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CortoMaltese

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Tout ce qui a été posté par CortoMaltese

  1. Bien-sûr, ce n'est jamais agréable de voir du matos tomber dans les mains de l'ennemi. Mais disons que sur l'échelle du "technologiquement sensible", un MQ-9 est plutôt en bas. Les USA prennent en Ukraine le risque de perdre des HIMARS, des Javelins, bientôt des M2 Bradley et des M1 Abrams, peut-être demain des F-16. Donc bon, un drone aussi basique qu'un MQ-9, je pense que ça fait partie du risque "acceptable et accepté". Sinon à ce compte là, on arrête tout simplement d'utiliser nos équipements de peur que quelqu'un mette la main dessus.
  2. Tout le problème est là. On peut difficilement être crédible en l'état. On peut s'en contenter, mais il ne faut dans ce cas pas trop espérer avoir voix au chapitre dans ce coin de l'Europe où les enjeux de sécurité, et la capacité des acteurs à y répondre, risquent de surdéterminer le poids politique des uns et des autres pour un petit paquet d'années.
  3. C'est très très léger. 800 militaire à l'est. C'est symbolique. Si tu considères ça comme un engagement, alors on ne parle pas de la même chose.
  4. Franchement, la vidéo accrédite surtout la thèse de l'incompétence. Ils ont vraiment frôlé la perte d'un Soukhoi dans l'affaire et je doute que c'était le plan. Non pour moi on est dans l'interception agressive ++ comme aiment le faire les russes et ça a dégénéré avec un pilote qui a fait n'importe quoi.
  5. C'est le jeu. Si tu commence à remettre en cause la libre circulation dans les eaux/espace aérien internationales sous prétexte que ça reste devant ta porte, chacun risque de faire pareil. Or les américains ont plutôt intérêts à vendre le concept de libre droit de navigation, ils y gagnent plus qu'ils n'y perdent, surtout autour de Taiwan. Donc m'est d'avis qu'ils ne feraient pas grand chose pour empêcher des vols "dans les règles", car ils auraient plus à y perdre qu'à y gagner.
  6. La France a beaucoup poussé pour l'Europe de la Défense, pour l'idée d'une autonomie stratégique européenne (mot qui revenait dans presque chaque déclaration à ce sujet à une époque) et tout ce qui va avec. En gros : "messieurs arrêtez d'acheter américain, ils ne nous veulent pas du bien et sont d'une fiabilité douteuse, si on se met tous ensemble et que chacun prend sa part, on peut tout à fait défendre notre continent nous même avec de l'armement européen". C'était ça en gros le discours pendant 20 ans. Et on a longtemps prêché dans le vide car, pour diverses raisons, allemands, polonais, hollandais, baltes, préféraient largement l'alliance américaine, avec tout ce qu'elle peut impliquer, à une Europe de la Défense autonome. Bon, et bien aujourd'hui, que voit on : des déclarations extrêmement maladroites de Macron depuis 1 an, une France très très molle sur les dons d'arme à l'Ukraine (on est derrière l'Allemagne ou le Royaume-Uni, et de loin), et l'impression globale que la France considère la guerre d'Ukraine comme une crise sérieuse, certes, mais un peu lointaine pour elle. Et j'insiste, concernant les déclarations de Macron, sur le "maladroites". Elles n'étaient pas forcément "fausses", dans l'absolu, mais elles étaient systématiquement mal amenées, n'apportaient rien ni à la France, ni à l'Ukraine ni à personne, étaient toujours ambiguës, mal dosées, et au final elles laissaient jouer une petite musique du "si cette guerre pouvait se terminer vite, quitte à ce que Pays Slave 1 lâche 2-3 oblast à Pays Slave 2, ça serait pas mal". Ca a renvoyé, je crois, à nos partenaires européens l'image d'une France bien planquée tout à l'ouest de la péninsule européenne, forte de sa dissuasion nucléaire, et qui semble avoir les yeux d'avantage tournés vers ses confettis d'empire et - jusqu'à récemment - ses partenaires africains, que sur la menace russe. Au fond, ça a envoyé le message que la France ne se reconnait pas du tout comme une puissance d'Europe continentale impliquée sur le continent, mais comme une espèce de puissance insulaire, éloignée, qui ne voit pas se qui se déroule aujourd'hui sur le flanc oriental de notre continent comme une menace mortelle contre ses intérêts et sa sécurité. Et donc on peut difficilement s'étonner que nos partenaires de l'Est choisissent le bouclier américain quand le pays qui était la 1ere puissance militaire du continent semble aussi léger sur les fondamentaux de la défense du continent. Après c'est une question de choix. On peut accepter cette situation, dire qu'avec l'Allemagne et la Pologne comme bouclier, c'est pas demain que les russes seront à Strasbourg. Et ça peut s'entendre. Mais alors on ne peut pas, dans le même geste, pleurer que les polonais achètent du M1 et pas du Leclerc, que les Tchèques et les finlandais achètent du F-35 et pas du Rafale, etc. Or, je trouve que dans le débat français, même parmi les initiés, on est très rapide à taper sur les autres pays européens qui ne "joueraient pas le jeu", sans trop se demander si nous même on le joue, le jeu. On ne peut pas demander aux autres de nous acheter du matos, c'est à dire de nous faire confiance pour assurer une partie du soutien à leur défense, si on se refuse à être un vrai pourvoyeur de sécurité, tout simplement. Donc nul question de délires avec la France qui fournirait 20% de son PIB à l'Ukraine ou qui appellerait à raser Moscou, juste être ferme sur le message, cohérent dans les actes, et solide sur les fondamentaux. Et ça, désolé, ce n'est pas se faire le perroquet de Visegrad 24 ou d'autres médias polonais douteux que de penser qu'on ne l'a pas franchement été.
