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A l'approche de l'élection présidentielle, plusieurs patrons américains ont adressé des consignes de vote menaçantes à leurs employés.

David Siegel, PDG de Westgate Resorts, s'est illustré ce mois-ci en envoyant un mail de consigne de vote à ses 7000 employés. "Si moi ou ma compagnie devons payer un nouvel impôt, comme notre président actuel semble vouloir le faire, je n'aurai pas d'autres choix que de réduire la masse salariale." Il se défend toutefois de menacer quiconque, préférant parler de "pédagogie."

D'autres patrons américains ne font pas non plus dans la dentelle à l'approche des élections. Les frères Koch ont annoncé leur préférence républicaine aux 45 000 salariés de Georgia-Pacific. Quant à Arthur Allen, PDG de ASG Software Solutions et autre soutien indéfectible de Mitt Romney, il a lui aussi envoyé un mail menaçant à ses employés. "Si notre pays réélit le président Obama le 6 novembre, et que nous perdons notre indépendance en tant qu'entreprise, je ne veux entendre aucune plainte concernant les retombées probables", écrit-il.

Choquants, ces mails n'en sont pas moins légaux aux Etats-Unis. Si les lois interdisent de lever des fonds auprès des employés pour soutenir la campagne d'un candidat, les consignes de vote, ou même les menaces de ce type, échappent à tout cadre juridique, précise le site Aol Jobs.

"C'est autorisé, et il n'y aucun tabou par rapport à cela aux Etats-Unis, confirme Yves Nicol, avocat en droit social. Le droit du travail y est quasi absent, et le patron est souverain dans toutes ses décisions: licenciements, embauches... Alors ce n'est pas ce genre de mail qui va poser problème."

En France, les chefs d'entreprise affichent parfois leur soutien à un candidat, mais aucun n'a encore fait parler de lui en envoyant de tels emails. Pourtant, rien n'interdirait de le faire. "En France aussi, c'est le principe de liberté d'expression qui prime, souligne Yves Nicol. Un patron français pourrait donner une consigne de vote ou menacer ses salariés, cela reste du blabla, qui ne peut pas tomber sous le coup de la loi. La seule limite, c'est l'insulte."

Des paroles, et non des actes, qui ne pourraient donc être punies. Pas sûr qu'un employeur français se risque à un tel envoi de courrier pour autant. "Rien n'interdit à un patron français de prendre une position aussi extrême, mais il se couvrirait de ridicule, sourit maître Nicol. Question de différence culturelle avec les Etats-Unis."

http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/aux-etats-unis-des-patrons-menacent-les-salaries-qui-ne-voteraient-pas-romney_1175296.html#xtor=AL-447

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Mitt Romney à l'origine des menaces sur les salariés.

En juin dernier, le candidat républicain demande à des patrons d'expliquer à leurs employés pour qui ils doivent voter. Un enregistrement audio en témoigne.

Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, Mitt Romney, a demandé à un groupe de patrons "d’indiquer clairement" à leurs employés pour qui voter lors du scrutin, révèle un enregistrement audio diffusé par le site In These Times.

Mitt Romney a tenu ces propos le 6 juin dernier, à l’occasion d’une conférence téléphonique organisée par la Fédération nationale des entreprises indépendantes, pour laquelle le candidat était invité à discuter avec un groupe de "propriétaires de petites entreprises". Et semble avoir été entendu.

Vers la fin de la discussion, Mitt Romney se lance dans une critique du premier mandat de Barack Obama avant d’ajouter :

"J’espère que vous indiquerez clairement à vos employés ce que vous croyez être le mieux lors de la prochaine élection pour votre entreprise, et donc pour leur emploi. Et que vous soyez d’accord avec moi ou que vous soyez d’accord avec le président Obama, ou quelques soient vos opinons politiques, j’espère, j’espère que vous passerez le message à vos employés."

Si Mitt Romney ne demande pas explicitement aux patrons d'exercer des pressions sur leurs salariés pour qu’ils votent républicain, ces propos peuvent néanmoins être interprétés comme une tentative de s'attaquer à la liberté de vote. D'autant plus que la Fédération nationale des entreprises indépendantes est une organisation réputée être proche du parti républicain.

Suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20121018.OBS6289/quand-romney-demande-aux-patrons-d-influencer-leurs-salaries.html

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Les républicains accepteront-ils une victoire d'Obama ?

Sondages, statistiques de l'emploi, comptes de campagne, ils multiplient les polémiques sur les chiffres. Comment réagiront-ils en cas de victoire du président sortant ?

http://www.slate.fr/monde/63207/elections-usa-2012-victoire-obama-republicains-complot

Les théories du complot fleurissent sur le Web !  :rolleyes:

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Ce qui me fait marrer depuis quelques pages ici, c'est que les infos sur la campagnes de Romney sont raillées comme si en France nous ne faisions pas la même chose. Comme si l'élection de l'un ou de l'autre n'apporterait pas "1000ans de malheur".

Quand vous reprocher à des patrons de dire que de nouvelles taxes provoqueront des licenciements dans l'entreprise, où est le problème fondamentalement? C'est la réalité. Toute imposition nouvelle sur une société contracte les capacités d'emploi. Après, ce qui gêne, c'est que ces patrons sont républicains (ouuuuuuuu, les vilains.....) et qu'ils parlent ouvertement et vertement pour certains. Mais en France, les hausses d'imposition auront-elles un impact différent?

Pour la légèreté des déclarations du ticket républicain, là aussi, est-ce propre aux EUA? La grande différence est qu'il y a du fact cheacking là bas. Voulez-vous que l'on sorte les perles du président actuel? Et de ses ministres?

Enfin, pour les dépenses militaires, je renvoie aux années de postes ici où nous déplorons les chutes capacitaires sans pour autant pousser des "hourras" en se disant "ça va améliorer les soins des américains, des français...."

