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Pour en revenir à Paul Carson, c'est bizarre que des gens si instruits puissent être... si bêtes. :huh:

Il est quand même neuro-chirurgien.

C'est pourquoi j'ai mentionné plus haut à son égard l'expression "d'idiot savant". Le haut de la pyramide socio-éducative en est plein. Un autre exemple dans le genre, et pour rester dans le sujet des USA et le fil de mon dernier post, réside dans tous ces milliardaires qui s'affichent dans le processus électoral et essaient de caser leurs politiques à coups de dizaines de millions en financements: beaucoup sont juste des déguisements plus ou moins mal ficelés pour les avantages commerciaux, économiques, financiers, juridiques, voire sociaux (tel un qui veut que les droits de vote soient au prorata de la fortune), mais un grand nombre sont complètement cons, voire hautement dangereuses, comme la volonté affirmée de Sheldon Adelson d'obtenir une guerre contre l'Iran. Pour partie, beaucoup de ces gens savent qu'ils balancent des conneries qui masquent essentiellement les aménagements et lois qu'ils veulent pour leur business, mais pour une autre partie, beaucoup sont persuadés que ce qui est bon pour leur business et tout ce qui les met eux sur un piédestal est forcément bon pour l'économie et leur pays, voire le monde. Méconnaissance profonde de comment le monde (et la démocratie) fonctionne (sorti de leur secteur d'activité), parfois une inculture crasse, mais surtout une vie entière entourés de yes men et de sycophantes les amènent à se prendre pour les omni-experts quand ils sont plus souvent des gamins capricieux et égocentriques avec trop d'argent. 

Résultat final: y'en a un qui domine le champ républicain en ce moment, déblatérant connerie sur connerie.... Et il croit même à pas mal d'entre elles. 

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Je suis allé voir cet article : http://www.nytimes.com/interactive/2015/10/11/us/politics/2016-presidential-election-super-pac-donors.html

et je suis en effet tombé sur la phrase :

Jamais depuis le Watergate aussi peu de personnes et d'entreprises n'ont fourni autant d'"early money" dans une campagne, le plus souvent par des canaux légalisés par la décision de la cour Suprême Citizens United il y a cinq ans.

Mais cela m'a intrigué parce que j'avais souvenir que Citizens United n'autorisait pas directement le financement des campagnes de candidats mais uniquement des associations concernées par des sujets d'intérêt général. Cela m'a donc ammené à revenir à l'article de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Citizens_United_v._Federal_Election_Commission

Le jugement est le résultat d'un vote particulièrement serré (5 pour, dont le Chief Justice, John Roberts, Jr., et 4 contre)3 sur une affaire opposant l'association conservatrice Citizens United à la Commission électorale fédérale, l'autorité fédérale traitant des dossiers électoraux aux États-Unis. Cette dernière reprochait à Citizens United d'avoir fait diffuser des publicités pour le documentaire Hillary: The Movie sur une chaîne de vidéo à la demande moins de trente jours avant la tenue des élections primaires démocrates de 2008.

Donc mes souvenirs étaient corrects, il s'agit de moyens indirects, comme financer une vidéo pour un film pour Hillary Clinton. Il y a deux intermédiaires : la vidéo qui envoie le public regarder un film qui lui-même j'imagine dit le plus grand bien d'Hillary Clinton.

Ces associations sont les "PAC" (Political action committee), les comités d'action politique, qui réunissent des entreprises, des syndicats, d'autres associations, ou des élus : https://en.wikipedia.org/wiki/Political_action_committee

On peut maintenant retourner à l'article du New York Times qui nous dit que les candidats ont chacun un "super PAC" :

Le Quartier de Preston Hollow, où habitent l'ancien président George W. Bush et d'autres chefs du parti républicain à Dallas, contribue pour presque 13 millions de dollars à l'argent qui irrigue les candidats présidentiels et leurs super PACs.

