Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Marine Belge (composante marine)


Chevalier Gilles

Messages recommandés

Le premier navire de lutte contre les mines sera livré plus tard en raison d'une collision

https://marineschepen.nl/nieuws/Eerste-mijnenbestrijdingsvaartuig-later-opgeleverd-door-aanvaring-140725.html

La livraison du nouveau navire belge de lutte contre les mines, l'Ostende, est reportée.
Cela est le résultat d'un incident dans le port de Lorient, où le navire a été endommagé par un choc avec un ponton et un drone.
Cela a été annoncé par le ministre belge Theo Francken à la suite de questions du parlement.

Des douze navires de lutte contre les mines néerlandais et belges, l'Ostende est le premier.

oostende-en-vlissingen-2024.jpg

L'Ostende est le premier navire de lutte contre les mines prévu pour la marine belge. La livraison devait avoir lieu le 23 juillet, mais il a été déclaré à la Chambre belge que cette date ne serait pas respectée de toute façon. On ne sait toujours pas exactement quelle est la longueur du retard.

Le fait que la livraison ne puisse pas avoir lieu le 23 juillet est lié à un incident au port de Lorient. Nous en avons déjà parlé. En France, le navire est construit et testé par un consortium français dirigé par Naval Group et Exail.


Collision

Le 26 mai, l'Ostende est entrée en collision avec un ponton flottant lors de l'amarrage dans le port de Lorient. Le bulbe de l'Ostende a été endommagée et un USV a également dû être réparé.

Le bulbe est en composite et devra être remplacé. Francken indique que cela se produira pendant une période de cale sèche prévue. Selon le ministre, cela va entrainer un  retard, mais pas de coûts supplémentaires. Après tout, le navire est toujours entièrement sous la responsabilité des entrepreneurs Naval Group et Exail à ce stade. La manœuvre a donc été effectuée par un équipage civil, embauché par les entrepreneurs.


Retard

Les enquêtes des entrepreneurs devraient également clarifier ce qui s'est passé exactement, mais il ne semble pas que d'autres systèmes critiques tels que le sonar aient été endommagés. Une fois cette enquête terminée, il y aura également plus de clarté sur le calendrier renouvelé pour la livraison d'Ostende.

Ce n'est pas la première fois que le navire est retardé. La planification initiale prévoyait que la livraison aurait lieu en mai 2024, mais cette date a été remplacée par juillet 2025.

Le navire fait maintenant un essai de navigation depuis près d'un an, l'accent étant initialement mis sur le test du navire lui-même. Cependant, Naval Group a également partagé des images de tests avec l'USV Inspector 125 d'Exail.


Ms. Vlissingen

Le premier navire pour les Pays-Bas sera le chasseur de mines qui, à l'avenir, Zr.Ms. Vlissingen va s'annouer. Marineschepen.nl a écrit sur les progrès du navire au début de ce mois.

Un porte-parole de la Défense a alors informé le site Web que tout était tout à fait sur la bonne voie et que le navire irait en mer la même semaine pour quelques tests. Cela s'est finalement produit dans la soirée du 2 juillet. Le Vlissingen a fait son troisième voyage d'essai et est resté en mer toute la nuit, avant de se diriger vers Lorient.

Le calendrier stipule que le Vlissingen sera mis en service en décembre. L'incident avec l'Ostende n'aurait aucun impact sur la planification du Vlissingen.
Ensuite, Scheveningen doit être livré en juillet 2026 et en juin 2027, c'est le quartier de l'IJmuiden.

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

On 7/11/2025 at 9:53 PM, MrSpirou said:

Je ne sais pas à quel point Damen va mal, mais le gouvernement néerlandais a décidé de lui prêter 270 millions en catimini.

https://nltimes.nl/2025/07/10/mps-approve-eu270-million-government-support-damen-shipyards

Plus de détails sur Opex360 : https://www.opex360.com/2025/07/12/la-construction-des-fregates-f-126-allemandes-met-le-neerlandais-damen-en-difficulte/

Quote

Seulement, alors que la première unité doit être remise à la Deutsche Marine en 2028, l’exécution de ce programme a pris au moins deux ans de retard, notamment en raison de problèmes liés aux interfaces informatiques du logiciel de conception et de fabrication utilisé par l’industriel néerlandais. Aussi, tant que cette situation n’est pas réglée, Berlin a suspendu ses paiements… ce qui plonge ce dernier dans de grandes difficultés financières.

