Tomcat

Le département d'Etat américain vient de placer son chef, Usamah Amin Al-Shihabi, sur la liste des terroristes. http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2013/218883.htm

J'ai pensé à la même chose. Un drone rempli d'explosif qui se pose dans un quartier rebelle pour exploser quand ils essayent de le désosser ou après X minutes pourrait être terriblement efficace dans un premier temps et éviterai que les rebelles ne s'approche trop des épaves de drones par peur des explosifs. Bon, après cela constitue clairement une violation du droit de la guerre mais dans ce conflit on est pas à une violation près.... Pour l'OSDH, j'ai remarqué une baisse sensible de son activité qui se résume depuis quelques jours à un décompte lacunaire des tués. En même temps, ces derniers mois, son directeur n'a pas arrêté de signaler que ses contacts se faisaient enlever par Al-Qaida ou les autres rebelles. Idem pour Cédric Labrousse qui ne fait plus de map ultra favorables aux rebelles depuis l'assaut sur Alep.

Je pense que l'OSDH a bien des contacts sur le terrain mais rien qui lui permette de chiffrer quotidiennement les morts dans toutes les brigades et dans tout le pays. Si non, les rebelles disent avoir abattu 2 drones Iraniens dans le Ghouta : - On peut voir effectivement un Yasir tomber . - Le deuxième drone est un drone Pahpad (acronyme iranien pour UAV) qui a perdu ses ailes et qui se pose avec son parachute. http://www.liveleak.com/view?i=c93_1387471651

Mis à part à Banias, je n'ai pas entendu un officiel Syrien proférer des menace sur une épuration ethnique des sunnites entant que communauté comme le font Alloush ou Baghdadi. Je n'ai jamais vu un discours d'officiel Syrien déshumanisant les sunnites qu'ils distinguent bien des takfiris. Autant je pense que le régime peut être envoyé à dos à dos avec les rebelles au niveau des crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, autant un discours sur un nettoyage ethnique volontaire des sunnites est clairement absent du côté du régime qui a toujours le soutient des sunnites non islamistes (dont certains combattent dans l'armée) et a de bonnes relations * avec les Kurdes. * Un petit accroc dans les relations entre l'armée Syrienne et l'YPG à Alep doit être signalé, il y aurait eu de petits accrochage suivi d'un bombardement du régime sur les zones Kurdes. Pour revenir à la Syrie, les "Djihadistes modérés" du FI ont bien refusé de discuter avec les américains et refusent de combattre Al-Qaida car le FI a été formé pour faire le lien avec Al-Qaida. http://www.longwarjournal.org/threat-matrix/archives/2013/12/the_islamic_front_will_not_fig.php http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2013/12/18/U-S-ambassador-says-Syria-s-Islamic-front-rejects-talks.html

Oui mais même en Egypte, les Saoudiens gardent clairement l'option des salafistes d'Al-Nour mais faute de soutient populaire et de discours sectaire qui puisse tenir, c'est sur les militaires qu'ils se se sont rabattu pour contrer les Ikhwan . La Syrie c'est le terrain idéal pour un discours sectaire et le wahabisme qui s'y nourri depuis sa naissance. Pour rappelle, Abdulaziz Ibn Saoud en 1801 avait mis à sack Karbala et Nadjaf en y détruisant de nombreux tombeaux notamment celui de Hussein, petit fils de Mahomet. Ca revient quand même relativiser la notion de génocide qui est une notion très grave en somme. Les bombardements indiscriminés, l'usage d'armes chimiques et les pertes civiles énormes avec exode massif d'une communauté peut également être reprochés aux rebelles mais dans ce cas on est plus dans la notion de crime contre l'humanité. Je persiste à dire que dans ce confit, seul le Front Islamique de Zahran Alloush tient un discours génocide qu'il partage avec l'ISIS. Les forces du régimes sont tout sauf génocidaire puisqu'il y a également des sunnites dans les rangs de l'armée et à l'échelon politique. L'occident ne pouvait pas empêcher les discussions mais on a clairement favorisé le groupe qui refusait toute discussion et solution politique plutôt que les autres. C'est un fait établi. Aujourd'hui on a fait assez de pression sur eux pour venir à la table des négociations, ça aurait pu être fait il y 2 ans alors que les rebelles avec l'initiative donc plus de poids politique. De toute manière on sera bientôt fixé. Je pense que l'accord de Genève II devrait donner une porte de sortie honorable aux occidentaux et qui sera rejeté par l'AS. A ce moment, l'AS se trouvera seul à soutenir des groupes armés sectaires sans le soutient des occidentaux. Si le conflit s'écourte après Genève II et le retrait des occidentaux, on peut présumer que le soutient occidental était déterminant pour la poursuite des combats par les rebelles.

