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Soudeurs : EDF et la filière nucléaire française lancent leur propre école

Publié le 08 décembre 2022 à 13h44

Les soudeurs sont un métier en forte tension dans la filière nucléaire. (Lionel Le Saux/Le Télégramme)

Face aux immenses besoins, EDF, Orano, CMN et Naval Group ont créé une haute école de soudeurs, qui accueille ses premiers stagiaires depuis la rentrée en Normandie. Quatre entreprises du nucléaire, EDF, Orano, CMN et Naval Group se sont alliées pour lancer une haute école de soudeurs, des « acrobates » de précision très recherchés par une filière française en manque de bras pour réparer les tuyaux des centrales ou bâtir les sous-marins du futur.

Reprenant le nom du dieu grec Hephaistos régnant sur les forges et la métallurgie, Hefais (Haute école de formation en soudage) accueille ses 40 premiers stagiaires depuis la rentrée, dont 22 demandeurs d’emploi. Basée provisoirement à la Hague dans le Cotentin, berceau de la filière nucléaire civile et militaire, l’école doit former 200 personnes par an à partir de 2023 dans un bâtiment définitif à Cherbourg.

« Il y a urgence, car nous sommes sur des développements industriels majeurs dans les prochaines années » avec les projets de six nouveaux réacteurs EPR et des futurs sous-marins de dernière génération, indique en recevant la presse David Le Hir, directeur de la centrale de Flamanville 1 et 2, et président de Hefais.

Former les « meilleurs soudeurs et soudeuses de France »

Alors que la France est menacée de coupures d’électricité par manque de capacité de production d’électrons cet hiver, EDF est surtout confrontée au défi de remettre d’urgence en activité une partie de ses réacteurs immobilisés par des microfissures découvertes à proximité de cordons de soudure sur certaines tuyauteries. Le phénomène appelé « corrosion sous contrainte » a précipité la « crise historique » traversée par l’électricien français, selon son nouveau PDG Luc Rémont.

À lire sur le sujetEDF ou la descente aux enfers du nucléaire français

Au passage, EDF a aussi dû gérer la reprise d’une grosse centaine de soudures, parmi lesquelles douze difficiles d’accès car traversant une épaisse enceinte de béton à l’EPR de Flamanville, dont le chantier de construction du 3e réacteur accuse onze ans de retard et des dépassements budgétaires astronomiques. Dans l’urgence, des soudeurs nord-américains spécialisés de Westinghouse ont été recrutés en plus des 500 soudeurs déjà mobilisés.

Hefais entend désormais former les « meilleurs soudeurs et soudeuses de France ». Ils auront accès à des postes en réalité augmentée ou virtuelle. Et ils souderont pour de vrai dans des environnements exigus, comme des morceaux de bateaux ou des tuyauteries de centrales. Ce qui devrait « accélérer leur employabilité », estime Corentin Lelièvre, le directeur de l’école. EDF, qui dispose de « très peu » de soudeurs en propre et s’appuie sur un réseau de sous-traitants, « réfléchit à lancer une filière de soudeurs en interne » pour gérer les imprévus, a indiqué David Le Hir.

7 000 offres de recrutement recensées par Pole emploi

L’école, dont l’investissement total s’élève à quelque 10 millions d’euros financé aussi par la région et l’agglomération du Cotentin, est ouverte aux demandeurs d’emploi pour des formations de neuf mois, et aux salariés de la métallurgie désireux de se reconvertir ou de se perfectionner. Elle se rapprochera aussi d’établissements scolaires de la région. Mais elle ne pourra pas à elle seule répondre au « besoin colossal ». « 7 000 offres » de recrutement sont recensées par Pole emploi, souligne Corentin Lelièvre. Et les rémunérations n’ont pas encore suivi la forte pression de la demande.

À lire sur le sujetComment Centigon protège ses salariés des fumées de soudage

La seule filière nucléaire estime ses besoins à 1 000 par an d’ici 2030. Elle cherche aussi des tuyauteurs, des chaudronniers. Métier par métier, ses besoins seront rendus publics en mars. « Soudeur, c’est un métier d’acrobate, on est souvent avec un bras parti ailleurs, le dos appuyé sur une tuyauterie, il faut adopter la meilleure position, celle où on sera le mieux, car une fois que la soudure est commencée, on ne peut plus arrêter » sous peine de faire des erreurs fatales, explique Dominique Y-Tot, un ancien du chantier de construction du Queen Mary devenu formateur.