Difficultés qui risquent de s’aggraver à mesure que le temps passe… et qui viennent s’ajouter à des ennuis judiciaires, Damen faisant face à des soupçons de corruption, de falsification et de blanchiment d’argent. En outre, il fait l’objet de poursuites pénales pour avoir enfreint les sanctions contre la Russie, mises en place après l’invasion de l’Ukraine.

D’où l’aide que le gouvernement néerlandais entend accorder à Damen. Selon le média public NOS, il est question de débloquer 270 millions d’euros, sous la forme d’un prêt. Cette décision doit encore être approuvée par le Parlement.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Vision stratégique validée au conseil des ministres, confirmation d'une troisième fregates ASW et d'un navire de support logistique pour la flotte de navires de lutte contre les mines. Une capacité de pose de mines est aussi prévues et le renforcement de l'infanterie de marine dans le cadre de la protection des infrastructures portuaires. 

  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 13 minutes, HK a dit :

Surtout il est enfin repeint et propre! Ca permettra de faire des photos un peu correctes.

Désolé mais un navire qui navigue rentre au port avec des traces de rouille. Ayant participé à la mission SOPHIA sur un navire de la marine italienne, 3 semaines de mer = rouille et au retour à la base navale, les rouleaux de peinture surtout côté quai. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La livraison de l'Oostende est encore retardée de 3 mois, elle aura désormais lieu en Octobre 2025.

La livraison du Vlissingen est aussi retardée d'1 mois supplémentaire.
 

Les navires suivants sont également tous retardés de plusieurs mois (environ ~6) ...

 

--> https://premium.marineschepen.nl/meer-duidelijkheid-over-vertraging-mijnenbestrijdingsvaartuigen/

Il est frappant de constater que cette collision ne semble finalement pas être la cause principale du retard de livraison en octobre. Selon les informations les plus récentes, publiées plus tôt cette semaine, ce retard est attribué à la complexité du déminage à distance et aux exigences strictes en matière de cybersécurité qui y sont associées. La collision n’a joué qu’un rôle mineur dans le report de la date de livraison.

...

Le Vlissingen subira également un léger décalage. La date de livraison initiale, fixée au 23 novembre, ne sera pas respectée. Le premier navire néerlandais devrait désormais être livré en décembre.

...

Il y a également des nouvelles concernant le troisième navire, le Tournai belge. Selon le nouveau planning, ce navire de lutte contre les mines doit désormais être livré en septembre 2026, au lieu d’avril, par le consortium français.

...

Les navires suivants seront ensuite livrés tous les six mois. Cela signifie que le Scheveningen ne sera pas transféré en juillet 2026, mais en mars 2027 — un retard encore plus important.

Le dernier navire, le Schiedam, ne sera plus livré en juin 2030, mais en décembre 2030.

 

--> La livraison du 1er de série (Oostende) est donc retardée de 17 mois sur le planning initial qui prévoyait une livraison en Mai 2024

 

Il y a 2 heures, HK a dit :

Surtout il est enfin repeint et propre! Ca permettra de faire des photos un peu correctes.

Sujet toujours très commenté aux pays-bas ... Encore un paragraphe dans le dernier article :rolleyes:

--> Le chantier le justifie par la contrainte budgétaire :


Malgré l’innovation, l’un des sujets les plus discutés concernant ces navires de lutte contre les mines est la rouille visible sur leurs coques.
Selon certains critiques, ce problème persistera si les coques ne sont pas entièrement sablées et si le système de peinture n’est pas complètement refait.
Le chef de projet de Naval Group, Eric Perrot, a toutefois déclaré à Marineschepen.nl qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter de la rouille.

« La dernière couche de peinture est appliquée à la toute fin », avait-il affirmé en septembre 2024.

La rouille visible est liée à la méthode de travail du chantier et aux contraintes budgétaires.

« En appliquant la couche de finition au dernier moment, on économise de l’argent. Juste avant l’application, on procède à un brossage. Il ne s’agit que de rouille superficielle. Une fois les navires livrés, ils auront un bel aspect gris. C’est indispensable, car le client inspectera le navire de fond en comble avant d’en accepter la livraison. »

L’opération de brossage et l’application de la couche de finition étaient justement prévues ces derniers temps pour l’Oostende, comme l’indique un message publié aujourd’hui sur Facebook (voir photo ci-dessus). L’Oostende a donc maintenant une peinture fraîche et soignée.

