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Oh, je crois plus que ces trucs fassent du mal à Romney: la grande majorité du vote féminin a déjà fait son choix, et ces bourdes arrivent toutes les semaines depuis longtemps

L'électorat féminin, jeune, est derrière Obama, aucun doute la dessus, mais a partir d'un certain age, ca n'est plus vrai du tout, donc il a quand même un réservoir féminin a protéger.

Rappelons que Ryan est surnommé "candidate ultrasound" puisqu'il veut apparemment que toutes les femmes subissent un examen à la sonde à ultrasons :-[

Mais la, une femme, votant conservateur, ca passe.

Choisir des colaboratrices sur des catalogues, c'est moins sur.

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Ils sont majoritaires au sein du parti républicain ? Quand tu dis qu'ils pèsent lourd.

Je pensais qu'ils faisaient partis d'un lobbying puissant estimé à +/- 20 % de l'électorat.

En terme de poids proprement électoral, ils tournent autour de 20% en moyenne (ils seraient nettement moins si le taux de participation aux US était structurellement plus élevé), ce qui les place plutôt vers un petit 40% de l'électorat "fixe" républicain au maximum, surtout si on compte ceux qui sont plus "lights" dans leurs convictions mais accordent à la religion (et plus exactement à "cette" religion, prêchée et hurlée à tout va) une part de poids claire et nette dans leur décision de vote. Et plus encore si on prend ceux qui sont influencés à un degré certain par ce discours (entre autre par le fait d'écouter les médias où ils sont très présents, la "bulle" républicaine/conservatrice qui a ses propres faits, refuse le débat....).

Le problème est leur influence, leur impact pratique, qui est bien plus grand que ce chiffre ne l'indique: ils sont beaucoup plus organisés et mobilisés que n'importe quelle autre force politique, et avant tout parce qu'ils ont de fait des institutions permanentes non seulement grandes en taille, mais aussi recouvrant un maillage territorial très dense, et une variété de médias (télés, presse, réunions, universités, cycles de conférences, organisations militantes, missionnaires....) pour atteindre la population, et vraiment pas que pendant les périodes électorales. Et ils ont du fric, vraiment des masses de fric (depuis que les institutions religieuses sont détaxées et que l'aspect commercial de leur activité a explosé). L'impact au sein du parti républicain est énorme: ils sont indispensables et un élu républicain ne peut PAS se passer de leur soutien.

Et ils font payer ce soutien cher: ils sont devenus moins timides à mesure qu'ils grandissaient, et exigent des prises de position nettes, ce qui en fait les petites brutes emmerdantes à qui on est obligé de céder (du point de vue des républicains "classiques" et "libéraux", qui sont désormais coincés entre eux et les tea partiers). Leur présence médiatique (hors de leurs propres médias), leur médiasphère publique propre et leur croissance des 30 dernières années les a rendu de fait assez indépendants par rapport au parti républicain qui ne peut plus vraiment s'imposer à eux comme avant. Enfin ils sont en partie très géographiquement localisés dans certains Etats dont ils verrouillent de fait le vote et dont les Républicains ne veulent et peuvent se passer.

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En réécoutant le débat hier soir sur LCP, j'ai entendu Mitt Romney répéter à de nombreuses reprises, que l'ennemi numéro 1 des USA était la Russie. Pour lui, elle représente une menace bien plus grande même qu'Al-Quaïda. Est ce qu'il faut s'attendre à un retours de la guerre froide en cas de victoire de sa part ? :rolleyes:

Après Sarah Palin en 2008 qui voulait déclarer la guerre à la Russie, pour déffendre la Georgie. Zont un manque les Républicains, ils sauront jamais si ils peuvent vraiment gagner une guerre Nuc avec la Russie, et je crois que ça les perturbent.  :lol:

Par contre, je l'ai trouvé étrangement concilliant avec la Chine qui pourtant est le pays qui va disputer à l'amérique son rôle de leadership militaire et économique dans les années avenir. Il a juste dit qu'ils devraient réévaluer leur monney à la hausse. Obama n'avait pas totalement tord, on aurait dit un discourt de Reagan pour l'élecion à la présidence de 1981. L'URSS est le mal absolue, et il faut combattre l'Iran. Retour vers le futur. Je me demande si la politique de 1981 pourra marcher en 2013 ? :P

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Tu es victime du discours de Romney, qui dit tout et son contraire d'un speech à l'autre, et souvent même d'une phrase à l'autre :lol:; c'est son très célèbre flip flopping (parce qu'il se retourne comme une crêpe), désormais qualifié par Obama de "Romneysia" (Romney + Amnesia) :lol:.

