USA

[Tancrède]

Ca dépend des endroits, des Etats et des types et tailles d'organisations (liés à la densité d'habitation), mais y'a tout un tas d'affaires de problèmes internes plus ou moins graves de racisme qui font surface en ce moment, surfant sur la vague post Ferguson autant que sur les possibilités qu'offrent désormais les médias sociaux, qui sentent pas la rose. Les conversations pas sensées sortir d'une partie du personnel de police de tel ou tel endroit sortent quand même en partie parce que certains peuvent pas s'empêcher d'envoyer ou d'échanger des mails, de discuter peu finement sur un média social.... Et mine de rien, de découverte en découverte, d'enquête en enquête (qui sortent les emails), de maladresse en maladresse, beaucoup de choses s'accumulent et permettent de tracer des cartes, des profils types.... Des zones et populations à problèmes. Cette semaine, une affaire de ce type est sortie dans un Police Department où, visiblement, un policier noir a été victime de harcèlement par ses collègues pendant un bail avant qu'un mail soit découvert (pas le premier apparemment) lui enjoignant peu aimablement de quitter la police (à base de "personne viendra t'aider si tu appelles le central pour de l'aide", "personne ne veut bosser avec un macaque" et autres joyeusetés du même genre). 

[Gibbs le Cajun]

Ca dépend des endroits, des Etats et des types et tailles d'organisations (liés à la densité d'habitation), mais y'a tout un tas d'affaires de problèmes internes plus ou moins graves de racisme qui font surface en ce moment, surfant sur la vague post Ferguson autant que sur les possibilités qu'offrent désormais les médias sociaux, qui sentent pas la rose. Les conversations pas sensées sortir d'une partie du personnel de police de tel ou tel endroit sortent quand même en partie parce que certains peuvent pas s'empêcher d'envoyer ou d'échanger des mails, de discuter peu finement sur un média social.... Et mine de rien, de découverte en découverte, d'enquête en enquête (qui sortent les emails), de maladresse en maladresse, beaucoup de choses s'accumulent et permettent de tracer des cartes, des profils types.... Des zones et populations à problèmes. Cette semaine, une affaire de ce type est sortie dans un Police Department où, visiblement, un policier noir a été victime de harcèlement par ses collègues pendant un bail avant qu'un mail soit découvert (pas le premier apparemment) lui enjoignant peu aimablement de quitter la police (à base de "personne viendra t'aider si tu appelles le central pour de l'aide", "personne ne veut bosser avec un macaque" et autres joyeusetés du même genre).

Effectivement s'est pas top .

En fait s'est peut-être moins problématique chez les sheriff qui gère des petits bled au fin fond des campagnes .

Enfin je parle des bleds hors grosse agglomération à l' américaine.

Bled ambiance "sheriff fait moi peur " au fin fond du comté.

[Tancrède]

Effectivement s'est pas top .

En fait s'est peut-être moins problématique chez les sheriff qui gère des petits bled au fin fond des campagnes .

Enfin je parle des bleds hors grosse agglomération à l' américaine.

Bled ambiance "sheriff fait moi peur " au fin fond du comté.

Ca dépend où: les shériffs ne sont pas que dans de petits bleds: Los Angeles a un Police Department pour la ville elle-même, et un Sheriff Department pour le comté de Los Angeles (qui est juste entièrement recouvert par l'agglomération), et ce Sheriff Department est la 3ème plus grosse agence de forces de l'ordre des USA (derrière le NYPD et le Chicago PD). A l'inverse, des toutes petites villes comme Ferguson ont un Police Department et ne recourent pas au sheriff du comté (d'ailleurs je sais pas si le Missouri a des sheriffs, ou des sheriffs de plein droit, ou une autre organisation pour la police au niveau "county"). Mais faut pas se faire d'illusion sur les petits bleds, surtout dans le vieux sud: si les choses sont calmes, ça veut généralement dire qu'il y a peu/pas de diversité ethnique, que l'élection de sheriff peut être "tenue" par le potentat local et une forme d'ordre imposé localement (qui impose le genre de loi du silence qu'on trouve souvent dans les petites localités): la plupart des petits bleds ont peu de ressources, et les choses y sont dures, surtout dans le vieux sud (les petites villes sont le paradis des labos de métamphétamines et de la culture "artisanale" de marijuana). 