Il reste à voir dans les semaines à venir qui avait raison et si la nouvelle couche de peinture est suffisante pour empêcher la rouille d’apparaître. Le retard de livraison signifie que cette peinture n’a pas été appliquée à la toute dernière minute. Il est donc probable que la marine belge procède à une inspection ultérieure et que la peinture de l’Oostende doive tenir encore quelques mois pour que le navire soit encore présentable au moment de la livraison, prévue en octobre.

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci @Titus K. Ça donne quand même un peu l’impression qu’il y a un gros risque de retards supplémentaires… ils sont à une cadence de 1 navire tous les 9 mois pour les 3 premiers navires, alors qu’ils visaient 6 mois, ils espèrent atteindre la cadence 6 mois à partir du 4e navire (au printemps 2027), mais faudrait voir s’ils sont vraiment capables d’accélérer le rythme…

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures, HK a dit :

mais faudrait voir s’ils sont vraiment capables d’accélérer le rythme…

Ils vont bien être obligé avec la commande des 6 BGDM Français qui devrait plus trop tarder ? 
 

Surtout que Piriou commence aussi a sortir les PH --> https://www.navalnews.com/naval-news/2025/07/french-navys-first-new-offshore-patrol-vessel-breaks-cover/

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tiens encore les même rumeur dont j'avais parlé ...

https://suv.report/alternativen-zu-f126/

Le retard qui en résulte et le manque de paiements ultérieurs de l'Allemagne qui en découlent ont conduit Damen Schelde Naval Shipbuilding (DSNS) à des difficultés financières. Le parlement néerlandais a dû se réunir à court terme pour libérer 270 millions d'euros pour éviter une faillite.

Malgré tout cela, l'avenir de DSNS est loin d'être certain. Par exemple, les rumeurs suggèrent que la marine belge envisage de remplacer les trois ASWF (Frigates de guerre anti-sous-marine) prévues par trois FDI françaises (Frégate de Défense et d'Intervention), car les ASWF ont également été reportés indéfiniment.

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, Titus K a dit :

Tiens encore les même rumeur dont j'avais parlé ...

https://suv.report/alternativen-zu-f126/

Le retard qui en résulte et le manque de paiements ultérieurs de l'Allemagne qui en découlent ont conduit Damen Schelde Naval Shipbuilding (DSNS) à des difficultés financières. Le parlement néerlandais a dû se réunir à court terme pour libérer 270 millions d'euros pour éviter une faillite.

Malgré tout cela, l'avenir de DSNS est loin d'être certain. Par exemple, les rumeurs suggèrent que la marine belge envisage de remplacer les trois ASWF (Frigates de guerre anti-sous-marine) prévues par trois FDI françaises (Frégate de Défense et d'Intervention), car les ASWF ont également été reportés indéfiniment.

Et vu l'urgence de tout le monde NAVAL GROUP aura besoin de capacités de fabrication complémentaires.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 13 minutes, Titus K a dit :

Tiens encore les même rumeur dont j'avais parlé ...

https://suv.report/alternativen-zu-f126/

Le retard qui en résulte et le manque de paiements ultérieurs de l'Allemagne qui en découlent ont conduit Damen Schelde Naval Shipbuilding (DSNS) à des difficultés financières. Le parlement néerlandais a dû se réunir à court terme pour libérer 270 millions d'euros pour éviter une faillite.

Malgré tout cela, l'avenir de DSNS est loin d'être certain. Par exemple, les rumeurs suggèrent que la marine belge envisage de remplacer les trois ASWF (Frigates de guerre anti-sous-marine) prévues par trois FDI françaises (Frégate de Défense et d'Intervention), car les ASWF ont également été reportés indéfiniment.

Il faudrait que les norvégiens ne tardent pas trop. Ils vont finir par se faire prendre des slots de fabrication. 

Plus sérieusement Je verrais bien une commande groupée de la part de plusieurs pays pour accéder aux financements européens.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 7 minutes, herciv a dit :

Il faudrait que les norvégiens ne tardent pas trop. Ils vont finir par se faire prendre des slots de fabrication. 

