MIC_A Posté(e) le 10 février 2022 Share Posté(e) le 10 février 2022 Coïncidence de l'annonce prévisible avec la visite de Macron à Belfort, beau timing ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 10 février 2022 Share Posté(e) le 10 février 2022 Depuis Belfort, Emmanuel Macron annonce la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires https://www.france24.com/fr/france/20220210-nucléaire-emmanuel-macron-à-belfort-pour-dévoiler-sa-stratégie-énergétique-pour-la-france En fait c'était déjà connu. Les nouveautés sont : - 8 autres EPR2 seraient envisagés - dispo à partir de 2035 - +des SMR pour compléter - prolongation au delà de 50 ans pour "tous les réacteurs qui peuvent l'être" 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 10 février 2022 Share Posté(e) le 10 février 2022 On va encore se faire tomber dessus par l'Euope vu qu'ils vont être financés avec de l'argent public? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
penaratahiti Posté(e) le 10 février 2022 Share Posté(e) le 10 février 2022 (modifié) il y a 47 minutes, Delbareth a dit : Depuis Belfort, Emmanuel Macron annonce la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires https://www.france24.com/fr/france/20220210-nucléaire-emmanuel-macron-à-belfort-pour-dévoiler-sa-stratégie-énergétique-pour-la-france En fait c'était déjà connu. Les nouveautés sont : - 8 autres EPR2 seraient envisagés - dispo à partir de 2035 - +des SMR pour compléter - prolongation au delà de 50 ans pour "tous les réacteurs qui peuvent l'être" Bon ben enfin une vraie stratégie énergétique, résolument bas carbone, et avec une filière française renforcée ! Modifié le 10 février 2022 par penaratahiti 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 10 février 2022 Share Posté(e) le 10 février 2022 Il y a 3 heures, hadriel a dit : On va encore se faire tomber dessus par l'Euope vu qu'ils vont être financés avec de l'argent public? Pas forcément : le nucléaire vient d'être accepté au niveau de l'UE comme énergie finançable avec les fonds dédiés/aidés/éligibles à aides ou abattements parce que "verts". Apparemment ça n'était pas gagné : voilà 1 an ou 2, Pascal Canfin, du groupe Renew au Parlement Européen affirmait qu'il ne fallait pas à toute force vouloir inclure le nucléaire dans la taxonomie des énergies totalement "vertes", que ça ne passerait pas. Au final, il semble que son avis ait été entendu, ça rentre dans la catégorie des énergies favorisant la transition, et donc ça pourra recevoir des fonds privés privilégiés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 Six réacteurs, ça fait 9.9 GW Quatorze réacteurs, 23 GW Mais il faut bien commencer pour relancer la filière. Les successeurs devront quand même confirmer. On va peut-être éviter de trop saccager les paysages avec l'éolien terrestre, en privilégiant plutôt l'éolien marin. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 11 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 février 2022 Lettre de Bernard Accoyer à RTE Monsieur le Président Vous avez, dans votre conférence de presse du 25 octobre, présenté les résultats de l’étude réalisée par RTE intitulée « Futurs énergétiques 2050 ». Je souhaite d’abord saluer l’immense travail de grande qualité réalisé par vos collaborateurs et l’initiative de la très large concertation publique, inédite et fructueuse, qui l’a nourri. Toutefois, les résultats de cette étude sont entachés d’une hypothèse de départ très restrictive, pourtant d’importance majeure. Le scénario de référence prévoit une consommation d’électricité en 2050 limitée à 645 TWh, à peine supérieure de 35 % à celle de 2019, dernière année « normale » connue, alors qu’il faudra s’être débarrassé des énergies fossiles, qui ont représenté près de 70 % de l’énergie finale consommée cette même année. La marche à franchir est donc immensément haute. Pourquoi cette limitation à une valeur aussi faible, alors que vous avez reconnu et écrit dans vos documents que des pays voisins comparables au nôtre prévoyaient des augmentations de leur consommation d’électricité de 70 à 80 %, c’est-à-dire deux fois plus élevées ? D’où vient cette limitation drastique ? Vous avez, en