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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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Pendant ce temps, à Bruxelles... :

Les États membres et le Parlement européen ont reconnu mardi (6 février) le nucléaire comme technologie stratégique pour la décarbonation de l’UE, après des mois d’âpres négociations à Bruxelles autour du Net-zero industry act (NZIA).

Ou encore :

La Commission européenne a déclaré mardi (6 février) qu’elle comptait sur les petits réacteurs nucléaires (SMR) pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE, avec en ligne de mire « le déploiement des premiers réacteurs d’ici 2030». [...] 

« Nous avons décidé d’établir une alliance industrielle sur les petits réacteurs modulaires afin de faciliter le déploiement des premiers réacteurs d’ici 2030 dans les pays qui le souhaitent», en respectant les «normes les plus élevées» en matière de sécurité et de durabilité, a ainsi déclaré Kadri Simson, commissaire européenne chargée de l’Énergie.

 

Comme quoi, en s'en occupant, ça fonctionne.

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il y a 4 minutes, Boule75 a dit :

Pendant ce temps, à Bruxelles... :

Les États membres et le Parlement européen ont reconnu mardi (6 février) le nucléaire comme technologie stratégique pour la décarbonation de l’UE, après des mois d’âpres négociations à Bruxelles autour du Net-zero industry act (NZIA).

Ou encore :

La Commission européenne a déclaré mardi (6 février) qu’elle comptait sur les petits réacteurs nucléaires (SMR) pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE, avec en ligne de mire « le déploiement des premiers réacteurs d’ici 2030». [...] 

« Nous avons décidé d’établir une alliance industrielle sur les petits réacteurs modulaires afin de faciliter le déploiement des premiers réacteurs d’ici 2030 dans les pays qui le souhaitent», en respectant les «normes les plus élevées» en matière de sécurité et de durabilité, a ainsi déclaré Kadri Simson, commissaire européenne chargée de l’Énergie.

 

Comme quoi, en s'en occupant, ça fonctionne.

Oui, mais que de temps perdu en 25 ans...

Si on avait pas arrêté de construire des réacteurs chez nous, et avec plus de sérieux, si on avait par ailleurs pas mis tous nos oeufs dans cet EPR de malheur complètement débile, aujourd'hui on aurait vendu plus de réacteurs, EDF et consorts seraient ultra profitables, on aurait largement décarboné, on aurait moins de scrupules à pousser le passage au véhicule électrique, etc etc etc.

Quelle pitié.

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il y a 8 minutes, Boule75 a dit :

Comme quoi, en s'en occupant, ça fonctionne.

On est pas tout le temps nul ! :tongue:

 

Après on peut se concentrer sur le négatif, voir le verre à moitié vide et se créer des uchronie d'un monde parfait ou la France est la plus puissante du monde. Mais je préfère le réalisme 

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il y a 22 minutes, Boule75 a dit :

Comme quoi, en s'en occupant, ça fonctionne.

Elle n'est plus au gvt, et elle a ses casseroles aussi.

J'aimerai y voir une semblant de bout de rôle d'Agnès PR sur le finish. Le dernier coup de de pédale. 

Par contre les allemands doivent tirer la gueule.....les verts aussi mais s'ils ont la peau verte ça ne sera pas volé. 

 

Et je crois ( mais je peux me tromper ) est aussi le résultat d'une faiblesse plus grande ( ou moins de force ) justement des allemands. Ils ne sont plus les premiers de la classe sur toutes les matières donc leur avis et lobbying compte moins aussi. Le cercle vertueux pour eux ou tout mène vers le mieux vers le mieux, c'est fini. Le seul schéma alternatif c'est le cercle vicieux ( le 50/50 n'existe pas en fait ) , mais ça fait mal au fondement d'en faire l'apprentissage, quand toute action quelle qu'elle soit mène vers pire. 

 

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Le 30/01/2024 à 22:25, Patrick a dit :

Le passage de 1611 à900TW/h comme par magie quand nos voisins envisagent que leurs consos électrique vont exploser de +80%... Mais chez nous pas de soucis on va réduire de 40%.
Allôôôô.

j'ai fait un focus sur 2035 et j'ai essayé d'y réfléchir ( un peu ).

Pour passer de 60% fossile sur 1611 TWh maintenant, vers 29% fossile sur total de 1100,

Il faut gagner 650 TWh de fossile. Oui quand même.....pfiou...

 

le transport pèse dans les 500 TWh. Avec un rendement mécanique de 33%, il "suffit" de 160 TWh pour tout remplacer en élec.

L'écueil, c'est que dans le transport, il y a encore les 2/3 en gazole, le parc voiture essencéisé hybridé électrisé n'est pas représentatif. Les gros rouleurs sont gazoles et forcément camions et camionnettes.

Alors 100 %  de semi remorque en électrique pur en 2035 j'ai quand même un peu de mal à y croire. Les VE légers au forceps ben disons que oui, mais en transport il va falloir que les continentaux s'habituent au poisson pas frais qui mettra 3 jours à arriver depuis la côte....:laugh:

Il nous manque encore 150 TWh a gratter. Ca tombe bien c'est à peu prés le réservoir de conso de chauffage en FOD, qui concerne les foyers mais aussi les collectivités. Voilà on ferme, rideaux les chaudières ( ce qui est déjà en cour qq part ).

Mais là il faut les compenser par 130 TWh d'élec ( ou autre ) car ans perte mécanique, le rendement est plus vers 85 %. Ou bien 40 TWh avec l'effet COP des PAC, de toute façon la voie est là même au forceps. 

