Coriace Posté(e) le 15 décembre 2022 Share Posté(e) le 15 décembre 2022 Il y a 8 heures, jojo (lo savoyârd) a dit : (Réservé aux abonnés) Le grand déballage explosif de l’ancien patron d’EDF face aux députés « Poison », politique « au doigt mouillé »… Devant la commission d’enquête sur la perte d’indépendance énergétique du pays, Henri Proglio se lâche. (Par Géraldine WoessnerPublié le 14/12/2022 à 13h40) "Il a dirigé l'entreprise de 2009 à 2014, à cet instant critique où la politique d'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité, décidée par Bruxelles à la fin des années 1990, est pleinement entrée en application. Écarté de son poste par François Hollande au profit de Jean-Bernard Levy, alors jugé plus en phase avec les projets de décroissance nucléaire du gouvernement, Henri Proglio a lâché la bride devant les députés ce 13 décembre, accusant ouvertement Bruxelles et « les gouvernements successifs » d'avoir délibérément saccagé, depuis 2010, le système électrique français. Lorsqu'il prend la tête de l'entreprise publique « au début du XXIe siècle », raconte-t-il, « EDF est exportateur d'énergie, a les prix les moins chers d'Europe (deux fois et demie moins chers que l'Allemagne ... ... ..." https://www.lepoint.fr/politique/le-grand-deballage-explosif-de-l-ancien-patron-d-edf-face-aux-deputes-14-12-2022-2501768_20.php Si quelqu'un est abonné, bien volontier ... C'est marrant de voir ces gens, qu'on aurait traité de conspi, voir ramènes aux heures sombres, dire leur quatre vérités a nos politiques. Maintenant il faut des sanctions (contre les politiques), et des actions (pour produire plus d'électricité nucléaire). Et c'est les deux qui sont nécessaires, que les politiques sachent qu'ils seront comptables deleurs "erreurs" (trahisons). 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Soho Posté(e) le 15 décembre 2022 Share Posté(e) le 15 décembre 2022 Quand on écoute M.Proglio, on sent les années de frustration qui habitent le bohnomme et sa lassitude de parler dans le vide à des politiciens qui n'ont plus une once de bon sens. Et personnellement je suis totalement abasourdi pour ces années de n'importe quoi avec nos moyens de production énergétique. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SinopeMT Posté(e) le 15 décembre 2022 Share Posté(e) le 15 décembre 2022 (modifié) C'est en tout cas toujours une belle leçon d'humilité que de regarder dans le rétro, une fois la marée retirée. Je me souviens que Proglio était très contesté et peu apprécié, décrit comme un homme de réseaux, vénale et mafieux. En effet, il voulait garder la présidence non-exécutive de Veolia, et son frère était l'un des patrons de la filiale française d'une banque d'affaire américaine. J'ai tout de même de l'ambivalence vis-à-vis du politique : autant la branche exécutive me semble profondément subvertie mais j'apprécie beaucoup la diffusion de ces commissions et entretiens. Il y a beaucoup d'informations qu'il faut savoir chercher, mais même si nous sommes clairement dans un processus de double-pensée, le revers "réel" est encore à portée de main. Le moment me semble charnière, et nous sommes dans la bascule mais l'espoir n'est pas encore perdu en somme. Par ailleurs, cette audition me rappelle celle de Thomas Piquemal il y a quelques années (alors DAF d'EDF de Proglio) par les députés pour un numéro grand-guignolesque où il expliquait qu'EDF n'avait pas les moyens de remplir les injonctions paradoxales permanentes de l'Etat, et se prendre des commentaire ad personam de députés idéologisés et perchés. Modifié le 15 décembre 2022 par SinopeMT 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Aisym Posté(e) le 16 décembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 décembre 2022 Un problème dont on parle peu c'est la déconnexion entre élites politiques et scientifiques. Les IEP sont vides de matières scientifiques, ceux qui veulent continuer sont forcés de s'inscrire en licence à la fac, à tel point que ça commence à coincer pour les (rares) partenariats avec les écoles d'ingénieur et de commerce. Et le pire c'est que c'est une posture uniquement idéologique, et pas un problème de compétence, à Sciences Po Paris la plupart des élèves viennent de S et en province beaucoup on fait des prépa B/L ou ECE/ECS avec des gros niveaux de maths. Et d'un autre côté les scientifiques sont complètement apolitiques, c'est presque une fierté chez les taupins de se considérer "au dessus de ça", et de toutes façons une bonne partie des ingénieurs diplômés des meilleures écoles partent dans la finance (les quants français sont parait-il toujours aussi apréciés aux Etats-Unis). D'une manière générale l'éducation nationale, et les grandes écoles, ont une énorme responsabilité. 