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23 minutes ago, hadriel said:

"Don't get sick in the US"

Except if you're fucking rich (devrait être la suite de la phrase). Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, c'est le meilleur système de santé du monde. Vous serez plus que surfacturé, mais la qualité est sans équivalent. 

Il faut reconnaître quand même une chose, pour les autres pays de l'OCDE: une partie des dépenses de santé permettant les résultats que l'on obtient par chez nous est de fait assumée par les USA: je parle de l'essentiel de la R&D. A peu près tout vient de chez eux, directement ou non (particulièrement le hardware, mais les médocs et beaucoup des méthodes aussi), et on en fait significativement l'économie. Bien évidemment aussi, ce différentiel représenterait presque une paille dans la masse des abus du système américain, et pourrait (devrait?) être assumé plus par nos pays sans que ça fasse gonfler la facture trop massivement. Il faut bien reconnaître que, comme pour la défense européenne (et japonaise/coréenne) qui est assumée en bonne partie par l'OTAN (donc par les USA), la santé est un domaine en partie couvert par le "grand frère", et avant tout le pigeon/contribuable/vache à lait moyen étasunien, sans qu'il en bénéficie tant que ça: les deniers publics sont essentiellement employés pour faire les profits privés. Sans cette gigantesque surdépense US, largement couverte et encouragée par l'endettement public et privé, la souffrance de vastes pans de population (inégalités extrêmes du système, populations non/peu couvertes, foyers brisés par la dépense, santés bouffées par le stress induit par le système et/ou la faible couverture....) et l'emprise corporate sur la gouvernance du pays, ce n'est pas tant que les Européens et autres ne pourraient se soigner, ou même très bien se soigner, mais on n'aurait pas bénéficié de tels progrès techniques ni, à l'arrivée, des résultats actuels en termes de santé publique. 

Donc si on veut finasser, on pourrait aller jusqu'à dire que, dans une certaine mesure (chiffrage impossible, évidemment), la relative bonne santé des Européens s'obtient au prix de la relative mauvaise santé de beaucoup d'Américains. Via les profits gigantesques obtenus par le secteur santé US, et la surdépense en R&D qu'ils autorisent (même si l'usage de la plus grande part des dits profits est contestable). 

Modifié par Tancrède
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il y a 8 minutes, Tancrède a dit :

 

Donc si on veut finasser, on pourrait aller jusqu'à dire que, dans une certaine mesure (chiffrage impossible, évidemment), la relative bonne santé des Européens s'obtient au prix de la relative mauvaise santé de beaucoup d'Américains. Via les profits gigantesques obtenus par le secteur santé US, et la surdépense en R&D qu'ils autorisent (même si l'usage de la plus grande part des dits profits est contestable). 

Oui ça joue en partie, le marché US est juteux et quand on conçoit des produits on les conçoit souvent d'abord pour eux. Le marché chinois devient aussi extrêmement important cela dit.

Mais si il faut faire une comptabilité cout/bénéfice de la surdépense US et de son impact sur le développement de médicaments et de dispositifs médicaux pour les autres pays, il faut aussi regarder à quoi sert cette surdépense: est-ce que ça finance des produits qui améliorent vraiment la qualité de vie? Et là le chiffrage devient encore plus compliqué...

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2 minutes ago, hadriel said:

Oui ça joue en partie, le marché US est juteux et quand on conçoit des produits on les conçoit souvent d'abord pour eux. Le marché chinois devient aussi extrêmement important cela dit.

Mais si il faut faire une comptabilité cout/bénéfice de la surdépense US et de son impact sur le développement de médicaments et de dispositifs médicaux pour les autres pays, il faut aussi regarder à quoi sert cette surdépense: est-ce que ça finance des produits qui améliorent vraiment la qualité de vie? Et là le chiffrage devient encore plus compliqué...