Ferguson, c'est surtout l'exemple archétypique des petites villes dans la grande couronne d'une importante agglomération (St Louis), qui essaient de garder les attributs d'une ville autonome sans en avoir les moyens et en font une machine à cash pour favoriser structurellement un électorat aux dépends d'un autre. Vu les données géographiques, démographiques et culturelles de la région, ça veut dire un certain ordre ethno-social. 

[Wallaby]

http://www.infrastructurereportcard.org/ (2013)

L'Association Américaine des Ingénieurs Civils dresse tous les quatre ans un état de l'infrastructure dans le pays. Le dernier date de 2013, attribuant globalement une note "D+", en amélioration par rapport à la note "D" attribuée en 2009.

La meilleure note, B-, est accordée aux déchets solides, le recyclage commençant à porter ses fruits.

L'Aviation est mal notée avec un D, non pas parce que les aéroports tomberaient en ruine, mais parce qu'ils sont embouteillés.

Les ponts ont un C+. Avec une moyenne d'âge de 42 ans ils nécessitent un gros effort d'entretien. Le budget n'est pas au rendez-vous.

Les barrages, 52 ans de moyenne d'âge, ont D. La croissance des populations sous les barrages augmente les risques.

Eau potable D. 240000 ruptures de canalisations principales chaque année. Mais cela ne tue personne.

Énergie D+. L'augmentation de population nécessite des installations de lignes électriques ou gazo- ou oléoducs toujours plus compliquées à mettre en oeuvre. Les accidents mortels de ces dernières années soulignent l'importance de la maintenance.

Déchets dangereux D. L'inventaire des sites n'est toujours pas complet.

Réseau de navigation fluviale D-. Il n'a pas été mis à jour depuis les années 1950. Il y a en moyenne 52 interruptions de service par jour.

Digues D-. Dans de nombreux cas leur fiabilité reste inconnue.

Ports C. Les investissements privés sont bons. Les investissements publics (connections routières et gestion des voies navigables) ne sont pas suffisants.

Parcs C-.

Rail C+. Les investissements sont à la hausse à peu près en parallèle à la croissance du traffic.

Routes D. Embouteillages.

Écoles D. Des statistiques complètes ne sont pas disponibles.

Transports urbains D. Disparités de l'accès entre des populations qui en ont et d'autres qui n'en ont aucun. La vétusté génère des coûts.

Eaux usées D.

[TimTR]

et beh au moins ils sont pas complaisants dans leurs résultats finaux.

[Conan le Barbare]

Le nouveau Black Panther Party veut armé les noirs américains...

http://rt.com/usa/241537-black-panther-arms-usa/

Dans les locaux de la NRA ça doit être La fête en ce moment...

-"Si on les soutiens ont va non seulement leurs vendre des armes mais en plus on pourrait passé pour les défenseurs de afro-américains et les flics devront se transformer en robocop pour faire face à cette nouvelle menace et les blancs en achèterons d'autres pour se sentir en sécurité = beaucoup d'argent à la clé..."

Modifié le 21 mars 2015 par Conan le Barbare

[Wallaby]

Qui est Brent Scowcroft ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Brent_Scowcroft
 

Brent Scowcroft, né en le 19 mars 1925 à Ogden (Utah), est un général américain de l'US Air Force. Il participa ou collabora à plusieurs administrations républicaines. Il est ainsi conseiller militaire sous la présidence de Richard Nixon puis conseiller à la sécurité nationale sous les présidences de Gerald Ford et George H. W. Bush.

http://www.lowyinterpreter.org/post/2015/03/19/Scowcroft-at-90-A-tribute-to-a-wise-man.aspx (19 mars 2015)
 
Brent Scowcroft a fêté ses 90 ans aujourd'hui (le 19 mars 2015).
 

