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Ce reportage est très intéressant , au niveau histoire il y a un truc intéressant à connaître à 4.17 , je n'avais vu sa comme sa cette évolution entre les différents groupe qui parlé français , à voir : 

 

Modifié par Gibbs le Cajun
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Ce qui risque de faire la conversation des prochains jours, surtout si c'est bien exploité par la campagne Trump et/ou si cela fait du buzz sur les médias sociaux au-delà des fans de Trump: Bill Clinton a gaffé hier lors d'un discours de campagne pour sa femme, en dégommant l'ACA, le qualifiant de "craziest thing in the world" et décrivant ses aberrations et faiblesses. L'ACA, ou "Obamacare" est la pièce maîtresse de l'héritage d'Obama, largement supporté par Hillary Clinton qui s'en est faite la porte parole et s'est déclarée déterminée à le maintenir et l'améliorer; la gaffe de son mari fait donc tache, et ce d'autant plus qu'elle révèle autant les possibles rancoeurs entre les deux "couples présidentiels" que la réticence de Bill Clinton à passer au second rang dans la mémoire présidentielle, lui qui notamment avait voulu en son temps faire passer une couverture santé universelle et avait largement raté son coup, devant au contraire éviscérer Medicare/Medicaid. Il avait été l'agent de campagne le plus efficace d'Obama, et s'est révélé très efficace pour sa femme, mais a aussi multiplié les bévues, sans en faire une aussi énorme cependant. 

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Intervention dans un morning show US de "l'historien" anglais Niall Ferguson; je n'ai aucune considération pour le gars, dont les oeuvres et thèses ont été aisément démontées pour leur tendance à la pseudo-histoire extrêmement orientée politiquement, et à une interprétation très particulière de sources politiquement choisies, mais il a en l'occurrence trouvé la meilleure formule (ou juste la plus catchy?) que j'ai entendue pour résumer l'opposition Clinton-Trump. Il a évoqué ainsi le fait que les Américains sont face à (ou le ressentent comme tel) une alternative entre SNAFU et FUBAR: "situation normal: all fucked up" (situation normal: c'est la merde), versus "fucked up beyond all recognition" (foutu au-delà de tout espoir). En bref, d'un côté plus de la même chose (contre laquelle une bonne partie de l'électorat à droite, à gauche et ailleurs s'est rageusement soulevée), et de l'autre le bouzin pète. Réjouissantes options. 

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SNAFU, c'est quand même mieux que FUBAR, ou en tout cas ça laisse un peu plus d'espoir pour la suite, à moins d'être convaincu qu'un certain seuil de chaos doit être atteint pour obtenir mieux ensuite (et moi j'y crois pas du tout).

J'aimerais bien en rire, mais FUBAR à la maison blanche ça fait peur, et on est nous aussi exposé à court terme à un potentiel SNAFU vs FUBAR encore plus flippant, alors ça donne pas envie :sad:

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

Il a évoqué ainsi le fait que les Américains sont face à (ou le ressentent comme tel) une alternative entre SNAFU et FUBAR: "situation normal: all fucked up" (situation normal: c'est la merde), versus "fucked up beyond all recognition" (foutu au-delà de tout espoir). En bref, d'un côté plus de la même chose (contre laquelle une bonne partie de l'électorat à droite, à gauche et ailleurs s'est rageusement soulevée), et de l'autre le bouzin pète. Réjouissantes options. 

 

il y a 14 minutes, Carl a dit :

SNAFU, c'est quand même mieux que FUBAR, ou en tout cas ça laisse un peu plus d'espoir pour la suite, à moins d'être convaincu qu'un certain seuil de chaos doit être atteint pour obtenir mieux ensuite (et moi j'y crois pas du tout).

J'aimerais bien en rire, mais FUBAR à la maison blanche ça fait peur, et on est nous aussi exposé à court terme à un potentiel SNAFU vs FUBAR encore plus flippant, alors ça donne pas envie :sad:

Comme dit Carl, SNAFU est de manière générale préférable à FUBAR.

Je crois qu'une bonne partie des électeurs de Trump verrait plutôt la situation de cette manière.

Citation

Ce qui nourrit le phénomène Trump est le rejet en lui-même : ceux qui pensent que le train est sur le point de tomber dans un ravin veulent tirer le signal d'alarme qui stoppera le train, même s'ils ne savent pas ce qui se passera ensuite.

