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http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/04/01003-20180604ARTFIG00090-les-etats-unis-veulent-la-verite-sur-les-fantomes-de-tiananmen.php (4 juin 2018)

N'hésitant pas à aborder la question frontalement, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a exhorté dimanche la Chine «à publier un recensement exhaustif des morts, détenus et disparus». «Les fantômes du 4 juin n'ont pas encore trouvé le repos», a-t-il ajouté, reprenant les mots de Liu Xiabo, le prix Nobel de la paix décédé l'an dernier alors qu'il était encore en captivité.

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En parité de pouvoir d'achat, le FMI annonce la Chine à 16800$ par habitant en 2017...(et 18000$ pour 2018).

https://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2017/02/weodata/weorept.aspx?sy=2005&ey=2017&ssd=1&sic=1&sort=country&ds=.&br=1&pr1.x=71&pr1.y=9&c=512%2C946%2C914%2C137%2C612%2C546%2C614%2C962%2C311%2C674%2C213%2C676%2C911%2C548%2C193%2C556%2C122%2C678%2C912%2C181%2C313%2C867%2C419%2C682%2C513%2C684%2C316%2C273%2C913%2C868%2C124%2C921%2C339%2C948%2C638%2C943%2C514%2C686%2C218%2C688%2C963%2C518%2C616%2C728%2C223%2C836%2C516%2C558%2C918%2C138%2C748%2C196%2C618%2C278%2C624%2C692%2C522%2C694%2C622%2C142%2C156%2C449%2C626%2C564%2C628%2C565%2C228%2C283%2C924%2C853%2C233%2C288%2C632%2C293%2C636%2C566%2C634%2C964%2C238%2C182%2C662%2C359%2C960%2C453%2C423%2C968%2C935%2C922%2C128%2C714%2C611%2C862%2C321%2C135%2C243%2C716%2C248%2C456%2C469%2C722%2C253%2C942%2C642%2C718%2C643%2C724%2C939%2C576%2C644%2C936%2C819%2C961%2C172%2C813%2C132%2C726%2C646%2C199%2C648%2C733%2C915%2C184%2C134%2C524%2C652%2C361%2C174%2C362%2C328%2C364%2C258%2C732%2C656%2C366%2C654%2C734%2C336%2C144%2C263%2C146%2C268%2C463%2C532%2C528%2C944%2C923%2C176%2C738%2C534%2C578%2C536%2C537%2C429%2C742%2C433%2C866%2C178%2C369%2C436%2C744%2C136%2C186%2C343%2C925%2C158%2C869%2C439%2C746%2C916%2C926%2C664%2C466%2C826%2C112%2C542%2C111%2C967%2C298%2C443%2C927%2C917%2C846%2C544%2C299%2C941%2C582%2C446%2C474%2C666%2C754%2C668%2C698%2C672&s=PPPPC&grp=0&a=#download 

 

N'oubliez pas que chez eux, un super destroyer avec 112 VLS et tous les radars à la mode leur coûte entre 250 et 300millions€. Chez nous, ce serait au -dessus d'un milliards l'unité

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_sept_sujets_qu'on_ne_discute_pas

Les sept sujets qu'on ne discute pas (chinois : 七不讲) sont une liste d’instructions du comité central à l'intention des cadres du Parti communiste chinois. Cette liste est en premier exposé par Xüězhōng Zhāng, un enseignant de l'Université chinoise orientale de la Science politique et du Droit et elle est bientôt confirmée par des autres professeurs et enseignants des établissements chinois d'enseignement supérieur. Les sept sujets sont très proches du Document numéro 9.

Ces sept sujets "qu'on ne discute pas" sont:

Les valeurs universelles ;

La liberté de la presse ;

La société civile ;

Les droits civiques ;

Les erreurs historiques du Parti communiste chinois ;

Le capitalisme de connivence au sein du pouvoir ;

L'Indépendance judiciaire.

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http://chinamediaproject.org/2018/04/05/sunset-for-chinas-sunshine-boy/ (5 avril 2018)

Zhou Xiaoping est un blogueur qui a été mis en avant par les autorités - et félicité par Xi Jinping en 2014 - à cause de son enthousiasme nationaliste et anti-occidental. Hélas pour lui, il est maintenant en disgrâce. On l'a appris de la manière suivante :

Un reportage du 22 mars a noté dans un compte-rendu par ailleurs peu remarquable d'une conférence de l`Association des écrivains en ligne du Sichuan tenue la veille que "la conférence a accepté la démission du camarade Zhou Xiaoping comme président de l'Association des écrivains en ligne du Sichuan ".

Mais qu'a-t-il fait de mal ?

Les médias en langue chinoise à l'extérieur de la Chine avaient offert une explication crédible à la sortie inattendue de Zhou Xiaoping : sa connexion étroite avec le tsar de l'internet Lu Wei, qui a été évincé.

Lu, naguère visage confiant de l'approche musclée de Xi Jinping pour le contrôle du cyberespace en tant que chef de la nouvelle administration du cyberespace de la Chine, a été mis en examen en novembre de l'année dernière pour "violations graves de la discipline". Cette nouvelle a été suivie, plusieurs mois plus tard, en février, d'un avis de la Commission centrale d'inspection disciplinaire qui a été exceptionnellement sévère dans sa caractérisation des crimes allégués de Lu, disant qu'il avait " manqué de honte " et " échangé le pouvoir contre le sexe ", qu'il avait été " dominateur " et " cruel dans son style de travail ", et la liste ignominieuse se poursuivait.