réponse à une question, répondu dans votre conférence que vous aviez travaillé la « main dans la main » avec l’association NégaWatt et l’ADEME, dont on ne peut ignorer l’opposition au nucléaire, de notoriété publique. C’est évidemment votre droit, mais je m’étonne qu’à l’inverse vous n’ayez même pas pris en considération les estimations de nos deux Académies, celle des sciences et celle des technologies, dont les compétences sont incontestables et l’indépendance de jugement totale ?Vous ne pouvez ignorer que toutes deux ont abouti à des prévisions qui se situent entre 800 et900 TWh et sont d’ailleurs parfaitement cohérentes avec celles des pays voisins précités. À moins que vous n’ayez choisi de suivre une consigne venue du ministère, ce qui serait contraire à la mission de prospective légalement dévolue à RTE, que vous avez opportunément rappelée au début de votre conférence ?Sur le fond, vous avez tenté de justifier cette très faible consommation par les progrès d’efficacité énergétique attendus. Vous ne pouvez cependant ignorer que ces progrès ont été très faibles depuis plus de 20 ans, de moins de 1 % par an. Passer à une échelle requise au moins trois fois supérieure sera d’évidence un défi majeur qui ne se décrète pas. Miser à ce point sur les progrès d’efficacité énergétique représente par conséquent un grand risque, qui sera très difficile à corriger au fil du temps dans un secteur dont vous êtes le premier à reconnaître les très grandes constantes de temps d’évolution. Vous les avez d’ailleurs opportunément rappelées en conclusion de votre conférence de presse en déclarant qu’il y avait urgence à se mobiliser pour 2050. Cette hypothèse restrictive introduit donc un biais majeur dans vos prévisions. Vous avez certes évoqué une hypothèse « Réindustrialisation profonde » à 752 TWh qui va dans le bon sens, mais elle n’a pas été documentée comme le scénario de référence et mériterait d’être poussée plus loin au vu des variantes « Hydrogène + » et « Efficacité énergétique réduite »susceptibles de cumuler leurs effets additifs à l’hypothèse « Réindustrialisation profonde ». Il me paraît donc indispensable de pousser les études jusqu’aux niveaux de consommation anticipés par les Académies pour réellement disposer d’une vision prospective complète et robuste. Par ailleurs, concernant la capacité nucléaire en 2050, vous vous êtes limité à« la proposition industrielle la plus haute de la filière [qui] consiste à date à atteindre un parc nucléaire d’une capacité complète de 50 GW en 2050 »tout en précisant plus loin avec raison : « Cette projection pourra être amenée à évoluer avec le temps : sans réinvestissement dans la filière, sa capacité projetée à long terme continuera de diminuer, tandis qu’une décision rapide de relance pourrait conduire, ultérieurement, à revoir à la hausse ses perspectives ». Pourquoi, là encore, ne pas avoir élargi l’éventail des possibilités, ce qui relève à nouveau pleinement de votre mission prospective ? Car il est essentiel d’y voir clair dès que possible. Ce serait en l’occurrence indispensable à deux égards : vos études publiées le 25 octobre mettent clairement en évidence que c’est le scénario qui comporte le plus de nucléaire qui : est le moins coûteux de tous ; a le moins besoin de capacités de « flexibilité » pour assurer l’équilibre du réseau ; a le moins d’impact sur les modifications des réseaux de transport et régionaux ; a le meilleur bilan carbone de tous. Ceci sans compter qu’il minimise le recours aux éoliennes et aux grands parcs photovoltaïques qui posent d’importants problèmes potentiels d’acceptabilité sociétale. De plus, pour faire face à des consommations qui ont toutes chances d’être supérieures à celle de votre scenario de référence, il sera nécessaire d’augmenter la production, donc la capacité nucléaire qui est le moyen le plus performant au vu de votre étude. Afin d’éclairer les décisionnaires politiques et permettre aux industriels de se positionner, il me semble de ce fait indispensable d’étudier des scénarii comportant notablement plus de nucléaire. Mais peut-être cela est-il prévu dans les mois qui viennent, puisque vous avez annoncé que