Heorl Posté(e) le 31 août 2023 Share Posté(e) le 31 août 2023 il y a 4 minutes, collectionneur a dit : La nouvelle carte chinoise revendiquant des territoires chez ces voisins fait jaser. Taiwan, la mer de Chine, les îlots nippons, c'est courant, les zones dans l'Himalaya à la frontière indienne, un peu moins, mais il y a une île russe maintenant dans la carte https://www.geo.fr/geopolitique/chine-nouvelle-carte-officielle-revendique-territoires-voisins-inde-russie-taiwan-ministere-ressources-naturelles-216417 Vient enfin la Russie et le cas de l'île Bolchoï Oussouriisk. Suite à la Seconde Guerre de l'Opium, Moscou annexe la Mandchourie-Extérieure en 1860, mais une dispute subsiste sur l'île Bolchoï Oussouriisk au confluent des fleuves Amour et Oussouri. Une convention de 2008 règle finalement le problème, mais l'entièreté de l'île est désormais revendiquée par Pékin. S'agit-il d'une erreur ou d'un message à l'attention de Moscou ? Y'en a vraiment qui sont surpris que les Chinois commencent tout juste à faire leurs dents de puissance impérialiste, comme toutes les autres avant eux ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) le 31 août 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 août 2023 Petite article sur les conséquences de la crise chinoise dans l'UE: Citation Le ralentissement de l’économie chinoise serait-il une bonne nouvelle pour l’Europe ? Alicia García-Herrero, économiste en chef pour la région Asie-Pacifique chez Natixis, répond à EURACTIV par la positive, affirmant que cela contribuera à réduire l’inflation en Europe. https://www.euractiv.fr/section/economie/interview/ralentissement-de-leconomie-chinoise-une-bonne-nouvelle-pour-leurope/ Révélation Quant aux pertes des entreprises européennes en raison de la réduction des exportations vers la Chine, elles auraient été ressenties quoi qu’il arrive, alors que la Chine s’ancre durablement dans une politique d’autosuffisance, souligne Mme García-Herrero, également membre du groupe de réflexion Bruegel à Bruxelles. Il y a tout juste un an, les attentes des économistes étaient tout autres : beaucoup pariaient sur une reprise solide et rapide de la croissance chinoise une fois la politique « zéro covid » stricte abandonnée. Cependant, les signes en provenance de Pékin laissent entrevoir une économie qui tourne au ralenti. Les chiffres décevants de la croissance au deuxième trimestre 2023 ont conduit de nombreux analystes à revoir leurs prévisions à la baisse. En outre, l’annonce que la Chine ne publierait plus les chiffres du chômage des jeunes laisse penser que la crise ne fait que se renforcer. L’immobilier dans l’œil du cyclone La raison sous-jacente du ralentissement s’explique en large partie par un secteur immobilier surendetté, dont le rôle systémique dans l’économie chinoise fait craindre une crise. Mais, pour Alicia García-Herrero, « la bulle immobilière est une conséquence d’autres problèmes de l’économie chinoise, elle n’a pas surgi du néant ». Elle donne en exemple le problème des retraites : les Chinois sont contraints d’épargner de larges sommes pour se constituer une retraite, tant les retraites de l’État sont faibles. En conséquence, la consommation est faible, obligeant la Banque centrale chinoise à garder des taux d’intérêt particulièrement bas. Dans le même temps, cela invite à un surinvestissement dans le secteur immobilier, alors que les marchés financiers sont particulièrement sous-développés. De plus, précise l’économiste, dans une économie largement dirigée par l’État, ces investissements ne vont pas nécessairement vers les secteurs les plus productifs, ce qui conduit à une mauvaise allocation des ressources. En somme, la nécessité de mettre de l’argent de côté pour une retraite implique que la consommation ne peut pas fonctionner comme un moteur de croissance efficace. Mme García-Herrero parie donc sur une longue période de croissance lente, alors que les responsables politiques chinois semblent incapables de réagir. « Nous savons désormais que la Chine est dans une situation de paralysie politique », a déclaré Mme García-Herrero. « Le mécanisme d’ajustement ne s’apparentera pas à une grande crise, mais prendra plutôt la forme de pressions déflationnistes et d’une réduction prolongée des investissements en actifs fixes », souligne-t-elle. La dimension européenne Cependant, pour l’économie européenne, le ralentissement chinois pourrait être un bon signe. En conséquence de la bulle immobilière, les importations chinoises vers l’Union européenne deviennent moins chères pour les entreprises du Vieux continent. En outre, le ralentissement de l’activité dans l’énorme secteur immobilier chinois pourrait également réduire la demande mondiale des matières premières nécessaires au BTP, baissant mécaniquement les prix de métaux comme le fer. La baisse des prix aiderait l’UE à lutter contre l’inflation due à l’offre qu’elle a connue au cours des deux dernières années, conclut l’économiste. Bien sûr, la situation présente aussi un aspect négatif. « La Chine croît moins que prévu et, par conséquent, elle importe moins que prévu », a déclaré Mme García-Herrero. Toutefois, elle a ajouté que pour elle, cet aspect est moins important, puisque les importations chinoises en provenance de l’UE étaient de facto susceptibles de diminuer en raison de la stratégie d’autosuffisance de la Chine. « À mon avis, nous étions condamnés à perdre ce marché d’exportation, quoi qu’il arrive », a-t-elle conclu. Ce que j'en retiens: la bulle immobilière chinoise ne serait pas un accident, mais une conséquence -entre autres- du manque d'alternative pour les placements financiers, surtout pour les gens qui veulent se constituer un capital en vue de la retraite (il me semble que ce dernier point n'est pas nouveau) l'analyste doute de la capacité des dirigeants chinois à prendre rapidement les bonnes décisions en matière économique (plus surprenant, car Pékin a déjà du affronter d'autres crises, mais Xi Jinping s'est raidi depuis quelques temps. Et sa gestion du Covid s'est, au final, avérée un peu bancale.) de toute façon la baisse des importations chinoise était inéluctable du fait de leur politique d'auto suffisance (ça c'est une pierre dans le jardin des grands pays exportateurs de l'UE. A commencer par l'Allemagne ) 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 1 septembre 2023 Share Posté(e) le 1 septembre 2023 Il y a 19 heures, Desty-N a dit : Petite article sur les conséquences de la crise chinoise dans l'UE: Masquer le contenu Quant aux pertes des entreprises européennes en raison de la réduction des exportations vers la Chine, elles auraient été ressenties quoi qu’il arrive, alors que la Chine s’ancre durablement dans une politique d’autosuffisance, souligne Mme García-Herrero, également membre du groupe de réflexion Bruegel à Bruxelles. Il y a tout juste un an, les attentes des économistes étaient tout autres : beaucoup pariaient sur une reprise solide et rapide de la croissance chinoise une fois la politique « zéro covid » stricte abandonnée. Cependant, les signes en provenance de Pékin laissent entrevoir une économie qui tourne au ralenti. Les chiffres décevants de la croissance au deuxième trimestre 2023 ont conduit de nombreux analystes à revoir leurs prévisions à la baisse. En outre, l’annonce que la Chine ne publierait plus les chiffres du chômage des jeunes laisse penser que la crise ne fait que se renforcer. L’immobilier dans l’œil du cyclone La raison sous-jacente du ralentissement s’explique en large partie par un secteur immobilier surendetté, dont le rôle systémique dans l’économie chinoise fait craindre une crise. Mais, pour Alicia García-Herrero, « la bulle immobilière est une conséquence d’autres problèmes de l’économie chinoise, elle n’a pas surgi du néant ». Elle donne en exemple le