  7. Austin et Choigou se sont parlé (pour la 2e fois seulement depuis le début de la guerre), à propos de l'incident ayant conduit à la destruction du Reaper en Mer Noire. Que ces échanges, aussi tendus puissent ils être, aient lieu est plutôt une bonne nouvelle.
  8. Une nouvelle vague de mobilisation aurait commencée en Russie. Les médias locaux rapportent que des hommes ont reçu des convocations dans au moins 16 régions du pays :
  9. La énième preuve que la défense de l'Europe ne peut et ne doit pas reposer sur le bon vouloir d'une puissance résidant à 6000km de là et dont le peuple montre des poussées d'isolationnisme (ou de pivot vers l'Asie) de plus en plus nettes depuis 15 ans. A ce titre, Biden est peut-être le dernier dinosaure d'une génération qui a fait ses gammes durant la guerre froide et pour qui contrer la menace russe et assurer la défense du continent européen résonnent encore comme des objectifs majeurs de la politique étrangère américaine. Puissent nos amis baltes et polonais s'en rendre compte, même s'il faut bien admettre que la réponse très molle de ceux qui se prétendent "patrons de l'Europe de la Défense" (coucou la France) n'aide pas.
  10. Ca va finir que chaque Reaper/Global Hawk en mer noire aura un F-15/F-18 au cul pour assurer sa sécurité rapprochée et filmer tout ce beau monde.
  11. Il semble que l'avion lui a pu continuer à voler, plus ou moins endommagé. À confirmer.
  12. Un Su-27 a percuté un Reaper au dessus de la mer Noire, le Reaper est perdu.
  13. Si on prend une moyenne lissée depuis le début du conflit, les russes ont perdu en moyenne 120 chars par mois visuellement attestés. Avec des pertes totales représentant peut être 120-125% des pertes attestées, ça pourrait monter jusqu'à 150 machines. Quant à la production, en neuf elle restera largement sous la barre des 500 machines par an en 2023 à priori, mais il y a beaucoup plus d'incertitude sur le nombre de chars que la Russie peut extraire du stockage.
  14. La question a été tranché, encore une fois grâce au travail exceptionnel du compte twitter @GeoConfirmed. Ce ne sont ni des russes, ni des ukrainiens, pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas des corps.
  15. Je suis totalement d'accord. A mon avis Poutine va l'utiliser autant qu'il le peut, à la fois pour l'efficacité propre de Wagner et pour la pression que ça met mécaniquement sur le MoD, mais n'hésitera pas à le sacrifier (au sens propre comme au figuré) dès que nécessaire (s'il n'est plus utile ou s'il devient trop dangereux). Mais Prigojine semble croire à sa bonne étoile, il doit se considérer assez utile pour survivre, et miser sur le fait que le jour où il ne le sera plus, il sera assez puissant pour être intouchable. Paris des plus risqués, mais il semble prêt à jouer.
  16. Mon sentiment, c'est l'exact opposé. J'ai l'impression qu'il prend un réel plaisir à jouer les chefs de guerre et le sauveur de la Patrie. S'il l'avait voulu, il aurait largement pu limiter les frais en se contentant de fournir quelques milliers de mercenaires pro au MoD sans faire de zèle particulier pour être en première ligne. On peut même imaginer qu'il aurait pu fournir au MoD des services annexes qu'il a du mal à assumer (sécurisation de convois, logistique, sécurité des arrières) ... exactement comme les PMC américaines en Irak, ce qui semble quand même plus logique pour une organisation comme ça. Un bon moyen d'être utile à l'échelon politique et de gagner de l'argent sans risquer ses précieux hommes dans des tâches trop mortelles. Au contraire, on l'a vu très proactif, faisant tout pour attirer les projecteurs sur lui et mettre Wagner au premier plan, revendiquant un leadership sur les secteurs les plus chauds face au MoD.
  17. Le problème c'est que n'importe quelle usine peut être détruite via frappes, y compris si ça implique de dépenser quelques missiles hypersoniques pour y arriver. Ce genre de cibles les justifient pleinement.