Disons qu'on touche pas au gaz en réseau, sauf qu'il sera additivé de plus en plus en plus de biogaz ( avec une facture additivée aussi )

 

En outre il y a des compléments à venir mais peu pilotables ( éolien PV etc...).

Donc il faudra s'habituer à une énergie managée en Yield comme le contrat Temp chez EDF. 

Allo Patron, oui, ce jour je viens pas bosser. Aprés 3 jours de pluie et sans vent, je veux pas payer plus cher de recharge élec que le salaire de la journée. Come çà je viens quand même ?

 

A la fin on peut dire que c'est possible, mais bordel de merde, si c'est pas la révolution avec çà je comprends plus. 

2027 sera encore trop loin du mur. Mais l'élection PR de 2032, je crois qu'un candidat qui dira "vive le pétrole, on fait ce qu'on veut et s'il faut on fait le Franxit" aura d'immense chance d'emporter des élections.

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Je sais bien, j'essayais de voir les leviers.

Pour le gros parc roulant en semi ce sera sans doute un peu plus court que 15 ans, mais il faudra une techno mature, sinon.....

Enfin bon on peut voir la bonne nouvelle. Avec une application au plus prés de la feuille de route, en 2035 on sera classé pays en PVD, donc le FMI nous financera au lieu qu'aujourd'hui one le finance....:ph34r:

 

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https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-le-site-de-marcoule-en-piste-pour-accueillir-le-premier-smr-francais-2075594

Le site du CEA de Marcoule serait sur le point d'etre choisi comme un des sites pour accueillir le prototype de mini-réacteur SMR du projet NUWARD de l'EDF, CEA, Technicatome et Naval Group.

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il y a 12 minutes, ksimodo a dit :

Comme EDF c'est nous, et bien tant mieux. Qu'ils remboursent les dettes et qu'ils aient des sous devants eux. Le BFR quand tu attaques des centrales à construire, il est épais.

Moui. Mais en fait ces revenus sont publié actuellement. On a de la chance. Mais en fait ils existent depuis des années et alimentent aussi et surtout l'état depuis très longtemps.

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Ce que l'état prends en bénef il le prends pas ailleurs, et réciproquement. 

De toute façon EDF va devoir engranger, il va falloir faire avec la chute de la collecte de TIPP part la chute du volume. Et l'énergie en général, c'st taxé. 

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Le projet Phoenix démarre et le calendrier slovaque pour les réacteurs SMR est présenté dans ses grandes lignes

https://www.world-nuclear-news.org/Articles/Slovakia-s-SMR-timescales-unveiled-as-Project-Phoe

Une étude de faisabilité, réalisée dans le cadre du projet Phoenix financé par les États-Unis, examine le potentiel des petits réacteurs modulaires (SMR) en Slovaquie, avec un calendrier indicatif jusqu'en 2035.
 

Le projet Phoenix a été annoncé par l'envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry (photo ci-dessus), lors de la conférence sur le climat COP27 en 2022. Il vise à soutenir la sécurité énergétique et les objectifs climatiques en créant des voies de conversion des centrales électriques au charbon en centrales à méthane tout en conservant les emplois locaux grâce à la reconversion de la main-d'œuvre. Les premiers bénéficiaires, annoncés en septembre dernier, étaient la République tchèque, la Pologne et la Slovaquie, auxquels s'est ajoutée la Slovénie au début de ce mois.

Slovenské elektrárne vient d'annoncer que le personnel des partenaires de mise en œuvre du projet Phoenix, Sargent & Lundy, s'est rendu en Slovaquie pour effectuer la phase initiale d'une enquête sur le terrain des sites pour l'étude de faisabilité sur la construction de SMR dans le pays. Ils ont visité les centrales nucléaires de Bohunice et Mochovce de Slovenské elektrárne, ainsi que les centrales au charbon de Nováky et Vojany.

L'étude commence par l'évaluation et l'exclusion des sites en fonction de contraintes sérieuses telles que "la sismicité, l'inadéquation du sous-sol géologique ou de l'environnement, l'absence d'eau de refroidissement". Cette étape est suivie d'une étude des sites appropriés et d'une sélection des sites les plus appropriés. La phase suivante consiste à évaluer les technologies SMR les plus appropriées pour chaque site sélectionné. Enfin, un plan d'autorisation et une analyse des coûts d'investissement des différentes solutions sont préparés".

L'analyse tiendra également compte de l'objectif du SMR, comme l'électricité, le chauffage, la cogénération et l'infrastructure existante, ainsi que "d'autres facteurs socio-économiques et environnementaux susceptibles d'influencer le choix final des sites".

Selon Slovenské elektrárne, l'objectif est d'achever l'étude de faisabilité en 2025, la conception initiale du SMR et le processus d'autorisation se déroulant de 2026 à 2029, l'approvisionnement des principaux composants de 2030 à 2033 et "le projet de mise en œuvre, la construction, la mise en service" en 2035.

La demande de subvention pour le projet Phoenix a été déposée par Slovenské elektrárne avec le ministère slovaque de l'économie, l'autorité de régulation nucléaire, l'université slovaque de technologie, US Steel Košice et le réseau slovaque de transport d'électricité VUJE. L'objectif est d'aider le pays à passer du charbon à l'énergie nucléaire "d'une manière qui donne la priorité à la sûreté nucléaire, à la non-prolifération, à la sécurité de l'approvisionnement énergétique et à des considérations financières saines dès le départ".

