FATac Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 Quand j'ai vu ce fil, je me suis dit : "Ouh ! Brûlant ! Ne touche pas à ça !". Et puis, comme ça prête à polémique, j'ai finalement eu envie de répondre. J'ai énormément de choses à dire à ce sujet et mon opinion là-dessus est brouillonne et confuse, mais elle est arrêtée et définitive. Je vais tenter de structurer et d'être clair, mais ça ne va pas être facile. Je sais que ce que je vais dire ne va pas m'attirer que des amis, et je m'en excuse par avance pour ceux que je vais choquer. Je vais tenter de le dire dans des formes qui restent acceptables pour la modération. Enfin, pour terminer les mentions liminaires, je vais dire que je vais me concentrer sur la question du sujet, en ignorant volontairement les liens donnés par Suchet. Je vais m'exprimer sur le fond, façon philo, plus que sur la forme et la juxtaposition des informations. Que vaut la mort d’un soldat français face aux journalistes ? Allons-y, donnons la réponse qui fâche et à laquelle tout le monde s'attend vu la tournure de la question : rien. La question induit la réponse. Si la réponse est choquante, la question ne l'est pas moins - pour moi. Je vais essayer de justifier. Qu'est-ce qu'un Soldat Français ? (je lui donne des majuscules pour définir le concept) C'est un citoyen français qui a fait le choix d'un engagement au service de sa Patrie. Les mots ne sont pas neutres. Il est engagé pour son pays. Cela signifie qu'il est l'arme, le poing, le bras, le corps du pays chaque fois que celui-ci a besoin de lui. Il fait don de sa personne à la Nation. Ce don est, certes, temporaire puisqu'il est possible d'être rendu à la vie civile, mais il n'en implique pas moins l'éventualité de périr au cours du service. Le militaire, le soldat, ne peut pas être considéré comme un fonctionnaire, un agent de service public. Il n'est pas au service de ses concitoyens, mais au service de la Nation, c'est à dire de l'émanation politique de la volonté collective du peuple français - que cette volonté soit facile ou non à faire émerger de la mosaïque culturelle de notre pays. Le soldat est donc un outil de la politique française, et donc de nos hommes politiques. Le soldat est un outil qu'il faut préserver - il n'est pas facile à remplacer - mais dont la perte doit être envisagée comme normale, c'est à dire qu'on ne peut en aucun cas dire : "Ils reviendront tous.". Qu'est-ce qu'un journaliste ? Je ne vais pas faire le distinguo entre journalistes parisiens de la rive gauche - ou droite, je ne sais pas ce qui vaut le mieux, je suis en province - et reporters ou correspondants de guerre. Tous sont journalistes à partir du moment où ils ont leur carte de presse. Un journaliste est un pourvoyeur d'informations. Que celle-ci soit brute - dans le cas des reporters de zones de conflits - ou déjà passée par un prisme d'analyse - dans le cas des chroniqueurs qui travaillent sur la base du matériau fourni par les premiers - l'information est une denrée essentielle de notre société actuelle. Ce n'est pas pour rien que l'on parle de la société de l'information. Ce forum en particulier, tout Internet en général, la télévision et ses multiples canaux, la radio, la presse écrite, nos téléphones portables, etc. toute notre vie actuelle tourne autour de l'échange, du partage, de la diffusion de l'information. Même l'économie tourne là dessus : de la simple information qui fait monter ou plonger les bourses jusqu'à la construction des grands groupes de média ou de diffusion qui luttent pour le contrôle des différents réseaux et leur main-mise sur notre esprit. Le fournisseur d'information, de base, est donc un élément essentiel du fonctionnement de nos sociétés. Il reste cependant un intervenant privé. Il n'est pas missionné par un corps d'état, il ne fait l'objet d'aucun engagement. Il agit soit pour son propre compte (free-lance), soit pour le compte d'une rédaction qui l'a embauché (pas engagé - nuance). Actuellement, même si l'information est cruciale dans notre vie courante, personne ne trouve normal de disparaître pour fournir celle-ci. C'est le premier point qui fait que la mort d'un soldat ne vaut rien devant celle d'un journaliste. Pour opposer un peu les deux catégories de personnes, il faut aussi voir que, dans leur environnement et dans la perception que notre société en a, journalistes et soldats partagent bien peu de choses - si ce n'est un morceau de terrain et certains risques : - Le soldat représente l'état. Le journaliste ne représente que lui-même ou sa rédaction, c'est à dire rien à l'échelle de la planète. - Le journaliste qui est un ressortissant français est traité comme tous autres