Premièrement, il aurait fallu monter une opération militaire pour casser l'Etat Syrien, ce qui n'a rien donné de bon en Libye (proto-état terroriste) ni en Irak ( pays divisé par une guerre sectaire). Deuxièmement, nos alliés des pétro-dictatures ne partageaient pas et ne partagent pas l'objectif d'une société démocratique et séculaire et auraient continué à soutenir les islamistes radicaux. Plan de désarment qui lui aura permis de passer de pestiféré à faiseur du Roi en Syrie. La France après la défection de l'Angleterre s'est engagé à trouver d'autres partenaires comme la Turquie, hors la Turquie avait prévenu qu'elle ne participerai à aucune coalition qui ne viserait pas à "abréger les souffrances du peuple Syrien", C'est ensuite les Américains qui ont recadré les Français en cantonnant leurs frappes à des frappes punitives. Tu as un exemple d'ambition "quasi-génocidaire" d'Assad ? Assad est un l'exemple même du criminel de guerre mais pour l'instant, le seul camp qui a un discours publiquement génocidaire, c'est le FI qui promet de laver la souillure raafidites de la Syrie et de punir ceux qui les ont soutenus (Chrétiens, Druzzes et autres.) C'est tout en l'honneur de la France d'avoir voulu aider un peuple en souffrance à dégager un dictateur. Mais avec toute la volonté du monde, j'ai du mal à croire en une coalition prônant la démocratie et le sécularisme mais qui est soutenue par l'Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays sont à la démocratie et au sécularisme, ce qu'est le vinaigre au vin de grand cru. La preuve en est que "l'opposition acceptable" (des islamistes conservateurs au fait) a été combattu aussi farouchement par ces pays "alliés" que par le régime. Avec une telle coalition dans le camp occidental, la question c'est pouvait-t-on réussir ? Je ne pense pas, même un renversement départ volontaire de Bashar et des hauts dirigeants aurait laissé un vide institutionnel que les pétro-dictatures du Golfe auraient tenté de remplir avec les radicaux islamistes qui leur sont favorables. La ligne Russe est la seule qui est claire : - Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit ==> Il aura fallu 2 ans et demi de guerre, 125.000 morts pour que la France s'en rende compte. Il n'est jamais trop tard. - La sécurité et la stabilité régionale passe par des institutions et un Etat forts ==> Après l'expérience Irakienne et Libyenne, on aurait pu croire que c'était bien encré dans le camp occidental mais vu que les rebelles prônaient systématiquement pour cible toute représentation du pouvoir et de l'Etat, cette affirmation se trouve contredite. Mais ça aussi ça commence à rentrer. - Les allouites sont ceux qui ont le plus d'expérience et doivent rester à la tête de l'appareil militaire ==> Les américains n'ont plus d'objection à ce que l'armée Syrienne reste en état. - L'urgence sécuritaire que pèse la menace islamiste oblige Assad ou une figure forte de l'actuel régime à rester l'homme fort du pays ==> Les Américains sont arrivés à la même conclusion. - La vraie menace pour la région, c'est l'islamisme radical qui tisse ses liens du Maghreb au Bali en passant par l'Europe. Cette ligne est tellement nauséabonde qu'elle sera reprise en grande ligne par l'accord qui devrait sortir de Genève II. On peut toujours la comparer à la ligne Saoudienne : - L'ennemi n°1 de la région, c'est l'Iran, la priorité est donnée à combattre son influence par tous les moyens. - La Syrie aux mains des sunnites favorables au régime Saoudien (donc non démocratique et non séculaire) devrait servir de tremplin pour reconquérir l'Irak et le Liban toujours dans l'optique de combattre l'influence iranienne. - L'islamisme radical véhiculé par le salafisme est un instrument de politique étrangère et un moyen de "rayonnement" du royaume qui devrait permettre de combattre à la fois l'influence chiite mais aussi Al-Qaida et les FM. - Les minorités Syriennes seront "nettoyées" pour leurs crimes à l'égard des sunnites.

