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Fusillade au Texas lors d'une manifestation contre les abus de la police suite au 2 dernière bavure de la police , en Louisiane et dans le Minnesota.

Il y aurait eu 4 policiers tués et plusieurs blessés chez les forces de police.

Sa devient très extrême comme situation ...

 

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30 minutes ago, Gibbs le Cajun said:

Fusillade au Texas lors d'une manifestation contre les abus de la police suite au 2 dernière bavure de la police , en Louisiane et dans le Minnesota.

Il y aurait eu 4 policiers tués et plusieurs blessés chez les forces de police.

Sa devient très extrême comme situation ...

En même temps un pays ou la possession de fusil d'assaut et autres armes de guerre est monnaie courante, c'est presque un miracle que ça n'arrive pas plus souvent.

Il semble que 2 suspects soit en cours d'arrestation ... ils affirment avoir posé des bombes et essaieraient de "négocier".

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

En même temps un pays ou la possession de fusil d'assaut et autres armes de guerre est monnaie courante, c'est presque un miracle que ça n'arrive pas plus souvent.

Il semble que 2 suspects soit en cours d'arrestation ... ils affirment avoir posé des bombes et essaieraient de "négocier".

Oui effectivement , mais j'ai quand même une impression que sur cette affaire , pour qu'une réaction violente dans un contexte de ras le bol en terme de bavures policières prennent cette ampleur , s'est qu'il y a quand même une frontière qui vient d'être dépassé .

 

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2 minutes ago, Gibbs le Cajun said:

Oui effectivement , mais j'ai quand même une impression que sur cette affaire , pour qu'une réaction violente dans un contexte de ras le bol en terme de bavures policières prennent cette ampleur , s'est qu'il y a quand même une frontière qui vient d'être dépassé .

Le fait que tout soi filmé et diffusé en live via les smartphone, rend la réalité plus réelle encore ... et donc infiniment plus violente.

Aujourd'hui il n'est plus possible de nier les faits ...

A la place l'autorité est dorénavant obligé d'expliquer que c'est faits sont normaux ... avant elle pouvaient dire que la victime avait sorti un pistolet.

Forcément dans la ete du quidam intériorisé le fait qu'il est normal que la police tu n'importe qui qui sort ses papier alors que le policier lui demande de sortir ses papier, ca a vite fait de rendre tout une population complétement psychotique;

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Il y a 16 heures, Pseudonyme a dit :

Une vidéo montre l'un des tireurs (il y en aurait 2) en action et ne laisse pas beaucoup de doute sur le fait qu'il a reçu un entraînement militaire.

un ancien de l'agha, assez branché Malcom X et Black Panther.

Méthode de neutralisation "intéressante" : la police aurait utilisé un robot du même type que ceux utilisés par les démineurs, sauf que cette fois ci le robot transportait une bombe.

L'article comme bien trop souvent maintenant porte un titre "pute à clic" : http://www.lefigaro.fr/international/2016/07/08/01003-20160708ARTFIG00382-a-dallas-la-police-a-utilise-pour-la-premiere-fois-un-robot-tueur.php#xtor=AL-201

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Il y a 14 heures, rendbo a dit :

un ancien de l'agha, assez branché Malcom X et Black Panther.

Méthode de neutralisation "intéressante" : la police aurait utilisé un robot du même type que ceux utilisés par les démineurs, sauf que cette fois ci le robot transportait une bombe.

L'article comme bien trop souvent maintenant porte un titre "pute à clic" : http://www.lefigaro.fr/international/2016/07/08/01003-20160708ARTFIG00382-a-dallas-la-police-a-utilise-pour-la-premiere-fois-un-robot-tueur.php#xtor=AL-201

Petit complément avec ce blog canadien :

http://www.45enord.ca/2016/07/le-tireur-de-dallas-etait-un-ancien-soldat-americain-qui-avait-ete-deploye-en-afghanistan/

 

Citation

Désireux de venger les homicides de Noirs par les forces de l’ordre, le tueur présumé de cinq policiers à Dallas est un ancien soldat américain qui a agi seul et soutenait des organisations de défense des Noirs dont certaines prônant la haine.