Slovenské elektrárne ajoute qu'elle voit dans ce projet un bon moyen de développer son savoir-faire : "Slovenské elektrárne possède une vaste expérience dans le domaine de l'énergie nucléaire. Nous sommes l'un des premiers pays à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Nous devons également étendre nos connaissances dans le domaine des SMR".

La Slovaquie possède actuellement cinq réacteurs nucléaires qui produisent environ la moitié de son électricité, et un autre réacteur est en cours de construction. Les deux premiers, situés à Bohunice, sont entrés en service commercial en 1984 et 1985 respectivement, tandis que Mochovce 1 et 2 ont été raccordés au réseau en 1998 et 1999 respectivement. La construction de Mochovce 3 et 4 a commencé en 1986 mais a été interrompue en 1992. Elle a ensuite été relancée et Mochovce 3 est entrée en service en 2023, tandis que les travaux se poursuivent sur Mochovce 4.

 

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il y a 35 minutes, Delbareth a dit :

Pour ceux que ça intéressent, voici mes notes.

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Audition du Sénat : Le nucléaire du futur

 

M. Nicolas MAES (Directeur Général Orano) (7’) :

-        introduction :

o   Orano spécialisée « matières nucléaires »

o   pas de distinction fondamentale entre Gen III et Gen IV du point de vue des matières

o   nécessité d’aborder la problématique nucléaire dans sa globalité :

§  inclue l’amont du cycle et l’aval du cycle

o   l’année 2022 portait principalement sur les réacteurs nucléaires, et 2023 plutôt les installations du cycle du combustible

 

-        aval du cycle :

o   il faut consolider les bases d’une filière industrielle d’excellente jusqu’à la fin du siècle

§  des EPR vont entrer en production en 2040, et produire du combustible usé au moins jusqu’en 2100

§  il faut décider si on fait de l’entreposage ou du traitement-recyclage (Orano est pour le retraitement)

o   l’ensemble du système du pays est pour l’instant pensé jusqu’en 2040

§  demande d’une inscription dans la loi à l’instar de la loi Bataille pour les déchets nucléaires (pour la légitimité politique)

o   quel que soit la taille du parc nucléaire, il y aura besoin de combustible et il y aura la question du retraitement

§  ça devrait être un sujet trans-partisan

§  les décisions doivent être prises maintenant

 

-        traitement des combustibles :

o   ce qui est fait actuellement est indispensable pour le développement de réacteurs de Gen IV

o   coût :

§  1.2 Mds€/an

§  poids de l’aval du cycle < 10% coût complet de l’électricité (~7€/MWh)

§  poids de l’amont du cycle ~qq% coût complet de l’électricité

§  y compris le renouvellement des installations

o   résultats :

§  produit 10% de l’électricité actuellement (i.e 10% est produite à partir de matière recyclée des combustibles précédents)

§  peut être augmenté jusqu’à 25% si on utilise l’U de retraitement et pas seulement le Pu de retraitement

§  permet de réduire la quantité de déchets ultimes (note : je pense que c’est plus compliqué que ça)

 

-        multi-recyclage en REP :

o   principe : reprendre des combustible MOX déjà recycler, pour les remettre en centrales

o   testé dans le passé, techniquement faisable

§  pas à un débit industriel

o   la question du multi-recyclage ou non n’a pas besoin d’être tranchée maintenant

§  si les Gen IV arrivent tôt, il n’est pas nécessaire de développer un parc de multi-recyclage en REP

§  s’ils arrivent tard, alors fenêtre temporelle pour le multi-recyclage en REP

§  il faudrait développer les savoir-faire pour traiter les combustibles (pour multi-recyclage REP ou RNR)

 

-        Gen IV :

o   l’effort national portait avant sur Gen IV de grande capacité

o   alternatives avec de nouveaux Gen IV (SMR ?)

o   positivement vu par Orano

§  il ne faudrait pas choisir trop tôt le type de réacteur

§  en fonction de ce que ça apporte, ça pourrait être utilisé à large échelle ou pas

 

-        pré-requis :

o   nécessite une volonté politique solide

§  cadre règlementaire adapté (agile)

o   financement de R&D

o   travail sur les compétences (il faut de la stabilité dans la durée)

 

Questions / Réponses :

-        Ressource U, 150 ans devant nous sans trop de soucis ? Y a-t-il des problèmes à anticiper dans le futur de moyen terme ?

o   les rapports AIEA donne des disponibilités en uranium OK jusqu’à la fin du siècle, relativement bien distribué ; si le prix monte, il y aura plus de ressources accessibles

o   si l’U doublait de prix, l’impact sur le coût serait de 4€/MWh

o   diversité des approvisionnements : Canada, Niger, Kazakhstan

o   à l’échéance de la fin du siècle, il y a tout l’U de retraitement en stock

-        Sur les déchets, qu’est ce qui est prévu pour les équipements qui vont jusqu’à 2040 ? Est-ce qu’il y aura de nouveaux équipements d’ici 2050 ?

o   l’usine de Melox et de la Hague peuvent aller jusqu’à 2040

o   150 M€/an d’investissement/maintenance jusqu’en 2040

o   extension de Melox difficile, de La Hague jusqu’en 2045-2050 (études à faire) ?

