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L'engoncement dans la bureaucratie et la dilution des responsabilités parmi les raisons de la situation difficile d'EDF dans le nucléaire ( les Echos d'aujourd'hui). Très à charge mais il doit y avoir sans doute du vrai. Quelques morceaux choisis:

* Un dirigeant: Pour une personne qui travaille,  il y a en 4 autres qui surveillent. 

* Un ancien du chantier de Flamanville: Chez EDF il y a une tolérance générale à la non performance, l'important c'est que quelqu'un soit plus en retard que vous .. à Flamanville le guide de sécurité était imprimé en roumain et portugais, mais plus en Français car personne ne le demandait.

* "Un sous traitant" : 500 signatures pour une soudure, 25 pour dérouler un câble. 

Et enfin un changement fondamental récent pour reprendre la main : c'est la fin des contrats à forfaits , on discute désormais de la rémunération par palier en fonction des de l'atteinte de jalons communs

 

 

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Bon et bien, le calendrier de remise en service ne sera pas tenu ...

Retard au redémarrage des centrales nucléaires : à moins d'un miracle, l'hiver sera (très) tendu

Par Pierre Lann

Publié le 06/10/2022 à 12:00

Retard au redémarrage des centrales nucléaires : à moins d'un miracle, l'hiver sera (très) tendu

00:00

EDF vient d'annoncer que les travaux de réparation de trois réacteurs nucléaires sont achevés. Mais l'énergéticien est en retard par rapport à son calendrier de redémarrage des centrales à l'arrêt.

La bonne nouvelle ne chasse pas le spectre d'un hiver très tendu sur le front énergétique. Les travaux de réparation de trois réacteurs nucléaires – Bugey 4, Chinon B3 et Cattenom 4 – sont terminés, a annoncé EDF ce jeudi 4 octobre. Ils étaient à l'arrêt depuis plusieurs mois en raison de la découverte de corrosions sur des tuyauteries d'injection de sécurité. Des pièces indispensables pour refroidir le réacteur en cas d'incident. La remise en marche de ces trois réacteurs est désormais conditionnée à l'aval de l'Autorité de sûreté nucléaire.

Leur redémarrage pourrait relever un peu la production historiquement basse du parc nucléaire français, alors que la moitié des réacteurs était encore à l'arrêt ces derniers jours, pour maintenance ou pour réparer ces corrosions. La situation sur le parc électrique est si tendue que des coupures de courant ciblées sont redoutées cet hiver.

EN EST-ON ?

EDF est en retard par rapport à son calendrier de redémarrage. Par rapport aux objectifs annoncés, il manque l'équivalent des capacités de production de trois réacteurs nucléaires, soit entre cinq gigawatts (GW) et six GW. « Le niveau des capacités de production est environ de 30 GW en ce moment. Le calendrier d'EDF prévoyait plutôt 36 GW », explique Emeric de Vigan, vice-président de l’activité électricité pour le cabinet de conseil Kepler, interrogé par Marianne.

Ce dernier précise toutefois que les objectifs affichés par EDF correspondent à l'obligation légale qu'ont les producteurs de fournir une vision de leur disponibilité optimale. Ces chiffres ont donc tendance à être surestimés compte tenu des nombreuses incertitudes industrielles qui grèvent la maintenance du parc nucléaire.

Malgré tout, les capacités de production actuelles sont historiquement faibles, ce qui fait craindre un hiver très tendu. « En 2019, à la même période, on pouvait compter sur environ 40 GW de capacités disponibles », illustre Emeric de Vigan. Soit 10 GW de plus, environ l'équivalent de sept réacteurs nucléaires. Il est donc difficile de prévoir ce que le parc nucléaire – qui fournit 70 % de l'électricité en France – pourra produire au cœur de l'hiver. Les prévisions d'EDF impliquent que la quasi-totalité des réacteurs seront disponibles en janvier. Un objectif qui paraît irréaliste, selon de nombreux spécialistes.

POURQUOI C'EST SI LONG ?

