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Alexis

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  1. Sauf erreur de ma part, Trump n'est pas connu pour prendre des bains de pétrole A noter que Paul Atréides est bien sympathique et tout et tout, surtout au début du récit... mais bon ce n'est pas forcément exactement un "gentil" en fait. Et en tout cas son accession au trône impérial ne va pas sans quelques menues conséquences qui piquent, genre guerre sainte galactique par exemple
  2. Un Républicain pro-Ukraine retiré d'un rôle important au Parlement, semble-t-il à la demande de Trump Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson (R-Louisiana), a décidé de démettre le représentant Michael R. Turner (R-Ohio) de ses fonctions de président de la Commission permanente du renseignement de la Chambre des représentants, a confirmé M. Johnson mercredi. Le changement à la tête de cette commission puissante et très surveillée est la dernière preuve d'un changement probable dans la manière dont les républicains aborderont l'invasion de l'Ukraine par la Russie pendant le second mandat de Donald Trump et la majorité du GOP à la fois à la Chambre et au Sénat. (...) M. Turner - un défenseur du financement de l'Ukraine qui a parfois été critiqué par les républicains sceptiques à l'égard de l'Ukraine à la Chambre des représentants - aurait déclaré à CBS News que le président de la Chambre des représentants avait invoqué des « préoccupations liées à Mar-a-Lago », la résidence principale de M. Trump en Floride, pour justifier sa révocation de la présidence. Nouveau "signal faible". Ou pas si faible que cela en fait Quelle que soit la souplesse de la Russie lors des contacts à venir, et même si Moscou ne bougeait pas, Kiev peut craindre que le soutien militaire de Washington soit diminué, voire suspendu Edit : Michael Turner s'était démené notamment pour débloquer le soutien militaire à l'Ukraine au printemps dernier Le député Mike Turner estime que l'aide à l'Ukraine est essentielle : « Nous devons les soutenir maintenant ou ils perdront » (mars 24) Mike Turner, député du GOP : La propagande russe est « proférée sur le parquet de la Chambre des représentants » (avril 24)
  3. Tout cela rappelle un récent film par Denis, avec Timothée dans le rôle principal... Il est bien question en effet de baiser l'anneau ducal présidentiel Et pas mal de monde "attend les ordres du Lisan al-Gaib" ... Ne reste qu'à espérer que Donald Muad'dib Trump s'abstienne de lancer "Conduis-les au Paradis"
  4. Oui. Cependant il est aussi pensable de contrer une arme indirectement. Ou d'une manière que je n'imagine pas. Je n'ai pas d'idée sur le sujet Ce que je pense, c'est que chez les milis et les ingés de défense russes on cherche Oui. Pas à du recrutement forcé dans la rue, par exemple La Russie n'a évidemment que des ressources finies, oui. Il y a un moment où les recrutements seront insuffisants pour pallier les pertes, oui Sauf si l'Ukraine s'effondre avant. C'est à dire si elle arrive à ce point la première Si c'est un simple problème de gestion des ressources, comment expliquer que les troupes sur le front ne puissent être relevées ? Je ne crois pas que les remplaçants aient été recrutés, mais que l'armée les ait envoyé par erreur récolter des patates à Jytomyr ? Je crois plutôt qu'ils n'y sont pas Comment expliquer les scènes de résistance au recrutement dans la rue ? Comment expliquer les témoignages de recrues peu motivées et arrivant peu formées sur le front ? Pourquoi les Américains parlent-ils depuis longtemps de problèmes d'effectifs en Ukraine, pourquoi insistent ils pour mobiliser aussi les "classes creuses" de 18-25 ans ? Edit - Je trouve encore cette déclaration de Zelensky, déjà en mai 2024 Personnellement je ne trouve pas ça drôle Il ne s'agit pas de maintenant, mais d'un avenir éventuel pas très distant Il ne s'agit pas du scénario où Washington (deux tiers à trois quarts des capacités mili de l'OTAN) continuerait à protéger les Baltes. Mais ce scénario n'est pas le seul Il ne s'agit pas d'un enjeu vital pour Moscou en effet. Mais l'idéologie "Monde russe" y est devenue fondamentale, et il est possible qu'elle soit encore radicalisée à l'avenir Perso je n'y crois pas vraiment. C'est plutôt du 10 ou du 5% de probabilité que du 50% Mais si j'étais Estonien ou Letton, ça suffirait pour m'inquiéter gravement