Il serait bon de neutraliser l'emotif et surtout de replacer toute cette campagne dans l'histoire de la pensée politique américaine qui n'est absolument pas la notre. Dire que les Démocrates sont de gauche, c'est amusant. Car c'est la gauche américaine et donc la droite en France.

Et l'espoir Obama, c'est sympathique mais sur quel argument là aussi hormis qu'il soit noir? Qu'a-t-il fait?

En économie, il est responsable du laisser faire de la FED (même si celle-ci est autonome). Les sub-prime sont relancés. On prepare donc le prochaine effondrement. Les grandes banques agissent en toute impunité avec des produits hautement toxiques. L'Amérique du sud se prend une pression spéculative qui paupérise les basse couches de la société avec la hausse des matières premières. Sa diplomatie ne resoud rien en Israël, en Iran. Il fout la merde au moyen-orient en armant tous les fondamentalistes (Lybie, Syrie...). Vis à vis des grandes monarchies du golf, il n'a rien changé de Bush. En Europe, il fait de l'entrisme et nous déstabilise copieusement dans nos affaires intérieurs.

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Ce qui me fait marrer depuis quelques pages ici, c'est que les infos sur la campagnes de Romney sont raillées comme si en France nous ne faisions pas la même chose. Comme si l'élection de l'un ou de l'autre n'apporterait pas "1000ans de malheur".

Quand vous reprocher à des patrons de dire que de nouvelles taxes provoqueront des licenciements dans l'entreprise, où est le problème fondamentalement? C'est la réalité. Toute imposition nouvelle sur une société contracte les capacités d'emploi. Après, ce qui gêne, c'est que ces patrons sont républicains (ouuuuuuuu, les vilains.....) et qu'ils parlent ouvertement et vertement pour certains. Mais en France, les hausses d'imposition auront-elles un impact différent?

Pour la légèreté des déclarations du ticket républicain, là aussi, est-ce propre aux EUA? La grande différence est qu'il y a du fact cheacking là bas. Voulez-vous que l'on sorte les perles du président actuel? Et de ses ministres?

Enfin, pour les dépenses militaires, je renvoie aux années de postes ici où nous déplorons les chutes capacitaires sans pour autant pousser des "hourras" en se disant "ça va améliorer les soins des américains, des français...."

Il serait bon de neutraliser l'emotif et surtout de replacer toute cette campagne dans l'histoire de la pensée politique américaine qui n'est absolument pas la notre. Dire que les Démocrates sont de gauche, c'est amusant. Car c'est la gauche américaine et donc la droite en France.

Et l'espoir Obama, c'est sympathique mais sur quel argument là aussi hormis qu'il soit noir? Qu'a-t-il fait?

En économie, il est responsable du laisser faire de la FED (même si celle-ci est autonome). Les sub-prime sont relancés. On prepare donc le prochaine effondrement. Les grandes banques agissent en toute impunité avec des produits hautement toxiques. L'Amérique du sud se prend une pression spéculative qui paupérise les basse couches de la société avec la hausse des matières premières. Sa diplomatie ne resoud rien en Israël, en Iran. Il fout la merde au moyen-orient en armant tous les fondamentalistes (Lybie, Syrie...). Vis à vis des grandes monarchies du golf, il n'a rien changé de Bush. En Europe, il fait de l'entrisme et nous déstabilise copieusement dans nos affaires intérieurs.

perso j'ai pas d'avis sur qui est le mieux ,pour moi Obama hormis être le premier président noir des USA ,je vois pas de différence ...

maintenant quand je lis sa sur romney ...

Nouvel "axe" de campagne de Romney: se vanter de l'amitié d'un des Marines (et ex-SEAL) tués à Benghazi, et de "l'exemple" de cet homme pour un Romney qui compare sa campagne à l'action de ces soldats.... Retour sur terre, mais avec moins de puissance médiatique: la famille et un des amis du soldat s'est largement exprimée sur le dégoût que leur inspire cet "argument" de Romney: le Marines en question ne l'aurait rencontré qu'une fois dans un meeting, avec un Romney qui se serait présenté 4 fois (oubliant à chaque fois qu'il l'avait rencontré avant et ne le reconnaissant pas). Le dit soldat aurait dit de Romney qu'il suintait l'insincérité et puait franchement. La mère du soldat a fait diffuser un communiqué dans une chaîne locale exprimant son dégoût de l'instrumentalisation de son fils par Romney, surtout en plus pour lui faire "prendre parti" et cracher sur Obama....

Qui veut vomir a le droit....

On se rappellera aussi que la campagne Romney était déjà en train de politiser et instrumentaliser l'attaque sur les représentations américaines alors qu'elles étaient encore en cours. Et apparemment, ce thème est reparti: après avoir largement voté la baisse des crédits de sécurité des représentations américaines, les républicains hurlent à l'incompétence d'Obama sur le sujet.

moi je retiens seulement s'est le bonhomme et pas du parti d'ou il vient .et franchement parlé d'un Marine tombé au combat en mentant pour sa campagne ben s'est faire un truc dégueulasse ...

romney aurait était démocrate ma réaction aurait était pareil .

un gus comme sa ben je ne le suis pas ,et peu importe son étiquette ,même si il aurait était dans le même camps que le mien ben j'aurais vomi se qu'il a fait .

certes s'est de "l'émotif" que je fais ,mais quand on associe militaire avec campagne politique ,ben vaut mieux être crédible et ne pas s'inventer des "amis soldats" pour se mettre en avant .

si il fait sa ,sa donne quoi le jour ou il est chef des armées ?

déjà pas de crédibilité pour ses soldats ...

pour moi les US roulent pour eux ,mais qui ne le fait pas et s'est logique  ... par contre là j'ai pas d'avis sur la politique d'Obama ,le seul truc qui m'a fait marré s'est que beaucoup y on vu que sa changerait ,genre le président obama ,un noir à prit le commandement de la "world company " et que sa changerait dans le monde entier ...

sauf que lui il a dit qu'il était le président des américains et pas le représentant des noirs aux USA ou le leader des noirs du monde entier ...

au moins il a jamais menti sur se point là ,après est-ce qu'il est bon dans sa politique aux USA ,j'en sais rien .