ressortissants français (qu'ils soient pris en otage, monnayés ou abattus). Le soldat, lui, n'est vraiment considéré comme un ressortissant français qu'en dehors de son rôle de soldat. Lorsqu'il est sous l'uniforme, il n'est plus une personne, plus un citoyen. C'est la France. Le soldat est un symbole. Abattre un soldat, c'est abattre la France, quand abattre un journaliste ou un ressortissant français n'est qu'un moyen de pression sur l'opinion. Si j'étais Taleb, je peux vous assurer que je marquerais bien la différence et que je chercherais bien plus le premier que le second. - Le soldat fait partie d'un corps, l'Armée, ce qui est très différent de la corporation du journalisme. Quand l'Armée perd un de ses membres, les honneurs militaires lui sont rendus, ainsi qu'un hommage de la Nation - bien que ce dernier ne semble pas assez affirmé aux yeux de certains. L'entourage du défunt bénéficie, dans une certaine mesure, de la solidarité nationale - ne serait-ce que par le statut de Pupille de la Nation. Pour le journalisme, hors battage médiatique éventuel organisé par des proches au sein de la corporation, il n'y a rien. Un vague fond de solidarité corporatiste, peut-être ? Mais pas d'honneurs : pas de médaille, pas de défilé, pas de cérémonie aux invalides - ou ailleurs - en dehors du strict cadre des obsèques. - Le soldat est un homme de silence. Le devoir de réserve imposé depuis la IIIe république a transformé notre armée en grande muette, ce qui rend inconvenante toute expression hors de la dignité compassée des cérémonies d'hommage. Le journaliste, lui, en homme d'information est un homme de parole : il ne la tient pas, il la prend. Il est donc logique d'entendre les journalistes quand il est choquant d'entendre les militaires. C'est ainsi. J'essaye, ainsi, d'expliquer en quoi la perte d'un soldat apparaît comme banale aux yeux du public et pourquoi le traitement des journalistes - et des autres civils français - est à ce point mis en exergue dans les média. Maintenant, je voudrais revenir sur un point, c'est ce pourquoi la question posée me choque. Je l'ai dit, le journaliste est un ressortissant comme les autres. A ce titre, la France s'engage à lui porter assistance, comme elle le fait pour tous ses ressortissants en difficulté. C'est un des aspects de sa souveraineté. Le soldat est un des outils de cette souveraineté. Quelque part, opposer le soldat et le journaliste, dire que la mission de l'un est sacrée, et pas celle de l'autre, que l'un doit être là et pas l'autre, que l'un est à sa place et que l'autre prend des risques inutiles, c'est créer une division assez artificielle à mes yeux. Le soldat exerce sa mission là où le politique a décidé qu'elle se passerait, quels qu'en soit les risques et le prix à payer. Le journaliste exerce son activité là où il y a de l'information à chercher. L'état assiste les deux s'ils sont en difficulté (rapatriement, libération, exfiltration, etc.) à la nuance près que le(s) soldat(s) est maintenu sur place jusqu'à accomplissement de la mission. Les deux sont dans le même bateau, mais l'un a des devoirs - qu'il a choisi et accepté lors de son engagement, je le rappelle. Hors ce point, qui a ses contreparties (honorifiques, principalement), il n'y a pas lieu de diviser entre soldats et journalistes face à la mort. En espérant ne pas avoir été trop brouillon. Je manque de temps pour finir de faire le tour de la question, mais il fallait que ça sorte. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
huwabara Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 A ce titre, la France s'engage à lui porter assistance, comme elle le fait pour tous ses ressortissants en difficulté. C'est un des aspects de sa souveraineté. A mon avis la souveraineté s'exerce sur le territoire national. Au delà, la France n'a aucune souveraineté. Tu exiges de ton Etat de la souveraineté lorsque tu es chez toi. Lorsque tu "sors", c'est à tes risques et périls. L'Etat n'a aucun devoir envers toi. Il faut evidemment distinguer ici les gens qui "sortent" sciemment(les journalistes) de toutes personnes qui a été envoyés là bas indépendamment de son gré (soldat, émissaire, ambassadeur,...) même si l'information est cruciale dans notre vie courante, personne ne trouve normal de disparaître pour fournir celle-ci. Désolé de te contredire, mais dans mon entourage et avec tout les gens avec lesquelles j'ai pu discuter, tout le monde s'en balance de leur vie. Ils sont payés pour fournir l'info, ils recoivent des primes de risque pour être là bas, ils prennent des assurances s'il veulent, ils se font vacciner contre la variole et puis hop. Je pense que quand tu dis personne, tu penses à "personne parmi les journalistes" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