L'étoile de Lu Wei s'était rapidement consumée. Et c'était l'étoile à laquelle Zhou Xiaoping avait attelé son chariot. C'est probablement un stratagème de Lu qui a permis à Xi Jinping de récompenser Zhou Xiaoping lors du Forum de Pékin 2014 sur la littérature et l'art. Lors de cet événement, Xi a présenté sa vision des arts comme un moyen d'élever moralement les messages qui placent le Parti communiste chinois au centre de cette moralité. "L'art et la culture émettront la plus grande énergie positive ", a dit Xi, " lorsque la vision marxiste de l'art et de la culture est fermement établie et que le peuple est au centre de leurs préoccupations ". À Zhou Xiaoping et Hua Qianfang (un autre écrivain en ligne connu pour ses péans nationalistes) Xi a dit, lui serrant la main après le forum : "J'espère que vous créerez encore plus d'œuvres d'énergie positive." La scène a été mentionnée à maintes reprises dans les journaux télévisés de la télévision officielle.

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il y a 7 minutes, Baba1 a dit :

La Chine rouvre des camps pour «rééduquer les musulmans». (2018). Le Figaro.  Lien.

Ce genre de titre est oriente vers les lecteurs "musulmans" ( bourré par des idées extrémistes) pour les inciter au "jihad" contre la chine :biggrin:,  je dirais plutôt des centres pour combattre les idéologies extrémistes et favoriser le vivre-ensemble.  

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Il y a 4 heures, Baba1 a dit :

La Chine rouvre des camps pour «rééduquer les musulmans». (2018). Le Figaro.  Lien.

 

Il y a 4 heures, numidiadz a dit :

Ce genre de titre est oriente vers les lecteurs "musulmans" ( bourré par des idées extrémistes) pour les inciter au "jihad" contre la chine :biggrin:,  je dirais plutôt des centres pour combattre les idéologies extrémistes et favoriser le vivre-ensemble.  

Nous parlons des Ouïghours de la province chinoise du Xinjiang, un peuple turcophone et traditionnellement musulman qui représente une petite moitié de la population de cette province, soit un peu plus d'une dizaine de millions de personnes.

Le nombre de personnes détenues dans ces institutions est estimé à entre plusieurs centaines de milliers et un peu plus d'un million. Soit plus d'un dixième de la population adulte !

On peut appeler cela des "centres pour favoriser le vivre-ensemble" si l'on veut. S'agissant de lieux fermés où plus d'un dixième des adultes d'un peuple minoritaire est détenue aux fins de rééducation, ce n'est pas personnellement le premier nom qui me viendrait à l'esprit...

Rappelons soit dit en passant que l'existence même de lieux où l'on peut être détenu sans jugement (soyons sérieux, il est impossible du simple point de vue logistique que tant de gens aient eu droit à un procès moindrement sérieux si rapidement) probablement sur simple suspicion exerce une énorme pression non seulement sur les prisonniers, mais sur l'ensemble de la population. Car n'importe qui pourrait se faire envoyer du jour au lendemain dans l'un de ces "centres pour combattre les idéologies extrémistes".

Il est exact que ce ne sont pas forcément les musulmans en tant que tels qui sont visés. Cela peut plutôt être les Ouïghours, en tant que "minorité" (grâce à l'immigration interne des Hans, originellement ils étaient une majorité) rétive d'un territoire colonisé.

Citation

Après que l'empire mandchou a été renversé par les nationalistes chinois en 1911, la Province du Xinjiang est devenue une partie de la République de Chine. Les Ouïgours, voulant se libérer de la domination étrangère, se sont soulevés à de nombreuses reprises contre le pouvoir chinois nationaliste et par deux fois, avec l' éphémère République islamique du Turkestan oriental (novembre 1933 - février 1934) centrée à Kashgar et en 1944, ont réussi à installer une République indépendante du Turkestan oriental. La seconde République du Turkestan oriental est un satellite de l'URSS2, qui est restée indépendante pendant cinq ans dans trois villes au nord du Xinjiang, a été formellement intégrée à la Chine en 1949après que ses dirigeants ont disparu dans un mystérieux accident d'avion en se rendant à une réunion avec le président chinois Mao Zedong.

 

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On 6/5/2018 at 11:36 AM, Wallaby said:

http://en.people.cn/n3/2018/0605/c90000-9467665.html (5 juin 2018)

La Chine reste un pays sous-développé :

L'an dernier, le PIB par habitant de la Chine dépassait à peine 8 800 dollars américains, soit moins que la moyenne mondiale de 10 000 dollars, et à peine un septième de celui des États-Unis.

Zhu [Zhu Lijia, professeur à l'École Nationale d'Administration de Chine] dit qu'un pays doit avoir un PIB par habitant supérieur à 12.700 dollars pour être considéré comme une économie développée et supérieur à 40.000 dollars pour être considéré comme une nation hautement développée.