  5. Si son résumé du contenu de l'accord est inexact, peux-tu préciser sur quels points ? De fait, Israël affirme que le Hamas (dont le porte-parole crie victoire, affiche sa fierté pour le massacre terroriste du 7 octobre et promet de recommencer) remet en question certains points de l'accord "Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré que "le Hamas revient sur les accords explicites conclus avec les médiateurs et Israël dans une tentative de chantage, créant une crise de dernière minute qui empêche un règlement. Israël ne fixera pas de date pour une réunion du cabinet et du gouvernement avant que les médiateurs ne confirment que le Hamas a approuvé tous les détails de l'accord" Pas de détail sur les points en question Illustration du principe comme quoi ce qui n'est pas à 100% clair et approuvé... n'est pas approuvé Aucune idée s'il s'agit d'une crispation de dernière minute d'Israël, d'une nouvelle manœuvre du Hamas, et si ça va être résolu ou pas Entre un État démocratique religieusement pluraliste et un mouvement terroriste djihadiste, je dois dire que le préjugé de mon côté est plutôt en faveur de l'État "Suspecter" est un peu léger à mon sens comme argument Je ne sais pas si cet accord est une bonne chose ou non, aux Israéliens d'en juger S'agissant de Trump, cet accord est très loin de ses déclarations comme quoi si le Hamas n'avait pas libéré ses otages au 20 janvier "ça allait barder". Seuls 33 des 94 otages seraient libérés (ou leurs restes rendus, pour ceux qui n'ont pas survécu aux mauvais traitements) Je remarque donc que The Donald avec toutes ses rodomontades s'avère très souple dans la pratique. Et je m'interroge sur ce qu'il faut attendre sur les dossiers où il n'a eu une attitude exigeante même pas en paroles. L'Ukraine par exemple Je soupçonne que l'alignement des propositions de paix américaines sur les exigences russes pourrait être plus rapide que je ne l'imaginais
  6. Oui, Patroushev critique dans les termes les plus durs une politique ("russophobie") dont il accuse les pays Baltes et la Moldavie, puis conclut dans le seul cas de la Moldavie qu'elle en pourrait "disparaitre", en donnant l'exemple de l'Ukraine dont il affirme par ailleurs qu'elle pourrait "disparaitre" dès cette année, ceci à cause de sa "russophobie" Il n'a pas conclu pour les trois États baltes, alors que son raisonnement mène à les menacer eux aussi de disparition - sauf à ce qu'ils accèdent aux exigences de Moscou sur la langue russe C'est une conséquence logique non dite, mais elle est bien là Je ne vois pas d'autre raison pour Patroushev de se retenir de l'expliciter que le fait qu'à ce jour, les Baltes restent sous protection américaine A ce jour
  7. Elle n'est sur la table ni à Washington ni à Moscou en effet, mais elle reste possible, à regarder les exemples de la France ou de la Finlande Deux stratégies de défense très différentes, adaptées à des situations géographiques et des tailles économique et démographique différentes. Mais un gros point commun : des pays qui pensent à assurer d'abord leur défense par eux-mêmes, à la coopération dans un second temps seulement, et jamais à s'illusionner sur la prétendue protection automatique d'un grand allié lointain Le fait que la Finlande aussi y parvient montre que se tenir droit et se défendre avant tout par soi-même n'est pas réservé aux plus grands des pays européens comme France, Royaume-Uni ou Allemagne. La Finlande c'est 6 millions de personnes, et ils y arrivent ! Sur un autre continent, on peut encore citer Israël, 9 millions de personnes seulement, et une défense plus que convaincante Il n'y aura pas de fédération européenne de défense, et c'est tant mieux, elle serait bureaucratique et non démocratique, et d'ailleurs probablement inefficace ==>Mais des pays européens plus nombreux qui chacun font le nécessaire pour se défendre, c'est possible Rien ne les empêcherait ensuite de faire certaines choses en commun, ou d'acheter chez le voisin tel matériel intéressant. Non pas avec un gouvernement d'ensemble en mode "top-down", mais avec des solutions décidées par chacun Paris et Rome n'ont eu aucun besoin de l'organisation "UE" pour décider ensemble de construire des missiles sol-air meilleurs que les Patriot. Ni Londres pour les choisir pour ses destroyers. Ni La Haye pour commander des sous-marins français, ni Paris pour envisager des avions radar suédois, etc. etc.