vos études vont être complétées ?Les échanges avec nos voisins européens vont constituer un enjeu de plus en plus crucial. Vous insistez sur la nécessité d’accroître les capacités des lignes d’interconnexion, sans évoquer les capacités de production qui seront effectivement disponibles. Dans une Europe aux capacités de production pilotable réduites, fortement dépendante de l’énergie éolienne et donc des régimes de vent en Europe de l’Ouest, il est peu vraisemblable que les secours entre pays soient au rendez-vous à la bonne échelle. Quant au photovoltaïque, on ne peut bien sûr rien en attendre lors des pointes de consommation hivernales les plus élevées à 19 heures. Les prévisions d’importations très élevées figurant dans votre étude me semblent donc pour le moins optimistes et porteuses de risques et de contraintes fortes sur les consommateurs. Je voudrais terminer par une considération stratégique : il y a une très forte dissymétrie entre un risque de surinvestissement et celui d’un sous-investissement dans le nucléaire. Dans le premier cas, l’électricité nucléaire française trouvera très facilement à s’exporter dans une Europe qui manquera de moyens pilotables, il n’y a donc aucun risque d’investissements échoués. Dans le deuxième cas, le pays risque de manquer d’électricité, d’autant plus si des difficultés de développement des sources renouvelables se font jour. Les conséquences économiques et sociales seraient alors majeures pour le pays et ses citoyens. Développer le nucléaire est par conséquent une opération sans regret. Je reste à votre disposition, avec le Collège d’experts de PNC-France, pour participer aux réflexions concernant la capacité nucléaire souhaitable, et vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées. 2 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 il y a 17 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Lettre de Bernard Accoyer à RTE Monsieur le Président Vous avez, dans votre conférence de presse du 25 octobre, présenté les résultats de l’étude réalisée par RTE intitulée « Futurs énergétiques 2050 ». Je souhaite d’abord saluer l’immense travail de grande qualité réalisé par vos collaborateurs et l’initiative de la très large concertation publique, inédite et fructueuse, qui l’a nourri. Toutefois, les résultats de cette étude sont entachés d’une hypothèse de départ très restrictive, pourtant d’importance majeure. Le scénario de référence prévoit une consommation d’électricité en 2050 limitée à 645 TWh, à peine supérieure de 35 % à celle de 2019, dernière année « normale » connue, alors qu’il faudra s’être débarrassé des énergies fossiles, qui ont représenté près de 70 % de l’énergie finale consommée cette même année. La marche à franchir est donc immensément haute. Pourquoi cette limitation à une valeur aussi faible, alors que vous avez reconnu et écrit dans vos documents que des pays voisins comparables au nôtre prévoyaient des augmentations de leur consommation d’électricité de 70 à 80 %, c’est-à-dire deux fois plus élevées ? D’où vient cette limitation drastique ? Vous avez, en réponse à une question, répondu dans votre conférence que vous aviez travaillé la « main dans la main » avec l’association NégaWatt et l’ADEME, dont on ne peut ignorer l’opposition au nucléaire, de notoriété publique. C’est évidemment votre droit, mais je m’étonne qu’à l’inverse vous n’ayez même pas pris en considération les estimations de nos deux Académies, celle des sciences et celle des technologies, dont les compétences sont incontestables et l’indépendance de jugement totale ?Vous ne pouvez ignorer que toutes deux ont abouti à des prévisions qui se situent entre 800 et900 TWh et sont d’ailleurs parfaitement cohérentes avec celles des pays voisins précités. À moins que vous n’ayez choisi de suivre une consigne venue du ministère, ce qui serait contraire à la mission de prospective légalement dévolue à RTE, que vous avez opportunément rappelée au début de votre conférence ?Sur le fond, vous avez tenté de justifier cette très faible consommation par les progrès d’efficacité énergétique attendus. Vous ne pouvez cependant ignorer que ces progrès ont été très faibles depuis