Donc on a des PAC locaux, des petits PACs, qui arrosent un ou plusieurs "super PACs" liés à un candidat précis. Je poursuis ma lecture :

Beaucoup des plus importants donateurs qui versent de l'argent au "super PAC" de Mme Clinton ont des liens avec la Democratic Alliance, un club qui a accompli un travail acharné pour bâtir une "infrastructure progressiste" de think tanks orientés à gauche, de groupes militants et d'organisations de terrain. On trouve parmi eux Mr Soros, un membre fondateur de l'Alliance, un de ses collègues investisseur de hedge funds, S. Donald Sussman, et Stephen M. Silberstein, un programmeur de la baie de San Francisco qui a fait fortune en développant des systèmes d'ordinateurs de bibliothèques. Mme Clinton est aussi soutenue par Amy Goldman Fowler, une philanthrope héritière d'une fortune immobilière new-yorkaise, et Patricia A. Stryker, membre d'un influent groupe de donateurs progressistes du Colorado connu sous le nom de "Bande des quatre".

Mais cela m'a laissé sur ma faim, car je voulais connaître le nom du "super PAC" d'Hillary Clinton. J'ai donc trouvé l'info ailleurs, c'est à dire dans http://www.politico.com/story/2015/09/hillary-clinton-2016-priorities-usa-25-million-213826 : le super PAC d'Hillary Clinton s'appelle "Priorities USA Action".

On peut aller ensuite voir ce que Wikipédia peut nous dire sur ce super PAC : https://en.wikipedia.org/wiki/Priorities_USA_Action Ce comité a déjà soutenu Obama. Maintenant il soutient Hillary Clinton. Dans le paragraphe "critiques" on apprend que le PAC a été critiqué pour une publicité négative faite contre Mitt Romney qui était un peu tirée par les cheveux.

Ca, c'est la politique électorale aux USA, et quand ça verse dans les pubs négatives, c'est sale de partout; et franchement, lors de la dernière présidentielle (mais aussi dans les mid terms), les organisations républicaines ont sorti des trucs vraiment dégueulasses, particulièrement dans le registre des campagnes anti-ACA (ou "Obamacare"). 

Mais l'un des points principaux des SuperPACs, qui théoriquement "ne se coordonnent pas avec les campagnes" (wink wink, s'amuse t-on éternellement à Washington) parce que c'est interdit (rôôô, et ce serait pas bien) même s'il n'y a quasiment aucune possibilité de vérifier s'il y a "coordination" (zut alors), c'est la prise de contrôle de cet "outside money" sur le processus interne des partis (beaucoup plus les républicains que les démocrates, vu les structures différentes des financements des deux) et, par là, sur le processus électoral. L'argent des campagnes proprement dites reste important, mais c'est lui qui est encadré, inspecté et plafonné, et c'est celui qui est sous le contrôle des partis et candidats. Ce qu'on appelait jadis le "soft money", l'argent des PACs, offrait déjà une alternative à l'absolu contrôle des partis, dans un mélange assez équilibré qui évitait la dictature d'appareils politiques nationaux (les conventions nationales) mal vécus par les partis de chaque Etat (les partis républicains et démocrates n'existent qu'au niveau d'un Etat). Mais cet argent est désormais très petit à côté de la déferlante des SuperPACs qui, essentiellement, sont une OPA d'un extérieur limité à quelques acteurs, sur les appareils de partis et les candidats. Ce qu'on voit actuellement dans la course côté parti républicain, c'est en partie une semi-rebellion de la base, moins contre cela en particulier (parce que la plupart de ces électeurs de base ne connaissent pas et ne comprennent pas le système) que contre le rôle de l'argent en général dans leurs élections et le système de gouvernement. L'autre partie de cette rebellion, c'est le refus du compromis, une volonté absolutiste d'un radicalisme conservateur. 