  8. Le portrait officiel d'investiture de Donald Trump C'est moi ou est-ce qu'il n'y a pas une petite velléité d'envoyer une image d' "homme fort" défendant durement les intérêts du pays ? (Bon, ça ne vaut de toute façon pas les versions européennes )
  9. Bon, eh bien j'avais visiblement tort de rejeter ce scénario de Trump comme "tigre de papier" Voici un résumé et avis sur l'accord conclu par Israël et Hamas. Difficile de ne pas être d'accord Sous la forte pression des États-Unis, Israël a accepté de libérer 1 700 terroristes, de cesser les combats contre le Hamas et de se retirer de la majeure partie de Gaza, en échange de seulement 23 otages vivants et de 10 cadavres, sur un total de 98 otages restants. Personne dans l'histoire n'a conclu de pire accord avec des terroristes. Il semblerait que Trump - à la manoeuvre semble-t-il autant que le président actuel, comme Biden l'a reconnu lui-même - soit effectivement prêt à se contenter d'apparences et de proclamer un succès, alors même que c'est d'évidence le contraire. Donc Israël, allié chéri des Etats-Unis depuis des décennies, ne l'est pas pour Trump, contrairement à ce qu'il disait. Et le nouveau président est prêt à prendre des raccourcis et à passer en force pour aller vite et dégager son pays des situations qui ne lui semblent pas favorables aux Etats-Unis, en comptant sur une couche assez transparente de mensonges pour rester aux yeux de ses électeurs le Grand Dirigeant Magique qui résout tout ==>Je crois que ça n'augure rien de bon pour l'Ukraine, ni pour nos alliés européens de l'OTAN
  10. Vu la situation sur le terrain, un déséquilibre grandissant entre moyens ukrainiens et russes, à la fois sur les plans effectifs et matériels, il n'est guère étonnant que Moscou n'exprime pas la moindre disposition à la souplesse dans une éventuelle négociation, se contentant de répéter ad libitum que ses buts de guerre sont ses conditions minimales La Russie s'attend à gagner le "bras de fer" sur le terrain à échéance assez proche, plutôt en 2025 au pire 2026, et elle estime être en mesure de maintenir son effort d'ici là Nikolai Patrouchev, conseiller de premier rang de Poutine, membre du Conseil de sécurité russe et qui fut son secrétaire pendant longtemps, le disait très clairement voire brutalement dans un entretien avec la Komsomolskaya Pravda le 14 janvier. Entretien important je dirais, qui a d'ailleurs été traduit en français par Le Grand Continent Poutine et le facteur Trump : « l’Ukraine pourrait cesser d’exister cette année » Du "sans filtre" et "sans prendre de gants". Je ne reproduis que quelques passages, mais je conseille de lire le tout À quelques jours de l’investiture de Donald Trump, le Kremlin prend la parole par la voix de l’un des plus influents conseillers de Vladimir Poutine. Dans cet entretien brutal, Nikolaï Patrushev annonce clairement la position de la Russie : le partage de l’Europe (...) Cette prise de parole qui appelle au partage de l’Europe par des nouveaux Empires sans frontières doit être lue de toute urgence. (...) Sur le plan international, il faut absolument mettre un terme à la discrimination que subit la population russe dans une série de territoires, à commencer par les pays Baltes et la Moldavie. Les autorités de ces États continuent à s’enfoncer délibérément dans une crise dramatique, conséquence de leurs actions irréfléchies, tout en persévérant dans leur propagande russophobe. (...) Je n’exclus pas que la politique agressivement antirusse de Chisinau aboutisse à l’absorption de la Moldavie par un autre État ou à sa disparition pure et simple. (...) Pour ce qui concerne la position russe vis-à-vis de l’Ukraine, elle demeure ce qu’elle était jusqu’alors : il faut atteindre les objectifs qui ont