plus de 20 ans, de moins de 1 % par an. Passer à une échelle requise au moins trois fois supérieure sera d’évidence un défi majeur qui ne se décrète pas. Miser à ce point sur les progrès d’efficacité énergétique représente par conséquent un grand risque, qui sera très difficile à corriger au fil du temps dans un secteur dont vous êtes le premier à reconnaître les très grandes constantes de temps d’évolution. Vous les avez d’ailleurs opportunément rappelées en conclusion de votre conférence de presse en déclarant qu’il y avait urgence à se mobiliser pour 2050. Cette hypothèse restrictive introduit donc un biais majeur dans vos prévisions. Vous avez certes évoqué une hypothèse « Réindustrialisation profonde » à 752 TWh qui va dans le bon sens, mais elle n’a pas été documentée comme le scénario de référence et mériterait d’être poussée plus loin au vu des variantes « Hydrogène + » et « Efficacité énergétique réduite »susceptibles de cumuler leurs effets additifs à l’hypothèse « Réindustrialisation profonde ». Il me paraît donc indispensable de pousser les études jusqu’aux niveaux de consommation anticipés par les Académies pour réellement disposer d’une vision prospective complète et robuste. Par ailleurs, concernant la capacité nucléaire en 2050, vous vous êtes limité à« la proposition industrielle la plus haute de la filière [qui] consiste à date à atteindre un parc nucléaire d’une capacité complète de 50 GW en 2050 »tout en précisant plus loin avec raison : « Cette projection pourra être amenée à évoluer avec le temps : sans réinvestissement dans la filière, sa capacité projetée à long terme continuera de diminuer, tandis qu’une décision rapide de relance pourrait conduire, ultérieurement, à revoir à la hausse ses perspectives ». Pourquoi, là encore, ne pas avoir élargi l’éventail des possibilités, ce qui relève à nouveau pleinement de votre mission prospective ? Car il est essentiel d’y voir clair dès que possible. Ce serait en l’occurrence indispensable à deux égards : vos études publiées le 25 octobre mettent clairement en évidence que c’est le scénario qui comporte le plus de nucléaire qui : est le moins coûteux de tous ; a le moins besoin de capacités de « flexibilité » pour assurer l’équilibre du réseau ; a le moins d’impact sur les modifications des réseaux de transport et régionaux ; a le meilleur bilan carbone de tous. Ceci sans compter qu’il minimise le recours aux éoliennes et aux grands parcs photovoltaïques qui posent d’importants problèmes potentiels d’acceptabilité sociétale. De plus, pour faire face à des consommations qui ont toutes chances d’être supérieures à celle de votre scenario de référence, il sera nécessaire d’augmenter la production, donc la capacité nucléaire qui est le moyen le plus performant au vu de votre étude. Afin d’éclairer les décisionnaires politiques et permettre aux industriels de se positionner, il me semble de ce fait indispensable d’étudier des scénarii comportant notablement plus de nucléaire. Mais peut-être cela est-il prévu dans les mois qui viennent, puisque vous avez annoncé que vos études vont être complétées ?Les échanges avec nos voisins européens vont constituer un enjeu de plus en plus crucial. Vous insistez sur la nécessité d’accroître les capacités des lignes d’interconnexion, sans évoquer les capacités de production qui seront effectivement disponibles. Dans une Europe aux capacités de production pilotable réduites, fortement dépendante de l’énergie éolienne et donc des régimes de vent en Europe de l’Ouest, il est peu vraisemblable que les secours entre pays soient au rendez-vous à la bonne échelle. Quant au photovoltaïque, on ne peut bien sûr rien en attendre lors des pointes de consommation hivernales les plus élevées à 19 heures. Les prévisions d’importations très élevées figurant dans votre étude me semblent donc pour le moins optimistes et porteuses de risques et de contraintes fortes sur les consommateurs. Je voudrais terminer par une considération stratégique : il y a une très forte dissymétrie entre un risque de surinvestissement et celui d’un sous-investissement dans le nucléaire. Dans le premier cas, l’électricité nucléaire française