Les difficultés rencontrées à la centrale de Flamanville sont évocatrices. Les deux réacteurs de cette centrale, qui couvrent la moitié des besoins électriques de Normandie, sont à l'arrêt. Le redémarrage du réacteur n° 2 vient, une nouvelle fois, d'être repoussé. Alors qu'EDF tablait sur une reprise le 9 octobre, il faudra attendre au moins jusqu'au 26 novembre. La réparation des corrosions s'éternise.

Après leur découverte, il a fallu découper quatre tronçons du circuit d'injection de sécurité pour les faire analyser. Puis construire quatre nouveaux tronçons pour remplacer les anciens. Sauf qu'un incident technique s'est produit, en septembre, lors de l'installation d'un premier tronçon. Cela a nécessité une nouvelle opération d’usinage, a indiqué EDF à Ouest-France. Ces réparations sont donc très longues et leur livraison est incertaine. Pour la remise en route du réacteur n°1, il faudra attendre le 25 décembre, si tout va bien.

À LIRE AUSSI : "Jamais aucune ambiguïté" sur la prolongement du parc nucléaire ? Élisabeth Borne victime d'amnésie

Les redémarrages pourraient aussi être ralentis par un mouvement social au sein d'EDF. Une intersyndicale appelle à la grève ce jeudi 6 octobre, pour réclamer une hausse des salaires en cette période d'inflation. Pour l'heure, l'énergéticien n'a consenti qu'à une augmentation d'1,3 % des rémunérations pour 2022. Très en deçà de la hausse des prix, évaluée par l'Insee autour de 6 % d'ici la fin de l'année. « Moins nos employeurs répondent vite aux revendications, plus ça risque de décaler dans le temps les redémarrages », estime Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, interrogé par l'AFP.

À QUOI FAUT-IL S'ATTENDRE CET HIVER ?

En clair, si les retards persistent, la France manquera cruellement d'électricité cet hiver. « Pour schématiser, à chaque fois que la température baisse d'un degré en hiver, il faut 2,5 GW supplémentaires, soit environ 2 réacteurs nucléaires. On estimait auparavant que la situation devenait tendue quand les températures tombaient 5 ou 6 degrés sous les normales de saison. Cette année, compte tenu de l'état du parc, il risque d'y avoir des problèmes dès 2 degrés sous les normales », estime Emeric de Vigan, vice-président de l’activité électricité pour le cabinet de conseil Kepler.

Modifié par herciv
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Juste pour comparer, d'habitude en été, les années précédentes, combien de réacteurs sont à l'arret en moyenne ? Car les média sont très fort pour sortir des gros chiffres qui font peur, et ça se trouve c'est pas si dramatique que ça en à l'air. (même si les tensions demeurent)

fin décembre l'année dernière on avait 17 réacteurs à l'arrêt

https://www.revolution-energetique.com/17-reacteurs-a-larret-le-niveau-du-parc-nucleaire-francais-est-au-plus-bas-historique-rte-prevoit-des-coupures/

Modifié par bubzy
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il y a une heure, Bocket a dit :

Actuellement, 28 réacteurs à l'arrêt ..tout dépendra du respect des délais annoncés 

Justement c'est compliqué de faire un comparatif avec les années précédentes vu qu'on est pas sur les mêmes dates ni les mêmes contraintes. 

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Là tout de suite on est exportateur net comme souvent le week-end mais c'est beaucoup plus franc aujourd'hui. Les éoliennes produisent plus fortement que le reste de la semaine et permettent ces exportations. Les réacteurs produisent légèrement moins que le reste de la semaine à 26 MW au lieu de 29 MW

Les pointes du soir et du matin sont gérée grâce à l'hydraulique et des pompages sont organisés entre ces périodes, surtout la nuit pour remplir les réserves.

La consommation de gaz est plutôt constante entre 5 et 6000 MW. Contrairement à ce que je pensait ce n'est pas le gaz qui gère les pointes mais donc bien l'hydraulique.

Celles de fioul et de charbon sont anecdotiques respectivement 165 MW très constant et 23 MW très variable.

De manière général quand il y a du vent on est exportateur net. Mais on a été bien plus souvent importateur net depuis plusieurs mois. Parce que le parc nucléaire produisait moins, au alentour de 22-23000 MW, soit 6 000 MW de différence avec maintenant.

