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Il y a 5 heures, Tancrède a dit :

Ca, de toute façon, le gerrymandering (et ses conséquences) va connaître un nouvel âge d'or pendant au moins 2 ans; ça a déjà commencé, d'ailleurs, quand on voit les premières décisions adoptées par les nouvelles législatures des "red states". 

A suivre peut être, sur ce sujet : Obama et Eric Holder ont apparemment décidé de s'impliquer spécifiquement sur ce sujet et de remobiliser la base "provinciale" du parti.

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4 hours ago, Ciders said:

On a des échos des auditions devant le Congrès ? Non parce que pour le moment, ça parle plus de Selena Gomez qui aurait mis le grappin (ou inversement) sur feu le platane bipède aka The Weekend (un nom qui sonne comme une provocation pour les libéraux et les pourfendeurs de la fonction publique) que de Rex Tillerson.

https://thehill.com/policy/energy-environment/313853-rocky-start-for-trumps-state-nominee
Apparemment, à l’exception de Rex Tillerson, cela s'est bien passé pour tout le monde y compris Jeff Sessions.

Comme cela déjà été dit Rubio a profité de l'occasion pour se faire remarquer mais il faut bien noter qu'il s'est présenté comme étant "ouvert" sur la nomination de Tillerson, façon de dire qu'il veut quelque chose en échange de son vote. Il y aussi la possibilité qu'un ou deux démocrates votent en faveur de Tillerson, on parle de Joe Manchin notamment.

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11 minutes ago, Pseudonyme said:

https://thehill.com/policy/energy-environment/313853-rocky-start-for-trumps-state-nominee
Apparemment, à l’exception de Rex Tillerson, cela s'est bien passé pour tout le monde y compris Jeff Sessions.

Où c'est là qu'on voit en live l'effet que ça fait quand il s'agit d'un "membre du club": tout le monde sait que Sessions est un raciste au tropisme ségrégationniste, tout le monde sait que les trucs qui ont été ressortis de son passé sont vrais, mais.... "C'est un des nôtres", vous diront ses pairs sénateurs chargés de le confirmer: entre membres du pack, ça ne se fait pas d'être trop dur. Ces "événements" sont loins dans le passé, loins des yeux, loins du coeur, tandis que Sessions, c'est un gars qu'ils connaissent depuis longtemps, qu'ils fréquentent au quotidien, qui est poli et a toujours une bonne blague, et qui donc ne peut pas être aussi méchant. Ce genre de raisonnement, souvent inconscient ou semi-conscient, est à l'oeuvre dans suffisamment de sénateurs et avec suffisamment de force pour qu'il soit confirmé, si on l'ajoute à ceux qui de toute façon voteraient pour lui parce que c'est la ligne du parti; il pourrait être Adolf réincarné, le fait de le fréquenter au quotidien tempère beaucoup de choses. C'est pour ça que la proximité physique et relationnelle est si importante en politique: on critique moins durement un être de chair et de sang qu'on fréquente souvent, on est plus ouvert à ce qu'il pense, moins enclin à le juger froidement, plus vulnérable à son propos et/ou ses "raisons" d'agir et de penser comme il le fait.... Toute stratégie d'influence dépend de ça, et tous ceux voulant peser à Washington le savent et placent autant de monde dans l'entourage des gens qui comptent pour cette raison. L'Arabie Saoudite, déjà bien placée dans les esprits et les yeux à Washington depuis longtemps, a ainsi graduellement pris tout l'espace visuel, mental et relationnel des cercles et réseaux liés de près ou de loin à la politique extérieure (think tanks, centres de recherche et autres organismes d'experts, lobbying vers les élus et hauts fonctionnaires, et sponsoring direct d'élus en place, "retraités" et putatifs) via de telles méthodes. Pas forcément besoin de demander des trucs directement ou indirectement dans la majorité des cas: on s'inscrit dans le paysage, les discussions et les amitiés, et tout le monde vous regarde plus amicalement, tout le monde écrit et/ou décide avec plus de considération pour ce que vous pensez et voulez.... 

Et Sessions est une partie du paysage depuis 30 ans, et pour les mêmes raisons qui auraient pu nuire à sa confirmation, c'est un sénateur inamovible, mais qui n'a pas eu de pouvoir ou de position pendant toute cette période, ce qui contribue à cette image, inconsciente pour beaucoup de monde, de petit vieux inoffensif. Et, comme déjà dit.... "C'est un des nôtres": on ne se grille pas au-delà d'un certain seuil, entre pairs. 

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http://www.bfmtv.com/international/pour-sa-conference-de-presse-trump-aurait-paye-des-acteurs-pour-applaudir-sa-critique-des-medias-1080345.html#xtor=AL-68

Sacré donald, c'est vraiment un plouc de la téléréalité, autant avant les élections, je m'etais peut être qu'il ne sera pas si mauvais, qu'il va prendre la stature du POTUS, mais non en fait...

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Si on est cynique comme Donald, on se dit que le seul manque de classe dans cette histoire (outre ce qu'il dit), c'est de se faire choper en train d'embaucher ces "chauffeurs de salle", pas le fait de les embaucher.... Mais bon, ça fait longtemps qu'il utilise ce procédé: dans son tout premier événement de campagne, sa "descente des marches en escalator", où il a annoncé sa candidature, plus de la moitié de l'audience présente était, selon les médias, des acteurs embauchés pour quelques heures. 

