loki
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Les Plus Grandes Victoires Militaires...
loki a répondu à un(e) sujet de clad032 dans Histoire militaire
à stalingrad c'est la VIièarmée et non pas la Vième comme indiquée, sinon il y en a plein d'autres : France 1940 : la meilleure armée du monde est laminée en 6 semaines entrainant la mainmise allemande sur l'europe occidentale et centrale tannenberg 1914: hindenburg ( sur un plan de hoffmann ) écrase à 1 contre 2 les armées du tsar anvahissant la prusse orientale karkhov février/mars 1943 : victoire importante de manstein ( en nette infériorité numérique ) qui empêche l'armée rouge d'exploiter sa victoire à stalingrad et qui reprend ( pour la dernière fois ) l'initiative des opérations sur le front germano-soviétique midway 1942 : l'US Navy écrase la flotte japonaise trop sure d'elle et trop dispersée singapour 1942 : yamashita envahit et écrase l'armée alliée qui défend la malaisie et singapour ( pourtant les alliés avaient la supériorité numérique ) -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
interview de hubert védrine sur le Figaro : Hubert Védrine : «Il faut parler avec le Hamas et avec la Syrie» Propos recueillis par LUC DE BAROCHEZ . Publié le 17 août 2006Actualisé le 17 août 2006 : 08h49 Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, la France doit s'«affranchir» d'une politique étrangère américaine «contre-productive». L’ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Lionel Jospin dénonce le « fiasco » de la politique américaine au Moyen-Orient. LE FIGARO. – Qui a gagné la nouvelle guerre du Liban ? Hubert VÉDRINE. – Personne. Le Hezbollah a perdu une grande partie de ses missiles mais peut avoir encore beaucoup d’armes cachées. Il a réussi à provoquer un rejet encore plus grand d’Israël dans le monde arabo-musulman. Il a démontré que l’efficacité de l’armée israélienne était limitée. Sur la scène libanaise, il a gagné en prestige politique mais se heurte à une opposition croissante. En outre, il risque de perdre une partie de son implantation au Liban-Sud, sauf s’il arrive à saboter l’application de la résolution 1701, ce qui n’est pas exclu. Le Liban de son côté est la victime. Mais il peut trouver dans la sortie de crise l’occasion d’établir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire, si les Libanais s’entendent. Quels avantages Israël a-t-il tirés de son opération ? Israël a été clairement provoqué, à deux reprises, à Gaza par une frange radicale du Hamas, puis par le Hezbollah. Le gouvernement et l’armée israéliens n’ont fait que réagir, sans véritable scénario politique. Ils sont confrontés une fois de plus au Liban au fait qu’on ne peut pas régler ce problème isolément ni militairement. J’observe cependant qu’Israël a accepté que ce soit une résolution de l’ONU qui fournisse le cadre de sa décision d’arrêter les combats. Il y a là un petit progrès pour l’avenir. Comment jugez vous l’action des Etats-Unis dans cette crise ? Négativement. L’Administration Bush a une vision schématique qui l’a déjà conduit à l’impasse en Irak et à être handicapée sur tous les autres dossiers arabes. Jamais aucune administration américaine n’avait été autant alignée sur la politique la plus dure du Likoud de 2001 à 2005. De ce fait, elle a perdu la capacité de jouer les médiateurs avec les Arabes et même de de donner des conseils utiles aux Israéliens. On assiste au fiasco du pseudo “grand Moyen-Orient’’ voulu par Bush après 2001. Tout cela est largement lié au déni de la question palestinienne. La conception américaine de la “guerre contre le terrorisme’’ ne laisse aucune place à une approche politique des questions cas par cas. Elle est contre-productive car elle unifie la vague de fond islamiste anti-occidentale alors qu’il faudrait au contraire la fragmenter pour la résorber, en séparant les islamistes de l’immense majorité des musulmans, qui sont modérés. Il faut nous en affranchir. La France a été très active, son action a-t-elle été efficace ? Avant même cette crise, je regrette que la France ait laissé l’Europe s’aligner derrière les injonctions israélo-américaines de boycottage du Hamas palestinien élu. C’est humainement cruel et une erreur politique grave. Mais dans l’affaire libanaise, l’action française a été utile et méritoire, au plan humanitaire et diplomatique. Elle a contribué à fournir le cadre du cessez-le-feu, par la pression qu’elle a réussi, dans un contexte de passivité européenne, à exercer sur les Américains. Mais pour retrouver, au-delà, un vrai rôle d’influence dans la région, il est impossible de faire l’impasse sur la Syrie, comme sur toute force qui compte. Je connais les sentiments du président de la République à ce sujet et je les comprends mais si l’on veut être efficace, il faut être prêt, dans la mesure où c’est utile, à parler avec tous les acteurs. Surtout si l’on veut être le pays leader de la force multinationale en projet. Sinon, d’autres le feront. Est-il réaliste de la part de la France de s’engager militairement au Liban ? C’est honorable et méritoire de la part du président de la République d’avoir manifesté la disponibilité de la France. Mais il faut traiter ce dossier avec énormément de précautions car il y a beaucoup de risques. Les liens qui unissent la France à une partie des Libanais sont profonds mais pas suffisants pour fonder à eux seuls un engagement militaire de cette nature. Surtout qu’aucune des causes du conflit n’a été résolue. Nous n’avons pas encore l’accord politique qui a été justement réclamé par le président de la République pour déployer une force multinationale. Quelles sont les pistes à suivre pour sortir de cette crise ? Vis-à-vis des Iraniens, je pense qu’il y a encore une marge de négociations sur le dossier nucléaire, à condition de leur parler et de réveiller les dissensions entre eux. Du côté libanais, l’urgence est d’obtenir une mise en oeuvre sérieuse, sûre et crédible de la résolution 1701, ce qui suppose de conforter un consensus politique entre Libanais, e t d’amener le Hezbollah sur le terrain politique. Du côté israélien, une perspective politique s’impose : relancer l’évacuation annoncée des territoires et la création de l’Etat palestinien, acceptée par l’électorat israélien. Il n’y a pas de meilleure contribution possible à la lutte contre le terrorisme. Je salue ce qu’a justement écrit à ce propos l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami : « guerre au Hezbollah, paix avec le Hamas ! » Il faut revenir sur le boycottage du Hamas, qui rend notre message démocratique inaudible, il faut parler avec le gouvernement Hamas, il faut rétablir l’aide internationale. C’est le pire coup qu’on puisse faire aux gouvernements syrien et iranien et aux islamistes. L’Administration Bush se condamne à l’échec au Proche- Orient et, en refusant de le comprendre, elle nous expose. -
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Revue de Presse sur la victoire du hezbollah : Le Hezbollah et l'avenir du Liban LEMONDE.FR | 17.08.06 | 13h32 • Mis à jour le 17.08.06 | 13h39 Le Hezbollah est la première force militaire arabe à ne pas avoir plié sous les coups de l'armée israélienne. Le prestige que lui confère cette "victoire" autoproclamée est célébré partout dans le monde arabe. A Alger, El Watan salue la façon dont "le petit Liban" n'a pas rompu "face à la cinquième armée du monde", brisant le "mythe" de l'invincibilité israélienne. Au Caire, Al-Ahram narre comment la rue égyptienne a béatifié le cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire général de "l'héroïque" parti chiite. Le Hezbollah est plus que jamais en position de force au sein de la coalition gouvernementale libanaise. Ses alliances et ses intentions supposées occupent le centre de la scène dans le Liban en ruines. Un député libanais a confié mercredi au New York Times que Téhéran aurait promis au Parti de Dieu "un budget illimité" pour la reconstruction du pays. Le Hezbollah entend prouver que sa capacité d'action n'est pas moindre dans l'après-guerre qu'au cours du conflit. Les ingénieurs et les travailleurs sociaux du parti chiite ont été mobilisés dès le cessez-le-feu et viennent en aide aux populations civiles partout où ils le peuvent, rapporte USA Today. Pendant ce temps, selon le Los Angeles Times, Washington s'empresse de mettre au point son propre plan d'aide au Liban, afin de ne pas laisser le beau rôle au Hezbollah. Côté israélien, on n'imagine pas que le Hezbollah puisse jouer le jeu de la paix. Le Jerusalem Post admet qu'Israël a perdu la première manche, mais se montre confiant pour la suite de la partie. Une partie qui se joue à une échelle bien plus vaste que celle du Liban. L'Iran, en soutenant plus ouvertement que jamais le Hezbollah (son "méchant porte-flingue"), "a démontré mieux que le plus éloquent des porte-parole de Washington en quoi il représente un danger grave et immédiat pour tout le monde libre". "SOMBRE RÊVE D'UN ÉTAT-GARNISON" A Beyrouth, L'Orient-Le Jour constate qu'un "vaste débat est plus que jamais nécessaire au sujet de l'avenir politique du Hezbollah". Le quotidien proche de la communauté chrétienne interroge : "Les décisions politiques du Hezbollah sont-elles oui ou non, et dans quelle mesure, tributaires de la raison d'Etat iranienne ?" L'éditorialiste du quotidien libanais anglophone Dar Al-Hayat pose à peu près la même question, et reconnaît qu'il est très difficile d'y répondre. Mais il prévient : "Le triomphe militaire obtenu dans cette guerre ne durera pas si [le Hezbollah] ignore la force et les intérêts des autres au Liban et dans la région." Michael Young, du Daily Star de Beyrouth, imagine l'avenir du Liban et évoque "le sombre rêve d'un Etat-garnison". Revenant sur un discours prononcé lundi par le leader du Hezbollah, l'éditorialiste écrit : "Hassan Nasrallah s'est mis à parler comme un président, et c'est inquiétant. (...) En mettant en avant sa vision d'un Etat plus fort, [il] a clairement induit qu'il entendait aider à réformer l'Etat" afin de continuer à s'opposer à Israël, "selon les priorités de son parti". A cette option politique que les circonstances rendent très plausibles, Michael Young répond : "Le Liban ne peut plus se permettre d'être le terrain de guerres par procuration, car ce qui en sortira n'est pas un Etat plus fort, mais plus d'Etat du tout." -