Il utilise le mot "Russie" parce que ce mot sent encore le souffre aux USA, et surtout dans l'électorat républicain, en moyenne beaucoup plus vieux (les retraités sont un public de choix, nombreux, mobilisés, suivant les discours et votant), qui garde les vieilles habitudes.

Avec la Chine, il dit régulièrement tout et son contraire: il a beaucoup dit qu'il allait "être super ferme" avec la Chine qui prend les jobs américains, menace les alliés américains.... Son programme commercial, monétaire et économique avec la Chine revient à rien moins qu'une déclaration de guerre commerciale imposée unilatéralement (je dis pas qu'il faut pas changer d'attitude avec la Chine, mais ce qu'il décrit et la manière de le faire est aussi atterrant et catastrophique qu'irréaliste).... Et le lendemain, il dit qu'il faut être conciliant ave la Chine et les aider à réévaluer leur monnaie....

Tout dépend de l'audience à laquelle il s'adresse, celle qu'il cible un jour précis. Et si d'autres cibles s'inquiètent, y'a le discours opposé qui est balancé le lendemain quand ce n'est pas son staff qui publie un avis opposé sur son site le jour même :lol:.

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C'est vraiment ridicule cette histoire de Russie...

Il regarde la derniere fois que les USA etaient en bonne forme et tente de revenir a cette epoque alors que tout le monde a bougé.

Il ne branche pas trop les chinois, car a la differenbce des Russes et de l'epoque de la guerre froide, les USA ont a y perdre...

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Le candidat républicain aurait aidé un ami fortuné en plein divorce, en 1991... en commettant un parjure. Cette affaire embarrassante pour Mitt Romney ressurgit à deux semaines de l'élection présidentielle américaine.

Serait-ce la "surprise d'octobre" de l'élection présidentielle américaine, cru 2012? Mitt Romney aurait menti sous serment dans une affaire de divorce, selon des informations publiées par TMZ mercredi. Les informations de ce site de potins en tous genres sont bien sûr sujettes à caution. Mais il y a là, potentiellement, de quoi faire mal à la campagne du candidat républicain, dans un pays où le mensonge sous serment constitue un péché capital..

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/elections-americaines-mitt-romney-aurait-il-menti-sous-serment_1179272.html#xtor=AL-447

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Colin Powell votera Obama le 6 novembre.

L'ex-secrétaire d'Etat de George W. Bush a en revanche assuré qu'il restait républicain, tout en estimant que la «tendance plus modérée» dans laquelle il se définit était «en voie de disparition».

Colin Powell, l’ancien secrétaire d’Etat du président républicain des Etats-Unis George W. Bush, a annoncé jeudi qu’il voterait le 6 novembre pour le président démocrate Barack Obama, en lice pour un deuxième mandat face au républicain Mitt Romney.

Suite : http://www.liberation.fr/monde/2012/10/25/colin-powell-votera-obama-le-6-novembre_855912

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L'Attorney general du Texas a déclaré qu'il ferait arreter tout membre observateur de l'OSCE à moins de 30m d'un bureau de vote

Il y'a 57 observateurs de l'OSCE (essentiellement europeens et d'asie centrale) prévus pour observer les elections US

En anglais : http://thehill.com/blogs/global-affairs/un-treaties/264121-texas-sparks-international-row-with-election-observers

La démocratie c'est bien, mais chez les autres ........  :P

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C'est au tour de Donald Trump de se ridiculiser en essayant d'aider Mitt Romney

Trump n'a qu'une chose à faire pour se ridiculiser: parler et/ou apparaître en public et ouvrir la bouche. Il a tenté un retour du birtherism ce coup ci (rappelons qu'il a fait un fric monstre sur ce point du "birth certificate"), et a essayé d'élargir le champ en demandant les résultats scolaires d'Obama  :lol:....