Cela aussi est vrai, mais il faut bien se rendre compte qu'on parle de marges bénéficiaires gigantesques dans un secteur pesant 18% du PIB de la première/deuxième économie mondiale: des centaines de milliards (de bénefs, pas de CA) représentent une masse de manoeuvre plus que significative pour des investissements de grande ampleur, une échelle peu comparable avec ce qu'on peut trouver ailleurs. Ceci dit, pour alimenter ta remarque, il y a une douzaine d'années, j'avais fait un bref passage dans le secteur pharma, et à ce moment, il était estimé:

- que la moitié des budgets dits de R&D allait en fait à des fonctions plus aisément assimilables au marketing

- que la moitié de ce qui restait se concentrait sur la recherche dans les anti-dépressants, anti-douleurs et calmants en tous genres (aux USA, on résumerait ça par "la recherche sur les opiacées"), soit pas vraiment les trucs les plus utiles pour la santé, et presque une concentration sur le secteur "récréatif" :unsure: de la recherche médicale. Le genre qui permet de créer une clientèle captive.... 

Je n'ai pas vu beaucoup d'indications que ces tendances aient changé significativement. Mais évidemment, quand on parle de ce marché aux USA, une fois encore, on parle de sommes si énormes que cela laisse quand même beaucoup de moyens. 

 

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il y a 39 minutes, Tancrède a dit :

Il faut reconnaître quand même une chose, pour les autres pays de l'OCDE: une partie des dépenses de santé permettant les résultats que l'on obtient par chez nous est de fait assumée par les USA: je parle de l'essentiel de la R&D. A peu près tout vient de chez eux, directement ou non (particulièrement le hardware, mais les médocs et beaucoup des méthodes aussi), et on en fait significativement l'économie. Bien évidemment aussi, ce différentiel représenterait presque une paille dans la masse des abus du système américain, et pourrait (devrait?) être assumé plus par nos pays sans que ça fasse gonfler la facture trop massivement. Il faut bien reconnaître que, comme pour la défense européenne (et japonaise/coréenne) qui est assumée en bonne partie par l'OTAN (donc par les USA), la santé est un domaine en partie couvert par le "grand frère", et avant tout le pigeon/contribuable/vache à lait moyen étasunien, sans qu'il en bénéficie tant que ça: les deniers publics sont essentiellement employés pour faire les profits privés. Sans cette gigantesque surdépense US, largement couverte et encouragée par l'endettement public et privé, la souffrance de vastes pans de population (inégalités extrêmes du système, populations non/peu couvertes, foyers brisés par la dépense, santés bouffées par le stress induit par le système et/ou la faible couverture....) et l'emprise corporate sur la gouvernance du pays, ce n'est pas tant que les Européens et autres ne pourraient se soigner, ou même très bien se soigner, mais on n'aurait pas bénéficié de tels progrès techniques ni, à l'arrivée, des résultats actuels en termes de santé publique. 

Donc si on veut finasser, on pourrait aller jusqu'à dire que, dans une certaine mesure (chiffrage impossible, évidemment), la relative bonne santé des Européens s'obtient au prix de la relative mauvaise santé de beaucoup d'Américains. 

La R&D en matière médicale bénéficie de larges incitants en Europe, qu'il s'agisse des différentes formes de crédit d'impôt à la recherche, le rôle des universités soutenues par les pouvoirs publics, ou encore d'un système de brevets spécifiques aux matières médicales assurant une récupération assurée des investissements consentis ainsi qu'une marge bénéficiaire colossale, et ce d'autant plus que contrairement aux USA, les systèmes de santé européens garantissent le maintien d'une demande solvable.

Je dirais au contraire que c'est l'Europe qui voit ses start-ups et PME médicales largement financées aux subventions et crédits d'impôt rachetées par des acteurs étrangers, en oligopole, et disposant d'une force de frappe d'investissement importante, et ce avant que le développement en une entreprise de taille appréciable puisse se faire. En parallèle aussi, "l'obligation" pour les universités d'accorder licence des brevets de recherche fondamentale à des entreprises commerciales, qui se dispensent ainsi du risque de la recherche.

Et quand ce n'est pas le cas, nous sommes victimes d'un brain drain constant.

 

Un raisonnement par ailleurs partiellement transposable en matière de défense et de sécurité. Les achats de matériels et de services américains sont un véritable drain constant de nos finances publiques qui constitueraient un investissement conséquent en termes de maillage industriel si ils devaient être concentrées sur nos économies/des coopérations européennes plutôt qu'à alimenter des opérateurs américains.

Il faudrait que je retrouve cette étude Eurostat publiée au tout début des négociations sur le TTIP. La part d'exportation de "biens d'équipement de service public" (les armes n'apparaissaient nulle part) dans le commerce US à notre destination était plus que conséquente.