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Le Monde : Le coût de la guerre ( en Israél ): La guerre a coûté à Israël 4,4 milliards d'euros LEMONDE.FR | 17.08.06 | 12h50 • Mis à jour le 17.08.06 | 13h37 Le coût de la guerre menée par Israël au Liban est estimé, pour l'instant, à 4,4 milliards d'euros, a rapporté le Yediot Aharonot dans son édition du mardi 15 août. Selon le quotidien israélien, cette somme représente 10 % du budget de l'Etat, et environ la moitié du budget de la défense israélienne. Dans ce chiffre sont compatibilisés, entre autres, le coût des frappes aériennes, des opérations maritimes et terrestres menées par Tsahal (environ 1,8 milliard d'euros), ainsi que celui des dégâts causés par les 3 970 roquettes du Hezbollah tombées sur le nord d'Israël (1 milliard d'euros). AU MINIMUM 1 % DE PIB EN MOINS La Banque d'Israël évalue les pertes subies par l'activité industrielle et touristique à 1,2 milliard d'euros, soit plus de 1 % sur les prévisions du PIB pour l'année 2006. L'association de l'industrie israélienne, pour sa part, estime que le PIB pourrait être amputé de 1,9 %. Selon Business data Israël, un grand nombre d'entreprises pourraient être forcées de fermer dans les mois à venir, la plupart localisées à Haïfa et dans le nord du pays. Les secteurs touristique et agricole sont particulièrement touchés, victimes notamment de la baisse de la fréquentation ou d'annulations de commandes, en plus des destructions. Le gouverneur de la banque centrale israélienne s'attend à une perte de 178,7 millions d'euros dans le secteur touristique pour les mois à venir. Le ministre des finances israélien, Abraham Hirchson, a déclaré, mercredi, qu'allait être constitué un fonds gouvernemental d'aide aux petites entreprises d'Haïfa et du Nord : en tout 134 millions d'euros, destinés à financer des prêts à taux préférentiels. De son côté, le ministre du tourisme, Issac Herzog, a lancé une campagne publicitaire pour inciter les touristes, israéliens en particulier, à se rendre dans le nord du pays au cours des semaines à venir. "J'invite les habitants du centre à envahir Haïfa et la Galilée, à remplir les hôtels de la région pour que l'économie se redresse", a-t-il indiqué. -
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Le Monde, ça chauffe en Israél : Vif débat en Israël sur la "faillite" de la guerre au Liban LE MONDE | 17.08.06 | 14h18 • Mis à jour le 17.08.06 | 16h55 JÉRUSALEM ENVOYÉ SPÉCIAL L'écrivain David Grossman a lu devant la dépouille de son fils Uri, tué peu avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, lundi 14 août, au Liban, un texte déchirant, empreint d'une émotion contenue. Il s'est "refusé à parler de la guerre. Nous, notre famille, avons déjà perdu dans cette guerre. L'Etat d'Israël, lui, fera son bilan". Mais le frère aîné du défunt, Yonathan, n'a pas eu ces préventions : "C'est moi qui ai voulu qu'Uri serve dans une unité de Merkava-4. On disait que c'était le char le plus sûr au monde. Mais lorsqu'on vous envoie à la mort dans une mission suicidaire, imbécile et sans espoir, même le Merkava-4 ne sert à rien." L'heure, en Israël, est au bilan et aux règlements de comptes. La création d'une commission d'enquête parlementaire a été annoncée, mercredi 16 août. Selon un sondage publié par le journal Yediot Aharonot, seuls 30 % des Israéliens estiment que leur pays a gagné cette guerre. La démission du ministre de la défense, le travailliste Amir Péretz, est souhaitée par 57 % des sondés, et celle du chef d'état-major, le général Dan Haloutz, par 42 %. Encore ce sondage a-t-il été mené avant l'affaire qui secoue le pays : la vente par le chef de l'armée d'un portefeuille d'actions quelques heures avant l'offensive. "Entre une réunion d'état-major d'urgence où il a promis de "ramener le Liban vingt ans en arrière'', et une consultation avec le ministre de la défense où il a recommandé l'entrée en guerre, (Dan Haloutz) a eu le temps d'appeler son conseil financier. Ce 12 juillet, à midi, le colonel Chen Livni et ses hommes tentaient de récupérer les cadavres de quatre soldats d'un char en flammes. Le chef d'état-major, lui, parlait avec son banquier", écrit le chroniqueur militaire du quotidien Haaretz. "Les réservistes appelés d'urgence à monter au front, dont certains ne sont pas revenus, ont-ils eu le temps, eux, pour de tels arrangements ?", ajoute-t-il, résumant la stupéfaction de la population. DES SOLDATS "À L'ABANDON" De hauts gradés expriment - anonymement - de sévères critiques contre leur chef. Mercredi, Haaretz titrait son éditorial : "D'abord, Haloutz doit partir". l'après-midi, le chef d'état-major allumait un contre-feu. il accusait "l'échelon politique" d'avoir retardé de quarante-huit heures l'engagement des troupes au sol, et d'avoir ainsi conduit à une intervention précipitée. le gouvernement porterait donc, selon lui, une responsabilité dans les dégâts humains des dernières heures de la guerre. Dans le pays se multiplient les récits de réservistes racontant comment ils ont été laissés "à l'abandon", parfois dans une désorganisation incompatible avec l'image de Tsahal. Au-delà des mises en cause personnelles, un sentiment d'échec domine. Les questions fusent. Quels étaient les objectifs de cette guerre ? Etaient-ils réalistes ? Pourquoi, malgré les rodomontades constantes de l'état-major, le Hezbollah a-t-il pu tirer plus de 100 roquettes par jour en moyenne, et ce, jusqu'à la fin ? Pourquoi avoir lancé une offensive au sol dans les heures précédant un cessez-le-feu que l'on savait acquis ? Celle-ci n'avait aucune chance d'atteindre son objectif (contrôler les rives du fleuve Litani) et s'est avérée la plus coûteuse en vies israéliennes de toute la guerre. Enfin, pourquoi, à l'arrière, la défense passive était-elle si mal préparée ? "L'opinion est légitimement frustrée, estime Dan Yatom, un ancien chef du Mossad. On lui a annoncé des objectifs virtuels, et elle y a cru. Israël allait "changer la carte politique du Liban'', "éradiquer le Hezbollah'', ce que nous n'étions pas parvenus à faire en dix-huit ans d'occupation (du Liban sud, 1982-2000)". Aujourd'hui député (travailliste), il tire le bilan suivant : "Les objectifs étaient erronés, la méthode aussi. Face à des organisations terroristes ancrées dans la population comme le Hezbollah ou le Hamas, l'idée de "rétablir notre capacité de dissuasion'' est un non-sens. Ces guerres-là sont asymétriques. Il aurait fallu effectuer des frappes aériennes durant deux ou trois jours seulement, mais beaucoup plus puissantes : sur les réseaux électriques et aquifères, les communications, pour amener le gouvernement libanais à demander un cessez-le-feu. Ensuite négocier sérieusement la libération de nos otages et la limitation des capacités du Hezbollah. Quant à envoyer des troupes au sol, j'étais contre. Mais quitte à le faire, alors pourquoi si tardivement, et si faiblement ? Toutes les priorités stratégiques de Tsahal sont à revoir." "UN PUTSCH VOLONTAIRE" Autre son de cloche chez le général Uri Saguy, ex-chef des renseignements militaires. "Cette guerre, espère-t-il, devrait amener nos dirigeants à comprendre les limites de la force et la nécessité de rechercher un accord politique régional. Ceux qui ont une vision binaire, qui divisent le monde entre bons et méchants, ne savent que semer la guerre et la déstabilisation dans la région." Visant "la conception du monde" du général Haloutz, il estime qu'il sera "le premier et le dernier chef d'état-major issu de l'aviation en Israël. Au Proche-Orient, les guerres se mènent sur le terrain". Yaguil Lévy, un sociologue spécialiste de Tsahal, pronostique de "très fortes tensions à venir entre militaires et politiques". Cette guerre, selon lui, a été le résultat d'un "putsch volontaire" : "L'état-major a proposé des objectifs irréalistes sans les moyens d'y parvenir, ni scénario de sortie de guerre. Le problème est qu'il n'a pas eu besoin de faire pression sur le gouvernement : ce dernier a accepté avec enthousiasme. L'armée s'est habituée à bénéficier chez nous d'un crédit illimité. Maintenant, les militaires seront beaucoup plus suspicieux, ils exigeront des politiques la garantie d'être couverts. Mais le gouvernement demandera de contrôler l'armée de beaucoup plus près." "Nous vivons un séisme. L'opinion a perdu confiance dans la capacité des dirigeants à définir leurs objectifs ; pire, à prendre les bonnes décisions", déclarait, mercredi, l'amiral Ami Ayalon, ex-chef des services de renseignements intérieurs (Shin Beth). En Israël, les débats et leur cortège d'accusations tous azimuts sur les responsabilités dans la "faillite" de la nouvelle guerre au Liban ne font que commencer. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
un chat sur le monde : Les conséquences politiques de la guerre du Liban en Israël LEMONDE.FR | 16.08.06 | 11h34 • Mis à jour le 17.08.06 | 12h18 L'intégralité du débat avec Benjamin Barthe, envoyé spécial du "Monde", jeudi 17 août 2006 Elyes : Est-ce que les Israéliens considèrent qu'ils ont gagné la guerre, comme le prétendent MM. Olmert et Bush ? Benjamin Barthe : Dans son ensemble, la population israélienne est, sinon convaincue que l'armée n'a pas gagné la guerre, du moins très sceptique et critique sur ses performances. Preuve en sont les multiples appels à la démission brandis à l'intention du chef de l'état-major, Dan Haloutz, et du ministre de la défense, Amir Péretz, dans la presse. La récente création d'une commission d'enquête sur le comportement de l'armée pendant la guerre démontre également à quel point ce conflit est problématique pour les Israéliens. Benjamin : Le premier ministre Olmert sort-il affaibli de la guerre ? Benjamin Barthe : Oui, évidemment. Ehoud Olmert avait déjà fait l'objet de critiques lors de sa désignation comme premier ministre, dans la mesure où son passé militaire est plus que modeste. Les résultats décevants de la guerre sont susceptibles de relancer les questionnements sur la capacité d'un civil à gouverner l'Etat d'Israël dans des périodes aussi critiques. Le Vieil Obs : Quelles leçons les Israéliens vont-ils tirer de cette guerre ? Vont-ils à terme se rendre plutôt compte que la solution est plus que jamais politique ? Benjamin Barthe : Le débat va s'engager dans les prochaines semaines. Schématiquement, on peut dire qu'il y a deux écoles de pensée. L'une d'elles consiste à se ranger derrière la théorie de "l'axe du Mal" et à adopter la ligne des néoconservateurs américains selon laquelle aucun compromis n'est possible avec les mouvements islamistes. Ce système tend à mettre dans la même catégorie aussi bien le Hezbollah qu'Al-Qaida, et du coup interdit toute résolution politique du conflit. De l'autre côté, certains commentateurs, minoritaires, ont fait remarquer que les piètres performances de l'armée israélienne pouvaient être expliquées par le fait que depuis six ans, elle mène un conflit de très basse intensité dans les territoires occupés. "A force de jouer contre des mauvaises équipes de football, même les très bonnes équipes voient leur niveau baisser", me faisait remarquer un ancien responsable du renseignement militaire israélien. Cette analyse suggère que la défense de l'Etat d'Israël sera mieux assurée lorsque tous ses contentieux territoriaux avec le monde arabe seront réglés. Mais ce n'est pas le courant dominant dans les cercles politico-militaires. Gandhi : Peut-on s'attendre à un affrontement croissant dans la société israélienne entre religieux et laïcs ou entre faucons et colombes ? Benjamin Barthe : Tant que