La stratégie de Mitt Romney dans le débat sur la politique étrangère :

C'est sa stratégie de la semaine? Faut suivre, elle change souvent et radicalement :lol:.

Colin Powell votera Obama le 6 novembre.

Et Romney a bénéficié du soutien tonitruant de Glenn Beck hier, à un dîner de levée de fonds chez Cheney :-[ et au Texas :lol:.... Tout ce qu'il faut pour ramener les modérés dans le dernier sprint. Il avait pourtant calmé son ton ces temps-ci, et surtout écarté Ryan des swing states et des projecteurs en allant le balader dans les Etats solidement conservateurs, mais depuis quelques jours, l'ultra conservatisme, avant tout autour de la question de l'avortement et de son interdiction même en cas de viol et d'inceste (c'est un sujet politique majeur chez eux :-[), a fait son grand retour en tête des débats, et beaucoup de candidats républicains clament haut et fort leurs convictions "100% pro-life" :-[.... Quand y'a besoin d'en reparler à ce stade, c'est qu'apparemment il faut encore convaincre la base républicaine :-[. Romney essaie d'esquiver les questions sur ce registre.

La démocratie c'est bien, mais chez les autres ........ 

Everything's bigger in Texas.... Y compris la connerie.

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L'Attorney general du Texas a déclaré qu'il ferait arreter tout membre observateur de l'OSCE à moins de 30m d'un bureau de vote

Il y'a 57 observateurs de l'OSCE (essentiellement europeens et d'asie centrale) prévus pour observer les elections US

En anglais : http://thehill.com/blogs/global-affairs/un-treaties/264121-texas-sparks-international-row-with-election-observers

La démocratie c'est bien, mais chez les autres ........  :P

Peut-être que certains ont une définition stricte de la souveraineté.
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Peut-être que certains ont une définition stricte de la souveraineté.

Peut être que ces certains devraient fermer leur bouche lorsqu'ils réclament des observateurs de l'OSCE pour d'autres élections dans d'autres pays, non tu ne crois pas ?

Les 2 poids 2 mesures ca commence un peu à se voir

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Je sais plus vraiment de quoi il s'agissait, mais le Texas s'était déjà signalé cette année (ou récemment en tout cas) pour un acte de ce type, qui avait nié la validité de traités internationaux et forcé le département d'Etat à se répandre en excuses.

C'est ça le problème du monde: il y a d'autres Etats dedans, et on est généralement forcés d'avoir des relations avec eux. Or, quand des traités internationaux et des relations formalisées sont en jeu, il y a des mécanismes auxquels on se soumet, qui précisément s'imposent (et franchement c'est mineur) à la souveraineté, comme la prééminence des traités internationaux sur le droit national. Et si on veut pas s'y soumettre, on les signe pas, c'est aussi con que ça. Pire encore, quand on est la première puissance et qu'on impose ce genre de traités pour "donner des règles" à la scène internationale, on a comme qui dirait un devoir de les respecter si on veut qu'ils soient crédibles, sous peine de voir les autres pays chier dessus aussi, ou vendre plus/très cher leur respect du dit traité (donc au détriment du "capital politique" international et de l'intérêt national des USA).

De plus, malgré le nom, le Texas n'est PAS un Etat souverain, et c'est pourquoi il n'a pas vocation à contredire un traité international signé et ratifié: les USA sont l'Etat pleinement souverain, et il leur appartient de faire respecter la règle. Il s'agit d'une "cascade publicitaire", comme qu'ils disent aux USA, juste pour se donner des grands airs. Et dans les circonstances des élections, il y a problème parce que le gouvernement ne va pas vraiment imposer le respect de ces traités au Texas, pour éviter d'apparaître "faible".

Ca va leur jouer des tours, ce niveau de connerie.

