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Il y a 8 heures, Stark_Contrast a dit :

c'est une déclaration audacieuse, mais l'intelligence a dû admettre ses échecs. 

https://www.latimes.com/archives/la-xpm-2004-jul-10-na-intel10-story.html

https://en.wikipedia.org/wiki/Iraq_Intelligence_Commission

Votre moteur de recherche Internet est certainement aussi bon que le mien, et il est assez bien connu ici que les agences de renseignement ont subi de graves répercussions.

Laissons cela de côté un instant et demandons-nous comment, aux États-Unis, tant de personnes sont arrivées à la même conclusion qu'un ordinateur portable appartenant au fils de l'ancien vice-président venait de Russie ? 

On va laisser le portable d'Hunter Biden dans son placard - ça n'a rien à voir, d'ailleurs il n'y a probablement rien à voir - pour s'intéresser aux faits.

Les faits sont que le haut de la chaîne hiérarchique des agences, nommée théoriquement par Bush jr., mais en pratique surtout par Cheney, Rumsfeld et toute une clique de malfrats qui devraient être en prison à vie, a été pressuré pour fournir des évaluations qui allaient dans leur sens, celui de la guerre avec l'Irak. Au fur et à mesure des compilations détaillées transformées en synthèses puis en executive summaries pour être enfin lues par le Président, ses Ministres et par les parlementaires et la presse, les questions et les doutes ont été écartées, certains conditionnels se sont transformés en affirmatifs, certaines contre-expertises ont été écartées (parfois violemment), les notes de bas de page ont été supprimées, toujours dans le même sens, certaines informations ont été incluses alors même qu'elles étaient considérées comme fausses (mots-clés si ton moteur de recherche fonctionne : Curveball, yellow cake au Niger, Valerie Plane, Joseph C. Wilson... il y en a d'autres). Les agences ont subi des pressions, parfois violentes, il y a eu des démissions.

Et à la fin - voilà ! les résumés disaient ce que Cheney voulait leur faire dire : "notre meilleure évaluation est que Saddam Hussein a des armes chimiques, un programme atomique et qu'il mange des enfants américains vivants ; d'où le 11 septembre". #WTF

Pour s'en convaincre, il y a une littérature abondante, non pas à partir de 2004 mais à partir de l'année qui suit à mon sens. En 2008 : seconde commission parlementaire sur le sujet, beaucoup plus honnête, avec des conclusions radicalement différentes bien qu'encore assez gentille pour l'administration Républicaine.

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Le 23/11/2022 à 19:50, wagdoox a dit :

Et on parle bien de Jimmy Dore, un adorateur de Sanders version 2016.

Je ne le connaissais pas, donc je l'ai regardé sur Internet. On ne peut pas dire qu'il garde ses opinions dans sa poche.

hnjVn2z.png

Les trois vidéos de son show que Duck Duck Go me montre comme illustration sont toutes trois sur l'Ukraine et vont toutes trois dans un sens très clair et très net. Sur sa page sur Wikipedia, je lis aussi ceci :

Citation

In 2017, Dore argued that the chemical weapons attack on the opposition-held town of Khan Sheikhun was likely to have been a "false flag", orchestrated by groups opposed to Bashar al-Assad.[40] The investigative journalism site Bellingcat reported that Dore received $2,500 from the Association for Investment in Popular Action Committees in 2017. The Association is responsible for the Serena Shim Award and is described by Bellingcat as a pro-Assad lobby group.[40] According to Bellingcat, Dore featured Eva Bartlett in "another 2017 conspiracy-theory segment" about Syria.[40]

et aussi :

Citation

A Washington Post article in January 2017 stated that, following the 2016 presidential election, Dore had "lit into Democrats for blaming hackers for their loss, raised doubts about the credibility of intelligence agencies, and seen the heavy hand of war hawks hyping the Russia connection to destabilize Europe and the Middle East."[50] Dore was a staunch critic of the Special Counsel investigation into potential collusion between the Trump campaign and Russia.[51]

Je pense avoir maintenant une idée assez nette du personnage et de ses sympathies politiques réelles.

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Il y a 16 heures, Kelkin a dit :

Je ne le connaissais pas, donc je l'ai regardé sur Internet. On ne peut pas dire qu'il garde ses opinions dans sa poche.

hnjVn2z.png

Les trois vidéos de son show que Duck Duck Go me montre comme illustration sont toutes trois sur l'Ukraine et vont toutes trois dans un sens très clair et très net. Sur sa page sur Wikipedia, je lis aussi ceci :

et aussi :

Je pense avoir maintenant une idée assez nette du personnage et de ses sympathies politiques réelles.