été assignés à l’opération militaire spéciale. Ces objectifs sont connus et ils n’ont toujours pas changé. Ils ont été exprimés plus d’une fois par le président russe Vladimir Poutine. (...) Nous sommes particulièrement inquiets de voir que l’imposition violente de l’idéologie néonazie et d’une russophobie débridée mène à l’anéantissement de villes ukrainiennes autrefois prospères telles que Kharkiv, Odessa, Nikolaev ou Dnepropetrovsk. Il n’est pas exclu qu’au cours de l’année à venir, l’Ukraine cesse purement et simplement d’exister. (...) J’estime que les négociations relatives à l’Ukraine doivent avoir lieu entre la Russie et les États-Unis — sans qu’y interviennent d’autres pays occidentaux. Nous n’avons rien à débattre avec Londres ou Bruxelles.
  11. La progression territoriale n'est certes pas le facteur premier dans une guerre d'attrition La mesure pertinente de la progression russe serait plutôt le degré d'affaiblissement de la partie ukrainienne sur les deux facteurs effectifs et matériel : 1. Capacité, ou non, à remplacer les soldats hors de combat donc maintenir, idéalement augmenter, le potentiel démographique de l'armée, comparée à la capacité de la Russie à faire de même pour les FAR 2. Capacité, ou non, à maintenir, idéalement augmenter, le flux de matériel militaire, comparée à la capacité de la Russie sur ce plan Il est beaucoup plus difficile d'évaluer précisément la situation, et son évolution, sur ces deux plans que de lire une carte et compter des km². Les données géographiques sont sans ambiguïté et faciles à interpréter. C'est sans doute la raison pour laquelle on parle tant du comptage kilométrique... Même si les données chiffrées sont sujettes à caution (pour dire le moins, les chiffres officiels ou semi-officiels issus de Russie, d'Ukraine ou de pays de l'OTAN sont de la propagande), il semble quand même clair que la situation de l'Ukraine continue à se dégrader sur le facteur effectifs, qu'elle s'est dégradée et qu'elle risque une dégradation brutale sur le plan matériel - Ukraine effectifs - Rotation limitée des combattants au front par manque de remplaçants, nouvelles recrues peu volontaires et souvent recrutées de force, désertions nettement plus fréquentes, et jusqu'à l'envoi de spécialistes d'autres armes sur le front comme fantassins "par manque d'infanterie" - Russie effectifs - Pas d'affaiblissement repéré du nombre de combattants sur le front, en dépit des pertes, voire selon certains rapports des effectifs russes sur le front qui continueraient d'augmenter - Ukraine matériel - Moins de livraisons de matériel lourd en 2024 qu'en 2023, stocks occidentaux "livrables" de certaines munitions en cours d'épuisement (Scalp/Storm Shadow, ATACMS par exemple), et surtout risque politique que la principale source d'armements les Etats-Unis se tarisse dès cette année- - Russie matériel - Moins de blindés modernes du fait des pertes que l'augmentation de la production ne compense pas, mais adaptation réussie à cette limite par appui sur la supériorité en artillerie + les bombes guidées d'aviation + l'infanterie, et surtout stabilité économique (la production civile plie mais ne rompt pas, la production militaire a été multipliée) et indépendance en matériel pour continuer la guerre sans limite temporelle a priori On pourrait comparer à un bras de fer où l'un des deux faiblit continûment et risque même un claquage musculaire (éventuelle réduction ou interruption de l'aide militaire américaine), pendant que l'autre maintient voire augmente sa force. Même sans claquage, il n'est guère surprenant que le premier perde peu à peu en position ==>Et surtout, le risque est grandissant qu'à un moment le déséquilibre devienne trop grand et que la main commence à accélérer vers