Accroupi sur un coussin de cuir, la tête penchée sous un gros tuyau, Jawad Zaroual est entouré de sa pince coupante, d’une brosse métallique, et d’un tuyau qui amène l’argon, le gaz permettant des soudures de l’inox parfaites et résistantes. « Je savais déjà souder l’inox, le métal que l’on trouve quasiment exclusivement dans les centrales nucléaires », explique ce salarié d’Onet technologies, sous-traitant d’EDF, « mais là j’apprends à souder de manière à pouvoir rattraper moi-même si je fais une erreur » dit-il, en répétant le mantra du secteur : « bien faire du premier coup ».

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il y a 4 minutes, Delbareth a dit :

mais si on imagine démarrer en 238U/239Pu pour faire une transition douce sur le cycle thorium ça marche plus du tout.

Pourquoi vouloir faire ça dans un réacteur à sels fondus destiné à tourner au thorium in fine? Divergence plus simple à obtenir? Faible disponibilité du combustible? Prix?

il y a 6 minutes, Delbareth a dit :

Mon directeur de thèse, des années après la fin de ma thèse, et après un certain nombre d'autres thèses sur le sujet, avait fini par présenter le cycle thorium comme la meilleure manière d'utiliser les Réacteurs à Sels Fondus, qui eux sont un vrai game changer.

J'en suis resté aux questions de corrosion dans les RSF, qui réclameraient (?) des aciers vitrifiés, alors que le sodium est présenté comme très peu corrosif (avec les bons aciers, s'entend, pas comme pour le barillet de rechargement à chaud de Superphénix :rolleyes:).

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Il y a 2 heures, Delbareth a dit :

Mon directeur de thèse, des années après la fin de ma thèse, et après un certain nombre d'autres thèses sur le sujet, avait fini par présenter le cycle thorium comme la meilleure manière d'utiliser les Réacteurs à Sels Fondus, qui eux sont un vrai game changer.

Ok pour çà. ET en terme industriel 

1- C'est facile à mettre en oeuvre ?

2 - Le thorium est facile à trouver ?

3 - Un réacteur Thorium à sel fondu est-il dans les cartons ?

Modifié par herciv
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Je suis tombé sur ça :

Ce combustible nucléaire qui empoisonne la vie d’EDF

https://journaldelenergie.com/nucleaire/combustible-nucleaire-empoisonne-edf/

Des protections métalliques qui renferment le combustible du réacteur, qu’on appelle des gaines, se détériorent trop rapidement. Un problème loin d’être anodin : les gaines de combustible jouent un rôle primordial dans la sûreté des réacteurs nucléaires. Cette corrosion « accélérée » est apparue entre 2020 et 2021 dans un des deux réacteurs de la centrale de Chooz. Un défaut qui contraint actuellement EDF à prolonger son arrêt depuis mars 2021 et lui a donc déjà coûté plus d’une centaine de millions d’euros.

Mais l’enjeu pour EDF est bien plus important qu’un arrêt de réacteur. Les gaines en alliage « M5 », qui s’usent prématurément dans le réacteur n°2 de Chooz, équipent tous les réacteurs EPR en France, en Finlande et en Chine mais aussi des dizaines d’autres réacteurs en France et à l’étranger.

Y a-t-il un lien entre cet incident en France et celui des gaines fuyardes du premier réacteur EPR en service au monde à Taishan (Chine) ?

Pourquoi ces gaines de dernière génération s’usent-elles prématurément ?

Une question brûlante pour EDF qui tente de convaincre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de réutiliser des gaines à la fiabilité discutable dans des réacteurs.

[...]

Ça date de l'été 2021, mais c'est potentiellement un problème non résolu dont on peut entendre parler à nouveau.

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Et maintenant c'est sur une vieille audition de Jan Marc Jancovici dans une Commission d'Enquête du Sénat sur le coût de l'électricité... de 2012;

Je pensais que ce serait un peu daté, mais l'écouter 10 ans plus tard donne au contraire une certaine "saveur" aux prédictions de Janco.

La première moitié est une présentation sur l'énergie, excellente comme à son habitude.

La deuxième il répond aux questions posées.

Ça se voit que j'adore ce type ?

 

Edit :Le même genre, mais dix ans plus tard (2h20) :

 

Pas de présentation mais beaucoup de questions.