Hier le parc a quasiment touché les 30 000 MW et comme par hasard on redevient exportateur.

Il y a un an quand on produisait 40 000 MW nucléaire on exportait 10 000 MW. Il n'y avait pas d'importation.

En clair on est exportateur net quand on produit plus que 28-30000 MW + 5000 MW Gaz soit autour de 33- 35 000 MW qui est notre besoin base moyen en ce moment. Les pics sont gérés par l'hydraulique. 

 

Modifié par herciv
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il y a 21 minutes, herciv a dit :

Là tout de suite on est exportateur net comme souvent le week-end mais c'est beaucoup plus franc aujourd'hui. Les éoliennes produisent plus fortement que le reste de la semaine et permettent ces expo

rtations. Les réacteurs produisent légèrement moins que le reste de la semaine à 26 MW au lieu de 29 MW

Les pointes du soir et du matin sont gérée grâce à l'hydraulique et des pompages sont organisés entre ces périodes, surtout la nuit pour remplir les réserves.

La consommation de gaz est plutôt constante entre 5 et 6000 MW. Contrairement à ce que je pensait ce n'est pas le gaz qui gère les pointes mais donc bien l'hydraulique.

Celle de fioul et de charbon sont anecdotique respectivement 165 MW très constant et 23 MW très variable.

De manière général quand il y a du vent on est exportateur net. Mais on a été bien plus souvent importateur net depuis plusieurs mois. Parce que le parc nucléaire produisait moins, au alentour de 22-23 MW, soit 6 MW de différence avec maintenant.

Hier le parc a quasiment touché les 30 MW et comme par hasard on redevient exportateur.

Il y a un an quand on produisait 40 MW nucléaire on exportait 10 MW. Il n'y avait pas d'importation.

En clair on est exportateur net quand on produit plus que 28-30000 MW + 5000 MW Gaz soit autour de 33- 350000 MW qui est notre besoin base moyen. Les pics sont gérés par l'hydraulique. 

 

Merci mais pourrais-je te conseiller te prêter plus d'attention dans tes posts aux unités et en particulier à la subtile différence entre MW et GW ? :happy:

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il y a 1 minute, Delbareth a dit :

Merci mais pourrais-je te conseiller te prêter plus d'attention dans tes posts aux unités et en particulier à la subtile différence entre MW et GW ? :happy:

Oups en plus c'est très clair sur le site de la RTE. Je corrige.

Je continue. L'année dernière en plein décembre notre besoin de base a été de 90 000 MW. On ne pouvait produire suffisamment malgré 48 000 MW nucléaire. On devait importer 10000 MW. 

On va vraiment avoir besoin de GW cet hivers et l'import d'énergie sera quasiment impossible.

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Zonebourse

La France se retire du Traité sur la charte de l'énergie, annonce Macron

21/10/2022 | 15:24

BRUXELLES (Reuters) - Le président Emmanuel Macron a annoncé vendredi au terme du sommet européen de Bruxelles le retrait de la France du Traité sur la charte de l'énergie, ratifié en 1994.

Cette convention très décriée par les militants pour le climat visait à sécuriser l'approvisionnement de l'Europe de l'Ouest en énergies fossiles. Il permet aux géants de l'énergie de se retourner contre les États signataires du traité qui mèneraient des politiques climatiques défavorables à leurs investissements.

Modifié par herciv
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Il y a 1 heure, hadriel a dit :

Les prix des compétiteurs à l'appel d'offre polonais a été rendu public. C'est pas brillant pour l'EPR, qui ressort dernier et quasi deux fois plus cher que les coréens:

Après sur les trois offres, il n'y en a pas eu une qui soit exempte de (gros) problèmes.

Pour les Coréens, il y avait eu un sacré scandale concernant des documents qualités falsifiés (pas nécessairement sur des éléments importants pour la sûreté heureusement) qui provenaient de plusieurs entreprises différentes (donc potentiellement un problème endémique à l'industrie coréenne). Niveau culture de sûreté et fiabilité du fournisseur (Je doute que l'industrie polonaise soit dimensionnée pour ce genre de projets donc l'écrasante majorité des équipements seront probablement coréens), ça se pose là.