(...) Peut-être la meilleure métaphore de l'élection de 2016 (est-elle) la casse au billard, ou la réinstallation d'un système d'exploitation infecté par un virus.

(...) Cela suggère que le vainqueur de 2016 sera probablement une figure de transition plutôt que l'initiateur d'une tendance durable. Le gagnant sera probablement dépassé par les événements dans cette période de flux. Mais peu importe. L'objectif est d'arrêter le train, même si on ne sait pas ce qui arrivera ensuite.

SNAFU n'est en effet préférable à FUBAR... que si SNAFU n'implique pas un train qui accélère dans la pente avec un joli ravin au bout.

L'existence - ou non - d'une pente et d'un ravin est peut-être la différence d'opinion la plus fondamentale entre ceux qui se résignent - pas de gaieté de cœur - à voter pour une Clinton et ceux qui se résignent - sans certitude du résultat - à voter pour un Trump.

 

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5 minutes ago, Carl said:

SNAFU, c'est quand même mieux que FUBAR, ou en tout cas ça laisse un peu plus d'espoir pour la suite, à moins d'être convaincu qu'un certain seuil de chaos doit être atteint pour obtenir mieux ensuite (et moi j'y crois pas du tout).

J'aimerais bien en rire, mais FUBAR à la maison blanche ça fait peur, et on est nous aussi exposé à court terme à un potentiel SNAFU vs FUBAR encore plus flippant, alors ça donne pas envie :sad:

Le problème pour beaucoup de monde, c'est qu'ils ne voient pas le SNAFU comme acceptable:

- une certaine proportion ne PEUT pas attendre et/ou voir l'entropie actuelle (en ce qui concerne une frange importante des "low middle class", "working class" et "underclass") se prolonger ou être le seul horizon possible: ils ont bouffé de ce pain depuis longtemps, entendu toutes les promesses, attendu plusieurs cycles électoraux, présidents et majorités.... Et constaté la réalité. Beaucoup d'entre eux ne voteraient pas républicain, ou pas du tout, s'ils n'avaient qu'un choix de président "conventionnel", mais là on leur propose ce qu'ils croient être une grenade, ou une bombe de DDT. Aussi irrationnel que ça puisse sembler, c'est le vote du désespoir ET de l'urgence absolue, réelle et/ou ressentie. 

- ceux qui peuvent (au moins un peu) plus attendre sur le plan matériel et/ou celui des espérances (pour eux, pour les enfants) sont plus dans une situation similaire, mais sur le seul plan intellectuel et émotionnel: "I want my country back" peut vouloir dire mille et une chose, des nostalgiques de la ségrégation à ceux qui regrettent et/ou imaginent une période passée où la politique répondait plus et mieux aux attentes. Les sentiments de désespoir et d'urgence sont ici moins directement vécus pour leur cas individuel (au moins pas pour l'immédiat), et plus pour le pays, la communauté, tels qu'ils les souhaitent ou contre ce qu'ils les voient devenir

- on a le vote évangéliste, très significatif pour Trump, qui renvoie autant aux autres catégories (les électeurs évangélistes n'étant pas, pour la plupart QUE définis par ça) qu'il est son propre truc; et ce truc a été très déçu par le vote républicain de ces 15 dernières années. 

- on trouve enfin les plus ou moins "haineux" divers que Trump a pu rassembler: ceux qui pensent ou espèrent obtenir avec lui un agenda plus racialement orienté (ou tout au moins fermement défini pour ce qui concerne l'immigration), ceux qui enragent contre l'Etat fédéral, et plus largement, ceux qui en sont à un point d'ébullition plus ou moins prononcé contre "le système" politique/économique, surtout incarné par Washington. 

1 minute ago, Alexis said:

 

Comme dit Carl, SNAFU est de manière générale préférable à FUBAR.

Je crois qu'une bonne partie des électeurs de Trump verrait plutôt la situation de cette manière.

SNAFU n'est en effet préférable à FUBAR... que si SNAFU n'implique pas un train qui accélère dans la pente avec un joli ravin au bout.

L'existence - ou non - d'une pente et d'un ravin est peut-être la différence d'opinion la plus fondamentale entre ceux qui se résignent - pas de gaieté de cœur - à voter pour une Clinton et ceux qui se résignent - sans certitude du résultat - à voter pour un Trump.