-        Programmation Pluriannuelle de l’Énergie :

o   la PPE précédente organisait la fermeture du nucléaire, la présente organise le futur

o   quelle que soit la part de nucléaire, on a besoin du cycle du combustible

-        Quid de la Chine et du réacteur thorium mis en route ?

o   pour l’instant Orano n’a pas un seul programme sur le thorium

-        côté Monde :

o   seuls les USA sont un grand producteur et ne font pas de recyclage

o   et beaucoup de petits pays nucléaires (Allemagne, Espagne, Belgique…) ont fait du recyclage chez nous

o   la France est au cœur du développement des start-ups Gen IV par sa capacité à fournir du Pu

-        Etude RTE sur l’énergie donne des coûts :

o   la France importe chaque année ~500-600 M€/an d’U pour le parc français (par comparaison 110 Mds€ d’hydrocarbures)

o   la conversion enrichissement va coûter encore 600 M€/an

o   150-200 M€/an pour le démantèlement des usines historiques

o   avec le retraitement, on arrive à 2-2,5 Mds€/an au total pour Orano

o   construire une nouvelle usine de MOX (Melox), ce serait 5-7 Mds€

o   construire une nouvelle usine de recyclage (La Hague), ce serait 20-30 Mds€

 

 

M. Bernard SALHA (Directeur de la R&D EDF) (23’) :

-        stratégie globale EDF :

o   nucléaire complémentaire au développement des EnR

o   exploitation des réacteurs actuels jusqu’à la fin de vie technique et économique (60 ans voire au-delà)

o   construire de nouveaux réacteur de Gen III (technologie REP) pour faire face aux besoins d’électrification

§  soit des EPR ou EPR2, soit des SMR

o   travailler sur le cycle du combustible, en particulier la ressource en U naturel, pour rendre l’exploitation soutenable

o   limiter autant que possible les déchets HAVL

o   les réacteurs RNR de Gen IV peuvent apporter une solution en permettant le multi-recyclage

 

-        politique de retraitement-recyclage :

o   récupération des matières passées en réacteurs

o   principalement sur les réacteurs 900MW, volonté de le faire aussi sur les 1300 MW

o   cible de long terme :

§  renouvellement des usines existantes

§  stabiliser les inventaires de combustibles usés et préserver la ressource uranium

§  objectif : fermeture du cycle (plus d’uranium naturel venant de mine)

o   projet MREP :

§  2e passage de combustible MOX en réacteur

§  résultats prometteurs pour la stabilisation des inventaires

 

-        recherches :

o   4 sujets : exploitation long terme, cycle du combustible, nouveaux réacteurs, réacteurs innovants

o   budgets :

§  700 M€/an (hors investissement dans les installations)

§  à peu près 2/3 du budget américain et similaire à celui japonais

 

-        réacteurs avancés :

o   développés par des start-ups en France ou à l’international

o   réacteurs RNR : sodium, plomb, sels fondus (dans cet ordre de maturité)

§  également des réacteurs haute-température pour décarboner l’industrie

§  pas de thorium

o   EDF est très favorable à la démarche, mais conscient des risques (ce sont des start-ups)

§  il faut les aider, surtout quand on aura une visibilité sur leur performances et l’avancement

 

-        conclusion :

o   industrie de temps long (20 ans pour un réacteur)

§  nécessite une continuité politique

o   besoin d’une supply chain (230 000 personne dans la filière, 300 000 en 2030)

o   besoin de recherche sur l’ensemble du paysage (réacteur, cycle du combustible, briques technologiques)

o   importance des partenariats :

§  Alliance Industrielle Européenne pour les SMR lancée en février 2024

§  plusieurs pays ont les mêmes intérêts que la France

 

Questions / Réponses :

-        EPR2, est-ce que la techno est mature maintenant (alors que l’EPR souffrait du lien avec l’Allemagne) ?

o   Les difficultés de l’EPR de Flamanville sont dû à l’impréparation de la filière industrielle (15 ans sans réacteur, 1 seul EPR à construire)

o   il y a maintenant plusieurs EPR construit ou en construction

o   revue de maturité sur le design de l’EPR2

o   la clé du succès est l’effet série

-        Est-ce que le calendrier de l’EPR de Flamanville est confirmé ?

o   le chargement du combustible au printemps est toujours d’actualité

-        Quelle est la place d’EDF dans la conduite de la stratégie nucléaire compte tenu du nombre d’entreprise du secteur ?

o   EDF, Orano, CEA (et autres) sont complémentaires

-        EDF aurait fourni à Amazon une partie des données nucléaires, pour travailler sur la maintenance prédictive. Est-ce confirmé ? pourquoi faire ? et la souveraineté nationale ?

o   pas d’info

-        Est-ce qu’il y a des accords à l’échelle européenne ?

o   il y a le programme européen EURATOM

§  70 M€/an pour la partie fission, et 700 M€/an pour la fusion

§  comparé aux autres programme en dizaines de Mds€)

 

 

M. François JACQ (Administrateur Général du CEA) (38’) :

-        introduction :

o   CEA organisme de recherche mais aussi d’appui et de conseil aux gouvernements

o   on parle toujours de réacteur mais pas assez de cycle du combustible

 

-        nucléaire du futur :

o   première raison : les ressources en uranium sont limitées

o   deuxième raison : est-ce que les besoins de la société vont aller au-delà de l’électricité (par exemple la haute chaleur)

o   si on le fait c’est parce qu’on aura un besoin économique

§  si on fait Gen IV maintenant, ce serait en gros 50% plus cher que du Gen III

§  pourquoi le faire si on en a pas besoin maintenant ?