  18. Je n'ai aucun doute sur le fait que les russes trafiquent leur chiffre. Mais la question c'est : à quel point la situation est-elle plus mauvaise en réalité ? Ce n'est pas parce-que la Russie propose des chiffres rassurants qui se révèlent faux que ça signifie mécaniquement que la situation réelle est catastrophique. J'ai juste parcouru l'article, mais j'ai l'impression que c'est pourtant un peu le raisonnement de son auteur : Les chiffres donnés par la Russie (qui présentent une situation rassurante) sont probablement plus ou moins trafiqués DONC la situation réelle est nécessairement cataclysmique. Ca me semble être une sorte de sophisme. Il faudrait argumenter sur pourquoi la situation réelle est en fait catastrophique, et l'article ne le fait pas hors exemples plus ou moins anecdotiques (automobiles) ou chiffres douteux (les 3 millions de russes qui auraient quitté le pays, chiffre 5 à 10x plus élevé que ce que j'ai lu partout ailleurs, sauf à compter chaque sortie de Russie intervenue en 2022 comme un départ définitif, ce qui est bien entendu stupide et faux).
  19. Ca serait quoi ? De vraies nouvelles coques ? Des reconstructions ? Ca signifierait que des BTR neufs sortent encore d'usine en Ukraine aujourd'hui (ou en tout cas à un certain moment après le 24 février 22) ?
  20. Bien-sûr, c'est pour ça que, même pour la Roumanie, il serait plus juste de parler d'autonomie. Une autonomie acceptée par l'URSS et aux limites assez évidentes (pas de renoncement aux marxisme-léninisme, maintien d'une adhésion formelle au Pacte de Varsovie, ect.) mais qui était réelle sur certains sujets (contrairement à ce qu'ont crus les occidentaux à l'époque, ne voyant derrière les prises de position roumaine qu'un jeu de billard à 5 bandes des soviétiques pour donner l'illusion d'une pluralité au sein du bloc de l'est).
  21. Les américains n'avaient pas d'équivalent de la doctrine Brejnev, en tout cas en Europe. Le seul pays du bloc de l'est qui a acquis une réelle autonomie (encore que son périmètre peut être questionné) est la Roumanie, qui a effectivement réussi à dégager les troupes soviétiques de son territoire et à mener une politique diplomatique et économique (dans les limites du Marxisme-Léninisme) relativement indépendante de l'URSS, se permettant même de condamner très frontalement l'invasion de la Tchécoslovaquie et la guerre d'Afghanistan. Rien de comparable en Pologne, et on sait aujourd'hui que la question d'une intervention militaire soviétique en Pologne en 1980 s'est sérieusement posée, preuve que les soviétiques n'entendaient pas tolérer une Pologne qui s'éloignerait trop frontalement de la ligne politique et économique fixée par Moscou. https://en.wikipedia.org/wiki/Soviet_reaction_to_the_Polish_crisis_of_1980–1981 https://en.wikipedia.org/wiki/Brezhnev_Doctrine
  22. Je ne ferais aucune déclaration et invoque mon droit au silence.
  23. C'est vrai, avec la nuance quand même qu'il semble bien que Kharkiv soit un "accident" heureux que même les ukrainiens n'avaient pas vraiment anticipé. C'est d'ailleurs dommage, dans la mesure où avec un peu plus de moyens (quelques brigades fraiches à insérer au moment opportun) il aurait peut être été possible d'atteindre Svatove sans coup férir en ne laissant pas le temps aux russes de se rétablir. Toujours est-il que malheureusement, ce genre d'aubaines permises par la crise d'effectif que connaissaient les russes à l'époque semble ne plus exister aujourd'hui, avec une ligne de front bien plus dense. A un moment donné, si les russes sont raisonnablement forts partout et qu'il n'est plus possible de les amuser en leur faisant déplacer leurs trop faibles réserves au gré des rumeurs, il faudra bien se résoudre à attaquer du fort au fort, et si possible dans une zone où la victoire éventuelle aura un impact opératif et politique qui en vaut la peine. Et dans ce contexte, le sud du front me semble cocher plus de cases que le Donbass (que ce soit vers Bakhmout ou plus au nord vers Kremina/Svatove). Mais ce sont évidemment de pures spéculations et je ne serais pas surpris d'avoir tort.
  24. Ca exigerait beaucoup de ressources pour un gain pas évident, surtout dans une région assez densément urbanisée qui ne se prête guère aux coups de faux mécanisés. Et même si ça réussissait et que les Ukrainiens atteignaient dans ce secteur la ligne de front du 24 février 2022, ça n'aurait sans doute pas grand chose de décisif, sauf à saisir au passage un nombre substantiel de troupes russes, ce qui est improbable vue le tempo opérationnel très lent qu'impose la géographie de la zone. Quand on regarde une carte, on voit bien que la seule zone où une offensive limitée (car les ukrainiens n'ont sans doute pas les moyens de plus) peut aboutir à des gains stratégiques c'est le Sud, en direction de Marioupol ou de Melitopol pour menacer le corridor terrestre vers la Crimée. Le seul problème c'est que c'est tellement évident que les russes en sont bien conscients eux aussi, et agissent en conséquence en fortifiant la zone et en amassant des réserves conséquentes dans le coin.
  25. l'Ukraine prépare sa contre-offensive avec des "Wargames" organisés par le Pentagone https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/08/l-ukraine-prepare-sa-contre-offensive-avec-des-wargames-organises-par-le-pentagone_6164572_3210.html
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