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Jojo67

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Tout ce qui a été posté par Jojo67

  1. Bref Loki, tu utilises toutes les sources possibles historiques sauf les françaises... Pourtant il s'agit de la 1° Armée française. Et tu dis qu'il ne faut pas se référer à ce que dit un seul camp. Mouhais... =)
  2. Primo si une division allemande seule tient la trouée de Belfort c'est que les Français ont réussi une double opération : 1- d'intoxication (2 agents infiltrés porteurs d'un faux ordre de de Lattre) 2- de déception en simulant des préparatifs d'attaque plus au nord dans les Vosges et même en attaquant de façon limitée. 3- Enfin le fait que le succès de la prise de Mulhouse n'ait pas débouché sur une attaque réussie vers le nord et Colma s'explique par la direction divergente de l'attaque US du côté de Saverne, qui pointe vers Wissembourg au lieu de prenre la direction du sud. Ce qui est vrai c'est que de Lattre n'a jamais utilisé ses DB regroupées sous le cdt de leur général, encore moins en action coordonnées entre elles, et les a utilisées éclatées en Combat Command au service des DI. Là est sa faute principale, que Leclercl lui a reproché durement. Ici un texte d'un historien militaire français, le lieutenant-colonel Claude Franc du SHD: (...) "De Lattre ne veut pas courir le risque d’un échec en attaquant frontalement le camp retranché de Belfort, centre de gravité de la défense allemande : « Il va s’agir d’ouvrir la voie vers la Haute-Alsace en masquant le camp retranché de Belfort et en le manœuvrant par les deux ailes »1. Le 1er Corps d’Armée devra marquer son effort entre le Doubs et la frontière suisse après l’action du 2ème C.A., chargé de l’effort initial, qui agira par un large débordement par les hauts - les Vosges - pour prendre pied sur le plateau de Rougemont et la région de Cernay afin de déverrouiller les accès à Mulhouse et Colmar. Cette manœuvre est contrariée par plusieurs facteurs. En premier lieu, elle se limite à la seule action du 2ème C.A., le 1er se trouvant confronté à de graves contraintes logistiques. De plus de Lattre se voit contraint d’étirer en permanence son dispositif vers le nord pour assurer la jonction avec les américains, ce qui nuit à une économie des forces nécessaire à une attaque à travers le massif vosgien. L’effort vers Gérardmer n’est pas concluant.2 « Bien sûr, le commandement américain ne demanderait pas mieux que de nous voir forcer le seuil de Belfort et déboucher en Haute-Alsace. Mais en même temps, par un réflexe très humain, il regroupe progressivement ses forces sur sa direction principale, et puisque nous lui sommes subordonnés, il n’hésite pas à mettre à notre charge la mission ingrate et de plus en plus extensive de couvrir son flanc droit. »3 Outre le terrain qui constitue une entrave à la manœuvre offensive, les assaillants se trouvent confrontés à des conditions climatiques particulièrement éprouvantes. L’automne est précoce, froid et très pluvieux4. Enfin la logistique, qui a agi comme un frein à la fin de la poursuite depuis la Méditerranée, n’est toujours pas un problème résolu, en dépit des prouesses réalisées par le Colonel Allard, chef du 4ème Bureau. Il ne le sera effectivement, que lorsque la Base d’Opérations de l’Armée pourra s’implanter en Bourgogne et lorsqu’un minimum de liaisons ferroviaires du réseau français seront rétablies. Néanmoins, cette offensive tronquée par les Vosges a agi comme un aimant sur le général Wiese, commandant la XIXème armée allemande. Il a fait affluer dans le secteur vosgien l’essentiel de ses réserves, affaiblissant ainsi son dispositif dans la trouée de Belfort, ce qui crée un rapport de forces favorable à une attaque française. L’offensive n’ayant pu déboucher par les Vosges, le général de Lattre décide alors d’attaquer par la trouée de Belfort. Ce mouvement se place dans le cadre de la reprise générale de l’offensive du 6ème G.A.U.S. : l’armée Patch par le nord des Vosges, la division Leclerc vers Strasbourg. Le début de l’offensive est fixé au 14 novembre. Il s’agit, dans un premier temps, de s’emparer de l’ensemble Sochaux-Montbéliard-Héricourt, puis, masquant Belfort, de