Pourquoi devrions-nous reconnaître Scowcroft comme la figure la plus distinguée de la politique étrangère américaine des temps modernes ?

Eh bien, déjà parce qu'il a été largement considéré comme un stratège calme, sobre, judicieux, fidèle, non partisan et très intelligent. Maître du processus de coordination jour après jour des bureaucraties de Washington et arbitre honnête des délibérations de haut niveau, il a été scrupuleux dans la présentation des différents arguments devant être largement débattus parmi les décideurs. Scowcroft avait aussi un quelque chose faisant de lui une rare exception dans une ville comme Washington : il n'avait pas un appétit insatiable de pouvoir et de célébrité.
 
Russie : Il ne poussa pas à une expansion de l'OTAN dans les années 1990, de peur que cela ne heurte les sensibilités stratégiques d'une superpuissance nucléaire.
 
Chine : À la suite du massacre de la place Tiananmen en 1989, Bush envoya Scowcroft secrètement à Pékin pour maintenir un contact officiel.
 
Irak : Dans l'ère post 11-septembre, Scowcroft émergea comme le critique majeur de la doctrine du jeune Bush, de guerre préventive et de promotion de la démocratie. En août 2002, dans un article du Wall Street Journal devenu célèbre intitulé « N'attaquez-pas Saddam ! », Scowcroft lança un avertissement quant aux funestes conséquences d'une invasion de l'Irak.

 
http://nationalinterest.org/feature/brent-scowcroft-the-wise-man-12289 (25 février 2015)
 

Durant les cinquante dernières années, à commencer par son service sous Nixon et continuant jusqu'à présent, Scowcroft a joué un rôle central dans la promotion d'une politique étrangère internationaliste fondée sur des préceptes réalistes. Il se tient aux antipodes d'une doctrine de croisade allant à l'étranger pour y détruire des monstres.

 

Né à Ogden, Utah, en 1925 dans une famille mormonne, Scowcroft n'a jamais perdu de vue les valeurs fondées sur le roc que ses parents lui ont apprises : ténacité, efficacité et effacement de soi. Ceci se traduit dans son approche des relations internationales. Il ne croit pas que Washington puisse avec succès contraindre ou harceler les autres nations pour obtenir qu'elles le suivent. Au contraire, d'après Sparrow, « bien qu'il ne l'ait pas affirmé explicitement, Scowcroft croit à une quête indirecte des droits de l'homme - des droits de l'homme conçus comme sous-produits des politiques publiques et de la diplomatie internationale ». Le mieux que les États-Unis puissent faire est d'initier des relations diplomatiques discrètes pour persuader les autres gouvernements de respecter la dignité humaine.

 

 

[Mani]

 

L’Utah rétablit la peine de mort par les pelotons d’exécution C’est le premier État américain à rétablir cette peine pour les condamnés à mort, en cas de pénurie de produits d’injection létale.

http://www.lesoir.be/830687/article/actualite/monde/2015-03-24/l-utah-retablit-peine-mort-par-pelotons-d-execution

[Alexis]

L’Utah rétablit la peine de mort par les pelotons d’exécution C’est le premier État américain à rétablir cette peine pour les condamnés à mort, en cas de pénurie de produits d’injection létale.

 

Pffft, tout pour éviter la technologie pourtant la meilleure en terme de simplicité comme de rapidité... et tout ça parce qu'elle est française !

 

 

[Mani]

 

Un lance-flammes en vente libre aux Etats-Unis

http://www.lesoir.be/832494/article/actualite/monde/2015-03-25/un-lance-flammes-en-vente-libre-aux-etats-unis

49 des 50 Etats américains autorisent la vente d’un tel engin.

