire en lettres de même taille" ! https://www.marianne.net/societe/jo-de-paris-do-you-know-la-loi-toubon (22 juillet 2024) Car c’est à coup de « No benne, no gain ! » ou de « One, two, tri ! » placardés dans les rues que l’on incite les Parisiens et tous les visiteurs venus pour les JO à se comporter en citoyens respectueux.
  8. https://www.academieoutremer.fr/images/files/20161125_926045cff6ae873475a0b0178eeed029.pdf Recension de l'ouvrage : Voix d’esclaves Antilles, Guyane et Louisiane françaises, XVIIIe et XIXe siècle sous la direction de Dominique Rogers, 2015
  9. Je n'ai pas mentionné Kherson et Zaporijia pour de pures raisons poétiques. Ayant commencé ma phrase avec Alsace et Lorraine, qui faisaient un total de deux provinces, j'ai sélectionné deux provinces ukrainiennes pour faire le parallèle. Donc il faut lire ma phrase avec des points de suspension. Ma boule de cristal n'a pas une fonction de comptabilité suffisamment précise pour que je puisse en dire plus.
  10. Bismarck s'est emparé très vite de l'Alsace et de la Lorraine (avec l'exception héroïque de Belfort). Mais pour obtenir un traité en bonne et due forme lui reconnaissant la possession de l'Alsace et de la Lorraine, il a dû faire le siège de Paris, et attendre que les Parisiens se lassent de manger les animaux du zoo de Vincennes. Donc il y a une phase intermédiaire entre la prise militaire de ces deux régions et la sécurisation de ces conquêtes. Ce n'est pas parce que Bismarck "voulait plus" qu'il est allé jusqu'à Paris. C'est pour obtenir la signature de Jules Favres sur le traité de Francfort (10 mai 1871). source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_franco-allemande_de_1870 Il y a une "nature belliciste" chez Bismarck, et puis une "nature diplomate" dans la deuxième moitié de sa carrière quand il oeuvre à la création d'un équilibre qui pérennise ses conquêtes. Si l'Ukraine perd la guerre, la négociation va tourner autour d'un système de contrôle de l'armement conventionnel qui ne laissera pas l'Ukraine s'armer à son envie, de même que si l'Ukraine gagne la guerre, l'Ukraine ne laissera pas la Russie s'armer à son envie, mais exigera une zone démilitarisée du côté Russe de la frontière, à l'instar de la démilitarisation de la Rhénanie exigée par la France après la première guerre mondiale : Pour Richard Haas, l'Ukraine pourrait faire partie de l'OTAN, donc bénéficiant de l'article 5, mais sans présence de troupes occidentales :
  11. Donc sous prétexte que Lyon était la capitale de la Gaulle, il faut dire que ce sont les Parisiens qui sont Lyonnais et non les Lyonnais qui sont Français. La Rous de Kiev en 1237. source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moscou#Histoire
  12. Il n'y a pas si longtemps que ça, Porochenko vendait ses chocolats en Russie, et Zelensky ses programmes de show de comédie. Je n'ai pas l'impression qu'ils aient été particulièrement brimés. Sous l'Union Soviétique, Krouchtchev était ukrainien, Brejnev était ukrainien. On finirait par croire qu'ils étaient tous ukrainiens en fait.
  13. Justement, cette analogie parait d'autant plus pertinente que Bismarck n'était pas plus que Poutine un personnage extrêmement sympathique. Il ne s'agit pas de laisser à Poutine les régions qui l'intéressent, mais de spéculer sur le fait qu'ayant obtenu les régions qui l'intéressent, il saurait s'arrêter ou il ne saurait pas s'arrêter. Si Bismarck avait été un type sympa, on pourrait dire "oh oui, mais c'est parce que c'est un type sympa qu'il savait s'arrêter". Mais c'est pas le cas. La geste guerrière de Bismarck a été extrêmement cruelle pour ceux qui l'ont subie. Mais ça ne l'a pas empêché de s'arrêter et de passer la deuxième moitié de sa carrière à stabiliser ses gains, plutôt qu'à les étendre encore.
  14. Bismarck s'est contenté de l'Alsace et de la Lorraine, donc pourquoi Poutine ne se contenterait-il pas de la Crimée et du Donbass ?
  15. Le gouvernement britannique a un problème, Trump est Hitler, mais ils vont quand même avoir une "special relationship" avec lui : https://www.theguardian.com/politics/2024/nov/08/david-lammy-dismisses-past-criticism-donald-trump-old-news M. Lammy qualifie de « vieilles nouvelles » les critiques passées qualifiant Trump de « sociopathe ». Le ministre britannique des Affaires étrangères déclare que de nombreux politiciens ont dit des « choses assez dures » sur le président élu américain. Interrogé pour savoir s'il s'était excusé pour des propos qualifiant notamment le président élu de « sociopathe néo-nazi » ou si M. Trump les avait évoqués lors de leur rencontre à New York en septembre, M. Lammy a répondu « même pas vaguement ».