s’engager vers le Rhin. Quarante huit heures après le début de l’attaque, le dispositif allemand est rompu dans le secteur de la zone industrielle Montbéliard-Sochaux. En effet le commandement allemand n’a pas décelé les véritables objectifs de cette offensive et n’a pas mobilisé ses réserves des Vosges. Immédiatement, la 1ère D.B., agissant le long de la frontière suisse progresse vers le Rhin par Delle tandis que la 2ème D.I.M. commence l’investissement de Belfort. En tête de toutes les grandes unités alliées, la 1ère D.B. atteint le Rhin à hauteur de Kembs le 19 soir. Mulhouse tombe à son tour le 21. La 5ème D.B. exploite cette rupture vers le nord, vers Cernay par Dannemarie et Altkirch. Simultanément, le 2ème C.A. relance son action dans les Vosges. La 3ème D.I.A., renforcée des Tabors, s’empare de Giromagny et achève l’investissement de Belfort (qui tombera le 25). Puis la conquête des cols de Bussang et d’Oderen ouvre la porte de la moyenne Alsace. Cependant les communications de l’aile marchante de Béthouart demeurent précaires et restent tributaires d’un seul axe, le long de la frontière suisse et toujours sous le feu de l’artillerie allemande. Aussi, avant de découpler ses moyens vers le nord pour effectuer sa liaison avec Patch dans la plaine d’Alsace, de Lattre décide de consolider sa position en Haute-Alsace; ce sera la manœuvre de Burnhaupt : l’encerclement des défenseurs allemands par un double rabattement concentrique des 1er et 2ème C.A. Mais à ce moment l’armée Patch est orientée par l’échelon supérieur vers le nord, vers Wissembourg et Lauterbourg. « Dès lors, note amèrement de Lattre, l’espoir d’une vaste manœuvre coordonnée des deux armées du 6ème Groupe - l’une remontant du sud, l’autre descendant du nord - doit être tenu pour provisoirement exclu. »5. Au nord, la brillante chevauchée de la 2ème D.B. a libéré Strasbourg et les mêmes résultats sont obtenus au sud vers Mulhouse et la Haute Alsace. Pourtant es Allemands disposent toujours d’une tête de pont en Alsace centrée sur Colmar et Neuf- Brisach : la « poche de Colmar ». Cette situation aurait pu, selon l’avis de certains grands subordonnés de de Lattre être évité6. En décembre, l’Armée, renforcée de la 2ème D.B. et de 2 D.I. U.S., progresse peu dans la liquidation de la poche. Les Allemands s’y défendent avec acharnement et y déploient des renforts, tandis que les unités françaises commencent à subir l’usure de plusieurs mois de campagnes ininterrompues. A la même époque, le centre d’intérêt du commandement américain ne se situe plus en Alsace, mais en Allemagne même où ses armées s’apprêtent à pénétrer. C’est alors que, le 16 décembre les Allemands déclenchent l’offensive des Ardennes, puis peu de temps après une seconde offensive en Basse-Alsace. Pour s’opposer à ces actions allemandes, le commandement américain envisage, puis prescrit le 31 décembre un retrait du front de la 7ème Armée sur les crêtes des Vosges, c’est à dire l’abandon de l’Alsace du Nord, dont Strasbourg. Informé, de Gaulle, président du Gouvernement provisoire s’y oppose violemment au risque d’une grave crise franco-américaine. Ulcéré, il envoie de manière péremptoire des instructions très fermes au commandant de la 1ère Armée. Celui-ci, tout aussi attaché à la conservation de Strasbourg par les troupes françaises, agit en subordonné du groupe d’armées. « Placé dans le cadre d’une coalition, je me dois d’en respecter les règles »7. En outre, il sait que tout le soutien logistique de son armée dépend du commandement américain. Cette crise donnera lieu à un échange de correspondances acerbes entre de Gaulle, son commandant d’armée et le haut commandement américain. Finalement, un accord intervient entre Juin, chef d’état-major général, et SHAEF. La 7ème Armée effectue le mouvement de repli prescrit et la défense de Strasbourg est confiée à la 1ère Armée qui en charge la 3ème D.I.A. du général Guillaume, elle-même relevée dans le secteur qu’elle tenait dans les Vosges par des formations FFI, à savoir la 10ème D.I. de Billotte et la brigade de Malraux.8 La première quinzaine du mois de janvier, les Allemands conservent l’initiative. La 3ème D.I.A. contient difficilement leurs attaques au nord de