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Il faudra qu'on m'explique cette histoire de Mur sur le territoire des Etats-Unis, payé par les mexicains.... qu'est ce qui obligerait les mexicains à sortir leur portefeuille pour monter un mur chez leur voisin ...  déjà les moutchatchos hispaniques faut pas trop chercher à  humilier   .... question d'honneur  olé !

Trump prend pas ces désirs pour des réalités ... il a des moyens de pression pour ça ?

Si je veux empêcher les poules de mon voisin de rentrez sur ma propriété et picorer le potager, je me vois mal construire un mur et le faire payer par mon voisin...

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il y a 12 minutes, Lezard-vert a dit :

Il faudra qu'on m'explique cette histoire de Mur sur le territoire des Etats-Unis, payé par les mexicains.... qu'est ce qui obligerait les mexicains à sortir leur portefeuille pour monter un mur chez leur voisin ...  déjà les moutchatchos hispaniques faut pas trop chercher à  humilier   .... question d'honneur  olé !

Trump prend pas ces désirs pour des réalités ... il a des moyens de pression pour ça ?

Si je veux empêcher les poules de mon voisin de rentrez sur ma propriété et picorer le potager, je me vois mal construire un mur et le faire payer par mon voisin...

Je suppose qu'il - Trump- leur fera payer par l'intermédiaire d'une taxe sur les marchandises entrants au EU.

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17 minutes ago, Lezard-vert said:

Il faudra qu'on m'explique cette histoire de Mur sur le territoire des Etats-Unis, payé par les mexicains.... qu'est ce qui obligerait les mexicains à sortir leur portefeuille pour monter un mur chez leur voisin ...  déjà les moutchatchos hispaniques faut pas trop chercher à  humilier   .... question d'honneur  olé !

Trump prend pas ces désirs pour des réalités ... il a des moyens de pression pour ça ?

Si je veux empêcher les poules de mon voisin de rentrez sur ma propriété et picorer le potager, je me vois mal construire un mur et le faire payer par mon voisin...

Le plan original :

Quote

 

The plan outlined on Trump’s campaign website invokes Section 326 of the Patriot Act, which presses financial institutions to verify the identity of customers who seek to open accounts.

Trump says he would introduce a "proposed rule" amending a code of federal financial regulation to include money transfer companies in the definition of financial institutions. He would also redefine "account" to include wire transfers. The desired result: No immigrant would be able to send money outside the United States unless they show documentation proving their legal status.

Trump says Mexico receives an estimated $24 billion a year in remittances from people in the United States, and that the majority comes from undocumented immigrants. While the $24 billion amount adds up, experts have said it’s hard to tell how much of it is sent by undocumented immigrants.

Trump’s conclusion is that Mexico will protest U.S. attempts to bar undocumented immigrants from sending money to Mexico. He says his proposed rule modifying definitions of financial institutions and accounts would not go into effect if Mexico makes that one-time payment of $5 billion to $10 billion, which would go for border security.

"It's an easy decision for Mexico: make a one-time payment of $5 (billion)-10 billion to ensure that $24 billion continues to flow into their country year after year," Trump said on his campaign website.

 

Il y a probablement beaucoup d'autres moyens de faire pression ou de soutirer de l'argent au Mexique, mais ces derniers ne resteront pas non plus les bras croisés...

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https://www.japantoday.com/category/politics/view/tillerson-differs-with-trump-on-japan-s-korea-having-nuclear-capability (12 janvier 2017)

Tillerson :

- a rejeté l'idée de Trump de faire proliférer les armes nucléaires au Japon et en Corée

- s'est engagé à défendre le Japon en cas d'attaque chinoise des îles Senkaku

- coopérera avec le Congrès pour élaborer de nouvelles sanctions anti-russes

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1010290/rex-tillerson-audience-senat-russie-danger-poutine-trump (11 janvier 2017)

[Il] s’est montré prudent sur les sanctions imposées par l’administration Obama à la Russie. Il a indiqué que cette mesure « fait du mal aux milieux d'affaires américains » désireux d'investir en Russie.

Le Texan de 64 ans a par ailleurs dénoncé l’annexion de la Crimée par la Russie et a préconisé une « réponse vigoureuse » des États-Unis.

...en estimant que Washington doit l'empêcher [la Chine] de continuer à construire des îlots artificiels en mer de Chine méridionale.

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Jeff Sessions s'est fait épingler hier pour une toute autre histoire que ses possibles "manques" quand au problème racial aux USA en général, ou dans les Etats du sud en particulier, les motifs de son insistance pour le "droit des Etats", ou sa posture face à un certain nombre de problèmes sociétaux (rappelons que c'est le mec qui trouvait que les membres du KKK étaient des gens biens.... Jusqu'à ce qu'il découvre que l'usage de la marijuana était répandu chez eux, et bien accepté) et au droit de certains groupes. 

l'ACLU est une très importante organisation américaine, et de loin la plus visible et cruciale quand on parle de défense des droits civiques et libertés fondamentales; avec plus de 500 000 membres, dont beaucoup d'avocats, et plus de 130 millions de budget annuel, c'est un poids lourd juridiquement, politiquement et médiatiquement, qui essaie de se tenir à l'écart de la politique partisane, ne prend quasiment jamais position pour ou contre des candidats à des postes électifs ou nominatifs, et ne s'était jusqu'ici jamais mêlée de la confirmation d'un membre du cabinet.... Jusqu'à hier. Ils n'ont pas formellement pris position pour dire "non à Sessions", mais sont venus témoigner en faisant connaître une affaire que Sessions a traité quand il était attorney general en Alabama. 