Modifié par Chronos
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3 minutes ago, Chronos said:

La R&D en matière méd icale bénéficie de larges incitants en Europe, qu'il s'agisse des différentes formes de crédit d'impôt à la recherche, le rôle des universités soutenues par les pouvoirs publics, ou encore d'un système de brevets spécifiques aux matières médicales assurant une récupération assurée des investissements consentis ainsi qu'une marge bénéficiaire colossale, et ce d'autant plus que contrairement aux USA, les systèmes de santé européens garantissent le maintien d'une demande solvable.

Je dirais au contraire que c'est l'Europe qui voit ses start-ups et PME médicales largement financées aux subventions et crédits d'impôt rachetées par des acteurs étrangers, en oligopole et disposant d'une force de frappe d'investissement importante, et ce avant que le développement en une entreprise de taille appréciable puisse se faire. En parallèle aussi, "l'obligation" pour les universités d'accorder licence des brevets de recherche fondamentale à des entreprises commerciales, qui se dispensent ainsi du risque de la recherche.

Et quand ce n'est pas le cas, nous sommes victimes d'un brain drain constant.

C'est aussi vrai, ce pourquoi j'ai signalé que le chiffrage de ce que j'évoque est impossible: trop de paramètres. Mais dans l'ensemble, faut bien reconnaître que les plus vastes profits, le niveau d'exploitation de la population le plus conséquent, le nombre de grandes boîtes et les plus lourds investissements, se font aux Youesses. Y'a quand même une ou deux raisons pour ça: le système de drainage du fric au mépris de tout le reste (y compris la santé et la solvabilité des clients -ou celle de l'Etat d'ailleurs) y est bien plus poussé. La chose a sans doute une limite dans le temps, surtout à ce rythme (quand une proportion croissante de la population ne pourra plus raquer assez, quand la dette publique et privée sera trop lourde quels que soient les artifices financiers et les possibilités de la Fed....), mais en attendant, ça pompe. 

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il y a 1 minute, Tancrède a dit :

C'est aussi vrai, ce pourquoi j'ai signalé que le chiffrage de ce que j'évoque est impossible: trop de paramètres. Mais dans l'ensemble, faut bien reconnaître que les plus vastes profits, le niveau d'exploitation de la population le plus conséquent, le nombre de grandes boîtes et les plus lourds investissements, se font aux Youesses. Y'a quand même une ou deux raisons pour ça: le système de drainage du fric au mépris de tout le reste (y compris la santé et la solvabilité des clients -ou celle de l'Etat d'ailleurs) y est bien plus poussé. La chose a sans doute une limite dans le temps, surtout à ce rythme (quand une proportion croissante de la population ne pourra plus raquer assez, quand la dette publique et privée sera trop lourde quels que soient les artifices financiers et les possibilités de la Fed....), mais en attendant, ça pompe. 

 

ça pompe nous sommes d'accord mais cela finance-t-il vraiment la R&D ? Tu évoques toi-même le marketing. On pourrait également rajouter le fait que la recherche a cessé de se concentrer sur le fondamental et vise à créer des maladies chroniques (abordé sur le forum depuis plusieurs années). 

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34 minutes ago, Chronos said:

 

ça pompe nous sommes d'accord mais cela finance-t-il vraiment la R&D ? Tu évoques toi-même le marketing. On pourrait également rajouter le fait que la recherche a cessé de se concentrer sur le fondamental et vise à créer des maladies chroniques (abordé sur le forum depuis plusieurs années). 

Ca aussi, c'est un fait, et complique d'autant plus le problème du chiffrage: la réalité des dépenses R&D des pharmas, c'est comme la réalité des réserves d'hydrocarbures au sein des compagnies pétrolières/gazières (un secret qui vaut beaucoup de pouvoir en interne et en externe). Mais il y a quand même globalement aussi un bénéfice de santé, à côté de nombreux problèmes qui pourraient à l'avenir prendre le pas sur le reste. Difficile de sortir des conclusions catégoriques et unilatérales sur un secteur impliquant une telle part de l'économie mondiale, reflétant et impactant tant de réalités. Dans l'ensemble, oui quand même, la "pure" R&D pharma existe, a des financements très importants (même si une bonne part va à des trucs inutiles/addictifs, et une autre à des maladies inventées ou des affections pathologisées, plus à de multiples gadgets comme la niche évoquée par l'article que je cite -les tests) quand même. Là où on peut effectivement commencer à se poser des questions, c'est si le monstre ainsi créé ne commence pas sérieusement à passer le cap au-delà duquel les problèmes qu'il cause et multiplie approchent le niveau de ceux qu'il aide à résoudre, s'il ne commence pas à coûter au global plus qu'il ne rapporte, en l'état actuel de son fonctionnement. Et ce n'est nulle part ailleurs aussi vrai qu'aux USA.