Modifié par Delbareth
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On 1/19/2023 at 10:57 AM, Delbareth said:

Je suis tombé sur ça :

Ce combustible nucléaire qui empoisonne la vie d’EDF

https://journaldelenergie.com/nucleaire/combustible-nucleaire-empoisonne-edf/

Des protections métalliques qui renferment le combustible du réacteur, qu’on appelle des gaines, se détériorent trop rapidement. Un problème loin d’être anodin : les gaines de combustible jouent un rôle primordial dans la sûreté des réacteurs nucléaires. Cette corrosion « accélérée » est apparue entre 2020 et 2021 dans un des deux réacteurs de la centrale de Chooz. Un défaut qui contraint actuellement EDF à prolonger son arrêt depuis mars 2021 et lui a donc déjà coûté plus d’une centaine de millions d’euros.

Mais l’enjeu pour EDF est bien plus important qu’un arrêt de réacteur. Les gaines en alliage « M5 », qui s’usent prématurément dans le réacteur n°2 de Chooz, équipent tous les réacteurs EPR en France, en Finlande et en Chine mais aussi des dizaines d’autres réacteurs en France et à l’étranger.

Y a-t-il un lien entre cet incident en France et celui des gaines fuyardes du premier réacteur EPR en service au monde à Taishan (Chine) ?

Pourquoi ces gaines de dernière génération s’usent-elles prématurément ?

Une question brûlante pour EDF qui tente de convaincre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de réutiliser des gaines à la fiabilité discutable dans des réacteurs.

[...]

Ça date de l'été 2021, mais c'est potentiellement un problème non résolu dont on peut entendre parler à nouveau.

C'est pas vraiment nouveau les problème de gaine de crayon.

https://www.global-chance.org/La-corrosion-des-gaines-d-elements-combustibles-en-Zircaloy

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il y a une heure, g4lly a dit :
Le 19/01/2023 à 10:57, Delbareth a dit :

Je suis tombé sur ça :

[...]

Ça date de l'été 2021, mais c'est potentiellement un problème non résolu dont on peut entendre parler à nouveau.

C'est pas vraiment nouveau les problème de gaine de crayon.

https://www.global-chance.org/La-corrosion-des-gaines-d-elements-combustibles-en-Zircaloy

Ah bon ? :dry:

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La remise en service des centrales en maintenance progresse, doucement (dans le tableau, les dates en rouge correspondent aux dates initialement prévues de remise en service)

Le fait marquant c'est la reprise cette semaine de  Civeaux 1 dont l'importance est soulignée dans cet article de l'Usine Nouvelle.

https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-le-redemarrage-progressif-du-reacteur-1-de-la-centrale-nucleaire-edf-de-civaux-est-si-important.N2093646

Ce phénomène de corrosion sous contrainte est lié à une nouvelle architecture des circuits de refroidissement et concerne essentiellement les 16 réacteurs les plus récents du parc : les 4 réacteurs du palier N4 et 12 réacteurs du palier 1300 MW dit P’4 (Belleville 1, Belleville 2, Cattenom 1, Cattenom 2, Cattenom 3, Cattenom 4, Golfech 1, Golfech 2 , Nogent 1, Nogent 2, Penly 1 et Penly 2).

Sur les réacteurs 900 MW (32 réacteurs) et les réacteurs, 1300MW dit P4 (8 réacteurs), «les lignes sont peu ou très peu sensibles à l’apparition de la CSC», explique EDF.Pour ces 16 réacteurs, pas d’autres choix que de remplacer les tuyauteries fissurées. 

 

tmp210.jpg

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Il y a 14 heures, herciv a dit :

Des décisions à prendre FISSA pour le développement du site de la Hague. Mais également pour pouvoir retraiter en Mox plus d'une fois le combustible.

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Nucleaire-A-La-Hague-l-avenir-en-suspens-du-traitement-des-dechets--42886320/

Article très intéressant !

À titre anecdotique, nous allons démarrer une thèse avec Orano sur une technique de caractérisation des déchets pour le renouveau de La Hague.

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Le 22/01/2023 à 16:12, Delbareth a dit :

Ça se voit que j'adore ce type ?

J'ai fini par acheter sa BD, c'est une belle illustration de sa conférence, en deux grandes parties, énergie et climat, c'est très accessible, mais il faut s'accrocher quand même pour être sûr de bien pouvoir manipuler les concepts par la suite.