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L'Attorney general du Texas a déclaré qu'il ferait arreter tout membre observateur de l'OSCE à moins de 30m d'un bureau de vote

Il y'a 57 observateurs de l'OSCE (essentiellement europeens et d'asie centrale) prévus pour observer les elections US

En anglais : http://thehill.com/blogs/global-affairs/un-treaties/264121-texas-sparks-international-row-with-election-observers

La démocratie c'est bien, mais chez les autres ........  :P

Alors, attention, le type precise que la loi Texane interdit leur presence, la question est bien alors si c'est le cas ou non.

Le niveau des commentaires a deja ete note, je ne vais pas en remettre une couche, mais bon ...  :'(

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Le niveau des commentaires a deja ete note, je ne vais pas en remettre une couche, mais bon ...  :'(

... surtout si tu prends en compte les commentaires qui ont été les plus appréciés par les internautes ("popular now"). Franchement, cela fait peur que ce soit ces... gens qui aient le pouvoir d'élire le type à la tête de l'armée la plus puissante du monde (pour un temps encore).

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Tout le monde connaît la phrase de Churchill sur ce que vaut la démocratie comme régime.... Mais il en a une autre: "qu'est-ce qui peut vous dissuader de la démocratie à jamais? Parler 5 minutes avec l'électeur moyen" :lol:.

Alors, attention, le type precise que la loi Texane interdit leur presence

L'avis de ce type est nul et non avenu étant donné que les traités internationaux ont préséance sur le droit national: quand il les signe, un Etat s'engage à les respecter et à mettre ses lois en conformité avec eux. S'il les veut pas, il les signe pas.
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Parce qu'un attorney général, comme un distric attorney, est avant tout un élu qui fait avant tout de la politique, cad aux USA, entre dans le débat ultra polarisé et caricatural, dans le cirque médiatique et dans la terrible exigence du mode de vie politique américain de consacrer au moins les 2/3 de son temps à lever des fonds de campagne pour être réélu, ou surtout pour passer dans le cran de carrière au-dessus (pour un attorney, aller vers les élections gouvernementale ou fédérales, ou se placer sur les listes pour la Cour Suprême de l'Etat ou celle des USA).

Ceci dit, un truc que j'adore dans le mouvement conservateur est son incantation d'un "petit" gouvernement qui se tiendrait à l'écart de l'économie et de la société, en citant un "passé" mythique qui n'a jamais existé: quand on se renseigne sur l'histoire économique et sociale américaine, on voit de l'interventionnisme massif du gouvernement fédéral comme des gouvernements d'Etat (l'interventionnisme du niveau fédéral ayant souvent d'ailleurs été pour réparer les conneries des gouvernements d'Etat, notamment l'unification monétaire et la création de la Fed) depuis les années 1820 (et en fait, dans les 30 premières années de gouvernement organisé et stabilisé, le rôle du gouvernement ne fait que croître). La tradition anti-fédérale a toujours été et reste dans le vieux sud, née des aristocrates planteurs (incarnés par Jefferson) qui appartenaient aux Etats alors les plus puissants (la Virginie en tête) qui ne voulaient pas que les nordistes viennent atteindre leur propre autorité chez eux. Elle s'est poursuivie au travers de la question de l'esclavage et renforcée avec l'industrialisation croissante du nord (et l'avidité des industriels et banquiers) qui a inversé les rapports de force et a donné à ces aristocrates le sentiment de "forteresse assiégée" qui existe encore aujourd'hui, tant il a été cristallisé par la guerre de sécession et culturellement été traduit par une haine viscérale et "démocratisée" du nord, rendue durable par le processus de paix foiré dans les années 1860-70 qui ont vu les hommes d'affaires et colons du nord véritablement dépouiller ce qu'il restait du sud et le condamner au faible développement qui dans de larges mesures dure encore aujourd'hui dans la plupart des Etats du sud. Rien à voir avec un "amour de la liberté" et rien à voir certainement avec la moindre justification en matière d'efficacité économique ou de justice sociale/paix civile.