Que font les SuperPACs comme actions concrètes dans une campagne? La publicité, télé, internet.... Est évidemment le premier poste de dépense: la seule contrainte est de ne pas nommer le candidat directement, mais attaquer le candidat adverse, c'est tout bon, donc la tendance aux pubs négatives est immense. Mais plus largement, l'hypocrisie sur le fait de la non coordination permet d'aller beaucoup plus loin dans une campagne: organisation de systèmes de transport et d'infrastructures temporaires pour faciliter le vote de ses électeurs (et handicaper le vote des autres, mais chut), créations d'infrastructures de "command and control" dans chaque Etat, parfois au niveau de comtés/quartiers de grandes concentrations démographiques, rassemblements d'électeurs en pools ou associations pour favoriser la participation, rémunération de "militants" allant faire du porte à porte ou autres actions de soutien, campagnes de communication pas forcément directement médiatiques pour soutenir son camp et surtout démolir celui d'en face, saturation financière d'un marché médiatique pour préempter le temps d'antenne, organisations sur les campus universitaires.... Il y a vraiment des millions de façons d'opérer (et les règles sont peu contraignantes), qui s'ajoutent au travail continu qu'alimentent les organismes politiques (qu'ils se revendiquent tels ou non) partisans comme les fondations, think tanks et autres, qui travaillent l'arène publique, ou des publics plus ciblés, à l'année (publications, lobbying, campagnes "d'information"....). C'est désormais un secteur économique très important vu les sommes qui y sont lâchées. 

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C'est désormais un secteur économique très important vu les sommes qui y sont lâchées. 

Justement je me posais la question, au vu des somme engagées, quel était le retour dans l'economie réelle. Est ce des engagements à fonds perdus (vu que le fonctionnement porte pas mal sur des bénévoles, volontaires etc) ou est ce que ca peut avoir un impact economique positif localement, regionalement ou nationalement (en fraction de PIB par exemple) ? Si c'est non on est alors dans un siphonage de ressources majeur dommageable pour le fonctionnement économique du pays (à l'instar de l'enterrement de bijoux et autres produits à haute valeur ajoutée dans les tombes des anciens rois) car on sort des flux financiers de l'argent vif qui aurait pu servir ailleurs...

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Justement je me posais la question, au vu des somme engagées, quel était le retour dans l'economie réelle. Est ce des engagements à fonds perdus (vu que le fonctionnement porte pas mal sur des bénévoles, volontaires etc) ou est ce que ca peut avoir un impact economique positif localement, regionalement ou nationalement (en fraction de PIB par exemple) ? Si c'est non on est alors dans un siphonage de ressources majeur dommageable pour le fonctionnement économique du pays (à l'instar de l'enterrement de bijoux et autres produits à haute valeur ajoutée dans les tombes des anciens rois) car on sort des flux financiers de l'argent vif qui aurait pu servir ailleurs...

Déjà, une part énorme des sommes suralimente les marchés publicitaires de chaque Etat: c'est de loin le plus vaste poste de dépense des campagnes et du soft money, surtout en raison de la diversification des médias et du coût de certains marchés publicitaires. Maintenant, faut pas non plus trop déconner: le dernier cycle électoral (non présidentiel, d'accord, donc quelques crans moins cher) a dépassé les 2 milliards de dépenses, et le prochain, sans précédent, pourrait dépasser les 4-5 milliards suivant les manières de compter (et en n'oubliant pas qu'il ne s'agit pas que des campagnes présidentielles, mais de toutes les élections qui arrivent avec). Ajoutons le coût à l'année de la sphère lobbyiste (au sens large) à Washington, qui est difficile à évaluer: entre 3 et 5 milliards théoriquement (si on se fie au chiffrage des activités de lobbying), mais le "dark money" qui représente une autre sphère comptablement plus difficile à lier à l'activité politique et para politique, pourrait représenter n'importe où entre 5 et 10 milliards de plus. A cela s'ajoute aussi le coût de la même activité dans les capitales d'Etat, chacun ayant une vraie scène politique, plus ou moins développée (dans les grandes villes et Etats très peuplés, c'est vraiment important et souvent plus poussé que dans bien des pays européens), et sa propre scène de lobbying, avec des coûts de campagne qui ont aussi subi Citizens United et cette OPA graduelle de l'outside money sur les candidatures. Enfin il faut ajouter le saupoudrage de campagne permanente, essentiellement par le soft money, qui se fait à l'année sur des sujets d'intérêt particulier, et accompagne le militantisme constant des groupes d'intérêts, fondations, think tanks, groupes militants.... 