 

Le SNAFU qui fera suite à l'élection de Clinton sera de nature "ravinesque", vu que la victoire des démocrates au Sénat n'est plus si certaine (même si ça reste le scénario le plus envisageable), et celle à la Chambre semble improbable. Vu que l'establishment démocrate est, en plus, complètement corporatiste, peu représentatif, et absolument pas réformable à moins d'une grande baffe dans la gueule (que Sanders a failli administrer), l'horizon américain, c'est "more of the same". Ca peut passer un temps si la "reprise en escargot" continue un peu, mais la colère est bien là, les insuffisances des sytèmes politiques et économiques aussi, les raisons pour ces insuffisances n'ont pas changé, et cette colère a désormais des voix et des visages. 

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En réaction aux "Podesta leaks" vient d'être leaké ce qui est probablement la très mauvaise "October surprise" de Trump, des enregistrements de 2005 où Trump explique comment il a essayé de baiser une femme mariée et comment il s'y prend en général, dans des termes qui ne devraient pas aider avec l'électorat féminin qui lui posait déjà des problèmes et avoir un effet particulièrement négatif avec les "vrais conservateurs" et redonner du souffle pour les "Never Trump", le traître en chef Paul Ryan s'est déjà jeté dessus comme une hyène, Jeb Bush aussi. Ted Cruz doit s'en mordre les doigts...

On notera qu'à ce moment là Trump était marié à Melania depuis 8 mois donc on peut y ajouter l’infidélité (c'était déjà prouvé avec ses 2 précédentes femmes... on peut ajouter la troisième).

Les "excuses" de Trump :

Il y a l'air d'avoir des choses très intéressantes dans les Podesta leaks : https://wikileaks.org/podesta-emails/?q=&mfrom=&mto=&title=&notitle=&date_from=&date_to=&nofrom=&noto=&count=50&sort=2#searchresult

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Et entre la preuve que tout ce que Sanders a dit sur Clinton et l'establishment politique dans ses rapports serviles à Wall Street, et des déclarations d'ordre sexuel, les médias ont largement arbitré dans le sens le plus rationnel: on parle de cul et du langage ordurier de Trump. L'information de l'électeur prime dans les Newsroom, apparemment :dry:

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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

Et entre la preuve que tout ce que Sanders a dit sur Clinton et l'establishment politique dans ses rapports serviles à Wall Street, et des déclarations d'ordre sexuel, les médias ont largement arbitré dans le sens le plus rationnel: on parle de cul et du langage ordurier de Trump. L'information de l'électeur prime dans les Newsroom, apparemment :dry:

 

Est-ce que Trump le met en évidence, ça ? J'ai l'impression que ce malheureux est entouré des pires conseillers au monde. 

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3 minutes ago, Libanais_75 said:

 

Est-ce que Trump le met en évidence, ça ? J'ai l'impression que ce malheureux est entouré des pires conseillers au monde. 

Non, il en a de bons, surtout Kelly Ann Conway, mais le problème majeur de Trump est qu'il n'écoute personne et que dès qu'il a un petit sursaut dans les sondages, il se sent plus péter (ou plutôt, il se sent encore moins péter) et repart dans ses conneries en pensant tout savoir mieux que tout le monde sans faire aucun effort. Il ne lit rien, il n'apprend rien, il ne sait pas se concentrer sur quoi que ce soit et reste purement superficiel non seulement dans son discours, mais dans sa pensée même. C'est un nul, faut se le mettre dans la tête; et un nul avec un passé très chargé, en bonne partie de notoriété publique ou près de l'être. Ca peut marcher auprès d'un certain public et dans les circonstances de la scène politique américaine actuelle, mais pendant un moment seulement, et jusqu'à un certain point, parce qu'il a un savoir-faire et un seul, celui d'être un bon baratineur, un bon vendeur, de certains produits auprès de certaines portions du public. Les circonstances (notamment la décrédibilisation des partis et de l'establishment) ont multiplié cette efficacité, et le système médiatique, par ses vices de fonctionnement, a amplifié le phénomène, mais tout cela a un plafond.... Et un échéancier. Sa nullité apparaît de façon évidente de plus en plus fréquemment: il est mis en face de ses multiples mensonges et insuffisances, et il est incapable d'assumer. Le débat en a été une démonstration, et celui de demain s'annonce pas joyeux pour lui. 