Mais franchement, quand on se penche sur l'histoire économique et sociale des USA, on voit du "kéynésianisme" et de l'action étatique massive depuis les origines quasiment (très corrompu, détourné, désordonné, inéquitable et déséquilibré au XIXème siècle, mais très important): emblématique, la "conquête de l'ouest", en apparence un mouvement de liberté qui ne devrait rien coûter, fut un long moment d'intervention étatique massive (militaire, sécuritaire, financière, économique, commerciale, législative....) qui avait en plus pour corollaire de maintenir des prix de la terre et de l'immobilier relativement bas sur la côte est et dans les Etats déjà "civilisés" (ce qui faisait de l'espace une ressource abondante analogue au pétrole).... Et cette politique a une postérité aujourd'hui puisque le patrimoine foncier fédéral, encore conséquent, est régulièrement vendu à l'encan (quand il n'est pas purement et simplement cédé) aux exploitants gaziers, miniers et pétroliers (ou d'autres) et apparaît comme un atout à distribuer dans les programmes politiques républicains: de la subvention pure et simple (outre les législations qui vont avec: foncières, environnementales....) et une perte de patrimoine public nette (par don et/ou dévalorisation) et de revenus (aucune rente en compensation, et ces terres sont souvent exemptées d'impôts pour toutes les activités qui y sont menées) sans contreparties. Dans beaucoup de cas, les cessions sont même douteuses d'ailleurs.

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Le troisième débat entre Barack Obama et Mitt Romney s’est tenu avant-hier. Il était question de politique étrangère et Romney a tenu la dragée haute au Président sortant.

Par Emmanuel Arthault.

Publié en collaboration avec Le bulletin d'Amérique.

Ce troisième débat contre Barack Obama était censé être le test final pour Mitt Romney. Tout candidat à la magistrature suprême doit faire montre d’une maîtrise parfaite de la politique étrangère, domaine régalien par excellence. Et Romney était attendu au tournant : businessman et gouverneur, il pouvait bien ne pas convaincre de sa capacité à assurer le commandement de la première armée du monde.

Pour Fred Barnes, il a « passé le test » : « Romney n’a pas été déconcerté ou été sur la défensive sur la moindre question. Il n’a prononcé aucune gaffe. Étant challenger, il n’avait pas besoin de remporter le débat : il lui suffisait de tenir tête à la profonde connaissance, aux vives critiques, et à l’irritation occasionnelle d’Obama. Et il y est parvenu. »

Chaque camp aura connu, lors de ce débat, une certaine satisfaction. Romney a défendu l’idée que l’Amérique se devait d’être forte, d’être le leader et, pour cela « de renforcer notre économie chez nous ». Obama a lui aussi lié politique étrangère et situation domestique, en affirmant vouloir encourager l’emploi, en conservant l’industrie aux États-Unis, en recrutant davantage d’enseignants et en progressant dans l’indépendance énergétique.

Romney a approuvé quelques politiques menées par Obama, par exemple l’usage de drones pour cibler les terroristes en territoire ennemi ou étranger — un point qui gêne Obama dans son propre camp — et pour avoir refusé une intervention en Syrie.

Bien sûr, Barack Obama a tenté de faire passer son adversaire pour un néophyte voire un imbécile, par exemple à propos de l’US Navy comme Jonathan S. Tobin l’a relevé pour Commentary :

Vous avez par exemple évoqué la Navy, et le fait que nous avons moins de navires que nous n’en avions en 1916 [NdT: 285 au lieu de 313]. Eh bien, gouverneur, nous avons également moins de chevaux et de baïonnettes, parce que la nature de notre armée a changé. Nous avons ces choses qui s’appellent des porte-avions, qui permettent aux avions de se poser. Nous avons ces navires qui vont sous l’eau, les sous-marins nucléaires.

Malheureusement, Barack Obama semble ignorer qu’un porte-avion requiert justement une flotte d’accompagnement plus large. Sans parler du fait que les chevaux ont eu un rôle à jouer dans les montagnes d’Afghanistan. Plus généralement, la réponse du Président sortant peut révéler son manque d’intérêt pour l’évolution en faveur de la Navy qui se fait de plus en plus urgent, alors que la République Populaire de Chine se fait plus véhémente en mer de Chine, effrayant ses voisins, alliés traditionnel des États-Unis (Corée du Sud, Japon, Philippines, etc.). Romney a d’ailleurs pu répondre: « M’attaquer personnellement n’est pas une stratégie ».