problème des retraites : les Chinois sont contraints d’épargner de larges sommes pour se constituer une retraite, tant les retraites de l’État sont faibles. En conséquence, la consommation est faible, obligeant la Banque centrale chinoise à garder des taux d’intérêt particulièrement bas. Dans le même temps, cela invite à un surinvestissement dans le secteur immobilier, alors que les marchés financiers sont particulièrement sous-développés. De plus, précise l’économiste, dans une économie largement dirigée par l’État, ces investissements ne vont pas nécessairement vers les secteurs les plus productifs, ce qui conduit à une mauvaise allocation des ressources. En somme, la nécessité de mettre de l’argent de côté pour une retraite implique que la consommation ne peut pas fonctionner comme un moteur de croissance efficace. Mme García-Herrero parie donc sur une longue période de croissance lente, alors que les responsables politiques chinois semblent incapables de réagir. « Nous savons désormais que la Chine est dans une situation de paralysie politique », a déclaré Mme García-Herrero. « Le mécanisme d’ajustement ne s’apparentera pas à une grande crise, mais prendra plutôt la forme de pressions déflationnistes et d’une réduction prolongée des investissements en actifs fixes », souligne-t-elle. La dimension européenne Cependant, pour l’économie européenne, le ralentissement chinois pourrait être un bon signe. En conséquence de la bulle immobilière, les importations chinoises vers l’Union européenne deviennent moins chères pour les entreprises du Vieux continent. En outre, le ralentissement de l’activité dans l’énorme secteur immobilier chinois pourrait également réduire la demande mondiale des matières premières nécessaires au BTP, baissant mécaniquement les prix de métaux comme le fer. La baisse des prix aiderait l’UE à lutter contre l’inflation due à l’offre qu’elle a connue au cours des deux dernières années, conclut l’économiste. Bien sûr, la situation présente aussi un aspect négatif. « La Chine croît moins que prévu et, par conséquent, elle importe moins que prévu », a déclaré Mme García-Herrero. Toutefois, elle a ajouté que pour elle, cet aspect est moins important, puisque les importations chinoises en provenance de l’UE étaient de facto susceptibles de diminuer en raison de la stratégie d’autosuffisance de la Chine. « À mon avis, nous étions condamnés à perdre ce marché d’exportation, quoi qu’il arrive », a-t-elle conclu. Ce que j'en retiens: la bulle immobilière chinoise ne serait pas un accident, mais une conséquence -entre autres- du manque d'alternative pour les placements financiers, surtout pour les gens qui veulent se constituer un capital en vue de la retraite (il me semble que ce dernier point n'est pas nouveau) l'analyste doute de la capacité des dirigeants chinois à prendre rapidement les bonnes décisions en matière économique (plus surprenant, car Pékin a déjà du affronter d'autres crises, mais Xi Jinping s'est raidi depuis quelques temps. Et sa gestion du Covid s'est, au final, avérée un peu bancale.) de toute façon la baisse des importations chinoise était inéluctable du fait de leur politique d'auto suffisance (ça c'est une pierre dans le jardin des grands pays exportateurs de l'UE. A commencer par l'Allemagne ) J'ai vraiment du mal à comprendre comment les économistes ont pu se montrer aussi aveugles sur ce point. Même en étant un observateur lambda suivant de loin en loin la situation économique de la Chine, il est évident qu'il y a un effet cliquet lors du Covid qui a brisé la dynamique du marché chinois, dynamique qui était auto-entretenue et dont les éléments structurels pour la fin étaient tous déjà là : ralentissement de la démographie, découragement de la jeunesse (le fameux phénomène des couchés), potentiels de croissance rapide épuisés, fin du rattrapage économique et scientifique, etc. Ce ralentissement est structurel et non conjoncturel, et c'est pas faute d'avoir eu d'autres économistes et démographes plus clairvoyants qui l'annonçaient depuis 2010-2012. Et avec les classes creuses qui arrivent, les conséquences vont être d'autant plus graves (par exemple, il y a un différentiel négatif de douze millions entre la génération née en 95-99 et celle de 2000-2004, et il était carrément de 22 millions avec la classe 90-95). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 1 septembre 2023 Share Posté(e) le 1 septembre 2023 Il y a 1 heure, Heorl a dit : J'ai vraiment du mal à comprendre comment les économistes ont pu se montrer aussi aveugles sur ce point. Tu peux prendre 90% des macro économistes, ils te prédiront pour n'importe quel pays une croissance entre +2 et +4, tout le temps. A un an d'un gros pépin qui arrive bien gros, façon éléphant dans un corridor, ils te disent +3 A 3 mois de la cata, ils sont à +2.9 La veille ils sont à +2 Pendant la crise qui fera -10 ils prévoient -2 Et aprés la crise ils repartent à +3 en moyenne, aprés la correction pas vue à -10. Ils sont totalement inutiles et superflus puisque tu peux les remplacer par du +3 tout seul, tu aura la même prévision qu'eux sur du moyen terme et du long terme. Corrigé des accidents courts termes qu'ils n'ont pas vu non plus. Mais l'art du marketing, c'est que ce qui est totalement inutile est de fait totalement indispensable.... Il reste 10% des économistes, dont une grande part est pessimiste. La crise va arriver le mois prochain, c'est leur pensée tout le temps. Tous les 5 ans, tous les 10 ans, ils ont raison. Mais ils ont moins raison que les optimistes, qui ont raison 4 années sur 5 ou 9 années sur 10. Il paraitrait que l'économie prédictive est une science. Heureusement pour le monde, en math, en physique, en chimie, en bio, les modèles prédictifs sont mieux tenus et les lois moins souvent violées.... 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 1 septembre 2023 Share Posté(e) le 1 septembre 2023 https://thechinaproject.com/2023/09/01/talks-overnight-probes-intellectuals-anxiety-in-covid-era-china/ Talks Overnight, film hongkongais présenté au festival Mulan du film de Toronto Lors d'une dispute avec Bobo, Qiqi se plaint que ses problèmes en tant que femme "grandissent à l'intérieur de son corps". Les quatre amis sont déconcertés par l'attitude "rebelle et dépressive" de la génération de leurs enfants. Mais la véritable cause sous-jacente de leur anxiété n'apparaît clairement, bien que subtilement, que dans la seconde moitié du film. La propriétaire du café mentionné plus haut se plaint brièvement d'avoir moins de clients ces jours-ci à cause de la pandémie qui semble ne jamais vouloir s'arrêter. Bobo avoue qu'il est incapable d'apaiser les inquiétudes de Qiqi parce qu'il a "perdu tout l'optimisme et la détermination qu'il avait toujours eus" au cours des "deux dernières années" à cause des "choses qui se passent autour de [lui] et dans le monde entier". https://thechinaproject.com/2023/08/29/the-japanese-intellectual-who-inspires-chinese-women/ Debout sur le podium, avec derrière elle une cohorte de doyens d'université exclusivement masculins, seule femme parmi les 15 doyens de l'université, la professeure, d'une voix calme et douce, a commencé son discours en relatant un scandale d'inscription lié au genre à l'université médicale de Tokyo, révélé un an plus tôt, Elle a ensuite énuméré une série de problèmes - écarts entre les sexes en matière d'inscription et d'emploi à l'université, perceptions et attentes discriminatoires à l'égard des étudiants en fonction de leur sexe, agressions sexuelles sur le campus - qui mettent en évidence l'inégalité entre les sexes dans l'enseignement supérieur japonais et dans la société en général. "Ce qui vous attend à l'avenir, c'est une société qui ne récompense pas nécessairement ceux qui travaillent dur", a-t-elle déclaré à son jeune auditoire. C'était la première fois que Mme Zhu et de nombreux Chinois entendaient parler de Chizuko Ueno, sociologue de 74 ans et professeur émérite à l'université de Tokyo, bien que les livres de Mme Ueno aient été traduits en chinois dès 1991. En 2021, Understanding Feminism, un mince ouvrage illustré que Mme Ueno a coécrit avec l'artiste de manga Eiko Tabusa, a été publié en Chine. Il s'est vendu à 150 000 exemplaires en un an et à plus de 1,25 million au fil du temps. C'est à ce moment-là qu'Ueno a explosé en Chine. Depuis, 17 livres écrits ou coécrits par Ueno - dont le nom en chinois est 上野千鹤子 (Shàngyě Qiānhèzi) - ont été publiés en chinois simplifié par plus de 20 éditeurs d'État et entreprises privées, selon Douban. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 1 septembre 2023 Share Posté(e) le 1 septembre 2023 il y a 19 minutes, ksimodo a dit : Tu peux prendre 90% des macro économistes, ils te prédiront pour n'importe quel pays une croissance entre +2 et +4, tout le temps. A un an d'un gros pépin qui arrive bien gros, façon éléphant dans un corridor, ils te disent +3 A 3 mois de la cata, ils sont à +2.9 La veille ils sont à +2 Pendant la crise qui fera -10 ils prévoient -2 Et aprés la crise ils repartent à +3 en moyenne, aprés la correction pas vue à -10. Ils sont totalement inutiles et superflus puisque tu peux les remplacer par du +3 tout seul, tu aura la même prévision qu'eux sur du moyen terme et du long terme. Corrigé des accidents courts termes qu'ils n'ont pas vu non plus. Mais l'art du marketing, c'est que ce qui est totalement inutile est de fait totalement indispensable.... Il reste 10% des économistes, dont une grande part est pessimiste. La crise va arriver le mois prochain, c'est leur pensée tout le temps. Tous les 5 ans, tous les 10 ans, ils ont raison. Mais ils ont moins raison que les optimistes, qui ont raison 4 années sur 5 ou 9 années sur 10. Il paraitrait que l'économie prédictive est une science. Heureusement pour le monde, en math, en physique, en chimie, en bio, les modèles prédictifs sont mieux tenus et les lois moins souvent violées.... Dans le cas de la Chine, les analystes clairvoyants ont quasiment tous dit que le ralentissement ne se ferait pas du jour au lendemain mais qu'il adviendrait dans une période comprise entre 2018 et 2030. Puis que passé 2035 la population chinoise va tellement décliner que l'économie ne pourra pas reprendre. Et à côté tu avais des gens excessivement optimistes qui disaient que non, la Chine va reprendre sa croissance effrénée, regardez il lui reste encore un tiers d ruraux, elle peut encore urbaniser et croître, ignorant que la direction part dans une Chine qui devient vieille avant d'être riche. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) le 2 septembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 septembre 2023 Il y a 16 heures, Heorl a dit : Même en étant un observateur lambda suivant de loin en loin la situation économique de la Chine, il est évident qu'il y a un effet cliquet lors du Covid qui a brisé la dynamique du marché chinois, dynamique qui était auto-entretenue et dont les éléments structurels pour la fin étaient tous déjà là : ralentissement de la démographie, découragement de la jeunesse (le fameux phénomène des couchés), potentiels de croissance rapide épuisés, fin du rattrapage économique et scientifique, etc. Plutôt d'accord, sauf pour la fin du rattrapage. Le différentiel de niveau de vie entre un chinois moyen et un occidental reste encore très important. Même en tenant compte de la parité de pouvoir d'achat, en 2023 la Chine se trouvait encore dans la catégorie 20 000-30 000 $ contre le double pour une nation comme l'Espagne : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Map_of_countries_by_GDP_(PPP)_per_capita_in_2023.svg?uselang=fr Si le PIB par habitant de la Chine augmente encore de 50%, la Chine redeviendra la première économie mondiale (PIB US en 2021 22x10p12$, PIB chinois 17x10p12) Maintenant, la question se pose de savoir combien de temps il faudra pour que ce rattrapage ait lieu. Et vu la crise économique qu'ils affrontent en interne, les décisions que va prendre Pékin dans les 18 mois à venir vont sûrement s'avérer déterminantes. Par exemple, Xi Jinping va devoir régler un problème à trois strates: a) la crise de l'immobilier b) dont la flambée des prix était en partie due aux placements des chinois qui voulaient disposer d'un capital pour leur retraite c) parce que la démographie catastrophique du pays rend extrêmement compliquée et coûteuse une démarche de solidarité entre générations. Je veux bien croire que que le point a) sera réglé d'ici 2-3 ans. Mais le point b), le problème des retraites, qui pèsera sur la consommation intérieure, me semble autrement plus ardu. Il faudra des sommes colossales vu le nombre de personnes concernées et je ne vois pas le gouvernement chinois s'engager rapidement dans cette voie. Il suffit de voir comment ils se sont attaqués au point c), la baisse de la natalité: fin de la politique de l'enfant unique, puis autorisation de trois enfants par couple, vers 2022, alors que les démographes pointent le problème depuis au moins 20 ans. Et pour le moment je n'ai rien vu en ce qui concerne le prix des études, un des principaux soucis déclarés par les parents potentiels. Sans compter que l'embargo américains sur les microprocesseurs va encore compliquer la situation. Pékin veut désormais concurrencer Washington qui est dominant sur le marché. Or, si un leader technologique se fait détrôner, le plus souvent, c'est parce qu'il a raté un tournant technologique (Kodac et la photo numérique, Nokia et le smartphone …) La révolution informatique qui commence juste, c'est le quantique. Est-ce que Pékin doit se lancer à fond sur ce créneau? Est-ce qu'en parallèle ils doivent essayer de rattraper leur retard dans les puces pour l'IA? Est-ce qu'en temps de crise économique, ils ont les moyens pour faire les 2? (surtout s'il faut s'attaquer simultanément aux points a), b), c) qui vont aussi nécessiter des moyens importants pour être résolus) Le dirigeants à Pékin vont devoir choisir et il n'y a pas de solution sans inconvénients. Une tactique maligne pourrait consister à prospecter les algorithmes susceptibles de tourner sur les processeurs quantiques afin de voir s'il y en a qu'on pourrait utiliser pour l'IA. Mais ça implique de laisser à court terme, le champ libre pour NVIDIA. Or la crise du COVID a plutôt montré un Xi Jinping rechignant à accepter ce genre de défaite symbolique (politique du 0 Covid et confinement généralisé, plutôt que de risquer que le nombre total de malades chinois décédés atteigne les ordres de grandeur de l'adversaire américain) Et pour ne rien arranger, les USA et l'UE sont en pleines discussions pour décarboner leurs exportations, à commencer par l'acier. Si Biden est réélu, il y a de bonnes chance qu'il pousse son pays et ses alliés beaucoup plus loin dans cette voie. Et si la Chine doit décarboner son industrie, il va lui falloir énormément d'investissements (l'Allemagne aussi, mais c'est une autre histoire). J'ai un doute certain sur la capacité de Pékin à trouver les fonds pour résoudre tous ces problèmes en même temps, ou même pour en prendre la mesure et s'y attaquer à temps. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 2 septembre 2023 Share Posté(e) le 2 septembre 2023 Il y a 7 heures, Desty-N a dit : Plutôt d'accord, sauf pour la fin du rattrapage. Le différentiel de niveau de vie entre un chinois moyen et un occidental reste encore très important. Même en tenant compte de la parité de pouvoir d'achat, en 2023 la Chine se trouvait encore dans la catégorie 20 000-30 000 $ contre le double pour une nation comme l'Espagne : La richesse chinoise est sans doute un peu pipeauté par divers petits arrangements de calculs. Mais bon, l'ordre de grandeur est là. Effectivement il reste du potentiel, pas qu'un peu. Et c'est plus facile de monter quand tu as du potentiel, que rester en haut ( l'occident ) quand la moindre trace de décrépitude coute une petite chute. Par définition, le sommet de la pyramide ne peut pas accueillir bcp de monde, s'y maintenir est trés difficile. Xi a énormément misé sur les infra, gros travail au passage. Ces derniers temps, l'argent était de plus en plus destiné au social, c'est une posture de pays déjà "un peu" riche. L'arbitrage qu'il aura à faire, comme nous d'ailleurs, sera entre le social et l'énergie pas trop sale. Par les actes et les financements je veux dire, au delà des discours. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 3 septembre 2023 Share Posté(e) le 3 septembre 2023 J'ai expliqué à plusieurs reprises pourquoi je pensais que la Chine se trouvait dans une situation délicate, où elle risquait de devoir effectuer des arbitrages difficiles, alors qu'elle traversait une crise économique. La raréfaction des moyens qui en découle ne va pas lui permettre d'atteindre tous ses objectifs. Elle devra donc hiérarchiser ses priorités. Dans le domaine technologique, je ne voyais jusqu'ici que le rattrapage des USA dans les microprocesseurs, mais je viens de découvrir un autre élément: Citation La Chine dans la course à l’orbite basse. Perspectives sur la future constellation internet Guowang https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/asie-visions/chine-course-lorbite-basse-perspectives-future Révélation En avril 2021, le gouvernement chinois fonde officiellement, mais assez discrètement, une nouvelle entreprise d’État nommée China SatNet. Celle-ci a pour mission de porter le programme de « méga-constellation » de satellites internet en orbite basse, baptisée Guowang (« réseau national »). Plusieurs programmes épars existaient déjà en Chine depuis 2018, et la création de cette entreprise apparaît comme une volonté de rationaliser et d’accélérer le développement et le déploiement de la future constellation nationale. L’objectif de la Chine est de se positionner sur un secteur éminemment stratégique qu’est celui des réseaux de télécommunication mobile haut débit basés dans l’espace, aujourd’hui dominé par l’Américain SpaceX et sa constellation Starlink. Ces constellations promettent des retombées commerciales et militaires importantes qui suscitent l’intérêt des États. Dans ce domaine, Pékin accuse un retard certain sur SpaceX, mais démontre une détermination acharnée pour combler son retard et concurrencer ses rivaux. La Chine a d’ailleurs enregistré auprès de l’Union internationale des télécommunications une demande pour la mise en orbite de 12 992 satellites, soit environ 1 000 de plus que les autorisations actuelles accordées à Starlink. Pour atteindre ses objectifs, la Chine s’appuie sur les acteurs étatiques traditionnels de l’aérospatial et des télécommunications, et désormais sur le nouvel entrant China SatNet. Elle s’appuie aussi sur un écosystème d’entreprises et de startups en pleine structuration (GalaxySpace notamment), et encourage les gouvernements locaux à construire des parcs de production pour l’industrie spatiale et de nouveaux centres de lancement à travers le territoire. La Chine se donne ainsi les moyens d’atteindre ses ambitions, mais devra néanmoins faire face à de multiples défis, parmi lesquels le financement de son industrie dans un contexte économique contraint, la mise au point d’un modèle économique viable qui n’a pas encore été démontré à l’étranger, et surtout, la rivalité stratégique et technologique croissante avec les États-Unis. TÉLÉCHARGER LE RAPPORT https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/julienne_chine-constellation-guowang_avril2023.pdf Le rapport de l'IFRI est plus détaillé (surtout vers la page 22), mais le résumé souligne bien les besoins contradictoires de Pékin, ainsi que la priorité accordée à la rivalité avec les USA. C'est un peu comme la "guerre des télescopes", quand l'URSS a mis en service dans le Caucase, un télescope avec un miroir de 6 m de diamètre , dont la vertu principale consistait dans sa taille, lui permettant de dépasser l'observatoire du mont Palomar. (et qui s'est avéré décevant, entre autre parce que l'emplacement dans le Caucase n'était pas génial du point de vue turbulences atmosphériques. Un peu d'esprit de compétition c'est bien, mais quand ça devient excessif, ça pousse à commettre des erreurs…) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 septembre 2023 Share Posté(e) le 3 septembre 2023 https://thechinaproject.com/2023/08/31/the-rise-and-fall-of-the-east/ Podcast de deux heures avec Yasheng Huang, professeur au MIT, qui présente son nouveau livre L'essor et le déclin de l'E.A.S.T. : Comment les Examens, l'Autocratie, la Stabilité et la Technologie ont contribué au succès de la Chine et pourquoi ils pourraient conduire à son déclin. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 4 septembre 2023 Share Posté(e) le 4 septembre 2023 En attendant, la Chine met à jour ses cartes à sa sauce... https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/la-chine-brandit-une-nouvelle-carte-de-la-discorde-en-asie-du-sud-est-20230902_QXZOC7KAI5EBNG6Y4LT4MAPH4E/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 4 septembre 2023 Share Posté(e) le 4 septembre 2023 J'ai mentionné voici quelques jours les problème posés à Pékin par le boycott américain sur les microprocesseurs. Il semblerait que les choses évoluent relativement vite: Citation Avec son dernier smartphone, Huawei déjoue les sanctions américaines Le groupe chinois a lancé fin août un nouveau smartphone équipé d'un System-on-a-Chip intégrant un modem 5G développé en Chine. Une première malgré les importantes sanctions imposées par Washington.https://www.usine-digitale.fr/article/avec-son-dernier-smartphone-huawei-dejoue-les-sanctions-americaines.N2165687 Révélation Le dernier smartphone haut de gamme de Huawei ne marquera pas l’histoire par le niveau de ses ventes, qui semblent être limitées par de très faibles stocks. Il pourrait cependant représenter une avancée technologique majeure pour la Chine, toujours touchée par les importantes restrictions d’exportations de puces mises en place par Washington. SOC gravé en 7 nm Lancé en toute discrétion fin août, le Huawei Mate Pro 60 est en effet équipé d’un nouveau System-on-a-Chip (SoC) gravé en 7 nm par l'entreprise chinoise Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), selon les premières analyses menées par le cabinet canadien TechInsights. Ce serait la première fois qu'un groupe chinois est capable de produire des composants aussi avancés (qui accusent néanmoins encore plusieurs générations de retard). Le nouveau SoC développé par Huawei serait équipé d’un modem 5G permettant d’obtenir des vitesses équivalentes à celles des modems de Qualcomm, qui équipent notamment les derniers iPhones, selon des tests réalisés par Bloomberg. Huawei n’a pas confirmé que son smartphone pouvait se connecter à la 5G, un point généralement mis en avant dans le discours marketing, en particulier en Chine où la dernière génération de l’internet mobile est déjà très implantée. Plusieurs éléments restent encore à déterminer. D’abord, les capacités de production de SMIC : le Mate Pro 60 s’est rapidement retrouvé en rupture de stock. Ensuite, les coûts de production, qui pourraient être bien plus élevés. Enfin, les équipements utilisés par SMIC : certains observateurs se demandent si la société a réussi à mettre la main sur un système de lithographie par rayonnement ultraviolet extrême (EUV) du néerlandais ASML, dont l’exportation vers la Chine est interdite. Avertissement pour les Etats-Unis Cette première technologique pose