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il y a 7 minutes, Patrick a dit :

J'ai fini par acheter sa BD, c'est une belle illustration de sa conférence, en deux grandes parties, énergie et climat, c'est très accessible, mais il faut s'accrocher quand même pour être sûr de bien pouvoir manipuler les concepts par la suite.

j'ai trouvé sa bd en pdf ; je l'ai pompé ; elle m'a tellement plus que j'ai acheté le bouquin à l'automne dernier

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nième fourberie allemande au point que les variables de plusieurs négociations sont lâchées dans les media et également au point que la parole politique de Scholz est remise en cause (depuis le plus haut niveau de l'etat ?) L'article n'est pas de Cabirol et c'est à noter :

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/hydrogene-issu-du-nucleaire-la-france-denonce-la-volte-face-allemande-950556.html

Hydrogène issu du nucléaire : les fourberies de Berlin

Enième rebondissement dans l’épineux dossier de la certification de l’hydrogène « durable » par l’Union européenne. Alors qu'il y a quelques jours, Berlin a accepté que ce vecteur énergétique puisse être produit à partir d’électricité nucléaire et plus uniquement renouvelable, et se voir quand même étiqueté « vert », les négociateurs allemands semblent faire fi de cet accord lors des discussions à huis clos. Un double discours « inacceptable » pour la France, qui a cédé sur plusieurs dossiers en échange de la promesse d'un appui politique outre-Rhin.

Révélation

Et rebelote. Alors qu'en janvier, la France a réussi à obtenir de l'Allemagne qu'elle reconnaisse comme « durable » l'hydrogène produit à partir d'électricité nucléaire, aux côtés des énergies renouvelables, les négociations tombent à nouveau au point mort. En effet, jeudi soir, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a réuni des journalistes afin de leur signaler qu'à Bruxelles, la position de l'Hexagone se heurte toujours à des résistances fortes malgré le deal entre le chancelier Olaf Scholz et Emmanuel Macron. « Derrière les accords politiques, les négociateurs allemands manifestent encore un refus net face aux propositions françaises dans les discussions à huis clos », précise à La Tribune une source proche du dossier. Un énième rebondissement dans une saga longue de plus de deux ans, signe que les positions divergent fondamentalement en Europe sur la question de l'avenir de l'atome. Au point d'être irréconciliables ?

De fait, dans ce dossier aussi épineux que crucial pour la transition énergétique, chacun campe sur ses positions. Paris, aux côtés de huit autre pays (Roumanie, Bulgarie, Pologne, Slovénie, Croatie, Slovaquie, Hongrie, République tchèque), milite pour que le courant abondant et décarboné issu de ses centrales nucléaires puisse être utilisé pour produire de l'hydrogène étiqueté « vert », lequel sera arrosé de subventions par l'UE. Mais Berlin, qui promet d'atteindre un mix électrique 100% renouvelable d'ici à 2030, compte, lui, ranger l'atome aux côtés des hydrocarbures, malgré son faible impact sur le climat. Et refuse par conséquent de qualifier de « durable » l'hydrogène généré à partir de la fission de l'uranium, tout comme le Danemark, l'Autriche et les Pays-Bas.

Une position « climaticide » selon Agnès Pannier-Runacher

Le sujet doit pourtant être réglé rapidement, dans le cadre de la directive sur les renouvelables (REDIII) actuellement discutée entre des représentants du Parlement européen, du Conseil et de la Commission. Mais les échanges préparatoires entre pays membres « ne prennent pas une tournure satisfaisante », et risquent d'aboutir à « imposer des objectifs qui ne tiennent pas compte des réalités des Etats-membres ayant déjà décarboné leur électricité [avec du nucléaire] », s'alarme-t-on dans l'entourage d'Agnès Pannier Runacher. Ce qui serait « climaticide », a même lâché à la presse la ministre tricolore de la Transition énergétique, déterminée à ne pas relâcher la pression sur la dernière ligne droite.

« L'ennemi c'est le CO2, pas le nucléaire. C'est lamentable qu'on n'arrive pas à faire passer cette idée, alors que ce sera nécessaire pour rester dans le jeu industriel face aux Américains et aux Chinois, et pour combattre le réchauffement climatique », estime Philippe Boucly, le président de France Hydrogène, qui fédère les acteurs de la filière française.