la société israélienne se percevra, sinon en état de guerre, du moins comme menacée, qu'il s'agisse des tirs de roquettes artisanales Kassam par les Palestiniens de Gaza, des tirs de Katioucha du Hezbollah ou du programme nucléaire iranien, elle aura beaucoup de mal à affronter ses clivages et ses tensions internes. A commencer par le gouffre entre laïcs et religieux. En ce qui concerne le clivage colombes-faucons, son intensité a été réduite par le fait que l'ensemble de la classe politique israélienne a considéré que la guerre contre le Hezbollah était légitime. Gandhi : Peut-on envisager une modification des liens entre le pouvoir politique et l'armée à l'issue de ce conflit ? Benjamin Barthe : Ce sera l'un des points en débat dans les prochaines semaines. Certains commentateurs estiment que l'inexpérience militaire du duo Péretz-Olmert a laissé l'état-major de facto aux commandes de la guerre. D'autres analystes regrettent la passivité du Conseil de sécurité nationale, un organisme censé contrebalancer l'influence des militaires auprès des décideurs politiques. Dans tous les cas, il sera très difficile de réformer la relation civil-militaire en Israël. Depuis la création de l'Etat, les hauts gradés n'ont jamais été subordonnés aux politiques. Hormis à deux moments : le retrait du Liban en 2000 et celui de Gaza en 2005, auxquels ils s'étaient opposés, les militaires sont partenaires des hommes politiques. Jacques : Quels sont les grands changements hiérarchiques, stratégiques, militaires que Tsahal va devoir opérer dans les prochaines années sachant qu'une guerre contre l'Iran peut éclater après les appels du président Ahmadinejad à la destruction de l'Etat hébreu ? Benjamin Barthe : Israël a pour l'instant confié le traitement du dossier nucléaire iranien à la communauté internationale. Un diplomate m'a confessé il y a quelques semaines qu'à l'inverse du bombardement du réacteur nucléaire irakien mené avec succès dans les années 1980, toute opération militaire visant à détruire les installations iraniennes est considérée comme hasardeuse. Dans ce contexte, on peut s'attendre à ce qu'Israël accentue ses pressions sur les diplomates internationaux et s'efforce dans les prochaines années de développer au mieux son système de défense antimissiles. Isele : Quel est le moral de la population israélienne après cette guerre ? Benjamin Barthe : L'arrière, comme on dit, s'est montré beaucoup plus à la hauteur des événements que l'armée elle-même, en dépit du fait que plusieurs centaines de milliers d'Israéliens ont vécu cloîtrés pendant cinq semaines dans des abris souvent insalubres. Leur détermination n'a pas flanché durant toute la période de la guerre. Cette attitude a d'autant plus surpris les commentateurs que c'est la première fois dans l'histoire de l'Etat d'Israël que les civils se retrouvent à ce point en première ligne. Par conséquent, les Israéliens abordent l'après-guerre avec un bon moral, même s'ils sont décidés à demander des comptes à leurs dirigeants pour ce qu'ils perçoivent comme une quasi-défaite. Bibendum : Le Likoud, parti israélien de droite, ne va-t-il pas se renforcer avec cette guerre ? Benjamin Barthe : C'est déjà le cas, et les sondages montrent que si les élections étaient organisées aujourd'hui, le Likoud obtiendrait beaucoup plus que les onze sièges qu'il a reçus le 28 mars. Son dirigeant, Benyamin Nétanyahou, fait cependant attention à ne pas aller trop vite. Par le passé, ses foucades ont souvent été désapprouvées par l'opinion publique. Devant la Knesset, il n'a pas attaqué le gouvernement d'Ehoud Olmert autant qu'il l'aurait pu. Il table sur le désenchantement croissant de la population à l'égard de l'actuel gouvernement pour revenir au centre de la scène politique. Jarod34 : Cette guerre ne va-t-elle pas isoler encore plus les Arabes israéliens du reste de la population d'Israël ? Benjamin Barthe : Les Arabes israéliens, au même titre que les juifs, ont été touchés par les tirs de roquette du Hezbollah. Cette guerre n'a fait que renforcer le clivage qui existe au sein de leur communauté. Les Arabes tentés par l'intégration et par une certaine forme d'israélisation ont eu tendance à critiquer le Hezbollah. D'autres, majoritaires, ont fait peser la responsabilité de leurs souffrances sur Ehoud Olmert. Il n'y a pas de grand changement à attendre dans ce domaine. Karkari : Quel est l'impact de cette guerre sur l'économie d'Israël ? Benjamin Barthe : Le ministre des finances a affirmé que la guerre avait coûté 10 milliards de shekels, soit un peu plus de 2 milliards d'euros, à l'économie israélienne. Des villes comme Kyriat Chmona, principale cible du Hezbollah, mettront de longs mois à se relever. Après cinq mois de quasi-inactivité, de nombreuses petites entreprises sont menacées de faillite. Mais l'économie israélienne devrait pouvoir repartir relativement vite. Les dégâts causés à la Galilée sont sans commune mesure avec ceux qui ont été infligés au Liban sud. Léo : A votre avis, y aura-t-il de nouvelles hostilités contre le Hezbollah ? Y aura-t-il une crise de régime ou une crise politique en Israël ou encore rien de tout cela ? Benjamin Barthe : En ce qui concerne le Hezbollah, la plupart des commentateurs s'accordent pour dire qu'un nouveau "round" militaire est inévitable à court ou moyen terme. Sa probabilité dépend de la façon dont sera appliquée la résolution 1701 des Nations unies. Elle dépend aussi des leçons tactiques et stratégiques que tireront les généraux israéliens. En ce qui concerne le gouvernement israélien, Ehoud Olmert semble décidé à s'accrocher. Il pourrait cependant être rattrapé dans les prochaines semaines par des soucis judiciaires. Le contrôleur de l'Etat a en effet convoqué le premier ministre et sa femme pour qu'ils s'expliquent sur une transaction immobilière suspecte. Ehoud Olmert est soupçonné d'avoir acheté un appartement à Jérusalem à un prix inférieur à celui du marché en échange de facilités de construction accordées au promoteur à l'époque où il était maire de Jérusalem. Le contrôleur de l'Etat devrait décider dans les prochaines semaines s'il transmet ce dossier au procureur général, seul habilité à prononcer une inculpation. -
Le plus grand génie militaire de l'histoire
loki a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Histoire militaire
trés surfait, c'est lui qui s'est fait battre à midway et guadalcanal !! -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
une interview d'un député du hezbollah par libération : Hussein Haj Hassan, un des quatorze députés du Hezbollah élus au Parlement libanais: «Le Liban a encore besoin de résistance» Par Isabelle DELLERBA QUOTIDIEN : Jeudi 17 août 2006 - 06:00 Beyrouth de notre correspondante Hussein Haj Hassan est l'un des quatorze députés du Hezbollah élus au printemps 2005 au parlement libanais. Il précise les positions du Parti de Dieu sur le désarmement et sa relation à Israël. La résolution 1701 des Nations unies demande que le gouvernement libanais étende son autorité sur l'ensemble de son territoire et qu'aucune autre autorité que la sienne ne s'y exerce. Le Hezbollah est-il prêt à retirer ses combattants de la zone tampon qui va de la frontière libano-israélienne au fleuve Litani ? Il n'y a pas de relation entre le déploiement de l'armée et le retrait de la résistance. L'armée peut se déployer librement dans la région frontalière. Elle sera bien reçue. Elle ne rencontrera aucun obstacle. L'essentiel, c'est que la résistance soit présente dans la région et que l'armée puisse s'y déployer sans aucun inconvénient. La résolution stipule que le Hezbollah doit désarmer... Nous discutons actuellement de cette question, et nous allons continuer à en discuter au sein du gouvernement. Il s'agit d'une question intérieure libanaise. Maintenant, j'aimerais juste poser une question. Pourquoi parle-t-on toujours de désarmer la résistance ? On ferait mieux de penser à comment défendre notre pays qui a toujours été agressé par Israël. L'armée n'est pas capable de défendre le Liban aujourd'hui ? C'est très clair, comme il est très clair que le Liban a encore besoin de la résistance. Vos combattants pourraient-ils être intégrés dans l'armée libanaise ? C'est une possibilité dont on doit discuter. Des ministres de la majorité parlementaire vous demandent avec insistance d'abandonner votre arsenal. Qu'allez-vous faire ? C'est leur opinion, et ils peuvent penser ce qu'ils veulent, mais ils devraient être un peu moraux. Les fermes de Chebaa sont toujours occupées, les prisonniers ne sont pas revenus, nous n'avons pas les cartes des mines dans le sud. Il y a aussi l'armée israélienne qui est toujours sur le terrain, et les combattants résistent encore. Et ils posent la question du désarmement ! Vous croyez que c'est moral ? Est-ce que lorsque le gouvernement de Vichy était à Paris, on parlait de désarmer la résistance française ? Quelle confiance accordez-vous à la Force intérimaire des Nations unies (Finul) au Liban ? Nous nous fions aux actes. Pendant des années, la Finul n'a rien pu faire et n'a même pas pu défendre ses propres soldats tués au Liban. Nous espérons une Finul renforcée qui puisse arrêter les agressions israéliennes. Mais il faut qu'elle soit active. J'entends par-là qu'elle défende le Liban, pas Israël, et qu'elle ne fasse rien avec Israël. Pensez-vous que les hostilités soient réellement finies ? Je l'espère. Mais si les Israéliens recommencent à tuer nos civils, nous répliquerons. Comment allez-vous financer l'aide que vous avez promise aux déplacés ? Ne vous en faites pas. Nous avons tous les moyens nécessaires. Nous sommes bien aimés par notre population, et nous avons beaucoup d'amis. L'Iran, si vous voulez, entre autres, mais si la France veut aussi nous aider un peu, pourquoi pas ? Que pensez-vous du rôle de la France pendant ce conflit ? La France a mal commencé, et elle a fini moyen. Au début, elle était avec les Israéliens, et, après, elle s'est rendue compte que ce qu'ils faisaient était atroce. Plus largement, je pense qu'il n'existe rien, aujourd'hui, que l'on puisse qualifier de «politique de la France dans le monde arabe». Où est la politique française en Palestine, en Arabie Saoudite, en Egypte, en Irak, en Algérie ou au Maroc ? Depuis plusieurs semaines, au Liban, nous voyons beaucoup votre ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. Il va, il vient. Mais il n'a pas de politique. Il ne peut rien faire sans les Américains, et les Américains ne donnent rien. Ni aux Français ni aux autres. J'aimerais que la France redevienne ce qu'elle était avant, un pays de premier plan. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
dans ce cas on est tranquille vu que le hezbollah n'a JAMAIS fait sauté le moindre bus israélien [08] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu as un lien vers tes sources ? car ça me parait quand même élevé comme chiffre les pertes israéliennes . -
mi-Aout 2006 !! et après?