Donc tu te fais pas ta propre idee…
et ses idees sur l’ukraine ont une relation avec le sujet ici present ? 

Modifié par wagdoox
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Il y a 17 heures, Alexis a dit :

Ca se passe aux Etats-Unis

Ça date de mars 2018, et il s'agit des chaines locales du Sinclair Broadcast Group, c'est pourquoi ils ont tous reçu le même script.

https://money.cnn.com/2018/03/07/media/sinclair-broadcasting-promos-media-bashing/index.html

Le montage vient de ce site :

https://deadspin.com/how-americas-largest-local-tv-owner-turned-its-news-anc-1824233490

 

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13 août 2020

« Économiquement, c'était beaucoup mieux ». (15:53)

« Il y a des parties du passé que nous pouvons considérer comme modèles pour le futur ». (15:00)

Dans son livre “Evil Geniuses: The Unmaking of America", Kurt Andersen examine le tournant dérégulateur des années 1980 initié par Reagan et continué par Clinton. Ce tournant a été inspiré par notamment deux "génies du mal" : Milton Friedman, qui a rayé d'un trait de plume la responsabilité sociale des entreprises, désormais devant se focaliser sur l'objectif unique du profit, et le juge de la cour suprême Lewis Powell, grand défenseur de l'industrie du tabac, auteur du "mémorandum Powell" de 1971, véritable plan de guerre devant permettre aux capitalistes de reprendre la main sur le pays.

L'Amérique a atteint un minimum historique du coefficient de Gini, qui mesure les inégalités, à la fin des années 1970. Il n'a cessé de remonter depuis.

https://en.wikipedia.org/wiki/Friedman_doctrine

https://en.wikipedia.org/wiki/Lewis_F._Powell_Jr.#Powell_Memorandum,_1971

https://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.GINI?locations=US

https://en.wikipedia.org/wiki/Evil_Geniuses:_The_Unmaking_of_America

 

Modifié par Wallaby
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Alors que Trump et ses organisations sont dans plusieurs procès pour fraude fiscale. Les lois anti avortements décrétés ces derniers temps ont du soucis.

En Indiana, elle est bloqué pour raisons de liberté religieuse :bloblaugh: 

"Bien que certaines religions croient que la vie humaine commence à la conception, ce n'est pas une opinion partagée par toutes les religions ou toutes les personnes religieuses",

https://www.reuters.com/legal/judge-blocks-indiana-abortion-ban-religious-freedom-grounds-2022-12-03/

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Il y a 3 heures, collectionneur a dit :

Trump vient il de se ruiner politiquement définitivement en demandant l'abandon de la constitution américaine ?

https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/etats-unis-pluie-de-critiques-apres-l-appel-de-donald-trump-a-abandonner-la-constitution-13254684.php

Soit il est totalement à côté de la plaque, soit il sait pouvoir compter sur une base d'électeur qui pense de cette manière. Le problème c'est que lui-même incarne cette façon de penser et que donc il va la faire vivre même si çà ne représente que 10% d'électeur. C'est déjà un problème.

Heureusement il n'est plus tout jeune.

 

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Il y a 5 heures, collectionneur a dit :

Trump vient il de se ruiner politiquement définitivement en demandant l'abandon de la constitution américaine ?

https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/etats-unis-pluie-de-critiques-apres-l-appel-de-donald-trump-a-abandonner-la-constitution-13254684.php

Énième provoc' : soit ça lance un vrai débat (intéressant / risqué), soit il s'est carbonisé.

Je mise sur la solution 2, sans même être certain de la carbonisation à long terme (ses partisans sont décérébrés, ils oublieront s'il le leur ordonne sur le mode "I was just kidding, and see how those pussies react !").

Modifié par Boule75
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Il y a 3 heures, Boule75 a dit :

Énième provoc' : soit ça lance un vrai débat (intéressant / risqué), soit il s'est carbonisé.

Je mise sur la solution 2, sans même être certain de la carbonisation à long terme (ses partisans sont décérébrés, ils oublieront s'il le leur ordonne sur le mode "I was just kidding, and see how those pussies react !").