Vu, en plus, le fort degré de concentration des richesses, le tableau ne doit pas être motivant dans les régions, villes et quartiers que le régime ne veut pas montrer. 

Quote

 

http://www.globaltimes.cn/content/1105557.shtml (4 juin 2018)

La Chine a annoncé en 2013 un assouplissement partiel de la politique qui permet aux couples d'avoir deux enfants si l'un des parents est un enfant unique et permet depuis 2016 à tous les couples d'avoir deux enfants. Mais cette politique ne s'est pas révélée très efficace. Il y a eu plus de 17 millions de naissances en 2017, soit 3 millions de moins que le plancher de 20 millions prévu.

Les gens ont également remarqué qu'en 2017, le nombre de premiers bébés a été inférieur de 1,2 million à celui de 2016, ce qui montre que de nombreux jeunes Chinois sont même disposés à ne pas avoir d'enfants du tout. 

 

Ajoute le fort déséquilibre démographique entre sexes (beaucoup plus de garçons que de filles), et le tableau se complexifie en ce qui concerne le "marché sexuel" chinois (cad: les filles donnent le la). Mais je me demande où la pyramide des âges et la répartition par sexe des cohortes en âge de se reproduire mène. Quelqu'un a vu des analyses sur les projections à 10, 20 30 ans? Ce qui semble sûr, c'est que autant le coût de la vie que la concentration des richesses ou le goût d'un certain hédonisme (dans les populations bénéficiant de la croissance économique) favorisent un comportement qu'on connaît bien dans les pays développés. En fait deux: une tendance très ancienne au contrôle des naissances pour une transmission optimale du patrimoine et des chances de succès dans la vie pour les enfants. Et une tendance plus nouvelle constatée dans le monde moderne: la désaffection de proportions significatives des jeunes générations quand au "parcours de vie" traditionnel, autant pour des raisons de contrainte (perspectives plus ou moins limitées, emprunts sur le dos, revenus ne permettant pas suffisamment de surplus pour fonder une famille, coûts de la vie -surtout l'immobilier-....) que de changement des goûts et mentalités (adulescence, hédonisme, loisirs/activités et carrières détournant de la vie de couple et des gamins, sexes de facto plus séparés qu'auparavant....). 

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Il y a 15 heures, Tancrède a dit :

Vu, en plus, le fort degré de concentration des richesses, le tableau ne doit pas être motivant dans les régions, villes et quartiers que le régime ne veut pas montrer. 

Ajoute le fort déséquilibre démographique entre sexes (beaucoup plus de garçons que de filles), et le tableau se complexifie en ce qui concerne le "marché sexuel" chinois (cad: les filles donnent le la). Mais je me demande où la pyramide des âges et la répartition par sexe des cohortes en âge de se reproduire mène. Quelqu'un a vu des analyses sur les projections à 10, 20 30 ans? Ce qui semble sûr, c'est que autant le coût de la vie que la concentration des richesses ou le goût d'un certain hédonisme (dans les populations bénéficiant de la croissance économique) favorisent un comportement qu'on connaît bien dans les pays développés. En fait deux: une tendance très ancienne au contrôle des naissances pour une transmission optimale du patrimoine et des chances de succès dans la vie pour les enfants. Et une tendance plus nouvelle constatée dans le monde moderne: la désaffection de proportions significatives des jeunes générations quand au "parcours de vie" traditionnel, autant pour des raisons de contrainte (perspectives plus ou moins limitées, emprunts sur le dos, revenus ne permettant pas suffisamment de surplus pour fonder une famille, coûts de la vie -surtout l'immobilier-....) que de changement des goûts et mentalités (adulescence, hédonisme, loisirs/activités et carrières détournant de la vie de couple et des gamins, sexes de facto plus séparés qu'auparavant....). 

Tout ça, mais je pense que le facteur qui a le plus d'impact est le fait qu'un enfant en Chine -et dans toute l'Asie de l'Est par extension - ça coûte cher et pas grand chose en terme de soutient de la part de l'Etat pour soulager cette charge.

 

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23 minutes ago, Shorr kan said:

Tout ça, mais je pense que le facteur qui a le plus d'impact est le fait qu'un enfant en Chine -et dans toute l'Asie de l'Est par extension - ça coûte cher et pas grand chose en terme de soutient de la part de l'Etat pour soulager cette charge.

 

Encore aujourd'hui, après avoir beaucoup lu sur la démographie depuis très longtemps, je suis partagé sur ce point: c'est clairement un des facteurs importants, mais de là à en faire celui qui a le plus d'impact, je n'irai pas jusque là. Du moins pas quand on parle d'un nombre limité d'enfants (on va dire 1 à 3 arbitrairement). Quoiqu'on en aie, cela reste une motivation fondamentale de la vie, un objectif viscéralement implanté dans les parties les plus primaires de nos cerveaux et amplement encouragé par toutes les cultures, à un degré ou un autre, et peut-être le marqueur le plus fondamental d'accomplissement de soi, de sens de la vie. Le degré de puissance de cette motivation varie évidemment selon les individus, mais c'est présent essentiellement chez tout le monde, et sa non réalisation tend aussi à laisser un impact durable, qu'un individu l'admette (y compris à lui-même) ou non. Il y aura toujours une part de la population qui peut faire sans (plus ou moins bien), mais une nette augmentation de la part de gens n'ayant pas d'enfants tend plus à démontrer des problèmes d'une autre sorte, y compris au niveau des mentalités, et des impacts ultérieurs parfois problématiques, au-delà de la nécessité du seuil de renouvellement (aaaah, ces putains de 2,1 enfants/femme). 

