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La cavalerie: une arme, un principe
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Vos observations sont judicieuses cher tancrède et méritent qu'on s'y arrête - dès lors qu'on renonce à fonder notre organisation sur des obsessions logistico-managérielles ... Je n'ai pas de réponses définitives à vous donner mais quelques observations. Sur la capacité lourde de "rupture" : je note que nos alliés les plus sérieux (Etats Unis et Israel) ont conservé au char sa place centrale. Ils ont peut-être raison - et alors il faut les suivre. Ils ont peut-être tort - mais si nous voulons être crédibles dans une coalition avec eux (souvenez vous de daguet !!!) il vaut mieux aligner des équipements qu'ils prennent au sérieux ! voyez aussi le Leclerc au Liban : il est plus crédible que l'ERC 90 face au merkava IV ... Or en temps de paix une armée a aussi pour fonction d'être crédible (comme la dissuasion nucléaire). Si cette crédibilité repose sur des postulats faux peu importe dès que ces erreurs sont partagées par tous.... ;) ;) Ensuite qui sont nos ennemis ? des puissances nucléaires que nous pourrions dissuader avec des M51 : Chine ? Russie ? Inde ? peut-être mais rappelez vous que de 1945 à 1990 l'Occident à effectivement dissuader l'URSS avec des bombes - san srenoncer à ses chars lourds ... Et n'oubliez pas qu'un éventuel conflit pourrait avoir lieu loin de chez nous et près de chez eux. Les M51 sont ils crédibles pour dissuader la Russie d'attaquer la Géorgie ? ou l'Ukraine ? Donc même face à une puissance nucléaire il nous faut des moyens classiques puissants et crédibles. Et puis de nombreux pays instables et proche de nous ont des chars en masse : turcs, Egyptiens, Algériens ... Si demain la Tunisie nous appelel au secours, que Obama est aux abonnés absents comment défendrons nous Tunis face à l'ALN/ANP ? avec des 10 RC, des rafales ou des Leclercs ? Je suis cependant tout à fait d'accord avec votre point final : nous sommes peut-être aller trop loin sur la technologie des chars. peut-être que des versions modernisées légèrement (et alourdies ! ;)) de l'AMX 30 suffiraient pour des missions assymétriques ou de maintien de la paix "lourdes" ou de protection d'un allié fragile face à une armée nombreuse mais peu technologiques. Cela dit il y a deux limites à ce concept de AMX 30 du XXIè siècle : sommes nous prêts à en acheter des centaines (au final acheter trois fois plus de chars coutant chacun d'eux 3 fois moins chers revient au même budget) et sommes "nous" ("nous" n'est pas moi mais Claire Chazal et autres stars des médias qui pèsent de façon décisive sur nos choix stratégiques) pêts à voir plusieurs dizaines de jeunes soldats professionnels mourir brûlés vifs parce qu'on a fait sciemment le choix d'une technologie dépassée ? même si en fin de compte nous gagnons la bataille. Pensez au syndrome d'Uzbeen ... -
La cavalerie: une arme, un principe
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Je ne voudrais pas mobiliser le débat ni vous contredire pour le principe. Pour moi, créer des GTIA permanent est sans doute une idée intéressante pour améliorer les performances opérationnelles de notre armée de terre - mais tout à fait étrangère aux préoccupations actuelles de nos drigeants pour lees raisons que j'ai exposées plus haut. Pour revenir à la cavalerie cette arme ne se définit pas par son mode de transport (le cheval ou le char) - pas plus que l'infanterie ne se définit par le déplacement à pied ! sinon on pourrait dire que l'INF n'a plus lieu d'être...A la limite puisque l'INF utilise des véhicules, il faudrait la supprimer et la rattacher à l'ABC ... :lol: Il me semble que la meilleure voie serait de définir les armes par les missions - et par les moyens qu'exige la réalisation de ses missions en tenant compte des contraintes posées par le terrain et par les capacités ennemies (contraintes auxquelles on peut ajouter les exigences de l'OTAN et de l'US Army si nous voulons rester des partenaires crédibles). De ce point de vue, nous avons sans doute encore besoin d'une capacité de "rupture" impliquant d'engager des moyens lourdement blindés et chenillés comme les ont Tsahal, l'US Army ... voire la Chine ou certaines armées du Tiers monde (la Syrie ou l'Egypte à un niveau technologique inférieure). Ceci impliquerait de supprimer l'infanterie mécanisée, les rgts d'ART chenillées et le génie d'assaut et de regrouper dans une arme blindée élargie ces différentes capacités. On pourrait alors avoir des brigades blindées subdivisées en régiments blindées composées en gros de 2 escadrons Leclerc, 2 escadrons