 

 

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il y a 9 minutes, Gravity a dit :

En résumé, il est définitivement mort - facile, les résultats de ce prodigieux candidat étaient courus d’avance -. C’est Vlad qui va être triste. :bloblaugh:

En admettant qu'il soit vraiment mort, ce dont je doute, les Russes n'ont pas tout perdu dans l'affaire. Ils ont affolé tout le monde sans aucune preuve d'une participation directe à quoi que ce soit. Cela prouve qu'ils sont suffisamment bankables et perçus comme tels pour peser dans une campagne électorale américaine. Par rapport aux années 1990, c'est un vrai progrès.

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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

En admettant qu'il soit vraiment mort, ce dont je doute

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Citation

les Russes n'ont pas tout perdu dans l'affaire. Ils ont affolé tout le monde sans aucune preuve d'une participation directe à quoi que ce soit. Cela prouve qu'ils sont suffisamment bankables et perçus comme tels pour peser dans une campagne électorale américaine. Par rapport aux années 1990, c'est un vrai progrès.

Pour sûr - enfin si on peut appeler ça du progrès -…

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Mais je sais pas, j’ai beau me concentrer très très fort je ne suis toujours pas convaincu. J’aime vraiment pas le style Mr. Freeze narcissique, psychopathe.

 

 

Modifié par Gravity
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Il y a des politiques non narcissiques et non psychopathes ? Je veux dire, à part à Andorre ?

Enfin c'est sur, c'était bien mieux sous Eltsine, poivrot incompétent ayant mis l'économie russe à l'encan contre une promesse de soutien électoral des oligarques.

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ca commence à sentir le Trump carbonisé,  en plus le 2 eme débat arrive avec H.Clinton,  elle va le désintégrer.

Dans la tourmente, Donald Trump perd le soutien de nombreux républicains

http://www.lefigaro.fr/elections-americaines/2016/10/09/01040-20161009ARTFIG00043-dans-la-tourmente-donald-trump-perd-le-soutien-de-nombreux-republicains.php

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Il me semble que Trump compte plus sur "le peuple" et son ras le bol de "la clique de Washington" que des pontes du Parti Républicain qui de toute façon l'ont toujours considéré au mieux comme un clown au pire comme un plouc et qui ont été de toute façon horrifié qu'il ait remporté les primaires !...

Enfin c'est juste mon avis...

Modifié par castle68
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19 minutes ago, castle68 said:

Il me semble que Trump compte plus sur "le peuple" et son ras le bol de "la clique de Washington" que des pontes du Parti Républicain qui de toute façon l'ont toujours considéré au mieux comme un clown au pire comme un plouc et qui ont été de toute façon horrifié qu'il ait remporté les primaires !...

Enfin c'est juste mon avis...

En théorie oui, mais il a tellement restreint le "peuple" qu'il vise qu'il ne peut réellement capitaliser sur ce que ce ras le bol pourrait produire, et ne peut réellement trouver une majorité: essentiellement, il s'est aliéné les minorités ethniques (dont le cumul approche 40% de la population) dans des proportions jamais vues pour le parti républicain, il s'est particulièrement aliéné les gens éduqués (plus qu le GOP d'habitude, qui peut en général compter sur la majorité des blancs éduqués) et il s'est aliéné les femmes (et depuis le débat, et en plus vendredi, sans doute dans des proportions écrasantes). Compter sur les seuls hommes blancs non/peu éduqués n'est pas un bon calcul. Ils ont beau être encore nombreux et en colère, le reliquat des autres catégories qu'il parvient à ramasser est beaucoup trop petit. 

Les blancs représentent encore 71% de l'électorat (pour 60% de la population environs: ils s'inscrivent plus sur les listes et participent plus), dont une grosse moitié environs de non/peu éduqués, soit autour de 35-40% en comptant large. Enlève les 2/3 des femmes de ce total, et tu retombes autour de 25-28% de l'électorat (au mieux) qui correspond à ce que Trump a visé. Mais évidemment, il n'a pas 100% de cet électorat, plutôt autour de 70-75%, ce qui le ramène au global à une base ferme de 20-23% de l'électorat général, peut-être un peu plus. Si on y ajoute une variété de gens en colère de tous horizons (le vote "protestataire/veut faire péter le système"), ceux qui sont prêts à tout ignorer côté Trump et veulent juste dégommer Washington (cad une partie seulement du vote protestataire anti-élites: ceux qui ne voient QUE ça), et ceux qui ne peuvent voter qu'à droite quelles que soient les circonstances et les candidats, je doute fortement que ça représente un plafond de vote approchant la moitié de l'électorat. 