la table Ce qui a sauvé l'Ukraine pour l'instant il me semble, c'est sa capacité à ralentir voire bloquer l'exploitation par la Russie des occasions créées par l'affaiblissement ukrainien, grâce à ses drones notamment FPV Pas sûr que Kiev retienne indéfiniment cette capacité, ni que Moscou n'arrive jamais à trouver une parade D'autant que l'avancée territoriale russe a tout de même une importance. Si Moscou parvient à conquérir donc éliminer la dernière ligne de défense fortifiée par l'Ukraine entre 2015 et 2021 - les premières ont déjà été conquises - alors les FAR déboucheront sur un espace beaucoup plus clairsemé et où aucune ligne de défense aussi forte n'existe, ni ne peut être construite suffisamment rapidement. Espace qui se poursuit jusqu'aux grandes villes que sont Dnipro et Zaporijjia, sur le Dniepr Ce qui constitue un risque supplémentaire, spécifiquement géographique LE facteur qui a sauvé l'Ukraine jusqu'ici, d'accord avec cela La question c'est la soutenabilité des pertes... de part et d'autre. Comme dit il y a quelques lignes, sur le facteur pertes comme sur le facteur matériel, l'Ukraine semble bien plus mal en point que la Russie
  12. Parce que nous sommes jaloux de leur courage et nous leur en voulons un peu Je crois que ça a quelque chose à voir avec le sens de l'acronyme "OTAN" Selon une théorie du complot en vigueur paraît-il au Quai d'Orsay, le "A" signifierait Atlantique. D'aucuns soutiennent également que le Japon ne serait pas riverain de l'Atlantique mais du Pacifique
  13. Il est fort possible que l'Ukraine tienne compte du fait qu'à partir du 20 janvier, elle pourrait perdre l'autorisation de tirer des munitions occidentales sur le territoire russe Trump a dénoncé dans les termes les plus vifs la décision de Biden de les autoriser, et réaffirmé qu'il faut à son avis les éviter Tout ceci est intéressant, mais je ne suis pas sûr d'interpréter cet exercice comme la préparation à un éventuel déploiement en Ukraine - "Coller au scénario ukrainien" dans ce cas, c'était examiner comment répondre à l'invasion de Kiev en 2022. Pas vraiment un scénario d'actualité - 3200 membres du CAST, dont tous n'étaient probablement pas sur le terrain, ce n'est pas une force sérieuse à l'échelle de la guerre d'Ukraine, dans quelque scénario que ce soit, sauf probablement un "raid" ou une intervention courte (évacuation de ressortissants ou d'alliés sous le feu ?) J'ai davantage l'impression d'une étape ou d'un essai / pilote pour l'adaptation de l'AdT à la guerre de haute intensité que de la préparation à une éventuelle intervention dans la guerre d'Ukraine Le point de vue sera différent suivant qu'on s'appelle Pologne ou Finlande... ou bien France ou Italie... ou bien Inde ou Brésil. Des voisins... Des pays situés à 2 000 km... Des pays situés à 6 à 10 000 km "La politique d'un Etat est dans sa géographie", comme disait Napoléon Une des manières d'interpréter le revirement sur la politique ukrainienne que représente Trump par rapport à Biden, c'est de le considérer comme un retour à la géographie des Etats-Unis, comme la géographie qui reprend ses droits et fait sentir son influence directrice sur la politique internationale Il était assez surprenant qu'un pays situé à 8 000 km de Kiev, à peu près aussi loin que Brésil ou Inde, soit investi à ce point dans la guerre d'Ukraine