Il est clair qu'à l'ère post-agraire, et en un temps où le surcroît d'éducation nécessaire pour donner ses chances à un enfant est devenu vraiment considérable, les familles nombreuses ne sont plus du tout à l'ordre du jour pour la plupart des gens, devenant presque un marqueur d'extrême richesse, d'extrême religiosité ou d'extrême connerie/irresponsabilité. Très loin de l'atout productif qu'elles étaient auparavant. 

Pour moi, les facteurs peut-être les plus déterminants sont d'ordre psychologiques/socioculturels, les facteurs matériels étant certes fondamentaux, mais plus des multiplicateurs que des causes profondes, dès lors qu'on parle d'un ou deux enfants. A ces seuils, le fait de n'en avoir aucun reflète une part de choix et de rapports sociaux changeants/problématiques, plus que de contrainte matérielle. 

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il y a 57 minutes, Tancrède a dit :

Encore aujourd'hui, après avoir beaucoup lu sur la démographie depuis très longtemps, je suis partagé sur ce point: c'est clairement un des facteurs importants, mais de là à en faire celui qui a le plus d'impact, je n'irai pas jusque là. Du moins pas quand on parle d'un nombre limité d'enfants (on va dire 1 à 3 arbitrairement). Quoiqu'on en aie, cela reste une motivation fondamentale de la vie, un objectif viscéralement implanté dans les parties les plus primaires de nos cerveaux et amplement encouragé par toutes les cultures, à un degré ou un autre, et peut-être le marqueur le plus fondamental d'accomplissement de soi, de sens de la vie. Le degré de puissance de cette motivation varie évidemment selon les individus, mais c'est présent essentiellement chez tout le monde, et sa non réalisation tend aussi à laisser un impact durable, qu'un individu l'admette (y compris à lui-même) ou non. Il y aura toujours une part de la population qui peut faire sans (plus ou moins bien), mais une nette augmentation de la part de gens n'ayant pas d'enfants tend plus à démontrer des problèmes d'une autre sorte, y compris au niveau des mentalités, et des impacts ultérieurs parfois problématiques, au-delà de la nécessité du seuil de renouvellement (aaaah, ces putains de 2,1 enfants/femme). 

Il est clair qu'à l'ère post-agraire, et en un temps où le surcroît d'éducation nécessaire pour donner ses chances à un enfant est devenu vraiment considérable, les familles nombreuses ne sont plus du tout à l'ordre du jour pour la plupart des gens, devenant presque un marqueur d'extrême richesse, d'extrême religiosité ou d'extrême connerie/irresponsabilité. Très loin de l'atout productif qu'elles étaient auparavant. 

Pour moi, les facteurs peut-être les plus déterminants sont d'ordre psychologiques/socioculturels, les facteurs matériels étant certes fondamentaux, mais plus des multiplicateurs que des causes profondes, dès lors qu'on parle d'un ou deux enfants. A ces seuils, le fait de n'en avoir aucun reflète une part de choix et de rapports sociaux changeants/problématiques, plus que de contrainte matérielle. 

Alors on va dire, si tu préfères, que c'est le facteur qui caractérise le mieux et de façon synthétique les difficultés en matière de démographie de ce pays :

Bien sur il y a plusieurs éléments qui combinés entre eux font système :

- comme tu l'indiques plus haut, une culture obsédé par la transmission du patrimoine le plus intact possible dans le temps. C'est la marque d'une société en pénurie de ressources (surtout foncière pour les activités agricoles ) de longue date qui abhorre le morcellement dudit patrimoine. Et une façon de l'éviter est de faire le moins d'enfants possible. D'une manière générale leur manque de ressources surdétermine leur attitude tant à l’échelle macro que micro.

- La vie est cher et il faut penser non seulement à soi dans son grand age, mais aussi a ses parents dont on a généralement - seul- la charge. Aussi, tout, ou du moins tout service de qualité, est payant. Il est étonnant de voir que les autorités de ce pays ne semble pas comprendre les avantages - et pas juste pour la natalité- d'un vaste système de redistribution et de protection social. Probablement qu'ils ont peur que ça ne sape leur compétitivité ou encore qu'ils n'en n'ont pas les moyens ( voir le point précédent sur la pénurie de ressources) ?

- Les mœurs aussi : Les femmes ont un choix radical à faire entre maternité ou carrières sans solution intermédiaire, et elles tendent vers la seconde, généralement par nécessité. Du coté des hommes le statut d'homme marié n'est pas très enviable, c'est derniers ne valant que le poids de leur spermatozoïdes combinés à celui de leur portefeuille... C'est assez ironique de voir des normes rigides issus de la culture traditionnelles sensés charpenter la société et assurer tant sa stabilité que sa continuité se retourner contre celle-ci aujourd'hui. Donc, ce que tu qualifies d'hédonisme j’appellerais ça plutôt le développement de l'individualisme avec des gens dont beaucoup ont vu comment les gens vivaient ailleurs, et qui ont de plus en plus de mal à supporter les normes traditionnelles ; mais en l'absence de véritables alternatives ils résistent en se mettant en retrait ou à l'autre extrême font une sorte de grève du zèle.

