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  Le 20/02/2025 à 19:08, Manuel77 a dit :

En Australie, deux anciens Premiers ministres du côté conservateur ne semblent plus vraiment faire confiance à leurs alliés américains :
Tony Abbott espère que Keir Starmer pourra ramener Trump à la raison. Il n'a plus confiance dans la pax americana.

https://www.youtube.com/watch?v=GR2RsDv5gdM&t=519s

 et Malcolm Turnbull : Trump veut provoquer la victoire de Poutine, Aucus a été une grosse erreur.

https://www.youtube.com/watch?v=O-hQQG9E2nU

 

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ils l'ont doublement au cul, d'abord d'avoir fait une confiance aveugle aux US et de penser nous l'avoir mis !
Et peuvent s'assoir sur leur sous - marinade pour longtemps !

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  Le 20/02/2025 à 19:08, Manuel77 a dit :

En Australie, deux anciens Premiers ministres du côté conservateur ne semblent plus vraiment faire confiance à leurs alliés américains :
Tony Abbott espère que Keir Starmer pourra ramener Trump à la raison. Il n'a plus confiance dans la pax americana.

https://www.youtube.com/watch?v=GR2RsDv5gdM&t=519s

 et Malcolm Turnbull : Trump veut provoquer la victoire de Poutine, Aucus a été une grosse erreur.

https://www.youtube.com/watch?v=O-hQQG9E2nU

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Turnbull a dénoncé AUKUS dès sa signature, de manière discrete au début, mais plus visible ces derniers temps. (c'est lui qui était au pouvoir lors de la signature du contrat avec la France).
Abbott on oubliera pas qu'il a toujours soutenu publiquement AUKUS et voulu annuler le contrat Francais. Il a toujours confiance dans la Pax Americana puis qu'il considère que c'est la seule solution face a la "menace chinoise".

AUKUS est sensé s'étaler sur plus de 30 ans. Le mandat de Trump sera vite oublié.

 

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La Nouvelle-Zélande, ce pays loin de tout qui se croyait bien à l'abri derrière son grand voisin Australien. Un pays qui a aussi renoncé à son aviation militaire dont elle ne voyait pas l'utilité !

"La marine chinoise a annoncé un exercice de tir réel entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande"

https://www.opex360.com/2025/02/21/la-marine-chinoise-a-annonce-un-exercice-de-tir-reel-entre-laustralie-et-la-nouvelle-zelande/

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L'Australie n'a pas grand chose non plus pour faire face. Notons au passage que ces navires sont en mer de Tasman... et que ça ne semble avoir alerté personne avant qu'ils ne s'annoncent.

Ceci dit... la Nouvelle-Zélande est vraiment à poil.

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  Le 21/02/2025 à 17:46, Ciders a dit :

L'Australie n'a pas grand chose non plus pour faire face. Notons au passage que ces navires sont en mer de Tasman... et que ça ne semble avoir alerté personne avant qu'ils ne s'annoncent.

Ceci dit... la Nouvelle-Zélande est vraiment à poil.

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Comme à par t les Australiens y a personne en capacité de les attaquer ils ont plutôt raison. Les chinois ont déjà des migraines à causes de Taiwan et la Corée sans parler du Japon y a juste les marchands d'armes pour essayer de faire croire qu'ils vont envahir la Nlle Zélande.

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  Le 21/02/2025 à 18:41, nemo a dit :

Comme à par t les Australiens y a personne en capacité de les attaquer ils ont plutôt raison. Les chinois ont déjà des migraines à causes de Taiwan et la Corée sans parler du Japon y a juste les marchands d'armes pour essayer de faire croire qu'ils vont envahir la Nlle Zélande.

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Pourquoi pense tu qu'ils fassent des exercices militaires, avec tir de munitions bonne de guerre juste sous le nez des Australiens et des Néo Zélandais ? Pour profiter du paysage ?

LA question c'est qu'est ce que les chinois testent ici ?

D'évidence c'est une provocation, un stimulus, qui appelle une réaction, réaction qui informera les chinois sur quelques chose, la question c'est quoi. Qu'attendent t ils de cette stimulation?