 

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Le chef de l'IRS (fisc) est sur le départ et se lâche. Il décrit une administration (super-rentable) en cours de destruction par la volonté du congrès, Républicain. La série de chiffres égrenée est impressionnante (déflation des effectifs de 20% en 7 ans,  enquêtes -30%, contrôleurs des impôts -30% aussi, spécialistes du recouvrement -50% depuis 1954, etc...). Attente interminable des administrés au téléphone... Le tout alors que la population a augmenté, bien sûr, et le code des impôts s'est probablement complexifié, ainsi que les possibilités de fraude et leur subtilité.

Citation

The IRS has lost about 20,000 full-time staffers since 2010. That’s a big slice out of workforce that is now about 80,000. About one-third of the compliance staff, those who get taxpayers to pay, was lost. There were twice as many revenue officers in 1954, and there are fewer criminal investigation special agents than at any time since 1971. The number of audited individual tax returns is at its lowest point in 14 years. Criminal investigations are down 11 percent from last year and more than a third below 2010. The number of recommended prosecutions dropped by more than a third from four years ago.

S'y ajoute une informatique hors d'âge pouvant claquer à tout moment, et il décrit également la vraisemblable apparition de phénomènes de seuil : à un moment, quand le contribuable lambda a l'impression d'être le seul à payer ou s'il juge qu'il a peu de chances de se faire pincer, il est tenté, et ça fait boule de neige...

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Sinon, en matière de nomination, il est au moins un domaine ou le congrès trumpien se dépêche : les juges fédéraux d'appel, nommés à vie. Le sénat avait bloqué toutes les nominations d'Obama depuis 2015, 18 nouveaux juges d'appel ont donc été nommés.
La cible dépasse les 150 postes avec tout ceux qui partent en retraite, soit environ la moitié de tous ces juges, qui ont un rôle majeur pour la jurisprudence.

Ils nomment des idéologues, certains sans qualification, blancs, mâles, par des votes à la majorité simple, souvent en court-circuitant les auditions préalables traditionnelles par des gens du sérail visant à valider la qualification des nominés et qui rendent un avis.

Un pays magnifique, pourtant.

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Rahil Iqbal le dit sans détour: "Le commerce est mort." Selon elle, la rhétorique de Donald Trump contre les immigrés - en majorité mexicains - a décimé les ventes à San Diego, à la frontière avec le Mexique : "On fait 70%" de ventes de moins qu'avant.

Cette Pakistanaise de 64 ans est propriétaire de plusieurs boutiques de vêtements à San Ysidro, un district de San Diego, dans le sud-ouest de la Californie, qui jouxte la ville mexicaine de Tijuana.

La chambre de commerce locale a pour sa part constaté une baisse des ventes de 35% à 45% depuis l'arrivée du milliardaire au pouvoir.

Son président Jason Wells assure que la peur et l'incertitude ont eu un effet dévastateur chez beaucoup de Mexicains qui avant traversaient la frontière mais n'osent plus le faire.

Les ventes de téléphones portables dans la boutique de Jorge Trujillo ont ainsi chuté de 30%.

Les clients mexicains expliquent qu'ils craignent notamment que le gouvernement américain collecte des informations personnelles sur tous les immigrés à partir des réseaux sociaux, mesure annoncée par l'administration Trump et censée avoir débuté le 18 octobre.

Les rafles policières de sans-papiers, largement médiatisées, ont également créé une certaine paranoïa: les gens craignent que "la police de l'immigration pense qu'ils vivent ici (illégalement) et leur confisque leurs visas", explique Jorge Trujillo.

Mais il y a aussi une part de colère et d'orgueil blessé chez les immigrés à l'idée que le républicain ait gagné il y a un an l'élection en promettant de construire un mur à la frontière et d'expulser des millions de sans-papiers.