la question de l’efficacité des sanctions américaines contre Huawei, placée en septembre 2020 sur une liste noire par Washington. Depuis, l’entreprise ne peut plus acheter, sans autorisation délivrée au compte-goutte, des composants auprès des fabricants américains, mais aussi des groupes étrangers qui utilisent des équipements américains. Autrement dit, quasiment l’ensemble des acteurs du secteur, même les producteurs chinois comme SMIC. L'an passé, l'administration Biden est allée encore plus loin, limitant les exportations vers la Chine des puces les plus avancées et des équipements nécessaires à leur production. Sous la pression de Washington, les Pays-Bas et le Japon ont aussi limités les exportations de machines. Face à ces sanctions, Pékin a décuplé ses investissements dans le secteur, espérant combler des années de retard. Le Mate 60 Pro représente ainsi un premier avertissement pour les Etats-Unis. Quantité limitée, plusieurs générations de retard et surcoût par rapport à la concurrence, mais je crois que personne ne les voyait arriver aussi vite. Il reste à savoir s'ils trouveront les moyens pour tenir la distance. Parce que la crise économique semble partie pour durer: Citation Face au mirage du miracle économique chinois, un retour à la réalité difficile https://www.challenges.fr/finance-et-marche/face-au-mirage-du-miracle-economique-chinois-un-retour-a-la-realite-difficile_866245 Révélation PEKIN (Reuters) - Les ambitions réformistes du président chinois Xi Jinping, il y a dix ans, étaient audacieuses, tablant sur une transition vers une économie de marché de type occidental, axée sur les services et la consommation, d'ici 2020. Ce programme en 60 points était censé corriger un modèle de croissance obsolète, mieux adapté aux pays moins développés, mais l'essentiel de ces réformes n'ont abouti à rien, laissant l'économie largement tributaire de son modèle historique de croissance qui n'a fait qu'accroître l'endettement massif de la Chine et la surcapacité de son secteur industriel. L'échec de la restructuration de la deuxième économie mondiale a soulevé des questions cruciales sur l'avenir du pays. Si de nombreux analystes considèrent qu'une lente dérive vers une stagnation à la japonaise est l'issue la plus probable, la perspective d'une crise plus grave n'est pas à exclure. "Les choses se dégradent toujours lentement jusqu'à ce qu'elles se brisent soudainement", souligne William Hurst, professeur en sinologie à l'université de Cambridge. "À court terme, le risque d'une crise financière ou d'une crise économique d'une plus grande ampleur est important et entraînerait des coûts sociaux et politiques très élevés pour le gouvernement chinois. Un jour ou l'autre, il faudra faire les comptes". La Chine est sortie de l'économie planifiée maoïste dans les années 1980 avec une société encore essentiellement rurale, qui avait cruellement besoin d'usines et d'infrastructures. Selon les économistes, lorsque la crise financière mondiale a éclaté en 2008-2009, elle avait déjà satisfait la plupart de ses besoins en matière d'investissement, compte tenu de son niveau de développement. Depuis lors, l'économie a quadruplé en termes nominaux, tandis que la dette globale a été multipliée par neuf. Pour maintenir la croissance à un niveau élevé, la Chine a doublé, dans les années 2010, ses investissements dans les infrastructures et l'immobilier, au détriment de la consommation des ménages. Cela a maintenu la demande des consommateurs à un niveau inférieur à celui de la plupart des autres pays et a concentré la création d'emplois dans les secteurs de la construction et de l'industrie, des carrières de moins en moins attirantes pour les jeunes diplômés de l'université. Cette focalisation économique a également gonflé l'importance du secteur immobilier, qui représente désormais un quart de l'activité économique, et a rendu les gouvernements locaux si dépendants de la dette que nombre d'entre eux peinent aujourd'hui à se refinancer. La pandémie, le ralentissement démographique et les tensions géopolitiques ont exacerbé tous ces problèmes, au point que l'économie a eu du mal à se redresser cette année, malgré la réouverture de la Chine. "Nous sommes à un moment où nous assistons à des changements structurels, mais nous aurions dû les voir venir", estime Max Zenglein, économiste en chef à MERICS, un institut d'études sur la Chine. "Nous commençons tout juste à être confrontés à la réalité. Nous sommes en terrain inconnu". La fin de l'essor économique de la Chine risque de nuire aux exportateurs de matières premières et d'entraîner une désinflation dans le monde entier. Sur le plan intérieur, elle pourrait menacer le niveau de vie de millions de diplômés sans emploi et d'un grand nombre de personnes dont la richesse est liée à l'immobilier, ce qui présente des risques pour la stabilité sociale. CRISE CONTRE STAGNATION Hormis les solutions à court terme, qui ne feraient que perpétuer les investissements alimentés par la dette, les économistes envisagent trois options pour la Chine. La première est une crise rapide et douloureuse qui effacerait la dette, limiterait les capacités industrielles excessives et dégonflerait la bulle immobilière. Une autre option est un processus de plusieurs décennies au cours duquel la Chine réduira progressivement ces excès au détriment de la croissance. La troisième consiste à passer à un modèle axé sur la consommation, avec des réformes structurelles qui causeront des difficultés à court terme, mais qui aideront l'économie chinoise à repartir plus vite et plus fortement. Une crise pourrait survenir si l'énorme marché immobilier s'effondrait de manière incontrôlée, entraînant avec lui le secteur financier. L'autre point sensible est la dette des collectivités locales, estimée par le Fonds monétaire international (FMI) à 8.340 milliards d'euros. En juillet, la Chine a promis de présenter un "ensemble de mesures" pour faire face aux risques liés à la dette des gouvernements locaux, sans donner de détails. Logan Wright, associé chez Rhodium Group, estime que Pékin doit décider quelle partie de cette dette doit être sauvée, car son montant est trop important pour que des garanties complètes de remboursement puissent être annoncées - alors que le marché considère actuellement ces garanties comme implicites. "Une crise se produira en Chine lorsque la crédibilité du gouvernement vacillera", a-t-il ajouté. "Lorsque le financement sera soudainement interrompu pour les investissements restants qui semblent soumis à un risque de marché, les marchés financiers chinois connaîtront un moment d'incertitude considérable." Mais compte tenu du contrôle exercé par l'État sur de nombreux promoteurs et banques et de l'étroitesse du compte de capital qui limite les sorties d'actifs à l'étranger, il s'agit là d'un scénario improbable, selon de nombreux économistes. Alicia Garcia Herrero, économiste en chef pour l'Asie-Pacifique chez Natixis, s'attend à ce qu'il y ait beaucoup d'acheteurs si Pékin consolide la dette, étant donné les alternatives d'investissement limitées. "Je suis plutôt dans le camp de la croissance lente", a-t-elle déclaré. "Plus la dette s'accumule pour des projets qui ne sont pas productifs, plus le rendement des actifs, en particulier des investissements publics, est faible, ce qui signifie que la Chine ne peut pas s'en sortir par la croissance." Éviter une crise en étouffant la croissance comporte toutefois des risques pour la stabilité, le chômage des jeunes atteignant 21%, tandis qu'environ 70% de la richesse des ménages est investie dans l'immobilier. "L'une des plus grandes réussites de la Chine, la construction d'une classe moyenne forte, devient également sa plus grande vulnérabilité", juge Max Zenglein de MERICS. "Les jeunes risquent d'être la première