mécanisées (pas sur VBCI mais sur une version VCI du Leclerc), une compagnie de génie (sur un Leclerc G) avec une compagnie d'appui (avec par exemple des mortiers de 120 portés sur un enginchenillé). il est peut-être possible qu'on est besoin de conserver une unité composée majoritairement de chars accompagnés de VCI chenillés(pour réaliser et exploiter l'éventuelle rupture) - et d'autres unités constituées d'une majorité de combattants à pied pour "tenir" le terrain ou affronter les enjeux urbains ou les forêts - dan sce cas le char pourrait être réduit à un rôle d'appui feu de proximité. De façon analogue on pourrait avoir une arme médiane, et une arme légère. Dans tous les cas, il faudrait bien avoir des cadres maitrisant le combat à pied (l'ancienne infanterie) et le combat embarqué (l'ancienne cavalerie) - ce qui impliquerait deux filières de formation. Quelque soit l'organisation on aura besoin de chars car ils combinent une puissance de feu élevé et en tir direct avec une forte mobilité tactique et une certaine capacité à survivre au plus chaud du combat (même si le char n'est pas invunérable loin de là). Une question devrait être posée concernant la cavalerie légère (bizarrement appelée "composante roues-canon de l'arme blindée") - car à l'heure des drones on pourrait avoir un doute. Cela dit les drones exigent la maîtrise du ciel. Elle est acquise en A-stan mais sera-ce toujours le cas ? -
La cavalerie: une arme, un principe
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Vous dites, cher tancrède, fort justement que "Justement, le point est d'évoquer que ce modèle s'est peut-être trop éloigné de la réalité opérationnelle. Tout modèle le devient à force de n'être pas confronté "en grand" à l'évolution des besoins, mais le degré d'éloignement peut aller trop loin, et surtout coûter trop cher au vu de la "rentabilité" tactique et stratégique de l'outil existant. Et ce degré d'éloignement peut créer une structure qui ne serait même pas apte à évoluer assez bien/assez rapidement si besoin était: les organisations humaines et leurs subdivisions, les cadres mentaux, ont des inerties lourdes et accumulent les conservatismes et les mécanismes de résistance au changement, surtout quand elles sont éloignées de l'Etat de nécessité/de confrontation brutale à la réalité. Mais même par rapport aux besoins actuels et à ce qui pourrait être tiré du budget tel qu'il est, l'outil semble offrir des capacités et une pertinence très réduites. " Ce qui est assez juste me semble-t-il. toutefois je crois que le rasionnement de nos grands chefs (militaires ET politiques) actuellement est différent : leur priorité est la gestion de moyens rares et chers. Les moyens humains impliquent (selon eux) de garantir la visibilité des carrières, source d'attractivité - les moyens humains impliquent un combat quotidien contre Bercy. Ils n'ont pas d'energie disponible pour refondre entièrement notre sutructure militaire (au risque de paralyser notre armée pendant un epériode transitoire). Peut-être que si un ennemi dangereux surgissait à nos frontières, la perception changerait - quoique dans cette hypothèse le risque d'être agressé pendant la période transitoire fasse hésiter. Et puis il faudrait que l'on soit convaincu qy cette ennemi nouveau ne soit pas concerné par la dissuasion ... Au total je crains que le système GTIA corresponde parfaitement à l'orientation "gestionnaire" qui préside à nos choix présents tout en prmettant une participation homéopathique (par rapport à l'engagement de l'US Army par exemple) à quelques opex. N'oubliez pas que le chef d'état-major de la marine s'est plaint que la guerre de Libye ait perturbé de l programme d'exercices de la flotte ! il exprimait ainsi clairement sa priorité : la formation (et accessoirement les permissions des marins) - et pas les opérations ! Derrière tout cela, il y a des choix fondamentaux. Au risque de basculer dans le café du commerce (mais vous appréciez les analyses globalisantes) je vous suggère les interprétations suivantes : - psychologique : fascination pour l'entreprise privée : il vaut mieux "gérer" des milliards d'euros que de réfléchir à une stratégie, une tactique, etc ... - philosophique : notre pays est devenu pacifiste (c'est du moins ce que croient nos dirigeants) : il est vrai qu'on dépense 35 Mds € pour la défense et 50 pour les allocations familiales ... - structurel : en temps de paix les préoccupations gestionnaires l'ont toujours emporté sur les missions - en temps de guerre c'est l'inverse ...C'est peut-être pour cela qu'après l'Algérie on a développé l'interarmisation des régiments avant d'y renoncer à partir de 1984 ... cela étant j'aimerais savoir ce que vous penser de l'exemple de GTIA donné par les DB françaises de 1944/45. Selon Gérard St Martin ("l'arme blindée française", tome 2 chez Economica), le système fonctionnait plutôt bien. -