Pendant six ans, à partir de 2009, Johnson a servi dans l’armée de réserve américaine en tant que soldat de première classe avec une spécialité dans la menuiserie et la maçonnerie.

Il faisait partie de la 420e brigade du génie, basée à Seagoville, au Texas, une unité dont la mission est faciliter la progression des troupes, notamment par la maintenance des infrastructures de guerre.

L’armée américaine l’avait mobilisé à l’étranger à trois reprises, entre 2009 et 2015, pour des périodes de six mois à un an. Son dernier déploiement en Afghanistan s,est déroulée de novembre 2013 à juillet 2014.

Mais, en 2014, il avait été renvoyé d’Afghanistan après avoir été accusés d’avoir harcelé sexuellement une femme soldat. L’armée l’avait semble-t-il renvoyé aux États-Unis sans que des mesures adéquates de suivi soient prises et, en septembre 2014, l’avait simplement libéré de l’armée, selon ce que son avocat militaire, Bradford Glendening, a dit à la presse.

Lorsque les autorités ont fouillé le domicile de Johnson vendredi ils ont trouvé des matériaux de fabrication de bombes, des gilets pare-balles, des fusils, des munitions et un journal personnel sur les tactiques de combat.

160709-tueur-dallas-micah-johnson.jpg?re

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Citation

Irrité par les tirs de policiers blancs contre les noirs

Sur la photo que Micah Johnson, jeune Noir de 25 ans, a publié sur Facebook, on le voit vêtu d’une tunique colorée de style africain, poing serré en l’air, rappelant le geste devenu symbole des luttes d’émancipation des Noirs aux États-Unis dans la deuxième moitié du siècle dernier et popularisé par Nelson Mandela.

La photo est prise devant le drapeau panafricain rouge, noir et vert qui était souvent porté comme symbole de ces mouvements dans les années 60 en Amérique.

Selon le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson, il aurait agi seul, tuant cinq policiers à la fin d’une manifestation dans la ville texane contre le racisme et les brutalités policières. Elle était organisée après la mort cette semaine de deux Noirs sous les balles des forces de l’ordre, dans le Minnesota et en Louisiane.

Sept autres policiers ont été blessés, ainsi que deux civils.

Le tireur n’a pas non plus de « lien connu » ni n’a été inspiré par un groupe terroriste international, a déclaré Jeh Johnson.

Mais la police a découvert à son domicile un véritable arsenal: du matériel servant à fabriquer des bombes, des gilets pare-balles, des fusils, des munitions et un journal personnel de tactiques de combat.

M. Johnson a été tué par une unité d’élite de la police au terme d’une confrontation de plusieurs heures.

Pendant les négociations avec la police, il a soutenu avoir agi seul en soutien du mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent ») expliquant qu’il voulait tuer des policiers blancs.

Dépourvu de casier judiciaire, il n’était affilié à aucun groupuscule radical.

Organisations prônant la haine

« Il a dit avoir été irrité par les récents tirs de policiers (contre des Noirs). Le suspect a dit qu’il en voulait aux Blancs, qu’il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », a rapporté le chef de la police de Dallas David Brown.

Le compte Facebook de Johnson a été suspendu du réseau social vendredi. Mais des photos de ce compte continuaient de circuler sur internet.

Une autre photo montre ainsi le dessin d’un poing en noir et blanc avec les mots « black power » (pouvoir noir) écrit en lettres majuscules.

Parmi les organisations qu’il semble apprécier sur Facebook (en cliquant le bouton « j’aime ») figure la African American Defense League, qui affirme être dirigée par un psychologue clinicien répondant au nom de Mauricelm-Lei Millere.

M. Millere a appelé à des représailles violentes après la mort d’un père de famille noir Alton Sterling à Baton Rouge en Louisiane, écrivant sur Facebook: « il est temps de se rendre en Louisiane et d’allumer un barbecue. Le clou de la soirée sera de répandre le sang des cochons! »

Il a aussi cliqué sur le bouton « j’aime » d’organisations promouvant la haine, selon le Southern Poverty Law Center qui suit ces mouvements aux États-Unis. Parmi elles figurent New Black Panther Party, Nation of Islam et Black Riders Liberation Party.