Mais évidemment, la participation sera la clé, même si le coup que vient de prendre Trump, tout comme ce qu'il risque de se prendre dans la gueule au débat de ce soir, sont désormais des handicaps débilitants. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 23 heures, Shorr kan a dit :

Et puis il est sexy Vladimir. Faut pas médire comme ça :sleep:.

Hmmm Vlad oui, mais... a-t-il déjà fait la couverture de Playboy ? :happy:

Trump-Playboy-cover.jpg

 

Il y a 7 heures, zx a dit :

ca commence à sentir le Trump carbonisé,  en plus le 2 eme débat arrive avec H.Clinton,  elle va le désintégrer.

That is the question, comme on dit couramment.

Réponse à 3 heures du mat' cette nuit pour les fous qui voudront y assister en direct. Dans la journée de demain pour les autres.

 

Sinon, un entretien informé, réfléchi et pondéré de Laure Mandeville au sujet de Trump, qu'elle suit depuis le début de sa campagne. Quelques extraits - et le reste du long texte est intéressant aussi, notamment les infos sur l'enfance et la famille proche du Donald.

Citation

Le politologue Larry Sabato parle d'un coup de couteau dans le cœur de Trump à la veille du débat. Est-ce pour autant la fin? Pas sûr. Donald Trump s'est excusé platement pour avoir prononcé ces paroles insultantes pour les femmes et sous entendu qu'Hillary n'avait pas de leçon à lui donner, vu le comportement de son mari dans le passé. Il est probable que ses fans, qui connaissent depuis longtemps ses faiblesses d'alpha mâle prompt à un comportement de corps de garde, ne l'abandonneront pas à ce stade. Mais la question est e savoir si les hésitants jugeront que cette affaire est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Tout dépendra sans doute du comportement de Donald Trump pendant le débat. D'après les informations que j'ai pu obtenir à Washington auprès de certains conseillers du milliardaire, son entourage lui conseillerait de renouveler platement ses excuses pendant le débat, et de rappeler que ces conversations de vestiaire pour hommes, se sont produites à une époque où il n'était pas un politique. Ils lui auraient conseillé de ne pas se laisser aller à des attaques sur Bill au dessous de la ceinture, jeu auquel il pourrait se retrouver très vite perdant, mais montrer qu'il veut parler des sujets essentiels, et poursuivre sa conversation avec le peuple américain sur le changement qu'il entend incarner.

(...)

La grande difficulté, avec Donald Trump, c'est qu'on est à la fois face à une caricature et face à un phénomène bien plus complexe. (...) il a vu ce que personne d'autre - à part peut-être le démocrate Bernie Sanders - n'avait su voir: le gigantesque ras le bol d'un pays en quête de protection contre les effets déstabilisants de la globalisation, de l'immigration massive et du terrorisme islamique; sa peur du déclin aussi. En ce sens, Donald Trump s'est dressé contre le modèle dominant plébiscité par les élites et a changé la nature du débat de la présidentielle. Il a remis à l'ordre du jour l'idée de protection du pays, en prétendant au rôle de shérif aux larges épaules face aux dangers d'un monde instable et dangereux.

(...)

Beaucoup des gens qui le connaissent affirment d'ailleurs que Donald Trump a plusieurs visages: le personnage public, flashy, égotiste, excessif, qui ne veut jamais avouer ses faiblesses parce qu'il doit «vendre» sa marchandise, perpétuer le mythe, et un personnage privé plus nuancé, plus modéré et plus pragmatique, qui sait écouter les autres et ne choisit pas toujours l'option la plus extrême…Toute la difficulté et tout le mystère, pour l'observateur est de s'y retrouver entre ces différents Trump. C'est loin d'être facile, surtout dans le contexte de quasi hystérie qui règne dans l'élite médiatique et politique américaine, tout entière liguée contre lui. Il est parfois très difficile de discerner ce qui relève de l'analyse pertinente ou de la posture de combat anti-Trump. Dans le livre, je parle d'une expérience schizophrénique, tant le fossé est grand entre la perception des partisans de Trump et celle de ses adversaires. Au fond, Trump reste largement insaisissable, malgré les millions d'articles qui lui sont consacrés.