La cavalerie: une arme, un principe
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Bref je vous propose une conclusion : la priorité de nos armées actuellement est la GRH (recrutement et carrière/la formation venant ensuite). Dès lors le système des "armes" à l'ancienne et des GTIA peut sembler convenir. Si demain nos priorités changeaient (par exemple s'il fallait faire la guerre en vue de la gagner ;)) sans doute faudrait il se poser sésrieusement les questions soulevées par Tancrède. -
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aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Vos idées, Tancrède, ne sont pas dénuées d'intérêt loin de là : fondées sur une culture encyclopédique et l'absence de tabous, elles élargissent utilement le champ de la réflexion et du débat. Mais si nous voulons conserver une cohérence à nos discussions, je crois qu'il vaut mieux sérier les questions : "à quoi sert la cavalerie de nos jours ?" "comment structurer nos forces ?" et "comment gérer nos cadres ?" sans oublier "quel sera notre prochain ennemi ?" et "avons nous besoin de chars lourds ?". Certes tout est lié avec tout et répondre à ces question est nécessaire à la définition de nos moyens (en volume comme en qualité). Mais il vaudrait peut-être ouvrir un fil différent à chaque fois ?... -
La cavalerie: une arme, un principe
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
il faudrait tirer les leçons des expériences du passé ou de l'étranger. Jusqu'en 1984, les régiments de cavalerie (légère au moins) avaient une compagnie d'infanterie. Jusqu'en 1997, les RI méca avaient une compagnie de chars. Tous les régiments de l'ABC et les RI avaient une section de DCA. Vers 1970 il me semble qu'on a voulu créer des régiments de parachutistes entièrement interarmes - ca a tourné court ! Il ya eu vers 1985 l'idée de regrouper sur une même base située en rase campagne toute une division - justement pour créer des liens entre les cadres et faciliter les exercices interarmes (notez une division 1984 c'est une grosse brigade OTAN, pas plus). Idée abandonnée pour de multiples raisons (notamment le refus des épouses de sortir des villes pour vivre dans des camps militaires). L'armée chilienne avait des "régiments renforcés" (j'ignore le nom espagnol) qui associaient organiquement un bataillon INF avec une compagnie de chars, une batterie ART, une section génie, etc ... Je crois qu'ils y ont renoncé (à vérifier). Je ne crois pas que les chapelles soient forcément un obstacle : beaucoup de cavaliers ou de fantassins ont une 2de identité (légion, TDM, para, alpins). Si on créait un régiment interarmes légion ou TDM, les chapelles accepteraient peut-être relativement facilement. Le problème concerne plus la "ligne" qui n'a pas vraiment d'identité (il faudrait penser à lui en donner une !). En fait on arrive à des conclusions banalement tristes mais sans doute inévitable dans une armée de métier obligée de soigner son attractivité (et donc d'offrir des plan sde carrière prévisibles) : la gestion des moyens (RH et logistique) qui inspire la technique GTIA prime sur les objectifs opérationnels (qui conduiraient plutôt à réviser la GRH et la chaine logistique pour développer l'interarme organique que souhaite Tancrède). Mais je crois qu'on pourrait très bien imaginer de conserver des "filières" (INF, chars, ART,etc ...), de développer une école de commandement de GTIA "permanent" (avec 3 ou 4 ans d'études et de stages pour les futurs chefs de corps) tout en développant les évaluations par des inspections spécialisées et les stages de formation continue pour s'assurer que chaque spécilité d'un GTIA (même isolée) reste au niveau. Autre chose on pourrait repenser les armes de mêlée - par exemple imaginer une arme "lourde" regroupant les unités blindées-chenillées, une arme "médiane" (blindée à roues) et une arme "légère" (non blindée ou faiblement). On pourrait ausi repenser les corps d'officiers/sous-officiers : a-ton besoin de sous-officiers d'infanterie parallèles aux officiers d'infanterie (subalterne puis supérieurs) ? ne devrait pas pousser plus loin la spécialisation des sergents (ce qui permettrait d'abréger leur formation) et faire démarrer plus bas les officiers subalternes (comme adjoint de chef de section) et enfin de former de façon très interarme une petite élite de futurs chefs de corps (futurs généraux ?) formés séparément des futurs officers d'état-major ? Bon ce ne ont que des hypothèses de tarvail qui partent dans tous les sens. J'en suis conscient inutiles de sortir les Kalachnikovs... -