Récemment, le locataire de la Maison Blanche a également annoncé la fin du programme Daca qui donnait un statut temporaire aux "Dreamers" (rêveurs) les jeunes sans-papiers arrivés enfants aux États-Unis, et dont ont bénéficié plus de 500.000 Mexicains.

"Ça a attisé un sens de fierté mexicaine", souligne le président de la chambre de commerce de Tijuana, Mario Carigñán. De pain béni pour les commerçants côté mexicain: ils affichent des hausses de chiffres d'affaires allant jusqu'à 10%.

- Tijuana en lettres géantes -

"Je préfère consommer à Tijuana, c'est une question de dignité", assure à l'AFP Soraya Vásquez. San Ysidro-Tijuana est le poste frontalier le plus fréquenté de la planète, avec des milliers de personnes qui passent d'un côté à l'autre chaque jour.

Surfant sur la vague de patriotisme et de mécontentement face à Trump, la chambre de commerce de Tijuana a lancé en janvier une campagne de marketing, "J'achète à Tijuana", pour promouvoir le commerce local et inverser la fuite de consommateurs mexicains qui dépensaient encore jusqu'à il y a peu quelque 6 milliards de dollars par an aux États-Unis, d'après les experts.

"Les gens achètent des vêtements avec écrit Tijuana en lettres géantes", raconte Carlos Zúñiga, directeur commercial de la marque "I love 664" - le code postal de la ville - qui fait un tabac.

Beaucoup de ses clients - américains et mexicains - veulent envoyer un message à Trump, assure-t-il.

Certains font toutefois fi du président américain et préfèrent encore passer de l'autre côté, motivés par un calcul de qualité-prix, comme Carmen, une commerçante de 56 ans qui refuse de donner son nom de famille. Elle vient aux États-Unis chaque semaine faire des emplettes dans l'un des magasins de Rahil Iqbal.

Les gens qui vivent près des États-Unis "sont habitués aux produits américains", dit-elle en montrant son butin, transporté dans un sac poubelle noir: affaires de sport, sous-vêtements, etc. "Ça fait plus de 25 ans que je viens. Les produits mexicains ne sont pas d'aussi bonne qualité et ils sont plus chers."

Et Donald Trump? "Tout ça c'est de la politique. Moi, je travaille pour survivre", répond-elle.

John Walker, gérant d'un grand centre commercial juste de l'autre côté de la frontière, fait partie des rares qui n'ont pas souffert de l'effet Trump, bien au contraire: "Ici, tout ce qui compte, c'est les marques" et ses clients continuent à venir pour cela.



(©AFP / 13 novembre 2017 07h50)

 

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Il y a 5 heures, Tancrède a dit :

Ces "fermiers", tels des parrains en cols blancs, seront plus accommodants avec les grandes entreprises, qui négocieront leurs impôts entre gens du même monde, et cracheront au bassinet plus ou moins selon leurs "bargaining chips" (bref, les petits sont écrasés).

Meuh non ! Les campagnes sont saturées d'armes et résisteront à l'oppression du gouvernement, les fermiers généraux n'auront d'autre choix que de repartir bredouille !
A moins que les sociétés de recouvrement n'obtiennent, elles aussi, le port d'arme (lourdes) et ne constituent des contre-milices.

#jsuispasinquiet

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Le ‎11‎/‎11‎/‎2017 à 16:02, Tancrède a dit :

(départs et dégraissage du service des affaires étrangères)

... situation alarmante pour la capacité du pays à exercer son rôle de leader via cet outil somme toute peu cher (surtout si on compare au DoD et à ses gaspillages) qui est l'un des plus grands multiplicateurs de force des USA et, soulignons-le, son premier service de renseignement et d'analyse. Ainsi, l'encadrement du ministère serait littéralement décimé: le corps a perdu 60% de ses ambassadeurs de carrière depuis janvier (équivalent d'un général 4 étoiles), (...)

Est-ce réellement une volonté de l'actuelle administration que de décapiter ainsi la diplomatie et l'expertise internationale du gouvernement? Si oui, jusqu'à quel point la situation actuelle est-elle due à cette volonté (une bonne partie venant aussi de départs volontaires face aux politiques menées, à l'incompétence généralisée, à l'inactivité)? 

A mon avis, les 2, mon général.
En plus, la destruction de l'appareil administratif d'état collait bien à l'idéologie affichée des soutiens (Breitbart, Koch).
 