Pour la plupart des Américains, le geste de Micah Johnson est celui d’un fou et d’un criminel, mais, pour certains, sur les réseaux sociaux, c’est aussi le geste d’un soldat qui défendait les siens…

*Avec AFP

 

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On en a pas parlé ici mais c'est pourtant assez fort comme nouvelle : Jill Stein, la candidate du Green Party, a invité Bernie Sanders à prendre sa place pour être le candidat du parti écologiste aux élections présidentielles !

L'idée étant que le niveau d'impopularité des 2 candidats principaux de cette présidentielle pourrait permettre à au moins un autre parti d'émerger, le problème étant que les américains ne connaissent pas les autres candidats, Jill Stein en particulier. Il se trouve que des points de son programme sont compatibles avec celui de Sanders et que de nombreux fidèles de Sanders ne veulent pas voter pour Clinton et encore moins Trump.

Sanders n'a pas répondu et on ne s'attend pas à ce qu'il réponde positivement, probablement un sorte de coup de bluff pour faire savoir aux fidèles de Sanders qu'il y aura bien un candidat proche de leurs idées aux élections et qu'il ne s'agit pas d'Hillary.

On pense que l'aversion des gens de "gauche" envers Trump devrait les faire voter utile, mais si Hillary reste toujours largement en tête des sondages face à Trump alors le sentiment d'urgence, de danger d'une possible élection de Trump va diminuer et il est possible que le Green Party fasse un "bon" score (du moins pour un troisième parti, probablement pas au point de mettre Clinton en danger).

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On évoque un nouveau possible running mate pour Trump, moins ennuyeux que les autres, un choix qui serait plus dans le style Trump : Michael T. Flynn, un lieutenant général démocrate ! Finalement je n'étais pas si loin que ça quand j'ai évoqué Jim Webb :sinterrogec:
Flynn a notamment été le directeur de la Defense Intelligence Agency, il y avait été nommé par Obama.

Depuis le début il avait été annoncé que Trump choisirait un républicain et quelqu'un ayant plus d'expérience que lui en politique, là c'est tout le contraire.
Déjà que l'establishment du parti républicain ne considère pas Trump comme l'un des leurs, alors si en plus il choisit un VP démocrate ils vont devenir fous. Une façon de Trump de leur dire "soutenez-moi vraiment ou je choisis un démocrate" ?

Flynn s'est publiquement déclaré pro-abortion, comme Trump avant qu'il ne "change d'avis" pour se conformer à la ligne du parti.
Cela pourrait donner un accent plus martial à la campagne de Trump tout en la recentrant politiquement sur certains thème sociétaux.

http://www.reuters.com/article/us-usa-election-trump-flynn-idUSKCN0ZQ0RB

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http://www.ft.com/cms/s/0/5c8d0758-37c4-11e6-9a05-82a9b15a8ee7.html (21 juin 2016)

Le taux de non-emploi des adultes dans la force de l'âge de sexe masculin est plus important aux Etats-Unis qu'en France [1] et celui des femmes est fort également.

Pour y remédier, la Maison Blanche envisage les pistes suivantes :

- renforcer la formation professionnelle et l'aide à la recherche d'emploi

- les crèches pour maintenir les mères au travail

- la hausse du salaire minimum

- l'effacement du casier judiciaire des anciens délinquants non violents

[1] Voir la figure 5 page 10 (11/48) dans https://www.whitehouse.gov/sites/default/files/page/files/20160620_cea_primeage_male_lfp.pdf (juin 2016), rapport de la maison blanche sur le déclin de la participation au travail des adultes masculins.

http://www.cbsnews.com/news/behind-the-rise-in-americas-workforce-dropouts/ (5 janvier 2016)

En 10 ans, le taux de non-participation au travail de la population (tous âges et sexes confondus) est passé de 31.3 à 35%.

En 2014, 87.4 millions d'Américains de plus de 16 ans n'étaient pas dans le marché du travail, comparé à 70.5 millions en 2004, selon le Bureau of Labor Statistics.