La cavalerie: une arme, un principe
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Passionnant sujet qui révèle l'incroyable culture historique de certains forumeurs (bravo !) et couvre deux aspects complémentaires : la raison d'être de al cavalerie hier et aujourd'hui / la structuration de nos unités militaires. Sans chercher à contredire mais pplutôt pour compléter la réflexion, je voudrais vous proposer quelques pistes. S'AGISSANT DE LA CAVALERIE, je voudrais préciser 2 constances et deux ruptures qui me semblent caractériser le passage du cheval au char. 1èr constance : à la différence de l'infantrie mais comme l'aviation, la cavalerie est une arme fondamentalement mobile qui éprouve de grandes difficultés à "tenir" le terrain. sa rasion d'être c'est l'attaque ou la contre-attaque brutale "du fort au fort" (pour la lourde) ou la recherche du renseignement et le "coup de main" (pour la lègère) - entre deux engagements il vaut mieux ramener chevaux ou chars l'arrière plutôt que les user dans des missions statiques. 2de constance (un peu inattendue je l'avoue ;)) c'est la vulnérabilité. Non seulement un cheval pouvait facilement se casser une jambe dans un trou du champ de bataille mais le binôme cavalier/cheval était forcément fragile puisqu'il s'uffisait qu'un des deux éléments soit blessé ou malade pour que le binôme ne fonctionne plus. Le cher aussi est vulnérable lorsqu'il est isolé et doit affronter un ennemi courageux et entrainé (même mal équipé). D'où la tendance à l'alourdissement pour restaurer une invulnérabilité mythique du cuirassier ou du char - d'où la tendance contraire (fréuqente en France) à préferer la souplesse au blindage (du hussard à l'ERC 90). 1ère mutation : le feu.Hir le cavalier combattait au contact de l'ennemi et plutôt à l'arme blanche. Aujourd'hui un Leclerc peut engager une cible à 3 Km. Même si l'ABC tient à sa filiation "équestre" à cet égard elle est plus l'héritère de Gribeauval ;). Dès lors l'ABC n'est plus exactement le cavalerie (au moins au plan tactique). 2de mutation : les transmissions et le renseignement (electronique, drônes, etc ..) font que le char intervient moins de façon réactive en fonction d'une analyse sommaire de la situation générale (ce qui impliquait initiative pour la légère et réactivité pour la lourde) mais s'insère très étroitement dans la manoeuvre interarme. S'AGISSANT DE LA STRUCTURE des unités, je crois qu'il y a deux écoles : le schéma Tancrède consistant à créer des unités interarmes identiques en temps de paix et en opération en vertu du principe "train as you fight". C'est une idée que j'ai toujours bien aimé pour ma part. On sait qu'n 1940 fantassins portés (appelés "dragons") et chars n'avaient suivi quasiment aucun exercice commun avant l'engagement ! pourtant ce ne fut pas le choix des DB de 1943 qui reposaient sur des "groupements tactiques" (ancêtres de nos GTIA) fondés sur le démembrement des régiments traditionnels (je simplifie un peu). Le choix français est fondé sur un raisonnement différent qui consiste à voir dans le régiment un centre de formation et de logistique dans lequel on puise pour former des GTIA pour deux raisons. Primo car un chef de GTIA aura le plus grand mal à former et évaluer (et comparer) ses cadres qui mettraient en oeuvre des spécialités trop hétérogènes (infanterie, ABC, génie, artillerie, santé, essences, train, matériel ...Secundo, le GTIA est théoriquement modulable : sa composition n'est pas prédeterminée mais définie selon la mission, le terrain, l'ennemi, les alliés, etc ...bref un GTIA n'est pas le même à Abidjan et en Kapissa ... Si on adoptait un autre modèle il faudrait repenser entièrement la formation des chefs de corps pour les rendre compétents en toutes armes (4 ans d'école ?) - et on serait néanmoins obligé de "moduler" la composition du GTIA selon les opérations ... A noter que la France avait beaucoup plus interarmisé ses unités dans les années 1960 (au vu des expériences des conflits de 1940 à 1962) pour faire machine arrière ensuite ...J'aimerais bien qu'on débatte un peu de ces régiments interarmes d'alors (les anciens en avaient gardé bon souvenir). Une dernière chose : ne pas se focaliser sur l'A-stan. Il faudrait aussi tenir compte d'autres éventuels champs de bataille (le caucase, le proche orient, le Maghreb ...). et que sera le monde dans 10 ans ? -
Question complémentaire : quel était le prix d'un alpha jet (vesrion allemande)? d'un super-Etendard ? d'un Hawk 200 ?