slider69 Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 bonjour,j'ai une question un peu transversale sur le sujet ! en réalité on touche au problème de rendre visible le travail de nos soldats et de surtout pas oublié ceux qui sont mort pour la France (traitement de la presse sur ce sujet).est-il prévu d'inscrire leurs noms sur les monuments aux morts de leur village respectif ? personnellement je trouverai cela parfaitement logique par rapport au discours du PR lors des funérailles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 est-il prévu d'inscrire leurs noms sur les monuments aux morts de leur village respectif ? personnellement je trouverai cela parfaitement logique par rapport au discours du PR lors des funérailles. Faut que t'aille voir ton maire pour ca ;) Reste qu'a force de faire bouger les soldats de casernes en casernes la notion d'appartenance a tel ou tel commune est moins évidente qu'en 14 ... La aussi réside la force du lien armée nation au UK. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
slider69 Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 tu as compris m'a démarche , il s'agit d'aller au delà du discours et de matérialiser le sacrifice de ses personnes.existe-il comme pour les Malouines par exemple , un groupe de Vétéran d'Afghanistan. sont ils suffisamment représenté pour pouvoir intervenir auprès des Elus? quel type d'accompagnement ont les Familles par la suite, etc? c'est ses questions que les journalistes devraient aborder. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 tu as compris m'a démarche , il s'agit d'aller au delà du discours et de matérialiser le sacrifice de ses personnes. existe-il comme pour les Malouines par exemple , un groupe de Vétéran d'Afghanistan. sont ils suffisamment représenté pour pouvoir intervenir auprès des Elus? quel type d'accompagnement ont les Familles par la suite, etc? c'est ses questions que les journalistes devraient aborder. Euh bah devient journaliste ... l'armée n'aime pas que les militaires communiquent, les assoc de famille sont marquée a la culotte, les blogs de femmes de militaire sont fermé manu militari pour des raisons alibis ... Contacte les assoc de soutien aux soldats en opération et demande leur comment ca se passe tu comprendras ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
slider69 Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 je suis plutôt dans la technique ! =) ceci dit , les groupes de Vétérans existent dans d'autres pays démocratique et c'est très bien. il y a aussi le Sirpa qu'on oublie un peu vite ! son rôle ne pourrait-il pas évoluer vers plus d'ouverture au public ? émission du Sirpa à la télé ? avant oui ? maintenant on les voit plus malheureusement.pour que les Militaires est une place importante dans la Nation , il faut donc les rendre moins "isolés" non pas des journalistes , mais de la population. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 heu le SIRPA il est plutot mal foutu (on est loin de la com anglosaxonne même si cette dernière sent un peu trop le patriotisme cheap à mon gout parfois)Y'a qu'a voir la tête du site du SIRPA pour comprendreC'est vraiment un departement secondaire dans notre armée (les moyens, toujours les moyens donc la volonté politique aussi :P ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
slider69 Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 si on est pas foutu de maintenir à niveau le Sirpa et lui donner l'indépendance nécessaire à la réalisation de ses reportages , vaut mieux alors fermer boutique ! le coup des moyens me semble un argument assez léger. en effet tenir un blog ou un site ne coute pas si cher , la production de film en numérique reste limité par rapport au coût avec l'argentique. et les accès aux installations Militaires sont par définition gratos ! un journaliste qui partirai avec sa caméra au 93 RAM de Varces par exemple pourrait loger sur place et se déplacer avec les unités ! Résultat = on aurait un super sujet "vendable" aux chaines sur des opérations aéroportés sur le massif du Dévoluy ( super beau en plus). ce serait déjà mieux que la soupe télévisuelle actuelle ! franchement faut sortir de l'argument sur les moyens , dans une structure où il y a tout ! après sur le sujet , justement çà permettrait de mettre en perspective une autre image des Militaires.en cela , Suchet avait raison de s'indigner d'une présentation déformé , voir provocante des médias.la BBC à sorti des films sur le conflits des Falklands dignent des meilleurs réalisateurs d'hollywood.donc il est possible de faire du très bon ! avec peu de moyen. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 Juste sur ces deux points ... A mon avis la souveraineté s'exerce sur le territoire national. Au delà, la France n'a aucune souveraineté. Tu exiges de ton Etat de la souveraineté lorsque tu es chez toi. Lorsque tu "sors", c'est à tes risques et périls. L'Etat n'a aucun devoir envers toi. Il faut evidemment distinguer ici les gens qui "sortent" sciemment(les journalistes) de toutes personnes qui a été envoyés là bas indépendamment de son gré (soldat, émissaire, ambassadeur,...). La souveraineté d'un état s'exerce aussi à l'extérieur : c'est aussi bien la non-allégeance d'un état à un autre plus puissant ou à une entité supra-nationale (voire extra-nationale) que le fait que les ressortissants français continuent à dépendre du droit français, en plus du droit du pays où ils se trouvent. Le premier aspect est ce qui nous permet d'agir contre l'avis d'autres pays, ou de structures comme Al Qaïda ou AQMI. Notre état est souverain, pas inféodé, donc il fait ce qu'il veut et impose ce qu'il veut à ses ressortissants. Le second volet est celui qui justifie les interventions pour sauver les équipages des Tanit ou Carré d'as, l'évacuation cafouilleuse des français du Japon post-Tsunami, ainsi que les poursuites, en France, contre les époux Courjault pour des Infanticides en Corée, ou bien aussi le soutien au plus haut niveau envers Florence Cassez. Je ne parle que des cas les plus emblématiques, mais les consulats regorgent d'anecdotes où leur service, et donc l'Etat, a du sauver les miches de touristes ou d'expatriés qui se sont mis profond dans la m...e comme des grands Désolé de te contredire, mais dans mon entourage et avec tout les gens avec lesquelles j'ai pu discuter, tout le monde s'en balance de leur vie. Ils sont payés pour fournir l'info, ils recoivent des primes de risque pour être là bas, ils prennent des assurances s'il veulent, ils se font vacciner contre la variole et puis hop. Je pense que quand tu dis personne, tu penses à "personne parmi les journalistes" Certaines personnes de mon entourage ont une opinion similaire, mais c'est loin d'être la majorité. Une autre partie ne voudrait pas avoir du sang sur les mains quand elle tient son journal. Accessoirement, ceux que je connais qui pensent ainsi - ils sont payés pour prendre ce risque, ils sont interchangeables, s'il tombe un autre prendra la place, ils ont des assurances, ça fera vendre, etc - pensent la même chose de nos soldats. Pour eux, la vie de l'un n'a absolument pas plus de valeur que la vie de l'autre. Ils sont à Égalité sur ce point, mais le militaire bénéficiera de la Fraternité quand le journaliste profitera de la Liberté. ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
huwabara Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 Les exemples que tu donnes sont, à mon avis des cas d'ingérence dans les affaires d'un autre pays. Je te signale que tous les pays n'ont pas cette force diplomatique francaise qui lui permet de presser d'autre Etat afin d'obtenir des faveur pour les francais. D'ailleurs, c'est un peu la loi de la jungle. Si mes ressortissants font de la m..., je les rapatrie au nez et à la barbe des autres pays. Si quelqu'un fait qqchose sur mon territoire, bon bein c'est ma souveraineté donc c'est moi qui le condamne. Je comprends que tu dises que c'est comme ca que ca se passe. Je dis juste que ta notion de la souveraineté francaise est antagoniste à la notion de possible souveraineté d'un autre pays. En gros, on est souverain partout. Poussé à l'extreme, c'est de l'impérialisme. Pour le sang des journalistes sur les mains, je trouve que c'est de la manipulation. Si un journaliste se fait manger par un lion en faisant un reportage dans la savane, je n'ai pas son sang sur les mains. He had it coming: Il l'a vu venir. Avant de faire quelque chose, on mesure les risques. On n'y va pas tête baissée en priant pour que l'Etat nous sorte une fois dans le pétrin Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 si on est pas foutu de maintenir à niveau le Sirpa et lui donner l'indépendance nécessaire à la réalisation de ses reportages , vaut mieux alors fermer boutique ! Je pense que c'est un problème de culture. Quand je regarde une vidéo sur le site de la défense, je me demande si elle sort des années 60 ou bien si elle s'adresse à un public de 12 ans (quoique, une des conséquences étant le recrutement, c'est possible...). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Babou Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 Que vaut la mort d'un soldat face aux journalistes ? Rien, seulement un fait divers d'une journée ou d'une semaine et le chagrin de leurs familles pareil !et comme tu le dis ce n'est qu'un fait divers pour eux... des fois l'info n'est même pas a la "une" des JT...c'est presque anecdotique :| Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 21 juillet 2011 Share Posté(e) le 21 juillet 2011 Je pense que c'est un problème de culture. Quand je regarde une vidéo sur le site de la défense, je me demande si elle sort des années 60 ou bien si elle s'adresse à un public de 12 ans (quoique, une des conséquences étant le recrutement, c'est possible...). La com de l'armée française s'est probablement arrêtée quelque part en 1962 aussi non ? Depuis on n'aime plus trop la voir moufter dans le monde politique et d'une certaine façon, on comprend pourquoi. Ce n'est pas qu'une question de moyens. Apparemment savent pas pointer une caméra, ni causer correctement (le ton employé s'adresse en effet à des gamins pas forcément futés...) ou agencer l'information afin de la rendre intéressante voir même tout simplement regardable. Finalement je me demande si l'armée française a saisi la puissance de l'image photographiée/filmée, et donc un instant de réalité tirée de son contexte (le cas d'une photographie) ou d'une séquence de réalité également tirée de son contexte voir au contexte déformé (séquence filmée potentiellement montée et coupée). Bref en l'absence de vrai compétiteur et surtout de public intéressé, faut pas s'étonner de voir les questions de défense ou mili non couvertes. Ceci dit, la presse a quand même devoir d'informer et les engagements de la France sont fort peu couverts et critiqués ce qui serait peut-être très bon pour elle parce qu'à force de ne jamais voir la chose on finit par se lancer dans n'importe quelle aventure militaire... J'ai l'impression que néerlandais, canadiens et danois sont été franchement plus démocrates que pas mal d'autres pays participant aux opérations en Afghanistan. Au fait, combien de temps de présence française en Afghanistan si le conflit avait été sérieusement couvert ? L'armée française s'y trouverait-elle encore ? Un Amardillo ou un Restrepo en France on aurait vu ça ? Ou un Warriors ? C'est aussi du journalisme au fond. Je me demande parfois ce qu'il faudrait aux yeux de certains ? Le défile n'est-il pas en cela même un hommage au corps entier ? L'armée défile devant les représentants d'Etats étrangers auprès de la France et des élus du peuples, président comme parlementaires et maires etc etc, la population "nakafokon" brancher sa télé et couper le reality show "cinq minutes" pour le savoir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 22 juillet 2011 Share Posté(e) le 22 juillet 2011 La communication est un mal Français.Dassault illustre parfaitement le propos avec leur "les vraies personnes savent les vraies choses".Ca peut marcher pour vendre des Rafales, mais pour faire l'opinion c'est totalement stupide.J'aimerais vraiment qu'on compare les budgets et moyens (autorisations) allouées au SIRPA et à ses équivalents étrangers, notamment Anglais ou US.Pour Armadillo il est extrêmement occidento-centré, alors que nous, en France, je pense qu'on essaie toujours de tout savoir, et d'être "indépendant" même dans nos sources d'informations. Mais je ne trouve pas que les Centurions soit extrêmement différent dans l'idée d'Amardillo. Enfin y a une différence d'ampleur certes... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 22 juillet 2011 Share Posté(e) le 22 juillet 2011 ben se reportage ,je trouve qu'il apporte des réponses au question,et là on a l'avis de soldat .http://www.youtube.com/watch?v=nLOfQ5k_NsY&feature=related Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vietlord Posté(e) le 1 août 2011 Share Posté(e) le 1 août 2011 autre point qui me gêne :les 2 journalistes ont :_ sanctuarisé le coin prison (plus d'OP dans le coin) un paquet de temps_ rapporté X * 100 000 € (même si corruption d'intermédiaires) aux kidnappeurs, ça remotive et finance _ donné de la face "pas cher" aux taliban-like(PS pour ma 1e: merci pour ce beau forum, riche et actif) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 2 août 2011 Share Posté(e) le 2 août 2011 Je ne crois pas qu'il faille être gêné sur ces points. Ce n'est pas lié à leur qualité de journaliste. La situation aurait été la même s'ils avaient été des humanitaires ou des soldats (avec, quand même, le risque d'une exécution plutôt que d'une prise d'otage dans le cas des soldats - ce en quoi les ravisseurs ne feraient pas preuve d'intelligence, un soldat étant quand même pas mal bankable) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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