trouvera très facilement à s’exporter dans une Europe qui manquera de moyens pilotables, il n’y a donc aucun risque d’investissements échoués. Dans le deuxième cas, le pays risque de manquer d’électricité, d’autant plus si des difficultés de développement des sources renouvelables se font jour. Les conséquences économiques et sociales seraient alors majeures pour le pays et ses citoyens. Développer le nucléaire est par conséquent une opération sans regret. Je reste à votre disposition, avec le Collège d’experts de PNC-France, pour participer aux réflexions concernant la capacité nucléaire souhaitable, et vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées. Y sont bien ces savoyards ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 3 hours ago, WizardOfLinn said: On va peut-être éviter de trop saccager les paysages avec l'éolien terrestre, en privilégiant plutôt l'éolien marin. Le probleme n'est pas tant le saccage du paysage ... mais ca pose des probleme beaucoup plus concret. La faune sauvage notamment les oiseaux. La dévaluation du foncier ... notamment agricole. La dévaluation de l'immobilier. L'artificialisation des sols à cause des infra qu'il faut construire pour la construction puis la maintenance des parcs. Fondation, route, réseau électrique etc. L'éolien marin règle le probleme de dévaluation de l'immobilier ... mais ajoute les probleme de pollution marine associé à l'industrialisation de la mer. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 (modifié) il y a une heure, Picdelamirand-oil a dit : Lettre de Bernard Accoyer à RTE ... Vous insistez sur la nécessité d’accroître les capacités des lignes d’interconnexion, sans évoquer les capacités de production qui seront effectivement disponibles. Dans une Europe aux capacités de production pilotable réduites, fortement dépendante de l’énergie éolienne et donc des régimes de vent en Europe de l’Ouest, il est peu vraisemblable que les secours entre pays soient au rendez-vous à la bonne échelle. Quant au photovoltaïque, on ne peut bien sûr rien en attendre lors des pointes de consommation hivernales les plus élevées à 19 heures. Les prévisions d’importations très élevées figurant dans votre étude me semblent donc pour le moins optimistes et porteuses de risques et de contraintes fortes sur les consommateurs. Je voudrais terminer par une considération stratégique : il y a une très forte dissymétrie entre un risque de surinvestissement et celui d’un sous-investissement dans le nucléaire. Dans le premier cas, l’électricité nucléaire française trouvera très facilement à s’exporter dans une Europe qui manquera de moyens pilotables, il n’y a donc aucun risque d’investissements échoués. Dans le deuxième cas, le pays risque de manquer d’électricité, d’autant plus si des difficultés de développement des sources renouvelables se font jour. ... D'ailleurs, on a déjà fait une telle "erreur" de surinvestissement, le parc nucléaire actuel résulte d'une surestimation de la consommation électrique en 2000. Il n'était pas planifié vers 1980 que le nucléaire représenterait 80% de la production électrique en 2000, ni que la France serait massivement exportatrice d'électricité. Sans cette erreur, on aurait gardé plus de centrales au charbon et au fioul. Modifié le 11 février 2022 par WizardOfLinn 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 1 minute ago, WizardOfLinn said: D'ailleurs, on a déjà fait une telle "erreur" de surinvestissement, le parc nucléaire actuel résulte d'une surestimation de la consommation électrique en 2000, il n'était pas planifié vers 1980 que le nucléaire représenterait 80% de la production électrique, ni que la France serait massivement exportatrice d'électricité. Sans cette erreur, on aurait gardé plus de centrales au charbon et au fioul. Sur ou sous? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 il y a 10 minutes, g4lly a dit : Sur ou sous? Il n'y a rien à corriger à cette phrase. Vers 1980, la prévision de consommation électrique en 2000 a été surestimée par rapport à ce qu'elle a été réellement. Le parc nucléaire actuel a été dimensionné pour une croissance de la consommation plus élevée que ce qu'elle a été en réalité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 Quote Sans cette erreur, on aurait gardé plus de centrales au charbon et au fioul. On a surestimé la conso future mais on à pas conservé de capacité de production charbon ou fioul pour y faire face? Parce que s'il y a bien eu une forte baisse de l'intensité énergétique - conso sur PIB - jusqu'en 1982 ... depuis c'est très modéré. Pour le taux d'indépendance énergétique il est super stable à un chouilla plus de 100% depuis 1970 ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