Mais au global, même si on devait donner un chiffre, très hasardeux et sans doute dans une fourchette très large, on serait autour de quoi? Peut-être autour de 30 milliards de coût de la politique politicienne/militante à l'année, tout confondu? Auxquels s'ajoutent le coût  ponctuel des périodes de campagne, même si celles-ci semblent désormais commencer bien plus tôt qu'avant (donc commencent à coûter beaucoup plus tôt). C'est énorme, c'est hallucinant, c'est corrosif pour une démocratie, et ça reste très cheap pour acheter des politiciens et acheter la faculté de donner le ton de la conversation nationale (raison pour laquelle les groupes d'intérêts continueront à payer cette peccadille par peur de ce qu'il leur en coûterait de ne pas le faire: le politicien et la politique sont à vendre, et restent somme toute très bon marché), mais somme toute, c'est pas le genre de sommes qui change les fondamentaux de l'économie américaine. C'est dommageable pour l'économie et la société par cet effet de préemption privée du processus de décision national, et c'est sans doute pas l'affectation la plus judicieuse de ressources quand au secteur économique créé par cet afflux (organisations de tous types soutenant une cause, organismes et entreprises d'expertises/conseils/soutiens divers, secteurs spécifiques du marché médiatique, consommations diverses), mais c'est pas une ponction significative en termes de montants, par rapport à l'économie. Et cet argent reste en bonne partie dans l'économie: il circule aux USA, et dans l'absolu, c'est même un ensemble d'activités non délocalisables, même si beaucoup de ces sommes subissent le même sort que les autres secteurs d'activité, à savoir qu'il circule un peu, crée ou maintient un certain nombre de jobs (dont la productivité et l'utilité fondamentales comparées sont plus discutables) et finit vite concentré dans un très petit nombre de mains qui en récoltent l'essentiel.... Comme pour le reste de l'économie d'aujourd'hui, structurée pour ça. 

 

S'il faut le comparer à quelque chose du passé, c'est moins à la thésaurisation stérile, surtout des puissants, qu'au système de cour de certaines monarchies, à la différence que le système de cour, par exemple celui de Louis XIV, avait au moins l'utilité (initiale en tout cas) d'être un système de paix civile, destiné à dé-féodaliser les grands du royaume et leurs clientèles, à empêcher des guerres civiles. Dans le système américain, surtout post Citizens United, rien de tel. 

Modifié par Tancrède
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Anderson Cooper, le médiateur (journaliste vedette de CNN), lui demande de quel ennemi (supposément fait au cours de sa carrière politique) il est le plus fier, et Webb lui répond "le soldat ennemi qui a balancé la grenade qui m'a blessé.... Mais il n'est plus là pour qu'on puisse parler" (sous entendu: je l'ai buté). 

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Anderson Cooper, le médiateur (journaliste vedette de CNN), lui demande de quel ennemi (supposément fait au cours de sa carrière politique) il est le plus fier, et Webb lui répond "le soldat ennemi qui a balancé la grenade qui m'a blessé.... Mais il n'est plus là pour qu'on puisse parler" (sous entendu: je l'ai buté). 

J'aime bien ce gars là moi :bloblaugh: .

Il a de la réparti .

Bon reste à voir son programme mais d'après ce que j'en ai lu s'était pas si vilain que cela ,maintenant je vois sa avec mon regard de non américain , donc si tu as des infos sur lui sa me plairait bien d'en savoir plus sur sa politique ( je sais qu'il est un ancien marine ,Chris Hernandez en a parlé sur son blog ) .