§  mais attention aux constantes de temps

 

-        types de réacteurs :

o   génération sur techno classique : REP, production de haute-chaleur

o   Gen IV RNR : nécessaire pour l’économie d’U, et cela nécessitera des gros réacteurs

o   Sels Fondus : intéressant mais pas du tout mature

o   réouverture des options nucléaires dans le monde

 

Questions / Réponses :

-        On a arrêté ASTRID, est-ce que ça peut être redémarré ? Est-ce souhaitable ?

o   ASTRID n’a pas été arrêté : le projet a été étudié, mais il a été décidé de ne pas le construire

o   cet arrêt est assumé :

§  car le coût de l’uranium n’est pas élevé de nos jours

§  le cycle du combustible n’était pas prêt

o   ces raisons n’ont pas changé depuis, mais on peut travailler sur des choses plus petites pour acquérir des technologies et des compétences

o   le développement de la filière EPR prendra déjà beaucoup de ressources

-        CIGEO est censé répondre aux besoin du parc actuel, est-ce bien le cas ? y a-t-il d’autres sites d’entreposage envisagés ?

o   il y aura toujours des déchets en particulier les PF, donc il n’y a pas d’options nucléaires qui n’aurait pas besoin d’un CIGEO (même Gen IV)

o   CIGEO a bien été designé pour l’inventaire d’un parc, mais il y a des marges de manœuvre

-        Quid de France 2030 ?

o   1 Md€ SMR à moitié nuward (EDF) et moitié start-up

o   200 M€ du plan de relance pour le cycle du combustible

o   les effectifs dédiés énergie au CEA ont cru de 10%

-        ITER ? Comment se passe la coopération ?

o   projet à 7 : UE, US, Chine, Russie, Japon, Corée, Inde

o   la Chine fait aussi des démonstrateurs chez eux (car ils ont accès aux infos Iter)

o   la fusion est un horizon plutôt lointain (fin du siècle)

o   il y a beaucoup de start-ups qui pensent pouvoir trouver des raccourcis (ex. aimants supra à haute température)

o   la fusion, ce sera une machine complète : le tokamak et l’usine du combustible (tritium)

§  et pour ça Iter reste le mieux placé

 

 

Très apprécié, merci.

Par contre, j'ai l'impression qu'il y a des confusions entre millions et milliards à certains endroits ; exemple :"la France importe chaque année ~500-600 M€/an d’U pour le parc français (par comparaison 110 Mds€ d’hydrocarbures)"

Il vaudrait peut-être mieux utiliser M pour million, et G pour milliard (je devrais m'appliquer ce préceptes également...).

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il y a 4 minutes, Boule75 a dit :

Par contre, j'ai l'impression qu'il y a des confusions entre millions et milliards à certains endroits ; exemple :"la France importe chaque année ~500-600 M€/an d’U pour le parc français (par comparaison 110 Mds€ d’hydrocarbures)"

C'est bien 600 millions d'uranium et 110 milliards d'hydrocarbures

Modifié par Titus K
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Il y a 3 heures, Delbareth a dit :

Pour ceux que ça intéressent, voici mes notes.

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Audition du Sénat : Le nucléaire du futur

 

M. Nicolas MAES (Directeur Général Orano) (7’) :

-        introduction :

o   Orano spécialisée « matières nucléaires »

o   pas de distinction fondamentale entre Gen III et Gen IV du point de vue des matières

o   nécessité d’aborder la problématique nucléaire dans sa globalité :

§  inclue l’amont du cycle et l’aval du cycle

o   l’année 2022 portait principalement sur les réacteurs nucléaires, et 2023 plutôt les installations du cycle du combustible

 

-        aval du cycle :

o   il faut consolider les bases d’une filière industrielle d’excellente jusqu’à la fin du siècle

§  des EPR vont entrer en production en 2040, et produire du combustible usé au moins jusqu’en 2100

§  il faut décider si on fait de l’entreposage ou du traitement-recyclage (Orano est pour le retraitement)

o   l’ensemble du système du pays est pour l’instant pensé jusqu’en 2040

§  demande d’une inscription dans la loi à l’instar de la loi Bataille pour les déchets nucléaires (pour la légitimité politique)

o   quel que soit la taille du parc nucléaire, il y aura besoin de combustible et il y aura la question du retraitement

§  ça devrait être un sujet trans-partisan

§  les décisions doivent être prises maintenant

 

-        traitement des combustibles :

o   ce qui est fait actuellement est indispensable pour le développement de réacteurs de Gen IV

o   coût :

§  1.2 Mds€/an

§  poids de l’aval du cycle < 10% coût complet de l’électricité (~7€/MWh)

§  poids de l’amont du cycle ~qq% coût complet de l’électricité

§  y compris le renouvellement des installations

o   résultats :

§  produit 10% de l’électricité actuellement (i.e 10% est produite à partir de matière recyclée des combustibles précédents)

§  peut être augmenté jusqu’à 25% si on utilise l’U de retraitement et pas seulement le Pu de retraitement

§  permet de réduire la quantité de déchets ultimes (note : je pense que c’est plus compliqué que ça)

 

-        multi-recyclage en REP :

o   principe : reprendre des combustible MOX déjà recycler, pour les remettre en centrales

o   testé dans le passé, techniquement faisable

§  pas à un débit industriel

o   la question du multi-recyclage ou non n’a pas besoin d’être tranchée maintenant

§  si les Gen IV arrivent tôt, il n’est pas nécessaire de développer un parc de multi-recyclage en REP

§  s’ils arrivent tard, alors fenêtre temporelle pour le multi-recyclage en REP

§  il faudrait développer les savoir-faire pour traiter les combustibles (pour multi-recyclage REP ou RNR)

 

-        Gen IV :

o   l’effort national portait avant sur Gen IV de grande capacité

o   alternatives avec de nouveaux Gen IV (SMR ?)