loki a répondu à un(e) sujet de Dada4 dans Politique etrangère / Relations internationales
Ton analyse est ce qu'on appelle ( en histoire ) une analyse intentionaliste de la nakba ( à savoir le sionisme veut un état juif donc il veut expulser les populations arabes ); le défaut d'une telle analyse est de sous estimer le poids des circonstances dans ce processus........ En pratique, les historiens ont des opinions différentes sur le caractère transfériste du sionisme, plus personne de vraiment sérieux ne conteste que l'expulsion des palestiniens ne résulte de l'action des milices sionistes mais le poids du contexte de 1947 continue de diviser la communauté historique, tu peux lire Nur Masalha ( expulsion of the palestinians ) pour un point de vue intentionaliste, ilan greilsammer ( La Nouvelle histoire d'Israél ) pour un exposé de l'historiographie israélienne récente et la contribution de H Laurens ( la guerre de Palestine 1948 ) pour un point de vue français. Pour la poids de la main d'oeuvre palestinienne dans l'économie israélienne, aucune idée ........ Pour le refus israélien de la paix, un oui non absolu ........ le but des israéliens est de conclure la paix à leurs conditions: - en 1949 ça signifiait faire accepter au monde l'annexion de la partie de la palestine arabe conquise par les armes et empéchait le retour des réfugiés - en 1967, obtenir la reconnaissance d'israél et une annéxion partielle ( non définie térritoriallement ) de la cisjordanie. Enfin il faut différencier les groupes prêts à une paix victorieuse ( les travaillistes pour qui de nouvelles annéxions sont au programme ) de ceux qui ne veulent que la victoire totale ( likoud et mouvements des colons ) bref c'est un peu plus compliqué que ce que tu décris. un dernier point, j'ai un sérieux doute qu'on puisse aborder un tel sujet sans tomber dans l'extréme ........... -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Une analyse Israélienne ( dans Le Figaro ) : Les Israéliens dubitatifs face à une guerre sans vainqueur Renaud Girard . À METULLA, vieille bourgade pittoresque aujourd'hui envahie de réservistes en uniforme de l'extrême nord d'Israël, les résidants commencent à croire au cessez-le-feu, qu'ils soient civils ou militaires. Le fait que pas la moindre détonation n'ait été entendue en provenance des villages chiites du Liban-Sud – qu'on distingue parfaitement de n'importe quelle terrasse de Metulla – confirme, pour les Israéliens du nord de la Galilée, que quelque chose de sérieux est en train de se passer de l'autre côté de la frontière. Les enfants, qui avaient été évacués vers le sud du pays dès le début de la guerre, ne sont pas encore revenus ; mais les pères qui étaient restés pour continuer à entre tenir leurs vergers ou tenir leurs hôtels touristiques ne croient pas à une reprise immédiate des hostilités. «Avec ces milliers de Libanais qu'on voit, à la télé vision, se ruer sur les routes pour retourner chez eux, je ne vois pas le Hezbollah prendre la responsabilité d'une nouvelle provocation», explique le patron d'un gîte d'hôtes aménagé dans une villa de style Bauhaus. Résignés au silence des armes, les résidants de Metulla ne cessent de se poser une question, dans leurs conversations à l'ombre des palmiers et des cyprès : «Qui donc a gagné cette guerre ?» Le professeur d'université Moshe Gottlieb, officier réserviste en uniforme, analyse froidement la situation : «Au début de cette guerre, le gouvernement avait publiquement annoncé quatre objectifs : la récupération des deux soldats enlevés le 12 juillet ; le déploiement de l'armée libanaise sur la frontière ; le désarmement de la milice du Hezbollah ; la mise en place d'un embargo sur les armes lui parvenant de Syrie et d'Iran.» En scientifique accompli, Moshe énumère : «le premier, le troisième et le quatrième objectifs ne sont clairement pas atteints aujourd'hui par Israël. Le deuxième a de fortes chances d'aboutir, et nous pouvons espérer que le Hezbollah sera de facto repoussé vers le nord et qu'il ne pourra plus monter des raids contre notre frontière. Il faut reconnaître que le bilan est pour le moment modeste !» Frustration de la population Quand il se tourne du côté du Hezbollah, ce spécialiste de chimie industrielle, enseignant à l'université de Beersheva (chef-lieu du désert du Néguev), refuse de reconnaître à l'organisation islamiste chiite une victoire tous azimuts. Lundi soir, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a revendiqué une «victoire stratégique historique» sur Israël. Moshe lui concède que si ses buts étaient de tuer le plus possible de soldats juifs et de devenir ainsi le héros des masses populaires politiquement frustrées du monde arabo-musulman, le coup est brillamment réussi. En revanche, le professeur officier estime que le Hezbollah a perdu le pouvoir de dissuasion que lui donnait son immense stock de missiles, de fabrication syrienne ou iranienne. «Quatre mille roquettes sont tombées sur le territoire israélien. Elles ont tué trente-cinq civils. C'est terrible pour les familles touchées, mais ce n'est pas grand-chose en termes absolus. Chaque année, les accidents de voiture tuent 500 Israéliens. Les attentats suicides ont fait presque un millier de morts en Israël. Le pays a appris à vivre avec les roquettes. Nasrallah ne pourra plus tenter d'intimider le gouvernement israélien avec cette menace !» Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Moshe estime que «les victoires éclatantes n'apportent pas toujours que du bon, car elles renforcent la volonté de puissance des gouver nements. Que nous a apporté notre brillante victoire de 1967 ? Des territoires occupés et des ennuis !» Il est vrai que seule la guerre du Kippour (octobre 1973), au succès militaire mitigé, fut suivie, pour Israël, par une brillante victoire politique : la paix avec l'Égypte, son ennemi jusque-là le plus dangereux. L'ancien premier ministre Benyamin Nétanyahou, aujourd'hui leader de l'opposition, n'a pas cherché à exploiter politiquement la frustration évidente de la population israélienne. Dans son discours à la Knesset, il ne s'est pas étendu sur les «erreurs commises», que tout le monde connaît en Israël (stratégie militaire indécise du gou vernement, incapacité de l'armée à protéger la population du nord du pays, etc.). Mais il a prononcé une phrase définitive, que tous les Israéliens se répètent désormais : «Que les Arabes déposent les armes et ce sera la paix. Que les Juifs déposent les armes, et ce sera la disparition d'Israël !» -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Toujours Le Figaro : Les États-Unis inquiets de l'avantage stratégique iranien Guillemette Faure . Publié le 16 août 2006Actualisé le 16 août 2006 : 09h55 Les experts militaires américains sont impressionnés par la résistance du Hezbollah, qu'ils comparent à l'insurrection irakienne. «COMMENT pouvez-vous parler d'une victoire quand vous étiez un État dans l'État, en sécurité dans le sud du Liban, et que vous allez être remplacé par l'armée libanaise et une force internationale ?» a répondu avant-hier le président George W. Bush aux journalistes qui lui rappelaient que le Hezbollah s'était flatté d'une «victoire stratégique» sur Israël. Si la Maison-Blanche s'efforce, depuis lundi, de présenter sous un jour favorable pour Israël la cessation des hostilités, les analystes américains font un bilan plus mitigé des résultats obtenus par Tsahal quant à la destruction de la capacité militaire du Hezbollah. «En ce qui concerne la destruction des missiles de moyenne et longue portée, les Israéliens s'en sont bien sortis. Mais ils n'ont pas réussi à infliger une défaite plus large au Hezbollah, qui s'en est mieux sorti que prévu au sol,» résume Anthony Cordesman, analyste militaire du Centre for Strategic and International Studies. «Problèmes au sol et difficultés de lutter contre des milices : ce sont des problèmes dont on est coutumier en Irak.» «Il a fallu plusieurs semaines pour comprendre que, comme pour les Soviétiques en Afghanistan ou les Américains en Irak, la puissance aérienne ne permet pas de battre une guérilla,» ajoute Judith Kipfer du Council on Foreign Relations. Ancien du département d'État, Henri Barkey relève un autre point de comparaison : «Le gouvernement américain n'était pas très réaliste en espérant une victoire complète, ils auraient dû se rendre compte que c'était difficile, même pour Israël.» Le Hezbollah, une force dirigée et disciplinée Surestimation des résultats attendus, sous-estimation de l'ennemi, l'éditorialiste du Washington Post Robert Cohen fait lui aussi le parallèle avec les difficultés rencontrées par les Américains en Irak : «Israël n'a pas pris bonne note des erreurs de Donald Rumsfeld,» qui pensait que «l'Irak pouvait être conquis et pacifié avec 150 000 soldats» avant de s'engager dans une «guerre facultative avec peu de moyens.» Il tire des leçons communes d'Irak et du Liban : «les fanatiques sont des ennemis coriaces» et note que «nous, et ça inclut Israël, ne savons pas comment affronter ce fanatisme, cette idéologie, cette ferveur religieuse.» Ellen Laipson, présidente du Henry Stimson Center, un think-tank de défense, relève «le manque de précision des attaques du Hezbollah» qui a frappé Israël de centaines de roquettes. Mais la milice chiite a prouvé, selon elle, qu'elle avait d'autres qualités militaires : «non seulement, le Hezbollah apparaît comme capable de mener une guérilla agile, mais il a montré qu'au-delà de ses missiles, il avait les attributs d'une armée conventionnelle, d'une force dirigée et disciplinée.» Pour cette ancienne du National Intelligence Council, l'inquiétude américaine ne tient plus seulement à la menace directe que le Hezbollah fait peser sur le Liban et Israël, mais aussi à l'avantage stratégique qu'il procure à Téhéran. «Dans la boîte à outils de l'Iran, il a montré qu'il pouvait être utile,» dit-elle. Le président Bush se fait fort de le rappeler : il présente le Liban et l'Irak comme deux fronts d'une même guerre, celle contre le terrorisme soutenu par l'Iran, et il s'interroge publiquement sur ce qu'aurait donné le conflit entre le Hezbollah et Israël si l'Iran avait eu «l'arme nucléaire qu'il cherche à avoir». -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Suite de la revue de presse avec Le Figaro : Conformément à la résolution 1701 de l’Onu, 15.000 soldats libanais occuperont à terme le sud du pays. Israël menaçait de suspendre son retrait si les forces libanaises tardaient à prendre le relais aux côtés de la mission internationale. Beyrouth semble toutefois avoir éludé la question du désarmement du Hezbollah qui se refuse toujours à quitter la région. Pressé par la communauté internationale – la France en tête –, le gouvernement libanais a annoncé, mercredi en fin d’après-midi, que le déploiement de son armée dans le sud du pays débuterait jeudi. «Le mécanisme et le secteur géographique du premier retrait israélien du Liban-Sud et le premier déploiement libanais ont été convenus» lors d'une rencontre à Ras Naqoura entre des délégations militaires d'Israël, du Liban et la Finul, a précisé un responsable chargé des affaires politiques de la Force intérimaire. Les troupes libanaises, a-t-il dit, vont commencer à se déployer à partir de jeudi au sud du fleuve Litani , situé à 30 km de la frontière entre le Liban et Israël. A terme, l’armée libanaise devrait compter 15.000 hommes dans le sud du pays. Ce déploiement est concomitant au retrait des forces israéliennes et constitue pour l’Onu un «préalable» à l’envoi d’une nouvelle Force intérimaire, comme l’indique la résolution 1701 qui a permis une cessation des combats lundi entre Israël et le Hezbollah après plus d'un mois de guerre. Le désarmement du Hezbollah éludé.