Strasbourg, à Kilstett, où ils attaquent le 7 janvier soutenus par des panzers. Le 13, ce sont les 1ère D.F.L. et 2ème D.B. qui subissent le choc allemand à hauteur d’Erstein et au nord de Sélestat. L’emploi que le 2ème C.A. fera de ses unités blindées donnera lieu à une scène très vive entre Leclerc et de Lattre. « Mais il faut en finir, déclare de Lattre. Le seul moyen de sauver Strasbourg, également menacée par le nord et de libérer Colmar, est de liquider au plus tôt la poche allemande en Alsace en rejetant l’ennemi au delà du Rhin ».9 L’I.P.S. n°7 expose l’idée de manœuvre retenue : il s’agit de mener une attaque concentrique, ayant le Rhin de Brisach comme objectif avec le 2ème C.A. De Monsabert descendra des Vosges au nord de Colmar, tandis que le 1er C.A attaquera vers le nord depuis ses positions actuelles, entre Thann et Mulhouse. L’attaque est fixée au 20 janvier. Dès le débouché la résistance allemande est vigoureuse et l’action très difficile. Selon le général de Lattre :10 « La neige, le verglas, un vent glacial, viennent décupler les difficultés du terrain, rempli de mines invisibles, coupé de fossés, hérissé d’armes automatiques et de canons antichar. Je ne pense pas que l’hiver russe soit habituellement plus hostile... Au plus aigu de la crise de Strasbourg, au lendemain du jour où les Allemands s’étaient avancés jusqu’à Kraft, il pouvait sembler en effet paradoxal de donner à une troupe, condamnée à une défensive difficile, la consigne d’être prête à déclencher au moindre signe, l’offensive générale. Et pourtant, cette consigne répondait à une évidente logique.» Après une semaine d’offensive, Monsabert est bloqué au nord et Béthouart a péniblement atteint au sud le canal de Colmar. L’offensive piétine et les pertes s’accumulent. Le général Devers place alors le 21ème C.A.U.S. sous le contrôle opérationnel de la 1ère Armée afin de relancer l’offensive depuis le nord de Colmar. Le 2 février la ville tombe, intacte, entre les mains de la 5ème D.B. Le 21ème C.A.U.S. fait sa jonction avec le 1er C.A. à Rouffach. Le 9, le dégel étant arrivé, l’Armée borde tout le cours du Rhin ; il ne reste plus un Allemand sur la rive gauche du fleuve. Néanmoins, les pertes sont lourdes, les unités ont besoin de repos, de se réorganiser et de reprendre l’instruction. Ce sera « la garde au Rhin » jusqu’au mois de mars, où il sera alors envisageable de franchir le fleuve pour s’élancer en Allemagne, dans la dernière campagne, la campagne d’Allemagne. Cette « garde au Rhin » a donné lieu à l’I.P.S. n°9.(...) 1 De LATTRE. Reconquérir, Plon, page 85. 2 En fait, Gérardmer ne sera délivré que le 21 novembre. 3 De LATTRE op cit, page 86. 4 BETHOUART, Cinq ans d’espérance, Plon. P. 285. Le commandant du 1er C.A. y rapporte une conversation qu’il avait eue avec de Lattre : « Si vous persistez à vouloir passer par les Vosges, c’est à dire vous étirer sur plus de 60 km, vous n’en déboucherez jamais! » 5 De LATTRE op cit page 97. 6 Cette « impossibilité de coordonner les actions de la 2ème D.B. au nord avec celle des 1ère et 5ème D.B. depuis le sud est démentie à la fois par le général de LANGLADE - alors commandant le G.T. « L » dans « En suivant Leclerc » Laffont 1964 et le général de VERNEJOUL - alors commandant la 5ème D.B., dans « Autopsie d’une victoire morte », SAEP 1970. Ces deux généraux estiment que cette manœuvre eût été possible, si la 1ère Armée, et en premier lieu son chef, s’étaient extraits du schéma d’emploi des grandes unités blindées, par Combat-Command, en soutien des grandes unités d’infanterie, et non de manière autonome. Au sujet de ce différent, voir également P. PELISSIER, de Lattre, Perrin, 1998, pages 358 et suivantes. Il est de fait que contrairement à Leclerc, aucun des commandants de D.B. de la 1ère armée n’a jamais pu disposer sous son commandement direct de l’ensemble de ses moyens blindés ! 7 De LATTRE op cit page 143. 8 Cette crise, même résolue, laissera des traces certaines dans l’esprit de de Gaulle. Nul doute que son souvenir ait pesé lorsque, vingt et un ans plus tard, revenu au pouvoir, il décide de soustraire les forces françaises au commandement intégré de l’Otan. 9 De LATTRE op cit, page 154. 10 De LATTRE op cit, page 155.