 

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il y a 23 minutes, g4lly a dit :

C'est juste pour accéder a l'article gratuitement?

Exactement. Mais si tu penses qu'il vaut mieux éviter, je peux y renoncer. Realclearpolitics procède habituellement de cette façon lorsqu'il y a des liens payants avec accès gratuit via Google, et j'ai trouvé que c'était astucieux comme solution.

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Just now, Wallaby said:

Exactement. Mais si tu penses qu'il vaut mieux éviter, je peux y renoncer. Realclearpolitics procède habituellement de cette façon lorsqu'il y a des liens payants avec accès gratuit via Google, et j'ai trouvé que c'était astucieux comme solution.

Non non j'essayait juste de comprendre pourquoi un lien en cachait un autre ^_^

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Il y a 2 heures, Boule75 a dit :

 

- HSBC avoided US money laundering charges because of 'market risk' fears

http://www.bbc.com/news/business-36768140

 

Mouaip, bizarre leur explication. Ils ne se sont pas gênés pour matraquer d'autres banques -notamment francaises- à coup d'amendes de plusieurs milliards d'euros. Ou alors c'est leur façon de dire que s'attaquer à HSBC c'était s'attaquer en même temps à Londres et à HK, too much pour la puissance financière US :ph34r:

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http://www.arte.tv/guide/fr/057398-000-A/quand-l-amerique-sera-latine (12 juillet 2016)

Documentaire de 58 minutes sur le fait démographique latino-américain aux États-Unis. Les polémiques ou débats sont gommés, et le ton général tend vers le conte de fées, mais suffisamment de faits et d'exemples précis sont présentés pour dépasser les généralités et que ce soit intéressant.

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http://abcnews.go.com/Politics/inside-stunning-face-off-donald-trump-supreme-court/story?id=40544342 (13 juillet 2016)

La juge de la Cour Suprême Ruth Bader Ginsburg, 83 ans, a fait des remarques publiques anti-Trump, notamment l'accusant d'être un "imposteur" ou qu'elle voudrait déménager en Nouvelle Zélande en cas de victoire de Trump. Cela met en cause l'impartialité de la Cour Suprême et pourrait l'amener à devoir se récuser au cas où la Cour Suprême devrait statuer sur un contentieux électoral du type Bush contre Gore en l'an 2000.

http://www.nytimes.com/2016/07/15/us/politics/ruth-bader-ginsburg-donald-trump.html (15 juillet 2016)

Elle s'est excusée.

 

 

 

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Le 23/06/2016 à 17:27, Carl a dit :

Désolé pour la présentation mal fagotée du post, je me suis emmêlé les pinceaux.

Modifié par Cathax
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Bon, alors il vient de perdre définitivement l'électorat féminin (et les homos, mais ça on le savait déjà). Pence est TRES mal perçu de ce côté là. Et il a sacrément merdé sur certains sujets, notamment les droits des homosexuels, ce qui a valu un boycott économique à l'Indiana (avec beaucoup de multinationales montant au créneau, des investissements gelés ou annulés....), et beaucoup en Indiana même, y compris à droite, diront qu'il a plutôt merdé son mandat de gouverneur en général, même si là, c'est plus débattable. Il a en revanche très bonne presse chez les conservateurs au niveau national (la bulle de droite quoi), ce qui témoigne du fait que ce choix est réellement fait pour rassurer l'establishment et rallier le GOP en ordre de marche, qui n'aurait certainement pas accepté Gingrich, mis au ban depuis longtemps et toujours prêt à sortir le même genre d'énormités que Trump (qui n'a donc pas besoin d'un Trump bis et n'a sans doute utilisé Gingrich que pour forcer la main du parti), et sans doute pas non plus un Christie aujourd'hui sans capital politique, pas vraiment crédible comme matériau présidentiel et impopulaire (même s'il aurait sans doute été efficace comme chien d'attaque anti-clintonien) y compris dans son propre Etat. Dans une présidentielle ricaine, on choisit un colistier pour rallier le parti (on prend alors une personne dont l'image vous "complète", compense vos défauts de profil politique), rallier un Etat (un swing state particulièrement important dans une année donnée) ou une zone géographique (pour le GOP, on choisit ainsi généralement ceux qui vous rapportent le Midwest, le sud ou les Rocheuses et leurs électorats particuliers), ou avoir quelqu'un qui sait comment diriger un pays (le choix de Biden par Obama, de Cheney par W Bush, l'illustre) et donne cette image de candidat prêt à diriger au premier jour. Trump a ici fait le choix de la première option. 