- Enfin et c'est peu cité, mais ont sent que comme la Russie ce pays et ses habitants restent profondément traumatisés par leur l'histoire depuis le XIXième siècle - quand même des dizaines de millions de morts !

 

 

 

Modifié par Shorr kan
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1 hour ago, Shorr kan said:

 

- Les mœurs aussi : Les femmes ont un choix radical à faire entre maternité ou carrières sans solution intermédiaire, et elles tendent vers la seconde, généralement par nécessité. Du coté des hommes le statut d'homme marié n'est pas très enviable, c'est derniers ne valant que le poids de leur spermatozoïdes combinés à celui de leur portefeuille... C'est assez ironique de voir des normes rigides issus de la culture traditionnelles sensés charpenter la société et assurer tant sa stabilité que sa continuité se retourner contre celle-ci aujourd'hui. Donc, ce que tu qualifies d'hédonisme j’appellerais ça plutôt le développement de l'individualisme avec des gens dont beaucoup ont vu comment les gens vivaient ailleurs, et qui ont de plus en plus de mal à supporter les normes traditionnelles ; mais en l'absence de véritables alternatives ils résistent en se mettant en retrait ou à l'autre extrême font une sorte de grève du zèle.

Note bien que je ne mets pas de connotation morale/moraliste quand j'utilise le terme "hédonisme": individualisme marche moins bien pour moi parce qu'il ne couvre pas bien le sujet, à mon sens. Avoir un enfant ne vient pas avant toute chose d'une forme de contrainte morale/sociétale, mais bien d'une volonté individuelle émanant d'un impératif biologique présent (à divers degrés sans doute) dans chaque être humain. C'est à la base une motivation individualiste. C'est pourquoi j'emploie un terme comme hédonisme, précisément en ce qu'il recouvre plus (même si imparfaitement) la plus grande recherche du confort, de la recherche des plaisirs et satisfactions plus immédiates (par rapport à un môme, qui est l'exemple même de la gratification différée, du projet de vie, vu que c'est une entreprise de 20 ans environs). Sans aller jusqu'à la condamnation moraliste, ou donner dans la fable de la cigale et la fourmi, je pense que c'est une distinction à observer, et une qui compte quand on évoque l'impact de l'évolution des projets de vie, ou des horizons d'une génération, sur la démographie. Comme tu l'évoques, d'ailleurs, il faut aussi rappeler qu'en Chine, l'enfant (mâle) est aussi et encore conçu comme le plan épargne-retraite pour les parents, soit une motivation supplémentaire, surtout en l'absence de suffisamment d'épargne et de solidarité nationale en la matière. 

Mais il est clair que, côté matériel, les modes et rythmes de vie et de travail on aussi un lourd impact, plus perceptible encore dans des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou Taiwan, écartant et/ou démotivant des pans entiers de jeunesse (surtout côté masculin) de la "rat race" (fuite en avant permanente pour le boulot, la carrière, fonder une famille) tant les contraintes, pressions et cadences se sont intensifiées, surtout comparativement au niveau des récompenses (concentration des richesses, stagnation des revenus, accroissement du coût de la vie). La chose est difficilement séparable cependant de cette forme de crise morale/psychologique/culturelle liée au développement, à la vie dans les grandes villes, dans les sociétés post-industrielles, post-religieuses, post-nationales, qui induit aussi une bonne dose de "à quoi bon?". 

Enfin aussi, on notera, parmi d'autres facteurs, l'impact démographique de la participation féminine au marché du travail, qui est apparemment très sensible dans les pays évoqués (mais aussi par chez nous): la tendance hypergamique est bien réelle chez les femmes (en moyenne), si bien que la chose leur pose problème. Vouloir un conjoint qui gagne autant ou plus, a un statut/une profession équivalente ou supérieure, limite de facto le pool disponible, surmultiplie la concurrence intra-féminine (les femmes tendant à faire la fine bouche et donc à se concentrer sur un nombre réduit de candidats dans le pool jugé satisfaisant) et, à tous les échelons de la société, exclut un nombre important de mecs du marché, tout en favorisant, chez les candidats désirables, une tendance à moins s'engager (ils ont tout le choix du monde: pourquoi s'enfermer avec une?). A l'échelle macro, pas sûr que cela favorise des comportements vertueux chez les uns et les autres, ou une démographie satisfaisante, avec en plus le risque de créer des masses croissantes de mécontents (principalement masculins) qui auront des réactions pas forcément saines pour le corps social. 

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Juste une remarque Tancrède. Si je suis d'accord avec l'ensemble de ce que tu dis là parler d'un impératif biologique comme d'un "individualisme" me parait en revanche complétement faux. Cela passe par l'individus mais in fine le sacrifice pour la patrie (ou n'importe quel choix humain) par exemple passe aussi par un individus qui est celui qui fait (ou pas ) le sacrifice.

Bon c'était mon moment pinaillage sur le vocabulaire. 