– Selon un haut responsable gouvernemental, le cabinet libanais a toutefois apparemment éludé la question du désarmement du Hezbollah, prévu par la résolution 1559 de l’Onu. Un des dirigeants de la milice chiite au Liban-Sud a martelé mercredi : «Comme par le passé, le Hezbollah n'a pas de présence militaire visible et il n'y aura pas de présence visible maintenant». Ce qui semble indiquer que les combattants du mouvement ne désarmeront pas et ne se retireront pas du Liban-Sud, continuant plutôt à se fondre parmi la population et à cacher leurs armes. Selon le gouvernement libanais, le mouvement chiite est cependant d’accord pour que l'armée libanaise saisisse les armes qu'elle «trouvera» au Liban-Sud. Un contingent de 15.000 hommes.– Si les Nations unies ont autorisé le déploiement de 13.000 casques bleus en plus des 2.000 hommes de la Finul, il semble que, dans un premier temps, un contingent de 3500 hommes foulera le sol du Liban d’ici à deux semaines. La composition de la future force internationale reste en débat.–. «La France estime indispensable que de nombreux autres pays participent à cette Finul renforcée», a rappelé Philippe Douste-Blazy, pour qui «le président Chirac prendra en temps voulu la décision qui s'impose». Dans l’après-midi de mercredi, Israël a fait savoir «sans ambiguité» aux Nations unies qu’il récusait la participation de troupes venant de pays qui n’entretiennent pas de relation avec l’Etat hébreu. Concrètement, selon une source israélienne haut placée, ces objections visent des pays musulmans comme la Malaisie ou l’Indonésie, qui avaient chacun offert de prêter un millier d’hommes à la Finul. L’avertissement de Tzipi Livni.– Pour la ministre israélienne des affaires étrangères, la non-libération des soldats israéliens enlevés par le Hezbollah constitue une « violation de la résolution 1701 » du Conseil de sécurité de l'Onu. «Nous devons assurer la libération immédiate et inconditionnelle des otages», a-t-elle répété à Kofi Annan, lors d’un entretien avec le secrétaire de l’Onu, au siège de l’organisation, à New York. La Syrie hausse le ton.– La résistance du Hezbollah libanais semble avoir renforcé la position hostile de la Syrie à l’égard d’Israël. Damas a lancé une nouvelle provocation mercredi matin, par le biais du quotidien officiel syrien As-Saoura. Le journal écrit que l’occupation par Israël du plateau du Golan «ne peut pas durer éternellement». «Vous devez comprendre que notre peuple vous combattra comme la résistance libanaise vous a combattus», assène As-Saoura. Mardi déjà, le président syrien Bachar el-Assad avait rendu hommage à la «victoire» du Hezbollah et tenu des propos très durs à l’égard d’Israël, l’accusant notamment d’avoir «planifié » son offensive. Assad avait également accusé la majorité parlementaire libanaise de servir les intérêts de l’Etat hébreu. Des propose mal accueillis à Beyrouth, y compris par les proches de Damas. -
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les infos du jour dans Libération : BEYROUTH (Reuters) - Le gouvernement de Beyrouth a approuvé un plan de déploiement dès jeudi matin de soldats libanais au sud du fleuve Litani à la faveur du cessez-le-feu en vigueur depuis lundi et avec l'appui des casques bleus de la Finul, apprend-on de source autorisée. L'armée est chargée d'imposer son autorité sur le Sud-Liban, dont Israël devra se retirer parallèlement, et elle ne tolérera pas la présence de groupes armés dans la région, a-t-on précisé de même source en se référant aux combattants du Hezbollah. L'armée israélienne avait menacé mercredi de suspendre son retrait du Sud-Liban si les forces libanaises tardaient à prendre le relais aux côtés de la mission internationale que les chancelleries du monde entier s'efforcent de mettre sur pied. Les Nations unies, qui ont autorisé vendredi le déploiement de 13.000 casques bleus en plus des 2.000 hommes de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), tablent sur l'envoi d'une avant-garde de 3.500 soldats d'ici deux semaines. Le Hezbollah, dont quatre miliciens ont été tués mardi par Tsahal en violation du cessez-le-feu entré vigueur la veille, a quant lui continué à revendiquer le droit de combattre la présence israélienne sur le sol libanais. "La présence des chars israéliens dans le Sud constitue une agression et la résistance se réserve le droit de combattre cette agression si elle persiste", a affirmé mercredi le cheikh Nabil Kaouk, chef de file du mouvement chiite au Sud-Liban, selon lequel le désarmement de la milice n'est pas d'actualité, bien qu'il s'agisse d'une exigence du Conseil de sécurité. Le Hezbollah doute des capacités de l'armée libanaise et juge ses propres troupes mieux à même de défendre le Liban. Kaouk a toutefois déclaré que le mouvement était favorable à son déploiement comme à celui des casques bleus et a assuré que le Hezbollah n'entretiendrait aucune présence visible dans la zone frontalière. -
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et de l'Iran : Liban, Israël, nucléaire : l'Iran sur tous les fronts LE MONDE | 16.08.06 | 14h31 • Mis à jour le 16.08.06 | 17h26 BEYROUTH CORRESPONDANTE Aux yeux des dirigeants de Téhéran, le Hezbollah libanais est le plus "gratifiant" de tous les partis que la République islamique a cherché à inspirer depuis son instauration en Iran : ils ne pouvaient donc que se féliciter de la "victoire" que vient de remporter, selon eux, le Parti de Dieu contre Israël. Aussi est-ce à une véritable démonstration de liesse que s'est livré, mardi 15 août, le pouvoir iranien, au lendemain de l'arrêt des combats entre l'Etat juif et le Hezbollah. Dès la soirée de lundi, des motos et des bus ont sillonné Téhéran, brandissant des drapeaux du Hezbollah, tandis que, sur les toits des immeubles, des partisans du pouvoir ont scandé "Allah Akbar !" (Dieu est le plus grand). Mardi, le métro et les bus étaient gratuits. Des gâteaux et des boissons ont été distribués devant certaines administrations. Les dirigeants iraniens ont récupéré à leur avantage la résistance des combattants du Hezbollah. Tantôt pour menacer Israël du pire - un tir de missile Shahab-3 d'une portée de 2 000 km qui atteindrait Tel-Aviv, selon Ahmed Khatami, l'un des chefs religieux de la tendance la plus dure - si l'Etat juif était tenté de lancer une attaque contre la République islamique. Et tantôt pour annoncer, comme l'a fait le président Mahmoud Ahmadinejad dans un discours, l'aube d'un "nouveau Proche-Orient", aux antipodes de celui projeté par les Etats-Unis et qui serait précisément débarrassé de "la domination américaine et britannique". Brossant le tableau d'un David contre Goliath, d'un "petit groupe de jeunes hommes pieux, confiants en Dieu", face aux "pouvoirs corrompus des criminels américains, britanniques et sionistes", M. Ahmadinejad s'est exclamé : "La promesse de Dieu est devenue réalité !" Les dirigeants de la République islamique considèrent qu'ils ont d'autant moins de raisons de maquiller leur tutelle sur le Hezbollah que les Etats-Unis ne se privent pas d'afficher leur soutien actif et inconditionnel à Israël. Leur influence au Liban a du reste été reconnue, au moins indirectement, par l'aveu de dirigeants occidentaux du statut de l'Iran comme acteur important sur l'échiquier régional. LE HEZBOLLAH SOUS INFLUENCE Si, comme le Hezbollah lui-même, les dirigeants iraniens n'avaient sans doute pas prévu l'ampleur de la réaction à la capture, le 12 juillet, de deux soldats israéliens par le Parti de Dieu, la résistance des combattants libanais face à l'imposante machine de guerre israélienne n'a fait que décupler leur satisfaction. Il reste à savoir comment, au-delà des mises en garde et des menaces, ils entendent rentabiliser cette "victoire" par procuration, décrochée par des combattants formés à l'école iranienne et grâce à des armes en provenance de la République islamique dans leur écrasante majorité. Téhéran s'est borné, pour l'heure, à hausser le ton à propos de son programme nucléaire. Le Hezbollah ne s'est, de son côté, jamais dérobé à sa filiation idéologique et à son alliance avec l'Iran. Il n'est toutefois pas certain que les épanchements de son tuteur contribuent à faciliter sa tâche au Liban. Ils risquent au contraire d'accentuer les suspicions d'une partie des Libanais quant à la priorité que le Parti de Dieu accorderait, selon eux, aux intérêts de la République islamique par rapport à ceux du Liban. Ces suspicions avaient déjà été intensifiées par ce que certains considèrent comme une volte-face du Hezbollah concernant la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon des sources proches du gouvernement libanais, ce serait sous l'influence de Téhéran que le Hezbollah, après avoir accepté ladite résolution avec quelques réserves, aurait décidé de faire de la résistance concernant son désarmement. -
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la réaction de la Syrie : Le discours prononcé par le président syrien Bachar Al-Assad, mardi 15 août, a eu une conséquence à laquelle le régime ne s'attendait sans doute pas : le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a jugé que ce discours était "une contribution négative" dans le contexte actuel et a immédiatement annulé la visite qu'il devait faire, le même jour, à Damas. Le chef de l'Etat syrien, qui s'exprimait au lendemain du cessez-le-feu au Liban, s'est montré particulièrement virulent à l'encontre des Etats-Unis, d'Israël et des "Forces du 14 mars" (la majorité politique antisyrienne au Liban), sans oublier d'écorcher la France au passage. C'est en termes martiaux, voire guerriers, que M. Assad a rendu une nouvelle fois hommage au Hezbollah, saluant comme "légitime" la "résistance nationale libanaise", qui a "brisé le mythe de l'armée invincible" d'Israël. Se félicitant de l'émergence de "ce nouveau Moyen-Orient, maintes fois annoncé par la Syrie", il s'est gaussé de celui prôné par les Etats-Unis, qui n'est qu'une "illusion". L'administration américaine "adopte le principe de la guerre préventive, qui est en contradiction totale avec le principe de la paix", s'est insurgé le président syrien. "Nous ne nous attendons pas à une paix prochaine", a-t-il souligné. Quant à Israël, qui reste qualifié d'"ennemi", il devra désormais y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans une "politique terroriste" dans la région, a-t-il prévenu. M. Assad a accusé les "Forces du 14 mars", accusées de "vouloir sauver le gouvernement israélien", de provoquer "une sédition au Liban, en tentant de faire déposer les armes à la résistance". "FANFARONNADES" Il n'a pas été plus tendre avec le président français Jacques