Non, relis attentivement mon dernier message. Je te citais simplement en disant qu'on ne peut pas quantifier la responsabilité des acteurs qui sont intervenus en Syrie, tout au plus, comme tu l'affirmes dans ton message # 8522 on peut dire que l'occident a une "responsabilité minime" ou "lourde" comme je le pense. L'occident a préféré délibérément soutenir la faction de l'opposition qui refusait de négocier en écartant celle qui était prête à négocier. Aujourd'hui encore, les rebelles ne veulent pas négocier, la seule chose qui les oblige à venir en Suisse c'est la pression occidentale. Je dis simplement que cette pression aurait pu être mise il y a 2 ans pour éviter que la Syrie ne devienne le trou du cul du monde de la sphère djiadiste. Il y a 2 ans, l'objectif était de renverser Bashar et tout son appareil pour affaiblir l'Iran, ce que toute négociation aurait écarté en partie. Aujourd'hui, l'objectif c'est de maintenir un semblant d'état civil représentatif qui peut lutter contre la menace terroriste favorisé par le premier objectif. Les 3500 tonnes correspondent en partie aux armes envoyées par les pays du Golfe Persique avec l'autorisation des américains (notamment la filière croates). On a pas de chiffre pays par pays mais on sait que la France et le RU ont fait un lobbying monstre pour lever l'embargo européen sur les armes, ce n'était pas pour envoyer des cerises ou 0,1% des armes je suppose. Quant à l'Iran et la Russie, leurs armes ne risquent pas de se retrouver entre les mains de groupés liés à Al-Qaida (sauf prise de dépôt) alors que les armes livrées aux rebelles (OSA, Konkurs, utilitaires, MANPADS) ont quasi toutes terminées entre les mains des groupes liés à Al-Qaida. En fin de compte, c'est le camp occidental qui s'aligne sur la position Russe et Iranienne qui n'a pas changé depuis 2011. Après, on peut toujours soutenir que l'occident n'y est pour rien et n'a pas de responsabilité lourde dans la situation mais quand on regarde le changement de position du camp occidental, passant d'un Bachar "qui ne mérite pas être sur la terre" (dixit Fabius) à Bachar "la meilleure option" face au terrorisme sunnite, on ne peut s'empêcher d'imaginer que quelqu'un s'est rendu compte qu'une bourde a été faite quelque part avant de donner l'ordre de faire machine arrière toute.