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Pas très excitant comme choix, mais c'était le "moins pire" de ceux qui furent sérieusement envisagés, il a le mérite de pas avoir de casseroles. Notons qu'il a publiquement critiqué Trump pour ses propos sur les musulmans.

Trump n'avait de toute façon probablement pas d'autre choix que de faire plaisir au parti, la collecte de fonds se passe semble-t-il très mal jusqu'à présent, il va avoir besoin d'aide.

Ils sont d'ailleurs en train de faire la manche du coté de Sheldon Adelson parce qu'ils n'ont même pas réussi à lever les 64 millions "nécessaires" à l'organisation de la convention nationale du parti républicain (64 millions pour 4 jours de conférences ? :amusec:).

http://www.reuters.com/article/us-usa-election-companies-idUSKCN0ZW060

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http://www.causeur.fr/donald-trump-islam-36554.html

Votez Donald!

À islam radical, mesures radicales

Cyril Bennasar
est menuisier.

Publié le 02 février 2016 / Monde Religion

Mots-clés : Donald Trump, États-Unis, Hillary Clinton, Islam, primaires

En politique, j’ai pris l’habitude de me méfier de ceux qui rassurent l’opinion pour m’intéresser à ceux qui l’inquiètent. Souvent dans l’histoire de France, les visionnaires excentriques ont concentré les méfiances et les moqueries pendant que les gestionnaires à courte vue ramassaient les suffrages. On se souvient qu’en juin 1940, Pétain était plus acclamé que de Gaulle,  et, comme on n’apprend jamais rien, il se pourrait qu’en 2017, les mêmes trouilles et les mêmes paresses nous condamnent à perdre cinq longues années avec Alain Juppé. La tentation du centre est le recours des Français qui ne comprennent rien et qui ont peur de tout, de ceux qui préfèrent s’endormir avec Alain Duhamel plutôt que réfléchir avec Alain Finkielkraut.

Les Américains, qui ont de l’audace dans les gènes et le goût de l’aventure, placent aujourd’hui Donald Trump en tête dans les sondages pour l’investiture républicaine. Ça fait beaucoup rire au Petit Journal. C’est bon signe mais jusqu’à présent, ça ne suffisait pas à me convaincre que le type était taillé pour le job. Au début de sa campagne, je n’avais pas aimé toutes ses déclarations. Surtout celles qui généralisent. Même si je n’ai aucun mal à croire qu’un peuple venu du Sud sans qu’on l’ait invité soit surreprésenté dans les prisons pour des affaires de drogue, de crimes et de viols, on ne doit pas dire : « Les » Mexicains. Il faut dire : « Des » Mexicains.

Je n’avais pas aimé non plus ses propos à l’adresse d’Hillary Clinton, lui reprochant de n’avoir pas su satisfaire son mari. Il faut être ignorant pour avancer cela. Et grossier. Nous ne trompons pas nos femmes parce qu’elles ne réveillent plus nos désirs, mais parce que nous avons de l’audace dans les gènes et le goût de l’aventure. Or l’ignorance et la grossièreté sont trop répandues pour faire sortir du lot un candidat à la candidature suprême, même pour celui qui ambitionnerait de ne devenir qu’un président normal. Quand on promet de « make América great again », on ne peut pas être so far away des grandes figures qui ont fait l’Amérique. Même sans états d’âme avec les Mexicains et sans retenue contre les Indiens, le cow-boy savait rester un gentleman. Jamais John Wayne n’aurait laissé une dame marcher dans la boue en descendant de la diligence. Évidemment, ni dans Alamo ni dans La Chevauchée fantastique, les femmes ne se présentent aux élections pour être shérif à la place du shérif. Mais ce n’est pas une raison pour perdre son sang-froid, et un futur président devrait savoir que l’héroïsme s’arrête là où l’égalité commence.