Chirac, comparant le "silence" observé sur les "massacres" au Liban, comme celui de Cana, et l'"empressement" de ce même "responsable français" pour qu'une enquête internationale soit ouverte sur l'assassinat de Rafic Hariri. "Les enfants de Cana et les victimes des autres boucheries sont-ils donc, à ses yeux, des pauvres qui ne méritent aucune attention ?", s'est indigné le président. Cette véhémence singulière des autorités de Damas avait déjà été remarquée, la semaine dernière, à Beyrouth, lorsque le ministre des affaires étrangères, Walid Al-Moallem, avait lancé à ses pairs arabes un tonitruant "Bienvenue dans la guerre régionale !" Le discours du 15 août du président Assad a, en tout cas, fait l'effet d'une douche froide en Allemagne, partisane, à l'instar de l'Espagne, d'une politique d'encouragement à l'égard de la Syrie. "Les seuls pays qui se montrent amicaux avec elle, la Syrie trouve le moyen de s'en couper", ironisait, mardi soir, un observateur. "La Syrie peut regagner la confiance de la communauté internationale, qu'elle a perdue, a noté M. Steinmeier, par des actions positives et constructives." Le discours du président Assad va "dans la direction opposée", a déploré le chef de la diplomatie allemande, qui a limité sa tournée à la Jordanie et à l'Arabie saoudite. A Washington, le département d'Etat a qualifié de "fanfaronnades" les propos du président syrien, qui n'ont "rien apporté". Il a jugé que le régime de Damas était "plus isolé" que jamais. Pour la société syrienne, l'heure n'est pas à la décrispation. Tandis que plusieurs opposants, dont l'écrivain Michel Kilo et l'avocat Anouar Al-Bounni, croupissent en prison depuis la mi-mai, le tribunal militaire de Homs vient de condamner à trois ans de détention un militant, Habib Saleh, déjà emprisonné en 2001, accusé à présent d'avoir diffusé des "informations mensongères" sur son site internet. Cité du Monde. -
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un autre sur le ( futur ex ? ) chef d'état major d'Israél : Dan Haloutz : un général israélien contesté LE MONDE | 16.08.06 | 14h10 • Mis à jour le 16.08.06 | 14h10 Révélée en Israël mardi 15 août, l'affaire de la vente de son portefeuille d'actions par le chef d'état-major, le général Dan Haloutz, trois heures après la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, le 12 juillet, place celui-ci dans une posture délicate. Comment savait-il qu'une offensive israélienne de grande envergure serait lancée au Liban, entraînant une chute des cours de la Bourse ? Avant même le cessez-le-feu, l'homme était déjà l'objet de critiques, pour avoir surestimé la capacité des seules frappes aériennes à détruire le potentiel de missiles et de roquettes du Hezbollah. Désormais, une question commence à se poser avec insistance : est-il l'homme qui a entraîné Israël dans une guerre aux résultats politiques jugés peu probants parce qu'il en a été lui-même le promoteur et le stratège, et qu'il se faisait fort, sous la pression de l'événement, de convaincre les dirigeants du pays d'avaliser ses choix ? Dans un article publié à la "une" du quotidien Haaretz, mardi 15 août, intitulé "Les échecs en vingt questions", le chroniqueur militaire renommé Aluf Benn met les pieds dans le plat. Entre autres questions, il demande : "Comment et pourquoi le premier ministre a-t-il décidé d'engager la guerre ? (...) Qui a participé au processus de décision et quels critères ont-ils été pris en compte ? Le chef d'état-major, Dan Haloutz, a-t-il donné aux dirigeants politiques l'impression qu'une offensive aérienne suffirait à atteindre les objectifs de la guerre (la restitution des prisonniers, le déploiement de l'armée libanaise au Liban sud et le désarmement du Hezbollah) ?" Dan Haloutz avait fait l'objet de quelques polémiques dès sa désignation. D'abord parce qu'il est, dans l'histoire d'Israël, le premier chef d'état-major issu de l'armée de l'air. Certains spécialistes militaires y avaient vu une évolution néfaste pour Tsahal, privilégiant deux de ses fonctions - la guerre stratégique d'un côté, le maintien de l'ordre dans les territoires palestiniens de l'autre - au détriment de ses capacités à mener des opérations guerrières classiques de terrain, incluant les blindés et l'infanterie, désormais marginalisés. A gauche, certains s'étaient aussi émus que le choix se soit porté sur lui. Le général Haloutz était perçu comme l'un des plus "durs" de l'état-major. En septembre 2003, il avait publiquement traité de "traîtres" 27 pilotes de chasse - parmi lesquels le colonel Yftah Spector, héros des guerres israéliennes -, qui avaient annoncé leur refus de bombarder des zones habitées en territoire palestinien. L'année précédente, il avait fait larguer une bombe d'une tonne sur un bâtiment de Gaza, qui avait "éliminé" un dirigeant du Hamas, Salah Shehadéh, mais aussi 16 autres occupants de l'immeuble, dont des enfants. Critiqué, il avait répondu : "Voulez-vous vraiment savoir ce que je ressens lorsque je largue une bombe ? Je vais vous le dire : je perçois une légère secousse dans l'avion, occasionnée par le largage. Une seconde après, elle a disparu. Voilà ce que je ressens." Aujourd'hui, dans un climat de débat national autour du déclenchement et du déroulement d'une guerre dont le bilan est perçu comme peu convaincant, Dan Haloutz fait figure de bouc émissaire potentiel, en cas de désignation d'une commission d'enquête, dont la constitution n'est cependant pas acquise. Mercredi, un titre barrait la "une" du Haaretz : "Haloutz rejette les appels à la démission". -
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Un autre article sur le coût de la guerre : Le bilan de la guerre LE MONDE | 16.08.06 | 14h41 • Mis à jour le 16.08.06 | 14h41 AU LIBAN Selon les autorités libanaises, le nombre de civils tués répertoriés s'élevait, mardi 15 août, à 1 110 personnes. Ce bilan n'est pas exhaustif, compte tenu du fait que des corps se trouveraient encore sous les décombres d'habitations détruites. Près de 4 000 personnes ont été blessées. Vingt-quatre heures après l'arrêt des hostilités, une estimation, même globale, de l'étendue des destructions n'a pas encore été établie. Les bombardements ont visé des infrastructures en tout genre, des établissements industriels, ainsi que des habitations individuelles et des immeubles. Un quart des quelque 4 millions d'habitants du Liban ont été déplacés de leurs foyers. L'ONU évaluait, mardi, à environ 200 000 le nombre de personnes qui avaient regagné, ou "étaient entrain de regagner", leurs villes et villages au Liban sud après l'arrêt des hostilités. Selon des estimations officielles, quelque 800 000 personnes ont quitté le pays, dont près de 250 000 familles libanaises, d'après des indications non officielles. Le coût de la reconstruction des infrastructures est estimé à environ 2,5 milliards de dollars. EN ISRAËL La guerre a tué 156 personnes - 117 soldats et 39 civils - et blessés 5 000 autres, dont 311 ont dû être hospitalisés. Entre 300 000 et 500 000 habitants du nord d'Israël, la région la plus exposée aux roquettes du Hezbollah, ont dû quitter leur domicile pour se réfugier plus au Sud. Les destructions - 12 000 habitations endommagées - ainsi que la paralysie de certains pans de l'activité économique devraient coûter environ 1 milliard de dollars et amputer autour de 1 % la croissance pour 2006, selon la Banque d'Israël. -
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Le Monde , un article sur le (difficile ) déploiement de l'armée libanaise : Beyrouth va déployer son armée au Liban sud dès jeudi LEMONDE.FR | 16.08.06 | 19h59 • Mis à jour le 16.08.06 | 20h01 Le gouvernement a pris la décision de déployer l'armée demain [jeudi] dans quatre secteurs au sud du Litani, dans le massif d'Arqoub, Hasbaya (sud de la vallée de la Bekaa) et Marjayoun" (à 7 km de la frontière israélo-libanaise), a déclaré le porte-parole du gouvernement libanais, Ghazi Aridi. "Son rôle sera de défendre le territoire national, de maintenir l'ordre et d'interdire toute présence armée quelle qu'elle soit, à part celle de l'Etat", a-t-il poursuivi. Selon le porte-parole du gouvernement libanais, "il n'y aura pas de confrontation avec le Hezbollah". "Si une arme est trouvée, même nos frères du Hezbollah ont dit qu'ils laisseraient l'armée la saisir", a-t-il ajouté. "L'armée se déploie sur son territoire, pour la population, contre personne". Le gouvernement libanais avait décidé le 7 août d'envoyer 15 000 hommes au sud du Litani pour reprendre le contrôle de la région frontalière. Cet engagement a permis ensuite l'adoption le 11 août de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, prévoyant l'arrêt des hostilités qui avaient éclaté le 12 juillet, et le retrait de l'armée israélienne concomitant au déploiement de l'armée libanaise appuyée par une force de l'ONU. D'après des sources militaires près de la frontière, l'armée israélienne devait remettre dès mercredi trois secteurs de la zone frontalière à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Celle-ci devrait à son tour remettre ces trois secteurs à l'armée libanaise dans les 24 heures. La résolution 1701 prévoit également le renforcement de la Finul, dont les effectifs devraient être portés de 2 000 à 15 000 hommes. La France a été pressentie pour prendre la tête de cette nouvelle force, mais Philippe Douste-Blazy a prévenu que Paris n'accepterait d'y participer que si l'armée libanaise était déployée. UNE TÂCHE DIFFICILE La Maison Blanche a dit attendre du gouvernement libanais qu'il veille au désarmement du Hezbollah, tout en en reconnaissant qu'il fallait "un peu de temps". "Ce sera au bout du compte (le) travail (des forces armées libanaises) de s'assurer que le Hezbollah est désarmé et n'opère plus en tant que milice indépendante", a déclaré devant la presse le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow. Entre les positions tenues par l'armée israélienne et les combattants du Hezbollah, la tâche de l'armée libanaise s'annonce difficile. Cette armée, qui compte 60 000 hommes, ressemble plus à une force de maintien de la paix qu'à un instrument offensif. Mal équipée, peu encadrée, elle a dû faire appel à des aides extérieures pour pouvoir assurer sa présence au Sud. "Le gouvernement libanais a demandé à des pays arabes, comme l'Arabie saoudite et d'autres pays amis dont la France, de fournir d'urgence à l'armée des équipements pour faciliter sa mobilité et lui permettre de s'imposer", a indiqué une source ministérielle qui a requis l'anonyymat. L'utilisation de l'armée, qui avait éclaté au début de la guerre civile (1975-1990) en raison des tensions intercommunautaires, a toujours été un sujet politiquement délicat, qui a souvent ravivé les tensions intercommunautaires. Absente du conflit qui a opposé le Hezbollah aux forces israéliennes, l'armée a payé un lourd tribut en vies humaines : 29 militaires et gendarmes libanais ont été tués et 81 autres blessés dans les raids aériens israéliens contre ses positions. -