L'histoire remonte à 1995-1996: Jeff Sessions a, semble t-il, consacré beaucoup de temps, de moyens et d'acharnement à intenter une vaste action contre une petite entreprise dirigée par deux hommes d'affaires locaux contre qui 227 chefs d'inculpation pour fraude ont été portés. Sessions qualifiait à l'époque l'affaire de "cas le plus important que le bureau de l'attorney general de l'Etat ait entrepris en plus de 25 ans" (oui, parce qu'apparemment, les très graves et violents problèmes raciaux des années 70-80 dans ces Etats n'étaient pas traités... D'où l'intervention fédérale qui dérange tant les dixiecrats). 

Mais l'affaire s'avéra en fait être une pure baudruche politicienne, déboutée en audience par le juge et n'allant donc même pas au procès. Le même juge, par ailleurs, souleva beaucoup de points dérangeants pour un Sessions entre-temps devenu un candidat républicain officiel pour le Sénat (et certain d'être élu, vu l'Etat), notamment le fait que Sessions aurait pris en charge l'affaire pour renvoyer l'ascenseur à d'importants sponsors de sa campagne qui étaient les concurrents directs des deux hommes d'affaires incriminés. On sait très bien que ce genre de choses arrive très souvent, sinon même systématiquement, et particulièrement dans les Etats du vieux sud et de la "dixiecratie" où ce mode de fonctionnement est à ce point dans les moeurs qu'on peut se demander s'il est génétiquement transmis. Le juge avait ouvertement accusé Sessions "d'inconduite sérieuse et généralisée" (je n'ai pas de traduction juridique exacte en tête pour "serious and wholesale prosecutorial misconduct) pendant les 2 ans où il fut attorney general de l'Etat. Il déclarait que, même en accordant (à Sessions) le bénéfice du doute à chaque étape de l'examen de son travail, son inconduite dans cette affaire dépassait la totalité des "prosecutorial misconducts" (inconduite de la poursuite? Du procureur?) jamais observées dans sa Cour. 

L'utilisation (très consensuelle) du patron de la justice d'un Etat par des intérêts particuliers est pour ainsi dire la règle générale dans certains Etats, bien plus qu'un fait occasionnel ou simplement régulier; tout le monde le sait, tout le monde le voit, peu peuvent le prouver, soit que le cas soit difficile et/ou cher, soit qu'il soit mauvais pour la santé et la carrière d'essayer de taper si haut. Mais là, le nez de Sessions a été mis dans son propre caca, et pas sur un cas polémique lié à des passions de fait devenues partisanes, comme les droits civiques, les questions raciales ou LGBT, le droit des Etats.... Mais sur un cas particulièrement criant de pure corruption (bien qu'il semble difficile de prouver la corruption proprement dite). 

A voir si la majorité républicaine a encore quelque chose à foutre des apparences, ou si la ploutocratie ne s'en préoccupe même plus, pensant avoir les mains entièrement libres et peu ou pas de comptes à rendre; de l'aveu de beaucoup de politiques, c'est un sentiment souvent très présent chez les élus nouveaux et/ou jeunes -la grande majorité du Congrès aujourd'hui, où les carrières longues disparaissent- d'une majorité, qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent et, dans l'atmosphère de corruption essentiellement légalisée de Washington, sont certains de pouvoir raser gratis. Donc dans ce contexte, en ajoutant le fait qu'entre gens du même monde, il y a des limites qu'on ne franchit pas (ce pourquoi le témoignage du sénateur Cory Booker contre Sessions en a choqué beaucoup hier), on se dit que Sessions pourrait très bien passer, même si toutes ses casseroles faisaient la une de tous les médias pendant des semaines. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 11 heures, Wallaby a dit :

https://www.japantoday.com/category/politics/view/tillerson-differs-with-trump-on-japan-s-korea-having-nuclear-capability (12 janvier 2017)

Tillerson :

- a rejeté l'idée de Trump de faire proliférer les armes nucléaires au Japon et en Corée

- s'est engagé à défendre le Japon en cas d'attaque chinoise des îles Senkaku

- coopérera avec le Congrès pour élaborer de nouvelles sanctions anti-russes

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1010290/rex-tillerson-audience-senat-russie-danger-poutine-trump (11 janvier 2017)

[Il] s’est montré prudent sur les sanctions imposées par l’administration Obama à la Russie. Il a indiqué que cette mesure « fait du mal aux milieux d'affaires américains » désireux d'investir en Russie.

Le Texan de 64 ans a par ailleurs dénoncé l’annexion de la Crimée par la Russie et a préconisé une « réponse vigoureuse » des États-Unis.

...en estimant que Washington doit l'empêcher [la Chine] de continuer à construire des îlots artificiels en mer de Chine méridionale.

Ce sont de bien belles promesses le jour de la confirmation devant le congrès ... (sauf pour la Chine où Trump est sans doute en phase)

Y a t il des sanctions significatives prévues, si on s'aperçoit plus tard que le candidat a menti comme un arracheur de dents sur ses intentions sous serment devant la commission pardon, a dû à grand regret, renoncer à ses promesses pour obéir aux injonctions du président  ? :tongue:

Il y a 17 heures, vincenzo a dit :

http://www.bfmtv.com/international/pour-sa-conference-de-presse-trump-aurait-paye-des-acteurs-pour-applaudir-sa-critique-des-medias-1080345.html#xtor=AL-68

Sacré donald, c'est vraiment un plouc de la téléréalité, autant avant les élections, je m'etais peut être qu'il ne sera pas si mauvais, qu'il va prendre la stature du POTUS, mais non en fait...