(...)

C'est vrai qu'à de rares exceptions près, les commentateurs n'ont pas vu venir le phénomène Trump, parce qu'il était «en dehors des clous», impensable selon leurs propres «grilles de lecture». Trop scandaleux et trop extrême, pensaient-ils. Il a fait exploser tant de codes en attaquant ses adversaires au dessous de la ceinture et s'emparant de sujets largement tabous, qu'ils ont cru que «le grossier personnage» ne durerait pas! Ils se sont dit que quelqu'un qui se contredisait autant ou disait autant de contre vérités, finirait par en subir les conséquences. Bref, ils ont vu en lui soit un clown soit un fasciste - sans réaliser que toutes les inexactitudes ou dérapages de Trump lui seraient pardonnés comme autant de péchés véniels, parce qu'il ose dire haut et fort ce que son électorat considère comme une vérité fondamentale: à savoir que l'Amérique doit faire respecter ses frontières parce qu'un pays sans frontières n'est plus un pays. Plus profondément, je pense que les élites des deux côtes ont raté le phénomène Trump (et le phénomène Sanders), parce qu'elles sont de plus en plus coupées du peuple et de ses préoccupations, qu'elles vivent entre elles, se cooptent entre elles, s'enrichissent entre elles, et défendent une version «du progrès» très post-moderne, détachée des préoccupations de nombreux Américains. Soyons clairs, si Trump est à bien des égards exaspérant et inquiétant, il y a néanmoins quelque chose de pourri et d'endogame dans le royaume de Washington. Le peuple se sent hors jeu.

(...)

Il me rappelle ce que faisaient certains oligarques russes, à l'époque Eltsine, quand ils se lançaient en politique et qu'ils disaient que personne ne pourrait les acheter puisqu'ils étaient riches! On a vu ce que cela a donné…Si les gens sont convaincus, c'est que Donald Trump sait connecter avec eux, leur faire comprendre qu'il est de leur côté. Ce statut de milliardaire du peuple est crédible parce qu'il ne s'est jamais senti membre de l'élite bien née, dont il aime se moquer en la taxant «d'élite du sperme chanceux». Cette dernière ne l'a d'ailleurs jamais vraiment accepté, lui le parvenu de Queens, venu de la banlieue, qui aime tout ce qui brille. Il ne faut pas oublier en revanche que Donald a grandi sur les chantiers de construction, où il accompagnait son père déjà tout petit, ce qui l'a mis au contact des classes populaires. Il parle exactement comme eux! Quand je me promenais à travers l'Amérique à la rencontre de ses électeurs, c'est toujours ce dont ils s'étonnaient. Ils disaient: «Donald parle comme nous, pense comme nous, est comme nous».

(...)

C'est une lame de fond, anti globalisation et anti immigration illégale, qui traverse en réalité tout l'Occident. Trump surfe sur la même vague que les politiques britanniques qui ont soutenu le Brexit, ou que Marine Le Pen en France. La différence, c'est que Trump est une version américaine du phénomène, avec tout ce que cela implique de pragmatisme et d'attachement au capitalisme.

(...)

Hitler avait écrit Mein Kamp. Donald Trump, lui, a écrit «L ‘art du deal» et avait envisagé juste après la publication de ce premier livre, de se présenter à la présidence en prenant sur son ticket la vedette de télévision afro-américaine démocrate Oprah Winfrey, un élément qui ne colle pas avec l'image d'un raciste anti femmes! Ses enfants et nombre de ses collaborateurs affirment qu'il ne discrimine pas les gens en fonction de leur sexe ou de la couleur de leur peau, mais en fonction de leurs mérites, et que c'est pour cette même raison qu'il est capable de s'en prendre aux représentants du sexe faible ou des minorités avec une grande brutalité verbale, ne voyant pas la nécessité de prendre des gants.