Un peu dans le même registre (démolition/affaiblissement de l'état), @collectionneur a déniché un article sur les capacités dégradées de la NSA.
Cette fois, ce n'est pas vraiment la faute de Trump (*), plutôt la conséquence des fuites à répétition, grillant les outils d'espionnage, déclenchant une chasse aux sorcières/traitre permanente.
Bref, c'est le blues, et du coup, il y a des départs croissants vers le secteur privé
 

(* quoique la contestation permanente de Trump sur les ingérences russes ne doit pas aider ... y a encore eu un tango présidentiel dessus ce week-end, cf le fil criailleries2 , si j'ai le temps)

Modifié par rogue0
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https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2017/11/01/stanford-professor-files-libel-suit-against-leading-scientific-journal-over-clean-energy-claims/ (1er novembre 2017)

Mark Jacobson, professeur à Stanford qui professe que les Etats-Unis peuvent subvenir à leurs besoins énergétiques uniquement par l'hydraulique, le solaire et l'éolien, attaque pour diffamation les auteurs - eux mêmes scientifiques de haut niveau - qui ont publié une étude dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences qui démonte point par point la thèse de Jacobson.

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Des sénateurs américains inquiets d'une guerre nucléaire avec la Corée du Nord ont cherché à savoir mardi si un éventuel ordre de Donald Trump de déclencher le feu nucléaire pouvait être stoppé. La réponse: pas vraiment.

Jamais depuis 1976, en pleine Guerre Froide, la question du bouton nucléaire n'avait fait l'objet d'une audition au Congrès. Pour l'organisateur, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat Bob Corker, une nouvelle séance n'avait donc que trop tardé.

Mais l'audition avait sans doute plus à voir avec la crainte, exprimée en octobre par ce même M. Corker, que l'occupant de la Maison Blanche ne mène le pays droit "vers la troisième guerre mondiale".

Des élus ne cachent plus leur inquiétude à l'idée qu'une étincelle ne déclenche un conflit imprévisible avec le régime de Kim Jong-Un.

Bien que les sénateurs aient prudemment répété que l'audition n'était pas spécifiquement consacrée à M. Trump, un démocrate a tenu à expliciter ce que, apparemment, beaucoup pensaient.

"Nous craignons que le président des Etats-Unis soit si instable et si volatil, que son processus décisionnel soit si fantasque, qu'il puisse donner un ordre d'utiliser l'arme nucléaire complètement contraire aux intérêts de sécurité nationale américains", a déclaré le sénateur du Connecticut Chris Murphy.

- 'Première frappe' -

La Constitution est claire: l'article deux confère au président la direction des forces armées. Il est le commandant en chef, chargé de défendre la nation contre tout danger ou menace imminente. Et seul à pouvoir déclencher le feu nucléaire.

Mais la définition de l'imminence n'est pas stricte, et c'est la question qui a occupé les sénateurs mardi. Une fusée nucléaire sur un pas de tir nord-coréen, prête à détruire une ville américaine? Un tir américain serait probablement justifié, ont convenu experts et élus.

Mais quid d'une situation où le président décide d'envoyer une bombe préventivement? Une "première frappe", en jargon stratégique.

Une règle militaire élémentaire est que "l'armée est obligée d'exécuter un ordre légal" mais aussi "obligée de refuser de suivre un ordre illégal", a dit l'ancien patron du Commandement stratégique de 2011 à 2013, le général à la retraite Robert Kehler.

Qu'est-ce qu'un ordre légal? Un ordre dont les fondements juridiques ont été validés, selon les lois de la guerre. Toute action militaire doit être nécessaire et proportionnelle, a expliqué M. Kehler.

Que se passerait-il si le chef du Commandement stratégique jugeait un ordre présidentiel illégal? "Je ne sais pas exactement", a-t-il convenu. C'est là que "le facteur humain entre en jeu".

En pratique, a dit Brian McKeon, ancien sous-secrétaire à la Défense durant la présidence du démocrate Barack Obama, le président pourrait remplacer les réfractaires le long de la chaîne de commandement, du ministre de la Défense au chef du commandement stratégique...

"Mais on se retrouverait dans une véritable crise constitutionnelle", a-t-il souligné.

- 'Ambiguïté calculée' -

En dehors de cas d'urgence extrême, a nuancé Peter Feaver, professeur de sciences politiques à l'université Duke, le président "aura besoin de la coopération de beaucoup de monde pour déclencher une frappe". Un seul coup de fil du président ne suffirait pas, selon lui.