Autre retour après la conférence de presse : le fact-checking des déclarations Trumpienne par le Washington Post.

Pour ceux qui accordent (encore) une importance à la parole du gouvernement, voici celui de Washington Post.
https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2017/01/11/fact-checking-president-elect-trumps-news-conference/?utm_term=.772fa95fbdd3

Bizarrement, contrairement aux "décodeurs" du monde, je ne vois pas de case "affirmation plutôt juste".
Soit que le WaPost a une dent contre Trump, soit qu'ils étaient à cours de papier après avoir traité les approximations... :tongue:

Modifié par rogue0
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58 minutes ago, rogue0 said:

Ce sont de bien belles promesses le jour de la confirmation devant le congrès ... (sauf pour la Chine où Trump est sans doute en phase)

Y a t il des sanctions significatives prévues, si on s'aperçoit plus tard que le candidat a menti comme un arracheur de dents sur ses intentions sous serment devant la commission pardon, a dû à grand regret, renoncer à ses promesses pour obéir aux injonctions du président  ? :tongue:

 

Surtout que si on regarde assez platement la situation vis-à-vis de la Russie, on note que pour ce qui concerne Exxon, la compagnie a un bail sur 63 millions d'acres de terres qu'elle n'a pas le droit d'utiliser du fait des sanctions, ce qui représente plus de 3 fois la totalité de telles réserves encore à exploiter qu'elle a par ailleurs dans tout le reste du monde (USA surtout, mais aussi Hollande, Allemagne....). Une telle immobilisation est non seulement un manque à gagner intolérable pour une telle entreprise, c'est aussi un coût annuel conséquent, en plus de l'investissement déjà consenti au moment de la signature du méga-deal avec Moscou juste avant que les sanctions ne tombent.... Et maintenant, l'ex-PDG, un homme du pétrole jusqu'aux tréfonds de l'âme, qui a passé toute sa vie d'adulte dans la boîte, est potentiellement le prochain secrétaire d'Etat? Un mec dont le patrimoine et le "capital social" viennent d'Exxon, et dont les revenus et le capital mobilier sont encore essentiellement fait d'actions Exxon ou issu d'elles? Un mec dont toute la vision du monde a été forgée à travers les oeillères de cette boîte et de ce secteur d'activité, et absolument par rien d'autre? Il a largement démontré pendant ses entretiens devant le Sénat, qu'en dehors de son ancien domaine d'expertise (où je suis sûr qu'il est l'un des tout meilleurs qui soit), il ne connaissait pas grand-chose du monde dès lors qu'il faut d'autres lentilles que celles de son secteur (sérieusement, par moments, c'était atterrant) et, visiblement, rien du tout de la réalité du passif de Poutine ou de l'action de la Russie (on peut juger la chose comme un mal nécessaire à maints égards, ou avoir son opinion sur la politique intérieure et extérieure russe vs la ricaine, mais d'une, la réalité du régime poutinien n'est pas vraiment discutable, et deux, on parle ici dans le cadre du point de vue et des intérêts américains). Il a juste donné quelques réponses génériques visiblement apprises dans Foreign Policy for Dummies quelques jours ou heures avant l'audience, ce que la presse a généreusement qualifié "d'étonnamment bon".... Ce qui en dit bien moins sur la réalité du cas Tillerson, et beaucoup sur le niveau abyssalement bas de la barre que des médias obséquieux et corporatistes mettent pour juger de certaines choses. 

De telles audiences sont en grande partie un show pour la caméra, évidemment, mais même à ce titre (c'est à la base sur C-Span.... C'est pas fait pour être regardé par qui que ce soit :rolleyes:), j'ai trouvé l'audience lamentable. Et je ne crois pas qu'il y ait vraiment de doute possible sur les tropismes naturels du gars, tout comme sur l'endroit où va sa loyauté. De toute façon, une entreprise comme Exxon (la plus grande du monde qui ne soit pas une entreprise d'Etat) parle fort, et elle a en l'occurrence une forte incitation à le faire avec insistance, vu que ces histoires de sanctions, de son point de vue, ça commence à gratter un peu fort. 

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6 hours ago, rogue0 said:

Autre retour après la conférence de presse : le fact-checking des déclarations Trumpienne par le Washington Post.

Pour ceux qui accordent (encore) une importance à la parole du gouvernement, voici celui de Washington Post.
https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2017/01/11/fact-checking-president-elect-trumps-news-conference/?utm_term=.772fa95fbdd3

Bizarrement, contrairement aux "décodeurs" du monde, je ne vois pas de case "affirmation plutôt juste".
Soit que le WaPost a une dent contre Trump, soit qu'ils étaient à cours de papier après avoir traité les approximations... :tongue:

Quote

“I think it’s a disgrace that information that was false and fake and never happened got released to the public.”

We cannot resist noting that Trump was the leading purveyor of false “birther” claims, based on no evidence, that Obama was not born in the United States. He frequently claimed that Obama had spent $2 million to cover this up — a number he plucked out of World Net Daily, which promotes conservative-leaning conspiracy theories.