Pour l'AP1000, entre les problèmes financiers de Westinghouse, la NRC (équivalent de l'ASN aux États-Unis) qui leur a demandé de refaire leur démonstration de sûreté plusieurs fois car insuffisante, et les problèmes qu'ils ont eu avec les AP1000 Chinois (cela étant dit même chose pour l'EPR), pas de quoi se vanter non plus.

Et bon pour l'EPR, on connaît toutes les casseroles.

Au final ça va se jouer majoritairement sur des considérations politiques. Pour l'EPR, vu le parti au pouvoir en Pologne ce n'est même pas la peine de rêver. Ça se jouera entre l'APR1400 qui est probablement la meilleure offre d'un point de vue technique, maturité et coûts (avec le bémol précédent sur la confiance) et l'AP1000 qui est un design foireux mais ça fera plaisir aux US. Personnellement je pense que ce seront les Coréens qui remporteront la mise. La Pologne leur achète pas mal de matériel en ce moment et leur offre est bien meilleure que celle de Westinghouse.

Modifié par Alzoc
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Il y a 2 heures, hadriel a dit :

Les prix des compétiteurs à l'appel d'offre polonais a été rendu public. C'est pas brillant pour l'EPR, qui ressort dernier et quasi deux fois plus cher que les coréens:

La conversion Won / Dollars ça aide vachement non ?

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Il y a 3 heures, hadriel a dit :

Les prix des compétiteurs à l'appel d'offre polonais a été rendu public. C'est pas brillant pour l'EPR, qui ressort dernier et quasi deux fois plus cher que les coréens:

 

Je croyais que la chaîne de sous-traitants aurait des difficultés à fournir le matos nécessaire pour 14 EPR en France

Est-ce qu'on a la capacité d'exporter ?

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Zonebourse

EDF-Direction et syndicats s'entendent sur un projet d'accord salarial, soumis aux personnels

21/10/2022 | 18:30

PARIS, 21 octobre (Reuters) -

Direction et syndicats d'EDF sont parvenus vendredi à un accord salarial au niveau national qui sera soumis à la consultation du personnel, à la suite d'un mouvement social de plusieurs semaines qui affecte notamment le parc nucléaire de l'électricien français.

Un porte-parole du groupe a précisé que les négociations avaient abouti à un projet d'accord salarial, qui doit désormais être ratifié par les organisations syndicales et soumis aux personnels sur chaque site. Un vote interviendra sur les sites concernés pour décider ou non de la poursuite de la grève, qui a débuté le 13 septembre.

"Pour faire bref, en cumul des mesures, on obtiendrait 200 euros a minima pour tous", a déclaré un représentant de la CGT à Reuters.

Le projet d'accord sera ouvert à signature lundi jusqu'au jeudi 27 octobre, dernier délai, a-t-on indiqué de source syndicale.

Au nombre des propositions de la direction, une hausse automatique globale des salaires au 1er janvier 2023 de 2,3% en moyenne. S'y ajouteraient les avancements individuels de 2,45%.

En outre, pour l'encadrement, une prime de 2.600 euros (200 euros sur 13 mois) est décidée. Pour les salaires les plus bas, la direction propose soit cette prime de 2.600 euros, soit de monter d'un échelon supplémentaire (NR, niveau de rémunération), précise une autre source syndicale. (Rédigé par Laetitia Volga et Sophie Louet, édité par Tangi Salaün)

il y a 1 minute, Hypsen a dit :

Je croyais que la chaîne de sous-traitants aurait des difficultés à fournir le matos nécessaire pour 14 EPR en France

Est-ce qu'on a la capacité d'exporter ?

Je ne suis même pas sûr que çà soit un enjeux autre qu'industriel. On pourrait prendre de vitesse les polonais et fournir de l'électricité largement au-delà de nos propres besoins compte tenu de l'interconnexion de toute l'Europe.