Le gagnant devrait être annoncé en aout d'après certains suiveurs scandinaves, personnellement je pensais ce serait plutôt à la rentrée mais tant mieux !

En tout cas ce sera annoncé avant la Suède a coup sur... et puis de toute faon on est pas sur que la FDI l'emporte en Norvège :tongue:
 

il y a 7 minutes, herciv a dit :

Plus sérieusement Je verrais bien une commande groupée de la part de plusieurs pays pour accéder aux financements européens.

Oui mais pour revenir a la Belgique je ne pense pas qu'ils vont planter les PB et Damen aussi rapidement... 

Par contre pour leur projet de bâtiment de soutient à la flotte de guerre des mines, a mon avis il vont aller voir ailleurs que Damen. 

Modifié par Titus K
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le prix des frégates ASWF (la 3ème) avoisine maintenant les 1,3 milliard € ?!  ... J’en étais resté à ~1 milliard € dans des documents néerlandais de 2024.

Pour 16 VLS et une suite sonar/ASM non éprouvée, ça commence à faire cher comparé aux FREMM EVO ou aux FDI ...


https://www.mil.be/media/ecfpqylt/strategische-visie-2025-integraal.pdf

 

temp-Imageib5a-Dw.avif

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 22/07/2025 à 14:16, Titus K a dit :

Le prix des frégates ASWF (la 3ème) avoisine maintenant les 1,3 milliard € ?!  ... J’en étais resté à ~1 milliard € dans des documents néerlandais de 2024.

Pour 16 VLS et une suite sonar/ASM non éprouvée, ça commence à faire cher comparé aux FREMM EVO ou aux FDI ...


https://www.mil.be/media/ecfpqylt/strategische-visie-2025-integraal.pdf

 

temp-Imageib5a-Dw.avif

Faut bien que quelqu'un paie les honoraires des avocats de Damen :https://www.profit.ro/povesti-cu-profit/auto-transporturi/ultima-ora-romania-ii-acuza-pe-olandezii-de-la-damen-ca-i-au-falimentat-santierul-naval-prin-operatiuni-ilegale-orchestrate-reactia-companiei-22099464

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'Oostende aurait finit ses essais en mer d'après Exail

Rien sur la livraison retardée de 3 mois, pourtant annoncé par marineschepen...

--> https://www.navalnews.com/naval-news/2025/07/belgian-navy-first-new-mcm-vessel-oostende-completes-sea-trials/


Idem chez Meretmarine

--> https://www.meretmarine.com/fr/defense/derniere-ligne-droite-avant-la-livraison-du-premier-porte-drones-de-guerre-des-mines-belgo

A l’issue de ses essais au large de Lorient, l’Oostende a retrouvé le 20 juin le port de Concarneau, où il est entré au bassin pour un dernier passage en cale sèche avant sa livraison, prévue dans le courant de ce second semestre 2025. « Les essais en mer reprennent cet été à l’issue de cette cale sèche. Il nous reste un certain nombre d’essais d’intégration finaux à réaliser. Nous allons notamment nous occuper de l’intégration au système du navire de l’ensemble de la tool box, avec les engins qui embarquent sur les USV ». 

 

 

 

Modifié par Titus K
  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...
  • 4 weeks later...
  • 2 weeks later...

Le rapport de la cour des comptes sur le programme guerre des mines

 

Rapport complet --> https://www.ccrek.be/sites/default/files/Docs/2025_31_RemplacementCapaciteLutteMines.pdf

temp-Image-QIH3zx.avif

 

Synthese -->

Remplacement de la capacité de lutte contre les mines de la Défense
 

Grâce au programme de remplacement de la capacité de lutte contre les mines ou programme rMCM (Replacement of Mine Counter Measures Capability), la Belgique acquiert six nouveaux navires de lutte contre les mines pour remplacer les cinq chasseurs de mines actuels ainsi que le Godetia, un navire de commandement et d’appui logistique entre-temps mis hors service. L’acquisition se fait conjointement avec les Pays-Bas, qui acquièrent également six navires, et s’inscrit dans le cadre de la coopération étendue entre les marines belge et néerlandaise. Intervenant comme nation-cadre (pays leader), la Belgique a attribué le marché public le 22 mai 2019 au consortium Belgium Naval & Robotics (BNR) pour 1.915.544.120 euros HTVA au total (1.756.352.000 euros pour les investissements dans le matériel majeur et 159.192.120 euros pour l’exploitation du contrat de maintenance initial). Sa part dans ce marché s’élève à 969.016.235 euros HTVA. La livraison des navires MCM est prévue entre 2025 et 2030.