On dirait que le WPost s'est demandé très fort si il fallait tirer sur l'ambulance ou pas...

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Ouverture d' une enquête sur les agissements du FBI pendant la campagne électorale.

https://cdn.ampproject.org/c/s/amp.france24.com/fr/20170113-etats-unis-enquete-intervention-fbi-campagne-presidentielle-hillary-clinton-emails

L'enquête aurait été demandée par les parlementaires us (ce qui est un peu normal vu les altermoiements et coups de théâtre vers la fin de la campagne).

Question rhétorique :  a quelle vitesse cette enquête sera enterrée par la nouvelle administration ? :dry:

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http://www.journaldemontreal.com/2017/01/12/pour-aider-une-donatrice-achetez-du-llbean (12 janvier 2017)

Donald Trump a pris jeudi l’initiative tout à fait inhabituelle pour un président d’appeler à acheter les vêtements d’une marque américaine de prêt-à-porter, pour apporter son soutien à l’héritière du groupe prise à partie pour avoir contribué financièrement à sa campagne.

Modifié par Wallaby
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5 minutes ago, Wallaby said:

http://www.journaldemontreal.com/2017/01/12/pour-aider-une-donatrice-achetez-du-llbean (12 janvier 2016)

Donald Trump a pris jeudi l’initiative tout à fait inhabituelle pour un président d’appeler à acheter les vêtements d’une marque américaine de prêt-à-porter, pour apporter son soutien à l’héritière du groupe prise à partie pour avoir contribué financièrement à sa campagne.

Le Donald fait de la réclame; à quand le tampon rouge vif "Donald Approved" sur les affiches publicitaires le long de la route (avec une photo où il affiche son sourire un peu zarbe; celui qui donne l'impression qu'il vient d'en lâcher un dans l'ascenseur)? Mais la dame en question a l'air d'être un cas; elle a essayé de se faire élire au Congrès puis à la Chambre en claquant beaucoup de fric, pour se bananer les deux fois, et, malgré toutes les facilités offertes aux USA pour injecter du fric en politique, elle a été foutue de merder ses donations au Donald en dépassant les limites autorisées (utilisant un PAC, qui a un plafond). 

Mais bon, que Trump fasse de la pub pour LLBean (so not presidential.... Very sad), ça va agiter les comiques américains qui vont avoir du mal à résister: c'est ZE marque emblématique (en VPC) de la petite classe moyenne blanche voulant se donner (pour pas cher) des airs de famille "classique" de Nouvelle Angleterre. Avec une certaine image de fadeur absolue qui est depuis longtemps un ressort comique bien connu. J'attends avec des frémissements de voir qui sera le premier comique à ne pas résister. 

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Le 11/01/2017 à 19:19, zx a dit :

Discours marketing à la Trump, mais visiblement il est en guerre ouverte avec les renseignements, ca promet du rififi 

Oui (alors que je soupçonne que les SR US n'ont rien a voir avec la rédaction du torchon initial).

Petit point que je trouve croustillant :  vu comme il a vomi sur les renseignements US, je m'attendais a ce qu'il rejette aussi en bloc le papier sur le hacking russe.

Et bizarrement il a pris sur sa fierté pour dire qu'ils avaient (en partie) raison sur ce point.

Se pourrait il que les preuves non publiées étaient très convaincantes et que le père assange était (encore une fois) a côté de la plaque ? :tongue:

Modifié par rogue0
Ortograf smartphone
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Y'a une trame narrative qui a commencé à circuler depuis un petit moment, maintenant (en fait depuis que Trump a commencé à se friter avec les services de rens), comme quoi beaucoup d'agents de renseignement, ou plutôt, plus largement, de membres de la "Intelligence community", considèreraient la démission comme une option probable face à l'évolution que menace d'amener Trump. D'un côté, et outre qu'il ne s'agit que de journalistes disant "mes contacts me disent que", ça me semble bien tôt pour que de telles décisions, ou même tentations, aient pu commencer à se produire (au final, ça ne fait que quelques semaines que ça dure), et aucune vraie direction trumpiste pour la politique du renseignement n'a évidemment encore été fixée. De l'autre, la foire d'empoigne autour des récents briefings est bien réelle, tout comme les mouvements de démission anormalement nombreux au conseil de securité national. Certains journalistes évoquent ainsi une crainte qui serait présente dans les services que Trump veuille leur faire suivre un chemin analogue à ce qui s'est vu dans la presse, "fake intelligence" emboîtant le pas des "fake news", dans l'esprit d'un président arnaqueur, obsédé par l'apparence du succès immédiat. Dans cette vision, les services seraient graduellement amenés à produire ce que le président leur demande, à lui faire voir uniquement ce qu'il veut voir (et lui punissant quiconque sort quelque chose qui le dérange ou contredit sa vision des choses, d'une façon très "soviétique"). 