D’après un sondage CNN — de tendance démocrate — Obama aurait été vainqueur de ce débat à 48 contre 40%. Cependant, pour 60% des électeurs, Romney serait capable de tenir le rôle de Commander in Chief — contre 66% pour Obama.

Bill Kristol, rédacteur en chef du Weekly Standard, a observé que seuls deux candidats ont « aussi bien fait » et su tenir tête au Président sortant sur la politique étrangère : Reagan contre Carter en 1980 et Bill Clinton contre Bush père en 1992. Il en déduit que Romney s’est montré capable d’être le prochain président… « et le sera probablement. »

https://www.contrepoints.org/2012/10/25/101978-romney-president

L'article originel compte des liens vers certains détails évoqués ici.

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:lol:J'adore non la partialité, mais ce niveau de partialité; hallucinant :lol:! Pour commencer, le sondage CNN auquel il est fait référence a un double filtre: un, comme la plupart des sondages mis en avant, il repose sur les "registered voters" (ce qui est normal) soit une population déjà nettement réduite aux USA (et qui survalorise l'opinion conservatrice), et comme beaucoup de sondages sur ce point, il est nécessairement focalisé non sur le corps électoral mais sur ceux qui ont vu le débat, soit des votants plus mobilisés que d'autres, filtre qui donne une importance disproportionnée au vote républicain (puisque l'audience qui regarde est caricaturalement plus vieille, les retraités pesant beaucoup dans l'audimat du débat). Deux, CNN a clairement dit avoir sondé un échantillon de 5% plus républicain que l'audience "moyenne".

A l'inverse, un sondage CBS ciblant clairement les électeurs indépendants/indécis (cad ni dans les 40% de l'électorat inscrit qui votent républicain, ni dans les 40% démocrates) ayant vu le débat indique une "victoire" d'Obama dans le débat à 53 contre 20% (et 24% décrétant "match nul").

A noter aussi que ce débat est celui qui a le moins de poids car évidemment, le sujet de la politique étrangère est celui des "grands sujets" qui pèse le moins dans la décision individuelle des électeurs.

La grande leçon de ce débat, constatée partout (sauf dans FoxNews évidemment, mais vu la considération générale de la chaîne dans la population américaine en tant qu'organe d'information crédible, ça pèse peu hors de la sphère conservatrice hardcore), a été que Romney ne connaît pas la politique étrangère et s'en préoccupe peu: il a balancé tout et son contraire rien que dans les dernières semaines, et sa prestation dans le débat visait à lui donner des airs de modérés après ses dernières sorties nettement plus rugueuses et destinées à sa base conservatrice qui veut apparemment entendre des mots comme "fort" ou "leader" au moins une fois par phrase, sans par ailleurs se préoccuper du contenu et de ce que ça peut bien vouloir dire, ou encore de cohérence dans les propositions.... Choses que Romney ne s'est pas non plus préoccupé de fournir. Autre grand sujet, la dépense militaire fixée arbitrairement à 4% du PIB dans le programme Romney-Ryan, alors que même le Pentagone dit qu'il n'en veut pas, que ce n'est pas crédible et qu'ils ne sauraient pas quoi en faire; un exemple de plus des phrases sélectionnées juste pour "sonner fort", qui n'ont aucune base dans la réalité et qui sont de toute façon des voeux pieux et des propositions creuses étant donné qu'aucune réalité budgétaire crédible n'y correspond, ni dans le contexte des recettes prévisibles en temps normal, ni encore moins dans le "budget" Romney Ryan tel qu'il est annoncé et qui souffre d'un manque de crédibilité absolue.

Vous avez par exemple évoqué la Navy, et le fait que nous avons moins de navires que nous n’en avions en 1916 [NdT: 285 au lieu de 313]. Eh bien, gouverneur, nous avons également moins de chevaux et de baïonnettes, parce que la nature de notre armée a changé. Nous avons ces choses qui s’appellent des porte-avions, qui permettent aux avions de se poser. Nous avons ces navires qui vont sous l’eau, les sous-marins nucléaires.