---

Empire du japon pour mettre en perspectives.

CARTE-1-1942.jpg

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  Le 21/02/2025 à 18:41, nemo a dit :

Comme à par t les Australiens y a personne en capacité de les attaquer ils ont plutôt raison. Les chinois ont déjà des migraines à causes de Taiwan et la Corée sans parler du Japon y a juste les marchands d'armes pour essayer de faire croire qu'ils vont envahir la Nlle Zélande.

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il n'y a rien a forer en NZ parce que ..... ??

Modifié par GOUPIL
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et en NC on a quoi nous ? (celui répond CDG est hors-jeu ^^)

ce qui est fou, c'est que les aussies payent chaque année pour des soums qu'ils n'auront probablement jamais. De l'argent qui va da,s la poche des ricains. et aucune close pour le récupérer ce pognon

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  Le 21/02/2025 à 18:41, nemo a dit :

Comme à par t les Australiens y a personne en capacité de les attaquer ils ont plutôt raison. Les chinois ont déjà des migraines à causes de Taiwan et la Corée sans parler du Japon y a juste les marchands d'armes pour essayer de faire croire qu'ils vont envahir la Nlle Zélande.

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Envahir non. Passer au large, démolir les stations SIGINT américaines du réseau Five Eyes, détruire un ou deux terminaux logistiques et couler deux trois cargos en passant façon raid japonais dans le golfe du Bengale en 1942, oui.

Sans parler des meutes de pêcheurs qui pourraient piller la ZEE néo-zélandaise sans aucune opposition.

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  Le 21/02/2025 à 19:11, Ciders a dit :

Envahir non. Passer au large, démolir les stations SIGINT américaines du réseau Five Eyes, détruire un ou deux terminaux logistiques et couler deux trois cargos en passant façon raid japonais dans le golfe du Bengale en 1942, oui.

Sans parler des meutes de pêcheurs qui pourraient piller la ZEE néo-zélandaise sans aucune opposition.

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On parle pas de la même chose là. Les besoins sont pas les même pour empêcher des puissances étrangères de violer la ZEE et d'empêcher une invasion. 

Idem en ce qui concerne la Nlle Calédonie ou plutôt la Kanaky :tongue: .

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  Le 21/02/2025 à 19:20, nemo a dit :

On parle pas de la même chose là. Les besoins sont pas les même pour empêcher des puissances étrangères de violer la ZEE et d'empêcher une invasion. 

Idem en ce qui concerne la Nlle Calédonie ou plutôt la Kanaky :tongue: .

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On parle du fait que les Néo-Zélandais n'ont rien. Rien pour empêcher une attaque massive, rien pour contrôler leur ZEE, rien pour intervenir ailleurs. Et encore moins pour une invasion même si elle semble extrêmement improbable.

Pour épaissir un peu la sauce, rappelons que la composante terrestre de la force néo-zélandaise se limite à un peu plus de 4 000 hommes (plus la moitié de territoriaux réservistes), que leur aviation n'a que quatre Boeing P-8 pour couvrir leurs eaux territoriales et aucun avion de combat, et que la flotte se résume à deux frégates légères (et anciennes).

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  • 2 weeks later...

Hugh White 24 janvier 2025

10:40 Considérer la montée en puissance de l'Inde purement comme un facteur d'équilibre face à la Chine est une grave erreur.  L'Inde est une grande puissance par elle-même. Elle a les ambitions d'une grande puissance. Elle cherche à avoir sa propre sphère d'influence dans son étranger proche, en Asie du Sud et dans l'Océan Indien.

11:21 Et la trajectoire la plus probable pour nous en Australie est de nous placer à la frontière entre la sphère d'influence chinoise et la sphère d'influence indienne.

11:41 Dans un futur où l'Inde est tout autant une grande puissance que la Chine, et se conduit avec toute l'affirmation de soi que les grandes puissances ont traditionnellement, nous allons devoir nous concentrer sur le type de pression que l'Inde veut nous imposer, comme nous le faisons à propos de la Chine.