génération après la réforme (de l'économie) dont le bien-être économique risque de stagner. Si le message envoyé par le gouvernement est de se serrer la ceinture et de se retrousser les manches, il pourrait être difficile à avaler". ENFIN DES RÉFORMES? La troisième voie, le passage actif à un nouveau modèle, est considérée comme très improbable, compte tenu de ce qui est arrivé au programme en 60 points de Xi Jinping. Selon les analystes, ces plans ont à peine été mentionnés depuis 2015, lorsqu'une alerte sur les sorties de capitaux a fait chuter les actions et le yuan et a engendré une aversion du gouvernement pour les réformes potentiellement perturbatrices. Depuis lors, la Chine a fait marche arrière en ce qui concerne la libéralisation des marchés financiers, tandis que les projets visant à contrôler les entreprises publiques et à introduire une protection sociale universelle ne se sont jamais vraiment concrétisés. "Le moment est venu pour la Chine de changer de direction vers un nouveau modèle, et je pense qu'il y a de l'appétit pour cela", a déclaré William Hurst. "Mais en même temps, les risques politiques et sociaux à court terme, en particulier celui de provoquer une crise économique, sont la principale inquiétude". En clair, soit Xi Jinping et son équipe lancent des réformes courageuses mais douloureuses à court terme et la situation devrait s'améliorer d'ici quelques années, soit ils tergiversent et la Chine connaîtra une croissance molle pour au moins une décennie. C'est assez ironique de constater que le Japon a connu le même problème (la comparaison ferait hurler aussi bien à Pékin qu'à Tokyo) A mon avis, il y a tout de même une petite différence: le simple rattrapage du niveau de vie occidental va sans doute permettre à Pékin de connaître des taux de croissance entre 2 et 3%. Cela ferait rêver chez nous, mais là-bas, je ne suis pas du tout sûr que ça crée assez de richesses pour contenter la population. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 5 septembre 2023 Share Posté(e) le 5 septembre 2023 Le 02/09/2023 à 12:53, Desty-N a dit : Si le PIB par habitant de la Chine augmente encore de 50%, la Chine redeviendra la première économie mondiale (PIB US en 2021 22x10p12$, PIB chinois 17x10p12) Maintenant, la question se pose de savoir combien de temps il faudra pour que ce rattrapage ait lieu. J'ai trouvé des éléments de réponse: Citation Durablement ralentie, la Chine va quand même rester un colosse menaçant (...)Le FMI estime qu'à moyen terme, l'empire du Milieu enregistrera un taux de croissance inférieur à 4%, ce qui n'est pas si mal - à peu près deux fois le taux attendu pour les Etats-Unis (...)https://www.challenges.fr/monde/asie-pacifique/durablement-ralentie-la-chine-va-quand-meme-rester-un-colosse-menacant_865889 Révélation Selon le FMI, la croissance de la Chine va atteindre, à moyen terme, 4% par an. Un niveau bien loin des 10% enregistrés il y a quinze ou vingt ans. Si ce ralentissement signifie une baisse à venir des investissements chinois, il est toutefois bien trop tôt pour enterrer le miracle économique chinois Il y a encore deux ans, la Chine avait le vent en poupe. Plusieurs décennies de croissance miraculeuse avaient transformé un pays d'une extrême pauvreté en une superpuissance économique, avec un PIB qui, selon certains indicateurs, dépassait celui des Etats-Unis. Sa réaction face au Covid avait été applaudie; ses Nouvelles Routes de la soie, gigantesque programme d'investissement mondial, exprimaient une volonté de suprématie. Pourtant, aujourd'hui, la Chine trébuche. Sa politique zéro-Covid consistant à confiner des villes entières s'est révélée intenable, mais son abandon n'a pas produit le rebond économique attendu. En fait, le pays est désormais confronté à une situation de déflation qui suscite des comparaisons avec le ralentissement japonais des années 1990. Une croissance de 4% à venir, mais... Qu'est-ce qui a déraillé? Certains analystes attribuent les difficultés aux dirigeants actuels, qui auraient provoqué une baisse de confiance du secteur privé en raison de l'interventionnisme arbitraire du gouvernement. Certes, les initiatives du président Xi Jinping ont été erratiques, mais je pense que les problèmes sont de nature plus systémique. Le point fondamental est que la Chine, de différentes manières, entrave la consommation privée, ce qui génère une énorme épargne qui doit bien être investie d'une façon ou d'une autre. Ce n'était pas difficile, il y a quinze ou vingt ans, lorsque son PIB pouvait enregistrer jusqu'à 10% de progression annuelle, notamment en rattrapant son retard sur la technologie occidentale. Une économie en croissance rapide peut faire bon usage de vastes quantités de capitaux. Mais à mesure que le pays s'enrichissait, la marge des gains rapides de productivité s'est peu à peu réduite, tandis que la population en âge de travailler a cessé de croître, puis a commencé à diminuer. Inévitablement, la croissance a ralenti. Le FMI estime qu'à moyen terme, l'empire du Milieu enregistrera un taux de croissance inférieur à 4%, ce qui n'est pas si mal - à peu près deux fois le taux attendu pour les Etats-Unis. Mais le pays s'obstine à vouloir investir plus de 40% de son PIB, ce qui est impossible avec un tel ralentissement. Pékin est parvenu à occulter ce problème en favorisant un secteur immobilier démesurément gonflé. Cette stratégie était insoutenable. En l'absence de réforme, les turbulences actuelles - illustrées par la faillite du géant de l'immobilier Evergrande - étaient inévitables. Pour quelles conséquences? Cela signifie-t-il que la Chine est hors course et que son miracle économique touche à sa fin? Je ne le pense pas. Elle est d'ores et déjà une superpuissance, et il est peu probable que ses difficultés actuelles puissent remettre ce statut en question. Par ailleurs, si les autorités se sont montrées jusqu'à présent réticentes à procéder à des réformes qui pourraient rendre la croissance chinoise soutenable, nul ne peut affirmer que cette réticence perdurera. Quelles conséquences les problèmes chinois peuvent-ils avoir pour les Etats-Unis? L'administration Biden a adopté une ligne dure à l'égard de Pékin - beaucoup plus que celle de Donald Trump, qui parlait fort mais gesticulait dans le vide. Le gouvernement américain stimule la production de semi-conducteurs afin de réduire la dépendance chinoise, s'efforce de bloquer les exportations de puces de silicone à la pointe et a tout récemment interdit certains investissements technologiques dans l'empire du Milieu. Ces mesures sont-elles devenues inutiles maintenant que la marche de Pékin vers la prééminence mondiale semble enrayée? Non. Il est légitime de s'inquiéter des initiatives d'une superpuissance dont la direction semble devenir plus autocrate et plus imprévisible. Et donc logique de chercher à restreindre sa capacité de nuisance; les difficultés de la Chine vont renforcer la nécessité de prendre des mesures de précaution. Les dirigeants chinois ont l'habitude de s'appuyer sur leurs réussites économiques pour asseoir leur légitimité. Aujourd'hui, ils rencontrent des difficultés sur le front intérieur, qui se traduisent pour l'heure par une augmentation rapide du taux de chômage des jeunes. Comment le pouvoir va-t-il réagir? Idéalement, il adoptera enfin des réformes qui augmenteront le revenu des familles, de façon à ce que la consommation se substitue à des investissements insoutenables. Mais il ne faut pas être très calé en histoire pour savoir que les régimes autocratiques répondent parfois aux difficultés intérieures en tentant de détourner l'attention de la population par un aventurisme extérieur. Il faut être réaliste: loin de les amoindrir, les problèmes intérieurs de la Chine accroissent les risques pour la sécurité mondiale. Si on admet que le PIB américain vaut 1.5 fois celui de la Chine, et que l'économie US va croitre de 2% / an, contre4% pour l'Empire du milieu, il faudra encore 20 ans à Pékin pour rattraper Washington. Je suis d'accord avec l'auteur quand il affirme que les décisions - à court terme - de Xi Jinping vont s'avérer déterminante, mais je ne vois pas d'exemple de réformes à entreprendre: un minimum de retraite et de couverture santé pour tous? Avec une population de 1.4 milliards d'individus, les sommes à débourser vont vite grimper de manière faramineuse. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 Le 05/09/2023 à 01:40, Desty-N a dit : J'ai mentionné voici quelques jours les problème posés à Pékin par le boycott américain sur les microprocesseurs. Il semblerait que les choses évoluent relativement vite: Citation Avec son dernier smartphone, Huawei déjoue les sanctions américaines Le groupe chinois a lancé fin août un nouveau smartphone équipé d'un System-on-a-Chip intégrant un modem 5G développé en Chine. Une première malgré les importantes sanctions imposées par Washington.https://www.usine-digitale.fr/article/avec-son-dernier-smartphone-huawei-dejoue-les-sanctions-americaines.N2165687 Quantité limitée, plusieurs générations de retard et surcoût par rapport à la concurrence, mais je crois que personne ne les voyait arriver aussi vite. Le site spécialisé TechInsights s'est penché sur la question: Citation TechInsights trouvé un SMIC 7nm (génération N+2) dans le Huawei Mate 60 Pro L'équipe a trouvé des preuves qu'il s'agissait d'un SMIC gravé à 7nm (génération N + 2), ce qui représente une étape importante pour la conception et la fabrication chinoise, et la plus importante avancée en la matière que TechInsights ait documenté (…) https://www.techinsights.com/blog/techinsights-finds-smic-7nm-n2-huawei-mate-60-pro Révélation The team found evidence of SMIC 7nm (N+2) which represents a made-in-China design and manufacturing milestone for the most advanced Chinese foundry TechInsights has documented. Some of the highlights include: The Kirin 9000s die measured 107 mm2, which is 2% larger than the Kirin 9000 (105 mm2). From various identifying features on the die, the team concluded the processor is manufactured by SMIC. Initial lab results indicated that this die is more advanced than SMIC’s 14nm process node but presents larger critical dimensions (CDs) than what TechInsights has observed for 5nm process. Additional measurements of critical dimensions (CDs) on the die, including logic gate pitch, fin pitch and lower back-end-of-line (BEOL) metallization pitches, the analyst team concluded the die has 7nm features. “Discovering a Kirin chip using SMIC’s 7nm (N+2) foundry process in the new Huawei Mate 60 Pro smartphone demonstrates the technical progress China’s semiconductor industry has been able to make without EUV lithography tools,” said Dan Hutcheson, Vice Chair of TechInsights. “The difficulty of this achievement also shows the resilience of the country’s chip technological ability. At the same time, it is a great geopolitical challenge to the countries who have sought to restrict its access to critical manufacturing technologies. The result may likely be even greater restrictions than what exist today.” “This also reinforces TechInsights commitment to speed and quality of analyzing critical industry advancements,” said Gavin Carter, CEO, TechInsights. “The TechInsights team moved at a lightning pace to ensure we can bring this insight to the market using our Ottawa, Canada based industry-leading laboratory and highly technical engineering team this type of deep dive analysis.” Le point le plus important à mon sens concerne les machines de photolithographie utilisées pour fabriquer ces microprocesseurs. Il s'agit d'engins particulièrement difficiles à concevoir, ce qui fait qu'une poignée de gros groupes se partagent le marché. Le leader mondial de ce secteur, c'est l'entreprise néerlandaise ASML. La diplomatie américaine avait réussi un joli coup en obtenant, en juin dernier, que cette société arrête de commercer avec la Chine. Je me demande donc si Pékin a réussi à fabriquer ses propres machines? Si oui, c'est impressionnant puisque, au mieux, elle a accéléré le mouvement avec le début des sanctions imposées par Trump, voici 4-5 ans max. Dans le cas contraire, cela pourrait impliquer une violation des sanctions américaines. Si c'est le cas, je suis prêt à parier que Washington enquête déjà sur le sujet. (ils sont souvent très stricts quand il s'agit d'entreprises non américaines ) Révélation Je vais faire du mauvais esprit, et effectuer une comparaison hasardeuse. Je rappelle que Abdul_Qadeer_Khan , le père de la bombe atomique pakistanaise a acquis toutes les connaissances nécessaire au sein d'une entreprise néerlandaise: la société Urenco. Se pourrait-il que les bataves aient à nouveau fait preuve d'un certain laxisme? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 il y a 16 minutes, Desty-N a dit : Le site spécialisé TechInsights s'est penché sur la question: Révéler le contenu masqué The team found evidence of SMIC 7nm (N+2) which represents a made-in-China design and manufacturing milestone for the most advanced Chinese foundry TechInsights has documented. Some of the highlights include: The Kirin 9000s die measured 107 mm2, which is 2% larger than the Kirin 9000 (105 mm2). From various identifying features on the die, the team concluded the processor is manufactured by SMIC. Initial lab results indicated that this die is more advanced than SMIC’s 14nm process node but presents larger critical dimensions (CDs) than what TechInsights has observed for 5nm process. Additional measurements of critical dimensions (CDs) on the die, including logic gate pitch, fin pitch and lower back-end-of-line (BEOL) metallization pitches, the analyst team concluded the die has 7nm features. “Discovering a Kirin chip using SMIC’s 7nm (N+2) foundry process in the new Huawei Mate 60 Pro smartphone demonstrates the technical progress China’s semiconductor industry has been able to make without EUV lithography tools,” said Dan Hutcheson, Vice Chair of TechInsights. “The difficulty of this achievement also shows the resilience of the country’s chip technological ability. At the same time, it is a great geopolitical challenge to the countries who have sought to restrict its access to critical manufacturing technologies. The result may likely be even greater restrictions than what exist today.” “This also reinforces TechInsights commitment to speed and quality of analyzing critical industry advancements,” said Gavin Carter, CEO, TechInsights. “The TechInsights team moved at a lightning pace to ensure we can bring this insight to the market using our Ottawa, Canada based industry-leading laboratory and highly technical engineering team this type of deep dive analysis.” Le point le plus important à mon sens concerne les machines de photolithographie utilisées pour fabriquer ces microprocesseurs. Il s'agit d'engins particulièrement difficiles à concevoir, ce qui fait qu'une poignée de gros groupes se partagent le marché. Le leader mondial de ce secteur, c'est l'entreprise néerlandaise ASML. La diplomatie américaine avait réussi un joli coup en obtenant, en juin dernier, que cette société arrête de commercer avec la Chine. Je me demande donc si Pékin a réussi à fabriquer ses propres machines? Si oui, c'est impressionnant puisque, au mieux, elle a accéléré le mouvement avec le début des sanctions imposées par Trump, voici 4-5 ans max. Dans le cas contraire, cela pourrait impliquer une violation des sanctions américaines. Si c'est le cas, je suis prêt à parier que Washington enquête déjà sur le sujet. (ils sont souvent très stricts quand il s'agit d'entreprises non américaines ) Masquer le contenu