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Des carabiniers royalistes sous l'Empire ?
aigle a répondu à un(e) sujet de aigle dans Histoire militaire
Ma question n'a guère rencontré le succès... De mon côté j'ai trouvé peu de choses malgré de longues pérégrinations sur le net : des carabiniers auraient déserté la veille de Waterloo (un capitaine noble et quelques cavaliers), les carabiniers auraient manqué d'énergie en chargeant lors des batailles de Leipzig et Waterloo - ce qui leur aurait valu les quolibets des cuirassiers ... Qu'en savez vous ? qu'en pensez vous ? -
Je cherche des informations sur les méthodes de sélection et de formation des officiers français sous le consulat et l'empire - et en particulier sur l'organisation de la toute jeune école spéciale militaire créée à Fontainebleau puis déplacée à saint-Cyr. Je voudrais connaitre notamment les programmes ainsi que l'origine sociale et géographique des élèves. Pourriez vous m'indiquer des sources précises là-dessus ? Merci d'avance
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Pour relancer le débat sur le "léger et pas cher", ne peut on penser que le super Etandard était une sorte de bombardier aux capacités limitées mais finalement d'un bon rapport qualité-prix pour certains théâtres d'opération (notamment dan sle tiers monde) ? Encore en service aujourd'hui, malgré ses limites, ne démontre-t-il pas le pertinence de ce concept ? D'un autre côté le choix de la marine d'opter pour le tout-rafale démontrerait plutôt le contraire ...
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Le parallèle "Prusse 1806", "France 1940"
aigle a répondu à un(e) sujet de Suchet dans Histoire militaire
Emmanuel de Waresquiel dans sa biographie remarquable de Talleyrand ("le prince immobile") défend une thèse plus nuancée. Pour lui, l'objectif majeur de la Prusse était de constituer un bloc dans le Nord est de l'Allemagne en annexant la Saxe : elle aurait alors formé un Etat homogène sur le plan géographie, religieux et politique (la Saxe étant un des rares Etats alliés de Napoléon à avoir conservé son "ancien régime" quasi-intact). Elle aurait eu une position géostratégique aussi bonne que possible pour un Etat d'Europe centrale. Au contraire en sauvant l'existence de la Saxe et en donnant en contrepartie à la Prusse des provinces rhénanes géographiquement séparées et culturellement différentes (présence de la religion catholique, suppression de l'ancien régime, présence d'opinions libérales ...), les Alliés (France, Angleterre et Autriche) ont concédé à la Prusse un patrimoine bien fragile : à la première occasion, la France et l'Autriche auraient pu détruire cet ensemble artificiel et indéfendable face à des ennmis déterminés. C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles la diplomatie prussienne fut fondamentalement prudente jusqu'en 1866. Pour Waresquiel (qui me semble sur ce point assez convainquant), la Prusse n'a réellement accédé au statut de grande puissance qu'en 1866/67 lorsqu'elel a pu bénéficier de la neutralité stupide des Anglais comme des Français et de la neutralité bienveillante des Russes pour battre l'Autriche et constituer la confédération d'Allemagne du Nord. Selon cet auteur une alliance franco-autrichienne tirant parti d'une période favorable (neutralité anglaise et russe) aurait pu aisément dominer la Prusse et rendre la Rhénanie à la France (d'autant plus que Londres était plus attentif à la Belgique qu'à la Rhénanie). Je vous signale cette thèse que je ne connaissais pas en ajoutant pour ma part qu'elle contribue plutôt à souligner la