Sous pression, l'Allemagne accepte que l'hydrogène « vert » soit issu du nucléaire

Il faut dire que l'exécutif et la filière tricolore ont de quoi être surpris. Car dès le 24 novembre, dans un accord ratifié avec la Première ministre française, Elisabeth Borne, Olaf Scholz reconnaissait l'importance de l'hydrogène « bas carbone », qu'il soit d'origine renouvelable ou nucléaire. Deux mois plus tard, le chancelier signait même avec le président français, Emmanuel Macron, une déclaration commune de très haut niveau remettant en avant ce principe.

Compromis politique non suivi d'effet

Et celui-ci comportait, bien sûr, une contrepartie. En échange, l'Hexagone devait lâcher du lest sur une demande pressante de Berlin : celle de déployer un réseau transeuropéen de pipelines d'hydrogène passant nécessairement par la France, jusqu'ici réticente. Début décembre, Paris avait d'ailleurs lié un accord similaire avec l'Espagne à Alicante, afin d'obtenir là aussi le soutien du pays dans les négociations sur l'hydrogène « durable » issu du nucléaire. Et ce, contre la construction d'un tuyau de transport de l'hydrogène entre Barcelone et Marseille, baptisé H2Med et voulu par Madrid et Berlin. Car sans nucléaire pour produire localement ce vecteur énergétique, l'Allemagne compte l'importer massivement à bas coût, notamment depuis la péninsule ibérique ou le Maghreb.

« Berlin sera partie prenante dans H2Med, et a d'ailleurs obtenu de la France un autre projet de pipeline, Hyphen, visant à relier Marseille jusqu'à l'Allemagne en passant par la vallée du Rhône », explique un connaisseur du secteur.

Lire aussiH2Med: le pipeline d'hydrogène entre Barcelone et Marseille sera étendu à l'Allemagne

C'est donc ce compromis éminemment politique dont plusieurs Etats membres, parmi lesquels l'Allemagne, semblent faire fi lors des discussions en cours. « On pensait qu'un point d'entente était trouvé. Mais les communiqués ne sont pas toujours suivis d'effet », souffle Philippe Boucly.

« Les Espagnols se montrent eux aussi réticents à l'idée d'inscrire dans REDIII que l'hydrogène issu du nucléaire sera "durable", malgré les accords de ces dernières semaines. Ils s'y opposent moins fermement qu'outre-Rhin, mais les négociations ne sont pas non plus faciles », note d'ailleurs un proche du dossier ayant requis l'anonymat.

Un revirement « pas acceptable », estime-t-on dans l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher, alors que la France n'a pour l'instant pas remis en cause sa volonté de remplir sa part du contrat. Et compte toujours sur ses voisins européens pour en faire autant.

 

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Voilà la stratégie Allemande :

Zonebourse

 

Scholz veut développer l'énergie éolienne 'à l'échelle mondiale

05/02/2023 | 10:31

BERLIN (dpa-AFX) - Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) veut accélérer considérablement le développement de l'énergie éolienne en Allemagne. "Nous sommes en train de faire un travail d'état-major : Nous sommes en train d'établir une feuille de route de ce qui doit être construit en termes de nouvelles installations et à quelle date, afin d'atteindre nos objectifs pour 2030", a-t-il déclaré au journal Bild am Sonntag. "Chaque mois, il y aura un entretien avec les pays pour savoir où ils en sont. Ce qui n'est pas fait dans les temps doit être rattrapé. D'ici 2030, cela représentera en moyenne quatre à cinq éoliennes par jour sur terre".

Selon les données de l'industrie, l'Allemagne compte actuellement plus de 28 000 éoliennes terrestres d'une puissance totale d'environ 58 gigawatts. L'objectif du gouvernement fédéral est d'atteindre une puissance installée de 115 gigawatts d'ici 2030. L'énergie éolienne terrestre joue un rôle clé dans la transition énergétique, le remplacement des énergies fossiles comme le charbon par des énergies renouvelables issues du vent et du soleil.