12:08 En toute probabilité, l'Indonésie sera la quatrième économie mondiale avant le mitan de ce siècle. Elle sera une grande puissance par elle-même. Elle aura les attributs d'une grande puissance. Se comportera-t-elle comme une grande puissance ?

15:12 Les Européens ont du mal à voir à quel point un pays comme l'Australie se sent seul, parce que nous avons un fort sentiment pour nos racines occidentales, tout en nous sentant très loin de l'Europe.

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4 mars 2025. Geoff Raby, ancien ambassadeur d'Australie en Chine de 2007 à 2011. Il plaide le caractère non inéluctable d'une confrontation militaire américano-chinoise en tentant une analogie avec le "Grand Jeu" où l'Angleterre a pensé pendant un bon demi-siècle que la Russie allait attaquer l'Inde, alors que c'était un pur fantasme, non étayé dans les archives russes, et que tout cela s'est conclu avec un traité d'amitié russo-britannique en 1907 (31:38).

43:15 La seule façon qu'elle [l'Europe] puisse faire contrepoids à la Chine est de réeuropéaniser la Russie (...) Poutine a pivoté vers l'Est, mais l'Est n'est pas la maison naturelle de la Russie. (...) L'Europe doit y penser pour le monde post-Poutine.

51:33 L'Australie ira toujours en guerre si l'Amérique va-t-en guerre. Ce n'est pas un scoop. C'est le réglage par défaut de la politique de sécurité australienne. (...) Durant les dernières décennies, nous nous sommes si étroitement - et Hugh White a été un formidable critique de tout cela, et assez justement - nous nous sommes si étroitement liés aux Américains - nous nous sommes collés par la hanche comme des frères siamois, comme je dis dans mon précédent livre - que nous sommes incapables de dialoguer de manière indépendante avec notre propre région [du Sud-Est asiatique et d'Océanie]. Lorsque notre gouvernement dit que nous voulons un équilibre stratégique dans notre région (...) c'est impossible si vous avec une puissance ascendante [la Chine] et une puissance dominante [les USA], sauf si eux deux créent une respiration stratégique, ce que je n'exclus pas avec Trump. Mais notre problème [en tant qu'Australiens] est que Trump ne poursuivra pas une politique étrangère basée sur des valeurs.

55:07 Je vois l'Aukus, par exemple, quels qu'en soient les mérites ou défauts techniques, comme une stratégie perdante en termes de politique étrangère et de sécurité, parce que nous nous sommes cloués complètement à ce projet, et c'est un aveu retentissant pour la région, que nous ne voyons pas notre sécurité dans [avec ?] la région, mais que nous voyons notre sécurité depuis [sans ?] la région.

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Surface tension: could the promised Aukus nuclear submarines simply never be handed over to Australia?

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

Tensions en surface : les sous-marins nucléaires Aukus promis ne seront-ils jamais remis à l'Australie ?

L'accord de plusieurs milliards de dollars a été annoncé comme garantissant la sécurité de la région indo-pacifique. Mais l'Amérique étant un allié de moins en moins fiable, des doutes s'élèvent au-dessus des vagues.

Peut-être que les bateaux australiens ne se présentent jamais.

En fanfare et sous les drapeaux, l'accord d'Aukus a été présenté comme une valeur sûre, masquant l'incertitude quant à la réalisation d'un accord aussi ambitieux.

L'accord a été conclu, a-t-on dit à trois publics à travers deux océans - signé, scellé et à livrer : L'Australie achèterait à son grand allié, les États-Unis, ses propres sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire et à armement conventionnel avant de commencer à construire les siens.

Mais la promesse du premier pilier d'Aukus suscite de plus en plus d'inquiétudes : il se pourrait que les sous-marins nucléaires construits par les États-Unis n'arrivent jamais sous le contrôle souverain de l'Australie.

Au lieu de cela, ces sous-marins nucléaires, stationnés en Australie, pourraient arborer des drapeaux américains, transporter des armes américaines, être commandés et armés par des officiers et des marins américains.