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A quel niveau se fait la différence de prix pour des puissances assez différentes ?
Il me semblait avoir lu que l'élaboration des EPR portait sur la fiabilité et sécurités (enceinte double béton, redondance des systèmes de secours....)  et type de combustible tel que le MOX.
Les déboires depuis sont lancement sont multiples mais si je me souvient du précédent marché "perdu" en Arabie Saoudite pour des questions de prix essentiellement ou il apparaissait que des différences notables portait sur le design "double enceintes de confinement" et certainement d'autres fonctionnalités. 
Ou trop d'assurances de l'emporter face à la concurrence !

Pour le modèle US, il doit aussi y avoir une explication sur cet écart de prix !

Modifié par MIC_A
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Ce matin sur le site de la RTE la situation est revenu à la normale par rapport à il y a une semaine. Les centrales nuke ont produit plus de 30GW et le potentiel éolien est quasiment intégralement revendu à l'export. 

On commence à observer un début de croissance de la demande on est passé brièvement au-delà des 50GW demandé. La production a largement tenu et même fourni de 8 à 11 GW à l'export.

Le vrai bémol c'est que c'est l'éolien qui fourni les marges de manoeuvre pour l'instant. Heureusement les besoins en chauffage ne sont pas encore trop important. Mais aussi bien côté production que côté consommation on est vraiment très dépendant de la météo ...

Le 22/10/2022 à 09:12, MIC_A a dit :

A quel niveau se fait la différence de prix pour des puissances assez différentes ?
Il me semblait avoir lu que l'élaboration des EPR portait sur la fiabilité et sécurités (enceinte double béton, redondance des systèmes de secours....)  et type de combustible tel que le MOX.
Les déboires depuis sont lancement sont multiples mais si je me souvient du précédent marché "perdu" en Arabie Saoudite pour des questions de prix essentiellement ou il apparaissait que des différences notables portait sur le design "double enceintes de confinement" et certainement d'autres fonctionnalités. 
Ou trop d'assurances de l'emporter face à la concurrence !

Pour le modèle US, il doit aussi y avoir une explication sur cet écart de prix !

J'ai lu la même chose que toi. Le design de l'EPR est très orienté sécurité.

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Le Rapport du Comité de Prospective en,Énergie de l’Académie des sciences sur les SMR ( RÉACTEURS NUCLÉAIRES MODULAIRES DE FAIBLE PUISSANCE ) est paru :
https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/221020_SMR.pdf

Passages intéressants :

p.4 : L’avantage premier des SMR, par rapport aux réacteurs de puissance, provient du fait que,
quelle que soit leur puissance, ils peuvent être construits sur site à partir de composants
standards préfabriqués en usine.
Leur taille réduite rend leur construction plus rapide et leur
emprise au sol plus faible. De plus, étant modulaires, ils peuvent fournir, par couplage, une
gamme variée d’énergies en fonction des besoins, au plus près des usages et permettent
d’envisager d’alimenter des sites isolés.
Aussi, leur sûreté intrinsèque, car entièrement passive,
présente un avantage certain. Ceci laisse entrevoir des gains considérables sur le plan
économique et un retour sur investissement comparable à celui d’une installation non nucléaire
de production d’énergie équivalente.
Ainsi, les SMR pourraient ouvrir le marché aux
investissements privés, à la concurrence et aux pays en développement. Enfin, leur faible
puissance pourrait les rendre « socialement acceptables » car, en cas d’accident, l’impact
environnemental se limiterait à l’environnement immédiat, un SMR de 200 MWe contenant
évidemment moins de matières radioactives qu’un réacteur à eau pressurisée (REP) de
1 gigawatt électrique (GWe). Notons aussi que certains SMR sont conçus pour être semi-
enterrés ou même souterrains.