Vue le nombre de patriotes et de républicains qui vont jusqu'à ce tatouer la constitution sur le corps et tout ceux qui ont jurés sur la bible (ou autres) de la protéger contre ces ennemis de l'extérieur comme de l'intérieur ça risque de faire réagir.

Un ex-navy seul comme Ron De-santis qui a versé son sang et vu ces potes mourir pour ce serment (et tous les républicains vétérans et encore en service) saura apprécier.

Je connaissais déjà pas mal de républicains considérant la prise du Capitole comme du terrorisme domestique voir de la sedition alors la pour beaucoup qui doutent ce sera un pompon.

Bon ceux qui seront en dissonances cognitives et trop imprégnés par Trump trouveront des excuses.

Modifié par Connorfra
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Vous pensez à court terme. Trump est grillé mais il brise un tabou de plus. On peut avoir été président et désacralisé la constitution c'est un précédent comme ce clown en aura commi beaucoup. Il prépare (involontairement je parle pas d'un complot réfléchit) le Trump 2.0 

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https://taibbi.substack.com/p/be-it-resolved-dont-trust-mainstream (1er décembre 2022)

Mon père avait un dicton : "C'est l'histoire qui commande." Dans le contexte américain, si les faits vous disent que les Républicains étaient les principaux méchants dans tel ou tel désastre, vous écrivez cette histoire. Si les faits désignent plutôt les démocrates, vous allez dans ce sens. S'il s'avère qu'ils sont tous deux coupables, comme ce fut souvent le cas pour moi pendant près de dix ans d'enquête sur Wall Street et les causes du krach de 2008 pour Rolling Stone, vous écrivez cela. Nous ne sommes pas censés influencer les faits dans un sens ou dans l'autre. Notre travail est d'appeler les choses comme nous les voyons et de vous laisser faire le reste.

On ne fait plus ça maintenant. L'histoire n'est plus le patron. Au lieu de cela, nous vendons un récit orienté, dans le cadre d'un nouveau modèle économique qui est de plus en plus indifférent aux faits.

C'est ce que l'on appelle le modèle d'"optimisation de l'audience" : au lieu de commencer par une histoire et de suivre les faits, vous commencez par ce qui plaît à votre audience, et vous travaillez à rebours jusqu'à l'histoire.

Dans ce système, l'écrasante majorité des organisations médiatiques nationales sont au service d'un "camp" ou d'un autre. Par exemple, selon une enquête du Pew Center réalisée il y a quelques années, 93% de l'audience de Fox vote républicain, alors que dans un phénomène exactement identique, l'audience de MSNBC est à 95% démocrate.

Ce système bifurqué est fondamentalement non fiable. Lorsque vous décidez à l'avance de renoncer à la moitié de votre public potentiel pour satisfaire l'autre moitié, vous choisissez à l'avance les faits à souligner et ceux à minimiser. Vous choisissez également les histoires à couvrir et celles à éviter, sur la base de considérations autres que la vérité ou l'actualité.

Les rédacteurs en chef étant désormais plus soucieux de conserver leur audience que de faire les choses correctement, la caractéristique principale du secteur - de la droite à la gauche - est l'inexactitude. Nous nous trompons sur beaucoup de choses maintenant. Il est désormais moins important pour les journalistes d'être exacts que d'être "directionnellement" corrects, ce qui, dans les médias "grand public" de centre-gauche, revient le plus souvent à avoir les bonnes opinions, comme s'opposer à Donald Trump, ou aux anti-vaxx, ou aux négationnistes des élections, ou aux camionneurs canadiens protestataires, ou à toute autre personne jugée mal-pensante.

Dans le zèle de "tenir Trump pour responsable" ou de s'opposer à des personnalités comme Vladimir Poutine, les garde-fous éthiques ont été écartés. Les modifications silencieuses sont devenues courantes. Des accusations sérieuses sont faites sans appeler les gens à commenter. Les journalistes sont trop proches des politiciens et, par conséquent, rapportent des informations sans aucune attribution ou provenant de fonctionnaires anonymes ou de "personnes au courant de l'affaire". À l'instar des scientifiques, les journalistes devraient être en mesure de reproduire le travail des autres dans le laboratoire. Avec trop de sources anonymes, cela devient impossible.

Après le fiasco des armes de destruction massive, les médias d'information américains n'ont pas fait d'auto-audit. Au lieu de cela, nous avons promu les personnes qui se sont trompées et viré celles qui ne se sont pas trompées.