Il est évidemment impossible à ce stade d'apporter trop de crédit à de telles visions, tout comme il est difficile de savoir si ces craintes sont partagées par beaucoup de monde dans la communauté du renseignement américain, ou juste par quelques membres en lien avec des journalistes, et qui diffusentla chose pour créer un contre-feu, ou juste attirer l'attention. Il est cependant très rare de voir ce genre de linge sale s'étaler hors de la famille. Y'a t-il possibilité que Trump soit à ce point un bonimenteur uniquement là pour son bénéfice personnel, qui entend de ce fait avoir des services purement aux ordres, produisant ce qui l'arrange, en se souciant bien peu des conséquences? La crainte de la chose semble en tout cas exister. Ou bien, de façon moins pensée, est-ce plutôt un Trump qui ne sait pas vraiment avoir une posture solide, ne pouvant s'empêcher de faire un patacaisse dès que quelque chose le contredit ou dément sa vision générale des choses, et de punir les "fautifs"? On imagine mal des gens comme le général Mathis accepter de voir (et d'utiliser la production) les services de rens devenir des fournisseurs de fausses nouvelles destinées à plaire au président. 

Autre certitude: beaucoup d'informations semblent filtrer vers la presse, qui indiquent une vraie colère dans les services de renseignement, face au spin permanent de Trump et de ses porte-paroles qui les dénigre et ment de façon un peu trop visible, accommodant sa "réalité" chaque jour avec un nouveau bricolage à la va-vite. 

 

Dans une veine un peu différente, un sondage Quinnipiac (la référence sur le "thème" du président) sur le cabinet Trump (réalisé juste avant les audiences d'avant-hier, qui ont aggravé le cas des candidats les plus notables):

- dans l'ensembe, 30% des sondés approuvent les choix pour le cabinet, 40% désapprouvent, 28% "n'en ont pas entendu assez"

- 29% approuvent la nomination de Sessions, 34% désapprouvent, 35% "n'en ont pas entendu assez"

- 23% approuvent la nomination de Tillerson (corporate America est encore plus impopulaire que le Congrès), 35% désapprouvent, 40% "n'en ont pas entendu assez"

- 48% des républicains (ça fait peu) approuvent la nomination de Tillerson, 8% désapprouvent, 44% "n'en ont pas entendu assez"

NOTE: "n'en ont pas entendu assez" est pour moi la catégorie fourre-tout qui rassemble les couilles molles, les ignares, les flemmards et les je m'en-foutistes:biggrin:

Le même sondage adressait d'autres questions. Par exemple, Croyez-vous que Trump améliorera votre sort et celui de votre famille?

- Sûrement: 17%

- Probablement: 27%

- Je ne crois pas: 18%

- Aucune chance: 35%

Pas gégène avant même d'entrer en exercice. Par ailleurs, plus de gens (54%) semblent penser que Trump en fera plus pour diviser le pays qu'il n'en fera pour le rassembler; 40% pensent l'inverse.

La question "Trump est-il quelqu'un avec qui vous pouvez avoir des affinités" est encore plus divisive et révélatrice (note: Difficile de traduire simplement "someone you can relate to": c'est un terme vague quand employé dans ce registre interpersonnel, couvrant aussi bien le fait de nouer un rapport, de comprendre, d'avoir de l'empathie, de se sentir "connecté", d'interagir, de "comprendre", de se sentir des affinités, de s'identifier....):

- c'est "oui" pour 30% des sondés, "non" pour 68%

- c'est "oui" pour 36% des hommes et 26% des femmes

- c'est "non" pour 61% des hommes et 74% des femmes

- c'est "oui" pour 63% des républicains, "non" pour 35% d'entre eux

Dans le même genre, "pensez-vous que Trump est quelqu'un d'équlibré":

- "oui" à 33% (38% chez les hommes, 28 chez les femmes)

- "non" à 62% (56% chez les hommes, 67% chez les femmes)

Ces deux dernières questions m'amusent en ce qu'elles ne sont que partiellement liées à la réalité des votes de novembre (et qu'elles indiquent que les 2/3 des Américains penchent vers le fait que Trump est un trou du cul à la santé mentale douteuse), et je ne crois pas que si les mêmes questions avaient été posées juste avant l'élection, les résultats auraient été différents: beaucoup de gens ont voté (ou se sont abstenus) en connaissance de cause, sans illusion sur le Donald, sans même croire qu'il pourrait amener quoique ce soit de bon. Juste le "changement à tout prix". Il est très dur de mesurer le vote protestataire, surtout dans sa grande diversité de motivations, mais on peut, par ce genre de biais, se faire une meilleure idée de sa réalité. 

Donald Trump se préoccupe t-il de l'Américain moyen? "Oui" à 44%, "non" à 52%

Est-il honnête? "Oui" à 39%, "non" à 53%

Approuvez-vous la façon dont Trump assume actuellement ses responsabilités? 37% "approuvent", 51% "désapprouvent" (76% des républicains approuvent, 24% désapprouvent ou ne se prononcent pas). La même question pour Obama indique que 55% approuvent et 39% désapprouvent. 

Une question devenue -et c'est quelque part dérangeant- importante.... Donald Trump doit-il garder son compte twitter:blink:? 32% sont "pour", 64% sont "contre":mellow:.... 

La question globale de la "job approval" pour le president-elect;

- 37% de "favorables" (44% en novembre)

- 51% de "unfavorables" (46% en novembre)

Pour la comparaison, Obama en 2008 l'avait emporté avec 53% du vote, mais avait 69% de "favorables" à la veille de son inauguration en janvier 2009. 

 

Sera t-il un meilleur président qu'Obama? 34% pensent qu'il sera "meilleur", 45% pensent qu'il sera "pire", 15% disent que ce sera "la même chose". 

Quel président sera t-il? 12% pensent qu'il sera "grand", 30% qu'il sera "bon, 20% qu'il sera "pas bon", et 32% qu'il sera "mauvais". 