tipi Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 (modifié) il y a une heure, g4lly a dit : Le probleme n'est pas tant le saccage du paysage ... mais ca pose des probleme beaucoup plus concret. La faune sauvage notamment les oiseaux. La dévaluation du foncier ... notamment agricole. La dévaluation de l'immobilier. L'artificialisation des sols à cause des infra qu'il faut construire pour la construction puis la maintenance des parcs. Fondation, route, réseau électrique etc. L'éolien marin règle le probleme de dévaluation de l'immobilier ... mais ajoute les probleme de pollution marine associé à l'industrialisation de la mer. Tandis que le nucléaire a peu d’impact sur le foncier, la faune (aquatique)… Sans être un anti nucléaire (il en faut des centrales) j’ai vraiment du mal à comprendre cet enthousiasme débridé de la part de beacoup de nos concitoyens pour cette filière qui pose quand même des problèmes pas anodins. Sans parler de la capacité à financer en parallèle démantèlement des centrales obsolètes et construction de nouvelles d’une techno loin d’être maîtrisée. On n’a pas le choix, ce ne sera pas nucléaire ou éoliennes, ce sera nucléaire ET éolien. Modifié le 11 février 2022 par tipi 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 1 hour ago, tipi said: Tandis que le nucléaire a peu d’impact sur le foncier, la faune (aquatique)… Il n'en a aucun ... le foncier est déjà consommé depuis 50 ans ... on reconstruite la ou c'est déjà construit ce n'est que du recyclage du foncier. En plus d’être ultra intensif comme production ... ... accessoirement vient chercher une baraque à coté d'un CNPE tu vas comprendre combien il vaut l'immobilier... c'est l'explosion par rapport au prix ante. On parle de centrale qui peuvent embaucher jusqu'à 2000 personnes, en général bien voir très bien payé ... et avec peu de dépense ... donc avec un fort pouvoir d'achat. Ca plus de déversement de subvention au collectivité locale qui leur permettent de doper de manière presque indécente l'attractivité. 1 hour ago, tipi said: Tandis que le nucléaire a peu d’impact sur le foncier, la faune (aquatique)… A cause de? De la chaleur? Les carpes adorent ... en plus ça chasse les pécheurs ... tout un tas d'étang proche des CNPE sont classés réserve naturelle ... les migrateurs adorent et les birdwatcher aussi. 1 hour ago, tipi said: Sans être un anti nucléaire (il en faut des centrales) j’ai vraiment du mal à comprendre cet enthousiasme débridé de la part de beaucoup de nos concitoyens pour cette filière qui pose quand même des problèmes pas anodins. Sans parler de la capacité à financer en parallèle démantèlement des centrales obsolètes et construction de nouvelles d’une techno loin d’être maîtrisée. On n’a pas le choix, ce ne sera pas nucléaire ou éoliennes, ce sera nucléaire ET éolien. T'es prés a avoir une éolienne au bout de ton jardin et voir la valeur de ta maison diviser par deux ou pas ... si c'est non le probleme est réglé. Les autres n'en veulent pas non plus. Pour l'investissement c'est pareil ... tu as une petite idée du pognon déversé à fond perdu dans les ENR?!!!!!!!!!!!! c'est délirant ... alors même qu'on en à pas besoin! De manière assez amusante tu zappes le PV ... parce que si les éoliennes posent de gros probleme d'acceptabilité sociale ... le PV en pose moins ... Concernant l'éolien offshore ca coute un rein et demi ... les acteurs sérieux du secteur t'explique ouvertement que c'est n'importe quoi ... mais c'est pas grave c'est sûrement des abrutis. Les seuls qui poussent l'offshore ce sont ceux qui veulent manger de la sub' ... en général des fonds étranger spécialisés dans ce genre d'aubaine et qui risque de se barrer avec le magot te laissant la friche industrielle sur les bras. Exemple d'alerte de la court des comptes https://www.lemonde.fr/blog/huet/2018/04/19/la-cour-des-comptes-alerte-sur-le-cout-des-enr/ Quote ... piochée dans le dernier rapport de la Cour des comptes. Un rapport sur «le soutien aux énergies renouvelables». Ce chiffre ? 