 

Ce n’est pas une blague : la société Ion Production vient de lancer un crowdfunding pour démarrer la production du premier lance-flammes destiné au grand public. En un jour, les 40.000 $ escomptés ont été rassemblés. L’engin devrait débouler dans les rayons des magasins américains à la fin de l’été, pour un prix approchant les 600 euros. Seule exception, la Californie, dont la législation interdit la possession d’un lance-flammes… Dans les 49 autres Etats, elle est autorisée pour les plus de 18 ans.

 

Ils sont fous ces Américains !!! :o

[TimTR]

Parce qu'ils n'ont pas une n-ième loi inutile restreignant encore un peu plus leur liberté ?

[Mani]

Parce qu'ils n'ont pas une n-ième loi inutile restreignant encore un peu plus leur liberté ?

 

Avant, il y avait des tueries par balles !

Maintenant, les psychopathes peuvent faire cramer leurs victimes + incendier des lieux dès lors des dégâts encore plus considérables.

[MIC_A]

Lamentable !

A quand les drones "grand public" armés ?

A ce rythme ils se détruiront de l'intérieur vu l'arsenal déjà disponible en vente libre sans compter tout ce qui est prohibé mais facile à obtenir avec du fric.

.

Modifié le 25 mars 2015 par MIC_A

[Cathax]

Meuh non, c'est juste la dernière tendance pour allumer un barbecue au Texas. 

 

Blague à part, ça ne risque pas d'inciter la police à plus de calme en cas d'intervention face à un gars équipé de la sorte.

[trfyrktrv]

Parce qu'ils n'ont pas une n-ième loi inutile restreignant encore un peu plus leur liberté ?

"The Only Way To Stop A Bad Guy With A Flamethrower Is With A Good Guy With A Flamethrower"

Tu connais pas ce slogan?

[rendbo]

des poulets, un lance flamme, tout de suite je pense à ça : 

 

http://www.dailymotion.com/video/x4mqhl_l-arme-fatale-4-intro_fun

[g4lly]

Attention les yeux. Sous prétexte de liberté de religion, les commerçants peuvent rétablir toutes sortes de ségrégations.

 

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/03/28/les-geants-du-web-s-en-prennent-a-l-indiana-a-propos-d-une-loi-qui-legalise-la-discrimination_4603116_3222.html

 

Le texte de loi est par ici

 

Un résumé https://iga.in.gov/legislative/2015/bills/senate/568#digest-heading

 

Religious freedom restoration act. Provides that a state or local government action may not substantially burden a person's right to the exercise of religion unless it is demonstrated that applying the burden to the person's exercise of religion is: (1) essential to further a compelling governmental interest; and (2) the least restrictive means of furthering the compelling governmental interest. Provides that a person whose exercise of religion has been substantially burdened, or is likely to be substantially burdened, by a state or local government action may assert the burden as a claim or defense in a judicial proceeding, regardless of whether the state or a political subdivision of the state is a party to the judicial proceeding. Allows a person who asserts a burden as a claim or defense to obtain appropriate relief, including: (1) injunctive relief; (2) declaratory relief; (3) compensatory damages; and (4) recovery of court costs and reasonable attorney's fees.

 

En gros si tu est religieusement accablé par un loi du gouvernement. En gros qu'une loi du gouvernement va a l'encontre de ta pratique religieuse, tu peux poursuivre le gouvernement pour ne pas l'appliquer :lol:

 

Ce qui est intéressant c'est que la charge de la preuve est au législateur, qui doit alors démontré que ce texte anti religieux est a la fois indispensable, tout en étant que le strict nécessaire...

 

Plus de détail ici http://recode.net/2015/03/26/salesforce-ceo-benioff-takes-stand-against-indiana-anti-gay-law/

 

En pratique les américains auraient du être copain comme cochon avec les talibans ... y a vraiment du avoir un drôle de malentendu.

[zx]

VIDÉO - États-Unis: fusillade devant le siège de la NSA

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/30/97001-20150330FILWWW00262-etats-unis-fusillade-devant-le-siege-de-la-nsa.php

 

 

Modifié le 30 mars 2015 par zx

[TimTR]

da hell ?