Malheureusement, Barack Obama semble ignorer qu’un porte-avion requiert justement une flotte d’accompagnement plus large. Sans parler du fait que les chevaux ont eu un rôle à jouer dans les montagnes d’Afghanistan. Plus généralement, la réponse du Président sortant peut révéler son manque d’intérêt pour l’évolution en faveur de la Navy qui se fait de plus en plus urgent, alors que la République Populaire de Chine se fait plus véhémente en mer de Chine, effrayant ses voisins, alliés traditionnel des États-Unis (Corée du Sud, Japon, Philippines, etc.).

Eh? Il a juste organisé le grand recalibrage des forces américaines vers le Pacifique, un maintien relatif des budgets, surtout si on regarde la dépense dans le détail (budget marine, budget investissement, budget nouvelles constructions....), et ce à un niveau historiquement haut de la dépense militaire américaine qui continue à représenter l'équivalent des 25 budgets militaires suivant (dont 23 sont des alliés). Et je crois pas qu'en termes d'escortes des PA, les ricains manquent en ce moment. Quand à la réplique sur les chevaux, vaut-elle même la réponse? Quelques canassons ont eu un rôle à jouer dans les montagnes d'Afghanistan? Et alors, le Obama a raison: il y a moins de chevaux actuellement dans les forces américaines qu'en 1917 où il y en avait des centaines de milliers. Je m'étonne que le "journaliste" qui écrit cela ne relève pas aussi le cas des baïonnettes en mentionnant que plusieurs cas de charges à la baïonnettes ont eu lieu en Afghanistan (ce qui doit en faire un fondement des investissements d'armement du coup).

3 pelés et 2 tondus, pour l'essentiel venus du plus profond du conservatisme et du néoconservatisme (Bill kristol est un néocon militant farouche pour le déclenchement d'une guerre préventive massive contre l'Iran et.... Un ardent et convaincu suporter de Sarah Palin :lol:), essaient de vendre un "Romney crédible" dans le débat, voire vainqueur, quand l'essentiel de la sphère médiatique, dont une bonne partie des médias républicains (Washington Post en tête), mais il est vrai les "modérés", pas les tarés, est unanime pour dire qu'Obama l'a largement emporté. C'est d'ailleurs à l'issue de ce débat que Colin Powell (républicain affirmé) a officiellement annoncé son soutien (non juste dit qu'il allait voter pour lui) au président sortant.

On a aussi vu un Romney avoir quelques problèmes après avoir dit que de toute façon, il ne serait pas un président de politique étrangère (ce qu'on peut croire quand il dit et répète encore qu'il faut aller en Syrie parce que c'est l'accès de l'Iran à la mer :O) et se concentrerait à 100% sur l'intérieur. Soit comme d'habitude, un discours précis pour une audience donnée. Mais bon, après sa "prestation" de cet été aux JO de Londres et en Israël, où il a réussi en quelques conneries dites à se mettre à dos à peu près tout le monde (faut le faire dans ces pays là!), ça vaudrait sans doute mieux pour les USA et la planète en cas de victoire républicaine. Venant du gars qui a dit qu'il avait une grande connaissance et expérience du monde extérieur (ce truc étrange pour les Américains) parce qu'il avait co-organisé les JO d'Atlanta (où il a par ailleurs clamé avoir démontré la capacité de la gestion privatisée en coopération avec celle d'un Etat, sans le gouvernement fédéral.... Après avoir reçu des subventions fédérales hallucinantes et été pointé du doigt comme des JO au niveau de corruption et d'inefficacité records.... Par un groupe parlementaire en majorité républicain et dirigé par McCain :lol:), ça résume beaucoup.

Enfin bon, le genre d'articles qui résume bien le niveau d'opposition d'une partie de la droite américaine actuelle: caricaturale, s'accrochant à 2-3 micro-faits pour décréter une réalité alternative, ou inventant des faits et des intentions pour les besoins "de la cause", refusant d'admettre que le soleil existe si c'est Obama (ou un "liberal" ou un républicain modéré) qui le montre.

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