Une responsabilité lourde est par essence non quantifiée car non quantifiable. Donner des chiffres supposent un mode de calcule vérifiable, ce qui n'est pas vraiment le cas de ces estimations si je ne me trompe. On peut dire que l'occident a une responsabilité minime dans la situation mais je ne pense pas qu'on puisse précisément chiffrer tout ça. Oui, tous les opposants en dehors du CNS et ensuite de la CNS et qui étaient disposé à négocier avec le régime ont été disqualifiés notamment parce qu'ils étaient disposé à discuter avec le régime. Je prends pour exemple à Saleh Muslim ou Rifaat Al-Assad ou Michel Kilo à l'époque du CNS. Le fait est que l'occident a approuvé et reconnu une opposition qui a inscrit dans le statut de la CNS le refus absolu de négocier avec le régime. Si on a réussi à les obliger à négocier aujourd'hui à Genève 2 Montreux 1, on aurait pu le faire il y a 2 ans. C'est une question de choix et d'opportunité. Il y a 2 ans, on pensait que le soutient aux islamistes en valait la chandelle pour mettre fin à l'arc chiite, aujourd'hui cette stratégie c'est avérée très hasardeuse là où l'arc chiite passe pour un pôle de stabilité. Tu n'es pas censé ignorer que le Pérou ne fait pas partie des 11 "amis de la Syrie", pays qui soutiennent activement la rébellion armée. Je ne dirai pas mieux, l'occident n'est pas le gendarme du monde et n'aurait pas dû soutenir une guerre à dimension sectaire. Non, on ne peut pas précisément quantifier les armes et équipements qui ont été directement ou indirectement fournis aux rebelles par l'occident. Pour les armes "létaux", une estimation du Stockholm International Peace Research Institute l'estime à 3500 tonnes, et encore, on ne parle que du circuit semi-officiel. Tu peux aussi voir les équipements "non létaux" dans quasi toutes les vidéos des groupes modérés mais aussi des islamistes radicaux. Les pick-up Ford ou GM neuf, les vestes militaires, les moyens de communications sont des "aides" directes. Il y a aussi pas mal "d'armes de chasse" distribuées aux rebelles (47 tonnes rien que depuis juin venant de Turquie). Le TPI n'est pas compétent pour juger "les gouvernements". Mais par exemple, les responsables politique Français et Anglais peuvent être poursuivi devant la CPI pour leur soutient aux groupes rebelles (Ahar Al-Sham) qui ont participé à l'offensive sur Lattaquié et qui ont commis des crimes contre l'humanité entre autres. Bon, après il faudra prouver que ces responsables avaient un contrôle effectif sur ces groupes, ce qui n'est pas assuré.

1% de responsabilité ça correspond à quoi concrètement ? 100 morts? 1000 morts et 50 blessés ? Je ne pense pas qu'on puisse mesurer en terme de pourcentage les responsabilités respectives des belligérants mais c'est bien le camp occidental qui a fermé la porte aux négociations (même quand les rebelles avaient l'initiative) et demandé le départ sans condition de Bashar en laissant une totale liberté aux pétro-dictatures du Golfe pour soutenir les plus radicaux des sunnites. La fin ( l'anéantissement de l'arc chiite) justifiait les moyens ( alliances avec les islamistes). Les pétro-dictatures soutiennent déjà activement et publiquement des groupes armés proches d'Al-Qaida (Ahrar-al Sham), ça on peut l'arrêter comme le soutien public à Nusra a été arrêté par son placement sur la liste des groupes terroristes. Simplement, on ne veut pas mettre mal à l'aise nos alliés arabes qui ont des relations plus que troubles avec le terrorisme islamiste. Les Russes et les Iraniens sont responsables de ne pas avoir laissé cela arriver. Ce n'était pas évident au départ mais aujourd'hui, qui ose dire que Putin a eu tort de ne pas soutenir l'accession des rebelles au pouvoir ? Qui ose dire que Putin a eu tort de bloquer le projet de frappe (américaine) / renversement du pouvoir (Français) qui aurait donné le pouvoir à ce qui compose aujourd'hui le Front Islamique ou l'Armée Islamique dont le programme est l'éradication de tous les raafidits (chiites) de Syrie ? Alors, oui je pense que l'occident a eu tort de ne pas soutenir une solution politique qui, faute de briser l'arc chiite, aurait évité au pays une 125.000 morts et 20 ans d'Al-Qaida. Mais il aura justement fallu 125.000 morts, une basse-cour pour Al-Qaida et un climat de guerre sectaire pour arriver à la conclusion que la meilleure solution pour la Syrie c'est un partage du pouvoir avec les autres minorités.