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Ce qui me fait marrer depuis quelques pages ici, c'est que les infos sur la campagnes de Romney sont raillées comme si en France nous ne faisions pas la même chose. Comme si l'élection de l'un ou de l'autre n'apporterait pas "1000ans de malheur".

Non, ce n'est pas la même chose ou le même degré pour certains comportements et tendances réellement alarmants: comparer dans ce domaine France et USA (et en fait surtout le "nouveau" parti républicain tel qu'il fonctionne en ce moment), c'est comparer du petit artisanat à de la grande industrie, des amateurs pratiquant occasionnellement à des professionnels de haut niveau.

Faut se renseigner sur la campagne américaine avant d'en parler.

Quand vous reprocher à des patrons de dire que de nouvelles taxes provoqueront des licenciements dans l'entreprise, où est le problème fondamentalement? C'est la réalité. Toute imposition nouvelle sur une société contracte les capacités d'emploi. Après, ce qui gêne, c'est que ces patrons sont républicains (ouuuuuuuu, les vilains.....) et qu'ils parlent ouvertement et vertement pour certains.

Ca n'est vrai que quand tu passes un certain seuil d'imposition réellement très élevée. Si tu parlais à de vrais patrons et investisseurs, tu apprendrais que ceux qui se plaignent de l'imposition sont généralement de mauvais chefs d'entreprises, les vrais ne prenant pas en compte l'impôt comme un facteur pesant réellement sur une décision. Ce raisonnement du "impôt moins élevé = de l'embauche" est un slogan débile et infondé sorti sous l'ère reagancomme arme de propagande, qui n'a jamais été vérifié dans les faits, et certainement pas comme une règle économique valable: aux USA, ça n'a pas été le cas sous Bush pendant 8 ans, et le public américain commence à être plus sensible à cette réalité. La stabilité règlementaire et légale, une relative stabilité des impôts et taxes, la stabilité des facteurs "environnement des affaires", sont les facteurs qui comptent réellement parce qu'ils donnent de la visibilité (et dont on manque en France par exemple). Si le facteur "montant des impôts" était si vrai, la Suède n'aurait par exemple plus d'économie depuis un demi-siècle au moins.

Pour la légèreté des déclarations du ticket républicain, là aussi, est-ce propre aux EUA?

A ce niveau, oui. Et dans un pays comme celui-là, les conséquences en sont nettement plus dramatiques que dans un petit pays.

La grande différence est qu'il y a du fact cheacking là bas

T'as déjà regardé FoxNews? Tu as déjà vu les rédactions des Networks émettre des regrets pour leur "enthousiasme" aveugle au moment de la guerre d'Irak (entre autres? Si la plupart de ces dernières ont légèrement baissé de quelques tons, elles souffrent des mêmes maux.  

C'est justement l'évolution en cours, qui est à mettre en parallèle avec des tendances plus subtiles aux effets massifs: définition de l'agenda de l'actualité (quelles infos sont traitées ou non, lesquelles sont plus développées), alignement sur le sensationalisme et l'info-spectacle, asservissement du ton et des angles d'attaque journalistiques aux grands intérêts économiques dans un marché beaucoup trop concentré (pour les amoureux des "libertés" du vrai libéralisme, toute concentration sur un marché tue aussi bien les libertés économiques que les politiques), thèmes des news cycles définis par l'extrême droite (pas par les extrêmes puisqu'ils "souffrent" de l'absence d'une extrême gauche représentée médiatiquement), affaiblissement du poids des faits dans le débat public, faux sens de "l'équilibre à tout prix" dans le débat (exemple type avec la théorie de l'évolution, mais on caricature plus facilement l'idée avec le thème de la forme de la terre: introduis un projet de loi la définissant et automatiquement, un bord politique dit qu'elle est plate pour ne pas être d'accord avec l'autre, et à l'arrivée, parlement et médias sont incapables de décider de la forme de la Terre.... C'est arrivé à ce degré aux USA pour le parti républicain qui est littéralement à ce niveau d'opposition)....

Ajoutes-y la sphère des instituts de "recherche" (en matière économique, politique et sociale) de tous types et autres organisations occupant la scène médiatique/informative, qui sont pour l'essentiel la partie grand public du lobbying, et le tableau se complète: il y a eu un afflux massif d'argent (vraiment MASSIF) en provenance pour l'essentiel d'un nombre très limité de grands acteurs économiques qui peuvent individuellement peser lourd dans le débat et le système médiatique, et essentiellement dans un sens (qui n'est pas démocrate, et pas non plus réellement républicain) sans réel contrepoids. L'impact de l'arrêt Citizens United (et le cas particulier de Citizens United ou du Cato Institute, par exemple, en tant qu'organisations) en est une des principales traductions pour les campagnes politiques.

Il y a des tendances similaires en France et ailleurs, mais pas au même degré dans la plupart des cas, très loin de là (désolé, mais rien que pour les individus, on n'a pas l'équivalent de Michelle Bachmann, Paul Ryan, Jan Brewer.... Les Démocrates n'ont d'ailleurs pas d'équivalents de gauche de tels hurluberlus dangereux). L'Amérique est à cet égard le labo des démocraties avec plusieurs années d'avance. On ne peut pas se contenter de regarder le principe d'une tendance ou d'un problème et dire que c'est la même chose partout: il faut voir à quel degré ce principe est poussé; toutes les études politiques indiquent que les USA n'ont jamais été si polarisés et divisés, autant dans leur population que dans leur classe politique. Quelque chose a radicalement changé dans leur réalité politique et dans leur population ces 30 dernières années.