La Cour des comptes a constaté que le choix d’un concept innovant, la nécessité de continuer à développer des composants et les retards dans le calendrier de réception représentent des défis particuliers pour l’organisation du projet et la transition vers la nouvelle capacité de lutte contre les mines. La Cour estime actuellement le coût global pour la Belgique à au moins 1,57 milliard d’euros.

Les nouveaux navires de lutte contre les mines sont des plates-formes avec, à leur bord, une toolbox MCM. Cette boîte à outils se compose d’une combinaison de navires sans équipage, de sonars, de drones sous-marins pour la détection, l’identification et la neutralisation de mines, d’un module de dragage de mines et de drones aériens. Grâce au concept innovant d’opérations à distance (stand-off concept of operations), la plate-forme MCM ne doit plus se déplacer dans le champ de mines. Les outils peuvent être pilotés à distance ou déployés de manière autonome (autrement dit, ils fonctionnent de manière indépendante). Les mines peuvent ainsi être draguées plus rapidement et plus efficacement qu’actuellement, ce qui diminue les risques pour l’équipage. Les marines belge et néerlandaise seront les premières à pratiquer ce stand-off concept innovant.

Le renouvellement de la flotte englobe un processus de changement complexe aux nombreuses facettes (personnel, infrastructure, méthodes de gestion, soutien logistique). La transition vers la nouvelle capacité et sa préparation doivent aller de pair avec la préparation et la déployabilité des chasseurs de mines actuels. Pour la Défense, le programme rMCM est en outre mis en œuvre dans un contexte de défis internes (pénurie de personnel) et d’évolutions externes (menace de guerre et exigences de préparation et de déployabilité de l’Otan).

La Cour des comptes a examiné comment les objectifs stratégiques ont été transposés dans le marché public et si ce marché a été passé et exécuté de manière régulière. Elle a également analysé en quoi la préparation de l’achat, le suivi du projet et l’approche de la transition vers la nouvelle flotte contribuent à réaliser ces objectifs. Enfin, elle a vérifié si la Chambre des représentants est informée de manière adéquate sur le processus d’acquisition et les répercussions du programme sur la préparation et la déployabilité de la marine belge.


Objectifs stratégiques et coopération internationale

Le programme rMCM était nécessaire pour permettre à la Belgique de respecter ses objectifs au sein de l’Otan. Il répond également aux objectifs stratégiques nationaux. L’acquisition binationale avec les Pays-Bas a été minutieusement préparée (possibilités techniques explorées et exigences des utilisateurs définies). Elle a été bien encadrée, sur le plan tant militaire (vision, doctrine) que politique (lettre d’intention, mémorandum d’entente entre les deux pays). Les attentes internationales et belges en matière de capacité de lutte contre les mines ont toutefois évolué depuis l’attribution du marché. Ainsi, les navires commandés ne sont, par exemple, pas préparés explicitement à protéger l’infrastructure sur ou sous les fonds marins.

La Cour des comptes recommande à la Défense de revoir périodiquement sa vision à long terme, en tenant compte de la mise à jour des objectifs de l’Otan tous les 4 ans et en vue d’actualiser l’estimation à long terme du financement correspondant. Elle recommande également de clarifier le rôle des navires MCM sur le plan de la guerre des fonds marins (qui nécessite de protéger des câbles électriques, des oléoducs et d’autres infrastructures s’y trouvant), pour laquelle les navires ne seront toutefois pas équipés de manière optimale. L’incidence de cette mission de protection de l’infrastructure sur la mission de lutte contre les mines doit par ailleurs être précisée. Enfin, la Cour recommande de renforcer l’expertise en sécurité informatique.


Marché public, paiements et livraisons

Lors de l’attribution du marché public rMCM, la Défense a respecté toutes les dispositions pertinentes de la réglementation sur les marchés publics. Pour le moment, elle maîtrise le coût total du programme rMCM, du moins pour les aspects sur lesquels elle a prise. Ainsi, 69,9 % de la hausse des prix du contrat de base (+298,68 millions d’euros au total) trouvent leur origine dans les révisions de prix annuelles contractuelles du consortium BNR. L’inflation réelle, plus élevée qu’estimée, peut toutefois encore augmenter le coût initial du programme, puisque seul un tiers des livraisons était facturé fin octobre 2024. Enfin, la Défense suit de près la facturation dans tous ses aspects, de sorte que la Cour des comptes estime que son contrôle interne est suffisant.