Face à la guerre en Ukraine, à l'inflation et à la crise énergétique, Scholz a déclaré : "Notre pays a nettement mieux traversé cette période difficile que beaucoup ne le craignaient". Il a rappelé les craintes que l'on avait pu lire, comme celle d'un "hiver de la colère avec des manifestations de masse" et celle de logements froids et de personnes ayant froid en Allemagne. "Tout cela ne s'est pas produit". Sauf imprévu, il est également confiant pour l'hiver prochain, a déclaré le chancelier./bg/DP/mis

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il y a 22 minutes, herciv a dit :

Voilà la stratégie Allemande :

Zonebourse

 

Scholz veut développer l'énergie éolienne 'à l'échelle mondiale

05/02/2023 | 10:31

BERLIN (dpa-AFX) - Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) veut accélérer considérablement le développement de l'énergie éolienne en Allemagne. "Nous sommes en train de faire un travail d'état-major : Nous sommes en train d'établir une feuille de route de ce qui doit être construit en termes de nouvelles installations et à quelle date, afin d'atteindre nos objectifs pour 2030", a-t-il déclaré au journal Bild am Sonntag. "Chaque mois, il y aura un entretien avec les pays pour savoir où ils en sont. Ce qui n'est pas fait dans les temps doit être rattrapé. D'ici 2030, cela représentera en moyenne quatre à cinq éoliennes par jour sur terre".

Selon les données de l'industrie, l'Allemagne compte actuellement plus de 28 000 éoliennes terrestres d'une puissance totale d'environ 58 gigawatts. L'objectif du gouvernement fédéral est d'atteindre une puissance installée de 115 gigawatts d'ici 2030. L'énergie éolienne terrestre joue un rôle clé dans la transition énergétique, le remplacement des énergies fossiles comme le charbon par des énergies renouvelables issues du vent et du soleil.

Face à la guerre en Ukraine, à l'inflation et à la crise énergétique, Scholz a déclaré : "Notre pays a nettement mieux traversé cette période difficile que beaucoup ne le craignaient". Il a rappelé les craintes que l'on avait pu lire, comme celle d'un "hiver de la colère avec des manifestations de masse" et celle de logements froids et de personnes ayant froid en Allemagne. "Tout cela ne s'est pas produit". Sauf imprévu, il est également confiant pour l'hiver prochain, a déclaré le chancelier./bg/DP/mis

Ils ont pas encore compris la correlation entre leur capacite gaz et eolienne ? Toujours pas compris l’imperatif de la pilotabilité ?

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il y a une heure, wagdoox a dit :

Ils ont pas encore compris la correlation entre leur capacite gaz et eolienne ? Toujours pas compris l’imperatif de la pilotabilité ?

Et à cette heure-ci, l'Allemagne produit son électricité à 20% seulement avec son super éolien (qui n'utilise également que 20% de sa capacité totale), et à 30% avec du charbon + 10% avec du gaz. Tout ceci qui un bilan carbone de 500gCO2/kWh !

 Merci l'Allemagne !

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Il y a 5 heures, wagdoox a dit :

Ils ont pas encore compris la correlation entre leur capacite gaz et eolienne ? Toujours pas compris l’imperatif de la pilotabilité ?

Oh si t'inquiètes.
Ils ont très bien compris.
Ils savent très bien ce qu'ils font et pourquoi ils le font.

Il y a 4 heures, Delbareth a dit :

Et à cette heure-ci, l'Allemagne produit son électricité à 20% seulement avec son super éolien (qui n'utilise également que 20% de sa capacité totale), et à 30% avec du charbon + 10% avec du gaz. Tout ceci qui un bilan carbone de 500gCO2/kWh !

 Merci l'Allemagne !

Et la France était à 50 grammes de CO2 à 16h au même moment. Et restait exportateur net.

Preuve par l'image:

k2oj.jpg

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il y a une heure, Patrick a dit :

Oh si t'inquiètes.
Ils ont très bien compris.
Ils savent très bien ce qu'ils font et pourquoi ils le font.

Je t’ecoute ?

mise a part prendre en otage l’ue et imposer une legislation qui justifierait de claquer la porte. 
et vive le label rouge ;)

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Il y a 4 heures, wagdoox a dit :

Je t’ecoute ?

mise a part prendre en otage l’ue et imposer une legislation qui justifierait de claquer la porte. 
et vive le label rouge ;)

Tu as l'art de répondre à tes propres questions... C'est exactement le plan poursuivi par Scholz et ses petits amis verts de gris.

Regarde comme, déjà, on se pose désormais sérieusement la question, au fond, de sortir du marché européen de l'électricité. Sachant que nous sommes pourtant, par définition, faits pour être des exportateurs-nés, du fait de notre géographie.