Et l'espoir Obama, c'est sympathique mais sur quel argument là aussi hormis qu'il soit noir? Qu'a-t-il fait?

Avec seulement 2 années où il a eu une majorité ( et une situation très difficile avec peu de marges de manoeuvre), il a quand même:

- Enrayé la crise économique (notamment en gardant un système financier, aussi profondément vicié soit-il) et amorcé, dans la mesure du possible, un début de reprise (voir la polémique inventée la semaine dernière par la campagne de Romney sur les chiffres du chômage qu'ils n'aiment pas)

- fait passer une réforme du système de santé massive, même si loin des besoins réels

- lancé une politique d'infrastructures publiques attendue depuis une vingtaine d'années (voire l'état des infrastructures américaines)

- sorti les USA d'Irak et amorcé le retrait d'Afghanistan

- buté Ben Laden (sorti des priorités par Bush quelques mois après le 11 septembre): peut-être pas grand-chose pour nous, et on peut diminuer autant qu'on veut l'importance géopolitique réelle du fait, mais pour la mentalité américaine, ce fut d'une grande conséquence

Et la question n'est pas "l'espoir Obama" (il n'est ni parfait ni la réincarnation du Messie, personne n'a prétendu le contraire): c'est un candidat "normal" dans le système politique américain. Le vrai truc, c'est le cortège de tarés en face (imposé par des franges extrêmes financées par certains intérêts économiques dont la capacité de nuisance et les fonds mis en jeu n'ont pas de contrepoids), qui a d'ailleurs pour impact principal d'avoir pris en otage les vrais républicains dans leur propre parti. L'offre politique en est complètement détruite dans les faits, surtout pour une Amérique ou "gouverner" a toujours signifié un phénomène "bipartisan", cad ce sont les modérés des 2 camps qui faisaient le vrai boulot. Beaucoup de symptômes rien qu'au Parlement le montrent: les élus des 2 camps ne se connaissent plus socialement et ne se fréquentent plus, les lois ont pris un poids hallucinant par le nombre d'amendements et ajouts (en dénaturant beaucoup et créant des exceptions pour tout), les délais de vote se sont rallongés, le parasitage parlementaire a explosé (chose que l'élitisme américain avait pour tradition d'éviter), la pratique du "philibuster", en particulier, est devenue courante (alors qu'elle était exceptionnelle et évitée jusqu'ici)....

En Europe, il fait de l'entrisme et nous déstabilise copieusement dans nos affaires intérieurs

Il ne t'a pas échappé qu'il n'est PAS européen et n'est pas là pour servir les intérêts de l'Europe :lol:?

Dire que les Démocrates sont de gauche, c'est amusant. Car c'est la gauche américaine et donc la droite en France.

Impossible de faire une traduction pareille: les fondements politiques ne sont simplement pas les mêmes. Par certains côtés (avant tout économique), les Démocrates ont viré au centre droit par suivisme de l'évolution forcée du débat politique américain (vers la droite, tirée par les extrêmes droites bruyantes), mais on ne peut globalement faire de l'équivalence de cette manière, et les vrais républicains "mainstream" ont été forcés de suivre cette évolution (ils en sont atterrés) en taisant leur agenda et leur raison, l'exemple iconique de la chose étant John McCain qui a du se dire soudain religieux et suivre l'agenda des tarés et des grands intérêts, lui qui était par tradition pro école publique et agnostique, sinon athée (et considéré pourtant jusque récemment comme un "faucon" et non un modéré). Il y a eu une OPA de fait sur le parti républicain qui l'a moins poussé vers un "extrêmisme" général (même chose qu'avant, en "plus") que changé de fait la nature de ses modes d'actions, de son discours public et de ses priorités, sans qu'il soit même pourtant avéré que la majorité des membres et électeurs soient d'accord avec les divers groupes de tarés qui ont pris les rênes; ça aurait pu arriver aux démocrates de la même manière. Si on y ajoute la perversion du système politique américain avant tout par ce qu'on appelle le lobbying mais qui doit être plus largement replacé dans le contexte général du poids et de la latitude d'action décuplée des "special interest groups", le tableau se complète.

Ceci dit, il y a aussi un problème analogue à gauche: les républicains "mainstream" et "liberals" n'ont plus de parti qui les représente de fait (piraté par les néocons, religieux, le Tea Party, les libertariens extrêmes), mais ne peuvent voter ailleurs, et les "liberals", "greens" et "social oriented" n'ont pas de parti significatif du tout et votent par dépit pour les démocrates qui se sont éloignés d'eux. Etablir un parti qui pèse aux USA est quasiment impossible vu la taille du pays, le verrouillage de fait du système et les fonds nécessaires. Mais la chose pourrait redevenir possible si le parti républicain s'oriente vers une scission de fait et si les démocrates restent sur leur orientation centriste, sur fond d'une économie structurellement destructrice de la classe moyenne: il y aura trop de sous-représentation. La difficulté de convertir les protestations en parti ou en capital politique, et la déformation du débat public retardent l'échéance et l'éviteront peut-être, mais ce sont des réalités qui finiront par rattrapper d'une manière ou d'une autre vu que le vrai centre de tout débat public, ce sont toujours les faits (qui comme chacun sait sont têtus).

si il fait sa ,sa donne quoi le jour ou il est chef des armées ?

déjà pas de crédibilité pour ses soldats ...

L'armée tend traditionnellement plus vers la droite.... Et ce truc n'a pas eu une couverture médiatique si énorme; l'anecdote a été vite avalée dans le flot d'information des campagnes et de l'actualité, les démocrates n'ayant apparemment pas choisi de matraquer sur ce fait. Dans les News Cycles, à moins d'un revival lancé par la campagne Obama, le fait est déjà oublié.
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J'ai commencé un début d'ébauche de brouillon sur le budget fédéral des États-Unis sur le wiki.