 

Selon NBC, qui cite des sources non identifiées, les deux hommes étaient déguisés en femmes et se trouvaient dans une voiture volée. La chaîne ajouté qu'une arme et de la drogue ont été retrouvées dans le véhicule.

 

Au moins, ils ont du s'amuser hier soir...

[Rob1]

Les derniers détails seraient que les deux types dans le véhicule volé auraient reçu les indications nécessaires pour repartir du "campus" de la NSA de la part d'un garde, mais le conducteur aurait désobéi. Le véhicule a ensuite accéléré vers un véhicule de la police de la NSA ; un ou plusieurs policiers ont tiré quand le conducteur a refusé de s'arrêter, et ca s'est terminé en collision.

 

Un des intrus tué sur les lieux, l'autre hospitalisé, ainsi qu'un officier de police.

 

Sans doute un évènement dû au hasard, des criminels qui se sont égarés et ont paniqué... mais avec l'affaire des coups de feu tirés contre la NSA il y a quelques semaines, ca fait les titres.

 

-----------

 

En attendant, petit historique sur la sécurité de la NSA : à ses tout débuts, la garde des périmètres des principales installations de la NSA était assurée par des gardes normaux (apparemment du Federal Protective Service) sans habilitation particulière et la garde intérieure par les cryptologistes militaires eux-mêmes, astreints par rotation. Dès 1954, le directeur de la NSA Ralph Canine obtint un détachement de gardes des Marines, nettement plus expérimentés et prestigieux (uniforme de parade bleu lors des visites de VIP).

 

En 1978, en raison des diminutions d'engagements et de budgets, le ministère de la défense dissout ce détachement et la garde fut reprise par le Federal Protective Service. En 1986, l'administration générale des services du gouvernement délégua la responsabilité de la sécurité des installations au directeur de la NSA, qui créa sa propre police (attachée hiérarchiquement au bureau sécurité de la direction des services de soutien de l'agence).

 

Et puisqu'on ne peut parler de la NSA sans jouer les fashion victims hi-tech, sachez que la police de la NSA fut le premier service de police du Maryland à avoir des imageurs infrarouges montés sur ses véhicules. Ca n'a rien à voir avec le métier de la NSA, mais faut avouer que ca a de la classe.

Modifié le 30 mars 2015 par Rob1

[collectionneur]

On a tirer contre la NSA ? J'ai raté l'info... Bon, certains commentaires sur le Figaro sont a pleuré de honte devant l'immaturité de nos concitoyens...

Modifié le 30 mars 2015 par collectionneur

[Mani]

On a tirer contre la NSA ? J'ai raté l'info... Bon, certains commentaires sur le Figaro sont a pleuré de honte devant l'immaturité de nos concitoyens...

 

T'inquiète, on en trouve dans tous les pays des commentaires puérils, idiots et immatures; même en Inde et aux États-Unis dans des journaux dits sérieux.

[Wallaby]

http://www.deutschlandradiokultur.de/national-insecurity-aussenpolitik-einer-manisch-depressiven.1270.de.html?dram:article_id=314850 (21 mars 2015) et http://www.thechicagocouncil.org/event/national-insecurity (13 novembre 2014)

 

Ce sont des recensions du livre "National Insecurity" de David Rothkopf paru fin octobre. Sous-titre : "le leadership américain dans une époque angoissée".

 

Bush a surréagi au 11 septembre, mais Obama doute de lui-même et fait preuve d'une "timidité de la prise de risque", mettant en souffrance les intérets de l'Amérique et de ses alliés, ce qui constitue une "suréaction en sens inverse".

 

La peur du loup solitaire héritée de l'air Bush « a transformé un risque réel mais gérable en une époque d'angoisse qui a augmenté le niveau de terreur au lieu de le faire décroître ».