Merci beaucoup Tancrède pour la traduction :souritc: .

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C'est un gars droit comme un I, qui n'ira plus très loin en politique tellement il refuse le "système", y compris de faire des levées de fonds, et n'aime pas trop faire campagne. Ses deux grands postes en politique, il les doit d'une part à Reagan (secrétaire à la Marine), de l'autre aux gaffes de son adversaire (son élection au Sénat); de manière générale, c'est pas un politique (et cette phrase n'est pas entièrement un compliment); il a du mal à faire des compromis et il semble trop assertif pour pour faire un bon législateur (c'est peut-être un bon profil pour l'exécutif cependant). Il a quelque peu loupé le coche en 2008 quand Obama lui avait proposé d'être sur son ticket pour devenir vice président (Biden fut le second choix). A part ça, c'est un modéré et un progressiste pur jus: pro-syndicats, protectionniste raisonnable, opposé aux grands traités libre-échangistes, anti-discrimination (et pro mariage gay), plutôt contre l'aventurisme extérieur même si pas du tout isolationniste (ex avocat de la "600 ships Navy") et pas chaud à l'idée d'avoir des troupes en permanence au MO (c'est un avocat de la stratégie "tout dans le Pacifique").... 

Il est en fait plus connu comme vétéran, défenseur public des vétérans, et romancier à succès, que comme politique. 

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C'est un gars droit comme un I, qui n'ira plus très loin en politique tellement il refuse le "système", y compris de faire des levées de fonds, et n'aime pas trop faire campagne. Ses deux grands postes en politique, il les doit d'une part à Reagan (secrétaire à la Marine), de l'autre aux gaffes de son adversaire (son élection au Sénat); de manière générale, c'est pas un politique (et cette phrase n'est pas entièrement un compliment); il a du mal à faire des compromis et il semble trop assertif pour pour faire un bon législateur (c'est peut-être un bon profil pour l'exécutif cependant). Il a quelque peu loupé le coche en 2008 quand Obama lui avait proposé d'être sur son ticket pour devenir vice président (Biden fut le second choix). A part ça, c'est un modéré et un progressiste pur jus: pro-syndicats, protectionniste raisonnable, opposé aux grands traités libre-échangistes, anti-discrimination (et pro mariage gay), plutôt contre l'aventurisme extérieur même si pas du tout isolationniste (ex avocat de la "600 ships Navy") et pas chaud à l'idée d'avoir des troupes en permanence au MO (c'est un avocat de la stratégie "tout dans le Pacifique").... 

Il est en fait plus connu comme vétéran, défenseur public des vétérans, et romancier à succès, que comme politique. 

Merci beaucoup Tancrède .

En fait un bon fond mais pas assez de "vices" pour le monde de la politique ( j'ai mis entre guillemet ,car par vices je n'entend pas le "mal" par obligation mais savoir naviguer en politique ) ,enfin  , enfin si je ne dis pas de connerie .

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Oui à tout ce que dit Tancrède. Je me permet d'ajouter que, de mémoire, il avait pris des positions très claires en faveur du départ d'Irak au moment où ceux qui les tenaient étaient encore traités de défaitistes / traitres / suppôts de Lénine, et sa qualité d'ex-soldat combattant lui avait permis de rabattre un certain nombre de caquets.

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Oui à tout ce que dit Tancrède. Je me permet d'ajouter que, de mémoire, il avait pris des positions très claires en faveur du départ d'Irak au moment où ceux qui les tenaient étaient encore traités de défaitistes / traitres / suppôts de Lénine, et sa qualité d'ex-soldat combattant lui avait permis de rabattre un certain nombre de caquets.

Il était de ceux qui avaient averti avant l'invasion que toute tentation d'aller en Irak ou d'implanter en permanence un large contingent au MO était une connerie sans nom. Et oui, pendant l'Irak, il a critiqué haut et fort dès le début, ayant même un accrochage notable et très médiatisé avec G H Bush, sur le sujet de son fils, alors un soldat déployé en Irak. 