Mais aussi grâce au soutient interne qu'il a des communautés Allaouites, Chiites, Druze, Chrétiennes et sunnites non islamistes pour lesquelles une prise du pouvoir par les sunnites islamistes équivaut à l'exile ou la mort. Par contre, je te rejoins sur la seconde partie de ta phrase. Ce n'est pas la faute de l'occident si le régime Syrien est une dictature familiale. Je propose donc qu'on soutienne et finance aussi une rebéllion armée en Arabie Saoudite, au Qatar, au Bahrain, au Koweit, aux EAU qui sont tous des dictatures héréditaires et refusent tout autant (si pas plus) que le régime Syrien à organiser des élections libres. Bachar Al-Assad s'accrochera à son fauteuil tant qu'on ne peut pas proposer une alternative satisfaisante pour toutes les communautés en Syrie. Ce qui exclue donc les islamistes extrémistes qui composent la majorité de la rebéllion armée.

Super, j'ai l'impression que tout est rentré dans l'ordre maintenant. Les pages se chargent rapidement. Merci aux admins et ceux qui combattus les forces du mal

Personne, c'est un effet secondaire (et indésirable) du mauvais calcule initial qui pensait que 6 mois de soulèvement armé suffirait pour déposer Assad et de briser l'arc chiite. L'objectif était tellement beau que l'occident a laissé le Qatar et l'AS lâcher littéralement leur haine sectaire en ouvrant les vannes des extrémistes pensant qu'une fois Bashar renversé tout allait disparaitre par magie pour laisser place à une démocratie. Les occidentaux se sont lamentablement trompé : - En sous estimant le soutien Russe, Chinois et Iranien à Bashar Al-Assad. - En n'ayant pas vu que pour une bonne partie des minorités (Kurdes, Druze, Chrétiens, Chiites, Allaouites, Yazedi, sunnites non islamistes etc.) une alternative Sunnite islamiste équivaut à la mort et qu'à défaut de soutenir Bashar, ils rejetteront catégoriquement les sunnites islamistes. - En ayant naïvement cru qu'une société démocratique pourrait sortir des groupes armés, d'autant plus qu'ils sont soutenus par l'Arabie Saoudite et le Qatar. - En ayant minimisé l'impact qu'un tel flux d'armes et de combattants, aux projets sectaires, pourrait avoir sur les pays voisins. - En n'ayant pas vu l'impact profondément négatif qu'une alliance avec des islamistes purs et durs aurait sur l'opinion public et la perception du pouvoir Syrien. - En ayant minimisé pendant longtemps la montée d'Al-Qaida et des radicaux réduits à "quelques groupes de radicaux" (dixit Vals) Mais le résultat est là, une bonne partie de la Syrie est détruite (par l'armée et par les rebelles), la polio et autres maladies du Moyen-âge ont fait leur retour, la Syrie est devenu l'un des rares pays où le taux d'alphabétisation recule, l'infrastructure civile du pays est en ruine et la confiance nécessaire pour vivre dans une société civile s'est évaporée. C'est la conséquence directe de la politique occidentale. Sans même regarder des séries sur des OVNI on peut conclure que les occidentaux ( La France en premier) portent une responsabilité lourde dans cette situation.