6 janvier: "Non non on peut pas sortir de ce marché, et puis merci l'Allemagne pour l'électricité cet hiver!"
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/electricite-la-france-pourrait-elle-sortir-du-marche-europeen-20230106

12: janvier: "Il faut réformer le marché européen de l'électricité dans les 6 mois! Sinon! Heu... Sinon!"
https://www.lesechos.fr/monde/europe/la-france-demande-une-reforme-du-marche-europeen-de-lelectricite-dans-les-six-mois-1896651

Deux options:

  • Soit ces menaces sont de la com' à usage interne pour donner au peuple français le sentiment que l'exécutif les écoute, et puis d'ici là avec les réouvertures de réacteurs d'ici cet été les gens auront oublié et on devrait s'en sortir hein?
  • Soit on est sérieux et on en a marre de se laisser dépouiller parce qu'arrive un moment où on a besoin du pognon sans quoi ça va très mal terminer.

Mais dans les deux cas ça fait l'affaire de Scholz. Premier cas il nous tient en laisse. Second cas nous nous excluons nous-même du marché de l'électricité européen... Pile il gagne. Face on perd. C'est magique!

Il n'y a décidément pas 36 solutions si on veut continuer à exister: renforcer nos capacités d'indépendance, et devenir un furoncle au cul de nos adversaires stratégiques en exploitant toutes les possibilité de vexation possibles. On ne respecte que ce que l'on craint. Visiblement ce n'est pas l'option qu'on a choisi, et la crise de rage de Lemaire apparait bien impuissante, comme du temps d'Aukus le fut celle de LeDrian.

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il y a 13 minutes, Patrick a dit :

Tu as l'art de répondre à tes propres questions... C'est exactement le plan poursuivi par Scholz et ses petits amis verts de gris.

Regarde comme, déjà, on se pose désormais sérieusement la question, au fond, de sortir du marché européen de l'électricité. Sachant que nous sommes pourtant, par définition, faits pour être des exportateurs-nés, du fait de notre géographie.

6 janvier: "Non non on peut pas sortir de ce marché, et puis merci l'Allemagne pour l'électricité cet hiver!"
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/electricite-la-france-pourrait-elle-sortir-du-marche-europeen-20230106

12: janvier: "Il faut réformer le marché européen de l'électricité dans les 6 mois! Sinon! Heu... Sinon!"
https://www.lesechos.fr/monde/europe/la-france-demande-une-reforme-du-marche-europeen-de-lelectricite-dans-les-six-mois-1896651

Deux options:

  • Soit ces menaces sont de la com' à usage interne pour donner au peuple français le sentiment que l'exécutif les écoute, et puis d'ici là avec les réouvertures de réacteurs d'ici cet été les gens auront oublié et on devrait s'en sortir hein?
  • Soit on est sérieux et on en a marre de se laisser dépouiller parce qu'arrive un moment où on a besoin du pognon sans quoi ça va très mal terminer.

Mais dans les deux cas ça fait l'affaire de Scholz. Premier cas il nous tient en laisse. Second cas nous nous excluons nous-même du marché de l'électricité européen... Pile il gagne. Face on perd. C'est magique!

Il n'y a décidément pas 36 solutions si on veut continuer à exister: renforcer nos capacités d'indépendance, et devenir un furoncle au cul de nos adversaires stratégiques en exploitant toutes les possibilité de vexation possibles. On ne respecte que ce que l'on craint. Visiblement ce n'est pas l'option qu'on a choisi, et la crise de rage de Lemaire apparait bien impuissante, comme du temps d'Aukus le fut celle de LeDrian.

Soit le pr est un agent au service de l’allemagne, un traitre a la patrie et … ca va finir par se voir. 
Soit il deal. Pour le marche elec, je rappels qu’au debut on etait en position de faiblesse avec un park nucleaire a meme pas la moitie de sa capacite. Depuis ca a bien changé et le discours avec.  
 

pour l’eolien, j’ose esperer que macron laisse l’allemagne se votrer toute seule a l’image de la californie ou … de l’allemagne sur le gaz. 
 

Perso je vois le pique de puissance allemand en europe deja derriere nous. Macron dit oui oui et on renegociera dans 10 ans. (Ce qu’on dit depuis chirac quoi).  
 

Enfin le cas la primaire c’est le maire … si la connerie etait une energie, on aurait plus de probleme economique. 

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