  3. En attendant les manifestations des FM se font rares et il y a débat au sein de leur muvement entre les modérés et les extrêmistes. Bref ils sont en train de plier. Source Le Figaro: (...) une semaine après l'évacuation sanglante, les Frères musulmans n'ont toujours pas réussi à occuper la moindre place de manière durable. Pour Tewfiq Aclimandos, il s'agit de faire monter une nouvelle génération, moins radicale que la précédente, celle des Khairat el-Shater et Mohammed Morsi. Une source proche du gouvernement reprend: «On sait très bien qu'il y a un débat au sein des Frères musulmans, notamment chez les cadres moyens et les jeunes, qui désapprouvent la radicalisation de la Confrérie. On n'est pas dupes. On sait qu'on ne peut pas gérer ce pays en négligeant les forces islamistes. On fait tout ce qu'on peut pour garder le parti al-Nour de notre côté.»
  4. Je vois mal les miltaires ne pas céder le pouvoir à des civils après les élections de janvier prochain et ce pour plusieurs raisons. Ils y perdraient toute crédibilité vis-à-vis des pays occidentaux,de l'UE qui pourrait voter des sanctions économiques, et surtout des Etats-Unis pour qui ce serait franchir la ligne rouge. Exit le soutien financier annuel pour l'armée égyptienne. Ils y perdraient le soutien des Egyptiens qui les ont "porté au pouvoir" suite aux grandes manifestations du printemps et ça c'est plus gênant encore. Et ils seraient bien bêtes de perdre tout ça alors qu'il suffit d'avoir un pouvoir civil qui gère la crise et sert de paratonnerre du moment que ce pouvoir ne fait rien qui les gêne dans ce qui est leurs avantages acquis. Pourquoi se mouiller en première ligne si on a des types qui sont fanas pour le faire, qui vous doivent beaucoup, et qui ne vous gênent en rien? Franchement? ^-^
  5. Le 19° armée allemande a au départ son front protégé sur presque toute sa longueur par le massif des Vosges, mis à part la trouée de Belfort. Or les Vosges ce n'est pas les Ardennes, ça culmine de Belfort à Strasbourg à plus de 1000 mètres de hauteur. C'est de la montagne. Or de Lattre réussit la performance de percer par surprise à Belfort, le passage le plus évident pour entrer en Alsace. Pas mal...
  6. Moscou défend ses intérêts avec l'Ukraine. Quel pays ne le fait pas? Comme les Etats-Unis le font avec la Corée du Sud, le Japon, l'Europe occidentale, etc. Inutile d'en faire une affaire de morale.
  7. Moi je vois trois succès clairs de la 1° Armée de de Lattre dans cette campagne : c'est la prise rapide des ports de Toulon et de Marseille, en nette avance de phase sur le plan d'avant débarquement de Provence, et la manoeuvre de la trouée de Belfort qui se termine par la prise rapide de Mulhouse, qui se fait par une belle opération d'intox et de déception du général allemand Balck avec simulation d'attaque dans les Vosges plus au nord. Une belle petite manoeuvre d'armée qui est un modèle du genre. Plus la traversée du Rhin plus tard et l'exploitation en Allemagne du sud, exploitation qui est très manoeuvrière. Nul n'est parfait mais inutile de se flageller avec des échecs imaginaires non plus. Les armées allemandes ont commis beaucoup d'erreurs elles aussi et leur débâcle finale en 1945 ce n'est pas mieux que pour les autres.