50% des sondés (12% des républicains) émettent aussi le souhait qu'Obama continue à parler ouvertement sur la scène nationale (une chose "qui ne se fait pas" pour les ex-présidents, dont on attend de la réserve), contre 46% qui ne le veulent pas. 

 

Ce sondage n'est qu'un sondage évidemment, et chaque question, isolément, n'a qu'une valeur limitée et indicative au mieux, mais comme mentionné, la tendance d'ensemble a une réalité, et c'est sans précédent pour un "president elect" de coter aussi bas. Cela rejoint la tendance globale des sondages concernant Trump depuis son élection: un très petit état de grâce a existé au tout début (dans l'esprit "laissez-lui une chance"), et a vite entamé une spirale descendante. Difficile de dire ce qui a le plus entraîné ce phénomène, entre les choix pour son cabinet (qui en est, entre autres, à son 6ème Goldmansachien "officiel") et l'attitude médiatique du Donald (notamment dans sa dispute publique avec les services de rens). Globalement, outre l'accent sur Trump en particulier, on note les proportions de "hardcore" qui semblent plus se ranger dans une position ou une autre de façon pavlovienne, révélant le niveau de polarisation du pays. 

Le sondage rappelle ainsi la réalité de l'humeur du pays au moment de l'élection, entre deux candidats qui, dans l'ensemble, étaient plutôt détestés, et une classe politique en laquelle bien peu croient. On y discerne les "socles" d'opinion (dans l'ensemble, plus petits qu'auparavant) sur lesquels les élus essaient de capitaliser, pour lesquels il font un spin de plus en plus tribal et divisif. 

 

Modifié par Tancrède
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Le 12/01/2017 à 14:47, Wallaby a dit :

Tillerson :

(...)

- coopérera avec le Congrès pour élaborer de nouvelles sanctions anti-russes

Réponse attendue ânonnée par un Tillerson qui venait de bachoter les-choses-qu'il-faut-dire et s'empressera ensuite de les oublier une fois l'examen passé ? Possible.

Une autre possibilité : le caleçon noir à pois rouges qu'on aperçoit est celui de Trump. Et si on le voit, c'est qu'il a baissé culotte...

 

il y a une heure, Tancrède a dit :

NOTE: "n'en ont pas entendu assez" est pour moi la catégorie fourre-tout qui rassemble les couilles molles, les ignares, les flemmards et les je m'en-foutistes

Deux catégories que tu me permettras j'en suis sûr de saluer au passage :happy:

Je m'étonne juste de l'imprécision, ou plutôt du manque criant de la catégorie "en ont déjà entendu trop, sont pressés de s'intéresser à aut'chose"

 

Dire qu'on est encore à une semaine de l'investiture. Que diront médias et commentateurs si et quand l'équipe Trump, une fois installée pour de bon, commence à appliquer une partie de son programme pour de bon ?  :laugh:

 

Sur un autre sujet, enfin le même en fait, j'ai bien aimé (comprendre : mes éclats de rire ont dérangé mes voisins) la nouvelle ci-après.

Oui, je sais, on n'est pas censé... pas taper M'sieur modérateur, j'l'ai mis tout caché, pas taper !

Révélation

 

Donald Trump gêné dans son sommeil par les bruits des ongles de Marine Le Pen contre la porte de sa chambre

130117.jpg

New-York – Dans une interview à ABC, Donald Trump a déclaré qu’il avait beaucoup de mal à dormir ces temps-ci. La faute à Marine Le Pen qui gratte contre la porte de sa chambre depuis des jours. Reportage.

« J’ai beaucoup de sympathie pour elle, c’est une grande leader, fantastique, mais il y a un moment où il faut arrêter ». (...)

 

 

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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

Trump depuis son élection: un très petit état de grâce a existé au tout début (dans l'esprit "laissez-lui une chance"), et a vite entamé une spirale descendante. Difficile de dire ce qui a le plus entraîné ce phénomène, entre les choix pour son cabinet (qui en est, entre autres, à son 6ème Goldmansachien "officiel") et l'attitude médiatique du Donald (notamment dans sa dispute publique avec les services de rens).

Je propose une explication : la fin, pour l'essentiel, de la propagande négative concernant Clinton a laissé Trump seul en scène, scène qu'il s'ingénie à occuper à son détriment.

Il va parvenir à battre des records d'impopularité de Hollande 3 mois après sa prise de fonction si ça continue.

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4 hours ago, Alexis said:

 

 

Dire qu'on est encore à une semaine de l'investiture. Que diront médias et commentateurs si et quand l'équipe Trump, une fois installée pour de bon, commence à appliquer une partie de son programme pour de bon ?  :laugh:

Mine de rien, c'est l'un des inconvénients majeurs des quelques grandes déviances des médias d'information, nulle part ailleurs autant qu'aux USA, ces 20 et quelques dernières années: tout est "breaking news", tout est traité comme si c'était un truc énorme, on crie au loup toutes les minutes pour attirer ou retenir l'audience, on matraque sur un sujet (et en fait assez souvent, un fait divers ou un truc superficiel.... Comme le dernier tweet de "vous-savez-qui") pendant tout un journal télé en oubliant le reste, on fait des choix éditoriaux douteux (mais qui doivent arranger certains "commanditaires" d'une info asservie à un agenda donné) en oubliant la plupart des sujets importants (et surtout ceux importants pour la population).... Faut pas s'étonner qu'un public donné, autant celui qui a été assommé au fil des années par ce modus operandi que celui qui a grandi avec (on ne parle même pas de celui qui a lâché l'affaire par dégoût ou fatigue) n'écoute plus que distraitement ou s'en tamponne le coquillard, voire même prenne de la distance vis-à-vis de la "crédibilité" du journaliste (ô choquant).... Ou qu'une bonne partie aille vers d'autres pâturages, un peu pour trouver de l'info plus "vraie" et/ou variée, beaucoup pour rejoindre une tribu confirmant ses propres biais cognitifs et préférences. 