Concernant les impôts soit disant trop lourds pour les Républicains, j'ai noté que c'est sous Obama que le taux de prélèvement est le plus bas depuis des générations avec 15,3 % contre 17,6 % sous Bush fils :lol:

Et concernant les impôts sur les sociétés, si en 2011, ils ont représentaient 8 % des recettes du budget fédéral des États-Unis soit 131 milliards de dollars, ils représentaient 14 % des recettes en 1971. Quasiment divisé par 2 en 30 ans...

Image IPB

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Et c'est encore un euphémisme puisqu'il s'agit d'une proportion: l'explosion de la fraude fiscale et des exemptions de tous types (les niches fiscales diverses et variées, dont l'importance est pire que chez nous) a démesurément accru le décalage en montants réels et le poids de l'imposition sur les individus, essentiellement ceux de la classe moyenne, surtout si on la met en parallèle avec la stagnation ou la régression constante du revenu réel pour toutes les tranches d'imposition sauf les 2 ou 3 plus élevées. Le transfert de richesse du bas et du milieu vers le haut a été véritablement massif, un game changer de proportion cataclysmique pour la scène politique américaine, compensé en apparence:

- par la faible visibilité/sensibilité immédiate de la baisse des investissements et dépenses publiques majeures: le pourrissement des infrastructures et les résultats de l'éducation, par exemple, sont des choses qui ne se voient vraiment et ne sont réellement puissamment sensibles à l'échelle du pays qu'après des années, voire des décennies, surtout si à l'autre bout de la chaîne, l'écho médiatique est amorti par des médias plus orientés par divers intérêts

- par la facilitation de l'endettement individuel massif

- par la croissance en partie "fausse" (cad financière) dont l'impact réel fut surtout sensible au niveau de l'extension susmentionnée de la capacité d'endettement. Il est à noter sur ce chapitre que la croissance dont Bush fils a bénéficié n'aurait pas permis ce genre d'évolution s'il n'y avait pas eu avant la politique budgétaire et économique de Clinton qui avait recadré certains fondamentaux après les problèmes créés par Reagan

- par l'endettement public massif systématique dans les années reagan et Bush Jr

- l'idéologisation d'une partie de l'électorat et le détournement des sujets de "priorité" (exemple archétypique: la peur instituée en système de gouvernance politique après le 11 septembre) influencé par divers facteurs, qui a éloigné des portions significatives de votants de leur intérêt économique. On voit l'inverse avant avec les années Clinton qui sont les années où les USA n'avaient pas de "grand méchant" convaincant pour servir de paravent politique.

- par l'effet générationnel dans certains domaines cruciaux électoralement, à commencer par l'assurance santé et la "social security" (système public de retraite et chômage) ou le planning familial: là encore, c'est un cas d'insensibilité dans l'immédiat de la majorité de l'électorat, mais il est plus particulier. Le démantèlement progressif de la couverture santé a été relativement de peu d'effet électoralement pendant longtemps, ne pesant pas sur suffisamment de monde au même moment et dans des proportions suffisamment alarmantes par rapport à d'autres sujets. Actuellement, le système de santé en est à un point où il ne reste réellement dans le Medicare que le strict essentiel, ce qui a remis l'importance du sujet au sommet des priorités (particulièrement chez les jeunes -ceux qui se croient pourtant immortels et immunisés contre les maladies- et les retraités).

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L'armée tend traditionnellement plus vers la droite.... Et ce truc n'a pas eu une couverture médiatique si énorme; l'anecdote a été vite avalée dans le flot d'information des campagnes et de l'actualité, les démocrates n'ayant apparemment pas choisi de matraquer sur ce fait. Dans les News Cycles, à moins d'un revival lancé par la campagne Obama, le fait est déjà oublié.

ben pourquoi nous passé l'information alors ?

puisque de toute façon sa sera vite avalé comme tu l'expliques .

dans ses cas là pourquoi en parlé puisque sa n'aura pas d'incidence sur la campagne ...

est-ce qu'on est sûr que l'armée tend vers la droite aux USA vu que si je suis tes explications s'est pas la même vision que chez nous avec une gauche et une droite ?

Impossible de faire une traduction pareille: les fondements politiques ne sont simplement pas les mêmes. Par certains côtés (avant tout économique), les Démocrates ont viré au centre droit par suivisme de l'évolution forcée du débat politique américain (vers la droite, tirée par les extrêmes droites bruyantes), mais on ne peut globalement faire de l'équivalence de cette manière, et les vrais républicains "mainstream" ont été forcés de suivre cette évolution (ils en sont atterrés) en taisant leur agenda et leur raison, l'exemple iconique de la chose étant John McCain qui a du se dire soudain religieux et suivre l'agenda des tarés et des grands intérêts, lui qui était par tradition pro école publique et agnostique, sinon athée (et considéré pourtant jusque récemment comme un "faucon" et non un modéré). Il y a eu une OPA de fait sur le parti républicain qui l'a moins poussé vers un "extrêmisme" général (même chose qu'avant, en "plus") que changé de fait la nature de ses modes d'actions, de son discours public et de ses priorités, sans qu'il soit même pourtant avéré que la majorité des membres et électeurs soient d'accord avec les divers groupes de tarés qui ont pris les rênes; ça aurait pu arriver aux démocrates de la même manière. Si on y ajoute la perversion du système politique américain avant tout par ce qu'on appelle le lobbying mais qui doit être plus largement replacé dans le contexte général du poids et de la latitude d'action décuplée des "special interest groups", le tableau se complète.