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 16 décembre 2022 Share Posté(e) le 16 décembre 2022 1 hour ago, Aisym said: Un problème dont on parle peu c'est la déconnexion entre élites politiques et scientifiques. Les IEP sont vides de matières scientifiques, ceux qui veulent continuer sont forcés de s'inscrire en licence à la fac, à tel point que ça commence à coincer pour les (rares) partenariats avec les écoles d'ingénieur et de commerce. Et le pire c'est que c'est une posture uniquement idéologique, et pas un problème de compétence, à Sciences Po Paris la plupart des élèves viennent de S et en province beaucoup on fait des prépa B/L ou ECE/ECS avec des gros niveaux de maths. Et d'un autre côté les scientifiques sont complètement apolitiques, c'est presque une fierté chez les taupins de se considérer "au dessus de ça", et de toutes façons une bonne partie des ingénieurs diplômés des meilleures écoles partent dans la finance (les quants français sont parait-il toujours aussi apréciés aux Etats-Unis). D'une manière générale l'éducation nationale, et les grandes écoles, ont une énorme responsabilité. Oui. A Polytechnique, on essaye de repromouvoir les carrières d'ingénieur dans le secteur défense (et mettre en avant le dual use au passage). Par contre il y a un partenariat avec HEC. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 décembre 2022 Share Posté(e) le 17 décembre 2022 https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/17/le-nouveau-retard-de-l-epr-de-flamanville-pourrait-accentuer-les-tensions-sur-l-approvisionnement-en-electricite-a-l-hiver-2023-2024_6154823_3234.html Enième coup dur, énième retard. Alors qu’il tente de relancer son parc nucléaire, dont la production est au plus bas, EDF a annoncé, vendredi 16 décembre, qu’il reportait encore la mise en service de son réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), en raison de réparations de soudures plus difficiles que prévu. Annoncée au départ pour la fin de l’année 2023, celle-ci ne devrait désormais être effective qu’au premier trimestre 2024. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 17 décembre 2022 Share Posté(e) le 17 décembre 2022 Infos prises d'un autorisé qui s'autorise à dire, le chantier est fini depuis bien longtemps mais moult soudures à reprendre. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Minitel Posté(e) le 18 décembre 2022 Share Posté(e) le 18 décembre 2022 Le 17/12/2022 à 11:42, Wallaby a dit : Enième coup dur, énième retard. Alors qu’il tente de relancer son parc nucléaire, dont la production est au plus bas, EDF a annoncé, vendredi 16 décembre, qu’il reportait encore la mise en service de son réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), en raison de réparations de soudures plus difficiles que prévu. Annoncée au départ pour la fin de l’année 2023, celle-ci ne devrait désormais être effective qu’au premier trimestre 2024. Ou alors, l'urgence a été mise sur la remise en route du parc nucléaire existant et l'EPR en construction est passé au second plan. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 6 janvier 2023 Share Posté(e) le 6 janvier 2023 Projet russe de mine d'uranium en Namibie stoppé pour risque de pollution : https://www.courrierinternational.com/article/environnement-la-namibie-dit-niet-a-un-projet-russe-d-exploitation-de-l-uranium 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 7 janvier 2023 Share Posté(e) le 7 janvier 2023 Début de fronde contre le marché élec européen. Je trouve Le Floch-Prigent convainquant à une exception près, on est toujours en position de demandeur temps que les centrales sont pas repartis. Peut etre pour l'an prochain... si nécessaire. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 7 janvier 2023 Share Posté(e) le 7 janvier 2023 (modifié) Il y a 1 heure, wagdoox a dit : Je trouve Le Floch-Prigent convainquant à une exception près, on est toujours en position de demandeur temps que les centrales sont pas repartis. Elles sont très largement reparties (pointe à 43GW nucléaire hier) ; on s'est même permis d'entretenir quelques tranches en toute fin d'année, quand il faisait très chaud. Et on exporte pas mal depuis 1 semaine, entre autre tout ce que produit l'éolien (et il y a du vent, plus de 10GW) tout en économisant l'hydroélectrique... C'est toujours là ; il faut regarder les autres écrans : échanges avec les pays limitrophes, différences des prix, prix tout court (résultant des enchères de la veille, si j'ai bien compris). En terme de bilan financier, la période doit être fascinante chez EDF. Notez des prix de marché très souvent très bas en Allemagne : le prix du gaz a beaucoup baissé (retour à fin 2021)... et j'ignore exactement comment sont comptabilisées les subventions ou autres. Modifié le 7 janvier 2023 par Boule75 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 8 janvier 2023 Share Posté(e) le 8 janvier 2023 Il y a 3 heures, Boule75 a dit : Elles sont très largement reparties (pointe à 43GW nucléaire hier) ; on s'est même permis d'entretenir quelques tranches en toute fin d'année, quand il faisait très chaud. Et on exporte pas mal depuis 1 semaine, entre autre tout ce que produit l'éolien (et il y a du vent, plus de 10GW) tout en économisant l'hydroélectrique... C'est toujours là ; il faut regarder les autres écrans : échanges avec les pays limitrophes, différences des prix, prix tout court (résultant des enchères de la veille, si j'ai bien compris). En terme de bilan financier, la période doit être fascinante chez EDF. Notez des prix de marché très souvent très bas en Allemagne : le prix du gaz a beaucoup baissé (retour à fin 2021)... et j'ignore exactement comment sont comptabilisées les subventions ou autres. C’est un pic qui devrait pas durer plusieurs reacteurs devraient entrer en maintenance, on redescendra pas a 25 evidemment meme loin. Mais toujours est il que. le gaz a baissé pour des raisons tres conjoncturel egalement. Enfin le redemarrage des centrales en masse en plutot recent. Macron avait negocié a l’automone du gaz fr contre de l’elec allemand. je pense qu’au vu de la situtation il avait raison de maintenir dans le marche commun. Mais c’est moins vrai aujourdhui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 8 janvier 2023 Share Posté(e) le 8 janvier 2023 @wagdoox @Boule75 @christophe 38 Nettoyage par le vide ! Christophe, s'il vous plaît. N'en rajouter pas. On part très loin du sujet. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Delbareth Posté(e) le 9 janvier 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 janvier 2023 (modifié) https://www.francebleu.fr/infos/environnement/tricastin-edf-oblige-d-arreter-un-reacteur-nucleaire-4449110 Tricastin : EDF obligé d'arrêter un réacteur nucléaire EDF a arrêté le réacteur N°4 de la centrale nucléaire de Tricastin face à la faiblesse de la demande en électricité. Un phénomène rare en hiver. Depuis le 23 décembre, EDF a arrêté le réacteur N°4 de sa centrale de Tricastin. La raison : une demande d'électricité trop faible. Un phénomène rare en hiver La demande en électricité varie en permanence et EDF adapte continuellement sa production, notamment en baissant la puissance de fonctionnement de ses réacteurs nucléaires. Un réacteur peut fonctionner à seulement 50% de sa capacité par exemple. Il est plus rare qu'un réacteur soit arrêté et encore plus rare en hiver. En 2022, la centrale de Tricastin a arrêté deux fois des réacteurs en juin et en août. Pourtant en Drome-Ardèche depuis le mois de décembre, c'est déjà arrivé à deux reprises : mi décembre, un des réacteurs de la centrale de Cruas-Meysse a été stoppé. C'est aujourd'hui le cas avec le réacteur N°4 de la centrale de Tricastin. Il pourrait redémarrer ce lundi 9 janvier. [...] Si cette info est relayée par les grands médias et trouve écho dans le public, on verra si la réaction de français sera d'arrêter ou de continuer les fameux éco-gestes. Modifié le 9 janvier 2023 par Delbareth 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 9 janvier 2023 Share Posté(e) le 9 janvier 2023 Deux réacteurs nucléaires belges sur sept resteront en activité jusqu'en 2035 au lieu de 2025 : https://www.lefigaro.fr/societes/la-belgique-prolonge-de-dix-ans-deux-centrales-nucleaires-20230109 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 11 janvier 2023 Share Posté(e) le 11 janvier 2023 Je pleure. C'est beau. Et tout cela de la part d'une chaîne youtube secondaire spécialisée dans l'über-vulgarisation souvent infiniment trop simpliste afin de rester écoutable par des gens habitués à zapper. Quant à la remarque finale sur la com' de la filière, elle est pleinement méritée. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nec temere Posté(e) le 11 janvier 2023 Share Posté(e) le 11 janvier 2023 (modifié) Il y a 16 heures, Patrick a dit : Je pleure. C'est beau. Et tout cela de la part d'une chaîne youtube secondaire spécialisée dans l'über-vulgarisation souvent infiniment trop simpliste afin de rester écoutable par des gens habitués à zapper. Quant à la remarque finale sur la com' de la filière, elle est pleinement méritée. En ce qui concerne l'aspect com il se trouve que ma copine a trouvé un poste dans le service com d'une des centrales près de chez elle, la même que celle du papa (point de piston ici même si on m'a dit que c'est ou ça a été monnaie courante). Bon bah au bout de 2 mois le constat que j'en fais c'est que c'est inutile... Ils sont 5 pour pondre un journal interne à la centrale. Aucune utilité, tout le monde s'en fout, il est mauvais en plus et presque rien n'est fait à destination des gens de la région. Ils sont juste en train d'organiser une expo photo pour la com extérieur... Mais pour moi le vrai problème s'est les mentalités. On ne peut en faire une généralité à tout EDF mais là ça reste gratiné. Avec une directrice de com qui n'a pas très bonne réputation qui avoue ouvertement être hypocrite pour avantager sa carrière professionnelle. Qui avantage des profils identiques (style l'alternante qui brasse de l'air de 7h à 18h pour faire genre elle surchargée pour bien se faire voir et être embauchée, tout en ne donnant aucun travail à ceux qui en demande...). Tout ça grassement rémunéré et avec l'assurance de ne pas pouvoir se faire virer. L'est'y pas belle la vie ? Du coup au début ça me faisait marrer maintenant plus trop, parce qu'à côté de ça certains prestataires ou de simple gardiens d'ascenseur sont payés comme des émirs. Le contraste est saisissant entre la réalité et ce petit monde déconnecté. Pour autant tout n'est pas à jeter. L'ancien dirlo de la centrale en avait très bien conscience et visiblement ils ne renouvellent pas beaucoup de poste inutile. Je suis un optimiste donc je me dis qu'ils vont faire en sorte de faire le ménage pour pouvoir faire le job et que c'est pas aussi pourri au siège. Modifié le 12 janvier 2023 par collectionneur Orhographe 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 12 janvier 2023 Share Posté(e) le 12 janvier 2023 A voir si la Corée du Sud parvient à tenir ses promesses : https://fr.yna.co.kr/view/MYH20230112021000884?section=video/videos La Corée du Sud augmentera la part de l'énergie nucléaire à plus de 30% tout en réduisant considérablement sa dépendance au charbon d'ici 2036, a déclaré ce jeudi le ministère de l'Energie, alors que le pays redouble d'efforts pour atteindre la neutralité carbone. Le gouvernement portera la proportion d'énergie nucléaire à 34,6% à l'horizon de 2036 contre 23,4% en 2018, tandis que les énergies renouvelables représenteront 30,6% de la production d'électricité en 2036, contre 6,2% en 2018. Par ailleurs, la Corée du Sud réduira sa dépendance au charbon dans la production d'électricité à 14,4% d'ici 2036, contre 41,9% en 2018, selon le ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie. La proportion de la production d'électricité à partir de gaz naturel liquéfié (GNL) sera réduite à 9,3% en 2036 contre 26,8% en 2018, a indiqué le ministère. Un total de 28 centrales au charbon vieillissantes seront converties en centrales au GNL en 2036. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 12 janvier 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 janvier 2023 (modifié) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/nucleaire-les-senateurs-brulent-les-etapes-pour-accelerer-la-relance-947738.html Donner un véritable coup de fouet à la filière du nucléaire, afin qu'elle puisse construire un maximum de réacteurs en un minimum de temps. Telle est l'ambition de la Commission des affaires économiques du Sénat, qui presse le gouvernement d'agir très vite et de manière bien plus radicale, afin de clore une fois pour toutes les années d'atermoiement sur le sujet. Quitte à brûler les étapes, en inscrivant d'ores et déjà formellement la relance de l'atome dans la loi, ont-ils fait valoir ce mercredi soir. Pas moins de 14 EPR sont demandé ainsi que 4GW de SMR. Révélation En effet, alors qu'ils commençaient l'examen du projet de loi du gouvernement sur l'accélération du nucléaire, les sénateurs ont largement