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sur le monde un article de Charles Enderlin ( dans la rubrique Opinion ): Israël à l'heure des révisions stratégiques, par Charles Enderlin LE MONDE | 16.08.06 | 14h54 • Mis à jour le 16.08.06 | 14h55 C'est la seconde surprise stratégique vécue par Israël depuis sa création. La première, ce fut en octobre 1973. Douze heures avant le déclenchement de la guerre, la direction militaire et politique israélienne était persuadée que Syriens et Egyptiens n'oseraient pas passer à l'offensive et si, malgré tout, ils prenaient ce risque, l'armée israélienne saurait leur infliger une défaite cuisante. On connaît la suite : 22 jours de combats sanglants, 2 552 morts israéliens, 3 000 blessés. Au final, les forces militaires israéliennes se trouvèrent à 100 kilomètres du Caire et à 40 kilomètres de Damas. Des acquis stratégiques qui ont débouché sur le processus de paix avec l'Egypte. 12 juillet 2006, le Hezbollah bombarde des localités frontalières du nord d'Israël, attaque une patrouille, tue 8 soldats et enlève 2 militaires. Le secteur était pourtant en état d'alerte dans la crainte d'une embuscade de ce genre. Le gouvernement israélien décide d'"infliger une leçon" à la milice chiite. Quelques jours de bombardements et de petites opérations terrestres devraient faire l'affaire, pensent les chefs militaires. Le Hezbollah riposte par des tirs massifs de roquettes et de missiles. La défense passive israélienne est prise au dépourvu. Un système d'alerte n'est mis en place à Haïfa et dans d'autres localités qu'après plus d'une semaine de guerre. Même désorganisation dans certains entrepôts où se trouvait le matériel des unités de réservistes : des parents de soldats ont, parfois, dû se cotiser pour acheter des casques ou des gilets pare-balles. Lacunes également dans le renseignement tactique : le Hezbollah avait construit un véritable réseau de fortifications, les renseignements israéliens l'ignoraient. Certains bunkers se trouvaient à 30 mètres sous terre, équipés d'ordinateurs et de systèmes vidéo permettant une surveillance des environs. L'armée de l'air ne parviendra pas à les détruire. Autre surprise : l'armement ultramoderne dont dispose la milice chiite. Des missiles anti-tanks qui percent le blindage du char israélien Merkava, pourtant considéré comme un des plus modernes au monde. Des Sagger, de fabrication iranienne, des Metis et Kornet russes, des Tow américains. La plupart des pertes israéliennes au Liban seront dues à ces missiles. Pendant six années, le Hezbollah s'est donc armé et préparé à la guerre sans que l'alarme sonne en Israël. Mais il y a peut-être pire. L'administration civile s'est trouvée incapable de gérer la crise. Fuyant les salves de roquettes sur le nord d'Israël, des centaines de milliers d'Israéliens se sont retrouvés réfugiés dans le centre du pays avec comme seul soutien l'aide des associations caritatives. L'impréparation se trouvait à tous les niveaux : dans l'armée, au gouvernement et dans les ministères. C'est le résultat de la vision qu'a Israël de ses voisins et de sa propre force. Depuis le début de l'année 2000, Israël mène une politique fondée sur le principe qu'il n'a pas de partenaire pour la paix et que sa puissance militaire lui permet d'imposer ses décisions à des adversaires faibles. Le retrait du Liban, le 25 mai 2000, est le premier exemple de cette politique d'unilatéralisme. Après l'échec des négociations avec Hafez Al-Assad deux mois plus tôt, le premier ministre Ehoud Barak décide de tenir sa promesse électorale : il évacue la zone de sécurité qu'Israël maintenait au Liban sud depuis dix-huit ans. Cela sans accord ni avec le gouvernement de Beyrouth ni avec la Syrie, le tuteur du Hezbollah. Pour le général Ouri Saguy, qui avait mené les pourparlers secrets avec les Syriens, un traité de paix avec Damas était possible et le retrait unilatéral du Liban était une erreur. Quelques mois plus tard, après l'échec du processus d'Oslo, Ehoud Barak proclame qu'Arafat n'est pas un partenaire pour la paix. Son successeur à la présidence du conseil, Ariel Sharon, considérant que le leader palestinien était responsable de l'Intifada, l'assigne à résidence dans son QG de Ramallah et tente de le couper du reste du monde. L'accusation était fausse. Aujourd'hui Avi Dichter, le patron, à l'époque, du Shin Beth, l'admet, lors d'un entretien filmé de Dan Setton (4 mai 2006), "Contrairement à ce qui se disait, Arafat n'a pas créé l'Intifada et n'en contrôlait pas l'intensité." Cette politique a débouché sur le retrait unilatéral de Gaza en 2005, sans négociations avec la direction palestinienne, et avec en parallèle la construction du mur de séparation en Cisjordanie perçu par les Palestiniens et le monde arabe comme le tracé de la future frontière. A aucun moment, Israël n'a répondu aux appels du très modéré Mahmoud Abbas pour une reprise des négociations sur le statut final des territoires palestiniens. Toute cette politique était appuyée par une nouvelle doctrine militaire sur le conflit à basse intensité. Un "think tank" de généraux de réserve installé dans l'école de formation des officiers supérieurs a mis au point des concepts stratégiques qui ont fini par transformer la réalité du conflit. Le plus important consistait à "graver dans la conscience" des Palestiniens qu'ils n'obtiendront rien par la violence. Pour cela la pression sur la population devait être maximum, avec des couvre-feux, des bouclages et un blocus économique. L'autre élément de cette doctrine reposait sur la notion de "levier". Il fallait, selon le général Gal Hirsh, un des auteurs de ces théories, "exercer une pression continue et permanente sur l'Autorité palestinienne pour la forcer à lutter contre le terrorisme. (...) Les opérations de Tsahal avaient pour but de démontrer à l'Autorité palestinienne qu'elle payait le prix de son soutien au terrorisme (...)" (Ha Imout Ha Mougbal (Le conflit limité) Ed. Ministère de la défense. 2004, Tel-Aviv, p. 242.) Des responsables militaires et des analystes du renseignement parviendront - plus tard - à la conclusion que cette stratégie n'a pas eu les résultats escomptés. Après plus de cinq années de répression de l'Intifada, les modérés palestiniens sont marginalisés, et c'est le Hamas qui contrôle l'Autorité palestinienne. Au Liban, Israël a tenté d'appliquer les mêmes principes : pression sur la population par des frappes sur les axes de circulation, appels à l'évacuation des quartiers chiites et bombardements d'infrastructures afin d'appliquer un "levier" sur le gouvernement libanais. Là aussi le bilan est négatif. Israël a dû accepter un accord de cessation des hostilités très éloigné de ses objectifs lors du déclenchement des opérations. Pas de libération immédiate des soldats capturés par le Hezbollah, pas de contrôle de la frontière syro-libanaise pour empêcher le réarmement de la milice chiite, qui conserve sa capacité offensive. Les rampes de lancement de missiles sont pour la plupart intactes et menaçantes. L'alternative à une telle stratégie politico-militaire se trouve dans les propositions d'hommes comme le général Ouri Saguy et les promoteurs de l'initiative de Genève avec les Palestiniens : des négociations directes avec la Syrie et le gouvernement libanais pour une paix en bonne et due forme même au prix d'un retrait du plateau du Golan. Un accord avec le président Mahmoud Abbas sur la base du principe "les territoires contre la paix". Faute de quoi, l'islam radical ne pourra que progresser dans la région. Charles Enderlin, journaliste à Jérusalem. -
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chronique d'un réserviste ( Le Monde ) : Carnet de guerre" d'un soldat réserviste israélien au Liban LE MONDE | 15.08.06 | 13h01 • Mis à jour le 15.08.06 | 13h13 METULLA (nord d'Israël) Il caresse son M16 et il dit dans un sourire : "C'est une vieille arme, mais elle est toujours très bonne : légère, efficace." Roy Timor-Rousseau et son M16 sont de repos, lundi 14 août, sur une terrasse de restaurant de Metulla. La soirée est fraîche. Tout autour, les soldats de Tsahal, en treillis ou en civil, leur "vieux" M16 en bretelle, s'esclaffent bruyamment autour de plats de pommes de terre sautées et boeuf en sauce. Dans l'obscurité, on devine les pinèdes qui s'agrippent à flanc de montagne. Pointe avancée du "doigt de la Galilée", ce territoire d'Israël entre Liban et Golan syrien, le village de Metulla est d'ordinaire une station touristique au décor vaguement alpin. On le surnomme "la petite Suisse". Exposé en première ligne aux Katioucha du Hezbollah pendant un mois, le village vient de connaître, lundi, sa première journée de cessez-le-feu. Les armes se sont bien tues. Alors les plus impatients des habitants qui avaient fui, repliés dans la moitié sud du pays, commencent à revenir. Et Roy goûte son instant de répit, le doigt posé sur le canon de son "vieux M16", sur une terrasse en bois de sapin où la sono joue Pink Floyd. Agé de 37 ans, mince et noueux, Roy est commandant d'une compagnie de la division Golani, une unité d'élite de Tsahal. Comme la plupart des soldats engagés au Liban sud, il est réserviste. Dans le civil, il est chef de marketing dans une start-up de télécommunication à Tel-Aviv. La guerre l'aura surpris en pleine campagne de lancement d'un nouveau produit de téléphonie par ordinateur. Gonflé à bloc, il est d'emblée monté au front, armé d'une certitude : "Aujourd'hui, les choses se passent ici, dans le nord d'Israël. Je ne suis pas un chien de guerre mais si on ne fait rien, demain, ce sera à Tel-Aviv." Le Hezbollah, c'est pour lui une vieille connaissance. Il l'avait déjà affronté dans les années qui avaient précédé le retrait de Tsahal du Liban sud en 2000. Quand il compare les deux périodes, les progrès accomplis par la milice chiite lui paraissent évidents : "Cette fois-ci, le Hezbollah était vraiment prêt : hommes très motivés et arsenal incroyable." "Incroyable" : Roy affectionne l'adjectif quand il raconte ses incursions en territoire libanais, à la tête des 120 hommes de sa compagnie. En quinze jours, il a dû effectuer une dizaine d'allers-retours entre les villages du Liban sud et la base arrière de Metulla. "On marchait en moyenne quinze kilomètres par nuit." Sa mission était double : "Détruire les stocks de missiles et de roquettes du Hezbollah dans les villages" et "repousser l'ennemi le plus loin possible au nord, loin de la frontière". La tâche n'a pas été aisée, précise-t-il, car le Hezbollah "mène une guérilla". "Ils se fondent dans la population civile à proximité des hôpitaux, écoles, mosquées. Ils vous laissent passer et, soudain, ils vous tirent par-derrière avant de disparaître aussitôt. Pour nous, c'est très difficile de distinguer civils et hommes du Hezbollah." "Incroyable !" Roy répète son mot fétiche quand il raconte le dernier combat dans lequel il a été engagé. C'était dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août, "quelque part en territoire libanais". Il ne veut pas préciser le lieu. "Disons que c'était à quelques kilomètres d'ici." La compagnie traversait un village à pied. Soudain, elle est prise pour cible par un déluge de feu. "Cela a duré vingt minutes. Ils nous tiraient dessus à coups de roquettes Katioucha et de missiles antichars Sagger. Cela faisait un bruit incroyable." Les hommes de Roy ont trouvé le temps de se mettre à l'abri ou, armés de petites pelles, de creuser quelques niches au sol pour s'y aplatir. "J'ai aussitôt transmis l'information par radio et l'ennemi n'a pas tardé à être écrasé par notre artillerie et notre aviation." Bilan : quatre tués du côté Hezbollah et "par miracle, quelques égratignures chez nous". Roy a tout lieu d'être satisfait : sa compagnie n'a pour l'instant déploré que "quatre blessés", et se réjouit de n'avoir "aucun mort". "Mais ce n'est pas fini, s'empresse-t-il de préciser. Pour moi, ce n'est pas fini." Cessez-le-feu ou pas, il continue ses allers-retours entre Metulla et le Liban sud. "Je ne suis pas très optimiste, il y aura encore des escarmouches sur le terrain." Roy s'excuse. Il doit y aller. Dans quelques heures, il va se fondre dans la nuit pour repartir au Liban. -