o   positivement vu par Orano

§  il ne faudrait pas choisir trop tôt le type de réacteur

§  en fonction de ce que ça apporte, ça pourrait être utilisé à large échelle ou pas

 

-        pré-requis :

o   nécessite une volonté politique solide

§  cadre règlementaire adapté (agile)

o   financement de R&D

o   travail sur les compétences (il faut de la stabilité dans la durée)

 

Questions / Réponses :

-        Ressource U, 150 ans devant nous sans trop de soucis ? Y a-t-il des problèmes à anticiper dans le futur de moyen terme ?

o   les rapports AIEA donne des disponibilités en uranium OK jusqu’à la fin du siècle, relativement bien distribué ; si le prix monte, il y aura plus de ressources accessibles

o   si l’U doublait de prix, l’impact sur le coût serait de 4€/MWh

o   diversité des approvisionnements : Canada, Niger, Kazakhstan

o   à l’échéance de la fin du siècle, il y a tout l’U de retraitement en stock

-        Sur les déchets, qu’est ce qui est prévu pour les équipements qui vont jusqu’à 2040 ? Est-ce qu’il y aura de nouveaux équipements d’ici 2050 ?

o   l’usine de Melox et de la Hague peuvent aller jusqu’à 2040

o   150 M€/an d’investissement/maintenance jusqu’en 2040

o   extension de Melox difficile, de La Hague jusqu’en 2045-2050 (études à faire) ?

-        Programmation Pluriannuelle de l’Énergie :

o   la PPE précédente organisait la fermeture du nucléaire, la présente organise le futur

o   quelle que soit la part de nucléaire, on a besoin du cycle du combustible

-        Quid de la Chine et du réacteur thorium mis en route ?

o   pour l’instant Orano n’a pas un seul programme sur le thorium

-        côté Monde :

o   seuls les USA sont un grand producteur et ne font pas de recyclage

o   et beaucoup de petits pays nucléaires (Allemagne, Espagne, Belgique…) ont fait du recyclage chez nous

o   la France est au cœur du développement des start-ups Gen IV par sa capacité à fournir du Pu

-        Etude RTE sur l’énergie donne des coûts :

o   la France importe chaque année ~500-600 M€/an d’U pour le parc français (par comparaison 110 Mds€ d’hydrocarbures)

o   la conversion enrichissement va coûter encore 600 M€/an

o   150-200 M€/an pour le démantèlement des usines historiques

o   avec le retraitement, on arrive à 2-2,5 Mds€/an au total pour Orano

o   construire une nouvelle usine de MOX (Melox), ce serait 5-7 Mds€

o   construire une nouvelle usine de recyclage (La Hague), ce serait 20-30 Mds€

 

 

M. Bernard SALHA (Directeur de la R&D EDF) (23’) :

-        stratégie globale EDF :

o   nucléaire complémentaire au développement des EnR

o   exploitation des réacteurs actuels jusqu’à la fin de vie technique et économique (60 ans voire au-delà)

o   construire de nouveaux réacteur de Gen III (technologie REP) pour faire face aux besoins d’électrification

§  soit des EPR ou EPR2, soit des SMR

o   travailler sur le cycle du combustible, en particulier la ressource en U naturel, pour rendre l’exploitation soutenable

o   limiter autant que possible les déchets HAVL

o   les réacteurs RNR de Gen IV peuvent apporter une solution en permettant le multi-recyclage

 

-        politique de retraitement-recyclage :

o   récupération des matières passées en réacteurs

o   principalement sur les réacteurs 900MW, volonté de le faire aussi sur les 1300 MW

o   cible de long terme :

§  renouvellement des usines existantes

§  stabiliser les inventaires de combustibles usés et préserver la ressource uranium

§  objectif : fermeture du cycle (plus d’uranium naturel venant de mine)

o   projet MREP :

§  2e passage de combustible MOX en réacteur

§  résultats prometteurs pour la stabilisation des inventaires

 

-        recherches :

o   4 sujets : exploitation long terme, cycle du combustible, nouveaux réacteurs, réacteurs innovants

o   budgets :

§  700 M€/an (hors investissement dans les installations)

§  à peu près 2/3 du budget américain et similaire à celui japonais

 

-        réacteurs avancés :

o   développés par des start-ups en France ou à l’international

o   réacteurs RNR : sodium, plomb, sels fondus (dans cet ordre de maturité)

§  également des réacteurs haute-température pour décarboner l’industrie

§  pas de thorium

o   EDF est très favorable à la démarche, mais conscient des risques (ce sont des start-ups)

§  il faut les aider, surtout quand on aura une visibilité sur leur performances et l’avancement

 

-        conclusion :

o   industrie de temps long (20 ans pour un réacteur)

§  nécessite une continuité politique

o   besoin d’une supply chain (230 000 personne dans la filière, 300 000 en 2030)

o   besoin de recherche sur l’ensemble du paysage (réacteur, cycle du combustible, briques technologiques)

o   importance des partenariats :

§  Alliance Industrielle Européenne pour les SMR lancée en février 2024

§  plusieurs pays ont les mêmes intérêts que la France

 

Questions / Réponses :

-        EPR2, est-ce que la techno est mature maintenant (alors que l’EPR souffrait du lien avec l’Allemagne) ?

o   Les difficultés de l’EPR de Flamanville sont dû à l’impréparation de la filière industrielle (15 ans sans réacteur, 1 seul EPR à construire)

o   il y a maintenant plusieurs EPR construit ou en construction

o   revue de maturité sur le design de l’EPR2

o   la clé du succès est l’effet série

-        Est-ce que le calendrier de l’EPR de Flamanville est confirmé ?