Les questions les plus lourdes concernant Trump, sont selon moi plutôt liées à la manière dont il réagirait, s'il ne parvenait pas à tenir ses promesses, une fois à la Maison-Blanche. Tout président américain est confronté à la complexité de l'exercice du pouvoir dans un système démocratique extrêmement contraignant. Cet homme d'affaires habitué à diriger un empire immobilier pyramidal, dont il est le seul maître à bord, tenterait-il de contourner le système pour arriver à ses fins et prouver au peuple qu'il est bien le meilleur, en agissant dans une zone grise, avec l'aide des personnages sulfureux qui l'ont accompagné dans ses affaires? Et comment se comporterait-il avec ses adversaires politiques ou les représentants de la presse, vu la brutalité et l'acharnement dont il fait preuve envers ceux qui se mettent sur sa route? Hériterait-on d'un Berlusconi ou d'un Nixon puissance 1000?

(...)

Trump peut-il emporter l'élection?

Donald Trump peut toujours gagner cette élection, même si les derniers jours lui ont été très défavorables. Malgré une semaine calamiteuse, les sondages restent proches et l'issue pleine d'un lourd suspense selon moi. J'utilise souvent l'image de la vague et de la digue. La vague, c'est Trump, l'homme de l'année parce qu'il est véritablement celui a défini cette élection, qu'il soit élu ou non d'ailleurs. Hillary elle, représente la digue du statu quo, défendue bec et ongles par les élites. La vague de colère sera-t-elle suffisamment puissante pour passer la digue? C'est toute la question. Comme l'a écrit l'excellente éditorialiste du Wall Street Journal Peggy Noonan, la réponse à cette interrogation dépendra de la force relative de deux sentiments: la colère éprouvée par le pays à l'endroit du système et des élites. Et la peur de l'inconnue que représente Trump. La colère aura-t-elle raison de la peur, ou vice versa?

 

 

 

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Comme d'habitude Hillary gagnera pour ce qui est du "fact checking" mais globalement je pense que c'est égalité, Trump s'en est bien mieux sorti que dans le premier débat avec un style plus populiste et plus dur contre Clinton qui a donné de bons résultats. Le format du débat avec des réponses de seulement 2 minutes rendant impossible de rentrer dans les détails a probablement donné un coup de pouce à Trump.

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il y a une heure, Pseudonyme a dit :

Comme d'habitude Hillary gagnera pour ce qui est du "fact checking" mais globalement je pense que c'est égalité, Trump s'en est bien mieux sorti que dans le premier débat avec un style plus populiste et plus dur contre Clinton qui a donné de bons résultats. Le format du débat avec des réponses de seulement 2 minutes rendant impossible de rentrer dans les détails a probablement donné un coup de pouce à Trump.

De fait, il est difficile de dire que l'un ou l'autre ait pris un véritable avantage.

Tous deux étaient très "durs" avec le candidat d'en face et aucun n'a craqué ni n'est sorti de ses gonds. On a bien eu droit à quelques montées en chauffe de Trump, mais interrompues au bout de quelques secondes - quelqu'un lui a fait la leçon et/ou il sait qu'il n'a pas le choix il doit se maîtriser. On a bien eu droit à quelques sourires ultra-crispés - masques de Joker - de Clinton, mais enfin ce n'est pas nouveau.

Ils ont vraiment "sorti" tout ce qu'ils avaient l'un sur l'autre. Si je voulais être moqueur - mais bon tout le monde sait que ce n'est pas mon genre :tongue: - je dirais que chacun a parfaitement réussi à démontrer que le candidat d'en face n'est pas un choix prudent pour la présidence des Etats-Unis.

Une brillante réussie, Madame, Monsieur !

 

Mon sentiment perso, c'est que Clinton commence à vraiment me faire peur. Je parle de la Syrie.

Elle a confirmé en termes forts qu'elle voulait une action de force des Etats-Unis contre les forces syriennes. Or elle sait parfaitement - les hauts responsables militaires américains l'ont dit publiquement (*) - que c'est impossible sans faire en même temps la guerre à la Russie. La situation a été clarifiée sur ce point, il n'y a plus d'ambiguïté ni d'espoir de pouvoir faire l'un (guerre à la Syrie) sans faire l'autre (guerre à la Russie). Cependant, Clinton n'a pas changé sa position.

Et elle l'a encore dit plusieurs fois : à un moment on lui pose une question si elle veut vraiment une action militaire américaine directe en Syrie, elle évite de répondre - personne ne l'a reprise - en disant seulement qu'elle n'enverra pas de troupes au sol.