La Cour des comptes recommande à la Défense d’inclure systématiquement dans les avenants au contrat d’achat une référence à la ou aux disposition(s) réglementaire(s) applicable(s) de l’arrêté d’exécution. La Défense doit également vérifier dans quelle mesure la réception partielle de jalons (que BNR a repris dans son offre et dont le franchissement conditionne les paiements) peut compromettre les exigences de qualité et la durée du programme rMCM. Si nécessaire, elle doit demander à BNR de remédier le plus rapidement possible aux manquements constatés. Elle doit aussi veiller scrupuleusement au respect des délais d’inspection et de paiement pour éviter le versement d’intérêts de retard. La Cour recommande également d’appliquer un pourcentage d’honoraires dégressif dans les contrats d’étude sur la base du coût définitif des travaux.


Gestion de projet

La structure de projet binationale se base sur une répartition claire des tâches entre, d’une part, le suivi et l’exécution du contrat et, d’autre part, la préparation de la mise en service de la nouvelle flotte et de la transition vers celle-ci. La responsabilité finale est toutefois très fragmentée entre les différents organes de cette structure de projet. En outre, la gestion de projet représente, pour la marine belge dont la taille est relativement limitée, un véritable défi en termes d’effectifs et d’investissement en temps. Par ailleurs, le système de rotation du personnel de la Défense représente une charge supplémentaire en termes de gestion et de transfert de connaissances.

La Défense accorde une grande attention à l’inventaire des risques et à leur gestion, ce qui s’avère également nécessaire. Vu le caractère innovant du projet et la nécessité de poursuivre le développement des outils MCM, l’acquisition de la nouvelle capacité nécessite, en effet, un suivi poussé et une concertation intensive avec BNR en plus de l’exécution scrupuleuse du contrat. Les retards intervenus dans le calendrier de réception pour diverses raisons ont ainsi une incidence importante sur la gestion de la transition. Il s’agit au total d’au moins 17 mois de retard pour la livraison de la première plate-forme et de 30 mois pour la première toolbox (et ces deux éléments ne sont pas encore en version finale).

La Cour des comptes recommande à la Défense de désigner clairement les responsables finaux. Elle lui recommande aussi de prévoir assez de personnel pour suivre et piloter de manière adéquate le processus de poursuite du développement en cours d’exécution du contrat dans le cadre d’une technologie innovante. En outre, la structure de projet nécessite des instruments adéquats de gestion et de transfert de connaissances pour limiter l’incidence du système de rotation du personnel. La Cour préconise également une analyse de risques dans le cadre des dossiers d’achat soumis au conseil des ministres.

Les tests et inspections nécessaires sont fixés par contrat et les paiements sont liés à la réalisation de jalons et au respect des exigences définies dans le cahier spécial des charges. C’est toutefois grâce au projet néerlandais Operationeel Testen & Evalueren (OT&E), qui a vu le jour en dehors du programme rMCM et un peu de manière fortuite, qu’une courbe d’apprentissage a été développée, bénéficiant à la poursuite du développement et à la qualité des navires MCM. La Cour des comptes recommande dès lors à la Défense d’investir elle-même dans des programmes d’essais et d’évaluation opérationnels afin d’expérimenter de nouvelles technologies lors de l’acquisition de matériel innovant.


Gestion de la transition

Le nouveau concept d’équipage (un équipage de base pour naviguer avec la plate-forme et des équipes spécialisées pour utiliser les outils) requiert un processus intensif de formation et d’entraînement. Le recrutement devient également crucial pour pourvoir tous les profils de fonction et combler le fossé entre le besoin en personnel et le personnel disponible (environ 40 %) d’ici à 2030. Après la réception des navires MCM, un trajet de préparation et de mise en condition d’environ 1 an doit encore être suivi pour assurer la préparation et la déployabilité du navire et de l’équipage en vue des opérations.