Pensez à une autre de ces bombes, celle dans laquelle l'avocat de Trump, Michael Cohen, se serait rendu à Prague pour rencontrer des hackers russes. Cette histoire est tirée du dossier de l'ancien espion britannique Christopher Steele, aujourd'hui disgracié. Elle a été réfutée à de multiples reprises, y compris par le conseiller spécial Robert Mueller, qui a déclaré sans ambages que Cohen "ne s'est jamais rendu à Prague". Pourtant, l'histoire ne meurt pas.

De MSNBC à CNN en passant par McClatchy, les principaux médias continuent de prendre au sérieux l'idée que l'avocat de Donald Trump s'est rendu à Prague pour comploter avec des "représentants du Kremlin" sur la façon de truquer les élections en utilisant des pirates roumains, qui, selon Steele, se seraient ensuite retirés en Bulgarie, et auraient utilisé ce pays comme un "trou de boulon" pour "faire profil bas". Si ce n'est pas une théorie du complot, je ne sais pas ce que c'est.

Cette histoire est tout aussi folle que l'idée que l'élection de 2020 aurait été volée. Je me risquerais à dire que c'est plus fou. C'est en tout cas plus créatif. Aucun journaliste sérieux ne s'approcherait d'une telle histoire sans beaucoup de preuves. Pourtant, nos principaux médias y ont cru sans en avoir aucune. Parce qu'ils ne font pas du journalisme. Ils vendent de la narration, et c'était une bonne narration.

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il y a 21 minutes, Wallaby a dit :

Cette histoire est tout aussi folle que l'idée que l'élection de 2020 aurait été volée. Je me risquerais à dire que c'est plus fou. C'est en tout cas plus créatif. Aucun journaliste sérieux ne s'approcherait d'une telle histoire sans beaucoup de preuves. Pourtant, nos principaux médias y ont cru sans en avoir aucune.

Qui, au juste, affirme sérieusement que l'élection de 2020 a été volée ? Influencée, certainement, mais volée (au sens trucage du vote) ? Je n'ai pas vu ça.

Par ailleurs le renvoi dos à dos de Msnbc et de Fox News est possiblement d'une paresse crasse. Qu'Msnbc caresse son audience dans le sens du poil et s'autorise de ce fait certaines orientations, certains raccourcis ou radotages, pourquoi ne pas l'entendre ? C'est ce que fait la presse papier depuis qu'elle existe. Un média n'a pas à être intrinsèquement neutre et, souvent, ne le prétend pas. Ceux qui le revendique (Le Monde) échouent de temps en temps.

Fox ne prétend pas à la neutralité (encore que dans certains slogans, si) et va très au-delà d'une simple "orientation" ou d'un biais : il y a eu des inventions complètes sur Fox et, en conjonction avec Sinclair, d'authentiques délires martelés sans relâches en dépit d'absence de faits probants ou même contre ceux-ci. On peut parler des drones irakiens censés pouvoir doucher New-York sous les bactéries en 2003 (et de tout un arsenal imaginaire) ou des "e-mails d'Hillary" et les diatribes d'Hannity sont exactement cela : des délires.

Y a-t-il vraiment une symétrie chez Msnbc, par exemple, ces récits largement inventés martelés sans relâche, avec broderies, chantilly, extrapolations extraordinaires et accusations, pendant des mois ? Ce serait intéressant d'avoir des exemples.

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Il y a 2 heures, Rob1 a dit :

Tu confonds pas 2020 et 2016 ?

Trump, pas plus tard que hier.

Si, je confondais... :rougitc:

Mais du coup je comprend encore moins l'argumentaire général de M. Taibi, même s'il marque un point avec la perpétuation du "Dossier Steele". Celui-ci, explicitement présenté comme fragile dès le début (quand même) n'a à ma connaissance jamais été utilisé véritablement par les autorités.

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5 décembre 2022.

Pour Vivek Ramaswamy, il y a une alliance objective, un mariage de raison entre la deuxième gauche woke et le capitalisme des technologies de communication. Il lui permet d'assurer son hégémonie culturelle grâce à la censure, tout en éliminant la première gauche, égalitaire et redistributrice. En échange elle lui permet d'accumuler les profits sans limites. C'est le premier amendement de la constitution, et par suite la démocratie elle-même, qui est ainsi jeté sous le bus avec l'eau du bain. Si rien n'est fait, les États-Unis évoluent tendanciellement vers le modèle totalitaire chinois. La solution : exiger que le premier amendement s'applique aux réseaux sociaux.