  16. Tu as parlé d'« actes corruptifs ». Autrement dit, tu n'es pas d'accord avec Fico, et la seule explication possible dans ton esprit super large, c'est que Fico est un agent russe. De la même façon que les gens qui sont en désaccord avec Trump avaient créé le Russiagate tu nous fabriques un Ficogate pour le dénigrer et pour dénigrer son électorat, comme Hillary Clinton dénigrait l'électorat trumpiste en le qualifiant de « deplorables ».
  17. 6 novembre 2024 30:08 Victor Davis Hanson : Je pense aussi que chaque historien, qu'il l'exprime ouvertement ou non, présuppose que la nature humaine reste constante dans l'espace et le temps. Et on a un affrontement entre la vision thérapeutique de l'histoire et la version tragique de l'histoire. Autrement dit, dans notre époque moderne nous croyons que si vous donnez aux gens assez de pouvoir, de technologie, d'amélioration des conditions matérielles, ils peuvent changer, constituer un "homme nouveau" comme l'Union Soviétique. Donc l'histoire n'est pas nécessaire puisque l'homme nouveau réagit si différemment de l'homme ancien, que ce serait vain. Mais je pense que tous les historiens remontent au puissant texte de Thucydide, quand il dit que cette histoire sera utile dans l'avenir, non pas parce que les guerres seront les mêmes, mais la nature humaine est immuable, et les mêmes principes et les mêmes idées et agendas réapparaîtront dans des contextes différents. (...) Nous sommes toujours les mêmes hommes que les Grecs ou les Romains, et nos appétits sont ce qui nous motive. Donc si vous pouvez saisir une guerre ou une crise diplomatique du passé, ou une présidence, ou comme Andrew, une grande biographie, (...) nous allons aider les gens à comprendre le présent en élucidant le passé parce que nous sommes les mêmes gens.
  18. Merci pour cette référence. Le texte de Piketty dont l'original est en anglais, a été traduit en français ici : https://legrandcontinent.eu/fr/2018/04/25/gauche-brahmane-contre-droite-marchande/ C'est très intéressant. Mais je n'ai pas encore tout lu.
  19. À travers un symbole, c'est tout ton mépris pour tout un peuple, le peuple slovaque, qui transparaît. Cela montre que l'Union Européenne est déjà trop étendue. On n'est pas capable d'appliquer aux citoyens slovaques les mêmes normes de respect dans le débat et la différence qu'aux autres citoyens. Donc on n'arrive déjà pas à créer une union européenne sur une base de concitoyenneté inclusive avec la Slovaquie. A fortiori, la velléité d'intégrer l'Ukraine dans l'UE n'est pas un programme de très bon augure. En revanche ta position vis à vis des Slovaques aurait toute sa place au XVIIe ou au XVIIIe siècles lorsqu'il s'agissait de construire un empire par exemple d'Autriche qui dicterait aux Slovaques ce qu'ils doivent penser.
  20. https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20241108-les-possessions-françaises-à-jérusalem-un-statut-unique-et-source-de-tensions-diplomatiques-avec-israël Deux incidents ont précédé celui de ce jeudi. Mais c’est toujours pour le même motif : l’entrée de la police israélienne en arme dans ces sites. En 1996, Jacques Chirac en route pour Saint-Anne avait menacé de faire demi-tour et de reprendre son avion présidentiel pour la France. Plus récemment en 2020, un incident similaire avait eu lieu avec cette fois le président Macron. Dans les trois cas, Israël a avancé les mêmes arguments : la sécurité des visiteurs incombe au pays hôte. Mais la France ne reconnaît pas la souveraineté israélienne sur cette partie de la ville et le consulat général de France à Jérusalem n’est pas accrédité auprès des autorités israéliennes. Car le statut du consulat général est d'être le gardien des lieux saints. Depuis 1843, tout nouveau consul général qui prend ses fonctions doit être reçu dans les trente jours qui suivent son arrivée au Saint-Sépulcre. Il traverse en procession la Vieille Ville de Jérusalem pour arriver à l’église Sainte-Anne où une messe est récitée en son honneur. Un diacre lui présente les Évangiles. Il est même censé déposer un baiser sur le livre sacré et la cérémonie se poursuit selon un protocole soigneusement établi depuis cette époque. Tout au long de l’année, le consul général est tenu de participer à une dizaine de messes consulaires en divers lieux à Jérusalem, et tout cela en tant que représentant d'un pays laïc. C’est sans le moindre doute un statut unique. Unique ? Ne peut-on pas voir une analogie dans le statut des églises françaises à Rome ? https://www.lepetitjuriste.fr/france-saint-siege-dessous-raisons-dune-relation-diplomatique/ (27 septembre 2017) Lorsqu’un nouveau chef de l’État (monarque ou président élu) s’installe en France, le chapitre du Latran lui envoie une lettre officielle, directement et sans passer par notre ambassade, pour lui communiquer qu’il a droit au titre de chanoine honoraire de la basilique. En général, les Présidents de la République ont accepté le titre et certains sont même venus à Rome pour une cérémonie d’installation (symbolique) dans la première stalle du chœur de la basilique. Cette présence s’exprime également par la « protection » et l’entretien que la France assure à certaines églises romaines dites « nationales », qui sont au nombre de cinq (notamment, Saint-Louis-des-Français et Trinité-des-Monts) et qui avaient été construites avec les finances des rois de France, conjointement à des « pieux établissements », au bénéfice des pèlerins français arrivant à Rome. La gestion patrimoniale de ces églises et de ces établissements, qui remplissent encore aujourd’hui leur fonction d’accueil des pèlerins français, est confiée à l’ambassadeur de France près le Saint-Siège qui est chargé de présider également les conseils d’administration de ces institutions.