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On 6/11/2018 at 2:17 AM, nemo said:

Juste une remarque Tancrède. Si je suis d'accord avec l'ensemble de ce que tu dis là parler d'un impératif biologique comme d'un "individualisme" me parait en revanche complétement faux. Cela passe par l'individus mais in fine le sacrifice pour la patrie (ou n'importe quel choix humain) par exemple passe aussi par un individus qui est celui qui fait (ou pas ) le sacrifice.

Le sacrifice pour la patrie est, au final, obtenu par la contrainte, ou par un mélange de contrainte et de choix. La contraite elle-même est le plus souvent à la fois légale (obligation militaire, typiquement la conscription, sous une forme ou une autre) et socio-culturelle (éducation, propagande, culture ambiante, le plus souvent plus ou moins encouragées et/ou opérées par la collectivité): s'il y a un impératif biologique/anthropologique profond (essentiellement pour les hommes) de prouver sa valeur pour le corps social  via le sacrifice, c'est pas naturellement le point le plus puissant qui soit, même si c'est une tendance qu'une société s'efforce généralement d'encourager. 

Par contraste, l'envie de procréer est une des motivations fondamentales de tout être humain: plus ou moins développées selon l'individu certes, et sans doute au moins un peu influençable par la culture ambiante, mais bien du registre de l'individu. Ca ne vient pas d'en haut (l'Etat) ou d'à côté (la société) à la base. Tu objectes peut-être plus sur le fait que, 'étant principalement biologique, ce motif ne ressort pas, ou ressort moins, d'une démarche purement cognitive qui correspondrait à une définition très absolutiste et un peu idéalisée du libre-arbitre, parce que la motivation primaire ne vient pas d'un raisonnement purement conscient et détaché de toute "influence" (même venue de l'intérieur) qu'on qualifierait de moins "rationnelle". Mais là, pour moi, c'est un peu invoquer une vision assez abstraite de la "raison pure". Donc je maintiens la chose comme un impératif individualiste: avec la survie, c'est même le plus basique et le plus commun qui soit. Hors de certains régimes contraignants, et dans une moindre mesure, de cultures contraignantes (opprobe social sur ceux sans enfants) ou, à un bien moindre degré, des encouragements faits par certains types de politiques natalistes (qui n'influent que bien peu sur la motivation, mais facilitent la réalisation de ce désir), y'a rien ou personne qui force qui que ce soit à faire des mômes ou, surtout, à en avoir envie. 

Modifié par Tancrède
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Le 11/6/2018 à 02:17, nemo a dit :

Juste une remarque Tancrède. Si je suis d'accord avec l'ensemble de ce que tu dis là parler d'un impératif biologique comme d'un "individualisme" me parait en revanche complétement faux. Cela passe par l'individus mais in fine le sacrifice pour la patrie (ou n'importe quel choix humain) par exemple passe aussi par un individus qui est celui qui fait (ou pas ) le sacrifice.

Bon c'était mon moment pinaillage sur le vocabulaire. 

Pour Gustave Le Bon, le sacrifice, le désintéressement sont souvent à classer non pas comme un symptôme individualiste, mais comme un symptôme de la « psychologie des foules » :

https://fr.wikisource.org/wiki/Psychologie_des_foules/Livre_I

Et ce n’est pas seulement par ses actes que l’individu en foule diffère essentiellement de lui-même. Avant même qu’il ait perdu toute indépendance, ses idées et ses sentiments se sont transformés, et la transformation est profonde au point de changer l’avare en prodigue, le sceptique en croyant, l’honnête homme en criminel, le poltron en héros. La renonciation à tous ses privilèges que, dans un moment d’enthousiasme, la noblesse vota pendant la fameuse nuit du 4 août 1789, n’eût certes jamais été acceptée par aucun de ses membres pris isolément.

L’histoire fourmille d’exemples analogues à ceux des croisades et des volontaires de 93. Seules les collectivités sont capables de grands désintéressements et de grands dévouements. Que de foules se sont fait héroïquement massacrer pour des croyances, des idées et des mots qu’elles comprenaient à peine.

Même pour les parfaits gredins, il arrive fort souvent que le fait seul d’être réunis en foule leur donne momentanément des principes de moralité très stricts. Taine fait remarquer que les massacreurs de septembre venaient déposer sur la table des comités les portefeuilles et les bijoux qu’ils trouvaient sur leurs victimes, et qu’ils eussent pu aisément dérober. La foule hurlante, grouillante et misérable qui envahit les Tuileries pendant la Révolution de 1848, ne s’empara d’aucun des objets qui l’éblouirent et dont un seul eût représenté du pain pour bien des jours.

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Le 10/6/2018 à 15:32, Shorr kan a dit :

Il est étonnant de voir que les autorités de ce pays ne semble pas comprendre les avantages - et pas juste pour la natalité- d'un vaste système de redistribution et de protection social. Probablement qu'ils ont peur que ça ne sape leur compétitivité ou encore qu'ils n'en n'ont pas les moyens ( voir le point précédent sur la pénurie de ressources) ?