o   le chargement du combustible au printemps est toujours d’actualité

-        Quelle est la place d’EDF dans la conduite de la stratégie nucléaire compte tenu du nombre d’entreprise du secteur ?

o   EDF, Orano, CEA (et autres) sont complémentaires

-        EDF aurait fourni à Amazon une partie des données nucléaires, pour travailler sur la maintenance prédictive. Est-ce confirmé ? pourquoi faire ? et la souveraineté nationale ?

o   pas d’info

-        Est-ce qu’il y a des accords à l’échelle européenne ?

o   il y a le programme européen EURATOM

§  70 M€/an pour la partie fission, et 700 M€/an pour la fusion

§  comparé aux autres programme en dizaines de Mds€)

 

 

M. François JACQ (Administrateur Général du CEA) (38’) :

-        introduction :

o   CEA organisme de recherche mais aussi d’appui et de conseil aux gouvernements

o   on parle toujours de réacteur mais pas assez de cycle du combustible

 

-        nucléaire du futur :

o   première raison : les ressources en uranium sont limitées

o   deuxième raison : est-ce que les besoins de la société vont aller au-delà de l’électricité (par exemple la haute chaleur)

o   si on le fait c’est parce qu’on aura un besoin économique

§  si on fait Gen IV maintenant, ce serait en gros 50% plus cher que du Gen III

§  pourquoi le faire si on en a pas besoin maintenant ?

§  mais attention aux constantes de temps

 

-        types de réacteurs :

o   génération sur techno classique : REP, production de haute-chaleur

o   Gen IV RNR : nécessaire pour l’économie d’U, et cela nécessitera des gros réacteurs

o   Sels Fondus : intéressant mais pas du tout mature

o   réouverture des options nucléaires dans le monde

 

Questions / Réponses :

-        On a arrêté ASTRID, est-ce que ça peut être redémarré ? Est-ce souhaitable ?

o   ASTRID n’a pas été arrêté : le projet a été étudié, mais il a été décidé de ne pas le construire

o   cet arrêt est assumé :

§  car le coût de l’uranium n’est pas élevé de nos jours

§  le cycle du combustible n’était pas prêt

o   ces raisons n’ont pas changé depuis, mais on peut travailler sur des choses plus petites pour acquérir des technologies et des compétences

o   le développement de la filière EPR prendra déjà beaucoup de ressources

-        CIGEO est censé répondre aux besoin du parc actuel, est-ce bien le cas ? y a-t-il d’autres sites d’entreposage envisagés ?

o   il y aura toujours des déchets en particulier les PF, donc il n’y a pas d’options nucléaires qui n’aurait pas besoin d’un CIGEO (même Gen IV)

o   CIGEO a bien été designé pour l’inventaire d’un parc, mais il y a des marges de manœuvre

-        Quid de France 2030 ?

o   1 Md€ SMR à moitié nuward (EDF) et moitié start-up

o   200 M€ du plan de relance pour le cycle du combustible

o   les effectifs dédiés énergie au CEA ont cru de 10%

-        ITER ? Comment se passe la coopération ?

o   projet à 7 : UE, US, Chine, Russie, Japon, Corée, Inde

o   la Chine fait aussi des démonstrateurs chez eux (car ils ont accès aux infos Iter)

o   la fusion est un horizon plutôt lointain (fin du siècle)

o   il y a beaucoup de start-ups qui pensent pouvoir trouver des raccourcis (ex. aimants supra à haute température)

o   la fusion, ce sera une machine complète : le tokamak et l’usine du combustible (tritium)

§  et pour ça Iter reste le mieux placé

 

 

Merci notamment pour la réponse du CEA sur Astrid parce qu’il faut voir la quantité de messages totalement mal informés qu’on peut lire sur ce forum et sur d’autres sur la fin de ce programme de recherche.

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il y a une heure, Julien a dit :

Merci notamment pour la réponse du CEA sur Astrid parce qu’il faut voir la quantité de messages totalement mal informés qu’on peut lire sur ce forum et sur d’autres sur la fin de ce programme de recherche.

Oui ça me semble moyennement convaincant. D'autres dans le monde font des RNR expérimentaux (à commencer par les Russes qui ont maintenant une avance considérable), et ce n'est pas parce qu'ils évaluent différemment la quantité d'uranium restant. Peut-être aussi se disent-ils que c'est pas mal de s'entrainer pendant quelques décennies avec un réacteur prototype. On a eu Phénix et Superphénix, pour autant on serait pas capable là maintenant de construire un RNR de puissance.

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Il y a 1 heure, Delbareth a dit :

Oui ça me semble moyennement convaincant. D'autres dans le monde font des RNR expérimentaux (à commencer par les Russes qui ont maintenant une avance considérable), et ce n'est pas parce qu'ils évaluent différemment la quantité d'uranium restant. Peut-être aussi se disent-ils que c'est pas mal de s'entrainer pendant quelques décennies avec un réacteur prototype. On a eu Phénix et Superphénix, pour autant on serait pas capable là maintenant de construire un RNR de puissance.