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LEs US sont confronté à un pic plus long que prévu des travailleurs en capacité de travailler :

 

Aucune cavalerie de travailleurs ne vient à la rescousse de la Fed, alors que les données vont dans l'autre sens

08/12/2022 | 12:20

Le mouvement des personnes entrant et sortant de la population active américaine, un flux complexe impliquant généralement plus de 12 millions de personnes par mois, a évolué à l'encontre de l'espoir de la Réserve fédérale américaine qu'une offre croissante de travailleurs contribuera à refroidir l'inflation.

La pandémie de COVID-19 a entraîné une dislocation massive du marché du travail américain, avec des dizaines de millions de personnes au moins temporairement au chômage, des personnes mises à l'écart en raison de problèmes de santé ou de soins familiaux, et d'autres qui ont choisi de prendre leur retraite.

Les décideurs de la Fed s'attendaient initialement à ce que ces distorsions disparaissent avec le temps et que différentes mesures du marché du travail, en particulier la part de la population qui est soit employée soit à la recherche d'un emploi, reviennent à peu près là où elles étaient.

Au lieu de cela, 2022 s'est transformée en une année perdue. Le taux de participation à la population active de 62,1 % en novembre était presque exactement là où il était en janvier, avec peu de variations entre les deux. Il reste inférieur de 1,3 point de pourcentage à ce qu'il était avant la pandémie, ce qui représente environ 3,4 millions de personnes.

"Cela a été très décevant et un peu surprenant", a déclaré la semaine dernière le président de la Fed, Jerome Powell, reconnaissant les contraintes qu'une main-d'œuvre à faible croissance pose à l'économie, et par extension à la Fed. Moins de travailleurs signifie moins de production potentielle, ce qui signifie que la Fed devra faire plus d'efforts, par le biais de taux d'intérêt plus élevés, pour ramener la demande à des niveaux que l'économie peut soutenir.

Parmi les nombreux développements déroutants d'une année où la Fed s'est empressée de rattraper une flambée d'inflation, le comportement de la population active a été l'un des plus perplexes et, à certains égards, le plus inquiétant pour les perspectives à long terme de l'économie.

Le nombre de personnes disponibles pour travailler peut augmenter de trois façons : les jeunes qui vieillissent à l'âge adulte, l'immigration ou les adultes qui décident de trouver un emploi.

Les faibles taux de natalité et l'immigration restreinte ont limité les deux premières, et la pandémie semble avoir épuisé la troisième.

La population active américaine a augmenté d'environ 0,7 % par an de 2011 à 2019, atteignant un pic d'environ 164,6 millions juste avant la pandémie, puis a fortement chuté au début de la crise sanitaire. Bien qu'elle soit revenue au pic d'avant la pandémie en août, atteignant 164,7 millions, elle a légèrement baissé au cours des trois derniers mois, laissant l'économie avec près de trois années manquantes de croissance de la main-d'œuvre.

UN DÉSÉQUILIBRE ENTRE L'OFFRE ET LA DEMANDE DE TRAVAIL

Au-delà de l'immigration et des taux de natalité, d'autres données ont commencé à jouer contre la Fed.

Chaque mois, des millions d'adultes changent de statut professionnel : Certains rejoignent le marché du travail en acceptant un emploi ou en commençant une recherche d'emploi ; d'autres évoluent entre un emploi et le chômage ; certains quittent carrément le marché du travail.

Ces flux mensuels sont volatils, mais au fil du temps, la Fed prévoyait que plus d'adultes rejoindraient la population active qu'ils ne la quitteraient.

En 2021, ce fut le cas. Sur la base d'une moyenne mobile de six mois, les flux nets d'entrée sur le marché du travail ont augmenté de façon constante.

Au printemps 2022, cependant, la tendance s'est inversée. En novembre, la moyenne sur six mois était effectivement nulle, en grande partie à cause d'une augmentation du nombre de personnes quittant leur emploi et quittant complètement le marché du travail, pour la retraite ou d'autres raisons.

De plus en plus, "les travailleurs qui quittent leur emploi abandonnent la population active et ne deviennent pas des chômeurs", a récemment écrit Steven Blitz, économiste au TS Lombard. Les changements récents dans les données sur les flux de main-d'œuvre "soulignent l'inquiétude de la Fed concernant le déséquilibre entre l'offre et la demande de main-d'œuvre qui sous-tend l'inflation."