régularité (et la prudence) de la croissance prussienne : 1700 : proclamation de la royauté 1748 : annexion de la Silèsie 1772/1793/1795 : annexions successives de morceaux de la Pologne 1806/1813 : parenthèse napoléonienne 1815 : annexion de la Rhénanie formant un ensemble baroque avec le Brandebourg et la Prusse orientale 1866 : création de la confédération 1871 : création de l'Empire Le tournant est en 1890 lorsque Guillaume II renonce à la prudence de ses prédecesseurs qui avaient su conjuguer : alliance russe et opérations militaires proportionnées aux forces royales. 1919 : Versailles 1945 : Potsdam 1955 : adhésion à l'OTAN 1957 : traité de Rome -
N'étant pas du tout un spécialiste du sujet je pose avec une totale incompétence la question suivante : pourquoi les Anglais ont ils réussi depuis 30 ans à imposer leurs Hawks là où Français et Allemands n'ont jamais réussi à exporter (sauf en Belgique me semble-t-il) ?
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Utilité du tank pendant la 1ere GM
aigle a répondu à un(e) sujet de trfyrktrv dans Histoire militaire
Vous avez raison Jojo mais je voudrais jeter de l'huile sur le feu du débat en soulignant que - en 1917 les chars n'ont pas permis aux Alliés de percer - en 1918 les Allemands ont réussi à percer sans les chars - en 1918 toujours, les chars ont joué un rôle important mais dan sle contexte d'une guerre de mouvement qui anticipait (de loin) le contexte de la seconde guerre mondiale... Bref conçus par les alliés pour percer les chers ont en fait permis de gagner la guerre de mouvement... Si je ne fais pas d'erreur il y a là un bel exemple d'une arme qui s'avère décisive dans un contexte sinon inattendu du moins différent de ce que ses concepteurs avaient pensé...sauf sans doute quelques esprits supérieurs comme le général Estienne qui avait san sdoute pensé à employer le char en terrain "libre". Peut-être aussi a-t-il fallu attendre le FT17 pour disposer d'un engin vraiment utile ? -
Carabiniers et grenadiers à cheval sous l'empire
aigle a répondu à un(e) sujet de aigle dans Histoire militaire
Ayant posé la question sur le forum passon-histoire, j'ai reçu la réponse suivante : "Pour préciser un peu la question, je crois qu'on peut dire - que jusqu'au consulat, les cuirassiers se réduisaient un régiment, la cavalerie lourde était constituée par deux régiments d'élite (les carabiniers) et par une vingtaine de régiments de ligne qui portaient le même habit bleu et se distingaient par leur coiffure : bonnet à poil pour les carabiniers, chapeau pour les autres. - après Marengo Bonaparte commence à réformer les régiments de cavalerie en les dotant tous de la cuirasse (sauf les carabiniers) - après Eckmuhl, Napoléon dote les carabiniers de cuirasses - mais pour les distinguer des cuirassiers, cette cuirasse est dorée. Je crois que sur le champ de bataille les carabiniers chargeaient avec (ou même devant) les cuirassiers. D'ailleurs ils formaient une brigade intégrée à une division de "grosse cavalerie"." Question : où trouver (sur le net) des images des régiments de cavalerie française avant qu'ils ne reçoivent la cuirasse ? -
Chacun sait que les carabiniers portaient au début de l'empire un habit bleu "à la française" et un bonnet à poil qu'ils ont abandonnés en 1809 pour un habit blanc, une cuirasse et un casque dorés. Cette mutation aurait été justifiée par la nécessité de mieux protéger les cavaliers. Question : pourquoi les grenadiers à cheval de la garde impériale (dont la tenue était très proche de celui des carabiniers d'avant 1809) ont ils conservé l'habit et le bonnet à poil ?