  21. Les néoconservateurs, c'est des vieux antisoviétiques de l'époque de la guerre froide. Qui sait, peut-être croient-ils encore que la Chine est un pays du tiers monde au PIB ridicule. Peut-être que personne ne leur a dit que la Chine s'était un petit peu développée ces dernières années.
  22. Tout le monde sait que dans les BRICS, l'hégémon c'est la Chine. L'ISW semble vraiment à la peine pour trouver une rhétorique plausible à l'appui de son idéologie néocon.
  23. https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/elections/analyse-election-de-donald-trump-pourquoi-la-classe-populaire-americaine-a-delaisse-kamala-harris-et-les-democrates-22089117.php (9 novembre 2024) L’hémorragie de « la classe ouvrière blanche », qui avait stupéfié lors de la première victoire du milliardaire en 2016 contre Hillary Clinton, s’est propagée en 2024 aux « travailleurs latino-américains et noirs américains ». Un sondage de sortie des urnes d’Edison Research révèle que le président élu a séduit 56 % des « non-diplômés de l’université », contre 42 % pour Kamala Harris. Soit six points de plus pour le républicain par rapport à 2020. « Harris n’a pas su répondre » aux « femmes blanches et hispaniques » ayant du mal à joindre les deux bouts, dans une Amérique aux inégalités abyssales, déplore Sylvie Laurent, enseignante à Sciences Po Paris. Elles « ont la charge du budget de la famille, font les courses et préparent les repas. Les prix de l’alimentation ont augmenté de plus de 30 % depuis 2020. Dans un pays à bas salaire, où se soigner et se loger est plus difficile qu’il y a dix ans, c’est insupportable », explique la chercheuse. Comme d’autres au Parti démocrate, qui va du centre droit à la gauche, Marie Gluesenkamp Perez appelle à un examen de conscience. Tout juste réélue au Congrès, dans une circonscription rurale et traditionnellement conservatrice de l’État de Washington (nord-ouest), cette trentenaire dénonce une forme de « condescendance » de ses camarades démocrates à l’égard des classes populaires. « Beaucoup de responsables élus sont durs et cyniques, avec des formes d’irrespect pour les gens », tacle Marie Gluesenkamp Perez, dans un entretien vendredi au New York Times. Une directrice d’un « centre gynécologique et d’accouchement du comté m’a dit que 40 % des bébés ont au moins un parent souffrant d’addiction au fentanyl », raconte au journal la jeune parlementaire.
  24. Il aura la Russie, alliée avec lui contre la Chine. En tout cas c'est une idée qui circule dans les milieux trumpistes, plus facile à dire qu'à faire : https://www.washingtonpost.com/politics/2024/04/05/trump-ukraine-secret-plan/ Des penseurs de la politique étrangère alignés sur Trump ont mis l'accent sur la lutte contre les menaces que la Chine fait peser sur les intérêts américains et sur la recherche de moyens de renverser la dépendance croissante de la Russie à l'égard de la Chine en matière d'assistance militaire, industrielle et économique. La rumeur du plan de Trump pour l'Ukraine a circulé à Washington en novembre dernier [2023] lors d'une réunion à la Heritage Foundation entre des personnalités de la politique étrangère de centre-droit et une délégation en visite du European Council on Foreign Relations (Conseil européen des relations étrangères). Michael Anton, ancien collaborateur de Trump à la Maison Blanche, a décrit les contours attendus du plan de paix de Trump comme étant la cession par l'Ukraine de territoires en Crimée et au Donbas, la limitation de l'expansion de l'OTAN et l'incitation de Poutine à relâcher sa dépendance croissante à l'égard de la Chine, selon plusieurs personnes présentes à la réunion, qui, comme d'autres, ont parlé sous le couvert de l'anonymat pour décrire une discussion privée.
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