121 milliards d’euros. Il est inéluctable. Il représente en effet uniquement le montant du soutien public auquel s’est engagé l’Etat par les contrats signés avant fin 2017 au bénéfice des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque (plus un chouïa de biométhane). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 Que l'étude RTE sous estime la conso future de toute façon on saura pas faire plus de 14 EPR2 d'ici 2050 donc la variable d'ajustement sera ailleurs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 Just now, Julien said: Que l'étude RTE sous estime la conso future de toute façon on saura pas faire plus de 14 EPR2 d'ici 2050 donc la variable d'ajustement sera ailleurs. Tu es en train de nous expliquer que les gens vont arrêter de se "chauffer" pour ne pas faire mentir l’exécutif? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DrWho Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 il y a 5 minutes, g4lly a dit : I Pour l'investissement c'est pareil ... tu as une petite idée du pognon déversé à fond perdu dans les ENR?!!!!!!!!!!!! c'est délirant ... alors même qu'on en à pas besoin! je crois que jankovici chiffrait ces subventions(pour les éoliennes) à la somme nécessaire pour remplacer gratuitement toutes les chaudières à fuel des français ayant une maison individuelle par une pompe à chaleur 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 à l’instant, g4lly a dit : Tu es en train de nous expliquer que les gens vont arrêter de se "chauffer" pour ne pas faire mentir l’exécutif? Non pas du tout, je dis que si RTE a sous estimé la conso en 2050 cela veut dire qu'on devra faire plus de gaz ou si on est chanceux conserver beaucoup plus des anciennes centrales nuc que prévu. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carl Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 (modifié) Il y a 1 heure, tipi a dit : On n’a pas le choix, ce ne sera pas nucléaire ou éoliennes, ce sera nucléaire ET éolien. Nucléaire + éolien, ça sert à rien à part mettre le bazar et payer 2 fois plus cher l'électricité Nucléaire + gaz + éolien, ça permet au moins d'économiser du gaz quand il y a du vent, mais c'est pas économique en €, juste en bilan carbone ( et encore, si tu tiens compte du bilan CO2 vraiment complet de l'éolien, du minage des matériaux au recyclage, pas sûr que ce soit favorable) Nucléaire + gaz + photovoltaïque, c'est un peu mieux si c'est des panneaux fabriqués chez nous (et pas en chine avec leur charbon) Gaz + éolien, c'est la seule solution qui reste aux allemands pour réduire les émissions sans nucléaire, mais ils ne pourront pas avoir en même temps l'énergie à bas cout pour leurs industries, à moins de les subventionner indirectement en faisant exploser la facture des particuliers. Ils parlent maintenant devenir les n°1 de l’hydrogène et comptent dessus pour résoudre leurs problèmes d'intermittences du renouvelable, mais c'est une fuite en avant. Modifié le 11 février 2022 par Carl 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 il y a une heure, tipi a dit : Tandis que le nucléaire a peu d’impact sur le foncier, la faune (aquatique)… Sans être un anti nucléaire (il en faut des centrales) j’ai vraiment du mal à comprendre cet enthousiasme débridé de la part de beacoup de nos concitoyens pour cette filière qui pose quand même des problèmes pas anodins. Sans parler de la capacité à financer en parallèle démantèlement des centrales obsolètes et construction de nouvelles d’une techno loin d’être maîtrisée. On n’a pas le choix, ce ne sera pas nucléaire ou éoliennes, ce sera nucléaire ET éolien. Ça dépend de tes priorités. Pour toi qu'est ce qui est le plus urgent comme problème : - le réchauffement climatique qui peut remettre en question notre civilisation ? - l'énergie nucléaire qui peut faire de la pollution radioactive locale immédiatement (accident) ou dans quelques dizaines/centaines de milliers d'années (déchets) ? Bon j'avoue que j'ai un peu orienté le propos, mais juste un peu... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