  8. Les FM n'en ont pas eu le temps. ::) Mais leur dictature ne se contente pas de brimer les oppositions déclarées, elle va tuer l'esprit d'opposition jusque dans les individus, jusque dans les familles, dresse les enfants contre les parents, bref c'est toute la différence entre un régime totalitaire et un régime autoritaire. L'Armée au pouvoir te fout la paix du moment que tu ne conteste pas son pouvoir, les FM non, ils veulent conquérir aussi ton esprit, c'est ça toute la différence entre un régime autoritaire et une théocratie totalitaire.
  9. Nous ce sont les Européens. Quant à la majorité des Egyptiens c'est à eux de décider.
  10. De toutes façons je doute que l'Egypte soit mûre pour une démocratie telle que nous la concevons. Voyons ce qu'il se passe en Tunisie. S'agit-il de démocratie? Non. Le pouvoir islmiste soi-disant modéré utilise ses extrémistes pour assassiner ses opposants tout en niant ensuite toute implication, il ferme les yeux sur les exactions contre les Tunisiens libéraux etc. Pour l'Egypte le choix est à mon avis entre un régime autoritaire civil soutenu par les militaires (je doute que les militaires restent en place après les élections de 2014, ils ne sont pas si bêtes) et un régime autoritaire sous la férule des FM. Pour nous le choix est évident.
  11. Loki je crois que ton tropisme allemand t'égare et que tu n'est pas honnête dans ta démarche quand il s'agit de l'armée française, dont tu traques tous les échecs réels ou supposés, sans jamais (mis à part Cassino le plus connu) citer ses succès. Rien ne trouve grâce à tes yeux ce qui nuit à la crédibilité de ta démarche. Pour la poursuite de la 19° armée allemande et son non encerclement regarde une carte. De la Provence à l'Alsace le terrain ce n'est pas la plaine du nord de la France mais un goulot d'étranglement, la vallée du Rhône, avec des montagnes des deux côtés. C'est facile pour un ennemi en retraite de retarder le poursuivant encore et encore, en détruisant les ponts, et en utilisant tactiquement le terrain, par des arrières-gardes mobiles pendant que le gros de le troupe fuit à pied (pas tous quand même) vers le Nord. Surtout que côté français et US, il faut aussi prendre les ports de Toulon et Marseille et sécuriser la zone, ce qui bouffe du temps et des effectifs, même si ce fut fait plus vite que le plan US ne l'avait prévu. J'ajoute que plus on avance vers l'Alsace plus les lignes de communciations alliées s'allongent, alors que celles des Allemands se réduisent, ce qui réduit les moyens des troupes de poursuite alliées surtout en carburant et surtout après Lyon. J'ajoute aussi que l'armée française doit faire des détours vers le Languedoc, libérer Montpellier, montrer l'autorité de l'Etat gaulliste face aux remous suscités par les communistes en province. Bref la fuite réussie de l'armée allemande de Provence n'est pas un exploit et sa non capture pas un échec. Quant à ton laborieux ratio de la fin il prouve juste une chose: il y avait moins de soldats allemands à capturer au sud de l'Allemagne qu'au nord, et c'est logique, puisque les forces vives de l'Allemagne se trouvaient là, avec la Ruhr et la route ouverte vers Berlin. La prise du sud de l'Allemagne avec la Bavière n'a pas d'impact stratégique immédiat et vital pour les Allemands. Il y a des effectifs conséquents pour faire face à une armée de 9 divisions seulement comme la 1° Armée française, y compris des formations SS, mais en moins grand nombre qu'au nord.
  12. "Elections piège à cons", tiens ça me rappelle quelque chose, c'était le slogan de nos gauchistes adorateurs du régime de Mao en 1968. ^-^
  13. Sort un peu de tes archives allemandes et va dans les françaises pour voir pourquoi il ne l'a pas fait. Ce n'est peut-être pas par molesse ou bêtise, qui sait? ::)
  14. Pourquoi les sources allemandes seraient-elles plus dignes de confiance que les françaises? Une poche que l'on n'attaque pas sérieusement et en force, pourquoi tomberait-elle? La prise de la poche a donc duré 3 semaines et pas trois mois. Ce qui ruine ton argumentation sur la prétendue médiocrité de la 1° Armée de de Lattre. Quant au rapport de forces tu avançais le chiffre de 10 contre 1 et à présent tu parles de 3 contre 1. Moi je n'ai pas envie de me plonger dans les arcanes de cette bataille, d'autres viennent de le faire pour moi. Ce que je sais c'est que ce fut une dure bataille, par un hiver glacial avec des Allemands en face décidés à se battre pour défendre le territoire national proche. Quoique l'Alsace avait été annexée mais bon...