p.5 : En France, les industriels du nucléaire et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies
(CEA) viennent de se lancer dans la course à la commercialisation avec un SMR, Nuward (pour
Nuclear Forward), qui conserve le concept des réacteurs de puissance actuels (combustible à
oxyde d’uranium peu enrichi, modération des neutrons et refroidissement par de l’eau). La
recherche de la compacité de Nuward appelle encore des ajustements technologiques
conséquents mais ce projet semble bien à même d’aboutir dans les prochaines années, en raison
du grand retour d’expérience des réacteurs déjà utilisés pour la propulsion navale. Un prototype
est prévu vers 2035. L’industrie nucléaire examine également la possibilité d’utiliser des SMR
calogènes ou électro-calogènes, par exemple pour la cogénération4, la production d’hydrogène,
la désalinisation ou comme outil de décarbonation de procédés industriels aujourd’hui
émetteurs de gaz à effet de serre (par la capture et la valorisation du CO2).
Enfin, le CEA étudie
des concepts de SMR à neutrons rapides refroidis au sodium liquide (RNR-Na) dont l’un, très
innovant, intègre les avancées des recherches conduites dans le cadre du projet Astrid, arrêté
en 2019. Ces différents projets apparaissent aujourd’hui comme la seule voie permettant de
maintenir jusqu’à la fin du siècle les connaissances sur les RNR et donc de préparer l’avenir. En
effet, la nouvelle stratégie électronucléaire de la France repousse au siècle prochain le
déploiement potentiel des RNR refroidis au sodium liquide de puissance.

Côté start-ups, plusieurs projets ambitieux de SMR ont vu le jour. Par exemple, la start-up
Naaera vise aujourd’hui un SMR électrogène à neutrons rapides de l’ordre de la dizaine de MWe
alimenté avec de la matière fissile non conventionnelle (uranium très enrichi, plutonium civil
voire transplutoniens) diluée dans des chlorures fondus. Orano5 et le CNRS veulent décliner
ce type de SMR en convertisseur d’actinides sous forme de chlorures fondus en visant la fission
du plutonium et des transplutoniens que l’on trouve dans les déchets nucléaires à vie longue.

De son côté, la start-up Jimmy Energie développe un projet de SMR calogène à haute
température à neutrons thermiques qui serait alimenté avec un combustible spécifique à
uranium peu enrichi, modéré au graphite et refroidi avec de l’hélium sous pression. Le transport
de chaleur se ferait par du CO2.

p.6 : Que ce soit en France ou à l’étranger, les start-ups et autres acteurs du nucléaire qui développent
des projets de SMR se sont peu intéressés au cycle de vie du combustible et aux modalités de
fonctionnement des réacteurs bien qu’il soit envisagé qu’ils puissent fonctionner dans des pays
où l’énergie nucléaire n’est pas encore présente. Au mieux, certains projets prévoient une forme
de leasing dans lequel le réacteur scellé serait mis en fonctionnement par les industriels qui
l’auront livré, puis repris, toujours scellé, par ces industriels quelques années plus tard lorsque
le combustible serait épuisé.

p.7 : • Le CPE affirme que la R&D sur les SMR à neutrons rapides doit être soutenue et que les
moyens financiers alloués à ce domaine doivent être revus à la hausse afin de pouvoir
espérer lever les difficultés scientifiques et technologiques associées aux projets actuels.
Il recommande que les domaines spécifiques de R&D, notamment ceux de la physique
des réacteurs à combustibles variés, de la science des matériaux nucléaires à isotopie
variable et de la physico chimie des actinides en conditions non usuelles, soient réactivés.
Force est de constater que l’expertise dans ces domaines s’est considérablement réduite en
absence de construction de nouveaux réacteurs en France.

• Le CPE souligne l’intérêt de tout projet de SMR à sels fondus, à même de conduire à une
meilleure utilisation de l’uranium naturel en fissionnant quasiment complètement ses
deux isotopes. Ces projets nécessitent une R&D et des innovations technologiques
conséquentes.

p.10 : La France vient de se lancer dans la compétition des SMR tout en visant la construction
immédiate de plusieurs EPR pour rénover son parc. Le présent rapport du CPE examine ici (i)
les verrous scientifiques et technologiques
déjà identifiés pour construire des SMR et qu’il
faudrait lever en France et (ii) l’insertion des SMR dans la stratégie électronucléaire définie par la
Programmation pluriannuelle de l’énergie 2019-2028 (PPE) avant de livrer des recommandations
concernant la R&D à conduire dans notre pays.

p.13 : Le cas des MSR est particulier car tout est à inventer dans les domaines cités ci-dessus. C’est
notamment le cas du traitement du combustible de sels fondus, par fractions ou en continu,
pour assurer le fonctionnement des réacteurs.
Cela nécessite d’intégrer aux réacteurs des
installations de génie chimique, ce qui n’a jamais été fait. Une attention toute particulière devra
donc porter sur les problèmes de sûreté de coexistence d‘une installation chimique et d’une
installation nucléaire.