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Oui à tout ce que dit Tancrède. Je me permet d'ajouter que, de mémoire, il avait pris des positions très claires en faveur du départ d'Irak au moment où ceux qui les tenaient étaient encore traités de défaitistes / traitres / suppôts de Lénine, et sa qualité d'ex-soldat combattant lui avait permis de rabattre un certain nombre de caquets.

Il était de ceux qui avaient averti avant l'invasion que toute tentation d'aller en Irak ou d'implanter en permanence un large contingent au MO était une connerie sans nom. Et oui, pendant l'Irak, il a critiqué haut et fort dès le début, ayant même un accrochage notable et très médiatisé avec G H Bush, sur le sujet de son fils, alors un soldat déployé en Irak. 

Et bien s'est un sacré bonhomme ,même si il n'est pas fait pour la politique ,sa voix s'est faite entendre .

 

 

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Je pense qu'aux USA l'irak est quand même en train de passer  comme une erreur pour pas mal de temps à venir.

C'est pas anodin que Jim web + Bernie sanders mais aussi l'autre dont j'ai oublié le nom pendant le débat démocrate sont parmi les seuls à s'être opposés à cette guerre à l'époque et se retrouvent maintenant ici (sans parler d'Obama bien sûr). Lol ça fait 3 gars sur 5... à croire que tous les politiques étaient contre cette guerre lol. D'ailleurs Hillary se prend une soufflante du troisième gars qui questionne les capacités de jugement de Hillary quand elle était une grande défenseure de cette guerre. Et elle montre bien qu'elle a eu tord car elle ne répond pas en défendant cette guerre...

Plus grand monde défend l’intervention j'ai du en voir 1 je crois de mémoire durant le débat républicain mais il fallait mieux faire profil bas durant ces débats aussi. Ça aurait été sympa qu'un de ces candidats fasse un mea culpa vis-à-vis des alliés US qui se sont opposés à cette guerre comme le France et qui ont été traînés dans la boue mais je n'ai pas vu encore.

Modifié par gerole
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Je pense qu'aux USA l'irak est quand même en train de passer  comme une erreur pour pas mal de temps à venir.

C'est pas anodin que Jim web + Bernie sanders mais aussi l'autre dont j'ai oublié le nom pendant le débat démocrate sont parmi les seuls à s'être opposés à cette guerre à l'époque et se retrouvent maintenant ici (sans parler d'Obama bien sûr). Lol ça fait 3 gars sur 5... à croire que tous les politiques étaient contre cette guerre lol. D'ailleurs Hillary se prend une soufflante du troisième gars qui questionne les capacités de jugement de Hillary quand elle était une grande défenseure de cette guerre. Et elle montre bien qu'elle a eu tord car elle ne répond pas en défendant cette guerre...

Plus grand monde défend l’intervention j'ai du en voir 1 je crois de mémoire durant le débat républicain mais il fallait mieux faire profil bas durant ces débats aussi. Ça aurait été sympa qu'un de ces candidats fasse un mea culpa vis-à-vis des alliés US qui se sont opposés à cette guerre comme le France et qui ont été traînés dans la boue mais je n'ai pas vu encore.

Parfois de grand silence sont plus éloquent que des excuses , et au vu de la casse subie pour peanut's  celui qui est le plus vexé fait profil bas . Enfin voilà mon humble avis .

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http://www.iris-france.org/63158-etats-unis-les-dangereuses-visions-du-monde-des-candidats-republicains/  (21 septembre 2015)

Pascal Boniface :

Le manque de connaissance et compréhension du monde extérieur pour la plupart des candidats républicains est tout simplement hallucinant et annonciateur d’immenses dangers pour le monde et de cruelles désillusions pour Washington.