Entre un "top" sérieux pour le développement d'une tête de série/prototype d'un surgénérateur et son entrée en service il faudrait combien de temps ? 15/20 ans minimum ? (Et plus on s'éloigne de l’arrêt du projet d'Astrid, pour lequel pas mal de boulot a été fait, plus ça risque d'être long) Et à ce moment vous avez un seul réacteur... Si vous lancez une série il faut encore 15/20 ans en plus pour en avoir disons 6... (En étant assez optimiste)

Donc l'argument sur le prix/la disponibilité de l'uranium me semble fragile vue les durées en jeu. Je trouverais beaucoup plus logique d'en faire un, quitte à pas lancer de série si pas besoin et s'en servir pour améliorer un futur design.

L'argument "le cycle du combustible n'est pas près" c'est un peu curieux non ? Pour les SMR gen4 il est près ? Il me semble que ça se développe en parallèle non ?

L'argument "on a pas l'argent pour tout faire en même temps il faut arbitrer" là je comprends. Comme tous les arbitrages on peut être d'accord ou pas, mais c'est un argument en effet.

Pour les SMR gen4 je reste très septique sur l'application d'une logique "start up" pour des développements nucléaires. La nature même d'un réacteur nucléaire, même petit, implique de faire un truc sûr du premier coût, c'est de toute façon très cher à développer et à certifier, pour des retours sur investissement forcement très lointains. Vous ne pouvez pas itérer rapidement les prototypes, tester facilement de nouvelles idées "et si ça rate tant pis". Je ne vois pas d'autre solution que passer par la recherche publique (en collaboration avec les industriels bien sûr).

Je ne sais plus si la vidéo a déjà été postée ici, mais sur le sujet Astrid l'audition de Yves Bréchet est intéressante.

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Le 18/02/2024 à 19:24, Albatas a dit :

Entre un "top" sérieux pour le développement d'une tête de série/prototype d'un surgénérateur et son entrée en service il faudrait combien de temps ? 15/20 ans minimum ? (Et plus on s'éloigne de l’arrêt du projet d'Astrid, pour lequel pas mal de boulot a été fait, plus ça risque d'être long) Et à ce moment vous avez un seul réacteur... Si vous lancez une série il faut encore 15/20 ans en plus pour en avoir disons 6... (En étant assez optimiste)

Donc l'argument sur le prix/la disponibilité de l'uranium me semble fragile vue les durées en jeu. Je trouverais beaucoup plus logique d'en faire un, quitte à pas lancer de série si pas besoin et s'en servir pour améliorer un futur design.

L'argument "le cycle du combustible n'est pas près" c'est un peu curieux non ? Pour les SMR gen4 il est près ? Il me semble que ça se développe en parallèle non ?

L'argument "on a pas l'argent pour tout faire en même temps il faut arbitrer" là je comprends. Comme tous les arbitrages on peut être d'accord ou pas, mais c'est un argument en effet.

Pour les SMR gen4 je reste très septique sur l'application d'une logique "start up" pour des développements nucléaires. La nature même d'un réacteur nucléaire, même petit, implique de faire un truc sûr du premier coût, c'est de toute façon très cher à développer et à certifier, pour des retours sur investissement forcement très lointains. Vous ne pouvez pas itérer rapidement les prototypes, tester facilement de nouvelles idées "et si ça rate tant pis". Je ne vois pas d'autre solution que passer par la recherche publique (en collaboration avec les industriels bien sûr).

Je ne sais plus si la vidéo a déjà été postée ici, mais sur le sujet Astrid l'audition de Yves Bréchet est intéressante.

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L’argument prix est parfaitement recevable vu qu’il est expliqué qu’en gros le prix de l’uranium à un impact sur le prix final de l’électricité limité, même en faisant des scénario de hausse massive. Quand à la dispo c’est parfaitement expliqué, on est peinard pour des décennies sur ce qui est exploité et si le prix augmente d’autres exploitations jusqu’à présent non rentables le deviendront.

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Il y a 7 heures, Julien a dit :

L’argument prix est parfaitement recevable vu qu’il est expliqué qu’en gros le prix de l’uranium à un impact sur le prix final de l’électricité limité, même en faisant des scénario de hausse massive. Quan à la dispo c’est parfaitement expliqué, on est peinard pour des décennies sur ce qui est exploité et si le prix augmente d’autres exploitations jusqu’à présent non rentables le deviendront.

Je comprend l'argument du prix et des ressources mondiales mais les échelles de temps sont tellement longue pour avoir un nombre significatif de RNR en place que je ne sais pas vraiment si c'est si certain que cela que dans disons 40/50 ans on pourra facilement acheter de l'uranium, même cher.

Et pour les RNR, il y a aussi l'enjeu de fermeture du cycle et de meilleure gestion des déchets.

Dans la vidéo ci-dessous, on retrouve les mêmes arguments pour justifier l’arrêt d'Astrid (avec en plus celui de nos capacités technico/indus limitées qui faut concentrer pour l'instant sur la construction de réacteurs) , mais en même temps le mec d'EDF (et d'autre) parlent de la fermeture du cycle comme d'une chose qu'il faut faire et d'un objectif global.

Je comprends bien que les RNR ne sont pas une urgence économique, mais tout de même, niveau stratégie à long terme, je pense que c'est très dommage que l'on ne construise pas un prototype type Astrid. Au moins pour évaluer les innovations imaginées et tester notre capacité à le faire. Et pouvoir dans le futur choisir ou non d'en faire en série en connaissance de cause. Il faut combien de temps entre la prise de décision de faire un RNR et le moment ou on a le premier de série (pas le prototype) ? 30 ans ?

Enfin, j'espère vraiment que la construction des EPR2 se passera bien, et que le dossier RNR sera ré-ouvert lorsque les EPR2 seront en mode "construction en série".

 

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