Cela n'est vrai que pour des MSR thermiques. Pour des MSR rapide, le besoin en retraitement est beaucoup plus faible, voire absent, cf https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010791

p.15 : Le CNRS a conduit pendant plus de dix ans des recherches sur un réacteur de puissance
(1,4 GWe) à neutrons rapides et à combustible liquide qui a d’ailleurs été retenu comme un des
6 concepts de réacteur Gen IV, le MSFR (Molten Salt Fast Reactor). Le CPE en a examiné les
caractéristiques dans son rapport de 2021
. La déclinaison de ces études se fera en convertisseur
d’actinides. En effet, la stratégie française concernant les RNR de puissance est de déploiement de
RNR-Na, comme indiqué ci-dessus. Le projet de petit réacteur s’articule autour de la conception
d’Aramis (Advanced Reactor for actinides Management in Salt) soutenu par un programme de
recherche, ISAC (Innovative System for Actinides Conversion). Le projet est porté par Orano avec
l’appui du CEA, EDF, Framatome et des équipes du CNRS.

p.16 : Les études initiales de Naarea portaient sur un combustible fluorure d'uranium enrichi à près
de 20% avec l'ajout de fluorure de plutonium et d'actinides mineurs issu des REP actuels. Le
tout devait être solubilisé dans du fluorure de lithium enrichi en 7F, pour éviter la formation de
tritium. Des couvertures fertiles en thorium devaient assurer le passage progressif au cycle
thorium. Les réacteurs devaient être fabriqués en usine, livrés sur place pour un fonctionnement
de quelques années (~1 TWh d’électricité) puis rapportés en usine pour retraitement en étant
remplacés sur place par d’autres réacteurs. Naarea pensait la pyrochimie pour l'étape principale
de retraitement qui consiste à extraire 99 à 99,9% des actinides afin de les remettre dans un sel
neuf selon un procédé pyrochimique industriel qui reste à inventer d’autant plus qu’il fallait
récupérer le lithium enrichi. Les produits de fission devaient être vitrifiés selon les procédés

(Enrichi en 7F, mouais... J'espère que c'est qu'une coquille parce que ça fait se poser des questions sur les compétences de ceux qui ont écrit ça.)

Bon, malgré tout un très bon document pour tout ceux qui voudraient avoir des idées plus claires sur ce sujet des SMR.

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J'ai parcouru des documents concernant les SMR présentés comme un équipement complet pouvant trouver sa place tel une vulgaire chaudière dans toute centrale électrique d'une puissance comparable fonctionnant à base de chaudière gaz, charbon, pour faire tourner l'ensemble turbine/générateur !
Ma question serait :  Est-ce aussi aisé tant dans leurs futures installations que gestions de leurs fonctionnement avec forcément du personnel ultra qualifié et des équipements adaptés sans compter le "gardiennage"  H24 pour palier à toutes interventions illicites ou sabotages et quid de la sécurité de l'ensemble si jamais quelque chose de pas prévu arrivait et risques encourus ?
Ai-je raté un truc ?
Ça m'interpelle !

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EDF vise 40 GW en décembre soit autour de 10 réacteurs rebranché en plus par rapport à aujourd'hui et 10 de plus en janveir ;

Zonebourse :

EDF-LUC RÉMONT, LE NOUVEAU PDG DÉSIGNÉ, VISE UNE PRODUCTION NUCL…

25/10/2022 | 16:55

EDF-LUC RÉMONT, LE NOUVEAU PDG DÉSIGNÉ, VISE UNE PRODUCTION NUCLÉAIRE COMPRISE DE 38-40 GW AU 1ER DÉCEMBRE 2022 ET DE 45-50 GW AU 1ER JANVIER 2023-DOCUMENT

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