Je pense qu'il y a beaucoup de prudence de façon à ne pas susciter des attentes insatisfaites.

https://www.questionchine.net/le-systeme-xi-jinping-resserrer-le-pouvoir-renforcer-la-capacite-de-controle (20 mai 2018)

La réunion [de la Commission Centrale pour l’approfondissement des réformes, le 11 mai 2018]  a confirmé les objectifs de réforme des pensions, du système de santé et des entreprises d’État...

http://www.eai.nus.edu.sg/publications/files/BB1005.pdf (5 mars 2015)

Sous la direction du président chinois Xi Jinping, en tant que l'un de ses principaux domaines de réforme, la réforme des retraites se doit de "parvenir à une couverture universelle, d'assurer la sécurité de base, de construire un système à plusieurs niveaux, et assurer la durabilité à long terme".

Les prédécesseurs de Xi, Hu Jintao et Wen Jiabao, ont fait des progrès remarquables dans l'élargissement de la couverture des pensions et l'augmentation des prestations de retraite.

En janvier 2015, le gouvernement a annoncé la décision très attendue de réformer les programmes de retraite de 40 millions de salariés des organes du parti et des institutions publiques, en les soumettant aux mêmes règles que les salariés des entreprises. Une réforme similaire à plus petite échelle n'avait pas réussi à décoller sous la direction d'Hu Jintao.

Il est également proposé de mettre en commun et de gérer les pensions de base au niveau national, de relever l'âge de la retraite et d'établir un mécanisme de calcul des prestations et d'ajustement régulier basé sur les mathématiques actuarielles plutôt que sur des décisions administratives arbitraires.

L'une des grandes préoccupations est l'idéologie de la marchandisation adoptée par les nouveaux dirigeants. La Chine a besoin que l'État joue un rôle important dans la création d'un système de retraite équitable et durable. Cependant, la marchandisation peut avoir l'effet inverse d'affaiblir l'État.

Dans son livre "La Ruée vers l'Europe" (Grasset, 2018) consacré principalement à la démographie africaine, Stephen Smith dit ceci sur la Chine (pp. 64-65) :

Entre 1965 et 2015, le ratio entre dépendants (les jeunes de moins de quinze ans et les vieux de plus de soixante-quatre ans) et actifs âgés entre quatorze et soixante-quatre ans, est en effet passé de 81 à 37 : en 2015, 100 actifs n'avaient donc plus que 37 mineurs ou retraités à leur charge. Ce qui en conjonction avec d'autres facteurs, notamment politiques, a permis de sortir des centaines de millions de Chinois du cercle vicieux d'une fertilité forte et de faibles revenus (low-income, high-fertility trap) (...) Comme il n'y a plus assez de jeunes pour remplacer les actifs, le ratio entre actifs et dépendants se dégrade à nouveau. En 2060, il sera aussi défavorable qu'il le fut en 1965 quand 100 actifs devaient faire vivre, en plus d'eux-mêmes, 81 mineurs ou retraités. L'âge médian de la population en Chine dépassera alors 50 ans, comme en Allemagne, en Espagne ou au Japon (tandis que l'âge médian de la population française sera de 45 ans).

Modifié par Wallaby
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Voici un article parlant de la toute nouvelle commission anti corruption chinoise, la "National Supervision Commission" (version étendue du Central Commission for Discipline Inspection (CCDI), dédié au Comité Central) .
L'objectif était d'encadrer la lutte anti-corruption sous des règlements clairs, pour réduire la part d'arbitraire.

https://thediplomat.com/2018/05/whats-so-controversial-about-chinas-new-anti-corruption-body/

Sans surprise, selon cette analyse légale, il resterait une bonne part d'arbitraire.
Et sans surprise, l'article (auteur US) en fait une longue critique...
(sans parler de l'état de la corruption aux US ahem :dry:)

 

 

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Il y a 8 heures, rogue0 a dit :

Voici un article parlant de la toute nouvelle commission anti corruption chinoise, la "National Supervision Commission" (version étendue du Central Commission for Discipline Inspection (CCDI), dédié au Comité Central) .
L'objectif était d'encadrer la lutte anti-corruption sous des règlements clairs, pour réduire la part d'arbitraire.

https://thediplomat.com/2018/05/whats-so-controversial-about-chinas-new-anti-corruption-body/

Sans surprise, selon cette analyse légale, il resterait une bonne part d'arbitraire.
Et sans surprise, l'article (auteur US) en fait une longue critique...
(sans parler de l'état de la corruption aux US ahem :dry:)

Par contraste, l'auteur fait apparaître des pans de la législation chinoise beaucoup plus respectueux de l'État de droit :

Cela signifie que le système de supervision, en plus d'être exempté des protections de procédure pénale, n'est pas non plus soumis au vaste corpus de droit administratif qui impose des contraintes de procédure et de fond aux organes administratifs gouvernementaux, y compris la police. En vertu de ces lois, les organes administratifs doivent divulguer l'information stipulée, donner au public la possibilité de participer à l'élaboration des règles et suivre une procédure régulière lorsqu'ils imposent des sanctions administratives. Le droit administratif donne également au public le droit de poursuivre les organes administratifs en cas de non-respect de ces exigences ou d'autres violations des droits et intérêts légitimes du public.

La loi chinoise sur l'indemnisation de l'État accorde aux victimes de l'action de l'État un droit à l'indemnisation renforcé par un contrôle judiciaire. Bien que cette loi s'applique techniquement à tous les "organes de l'État", y compris les commissions de contrôle, elle ne traite que de l'indemnisation par les organes administratifs et de justice pénale.