L'Australie, allié indéfectible, est réduite à une garnison opérationnelle avancée - pour reprendre les termes du président de la commission des affaires étrangères du Congrès américain, rien de plus qu'une « base centrale d'opérations à partir de laquelle il est possible de projeter sa puissance ».

Plus d'allié fiable

Officiellement du moins, Aukus reste sur la bonne voie, pièce maîtresse d'une alliance de sécurité historique.

Le premier pilier de l'accord entre l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis prévoit tout d'abord que l'Australie achète aux États-Unis entre trois et cinq sous-marins à propulsion nucléaire de classe Virginia - le premier d'entre eux en 2032.

Ensuite, à la « fin des années 2030 », selon la stratégie de l'industrie sous-marine australienne, le Royaume-Uni livrera le premier sous-marin Aukus, conçu et construit spécifiquement pour l'Australie. La première version construite par l'Australie sera mise à l'eau « au début des années 2040 ». Le coût du sous-marin Aukus devrait s'élever à 368 milliards de dollars d'ici le milieu des années 2050.

Mais tant à Washington qu'à Canberra, on s'inquiète de plus en plus de la toute première étape : La capacité de l'Amérique à construire les bateaux qu'elle a promis à l'Australie et, même si elle avait les moyens de construire les sous-marins, la question de savoir si elle les laisserait sous le contrôle de l'Australie se pose de plus en plus.

L'anxiété qui ronge Aukus s'inscrit dans le contexte plus large d'une réécriture des règles régissant les relations entre l'Amérique et ses alliés. Au milieu du Sturm und Drang des premières semaines de la seconde administration de Trump, on craint de plus en plus que l'allié fiable ne le soit plus.

Avec le rejet désinvolte, voire brutal, de l'Ukraine - un allié pour lequel les États-Unis ont fourni des garanties de sécurité pendant une génération - les anciennes certitudes n'existent plus.

« Je pense que l'Amérique est un allié beaucoup moins fiable sous [le président] Trump qu'elle ne l'était », déclare cette semaine l'ancien premier ministre Malcolm Turnbull au Guardian. « Et ce n'est pas une critique de Trump, c'est littéralement une caractéristique, pas un bug : il dit qu'il est moins fiable ».

« Il se peut que - malheureusement - nous finissions par ne plus avoir de sous-marins. Nous devrons alors investir dans d'autres moyens de défense. Mais le message principal est que nous allons devoir envisager de défendre l'Australie par nous-mêmes.

« C'est là tout le problème. Nous ne pouvons pas supposer que les Américains se présenteront toujours.

On peut difficilement accuser Trump de cacher ses priorités. Si le 47e président a une doctrine au-delà de l'intérêt personnel, « l'Amérique d'abord » est son shibboleth depuis avant son premier mandat.

« Nos alliés ont profité de nous plus que nos ennemis », a-t-il déclaré lors de sa campagne. Il a déclaré lors de son investiture : « Je vais, très simplement, faire passer l'Amérique en premier ».

Le chèque a été encaissé

Le 8 février, l'Australie a versé 500 millions de dollars (790 millions de dollars australiens) aux États-Unis, première tranche d'un total de 3 milliards de dollars promis pour soutenir l'industrie américaine de la construction navale. Le ministre australien de la défense, Richard Marles, a déclaré que l'Aukus était « un symbole puissant de la collaboration entre nos deux pays dans la région indo-pacifique ».

« Il représente une augmentation très significative de l'empreinte américaine sur le continent australien ... il représente une augmentation de la capacité australienne, grâce à l'acquisition d'un sous-marin à propulsion nucléaire ... il représente également une augmentation des dépenses de défense australiennes ».

Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, qui a plaisanté sur le fait que « le chèque a été encaissé », a apporté son soutien aux partisans de l'Aukus, en déclarant que la mission de son pays dans l'Indo-Pacifique n'était pas une mission « que l'Amérique peut entreprendre seule ».

« Les alliés et les partenaires, le partage des technologies et les sous-marins en constituent une part importante.

Toutefois, trois jours seulement après l'encaissement du chèque australien, le Congressional Research Service a discrètement publié un document indiquant que si les sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire (connus sous le nom de SSN) destinés à l'Australie pouvaient être construits, les États-Unis pourraient décider de ne jamais les remettre à ce pays.