Je vais faire du mauvais esprit, et effectuer une comparaison hasardeuse. Je rappelle que Abdul_Qadeer_Khan , le père de la bombe atomique pakistanaise a acquis toutes les connaissances nécessaire au sein d'une entreprise néerlandaise: la société Urenco. Se pourrait-il que les bataves aient à nouveau fait preuve d'un certain laxisme? Urenco c'est un peu plus que NL quand même. Les UK sont dans la bande ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 Le 05/09/2023 à 22:03, Desty-N a dit : J'ai trouvé des éléments de réponse: Masquer le contenu Selon le FMI, la croissance de la Chine va atteindre, à moyen terme, 4% par an. Un niveau bien loin des 10% enregistrés il y a quinze ou vingt ans. Si ce ralentissement signifie une baisse à venir des investissements chinois, il est toutefois bien trop tôt pour enterrer le miracle économique chinois (...) Si on admet que le PIB américain vaut 1.5 fois celui de la Chine, et que l'économie US va croitre de 2% / an, contre4% pour l'Empire du milieu, il faudra encore 20 ans à Pékin pour rattraper Washington. Je suis d'accord avec l'auteur quand il affirme que les décisions - à court terme - de Xi Jinping vont s'avérer déterminante, mais je ne vois pas d'exemple de réformes à entreprendre: un minimum de retraite et de couverture santé pour tous? Avec une population de 1.4 milliards d'individus, les sommes à débourser vont vite grimper de manière faramineuse. Quoi qu'il en soit, que le Chine soit "officiellement" première économie mondiale, ou juste derrière, ça ne change pas grand chose à son statut. C'est une hyper puissance. Et même s'ils auront plus de difficultés que les 10 dernières années, il faut durablement compter avec eux au niveau de l'équilibre international. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 La Chine fait un peu ce qu'à fait le Japon autrefois, mais en plus rapide. "On" importe le savoir, et / ou le matos, on observe, on sait utiliser, on copie avec difficultés, puis on copie pareil, puis on est capable d'améliorer aussi vite que le concepteur historique. On me dira que c'est moins techno, mais quand même: j'ai eu pris avant Covid du Siemens et du Fuxing sur LGV en Chine. Le pire, c'est que l'exploitation y est presque aussi rigoureuse qu'au Japon ( le comportement "civil" des gens n'étant toutefois pas le même....Hum...). Même sur une ligné dédiée chez nous, vous me ferez signe quand le train part dans la minute annoncée, et qu'il ouvre ses portes à l'arrivée dans la minute annoncée aussi....Là bas c'est normal. Aussi car l'exploitation est pensée et "bien faite", tu as des hall d'embarquement comme en aéroport. Je crois que l'image que peuvent avoir certains est encore sur la chinoiserie, car c'est ce qu'on a importé massivement ( et c'est vrai que c'est souvent de la merde ). Parce qu'on a importé du trés bas prix, et qu'en général en achat on en a toujours pour le prix payé, à un moment. Mais ils savent faire bon ou trés bon aussi, si tu mets le pognon. Quand Xi appuie sur le bouton, le pognon arrive en masse et le produit ou le secteur dynamite tout assez vite. Mais, on en a parlé ailleurs, le pays devra arbitrer et ne pourra sans doute pas "tout" financer....Sur les puces, je ne vois pas cependant comment celà ne resterait pas stratégique pour le pays, c'est pas là dessus ou ça va fléchir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Eau tarie a dit : Quoi qu'il en soit, que le Chine soit "officiellement" première économie mondiale, ou juste derrière, ça ne change pas grand chose à son statut. C'est une hyper puissance. Et même s'ils auront plus de difficultés que les 10 dernières années, il faut durablement compter avec eux au niveau de l'équilibre international. Hyper carrément ? Déjà que super je trouve ça surfait ... Modifié le 8 septembre 2023 par clem200 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 (modifié) il y a 43 minutes, clem200 a dit : Hyper carrément ? Déjà que super je trouve ça surfait ... Une puissance, Grande puissance, c'est pour moi un acteur difficile à contourner dans une optique du continent. La France, L'Italie, Le Canada, Le Japon etc. Une super / hyper, c'est un acteur incontournable au niveau international. En gros tu es quasi obligé de te positionner "pour" ou "contre". A ce jeu, je ne vois que les US et la Chine, les Russes sur le déclin, l'Inde en ambuscade mais encore loin du compte. L'Europe étant parfois existante (genre sur le marché de l'automobile, avec des normes etc.) ou parfois pas du tout car politiquement peu existante. Modifié le 8 septembre 2023 par Eau tarie Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 8 septembre 2023 Share Posté(e) le 8 septembre 2023 il y a une heure, ksimodo a dit : Même sur une ligné dédiée chez nous, vous me ferez signe quand le train part dans la minute annoncée, et qu'il ouvre ses portes à l'arrivée dans la minute annoncée aussi... ça existait il y a pas si longtemps en France. Les choix de réductions de couts ont des conséquences. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 9 septembre 2023 Share Posté(e) le 9 septembre 2023 Les gardes cotés chinois et la milice maritime chinoise bloque maintenant physiquement les ravitaillements des philippins vers leurs îlots … 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 9 septembre 2023 Share Posté(e) le 9 septembre 2023 Pour mettre tout le monde d'accord, prenons la situation de 1933. Les Spratly sont française, épicétou !! ( bon par contre il va falloir y consacrer plusieurs frégates à plein temps pour les tenir... ) Blague à part, quand 5 pays se disputent une prétendue ZEE liée à une portion de territoire quand lacour d'arbitrage tend vers une "non ZEE" pour ces récifs, ça veut dire que tout le monde. Et quand 5 personnes avec des intérêts différents se ruent sur le même ballon ( c'est d'actualité ), ça fait une belle mélée. Donc, que le plus fort gagne. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 septembre 2023 Share Posté(e) le 9 septembre 2023 Il y a 1 heure, ksimodo a dit : Pour mettre tout le monde d'accord, prenons la situation de 1933. Les Spratly sont française, épicétou !! ( bon par contre il va falloir y consacrer plusieurs frégates à plein temps pour les tenir... ) Blague à part, quand 5 pays se disputent une prétendue ZEE liée à une portion de territoire quand lacour d'arbitrage tend vers une "non ZEE" pour ces récifs, ça veut dire que tout le monde. Et quand 5 personnes avec des intérêts différents se ruent sur le même ballon ( c'est d'actualité ), ça fait une belle mélée. Donc, que le plus fort gagne. Si le plus fort gagnait systématiquement, on n'aurait que des piliers sur le champ, et aucun ailier. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 9 septembre 2023 Share Posté(e) le 9 septembre 2023 Il y a quand meme une grande différence entre les iles parcels, qui sont tres proches de la chine et du Hainan, et les iles spratley qui sont littéralement le long des cotes philippines. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 9 septembre 2023 Share Posté(e) le 9 septembre 2023 l'appétit vient en mangeant, tout comme la perte d'appétit suit les branloutes successivement subies. Pour Ciders, comme je cours trés vite ( mais pas bien longtemps ) mais je suis pas tout à fait à 100 kilos, je joue ( jouais ) 11 ou 14, et JE pense humblement que celà reste des postes essentiels ( ce n'est pas HS puisque c'est la cdm ). Aprés pour être honnête, chacun son truc et son rôle , mais disputer le ballon dans un amas ou il se passe des trucs louches, il vaut mieux que les "gros" se débrouillent entre eux. C'est une histoire de cuirassé lourd. Sachant qu'à ce jeux là, la classe corvette et en dessous joue en tribune uniquement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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