Ceci dit, il y a aussi un problème analogue à gauche: les républicains "mainstream" et "liberals" n'ont plus de parti qui les représente de fait (piraté par les néocons, religieux, le Tea Party, les libertariens extrêmes), mais ne peuvent voter ailleurs, et les "liberals", "greens" et "social oriented" n'ont pas de parti significatif du tout et votent par dépit pour les démocrates qui se sont éloignés d'eux. Etablir un parti qui pèse aux USA est quasiment impossible vu la taille du pays, le verrouillage de fait du système et les fonds nécessaires. Mais la chose pourrait redevenir possible si le parti républicain s'oriente vers une scission de fait et si les démocrates restent sur leur orientation centriste, sur fond d'une économie structurellement destructrice de la classe moyenne: il y aura trop de sous-représentation. La difficulté de convertir les protestations en parti ou en capital politique, et la déformation du débat public retardent l'échéance et l'éviteront peut-être, mais ce sont des réalités qui finiront par rattrapper d'une manière ou d'une autre vu que le vrai centre de tout débat public, ce sont toujours les faits (qui comme chacun sait sont têtus).

je me demande si s'est vraiment aussi clair à l'heure actuel aux USA une armée tendant vers la droite .

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ben pourquoi nous passé l'information alors ?

Au moment où ça sort, ça peut devenir un truc énorme ou rien du tout (ou entre les deux), suivant l'exploitation qui en est faite, ou si la sauce prend ou pas. Là, après quelques jours, ça n'a pas eu au final un écho gigantesque: un peu dans le Massachussets (Etat de Romney et du soldat en question, où la mère du dit soldat a pu publier son communiqué), un petit peu dans les médias nationaux, et pas beaucoup plus. Ca ressortira peut-être avant l'élection, on sait jamais, mais pour l'instant c'est douteux, à moins que Romney recommence à rebalancer l'histoire à tout va (ce qu'après le communiqué de la maman, il a mis en veilleuse). Il y a d'autres préoccupations et une actualité électorale qui avale vite ce qui n'explose pas directement à la une de tous les médias: vois le cas des "47%" et autres joyeusetés sorties par Romney dans la vidéo-surprise.... Ca a été mainstreamé puis banalisé/déclassé/accepté en moins de 2 semaines.

est-ce qu'on est sûr que l'armée tend vers la droite aux USA vu que si je suis tes explications s'est pas la même vision que chez nous avec une gauche et une droite ?

Oui, l'armée est encore structurellement à droite en terme de prévisions électorales et de culture, quoiqu'évidemment il faille différencier la chose selon les grades, les armes.... Mais généralement, c'est, à l'inverse de la société civile, un milieu où plus le niveau d'éducation et de paie est élevé, plus le vote tend à être conservateur, pour des raisons culturelles (les écoles d'officiers ont souvent un ancrage culturel marqué qui se reproduit), pour des raisons d'origine des candidats (généralement, il y a une proportion plus élevée de gens issus de familles conservatrices et de familles de militaires dans l'armée), pour des raisons budgétaires (on prévoit généralement de meilleurs budgets dans les administrations républicaines) mais aussi pour des raisons moins matérielles/rationnelles, comme cette "impression" (injustifiée dans les faits, et encore moins dans la décennie écoulée) que "républicains = meilleurs dans les questions de défense et sécurité", ou la culture de milieux conservateurs "durs", là aussi chez les hommes du rang, étant donné la disproportion des origines géographiques des soldats, le Sud étant proportionnellement un plus grand fournisseur que le nord (Etats souvent plus pauvres, avec de grandes zones désoeuvrées, culturellement plus conservateurs voire ancrés à l'extrême droite). Pour un public plus sensible sur ces questions, ça pèse plus.

Mais plus on va vers les hommes du rang, moins le vote républicain est dominant quand même.

La différence de vision gauche-droite n'est pas la même qu'en France, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas non plus des points communs. Cependant, il y a des thèmes, des façons de voir, d'organiser les communautés.... Qui sont parfois plus proches entre certains pans de la gauche française et certains pans de la droite américaine (et pareil pour l'autre côté), de même qu'il y a des thèmes importants chez eux qui sont absents ou quasi absents chez nous (et inversement): les histoires politiques et situations sont trop différentes pour dire "leur gauche, c'est notre droite". Surtout quand tu penses historiquement: le parti républicain tel qu'il s'est fondé et a évolué au XIXème siècle (et jusqu'aux années 70) est d'une tradition qu'on peut à beaucoup d'égards comparer au jacobinisme républicain français (de gauche en grande partie), avec une forte dimension progressiste (les républicains d'aujourd'hui aiment dire que Lincoln était républicain, mais n'aiment pas dire ce qu'il a fait :lol:, de même qu'ils aiment évoquer Alexander Hamilton ou John Adams, mais éviter de détailler leur pensée) et pas très religieuse. Qu'on pense à Nixon et à son "nous sommes tous keynésiens" :lol:, ou à l'insistance de Eisenhower sur la social security et la couverture santé universelle, ou encore au rôle crucial de Théodore Roosevelt dans la fédéralisation et la centralisation de bien des fonctions, la régulation industrielle et bancaire, le contrôle monétaire. Historiquement, les républicains sont les fédéralistes et les démocrates ceux qui préfèrent garder Washington loin de chez eux. Il y a eu une grande bascule dans les années 80 qui se voit notamment avec le changement des bases électorales de référence (notamment le passage du vieux sud démocrate dans le giron républicain), qui accompagne la polarisation médiatique et politique du débat.