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Une étude très intéressante:

Sur une période de cinq mois, ces armes téléguidées auraient même raté 90% de leurs cibles en Afghanistan et au Yémen, selon le site d'investigation américain The Intercept qui a mis la main sur des documents classés.

 

http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/17/01003-20151017ARTFIG00004-les-drones-americains-provoquent-de-nombreuses-pertes-civiles.php

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L'article original est de Jérémy Scahill, connu pour ses enquêtes sur Blackwater et la "guerre secrète" américaine (cad les opérations spécales soutenues, surtout de l'USSOCOM, partout où les médias ne faisaient pas trop attention.... Comme au Yémen); pour l'instant, le buzz n'est pas énorme. Faut voir si ça va prendre. 

L'un des trucs hallucinants concerne la méthode par laquelle le Pentagone évalue les pertes collatérales dues aux bombardements, particulièrement ceux de drones, qui reçoivent moins d'attention médiatique que ceux de l'aviation "normale", en général (influence d'un "drone lobby" dans l'institution, nourrissant son agenda de telles statistiques?): il s'agit au final d'un algorithme évaluant la chose sous un angle purement statistique, se fondant assez peu sur des observations suffisantes au sol et une boucle de renseignement plus traditionnelle (l'impossibilité fréquente d'aller constater, surtout de façon suffisante, le justifie aussi, ne soyons pas inutilement vaches). Et cet algorithme est en essence manipulé précisément pour minimiser, voire nullifier, les dites pertes collatérales. Notamment, comme le mentionne ce résumé du Figaro, en considérant par principe toute victime mâle comme terroriste. Quand c'est un critère de classification de base, les maths sont avec vous. 

Modifié par Tancrède
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Justement; il y a de cela 3/4 ans un documentaire de Planète sur les bavures américaines en Irak parle en filigrane de cette occultation des chiffres des victimes, on suivait un ancien soldat linguiste en arabe qui a opéré dans le pays si je me trompe pas. Pour illustrer sont propos dans le documentaire il avait réussi à récupérer une vidéo d'une opération d'un drone,  une vidéo assez révélateur de l'état d'esprit de certains pilotes de drone qui tuent sans aucun recule et n'hésite pas à mentir à leur hiérarchie sur la nature de leur cible. Et croyez moi c'était une bavure du genre maousse, ou la voix du pilote fait froid dans le dos tant elle reflète une certaine folie. Ce qui n'empêcha pas que cette bavure fut comptabilisé comme une mission réussi, et que toute les victimes du bombardement fut désigné comme terroriste ... 

Modifié par Rochambeau
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L'article original est de Jérémy Scahill, connu pour ses enquêtes sur Blackwater et la "guerre secrète" américaine (cad les opérations spécales soutenues, surtout de l'USSOCOM, partout où les médias ne faisaient pas trop attention.... Comme au Yémen); pour l'instant, le buzz n'est pas énorme. Faut voir si ça va prendre. 

L'un des trucs hallucinants concerne la méthode par laquelle le Pentagone évalue les pertes collatérales dues aux bombardements, particulièrement ceux de drones, qui reçoivent moins d'attention médiatique que ceux de l'aviation "normale", en général (influence d'un "drone lobby" dans l'institution, nourrissant son agenda de telles statistiques?): il s'agit au final d'un algorithme évaluant la chose sous un angle purement statistique, se fondant assez peu sur des observations suffisantes au sol et une boucle de renseignement plus traditionnelle (l'impossibilité fréquente d'aller constater, surtout de façon suffisante, le justifie aussi, ne soyons pas inutilement vaches). Et cet algorithme est en essence manipulé précisément pour minimiser, voire nullifier, les dites pertes collatérales. Notamment, comme le mentionne ce résumé du Figaro, en considérant par principe toute victime mâle comme terroriste. Quand c'est un critère de classification de base, les maths sont avec vous. 

Oui il y a clairement plusieurs biais "technologisants" dans la stratégie US de guerre contre le terrorisme.