C'est correcte, pas d'offensive majeur des rebelles dans la région depuis leur dernière offensive qui s'était soldé par de grandes pertes des deux côtés. Joshua Landis fait un article sur cette offensive. http://www.joshualandis.com/blog/battle-east-ghouta-damascus-rebels-claim-kill-800-syrian-army-soldiers/ Sur le plan "diplomatique", Kerry n'exclu pas une rencontre avec les responsables du FI, niant par là les articles qui ont fait état d'une telle rencontre. Dans ce cas, Kerry ne devrait pas ignorer que l'un des chefs des salafistes d'Ahrar Al-Sham s'avère être un certain Mohamed Bahaiah aka Abu Khalid Al Suri plus connu pour avoir été un courrier attitré de Ben Laden et avoir fortement trempé dans la préparation du 11 septembre (il a transmis en Afghanistan plusieurs vidéos de lieu touristique "filmés avec beaucoup de curiosité"). Ses liens avec Al-Qaida ne s'arrêtent pas là puisqu'il a collaboré et collabore activement avec les deux branches d'Al-Qaida en Syrie et qu'il est l'homme de confiance de Zawaheri himeself pour arbitrer le conflit entre ISIS et Nusra. The Long war Journal en fait un long article ici : http://www.longwarjournal.org/archives/2013/12/aq_courier_rebel_leader_zawahiri.php

Et le coup de grâce vient d'être donné à l'opposition Syrienne. Les "amis de la Syrie" leur ont signifié que Genève 2 Montreux 1 ( Le 22 janvier, toutes les chambres de Genève sont occupées pour une réunion d'amoureux de montre de luxe ou quelque chose du genre bien plus important que des futilités comme la paix ^^) ne se tiendra pas en vue de démettre Assad du pouvoir. Il aura au mieux un pouvoir diminué mais les Allaouites resteront la backbone d'un futur régime avec l'objectif affiché de combattre le terrorisme islamiste sunnite. http://www.jpost.com/Middle-East/West-signals-to-Syrian-opposition-Assad-may-stay-335306 2 ans et demi de guerre pour rien donc. Les occidentaux ont littéralement détruit une partie de la Syrie, laissé se développer un foyer idéal pour Al-Qaida (absence de l'état sur fond profondément sectaire) qui tiendra au minimum 10, mis en danger l'équilibre de l'ensemble de la région, formé la future génération des terroriste européens et américains pour qu'à la fin Assad partage un peu de pouvoir (qu'il partageait déjà) avec certains sunnites qui seront forcément rejetés par les extrémistes. Pour résumer la politique occidentale, on est passé à Assad et remettre le pouvoir à la CNS sans aucune garantie pour lui et les autres dirigeants ==> Bon il peut partir avec un certains nombres de garanties ==> Bon on va organiser une conférence de paix mais Assad ne peut y participer (Genève I) pour dire comment on soutient le départ d'Asad ==> Bon, on va organiser une conférence de paix mais le but final est qu'il remette le pouvoir et qu'il parte sans quoi il ne peut participer à la conférence. ==> Bon, il peut participer sans condition préalable ==> Enfin de compte, il peut rester à condition de bien mater les extrémistes qu'on a soutenu.... Maintenant que la décision est prise de miser sur Assad, il faut y aller à fond, cesser tout soutient militaire aux rebelles qui refusent d'intégrer le processus de paix, coopérer (au niveau sécuritaire et renseignement) avec le pouvoir Syrien pour combattre l'extrémisme sunnite, lever toutes les sanctions économiques pour permettre au pays de récupérer rapidement afin de ne pas l'enfoncer dans le vivier de l'extrémisme, c'est à dire l'extrême pauvreté. Accessoirement, si on pouvait envoyer quelques diplomates Français se former en Russie et en Iran, peut être dans 10 ans, la France pourrait avoir une politique étrangère digne de ce nom.