Et dans l'ensemble, un gouvernement tel que le nouveau cabinet peut entamer son programme dans un océan de divisions, parsemé de petites îles bien éloignées les unes des autres: il y aura du bruit, celui relayé par les médias sera traité de la manière décrite plus haut, et il faudra beaucoup de temps pour que suffisamment d'habitants des dites îles puissent se rassembler pour signifier quelque chose qui puisse commencer à peser aux yeux du pouvoir. J'ai dans l'idée que les seuls "médias" (au sens large) qui vont (re)commencer à peser de façon un tant soit peu significative à l'avenir seront les groupements (surtout un peu durables) de citoyens, les tribus et méta-tribus qui apprendront à se structurer solidement (ça veut dire plus dans le monde physique/social que le virtuel), et par lesquels une part plus importante de l'information "efficace" qui circule passera, une info dont elles seront des filtres beaucoup plus nécessaires et utilisés que précédemment, face à des médias traditionnels qui n'auront plus qu'une part de pertinence (notamment par le fait qu'ils garderont l'essentiel des moyens d'acquisition de l'info, un truc qui reste cher et lourd à mettre en place et entretenir). 

3 hours ago, Boule75 said:

Je propose une explication : la fin, pour l'essentiel, de la propagande négative concernant Clinton a laissé Trump seul en scène, scène qu'il s'ingénie à occuper à son détriment.

Il va parvenir à battre des records d'impopularité de Hollande 3 mois après sa prise de fonction si ça continue.

C'est surtout qu'au-delà de ce qu'il s'efforce de projeter, le mirage de sa popularité n'a simplement pas pu se maintenir très longtemps même dans les médias les moins couillus. Il a été élu avec une courte avance, qui plus est purement "technique", dans un contexte d'abstention (ou d'empêchement de voter) très importante, face à une candidate tout aussi impopulaire que lui, dans un système politique totalement décrédibilisé, et avec un pourcentage conséquent de voix qui ont voté pour lui soit par défaut, soit par anti-clintonisme, soit par "discipline" de parti (sans aucune conviction en sa faveur), soit enfin par une forme ou une autre de vote de protestation. 19% des votants (sur 139 millions environs de votes passés le 8 novembre, soit un peu plus de 26 millions) ont voté Trump (soit 41% de ses électeurs) en ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion de lui: ça devrait faire réfléchir. Et un certain nombre ont par ailleurs voté pour lui pour d'autres raisons, sans pour autant être fans, ou très convaincus, ou par absence d'alternative. Dans l'ensemble, le vote Trump dans toutes ses composantes représente 19,4% de la population américaine, 25% de la population adulte, 27% des inscrits (il y a 251,1 millions de citoyens en âge de voter, 231,6 sont autorisés à voter; les presque 20 millions de différence ne sont pas inscrits volontairement ou parce qu'ils en sont de jure et/ou de facto empêchés); ça fait pas un socle de représentativité très solide dans l'ensemble. 

 

 

 

Sinon un truc amusant et inquiétant s'est passé hier: pour ceux qui regardent C-Span (les 2 ou 3 personnes -dont au moins un cadavre de retraité mort devant la télé- qui le font aux USA :sleep:), la chaîne parlementaire US a été hackée pour la première fois de son histoire, pendant sa diffusion "live" des débats à la Chambre. Pendant une intervention de la démocrate Maxine Waters qui questionnait les intentions de Trump et son possible alignement sur l'agenda de Moscou et/ou de Wall Street, le "live feed" a été coupé et remplacé pendant 10 minutes par une série d'images plus ou moins ridicules (de fausses pubs touristiques pour un pays sud-américain fictif inventé sur twitter par un élu polonais, le ministre des affaires étrangères polonais en photo avec Gandalf, Superman, Frodo, Obiwan et Catwoman....) qui toutes portaient l'estampille verte de RT. Maxine Waters a juste eu besoin de mentionner la Russie, et hop, on a ce genre de trucs? Mauvaise blague d'une tierce partie, ou Vlady qui remue juste le couteau dans la plaie :biggrin:? Les autorités américaines sont d'autant plus préoccupées que le matin du même jour, pendant l'audition du futur patron de la CIA au Sénat (Mike Pompeo), a eu lieu une vaste coupure d'électricité dans le bâtiment du Congrès, pour laquelle aucune explication n'a pour l'instant été trouvée. y'a t-il quelqu'un en train de dire "you're my bitch" aux dirigeants américains? 

 


ACTU sur un truc que j'ai évoqué plus haut: le groupement "Indivisible" a passé la barre des 3000 organisations affiliées (300 quand j'ai commencé à en parler la semaine dernière), et pourrait devenir par lui-même une "méta" organisation chapeautant une vaste mouvance activiste à l'échelle du pays. 

Modifié par Tancrède
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