musclé le texte avant de l'adopter. Car en « réduisant » la relance de l'atome à « la simplification des procédures » administratives, celui-ci s'avérait « très insuffisant », a justifié son rapporteur, Daniel Gremillet (LR). Autrement dit, en ne gravant pas dans le marbre la volonté de construire 6 puis 8 réacteurs EPR, comme l'avait annoncé à l'oral Emmanuel Macron en février dernier, le document pâtissait d'une absence de « vision politique et stratégique ». Un « manque » rectifié par les élus de la Chambre haute, lesquels ont adopté plusieurs dispositions pour s'assurer d'un renouveau rapide du nucléaire sur le territoire. La loi prévoit toujours une sortie progressive du nucléaire Il faut dire que le projet de loi se bornait à des questions de forme, en s'attaquant principalement aux démarches administratives susceptibles de ralentir le démarrage des chantiers éventuels. Pas question, donc, d'y verrouiller la relance de l'atome, en définissant clairement la place qu'il tiendra dans le futur mix énergétique. Mais plutôt de raccourcir les délais d'obtention des permis de construire, ou encore de réduire les risques de contentieux. Et, par là-même, de « ne pas mettre les procédures administratives sur le chemin d'une construction des EPR à horizon 2035-37 », a justifié mercredi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, devant les sénateurs. « L'objectif est de se donner la possibilité de simplifier les choses, si jamais on décide de le faire », glissait d'ailleurs en novembre à La Tribune une source dans son entourage. La question stratégique du dimensionnement du parc se voyait ainsi renvoyée à deux prochaines lois : celle sur la programmation sur l'énergie et le climat (LPEC), qui sera présentée au mieux en juin 2023 afin de définir les grandes orientations en matière de mix énergétique, mais aussi à la loi de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui en détaillera plus précisément les contours. Or, un tel calendrier revenait à « légiférer dans le désordre », a tempêté hier le rapporteur Daniel Gremillet. Et pour cause, l'actuelle PPE, adoptée en 2019, acte toujours la cible de réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici à 2035. Autrement dit, même si le gouvernement a depuis changé d'avis, la loi en vigueur prévoit non seulement de ne pas construire de nouveaux EPR, mais à l'inverse de sortir progressivement de l'atome, en arrêtant définitivement 12 des 56 réacteurs français d'ici à douze ans. « Vous ne pouvez pas, d'un côté, faire une loi d'urgence sur l'accélération de la construction des réacteurs nucléaires, et, en même temps, vouloir diminuer le parc ! C'est une procédure exceptionnelle qu'on est en train de décider, qui fait fi de pas mal de réglementations en termes d'urbanisme. Il faut donc une cohérence juridique, afin d'envoyer un signal clair », affirme à La Tribune Daniel Gremillet. L'objectif de réduction de la part de l'atome supprimé Hier soir, les sénateurs ont ainsi profité de l'examen du projet de loi pour y insérer la suppression pure et simple de cet objectif de réduction à 50%, jugé obsolète, sans même attendre la nouvelle PPE. Ils y imposent par ailleurs que le gouvernement révise ladite PPE en temps venu, afin de faire sauter les « verrous législatifs et règlementaires » empêchant de « replacer l'énergie nucléaire au cœur de la planification énergétique ». Et ce n'est pas tout : dans un autre amendement, ils y inscrivent que la loi quinquennale sur l'énergie, la fameuse LPEC, devra acter « la construction de 14 EPR2 et de 4 gigawatts (GW) de SMR [Small Modular Reactor ou PRM, petits réacteurs modulaires] », ou encore « réso[udre] les enjeux du financement du nucléaire ». Mais ces modifications ne font pas l'unanimité : « Prendre ce type de décision mérite un grand débat démocratique, argumenté, plutôt que de le faire au détour d'un amendement. Il y a une consultation en cours sur cette stratégie, et on n'attend même pas de voir ce qu'elle donne », regrette le socialiste Franck Montaugé, membre la Commission des affaires économiques. Selon la majorité LR, ces ajouts trouvent au contraire leur place dans le projet de loi sur l'accélération du nucléaire, puisqu'ils sont « conformes à l'intention du Gouvernement exprimée dans l'exposé des motifs du projet de loi, qui indique : "la production d'électricité d'origine nucléaire doit [...] être sécurisée dans la durée et poursuivre son développement" ». Enfin, pour cadenasser