Autre problème: il revient en théorie au Congrès de déclarer la guerre, selon la Constitution, bien que ce pouvoir se soit érodé (la dernière déclaration formelle remonte à la Seconde Guerre Mondiale). Certains se demandent s'il faudrait restreindre par la loi les pouvoirs nucléaires du président afin de réaffirmer le rôle parlementaire.

Mais changer la procédure à cause de Donald Trump serait "un précédent malheureux", a souligné M. McKeon.

"Nos adversaires nous regardent", a quant à lui prévenu le sénateur républicain Marco Rubio.

"L'ambiguïté calculée" doit rester au coeur de la posture américaine, a-t-il martelé. Il faut laisser planer le doute sur les situations où les Etats-Unis useront de leur arsenal, afin de maximiser la dissuasion nucléaire. Tout en assurant au reste du monde que l'autorité du président est incontestable.

Le sénateur de Floride, qui brigua l'investiture présidentielle en 2016, a ainsi exprimé son malaise face aux questionnements de ses collègues.

"Il n'est pas possible qu'une bande de juristes ou de militants décident de désobéir quand cela ne leur plaît pas", a-t-il estimé. "Dans cette république (...) quand ils votent, les électeurs prennent la décision de confier à quelqu'un ce pouvoir".

Jusqu'au 20 janvier 2021 à midi, Donald John Trump en reste le détenteur exclusif.



(©AFP / 14 novembre 2017 23h51)

 

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Le scénario de l'''USS Alabama'' est largement dépassé, voir la première scène de ''Wargame'' (un officier dans un  bunker commandant des silos à missiles pointe son arme vers son collègue qui ne voulait pas tourné la clé déclenchant le tir lors d'une alerte ...) avec une confiance plus que réduite envers le Commandant en Chef.

 

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Le 13/11/2017 à 09:35, Boule75 a dit :

Meuh non ! Les campagnes sont saturées d'armes et résisteront à l'oppression du gouvernement, les fermiers généraux n'auront d'autre choix que de repartir bredouille !
A moins que les sociétés de recouvrement n'obtiennent, elles aussi, le port d'arme (lourdes) et ne constituent des contre-milices.

j'ai beau ne voir dans une arme à feu qu'un outil qui, comme la cuillère, n'est qu'une extension de la volonté ou de la débilité, quand je vois ce genre d'images, je me dis que ta blagounette n'est pas si irréalisable que ça...

sexy-trigger-disciplines-optional-for-mi

 

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il y a 38 minutes, rendbo a dit :

j'ai beau ne voir dans une arme à feu qu'un outil qui, comme la cuillère, n'est qu'une extension de la volonté ou de la débilité, quand je vois ce genre d'images, je me dis que ta blagounette n'est pas si irréalisable que ça...

Franchement, il semble bien que ce soient les mêmes populations qui soient à la fois prêtes à croire un peu n'importe quoi, qui sont prises dans des bulles de para-réalité ou, du moins, font preuve d'un manque atterrant de cohérence ("drain the swamp!"), et à se surarmer de manière délirante.

Au mieux c'était un quart de blague : ça me semble véritablement inquiétant, pour eux.

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Il y a 13 heures, g4lly a dit :

Autre problème: il revient en théorie au Congrès de déclarer la guerre, selon la Constitution, bien que ce pouvoir se soit érodé (la dernière déclaration formelle remonte à la Seconde Guerre Mondiale).

À ce sujet, j'avais déjà utilisé cet argument dans une précédente conversation, mais je ne m'étais pas aperçu qu'il n'a pas beaucoup de poids concernant la Corée du Nord, puisque les Etats-Unis sont déjà en guerre contre la Corée du Nord, puisque la guerre de Corée entamée en 1950 n'est toujours pas terminée. Donc je ne vois pas comment le Congrès pourrait exiger d'avoir son mot à dire dans la conduite d'une guerre déjà déclenchée. Si le Congrès veut retrouver le contrôle de la guerre, il aurait intérêt à faire signer par Trump puis à ratifier un traité de paix avec Kim Jong Un.