En raison des retards dans la réception des navires et du simulateur pour la formation et l’entraînement, la Défense ne pourra appliquer le principe train-the-trainer via sa Navy Academy qu’à partir de la quatrième ou cinquième plate-forme. La mise hors circulation des chasseurs de mines actuels a déjà été repoussée et le niveau de préparation élevée ambitionné ne sera pas atteignable pendant plusieurs années, ce qui représente un écart de capacité (capability gap) pour l’Otan. D’autres retards dans le calendrier de réception peuvent également compromettre l’atteinte du niveau de déployabilité quantitative ambitionné. Des écarts de capacité existent par ailleurs pour la fonction de commandement jusqu’à ce que le premier navire soit prêt ainsi que pour la capacité de réapprovisionnement.

Plusieurs travaux d’infrastructure ont pris du retard et entraînent des coûts supplémentaires, qui, pour la plupart, ne relèvent en outre pas du contrat avec BNR. La Cour des comptes recommande d’appliquer une méthodologie adéquate pour établir et maintenir les estimations les plus précises possibles pour les projets d’investissement, y compris les travaux d’infrastructure.


Informations à la Chambre des représentants

Les députés ont reçu des informations appropriées sur la sélection et l’attribution du marché public rMCM, sur les intérêts essentiels de sécurité (IES) de la Belgique en matière de défense et sur la préparation et la déployabilité des chasseurs de mines actuels.

Les données concernant le coût n’étaient toutefois pas complètes, car elles se limitaient au contrat de base. Actuellement, la Cour des comptes estime que le remplacement de la capacité de lutte contre les mines coûte déjà au moins 1,57 milliard d’euros, un montant qui augmentera encore à la mesure de la poursuite du déploiement du programme.

Les informations ont en général été communiquées en temps opportun, sauf celles sur les retards, puisqu’elles n’ont été transmises ni de manière proactive ni dans les réponses aux questions des députés.

La Cour des comptes recommande à la Défense et au ministre de la Défense de communiquer à temps, de manière ouverte et étayée sur les ajustements aux programmes d’achat de matériel militaire. Elle recommande par ailleurs de fournir à la Chambre des représentants, au moins une fois par an, un aperçu des programmes d’acquisition en cours après la décision d’investissement proprement dite, avec des informations actualisées sur le budget, son exécution et le calendrier. Elle recommande également de réaliser, à l’intention du conseil des ministres et du Parlement, une estimation du coût total d’un programme d’acquisition sur toute sa durée de vie, au plus tard durant la phase de la demande d’accord préalable (DAP).


 

Calendier de livraison ajusté -->temp-Imagey-Wv-Sb-K.avif

Modifié par Titus K
  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour l'instant, la dérive de ce programme très high tec' est quand même minime.

C'est encore un peu tôt pour juger, mais c'est une belle performance pour l'instant.

Pour que ça marche bien, il faut que tout le monde fasse bien son boulot. Client / Utilisateurs finaux / Experts d'un coté, et Industriels de l'autres.

Le client doit savoir être intelligent et pas inutilement 'strict'. 

Sur un programme aussi novateur, il y a forcement des adaptations à faire. Impossible que tout reste figé dans le marbre à la signature du contrat. Sinon ça se passe mal, et de toutes les façons le produit final ne serait pas bon, car tout le monde se cristalise sur le contrat.

Si au contraire une certaine intelligence de gestion, on arrive à échanger des améliorations en échange de pénalité de retard. On assouplit des choses en échange d'autres etc. Et se faisant, le produit final correspond au besoin, même si pas conforme à 100% à ce qui était écrit il y a 6 ans, et on arrive à rester dans une enveloppe de prix très proche de celle négociée au début.

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 1er batiment (Oostende) est encore à quai à Concarneau en vue d'une livraison fin-Octobre .

Le 2nd batiment (Vlissingen) est de retour a Concarneau pour un passage en cale sèche avant sa livraison prévue fin-décembre.

Les  3ème (Tournai), 4ème (Scheveningen) et 5ème (Brugge)  batiments sont également à Concarneau.

Il y a donc 5 BGDM à Concarneau, le 6ème (Ijmuiden)  est encore chez Piriou en Roumanie.

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    6 159
    Total des membres
    4 678
    Maximum en ligne
    Paris_est_magic_2
    Membre le plus récent
    Paris_est_magic_2
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,7k
    Total des sujets
    1,8m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...