tipi Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 il y a 2 minutes, Delbareth a dit : Ça dépend de tes priorités. Pour toi qu'est ce qui est le plus urgent comme problème : - le réchauffement climatique qui peut remettre en question notre civilisation ? - l'énergie nucléaire qui peut faire de la pollution radioactive locale immédiatement (accident) ou dans quelques dizaines/centaines de milliers d'années (déchets) ? Bon j'avoue que j'ai un peu orienté le propos, mais juste un peu... L’urgence c’est le réchauffement climatique. Maintenant faire croire qu’on arrivera à le surmonter à coup (coût) d’EPR2 et d’éoliennes en mer sans changer notre mode de vie, et donc avec une consommation qui ca exploser, c’est malhonnête. c’est bien simple EDF n’a aucune idée claire de comment ils pourront répondre à la demande ni financer tout ce qu’il y a à financer. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 51 minutes ago, tipi said: L’urgence c’est le réchauffement climatique. Maintenant faire croire qu’on arrivera à le surmonter à coup (coût) d’EPR2 et d’éoliennes en mer sans changer notre mode de vie, et donc avec une consommation qui ca exploser, c’est malhonnête. Et faire croire que notre consommation va baisser ... en électrifiant la société ... tout en préservant notre mode de vie c'est profondément malhonnête aussi. 51 minutes ago, tipi said: c’est bien simple EDF n’a aucune idée claire de comment ils pourront répondre à la demande ni financer tout ce qu’il y a à financer. Expliques nous alors comment la France arrive à engager 121 milliards d'aide au renouvelable - engagement ferme 2017 source court des comptes, il y a les détail dans mon post précédent - Pour produire de la mytho-électricité. Si on arrive a déverser 121 à fond perdu ... on va bien trouver quelques dizaine de milliards pour proposer au français de quoi y vivre et y travailler non avec de la vraie électricité? 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
tipi Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 à l’instant, g4lly a dit : Et faire croire que notre consommation va baisser ... en électrifiant la société ... tout en préservant notre mode de vie c'est profondément malhonnête aussi. On est d’accord, le premier levier c’est le mode de vie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 février 2022 Share Posté(e) le 11 février 2022 9 minutes ago, tipi said: On est d’accord, le premier levier c’est le mode de vie. Il n'y a pas de levier sur le mode de vie ... la régression est inacceptable socialement et économiquement. Ajoute à ça que les usages explosent ... avec les besoin d'adaptation de la société aux divers changement, pas seulement ceux du climat. Pire encore le nombre de ménages en France ne cesse de croire ... ça induit naturellement des augmentation de la consommation. Donc à part expliquer au français qu'il vont devoir arrêter de se chauffer, de se déplacer etc. etc. On voit pas bien comment on pourrait faire pour consommer moins. L'électricité c'est pas magique c'est une énergie secondaire issue de la conversion d'énergie primaire ... électrifier ne change rien au bilan carbone en soit ... tout en induisant des surcoût important dans pas mal de cas. Quant à ne voir le futur que par le petit trou du réchauffement climatique ... nous on est une goutte d'eau la dedans, goutte d'eau assez vertueuse en plus - hors importation -. A mon sens la focalisation réchauffement climatique est une erreur ... dans le sens ou elle sert de cache la foret à tout un tas d'autre probleme à mon sens plus urgent, et sur lesquels au moins on pourrait avoir un peu prise. Par exemple saloper l’environnement sous couvert de production ENR par que le réchauffement primerait sur l’environnement c'est comme essayer de guérir un patient mort ... 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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