Les données sur l'emploi de novembre ont montré une forte croissance continue de l'emploi salarié et du salaire moyen, un signe que les travailleurs restent très demandés.

Avec une stagnation de l'offre - la main-d'œuvre - et peut-être 10 millions d'emplois non pourvus, les responsables de la Fed craignent que le décor ne soit planté pour une croissance des salaires si forte qu'elle devienne un moteur essentiel de la pression continue sur les prix.

MOINS DE "NON-RETRAITES

Les données sur l'emploi et la main-d'œuvre proviennent de différentes enquêtes, l'une auprès des entreprises et l'autre auprès des ménages, et peuvent être révisées au fil du temps. Il existe actuellement une tension entre les deux sondages, la mesure des ménages indiquant une image plus faible de l'emploi en particulier.

Mais d'autres études ont commencé à étayer l'idée d'une économie qui se dirige vers une pénurie chronique de main-d'œuvre, une probabilité qui a commencé à ancrer l'opinion des décideurs de la Fed.

"En regardant en arrière, nous pouvons voir qu'une pénurie significative et persistante d'offre de main-d'œuvre s'est ouverte pendant la pandémie", a déclaré Powell la semaine dernière. "Il semble peu probable que cela se referme complètement de sitôt".

M. Powell a cité plusieurs analyses récentes, notamment des études sur la façon dont les séquelles de la pandémie, qu'il s'agisse de décès ou de symptômes persistants "long-COVID", ont pu nuire à la main-d'œuvre, ainsi que l'impact de tendances telles que l'augmentation des départs à la retraite.

Dans l'ensemble, le président de la Fed a déclaré que l'économie pourrait compter environ 3,5 millions de travailleurs de moins que ce qu'elle aurait été sans la pandémie. Si une partie de ce déficit est due au COVID, il l'attribue surtout à un nombre excessif de départs à la retraite.

Bien que le bond des départs à la retraite ait été remarqué dès le début de la pandémie, son ampleur a été mieux cernée par les chercheurs qui, à l'instar des responsables de la Fed, en sont venus à considérer qu'il est peu probable qu'il s'inverse.

Dans un article cité par M. Powell, les économistes de la Fed Joshua Montes, Christopher Smith et Juliana Dajon ont conclu que les nouvelles estimations démographiques basées sur le recensement de 2020 ont mis un terme à ce qui semblait être une chance que les "non-retraites" - les personnes reprenant un emploi après avoir indiqué qu'elles l'avaient quitté pour de bon - aident la population active à se rétablir.

Le document a trouvé environ 2 millions de "retraites excédentaires" - celles qui n'auraient pas eu lieu en l'absence de la pandémie, poussant le taux de participation à la population active encore plus bas qu'il ne l'aurait été étant donné la pression à la baisse qu'il subit déjà en raison du vieillissement de la population.

"Nous considérons qu'il est peu probable [...] que la part des retraités diminue substantiellement vers sa tendance pré-pandémique et que ceux qui ont pris une retraite anticipée reviennent en grand nombre dans la population active", ont écrit les chercheurs. "Il faudra peut-être quelques années pour que le comportement des retraités se normalise".

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Il y a 6 heures, herciv a dit :

De plus en plus, "les travailleurs qui quittent leur emploi abandonnent la population active et ne deviennent pas des chômeurs", a récemment écrit Steven Blitz, économiste au TS Lombard. Les changements récents dans les données sur les flux de main-d'œuvre "soulignent l'inquiétude de la Fed concernant le déséquilibre entre l'offre et la demande de main-d'œuvre qui sous-tend l'inflation."

À dire vrai, le problème des gens en âge de travailler et qui se retirent du travail aux USA ne date pas d'hier. C'est un billet du blog de Paul Krugman de 2014, intitulé malicieusement "Cheese-eating job creators", qui avait la première fois attiré mon attention sur ce problème :

https://archive.nytimes.com/krugman.blogs.nytimes.com/2014/05/21/cheese-eating-job-creators/

"Les performances économiques de l'Europe sont aujourd'hui assez mal perçues, à juste titre. Mais il s'agit surtout d'une mauvaise politique macroéconomique, résultat d'une union monétaire prématurée et de la manie de l'austérité. C'est une histoire très différente de l'ancienne version de l'Eurotrashing, qui se concentrait sur l'Eurosclérose - un faible taux d'emploi persistant prétendument causé par des États-providence excessifs.