  15. De Lattre a dû faire face à l'offensive Nordwind en envoyant plusieurs divisions, la 2°DB, la 3° DIA et la brigade Alsace-Lorraine pour défendre Strasbourg qui était menacée, les Américains ayant même envisagé sérieusement un repli sur les Vosges et l'abandon de la capitale alsacienne. Ce fut l'intervention énergique de de Gaulle qui les en dissuada. Ce n'est qu'après que de Lattre put s'occuper de régler le problème de la poche de Colmar. La réduction de la poche n'a donc pas duré 3 mois mais moins d'un mois.
  16. La réduction de la poche de Colmar fut en effet trop lente. C'est une partie de la campagne ratée. Ceci dit la plaine Alsace c'est plat, coupé de nombreux cours d'eau et canaux, les maisons sont très solides et du coup la défense a beau jeu de tenir les villages en voyant venir de loin l'attaquant. De plus les Allemands bénéficient de la position centrale, qui permet de manoeuvrer avec ses réserves facilement, et ils sont ravitaillés car la poche va jusqu'au Rhin. Le terme de "poche" ne doit pas faire illusion, c'est plutôt une hernie... L'hiver 1945 en Alsace ce fut aussi quelque chose! Il y a du vent, une température glaciale, qui dépasse les - 10°C et peut descendre à -20°C, et il y a une épaisse couche de neige au sol. Mon père qui l'a fait m'a dit qu'il n'avait jamais eu aussi froid de sa vie. Cela calme les ardeurs...
  17. Je ne parle des anecdotes qu'en réponse à un message précédent. Si tu veux mon avis complet sur la question c'est là que tu peux l'avoir: http://www.mushotoku.fr/dossier_divers/Les_causes_de_la_defaite_de_1940.pdf L'armée allemande d'Alsace du général Balck de qualité plus moyenne que les autres? Mouhais... Au départ elle est protégée en tout cas sur la plus grande partie de son front par les Vosges, cela aide... L'armée française n'a pas le niveau d'équipement des unités us ou british, c'est pourquoi j'ai cité les gars du 152°RI, que je connais bien pour y avoir servi, qui ont fait la guerre en sabots, pour certains issus de la Résistance notamment. On a recruté en effet des types issus de la Résistance, pour gonfler les effectifs en hommes de Métropole et renvoyer des Africains chez eux. Mais les moyens ont manqué pour mettre tout le monde au standard requis. La campagne d'Alsace fut très dure, avec un froid glacial, exceptionnel, et des unités allemandes qui s'accrochaient au terrain. Bref dire que la 1° Armée fut médiocre avant la débâcle allemande finale c'est un peu fort de café tout de même. Elle ne fut ni meilleure ni plus mauvaise que les autres. De toutes façons Loki, j'ai comme l'impression à te lire depuis pas mal de temps que pour toi hors des Germains tout le monde est nul... ^-^ Ps: Je ne nie pas que l'échelon de commandement divisonnaire français ait globalement merdé en 1940, c'est évident, ils n'étaient pas préparés à ce qu'il s'est passé. Mais la faute du haut commandement est la plus importante, en s'aventurant en Belgique trop loin, en surchargeant la ligne Maginot, en dégarnissant le centre en quantité et qualité au delà du raisonnable et par dessus tout en ne se ménageant pas des réserves stratégiques puissantes du côté de Reims. Gamelin envoie la plupart de ses maigres réserves au front en 3 jours, du 10 au 13 mai 40... Tout ça par une croyance inébranlable en la solidité du front continu.
  18. Un barbu c'est un barbu, il n'y a rien à négocier avec. La théocratie c'est la pire des dictatures qui soit. Elle s'insinue même dans les maisons, les familles, c'est du totalitarisme puissance 3. Tu ferais mieux de garder ta capacité d'indignation pour ceux qui en valent la peine. Parmi ceux qui se sont fait tuer y avait des kapos en devenir, des gardiens d'immeubles petits tyrans locaux oeil de Moscou prêts à tout révéler à la future Police religieuse égyptienne, quitte à inventer. La théocraie c'est mourir chaque jour à petit feu, étouffé par le conformisme pesant qui maintien la société sous une chape de plomb. La dictature militaire elle ne s'occupe pas du dieu que tu pries ni de ce que tu penses au fond du moment que tu ne le manifeste pas publiquement, la théocratie si.