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Au moment où ça sort, ça peut devenir un truc énorme ou rien du tout (ou entre les deux), suivant l'exploitation qui en est faite, ou si la sauce prend ou pas. Là, après quelques jours, ça n'a pas eu au final un écho gigantesque: un peu dans le Massachussets (Etat de Romney et du soldat en question, où la mère du dit soldat a pu publier son communiqué), un petit peu dans les médias nationaux, et pas beaucoup plus. Ca ressortira peut-être avant l'élection, on sait jamais, mais pour l'instant c'est douteux, à moins que Romney recommence à rebalancer l'histoire à tout va (ce qu'après le communiqué de la maman, il a mis en veilleuse). Il y a d'autres préoccupations et une actualité électorale qui avale vite ce qui n'explose pas directement à la une de tous les médias: vois le cas des "47%" et autres joyeusetés sorties par Romney dans la vidéo-surprise.... Ca a été mainstreamé puis banalisé/déclassé/accepté en moins de 2 semaines. Oui, l'armée est encore structurellement à droite en terme de prévisions électorales et de culture, quoiqu'évidemment il faille différencier la chose selon les grades, les armes.... Mais généralement, c'est, à l'inverse de la société civile, un milieu où plus le niveau d'éducation et de paie est élevé, plus le vote tend à être conservateur, pour des raisons culturelles (les écoles d'officiers ont souvent un ancrage culturel marqué qui se reproduit), pour des raisons d'origine des candidats (généralement, il y a une proportion plus élevée de gens issus de familles conservatrices et de familles de militaires dans l'armée), pour des raisons budgétaires (on prévoit généralement de meilleurs budgets dans les administrations républicaines) mais aussi pour des raisons moins matérielles/rationnelles, comme cette "impression" (injustifiée dans les faits, et encore moins dans la décennie écoulée) que "républicains = meilleurs dans les questions de défense et sécurité", ou la culture de milieux conservateurs "durs", là aussi chez les hommes du rang, étant donné la disproportion des origines géographiques des soldats, le Sud étant proportionnellement un plus grand fournisseur que le nord (Etats souvent plus pauvres, avec de grandes zones désoeuvrées, culturellement plus conservateurs voire ancrés à l'extrême droite). Pour un public plus sensible sur ces questions, ça pèse plus.

Mais plus on va vers les hommes du rang, moins le vote républicain est dominant quand même.

La différence de vision gauche-droite n'est pas la même qu'en France, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas non plus des points communs. Cependant, il y a des thèmes, des façons de voir, d'organiser les communautés.... Qui sont parfois plus proches entre certains pans de la gauche française et certains pans de la droite américaine (et pareil pour l'autre côté), de même qu'il y a des thèmes importants chez eux qui sont absents ou quasi absents chez nous (et inversement): les histoires politiques et situations sont trop différentes pour dire "leur gauche, c'est notre droite". Surtout quand tu penses historiquement: le parti républicain tel qu'il s'est fondé et a évolué au XIXème siècle (et jusqu'aux années 70) est d'une tradition qu'on peut à beaucoup d'égards comparer au jacobinisme républicain français (de gauche en grande partie), avec une forte dimension progressiste (les républicains d'aujourd'hui aiment dire que Lincoln était républicain, mais n'aiment pas dire ce qu'il a fait :lol:, de même qu'ils aiment évoquer Alexander Hamilton ou John Adams, mais éviter de détailler leur pensée) et pas très religieuse. Qu'on pense à Nixon et à son "nous sommes tous keynésiens" :lol:, ou à l'insistance de Eisenhower sur la social security et la couverture santé universelle, ou encore au rôle crucial de Théodore Roosevelt dans la fédéralisation et la centralisation de bien des fonctions, la régulation industrielle et bancaire, le contrôle monétaire. Historiquement, les républicains sont les fédéralistes et les démocrates ceux qui préfèrent garder Washington loin de chez eux. Il y a eu une grande bascule dans les années 80 qui se voit notamment avec le changement des bases électorales de référence (notamment le passage du vieux sud démocrate dans le giron républicain), qui accompagne la polarisation médiatique et politique du débat.

merci pour cette éclaircissement  =)
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Oui, l'armée est encore structurellement à droite en terme de prévisions électorales et de culture, quoiqu'évidemment il faille différencier la chose selon les grades, les armes.... Mais généralement, c'est, à l'inverse de la société civile, un milieu où plus le niveau d'éducation et de paie est élevé, plus le vote tend à être conservateur, pour des raisons culturelles (les écoles d'officiers ont souvent un ancrage culturel marqué qui se reproduit), pour des raisons d'origine des candidats (généralement, il y a une proportion plus élevée de gens issus de familles conservatrices et de familles de militaires dans l'armée), pour des raisons budgétaires (on prévoit généralement de meilleurs budgets dans les administrations républicaines) mais aussi pour des raisons moins matérielles/rationnelles, comme cette "impression" (injustifiée dans les faits, et encore moins dans la décennie écoulée) que "républicains = meilleurs dans les questions de défense et sécurité", ou la culture de milieux conservateurs "durs", là aussi chez les hommes du rang, étant donné la disproportion des origines géographiques des soldats, le Sud étant proportionnellement un plus grand fournisseur que le nord (Etats souvent plus pauvres, avec de grandes zones désoeuvrées, culturellement plus conservateurs voire ancrés à l'extrême droite). Pour un public plus sensible sur ces questions, ça pèse plus.