Des gens comme John Schmitt et Dean Baker ont commencé à faire remarquer il y a longtemps que cette histoire était dépassée. Si l'on observe l'Europe en général et la France en particulier, on constate qu'effectivement, les gens partent à la retraite plus tôt qu'en Amérique, et que les jeunes sont moins nombreux à travailler - en partie parce qu'ils n'ont pas eu à travailler pour payer leurs études. Mais à la veille de la crise économique, les taux d'emploi des adultes en âge de travailler avaient convergé.

Eh bien, je n'avais pas regardé ces données depuis un certain temps ; et la situation actuelle est assez étonnante :

052114krugman1-blog480.png

Depuis la fin des années 1990, nous avons complètement changé de place : les adultes français en âge de travailler sont désormais beaucoup plus susceptibles d'avoir un emploi que leurs homologues américains.

Il est étrange qu'au milieu de l'incessante dénigrement des performances françaises, ce fait ne soit jamais mentionné."

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

J'ai inséré le lien de l'image pour le graphique, mais je ne sais pas si ça va marcher, je ne suis pas très doué... Si c'est le cas, vous pourrez toujours le consulter dans le lien vers l'article d'origine !

 

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Il y a 8 heures, Hibernatus a dit :

Eh bien, je n'avais pas regardé ces données depuis un certain temps ; et la situation actuelle est assez étonnante

Les courbes se sont donc croisées il y a 20 ans. Le taux d'emploi des personnes en âge de travailler est supérieur en France par rapport au USA.

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Il y a 17 heures, collectionneur a dit :

Je dirais que Viktor Bout est déconnecté du milieu depuis 15 ans, le monde ayant changé, pas mal de ces réseaux et connections en Europe de l'est ayant disparu ou devenu franchement anti-russe, et il a loupé les grandss heures de l'interventionnisme triomphant de son pays ect...

Le mec n'est pour moi plus qu'un detenu de droit commun, il a déjà fait les deux tiers de sa peine de 25 ans (arreté en 2008 en Thaïlande)... voyons cela comme une remise de peine.... 

Et pas certain que d'être envoyé en Russie dans ce contexte soit un cadeau pour lui c'est un coup à finir sur le front chez wagner malgré ces 55 ans

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https://www.politico.com/news/2022/12/07/supreme-court-independent-state-legislature-theory-00072713

L'affaire Moore contre Harper, concerne la carte électorale pour le Congrès en Caroline du Nord. Dans cette affaire, la Cour suprême de l'État a rejeté les cartes établies par l'assemblée législative contrôlée par le parti républicain, les qualifiant d'irrégularités partisanes illégales. Les cartes établies par la Cour seront finalement utilisées pour les élections de 2022.

Les législateurs républicains ont demandé à la Cour suprême des États-Unis de rejeter ces cartes dessinées par les tribunaux, en avançant une idée juridique autrefois marginale appelée théorie de l' "indépendance de l'assemblée législative d'État", qui soutient que l'interprétation d'une clause de la Constitution des États-Unis ne laisse que peu - ou pas - de place au contrôle des lois électorales par les tribunaux des États.

Mais un bloc critique de juges semblait susceptible de rejeter la version la plus robuste de cette théorie qui pourrait entraîner un changement radical dans la façon dont les États supervisent les élections.

https://mjp.univ-perp.fr/constit/us1787.htm#1

Constitution des Etats-Unis

article 1er section 4 : L'époque, le lieu et la procédure pour les élections des sénateurs et des représentants seront déterminés dans chaque État par la législature de cet État ; le Congrès peut toutefois, à tout moment, déterminer ou modifier par une loi les règles des élections, à l'exception de celles relatives au lieu des élections des sénateurs.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/09/jeux-video-la-pratique-de-l-integration-verticale-est-le-nouveau-combat-de-l-antitrust-americain_6153630_3234.html

La Federal Trade Commission s’oppose à l’acquisition du studio Activision par Microsoft, qui, déjà présent dans les systèmes informatiques et les consoles de jeux, descend dans les contenus. Après trente ans de laisser-faire, Washington tente de reprendre la main dans le domaine, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

« Microsoft aura les moyens et la motivation pour manipuler les prix et dégrader la qualité des produits d’Activision sur les plates-formes concurrentes », estime la FTC.

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