Le terroriste est souvent un ex-voisin modèle

Je n’avais pas aimé non plus sa critique des interventions militaires menées par ses prédécesseurs, en particulier les regrettés George Bush. Comme il est facile aujourd’hui de condamner ces idéalistes, qui ont surtout péché par excès d’occidentalo-morphisme, prêtant à ces populations des aspirations démocratiques, des soifs de liberté et des rêves de paix. Peut-être eût-il fallu ne remplir que la première partie des missions, en Afghanistan comme en Irak, en éliminant massivement tout ennemi avéré et, par précaution, supposé, et en renonçant à la seconde qui ambitionnait de faire des survivants des démocrates. Peut-être eût-il fallu entendre ce général russe qui, au xixe siècle disait déjà que « L’Afghanistan ne peut être conquis, et qu’il ne le mérite pas. » Mais qui donc avait prévu que, dans le monde arabe, les alternatives aux tyrannies se révéleraient bien pires que les régimes autoritaires abattus, et que les printemps libéreraient surtout les islamismes ? En tout cas, pas ceux qui aujourd’hui rivalisent de sévérité pour condamner les erreurs passées de leurs adversaires.

Voilà pourquoi j’étais réservé sur l’opportunité de donner le poste à Donald Trump car il ne suffit pas, pour faire un bon président, d’effaroucher les bien-pensants, même si c’est une condition incontournable, ou d’avoir raison après tout le monde. Et puis est venue cette idée, peut-être devenue promesse depuis la publication de cet article, de ne plus laisser entrer les musulmans sur le sol des États-Unis. Je sais bien qu’il ne faut pas dire « les », il faut dire « des », j’ai compris la leçon. Oui, mais alors lesquels ? Telle est la question que Donald rétorque à nos indignations. Avant que des musulmans balancent des avions dans des tours ou que d’autres flinguent des handicapés, les uns comme les autres étaient de paisibles citoyens, des voisins sans histoires, des étudiants appréciés, ou des travailleurs honnêtes, car on ne peut, au pays de la troisième récidive et de la peine de mort, devenir terroriste après avoir fait carrière dans le banditisme. Comment faire, donc, pour distinguer les terroristes musulmans parmi les musulmans ? Et que faire si la mission s’avère impossible ? C’est en posant ces questions, que devrait se poser tout responsable politique qui s’est penché sur le vrai sens des mots « responsable » et « politique », que Donald est remonté dans mon estime. C’est en opposant à la liberté de circulation le principe de précaution (surtout utilisé pour nous empêcher de vivre libres, et qui pourrait bien, en l’occurrence, nous empêcher de mourir jeunes), qu’il est devenu mon candidat.

Vers un maccarthysme antidjihad ?

La solution est radicale, entière, brutale, américaine et nous paraît folle, comme tout ce qui nous vient d’outre-Atlantique avec vingt ans d’avance, pour nous apparaître comme moderne, vingt ans après. Ainsi, les Américains ont fermé, au temps de la guerre froide, leur pays au communisme. On se souvient du maccarthysme et des questions risibles posées par les douaniers aux nouveaux arrivants, immigrés ou touristes : Appartenez-vous au crime organisé ? Êtes-vous membre du parti communiste ? Ils ont su, sous la réprobation du monde entier, éviter d’être contaminés par cette maladie du xxe siècle. Nous avons eu, en France et en Europe, une autre approche. Nous avons fait le pari que cette idéologie dangereuse et liberticide se dissoudrait dans la démocratie et dans l’économie de marché. Et nous avons gagné. Chez nous, il ne reste du communisme qu’un parti crépusculaire et folklorique, une curiosité européenne où se retrouvent des écrivains chics, idiots utiles du village souverainiste – utiles à qui, on se le demande ? On les lit avec bonheur quand ils ne parlent pas de politique.

Mais alors deux questions se posent : le monde libre aura-t-il raison de l’islamisme comme il a eu raison du communisme ? Pouvons-nous attendre vingt ans pour le savoir ?

*Photo : SIPA. AP21852001_000055

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