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une interview du chef de la FINUL : NAQOURA (quartier général de la Finul) ENVOYÉ SPÉCIAL En ce premier jour de cessation des hostilités, comment voyez-vous l'avenir immédiat se profiler ? Je vois les choses avec beaucoup de réserves, et l'avenir avec un peu d'appréhension. Il faut que se prolonge la cessation des hostilités et ce n'est pas évident. Une échauffourée entre un soldat israélien et un combattant du Hezbollah, un missile qui part, il en faut peu pour que ça redémarre. Cette situation est donc très fragile et va le rester pendant pas mal de temps. On n'est pas tirés d'affaire... L'ONU souhaite que la France s'engage rapidement dans la Finul renforcée L'ONU exerce une pression appuyée sur la France pour qu'elle s'engage rapidement à fournir un contingent à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et prenne la direction des opérations. "Notre réputation est entre les mains de la France", assure un responsable onusien. Lundi 14 août, Paris n'avait pris aucun engagement ferme. La France a toutefois décidé d'envoyer deux planificateurs militaires au siège de l'ONU, à New York, et d'autre part cinq officiers du génie au Liban. A New York, les deux officiers doivent aider le département des opérations de maintien de la paix à élaborer un "concept d'opération", ainsi que la carte et le calendrier du déploiement. Pour l'instant, aucun pays ne s'est fermement engagé, mais l'Italie a signalé qu'elle pourrait envoyer 3 000 hommes, et la Turquie 1 000 soldats. Paris a également décidé d'envoyer de nouveau, lundi, le ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, à Beyrouth. Pour l'instant tout est gelé. Tout le monde garde ses armes mais personne ne s'en sert. Ceux qui voulaient avancer n'avancent plus, ceux qui peuvent reculer reculent. A l'heure où je vous parle, les Israéliens occupent encore la moitié de la zone située entre le fleuve Litani et la "ligne bleue" marquant la frontière israélo-libanaise, sur une profondeur d'une dizaine de kilomètres en moyenne. Quand les forces d'interposition, représentées par l'armée libanaise et un contingent élargi de la Finul, peuvent-elles commencer à se déployer ? En ce qui concerne l'armée libanaise, son déploiement devrait se faire dans les deux prochaines semaines. Quant à la Finul, cela va prendre un an pour porter ses effectifs à 15 000 hommes. Ce qui signifie que l'on va commencer graduellement à augmenter ce contingent, fort pour l'instant de 2 000 hommes. Dans l'immédiat, notre priorité sera de donner un coup de main à l'armée libanaise. A propos de l'élargissement de la Finul, je n'ai aucune idée de la façon dont cela va se passer et qui va y participer. Comment s'est passé pour vous le dernier jour de la guerre ? Dimanche, les Israéliens ont envoyé 85 obus d'artillerie autour de nos positions. Personne n'a été touché, mais en un mois de guerre, 6 membres de la Finul, 4 observateurs et 2 civils, ont été tués. 13 autres ont été blessés. Le 25 juillet, un obus israélien s'est écrasé sur votre poste de Khiam, tuant ses quatre observateurs, un Autrichien, un Chinois, un Canadien et un Finlandais. Estimez-vous qu'il s'agissait d'un acte délibéré ? J'ai personnellement ce jour-là prévenu les Israéliens, et cela à cinq ou six reprises, que nos positions étaient visées. Il semble donc bien qu'il s'agissait d'un acte délibéré. Parfois, quand je les avertis par téléphone, une secrétaire décroche et affirme qu'aucun interlocuteur n'est disponible. Que voulez-vous faire quand on s'adresse à des gens qui ne veulent pas répondre ? -
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toujours Le Monde : L'armée israélienne débute son retrait, la situation humanitaire au Liban "proche de la catastrophe" LEMONDE.FR | 15.08.06 | 18h40 • Mis à jour le 16.08.06 | 07h20 elon le chef d'état-major israélien, Dan Halutz, Tsahal pourrait avoir terminé son retrait du Liban sud d'ici sept à dix jours. L'armée israélienne entend même remettre dans les 48 heures certaines de ses positions avancées non stratégiques aux soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), sans attendre que celle-ci reçoive les renforts décidés vendredi par le Conseil de sécurité. D'ores et déjà, quelque 2 000 des 30 000 militaires israéliens présent au Liban ont refranchi la frontière vers le sud dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Ce souci de retrait rapide tranche avec la volonté initialement affichée par Israël de ne se retirer que lorsque les 15 000 hommes de la Finul et les 15 000 hommes promis par l'armée libanaise commenceraient à se déployer au sud du fleuve Litani. Or aucun accord sur la composition des renforts de la Finul et sur ses règles d'engagement n'est encore intervenu au siège des Nations unies, où les discussions se poursuivent au plus haut niveau, et le gouvernement libanais a fait savoir que ses troupes ne seraient pas en position de franchir le fleuve Litani vers le sud avant jeudi. La hâte d'Israël à se désengager rapidement s'explique par le souci de renvoyer chez eux ses réservistes épuisés après 33 jours d'un conflit qui a coûté à Tsahal 116 hommes. Pour Uri Bar-Joseph, professeur de relations internationales à l'université de Haïfa,Tsahal n'a pas le choix : "Nous ne pouvons nettoyer cette zone des combattants du Hezbollah, ni attendre encore deux ou trois semaines la force internationale, ce qui exposerait les soldats israéliens à de nouvelles pertes", estime-t-il. Aux yeux d'un responsable politique israélien qui entend conserver l'anonymat, un retrait complet de l'armée israélienne du Liban en une à deux semaines serait le meilleur scénario pour l'Etat juif. CRISE HUMANITAIRE Mais, dans les milieux diplomatiques onusiens, on doute que les pays contributeurs - on parle de 4 000 à 5 000 hommes pour la France, qui conserverait le commandement de la Finul - se précipitent sur ce terrain périlleux sans savoir exactement dans quelles conditions ils y mettent les pieds. Israël demande que le Hezbollah soit repoussé au nord du Litani et entièrement désarmé, mais la Finul et l'armée libanaise ont affirmé ne pas avoir pour mission de faire déposer les armes aux miliciens chiites. Sur le terrain, des dizaines de milliers de Libanais sont de retour dans le Sud, dévasté après plus d'un mois de bombardements. L'armée israélienne a lancé des tracts en tirant un obus depuis la mer sur la ville portuaire de Tyr, appelant les Libanais à ne pas regagner les villages du sud du pays "avant le déploiement de l'armée" libanaise. Malgré la fin des combats, la crise humanitaire s'aggrave. "Depuis que je me trouve au Liban, c'est-à-dire depuis le début des bombardements, la situation empire. (...) La situation est proche de la catastrophe", a expliqué le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU, Jan Egeland, dans une interview accordée au journal russe Kommersant. "Plusieurs milliers de maisons ont été anéanties. J'ai visité la partie chiite de Beyrouth, j'ai vu que des quartiers entiers y ont été rasés", a-t-il ajouté. "Des centaines de milliers de personnes ont quitté leurs maisons pour chercher un abri. Ils ont tous le droit de revenir. Et si ce droit leur est refusé, cela deviendra une source de rancune, de haine et de conflit éternels", a mis en garde le responsable onusien. Les Israéliens "auraient mieux fait de réfléchir avant de bombarder des cibles civiles", a estimé M. Egeland. "Certains admirent la résistance du Hezbollah, mais je ne le ferai pas, car ils mènent des combats, en se cachant parmi la population civile, (...) tirent leurs roquettes depuis les toits des maisons, des mosquées et des écoles et s'enfuient, sachant que la réponse israélienne sera démesurée", a-t-il déploré. -
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sur le déploiement de la FINUL, le monde : Intenses négociations autour de la force internationale au Liban sud LEMONDE.FR | 16.08.06 | 07h14 • Mis à jour le 16.08.06 | 07h14 Les Nations unies ont émis l'espoir mardi 15 août que le début du déploiement d'une Finul renforcée intervienne d'ici deux semaines au Liban sud pour superviser la trêve précaire observée depuis lundi entre Israël et le Hezbollah. "Notre espoir est qu'un déploiement d'environ 3 500 soldats puisse se mettre en place d'ici dix jours à deux semaines", a confié à la presse Hedi Annabi, assistant du secrétaire général des Nations unies pour les questions de maintien de la paix. Bien que l'ONU tente d'accélérer le déploiement de la force internationale, il pourrait falloir, de l'aveu même de son secrétaire général, des semaines, voire des mois, pour réunir les conditions énoncées dans la résolution adoptée vendredi par le Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu. Le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement de 15 000 casques bleus. Paris, qui pourrait fournir entre 2 000 et 4 000 hommes, pourrait constituer la colonne vertébrale de cette force, l'Italie a confirmé lundi qu'elle pourrait envoyer jusqu'à 3 000 soldats, l'Allemagne a laissé entendre qu'elle pourrait y participer. Le Maroc, l'Indonésie, la Turquie, l'Espagne, la Belgique, le Portugal ou la Malaisie figurent parmi les pays susceptibles d'y participer. DOUSTE-BLAZY À BEYROUTH Selon les milieux diplomatiques, Paris se trouve sous la pression conjuguée de toutes les parties concernées pour donner un rapide feu vert à l'envoi de troupes. "Tant qu'elle n'a pas envoyé ce signal, les autres pays sollicités hésiteront à s'engager", selon une source diplomatique. Mais avant de s'engager, la France souhaite obtenir des assurances de la part du Liban, et notamment celle qu'elle n'aura pas à se charger du désarmement du Hezbollah. Elle estime que cette tâche serait quasiment suicidaire pour ses troupes. D'autant qu'elle a expérimenté les dangers d'une participation à une force multinationale au Liban : en octobre 1983, 58 parachutistes français avaient été tués dans l'explosion de l'immeuble qui les abritait à Beyrouth, le Drakkar. Mercredi, un général et un colonel français doivent rencontrer les responsables du département des opérations de maintien de la paix au siège new-yorkais de l'ONU. Le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a repris le chemin de Beyrouth où il doit discuter avec le gouvernement libanais des conditions du déploiement de cette force. J'ai mis en gras la partie qui ma paraît la plus importante