  19. Ouhais ce sont peut-etre les salafistes ou plus probable encore les djihadistes effectivement, mais bon, tout ça ce sont des barbus hein...
  20. Tout à fait! Sauf que un Etat théocratique n'est pas un Etat de droit pour moi mais le désordre absolu.
  21. Flottements plus mis en exhergue que les résistances, et qui s'expliquent aussi par la rapidité de la percée allemande. Dans une armée en train de se faire battre on trouve rarement des manoeuvres bien montées et réussies, et ce manque de succès rejaillit sur le comportement de la troupe. De Gaulle contre-attaque seul ou presque avec sa IV° DCR, sans infanterie et quand elle est là elle ne suit pas les chars, n'ayant pas été entraineé à le faire dans la profondeur. Pour la 1° Armée j'aimerais bien savoir sur quoi tu te bases pour dire ça. Plus généralement, je remarque que la Wehrmacht s'est ressaisie aux portes de la mère patrie, psychologiquement, mais avec aussi des lignes de communications plus courtes, tandis que celles des alliés s'étiraient. Toutes les armées alliées ont marqué le pas aux frontières allemandes durant des mois. La prise très rapide de Marseille et de Toulon en Provence, puis la manoeuvre de percée à Belfort de l'armée de Lattre après une feinte et une opération d'intoxication réussie dans les Vosges centrales sont un modèle du genre. Pourtant on a certaines unités bien pauvres en équipement, comme le 152°RI dont les fantassins se battent en sabots... Le passage du Rhin en 1945 et l'exploitation qui a suivi sont aussi des succès rapides. Je ne vois rien de médiocre là dedans. Que vient faire l'Indochine dans ce débat?
  22. Il recommence, se dédouaner... Mais de quoi? De plus je préfère une armée autoritaire aux commandes en Egypte à un régime de FM fanatiques qui seraient un foyer de gestation voulu ou par défaut du terrorisme islamique. C'est mieux aussi pour les Egyptiens. Un pouvoir autoritaire "laïc" (je mets des guillemets s'agissant d'un pays musulman) est moins intrusif dans la vie privée qu'une théocratie. Pour le Sinaï, une des raisons de la prolifération des barbus armés, est que le Sinaï est une zone démilitarisée depuis les accords de Camp David et que l'armée égyptienne ne peut y séjourner en force sans l'accord d'Israël. Il y a un vide militaire dont profitent les FM.
  23. Il n'y a pas de guerre civile en Egypte, faut pas exagérer. Je crois que nos intérets et ceux de la majorité de la population égyptienne sont les mêmes: vivre dans une société la plus ouverte possible, sans que la religion ne dicte tout. Bref la situation actuelle c'est comme une opération chirurgicale. Cela fait mal mais comment s'en passer? Fallait-il laisser le cancer islamiste gangréner la société égyptienne et s'emparer de toutes ses strates? Non. On peut discuter sur le tempo du coup d'Etat, et dire qu'il aurait fallu peut-etre attendre quelques semaines de plus mais c'est un détail. Ps: Il faudrait peut-être passer aux commentaires sur la situation actuelle et future et ne pas revenir sans arrêt sur le putsch et sa légitimité, je crois que c'est du passé et que tout a été dit là dessus. C'est un avis.
  24. D'objectif non, c'est impossible en effet, mais d'honnête oui. Après tout, nos chefs de 1943-1945, les de Gaulle, de Lattre, Juin, Leclerc, Koenig, de Vernejoul, Dody, Guillaume, Brosset, de Monsabert, de Larminat, Massu, Vallette d'Osia, etc., nos officiers et nos sous-officiers de la revanche, les Mouchotte, Clostermann, Tom Morel, nos hommes de troupe, les hommes de la Résistance intérieure, sont pour la plupart les mêmes qui ont subi la défaite en 1940. Leur valeur n'était pas en cause, mais leur emploi par le haut commandement seulement.
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