Les circonstances ne sont pas encore très claires mais il semble bien que la véhicule piégé n'ait pas réussi à atteindre son objectif puisqu'il a été pris en chasse par les combattants du Hezbollah. Le dernier article de George Malbrunot fait état d'un groupe "amis de la Syrie" au bord de l'explosion. Pour rappel, ce groupe informel réuni les pays qui soutiennent l'ASL et l'opposition modérée. Or, le jeu trouble du Qatar qui finance notamment les groupes extrémistes qui ont saisi le dépôt et le QG de l'ASL agace plus d'un quand les autres essayent de plus en plus à prendre leur distance de la tournure extrémiste que prend l'opposition armée en Syrie. L'Egypte aurait déjà quitté la barque, l'Allemagne se retire peu à peu. Le Qatar au contraire aurait pris la défense des islamistes radicaux et a refusé un communiqué mettant en cause nommément les groupes qui ont attaqué l'ASL. http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/12/syrie-le-qatar-accuse-par-ses.html L'article de Mabrunot fait contraste avec l'article d'Ali Hashem sur un abandon de l'option militaire par le Qatar et un retour aux sources dans sa politique étrangère. http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/12/qatar-resets-syria-policy.html Sur le terrain, les rebelles ont réussi à pousser légèrement à Deir salman vers Othayba mais sans pouvoir briser le siège de Ghouta. La base les chars en carton c'est ici : http://wikimapia.org/#lang=en&lat=33.481693&lon=36.488922&z=18&m=b&tag=516

En effet, avec les affaire de discrimination et de racisme (minoritaire certes) que subissent les juifs noirs ou les juifs d'orient en Israel, l'affaire des injections de Depo-Provera et maintenant le refus des dons de sang des "noirs", il y a un cocktail explosif pour tout bon journaliste qui veut se faire un article à scandale sur un pays à tendance eugénique. Maintenait, c'est vrai que les règles sanitaires en Israel sont extrêmement sévères mais je pense qu'il faut les comprendre par rapport à la taille du pays et du fait qu'une épidémie pourrait rapidement se propager et menacer l'ensemble de la population.

Joshua Landis fait un article édifiant sur l'idéologie du FI et d'un de ses leaders, Zahran Alloush qui chef de l'armée de l'islam et accessoirement LE représentant de Ryad. Pour Landis, l'opération consistant à distinguer clairement le FI et Al-Qaida est des plus périlleuses tant les idéologies respectives de ces groupes se recoupent laissant qu'une infime différence. Son discours répété sur un nettoyage ethnique de la Syrie et un génocide des "magiciens/nussayri/rafidi" devrait rendre très difficile un soutient occidental au FI. Un article de Carnegie Endowment donne même son groupe responsable de menaces explicites contre Razan Zeitouni, enlevée depuis dans une zone sous contrôle de Jeish Al Islam. http://www.joshualandis.com/blog/zahran-alloush/

C'est assez difficile de dire si c'est une vidéo qui date d'avant la guerre civile ou pendant. En tout cas, il n'y a pas de neige, donc ce ne date pas de cette semaine. Si non, à Adra, apparemment les combattants de Jebhat al Nusra ont fait cuire quelques civils dans un four.... ambiance ! http://rt.com/news/syria-adra-civilian-execution-289/ Et un article du FP sur une peace game visant à mettre fin à la guerre. http://www.foreignpolicy.com/articles/2013/12/13/the_syrian_game_changer_peacegame

Je ne connaissais pas l'existence de cette fréquence. Un boulevard pour les complotistes en herbe.

Quand l'Arabie Saoudite vous donne une leçon d'hypocrisie de haute voltige en mettant les déboires de l'ASL sur le compte d'un manque de soutient occidental (E-U et RU en première ligne). Leur soutient aux extrémistes, le rejet explicite de toute forme de démocratie et de société séculaire par leurs brigades et les attaques frontaux de leurs brigades contre l'ASL n'y sont pour rien. Pas plus que le soutient à Al-Qaida que ce pays permet directement ou indirectement (1). Par ailleurs, le FI dont le statut rejète la démocratie, la société séculaire et encense les djihadistes internationaux va bien rencontrer les représentants américains en Turquie (2). 1-http://fr.news.yahoo.com/londres-et-washington-pas-assez-impliqu%C3%A9s-en-syrie-090629691.html 2- http://www.jpost.com/Middle-East/Syrian-Islamist-rebels-to-meet-US-officials-say-oppositions-sources-334978