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

À ce sujet, j'avais déjà utilisé cet argument dans une précédente conversation, mais je ne m'étais pas aperçu qu'il n'a pas beaucoup de poids concernant la Corée du Nord, puisque les Etats-Unis sont déjà en guerre contre la Corée du Nord, puisque la guerre de Corée entamée en 1950 n'est toujours pas terminée. Donc je ne vois pas comment le Congrès pourrait exiger d'avoir son mot à dire dans la conduite d'une guerre déjà déclenchée. Si le Congrès veut retrouver le contrôle de la guerre, il aurait intérêt à faire signer par Trump puis à ratifier un traité de paix avec Kim Jong Un.

Ca a déjà été discuté et, pour ce que j'en ai retenu, c'est spécieux : les USA en tant que tels ne sont pas en guerre en Corée, mais l'ONU / la Corée du Sud, et il y a eu un accord qui serait violé si les hostilités devaient reprendre de manière unilatérale.

Corollaire : les USA ne peuvent pas signer de traité de paix avec la CDN (comme le réclame Pyong Yang pour sa propagande interne et externe), puisqu'ils ne sont pas en guerre.

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il y a 40 minutes, Boule75 a dit :

Ca a déjà été discuté et, pour ce que j'en ai retenu, c'est spécieux : les USA en tant que tels ne sont pas en guerre en Corée, mais l'ONU / la Corée du Sud, et il y a eu un accord qui serait violé si les hostilités devaient reprendre de manière unilatérale.

Les Etats-Unis font partie de l'ONU qui est une coalition en guerre contre la Corée du Nord. C'est un officier américain, le lieutenant-général William K. Harrison, qui a signé le cessez-le-feu au nom de l'ONU. Cela prouve que cet officier était et reste en guerre, puisque la guerre continue tant qu'il n'y a pas de traité de paix et qu'un cessez-le-feu n'est que cela : un cessez-le-feu.

Lorsqu'une coalition est en guerre, à fortiori chaque membre individuel de la coalition est en guerre, sauf à signer une paix séparée.

 

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il y a 13 minutes, Wallaby a dit :

Les Etats-Unis font partie de l'ONU qui est une coalition en guerre contre la Corée du Nord. C'est un officier américain, le lieutenant-général William K. Harrison, qui a signé le cessez-le-feu au nom de l'ONU. Cela prouve que cet officier était et reste en guerre, puisque la guerre continue tant qu'il n'y a pas de traité de paix et qu'un cessez-le-feu n'est que cela : un cessez-le-feu.

Lorsqu'une coalition est en guerre, à fortiori chaque membre individuel de la coalition est en guerre, sauf à signer une paix séparée.

Mais la reprise des hostilités ne dépend pas d'un membre en particulier, non ? Nous aussi, on est en guerre ? Tout le monde est en guerre contre la CdN alors ? Et on soigne la dynastie des Kim dans nos bons hôpitaux ?

Allons donc... Dieu sait que les USA ont eu la gâchette assez facile ces dernières décennies, mais vouloir à tout prix les présenter comme en guerre contre la CdN, et eux seuls avec la CdS, en sommes, c'est excessif, confirmé par aucun acte de leur part, et c'est surtout exactement faire le jeu de la propagande du régime nord-coréen, voire chinois : je ne marche pas.

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il y a 55 minutes, Boule75 a dit :

Mais la reprise des hostilités ne dépend pas d'un membre en particulier, non ? Nous aussi, on est en guerre ? Tout le monde est en guerre contre la CdN alors ? Et on soigne la dynastie des Kim dans nos bons hôpitaux ?

Allons donc... Dieu sait que les USA ont eu la gâchette assez facile ces dernières décennies, mais vouloir à tout prix les présenter comme en guerre contre la CdN, et eux seuls avec la CdS, en sommes, c'est excessif, confirmé par aucun acte de leur part, et c'est surtout exactement faire le jeu de la propagande du régime nord-coréen, voire chinois : je ne marche pas.

Je pense qu'en droit on est en guerre en effet. Mais le droit ne s'applique que si le pouvoir en a envie c'est tout ce que montre ton exemple d'hôpital.

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Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine vient d'atterrir en Roumanie. Visite non programmée, programme non annoncé.

Les rumeurs font état du mécontentement américain face à l'attitude de la coalition socialiste au pouvoir dont des élus ont décidé de ne pas participer à la séance qui devait entériné l'achat des systèmes Patriot. Faute de quorum, décision reportée.

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