  14. Mark Rutte a fait un discours aux députés du parlement européen Il est assez mignon sur le fond, puisque le "secrétaire général" de l'OTAN n'a de légitimité que de faire ce que les gouvernements des pays membres lui disent de faire (quelle légitimité à ses initiatives donc ?) et puisque les députés européens ne contrôlent pas les budgets de défense de leurs pays d'origine Son discours est sans surprise Mark Rutte ne donne que cinq ans aux Européens pour se réarmer. Sinon, il faudra « ressortir vos cours de russe », dit-il Naturellement, les intoxs approximations abondent « Quand on regarde ce que la Russie produit aujourd'hui en trois mois, c'est ce que l'ensemble de l'Otan produit, de Los Angeles à Ankara, en un an. » Ah bon ? La production russe d'avions de combat est donc égale à quatre fois celle du total des F-35, Rafale et Eurofighter ? La Russie construit donc chaque année davantage que quatre fois les 2 sous-marins nucléaires que les Etats-Unis à eux seuls produisent par an ? Les navires de surface ? Tout aussi évidemment, Rutte incline le buste dans la direction qu'il faut, et conseille à chacun de faire de même Mark Rutte n'est jamais entré dans une escalade avec le nouveau pouvoir américain dont il dépend étroitement. Il a ici démontré tout son pragmatisme. Il salue la « sage » réaction du Danemark et transforme la crise nordique en discussion stratégique sur l'Arctique Et bien sûr, il est important de dissuader les pays européens de développer des capacités indépendantes ou de donner quelque réalité à l'idée d'un "pilier européen de l'OTAN". Ou de soustraire quelque argent aux industriels d'outre-Atlantique Mark Rutte se méfie d'un « pilier européen » de l'Otan. Il soutient son développement tout en rejetant les barrières transatlantiques. Et met en garde contre le rêve d'une défense européenne autonome des États-Unis. Tout est bon pour soutenir la bonne cause, celle de la bureaucratie OTAN telle qu'elle est. Y compris, encore une fois, l'intox « C'est formidable d'avoir une sorte d'Otan européenne, mais alors oubliez les 2 % », glisse-t-il avec ironie en faisant référence aux 2 % du PIB qu'investissent les pays européens dans leur défense commune. « Il faudra monter à 8, 9 ou 10 %. C'est faux, bien sûr. "Capacité pour les pays européens à se défendre par eux-mêmes" est un projet très différent, et beaucoup plus humble et limité, que le projet "Soutenir un empire militaire mondial similaire à celui des Etats-Unis", qu'a chiffré implicitement Rutte Si vous le voulez vraiment, vous devrez construire votre propre capacité nucléaire et cela prendra 15, 20 ans si vous voulez construire une Otan européenne sans les États-Unis. » Donc il n'existe pas à ce jour de capacité nucléaire parmi les pays européens ? Nouvel exemple de la clownerie de Rutte Cette dernière déclaration par exception a cependant une base de vérité « Si vous ne le faites pas, ressortez vos cours de russe ou partez en Nouvelle-Zélande » ... Mais une base de vérité seulement pour les pays européens de l'OTAN menacés par la Russie. C'est-à-dire les trois pays Baltes. Et oui, la menace contre les Baltes est ouverte et presque explicite Il faut mettre fin à la discrimination contre la population russe dans un certain nombre de pays, et bien sûr dans les États baltes et en Moldavie. Les autorités de ces États continuent de se plonger dans une crise profonde par des actions inconsidérées et, en même temps, de faire tourner obstinément l'orgue de Barbarie russophobe (...) Je n’exclus pas que la politique anti-russe agressive de Chisinau conduise la Moldavie soit à faire partie d’un autre État, soit à cesser complètement d’exister Critique brutale de la politique de ces quatre pays, conclusion contre la seule Moldavie "Elle pourrait disparaître". Pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que la seule raison pour laquelle Patroushev n'a pas inclus les trois Baltes est leur protection aujourd'hui par les Etats-Unis. Si elle venait à s'estomper voire disparaître... ... Il pourrait être judicieux pour les habitants de ces trois pays de se remettre au russe
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