De plus, les commissions de surveillance ne semblent pas être assujetties à la loi sur la divulgation de l'information gouvernementale, qui s'applique aux organismes administratifs et qui peut faire l'objet de recours en justice par le public touché.

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Sur la Corée du Nord, Pékin ne se laissera pas mettre de côté

La Chine n'était pas assise à la table de Donald Trump et de Kim Jong Un lors de leur sommet historique mais cela ne l'a pas empêchée de marquer une victoire stratégique et de signifier clairement que rien ni personne ne pourra la mettre à l'écart, soulignent les analystes.

Il y a tout juste quelques mois, on aurait pu imaginer que la Chine se ferait court-circuiter par Washington qui établissait des liens directs avec Pyongyang.

Mais Pékin tenait à son influence sur la péninsule où il revendique depuis longtemps des intérêts économiques et de sécurité. La Chine n'a pas perdu de temps pour rappeler à la fois à Washington et Pyongyang qu'elle était indispensable.

A l'issue du sommet, quand le président américain a annoncé à la surprise générale la fin des exercices militaires conjoints avec Séoul, ce que réclame la Chine depuis longtemps, il était clair que Pékin avait imprimé sa marque sur l'événement.

"Les résultats du sommet de Singapour sont de manière générale conformes aux attentes chinoises", souligne Wu Xinbo, expert en relations internationales à l'Université Fudan de Shanghai.

"La dénucléarisation complète de la péninsule et l'instauration d'un mécanisme de paix pour la péninsule sont conformes aux revendications constantes de Pékin".

D'après un diplomate occidental, parlant sous couvert de l'anonymat, la Chine est le "vainqueur stratégique" du sommet. Jusque là, "ils n'auraient jamais imaginé que Trump arrêterait les exercices conjoints et mentionne un possible retrait de ses troupes de Corée du Sud à l'avenir".

L'influence de la Chine était pourtant loin d'être acquise.

- "Volte-face" -

Pendant des années, Pékin a soutenu à bout de bras l'économie nord-coréenne soumise à de fortes pressions internationales, inquiet d'un possible effondrement du régime nord-coréen considéré comme un tampon stratégique contre la présence militaire américaine en Corée du Sud.

Mais, ne pouvant ignorer les tirs de missiles balistiques et les essais nucléaires de 2017, Pékin a choisi de soutenir les sanctions de l'ONU, mettant le holà aux exportations nord-coréennes de charbon, textile et autres marchandises.

Fort de ces concessions, Washington semblait vouloir aller de l'avant sans Pékin.

Quand M. Trump a annoncé en mars son projet de sommet avec M. Kim, la Chine a tout fait pour se remettre en selle.

Considéré comme persona non grata, le dirigeant nord-coréen a tout d'un coup effectué sa première visite à Pékin, suivie bientôt par un second voyage dans la ville portuaire de Dalian, rencontrant à deux reprises le président Xi Jinping.

Jusqu'alors, le Nord "ne faisait vraiment pas une priorité de la fin des exercices conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud", relève Bonnie Glaser, analyste au Center for Strategic and International Studies de Washington.

"Et puis Xi Jinping a rencontré M. Kim à Dalian et on a assisté à une volte-face des Nord-Coréens".

En fait, "tout cela ressemble non seulement à une victoire pour M. Kim, mais également une victoire pour Xi Jinping", ajoute-t-elle. "Les Chinois pensent depuis longtemps que s'ils pouvaient déloger les troupes américaines de la région, cela serait la clé de la diminution de l'influence américaine et de l'accélération de la création d'une région plus centrée sur la Chine".

- "Puissance énorme" -

Après Singapour, Pékin a fait clairement savoir qu'il voulait un rôle prépondérant dans les négociations, présentant avec insistance ses offres de service diplomatiques.

Il est vraisemblable que Washington n'ait guère d'autre choix que d'acquiescer.

"S'il doit y avoir un règlement fructueux entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, la Chine doit être impliquée", souligne Charlie Parton, ancien diplomate qui travaille au cabinet d'études britannique Royal United Services Institute (RUSI).

"On ne peut pas ignorer une puissance énorme qui partage une frontière terrestre avec la Corée du Nord et qui est déterminée à mettre son nez dans ses affaires".

M. Wu est d'accord. "Sans le soutien de la Chine, la Corée du Nord ne peut promouvoir la dénucléarisation en toute sécurité et ne peut opérer une transition en douceur vers une priorité qui serait donnée au développement économique".

A présent que Pékin est de retour dans le jeu diplomatique, poursuit-il, il pourrait vouloir peser dans d'autres secteurs de sa relation avec les Etats-Unis.

"Nous espérons traiter séparément les questions politiques et économiques mais si la Chine et les Etats-Unis engagent vraiment une guerre commerciale, cela aura un impact sur la relation sino-américaine toute entière, y compris les futures relations sino-américaines sur la question nord-coréenne", prévient M. Parton.

"Inévitablement, cela compliquerait la coordination entre les deux pays sur la question nord-coréenne".



(©AFP / 17 juin 2018 09h43)

 

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