Le parcours extraordinaire de Robert Levinson, ancien agent du FBI, enquêteur privé en mission "non autorisée" pour la CIA qui a disparu en Iran après avoir rencontré un fugitif américain recherché pour meurtre. C'est un vrai film !!! http://www.nytimes.com/2013/12/14/world/middleeast/a-disappearing-american-spy-and-the-cia.html?pagewanted=1&_r=1&ref=world

Le diagnostique vital de l'ASl est désormais clairement engagé mais on ne pourra pas reprocher à la France son acharnement thérapeutique. Sachant que la France a été à la traine sur la suspension des livraisons d'armes létales (très rapidement écarté par le RU et les E-U au vus des risques que ça ne tombe entre "de mauvaises mains" ), sur les frappes militaires sur la Syrie (Fabius nous assurait que la France allait mener seule ces frappes) et sur l'accord sur le démantèlement des armes chimiques ( Fabius voulait le respect d'un certain nombre de conditions deal killer avant), j'imagine qu'elle va tôt ou tard se rendre compte comme les Anglais et les Américains qu'il n'y a pas "d'opposition armée modérée" qui existe. On a le choix entre des islamistes (ASL), islamistes radicaux ( FI) et Al-Qaida avec une difficulté particulière d'une porosité extrême des frontières qui séparent ces bloques. Pour revenir sur la prise du QG et des dépôts de l'ASL, ça se serait plutôt passé à Atmeh et non à Bab al Hawa. Atmeh est à 3 km de la frontière Turque soit dans la buffer zone de 5km que la Turquie a imposé unilatéralement. http://www.buzzfeed.com/mikegiglio/the-end-of-the-free-syrian-army Remarque qu'Adra comme Alep est une ville industrielle, multiconfessionnelle avec une majorité de sunnite et qui est restée du côté du régime durant tout le long de la guerre civile. C'est assez révélateur des vrais mécanisme des contestations en Syrie qui est avant tout une contestation menée par des sunnites ruraux exclus du progrès social et économique et qui ont été instrumentalisés par les puissances étrangères ayant chacune un agenda différent. Cela étant dit, la prise d'une partie d'Adra n'est pas dénuée de toute logique dans la mesure où une prise totale de la ville et de sa zone industrielle aurait permis d'envisager un levée de siège partiel qui est imposé sur Ghouta. Mais vu les effectifs engagés par Jebhat Al Nusra, la dimension confessionnelle des victimes, on est plus face à une opération symbolique (encore une fois) visant à punir des populations jugées pro-régime et par là montrer que le régime ne peut les protéger. Bref, une cible facile et à portée de main, sans rien de plus. Ensuite, une fois les renforts arrivés, c'est la grande débandade et le concours à celui qui fait le "retrait tactique" le plus rapide.

Je n'ai pas réussi à trouver la date des clichés de google map mais j'ai parcouru vite fait les différents sites de combats, Qusayr n'est pas encore dévasté alors que des cratères sont visibles à Homs et Damas. Les images doivent dater d'au moins 1 an je pense. Surtout que Washington semble avoir la mémoire courte. La même offre avait été faite aux Taliban mais ils ont refusé de rejeter Al-Qaida ( ou même le terme terrorisme international ) et intégrer un processus de paix. Même le modéré Salim Idriss n'a pas pu prendre clairement ses distances avec Al-Qaida ou les islamistes qu'il qualifie de "frères" alors que peut on espérer d'Ahrar al Sham qui a longtemps combattu (et qui combats toujours) aux côté d'ISIS et Jebhat al Nusra contre les Kurdes, le régime et les autres rebelles. http://www.longwarjournal.org/threat-matrix/archives/2013/12/us_seeks_to_include_moderate_i.php

J'avais entendu que les réacteurs sous les ailes permettent un contrôle visuel permanent des passagers et du personnel de cabine alors que les réacteurs à l'arrière du fuselage ne sont pas aisément visible depuis la cabine. Mais j'imagine que d'autres considérations rentrent en jeux.

L'Iran affirme avoir arrêté un espion du MI6 sur son sol. http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-25379391