 

Déjà auteur de deux livres sur le Conseil de Sécurité Nationale (NSC), Rothkopf est un démocrate pur sucre [in der Wolle gefärbt : de laine teinte dans la masse], qui a travaillé dans l'administration Clinton et est aujourd'hui rédacteur en chef du magazine Foreign Policy. Les fleurs dont il couvre Bush sont donc d'autant plus remarquables : il le félicite pour le resserrement des liens avec le Brésil et l'Inde et globalement, le deuxième mandat de Bush est bon, car Bush a appris de ses erreurs et a su finalement s'entourer de collaborateurs compétents, en contraste avec son premier mandat où le NSC était court-circuité par le vice-président Cheney et le ministre de la défense Rumsfeld.

Pour son deuxième mandat, Bush a "mis Cheney sur la touche, remplacé Rumsfeld, transféré sa conseillère à la sécurité Condoleeza Rice vers le poste qui lui convient mieux de Secrétaire d'État, et l'a remplacée par le compétent Stephen Hadley".

 

On ne peut pas en dire autant d'Obama : le deuxième mandat d'Obama n'est pas meilleur que le premier. [certes, mais avec un premier mandat aussi désastreux, était-il si difficile pour Bush de faire moins pire dans son deuxième mandat ?]

 

Mais selon Rothkopf, Obama n'est finalement que la vérification de la règle qui veut que le président soit plus le symptôme que le créateur de son époque. « Nous [les Américains, en votant pour Obama] voulions des processus délibératifs à la place de réactions précipitées, mais ce que nous avons obtenu est un président qui "est délibératif jusqu'à la faute" menant à des "procédure alambiquées".

 

Les huit "révisions de politique" afghane de l'administration n'ont débouché sur rien d'autre qu'un « désastre, montrant un président débordé, toujours dans une phase d'apprentissage ». L'annonce à l'avance avec des dates de retrait des troupes américaines de l'Hindou Kouch, a laissé les experts perplexes.

 

Susan Rice manquerait de qualification technique et morale.

 

Obama contrairement à Bush n'avait pas d'expérience de dirigeant. Obama s'est appuyé sur un petit groupe de conseillers influents en proie à la "pensée de groupe" (groupthink) et qui l'isolent du monde extérieur.

 

Pour Rothkopf, le NSC est conçu pour "aider [un président] moyen à gouverner le pays" et "éduquer" des politiciens qui au départ n'y connaissent rien en politique étrangère.

 

La crainte de Rothkopf, pour qui une nouvelle attaque terroriste aux États-Unis est inévitable pour des raisons probabilistes, est que "nous" n'ayons pas suffisamment "appris à répondre" à ce type d'attaque, et qu'à la prochaine attaque, les États-Unis se fourvoient à nouveau.

 

http://nationalinterest.org/feature/sorry-obama-iran-deal-wont-save-the-middle-east-12499 (28 mars 2015)

 

Compte rendu d'une causerie entre experts, le 27 mars 2015, à propos de la politique américaine au Proche-Orient, où participait Rothkopf (encore lui !).

 

Deux images :

 

- Le Proche-Orient, c'est « les Balkans » : au jour d'aujourd'hui, pas un seul pays de la région n'est pas en guerre (enfin si, un seul : l'Oman).

 

- Le Proche-Orient c'est « la guerre de Trente Ans » : un conflit à motivation initiale confessionnelle qui dure et qui dure...

 

Dov S. Zakheim, ancien sous-secrétaire à la défense de George Bush craint une nucléarisation de l'Arabie Saoudite, conséquence de son manque de confiance dans les États-Unis, qui entrainerait également celle des Émirats, de la Turquie et de l'Égypte.

 

Pour Zackheim, maintenir l'influence américaine au Proche-Orient nécessitera des troupes terrestres.

 

Nous retrouvons les critiques de la "méthode Obama" mais aussi du dysfonctionnement du Congrès et de la relation président-Congrès :

 

Zackheim a accusé [Obama] quant au fait qu'un "groupuscule inexpérimenté" exerce une influence démesurée sur la politique étrangère, et a pronostiqué que les prochaines administrations devraient accorder plus de pouvoir à des professionnels de la politique étrangère.