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Les effectifs de la garde consulaire puis impériale ont connu une inflation colossale : 3000 hommes sous le consulat plus 56 000 en 1812, plus de 100 000 en 1814 selon le dictionnaire de Jean Tulard. On passe d'une petite élite à une "seconde" armée... Pourquoi ? une telle évolution devait se faire au détriment de la qualité des troupes - Cela devait coûter cher vu les multiples avantages accodés à la garde (uniformes, armes, soldes...). Ne retirait on pas de cette façon des cadres compétents dans les régiments de ligne ? La masse des unités de jeune garde était elle meilleure que les unités de ligne ? d'ailleurs la moyenne et le jeune garde semblent avoir été formées de conscrits et non de volontaires expérimentés.
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Je suis tombé par hasard sur un article du "passepoil" (revue d'histoire des uniformes publiée dans l'entre-deux-guerres) qui mentionnait en passant le fait que les deux régiments de carabiniers (l'élite de la cavalerie lourde) auraient eu des opinions royalistes et auraient toujours chargé au cri de "vive la France" en refusant de crier "vive l'empereur". Comment trouver des précisions sur cette informations curieuse que je n'ai vu nulle part ailleurs ? s'agit il d'une légende forgée sous la restauration (on sait que "monsieur" le comte d'Artois était colonel des carabiniers sous le règne de son frère Louis XVIII)? Pour mémoire jusqu'à la révolution ces régiments étaient commandés par Monsieur Frère du Roi en personne. cela aurait il justifié des sentiments monarchistes sous l'empire ?
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Ici ou là on voit que la cavalerie française aurait été une arme "noble". Pourtant je ne trouve pas de preuves d'une origine noble des simples cavaliers (sauf exceptions dans certaines unités de la maison du Roy comme les mousquetaires ou les chevau-légers). Un savant membre de ce forum pourrait il me donner des renseignements sur le mode de recrutement des cavaliers français avant 1789 : était-ce le même que pour l'infanterie (un volontariat un peu "sollicité") ou y avait il des volontaires spontanés de meilleur niveau social - voir des nobles pauvres par les hommes de troupe ?
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Le parallèle "Prusse 1806", "France 1940"
aigle a répondu à un(e) sujet de Suchet dans Histoire militaire
Pour tenter de répondre à cette intéressante question, je propose de distinguer plusieurs niveaux d'analyse. 1 - sur la longue durée : la France est une puissance déclinante qui a été vaincue à plusieurs reprises (1713, 1763, 1815, 1870) et a échappé de peu à la défaite en 1914 (en 1748 la France a gagné mais alliée à ... la Prusse !!!) - alors que la Prusse est sur un trend ascensionnel constant depuis1748 : 1806 est une parenthèse dans un ciel bleu militaire qui court jusqu'en 1918. 1940 est pour la france une défaite de plus ... 2 - sur le plan stratégique et logistique : la Prusse se reconstruit seule (sous le regard de Davout qui occupe le pays sans pouvoir rien empêcher) alors que la France se construit très partiellement et essentiellement en AFN avec l'aide des Etats Unis. cela est bien expliqué par la plupart des interventions qui précèdent. 3 - sur le plan tactique : il y a un parallèle à effectuer. En 1806, c'est la Prusse qui prend l'initiative des hostilités sans l'appui d'aucun allié (sauf les Anglais) - idem pour nous en 1939 (sous réserve de la participation marginale des Polonais). Mais la Prusse ne prend pas d'initiative militaire : c'est Napoléon qui attaque en traversant le massif forestier de Thuringe (cf les Ardennes) et remporte une victoire décisive.La différence c'est qu'en 1940, les Allemands ont laissé passé l'hiver (8 mois de préparation) alors que l'Empereur avait attaqué à la vitesse de l'éclair en octobre 1806 dès la déclaration de guerre. On peut ajouter que l'armée prussienne est démodée - comme l'armée française de 1940 (jusque dans les uniformes qui sont ceux du conflit précédent !). Conclusions : de vrais points communs sur le plan de la conduite des opérations militaires en 1806 : une armée dynamique et imaginative face à une armée orgueilleuse et sclérosée - mais à mon sens peu de rapports pour la suite. -
Des défauts "historiques" dans l'armée française?