Au fait, ca date de longtemps ce fait social ? Je sais que ca remonte au moins à Carter/Reagan, mais avant ? Les démocrates étaient au pouvoir pendant la WWII, et inversement, c'est un républicain (Nixon) qui a lancé le retrait du Viêt-nam...
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C'était plus partagé avant, surtout chez les officiers avec la culture américaine assez élitiste/aristocratique, la fusion de fait des élites assez indifféremment de l'appartenance politique (dans des cercles décisionnels où la gouvernance se décidait non seulement au centre, mais par principe en produisant des textes en grande partie bipartisans et limitant les amendements de tels ou tels, à l'inverse d'aujourd'hui où le Congrès produit des textes partisans avec une infinité d'amendements, aménagements, exceptions.... Résultant de milliers de faux compromis pourris où chacun a son petit quelque chose et où rien n'est réellement fait), la tradition militaire du vieux sud aux élites profondément démocrates.... Et la faible importance des forces armées permanentes dans la société jusqu'aux guerres mondiales (qui limite l'impact de ces appartenances): ça devient une question surtout après 45, mais le partage est encore équilibré même si on voit graduellement, et avant tout par les cercles dits du "complexe militaro-industriel" et des milieux pétroliers (avec les "faucons" de la droite), s'affirmer graduellement un certain clientélisme de droite dont Nixon est emblématique, même si la guerre froide, les budgets élevés, la faible influence de la religion organisée dans la politique.... Tempèrent encore la donne. La rupture commence réellement avec le Vietnam et l'ancrage générationnel (chez les officiers) dans une certaine technocratie militaire qui va influencer les forces par le haut. C'est aussi la première période de grande transition des officiers de carrière dans une immense armée permanente, la première fois que l'Amérique a une armée énorme qui n'est pas réduite après sa période de nécessité (la guerre mondiale), soit la première période d'existence durable d'une vaste organisation militaire permanente d'une telle échelle (avant, la culture militaire américaine est un microcosme largement dominé par les appartenances politiques et surtout familiales, géographiques, économiques, mondaines....). Là, on a un milieu militaire permanent, un monde en soi, qui entame sa première reproduction en vase clos en tant qu'entité culturelle en soi, et dans un contexte vraiment particulier, la guerre froide d'un côté et les trentes glorieuses de l'autre (individualisation, abondance économique, révolutions culturelles et sociales....).

Ajoutes-y les fautes du Vietnam (le traumatisme d'ego qui va avec pour les chefs militaires) et la bouc-émissarisation de la société civile, du "politique de Washington" et de la "contre culture" (ces "hippies qui ont fait perdre la guerre") par une caste militaire qui refuse d'admettre ses conneries, et tu as un ancrage culturel de l'institution qui va croissant (et les cultures d'institutions, surtout celles des armées, ont une tendance à l'inertie lente et longue).

C'est aussi un des à côtés de la culture de masse et du populisme croissant de la politique américaine qui accompagne de tels phénomènes,sans arrêt accrus par les logiques médiatiques et politiques polarisantes à l'oeuvre dans la société étasunienne, qui enferment dans de telles logiques culturelles, aux dépends de la longue tradition des élites américaines telles qu'elles existaient jusqu'aux années 60-70.

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Mitt Romney et sa famille ont investi dans un fonds détenant une entreprise de machines à voter dont les dirigeants ont eux-même très largement contribué au financement de la campagne de Romney.

Hart Intercivic est un fournisseur national de systèmes de vote utilisés un peu partout au Texas, en l'Oklahoma, à Hawaii, au Colorado et dans l'Ohio. Hart Intercivic est l'une des entreprises mises en cause dans un article du New York Times de 2007: ses machines faisaient parties de celles qui n'étaient pas sûres.

Et c'est là que tout devient beaucoup plus compliqué pour Mitt Romney. Hart Intercivic appartient en large partie au fonds d'investissement HIG Capital.

Tony Tamer, le fondateur de HIG, et trois autres directeurs de HIG sont de gros collecteurs de fonds pour la campagne de Romney. Deux de ses directeurs étaient présent lors de la désormais fameuse réunion des «47%» à Boca Raton.

Plus embêtant encore. Toujours selon Rick Ungar, deux membres du conseil d'administration de Hart Intercivic ont donné directement et personnellement de l'argent pour la campagne de Romney.

Encore? La famille de Mitt Romney partage des intérêts commerciaux avec HIG au travers de Solamere Capital, la société d'investissement d'un des fils de Romney, Tagg.

Suite :

http://www.slate.fr/monde/63665/usa-2012-romney-machines-voter-HIG-Hart-Intercivic

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Un républicain bourde encore et plombe Mitt Romney !

"La gaffe du candidat républicain de l'Indiana, Richard Mourdock, pour qui les grossesses des suites d'un viol étaient "une volonté de Dieu", embarrasse son camp."

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/video-romney-se-demarque-des-declarations-de-mourdock-sur-le-viol_1178754.html

Ces républicains sont tous des pervers sexuels ou quoi ?  :lol:

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Un républicain bourde encore et plombe Mitt Romney !

"La gaffe du candidat républicain de l'Indiana, Richard Mourdock, pour qui les grossesses des suites d'un viol étaient "une volonté de Dieu", embarrasse son camp."

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/video-romney-se-demarque-des-declarations-de-mourdock-sur-le-viol_1178754.html

Ces républicains sont tous des pervers sexuels ou quoi ?  :lol:

Pas tous les republicains, mais comme tout les extremistes religieux, oui.

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Oh, je crois plus que ces trucs fassent du mal à Romney: la grande majorité du vote féminin a déjà fait son choix, et ces bourdes arrivent toutes les semaines depuis longtemps, sur fond d'un débat public où ce type d'opinion est fréquent et largement publié de toute façon. Rappelons que Ryan est surnommé "candidate ultrasound" puisqu'il veut apparemment que toutes les femmes subissent un examen à la sonde à ultrasons :-[.... Encore un exemple où les Républicains veulent du big government partout où ça les arrange: patriot act version 2.0, investissements massifs dans la sécurité et le militaire pour faire fonctionner cet "Etat providence pour le big business et les gens fortunés", pas d'avortement même pour le viol et, dans certains cas, même si la vie de la femme est en danger....

Pas tous les republicains, mais comme tout les extremistes religieux, oui.

Vu qu'ils pèsent lourd dans l'électorat républicain et plus encore, dictent une bonne partie de l'agenda du parti, ça revient presque au même.
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Vu qu'ils pèsent lourd dans l'électorat républicain et plus encore, dictent une bonne partie de l'agenda du parti, ça revient presque au même.

Ils sont majoritaires au sein du parti républicain ? Quand tu dis qu'ils pèsent lourd.

Je pensais qu'ils faisaient partis d'un lobbying puissant estimé à +/- 20 % de l'électorat.

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