L'hypothèse optimiste, c'est que c'est un politicien cynique, donc qui connaît et respecte les rapports de force. Ce ne serait alors qu'un discours verbal ... mais alors, pourquoi le maintient-elle aussi dur, voir semble-t-elle le durcir ? Trump, qui a sorti fin 2015 une c....rie sur le test de religion pour interdire aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis, s'est depuis dédit sans l'avouer en remplaçant la proposition par "une enquête très approfondie sur le passé" des immigrants musulmans. Pourquoi Clinton n'a-t-elle même pas initié un mouvement de retraite comparable ?

L'hypothèse pessimiste... :unsure:

Si on prend en compte la position de Pence le colistier de Trump, qui a récité un catéchisme va-t-en-guerre comparable à celui de Clinton, et dont Trump s'est expressément et clairement distancé hier soir "Je ne suis pas d'accord avec lui" - sa position sur la Syrie était frappée au coin du bon sens - on pourrait dire aussi que :

- L'hypothèse pessimiste est qu'un partisan de la guerre contre la Russie va être élu à la présidence le mois prochain

- L'hypothèse optimiste est qu'un partisan de la guerre contre la Russie va être élu à la vice-présidence le mois prochain. Rappelons qu'un vice-président est en permanence "à un battement de cœur" du pouvoir...

 

(*) Voir le général Joseph Dunford, chef de l'Etat-major américain, témoignant devant le Sénat fin septembre

Citation

"What about the option of controlling the airspace so that barrel bombs cannot be dropped? What do you think of that option?"

"Right now, Senator, for us to control all of the airspace in Syria would require us to go to war against Syria and Russia. That is a pretty fundamental decision that certainly I’m not going to make"

 

 

 

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Concernant l'établissement d'une no-fly zone Hillary déclarait en 2013 qu'il faudrait tuer beaucoup de syriens pour y arriver :

Quote

So we’re not as good as we used to be, but we still—we can still deliver, and we should have in my view been trying to do that so we would have better insight.  But the idea that we would have like a no fly zone—Syria, of course, did have when it started the fourth biggest Army in the world.  It had very sophisticated air defense systems.  They’re getting more sophisticated thanks to Russian imports. To have a no fly zone you have to take out all of the air defense, many of which are located in populated areas.  So our missiles, even if they are standoff missiles so we’re not putting our pilots at risk—you’re going to kill a lot of Syrians.  So all of a sudden this intervention that people talk about so glibly becomes an American and NATO involvement where you take a lot of civilians.

[ Speech to Goldman Sachs, 2013 IBD Ceo Annual Conference, 6/4/13]

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Il y a 5 heures, Pseudonyme a dit :

Comme d'habitude Hillary gagnera pour ce qui est du "fact checking" mais globalement je pense que c'est égalité, Trump s'en est bien mieux sorti que dans le premier débat avec un style plus populiste et plus dur contre Clinton qui a donné de bons résultats. Le format du débat avec des réponses de seulement 2 minutes rendant impossible de rentrer dans les détails a probablement donné un coup de pouce à Trump.

Egalité ? Je dirais plutot nette victoire de Trump. Hésitant au début, pris qu'il était dans le traquenard médiatique du "pussy grabbing" soigneusement relayé au début du débat par les modérateurs, il s'est vite ressaisi pour taper là où ca fait mal :

- L'hypocrisie de ceux qui ignorent les exploits du DSK américain Bill Clinton, avec la présence de victimes de ses abus sexuels dans la salle. Le fait qu'Hillary ait couvert son mari, voire harcelé ces femmes pour qu'elles se taisent.

- L'affaire de son serveur privé de mails, où il est avéré qu'elle a détruit des preuves et menti. Trump a rappelé le fait que Loretta Lynch avait eu un rdv privé avec Bill Clinton dans un jet 24h avant que la décision du FBI sur les poursuites ne soit annoncée. Il a promis de nommer un procureur spécial pour la poursuivre et la mettre en PRISON !!!

- Son bilan de 30 ans de politique professionnelle où elle n'a presque rien fait de ce qu'elle a promis, alors qu'elle a plutot aidé des gens comme lui, les milliardaires ses amis tels que Soros...

- Les DNC leaks, comment elle a truandé Sanders, sa prétendue amitié avec Michelle Obama, j'en oublie mais tout y est passé.

C'était vraiment le porno populiste qu'on attendait, il lui a mis un bon taro haha !

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