encore un peu plus cette trajectoire, les élus de la Chambre haute ont ajouté une disposition prévoyant une présentation annuelle des comptes devant le Parlement, ce qui lui permettra d'être informé d'éventuelles difficultés, notamment en cas de retards et de surcoûts. Le texte ainsi modifié arrivera en première lecture mardi prochain dans l'hémicycle du Sénat, où il sera discuté puis voté par l'ensemble des élus du palais du Luxembourg. Reste à voir si ces amendements survivront à l'examen en séance. Mais aussi, et surtout, à leur passage par l'Assemblée nationale, où les débats promettent d'être houleux, alors que de nombreux députés de gauche s'opposent à une relance du nucléaire. Modifié le 12 janvier 2023 par herciv 1 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 15 janvier 2023 Share Posté(e) le 15 janvier 2023 Le 11/12/2022 à 23:18, hadriel a dit : Le 11/12/2022 à 19:59, Wallaby a dit : J'ai trouvé au contraire qu'il assénait le besoin de fermer le cycle sans étayer ça aucunement. Il dit qu'il y a 200 réacteurs en projet, mais dans le tas combien vont vraisemblablement être construits? Et dans ce scénario combien de temps tiennent les gisements d'uranium? Bon j'ai ma réponse directement du PDG d'Orano: un siècle de réserves sur l'uranium même avec le redémarrage des construction en occident: https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12719339_63c017740cc6a.souverainete-et-independance-energetique-de-la-france--m-philippe-knoche-directeur-general-d-oran-12-janvier-2023 à 1h19 Bref l'ex haut commissaire n'a pas présenté les chiffres parce qu'ils n'allaient pas dans son sens. 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 16 janvier 2023 Share Posté(e) le 16 janvier 2023 Il y a 9 heures, hadriel a dit : Bon j'ai ma réponse directement du PDG d'Orano: un siècle de réserves sur l'uranium même avec le redémarrage des construction en occident: https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12719339_63c017740cc6a.souverainete-et-independance-energetique-de-la-france--m-philippe-knoche-directeur-general-d-oran-12-janvier-2023 à 1h19 Bref l'ex haut commissaire n'a pas présenté les chiffres parce qu'ils n'allaient pas dans son sens. J'avais pensé que ta question était purement rhétorique. Néanmoins, il est assez difficile de répondre clairement à cette question car cela dépend beaucoup des hypothèses de calcul. Plus tu paies cher, plus tu en as. Heureusement comme il le précise, le coût de l'U représente une faible part du coût total, donc on peut se permettre de faire des estimations de ressources disponibles assez larges. Mais larges qui donne 50 ans, ou large qui donne 100 ans de réserve, c'est noyé dans l'incertitude (et pis y a l'U de l'eau de mer......) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Soho Posté(e) le 16 janvier 2023 Share Posté(e) le 16 janvier 2023 100 ans de réserve, pour moi ça reste faible si on se place dans une perspective à très long terme. Parce qu'une fois tout cet Uranium cramé, est-on certain qu'une source d'énergie alternative ET exploitable sera disponible ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 16 janvier 2023 Share Posté(e) le 16 janvier 2023 il y a 1 minute, Soho a dit : 100 ans de réserve, pour moi ça reste faible si on se place dans une perspective à très long terme. Parce qu'une fois tout cet Uranium cramé, est-on certain qu'une source d'énergie alternative ET exploitable sera disponible ? Il y a toujours la surgénération, et tu multiplies tes réserves par 100. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 16 janvier 2023 Share Posté(e) le 16 janvier 2023 il y a 13 minutes, Soho a dit : 100 ans de réserve, pour moi ça reste faible si on se place dans une perspective à très long terme. Parce qu'une fois tout cet Uranium cramé, est-on certain qu'une source d'énergie alternative ET exploitable sera disponible ? L'éolien 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Soho Posté(e) le 16 janvier 2023 Share Posté(e) le 16 janvier 2023 il y a 17 minutes, Delbareth a dit : Il y a toujours la surgénération, et tu multiplies tes réserves par 100. Ce qui suppose de ne pas saborder les prototypes (coucou Superphénix !!). C'est d'ailleurs l'objet d'une grande partie du discours tenu par l'ancien haut comissaire du CEA lors de son audition par la commission d'enquête fin 2022. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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