Il y a également le confort de l'exécutif dans l'usage immodéré (et illégal) des drones, pas de justifications à apporter sur les kill orders, pas de "boots on the ground", pas de pertes US, etc...

Et plus fondamentalement, il y a la stratégie "result-oriented" d'abattre des cibles de valeur. Ca va faire bientot 10 ans qu'on entend les américains communiquer sur les numéro 2 d'AQ pulvérisés au Yemen ou au Pakistan... A quel prix cependant, ces frappes interviennent plus souvent lorsqu'ils sont dans un contexte "civil" (réunion avec famille) plutot que militaire, grand nombre de victimes collaterales, générant autant de vocations. A contrario quand la pietaille se rassemble et se mets en route pour les combats comme avant les conquetes de l'EI en Irak, les files de toyotas ne craignent pas les Predator.

On pourrait resumer la strategie US des "assassinats ciblés" à un combat d'arrière garde, valorisant médiatiquement, mais peu productif sur le plan purement militaire, et carrément contre-productif pour obtenir une victoire à long-terme.

Modifié par amarito
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Le problème dans l'affaire réside dans l'ensemble de forces qui ne veulent pas reconnaître ces faits, qu'ils admettent leur réalité ou non, et poussent vers ce biais, avec, entre autres éléments "facilitateurs", le fait que le recours massif aux drones (surtout via la CIA, plus que directement par l'Air Force ou l'Army), comme le recours aux forces spéciales, offrent la couverture cache-connerie du secret défense et de la "deniability", qui, pour un politique, veulent dire qu'il n'y a quasiment aucun compte à rendre dans les faits, quels que soient les résultats. 

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On pourrait resumer la strategie US des "assassinats ciblés" à un combat d'arrière garde, valorisant médiatiquement, mais peu productif sur le plan purement militaire, et carrément contre-productif pour obtenir une victoire à long-terme.

Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas la "production" qu'il n'y en a pas. Le boss du FBI pour les affaires de sécurité nationale (contre-terrorisme et contre-espionnage) disait qu'avant, ils avaient en permanence plusieurs enquêtes ouvertes sur des possibles attaques en préparation partant des zones tribales. A partir de 2010 (le pic de frappes de drones), sa big picture était beaucoup plus dégagée.

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Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas la "production" qu'il n'y en a pas. Le boss du FBI pour les affaires de sécurité nationale (contre-terrorisme et contre-espionnage) disait qu'avant, ils avaient en permanence plusieurs enquêtes ouvertes sur des possibles attaques en préparation partant des zones tribales. A partir de 2010 (le pic de frappes de drones), sa big picture était beaucoup plus dégagée.

Relis ma phrase. Je ne dis pas que viser les chefs et les planificateurs ne produit rien, il y a évidemment des bénéfices immédiats, mais que c'est un choix discutable qui a des effets contre-productifs à long-terme. Depuis 9/11, le terrorisme est devenu une priorité des politiques sécuritaires intérieures et extérieures aux US et ailleurs dans le monde. Tu ne me contrediras pas j'espère lorsque je dis que le nombre de terroristes actifs ou potentiels a explosé depuis, c'est un échec terrible pour l'appareil sécuritaire US (même si bien entendu ils n'en sont que très partiellement responsables). 

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Relis ma phrase. Je ne dis pas que viser les chefs et les planificateurs ne produit rien, il y a évidemment des bénéfices immédiats, mais que c'est un choix discutable qui a des effets contre-productifs à long-terme. Depuis 9/11, le terrorisme est devenu une priorité des politiques sécuritaires intérieures et extérieures aux US et ailleurs dans le monde. Tu ne me contrediras pas j'espère lorsque je dis que le nombre de terroristes actifs ou potentiels a explosé depuis, c'est un échec terrible pour l'appareil sécuritaire US (même si bien entendu ils n'en sont que très partiellement responsables). 

Pas certain que ce soit conçu comme un échec de leur point de vue. Hélas pourrait-on ajouter.

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