 

Pour Rothkopf, la multiplication par 10 des effectifs du NSC depuis 1970 a porté atteinte à son efficacité propre comme planificateur stratégique ainsi qu'à celle des ministères (défense et affaires étrangères) qu'il est censé superviser mais pas "atrophier".

 

Zakheim et Rothkopf ont aussi pointé du doigt les mauvaises relations entre le Congrès et le président, qui constituent un danger pour la crédibilité américaine, Rothkopf disant que la "le caractère dsyfonctionnel des institutions de Washington est une plus grande menace pour la sécurité nationale américaine que Daèche" (...). Rothkopf s'est montré particulièrement critique d'un congrès "obstructionniste".

 

Je rappelle que ces critiques ne sont pas entièrement nouvelles, les livres de Robert Gates, Leon Panetta, et Christopher Hill ayant devancé le livre de Rothkopf sur ce thème :

 

http://www.foreignpolicy.com/articles/2014/10/03/everytime_she_thinks_she_s_out_they_pull_her_back_in (3 octobre 2014)

Article sur « l'actualité littéraire » si j'ose dire, avec la sortie de deux livres faisant un peu plus la lumière sur ce qui s'est passé au sein de l'administration Obama ces dernières années. Leurs auteurs sont Leon Panetta ancien ministre de la défense et Christopher Hill ancien ambassadeur à Bagdad. L'un comme l'autre vont dans le même sens que Robert Gates en soulignant l'augmentation du pouvoir pris par la Maison Blanche au détriment des ministères, et selon eux de la qualité de la politique menée.

Panetta voulait garder des troupes en Irak.

Christopher Hill s'est senti abandonné par Hillary Clinton. En fait c'est Joe Biden qui a pris en main les affaires irakiennes pendant que le sous-secrétaire d'Etat William Burns en charge de l'Irak s'occupait d'autres choses.

http://www.theamericanconservative.com/articles/robert-gates-the-soldiers-secretary/

Robert Gates, alors secrétaire à la défense des Etats-Unis, était contre l'intervention en Libye, écrit-il dans son livre de mémoires paru en janvier 2014 :

 

Je croyais que ce qui se passait en Libye n'était pas un intéret vital des États-Unis, écrit-il, J'étais contre le fait que les Etats-Unis attaquent un troisième pays musulman en dix ans pour effectuer un changement de régime, quelque odieux que fût ce régime.

http://nationalinterest.org/commentary/how-washington-broke-robert-gates-9687?page=show (10 janvier 2014)

Extrait du livre de mémoires de Robert Gates qui paraitra le 14 janvier :

« J'ai vu la plus grande partie du Congrès [les Représentants et les Sénateurs] incivile, incompétente pour accomplir ses responsabilités constitutionnelles... "micromanagerial" [gérant le détail, c'est à dire ne sachant pas déléguer, ne faisant pas confiance aux gens qui sont sur place et dont c'est le métier], à l'esprit de clocher, hypocrite, égoïste, susceptible et encline à faire passer son intéret (et sa réelection) avant celui du pays ».

Modifié le 31 mars 2015 par Wallaby

[zx]

Fusillade à la NSA: la victime identifiée

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/31/97001-20150331FILWWW00435-fusillade-a-la-nsa-la-victime-identifiee-par-le-fbi.php

[Wallaby]

Sans doute un évènement dû au hasard, des criminels qui se sont égarés et ont paniqué... mais avec l'affaire des coups de feu tirés contre la NSA il y a quelques semaines, ca fait les titres.

Cela m'a fait penser à l'affaire Miriam Carey en octobre 2013 qui avait plus ou moins forcé l'entrée de la Maison Blanche en voiture puis s'était enfuie avant d'être abattue par la police. Elle n'était pas armée et il y avait son bébé dans la voiture. Elle avait des problèmes psychiques : elle entendait des voix et pensait qu'Obama lui parlait. Comme cela venait peu après la fusillade du Washington Navy Yard, la presse en avait beaucoup parlé.