aigle a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Merci Tancrède de votre intéressante contribution. Puis je avancer une hypothèse ? faut il voir dans ces déviations quelques tendances de fond de la tradition gouvernementale française : un pouvoir politique peu sûr de lui, très critiqué par l'opposition (souvent injustement) et miné par l'"esprit de cour" (dès le XVIIIè siècle), un pouvoir militaire qui se méfie aussi du politique et se replie sur le corporatisme. A l'opposé dans l'Allemagne (et même l'Angleterre) d'avant 1914, les hauts dirigeants politiques (à commencer par le chef de l'Etat !)avaient souvent une grande compétence militaire . Il faudrait savoir comment "ça marche" dans les grandes démocraties contemporaines ... Et regarder aussi Israel : voilà un pays toujours en guerre - et pourtant 2006 a montré que son haut commandement n'était pas omniscients ! -
Bonjour à tous et bonne année 2011 ! Nous commémorerons le centenaire de l'enterrement du (raisonnable) plan XVI et de la révocation de son concepteur, le (trop) prudent général Michel (trop prudent pour les ministres radicaux-socialistes). Ceci me conduit à poser aux spécialistes de la guerre de 1914 les questions suivantes relatives au plan français suivant (le fameux plan XVII de Joffre). Si nous considérons que ses auteurs n'étaient pas fous mais avaient simplement surestimé le "rouleau compresseur russe" et l'appui anglais et sous-estimé la force allemande (notamment l'efficacité des réserves et de l'artillerie lourde) et l'audace de son état-major (qui viole la neutralité belge), nous devons penser qu'au-delà d'une simple offensive "à outrance" en Lorraine dont on parle partout (y compris sur wikipedia), ils devaient avoir des élaboré des objectifs stratégiques précis et réalistes (de leurs point de vue et en connaissant leurs fausses évaluations des potentiels et priorités des uns et des autres). Quels étaient ils ? S'agissait il pour la France de simplement libérer l'Alsace-Lorraine et d'ensuite négocier en position de force ? S'agissait il d'occuper la rive gauche du Rhin en laissant les Russe avancer jusqu'à Berlin ? S'agissait il de franchir le Rhin et d'avancer jusqu'en Allemagne centrale (par exemple de rencontrer les Russes sur l'Elbe ?) ? S'agissait il d'aller jusqu'à Berlin ? et Vienne ? Je ne trouve guère de précisions là-dessus sur le net ni dans ma bibliothèque et vous remercie par avance de vos éclaircissements.
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J'ai appris cette semaine que nos gendarmes avaient perçu des pistolets mitrailleurs allemands (de marque HK) au calibre 9mm (2 PM par brigade). Je voudrais avoir votre avis sur ce calibre (qui était celui du PM MAT49 de la guerre d'Algérie jusque vers 1980) : a-t-il un avenir alors que beaucoup de militaires de retour d'Afghanistan se plaignent de l'insuffisance du calibre OTAN 5,56 ?
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En laissant de côté la question de savoir si l'Alsace est la meilleure région pour accueillir un bataillon allemand, il y a une vraie révélation dan sles réductions massives d'effectifs opérées en Europe : 1 - on exclut toute intervention sérieuse conflit de haute ou moyenne intensité en Europe ou hors d'Europe 2 - on exclut toute action unilatérale d'un seul Etat européen 3 - et comme il n'y a pas de défense européenne, on exclut en fait toute action hors OTAN - ou pour le dire plus crûment sans les Etats Unis. Les Etétas européens, malgré leur potentiel démographique, économique et technologique estiment donc qu'ils ne peuvent pas faire autre chose sur la scène stratégique que de compléter un contingent américain...
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Dans l'excellent fil "le crabe tambour" - qui me semble assez représentatif de l'état d'esprit d'une génération d'officiers de marine - deux éléments m'étonnent : d'une part le médecin a repris du service après une interruption de ... 20 ans ! était-ce possible ? pouvait on quitter la marine en 1955 et reprendre du service en 1975 ? d'autre part il est indiqué à un moment que le commandant n'a pas navigué depuis 12 ans et a voulu specialement obtenir cette mission : était il possible à un officier de ne pas naviguer 12 ans et de reprendre un ultime commandement (de son choix en plus) ? peut-être s'il avait un gros piston (ce qui était crédible vu son engagement personnel antipustch - mais aurait il alors fait prevuve de la même maîtrise de la navigation (qu'il manifeste dans la conduite des manoeuvres portuaires notamment) ? un spécialiste de la marine des annés 1945/1975 pourrait il éclairer ma lanterne ?