Selon ce document, le taux de construction navale post-pandémique aux États-Unis est si anémique qu'il ne permet pas de répondre aux besoins de la seule marine américaine, sans parler de la construction de sous-marins pour la marine d'un autre pays.

Selon l'alternative proposée, « jusqu'à huit SSN supplémentaires de classe Virginia seraient construits et, au lieu de vendre trois à cinq d'entre eux à l'Australie, ces bateaux supplémentaires resteraient au service de la marine américaine et seraient exploités à partir de l'Australie avec les cinq sous-marins américains et britanniques qui sont déjà prévus pour être exploités à partir de l'Australie ».

Selon ce document, l'Australie, plutôt que de dépenser de l'argent pour acheter, construire et faire naviguer ses propres sous-marins à propulsion nucléaire, devrait plutôt investir cet argent dans d'autres capacités militaires - missiles à longue portée, drones ou bombardiers - « de manière à créer une capacité australienne permettant d'exécuter des missions militaires autres que des SNLE, tant pour l'Australie que pour les États-Unis ».

Selon certaines prévisions, les États-Unis devraient disposer de la moitié des sous-marins en état de marche dont ils ont besoin en 2032 et construisent de nouveaux bateaux à un rythme deux fois moins élevé qu'ils ne le devraient.

M. Trump pense qu'il est possible d'y remédier. Lors d'un discours devant le Congrès et d'un meeting de campagne cette semaine, il a déclaré qu'il allait « ressusciter l'industrie navale américaine » en créant un nouveau « bureau de la construction navale » au sein de la Maison-Blanche.

« Nous allons les fabriquer très vite, très vite ».
 

 

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Une histoire engloutie

Les sous-marins ont longtemps posé des problèmes logistiques et politiques aux gouvernements australiens.

Le premier sous-marin du pays, le HMAS AE1, a touché le fond près de la Papouasie-Nouvelle-Guinée en septembre 1914, sept mois à peine après sa mise en service. Tous les membres de l'équipage ont péri. Le second fut sabordé par son équipage l'année suivante après cinq jours d'opérations pendant la campagne de Gallipoli.

En 1919, l'Australie se vit « offrir » par la Grande-Bretagne six sous-marins obsolètes de classe J. Ils furent vendus à la ferraille dans les cinq ans qui suivirent. Ils ont été vendus à la ferraille dans les cinq ans qui ont suivi. Les décennies suivantes ont été marquées par des problèmes persistants de coûts et d'équipage, ainsi que par des difficultés à maintenir les bateaux à l'eau.

La flotte actuelle de sous-marins du pays, la flotte de classe Collins, a été construite sur deux décennies à partir de 1990, le premier bateau ayant pris la mer en 1996.

Mais pour remplacer cette classe aujourd'hui vieillissante, trois conceptions différentes de sous-marins ont été poursuivies par les gouvernements successifs, les bateaux devant être construits par le Japon, la France et maintenant - dans le cadre d'Aukus - par les États-Unis et le Royaume-Uni.

L'indécision a entraîné des retards et, par conséquent, un manque de capacités : une vulnérabilité mise en évidence ces dernières semaines lorsqu'une flottille de navires de guerre chinois - peut-être accompagnée d'un sous-marin nucléaire non détecté - a contourné l'Australie et a entrepris des exercices de tir réel prétendument imprévus dans la mer de Tasmanie.

Ils n'ont aucune obligation de nous vendre un sous-marin

En 2016, le Premier ministre Turnbull a signé un accord de 50 milliards de dollars avec le groupe naval français pour la construction de nouveaux sous-marins diesel-électriques en Australie.

Cet accord - qui a ensuite connu des retards et des dépassements de coûts - a été unilatéralement annulé par son successeur, Scott Morrison, qui, en 2021, a signé des Aukus avec le président américain Joe Biden et le premier ministre britannique Boris Johnson. Aucun de ces hommes n'est plus en fonction.

M. Turnbull affirme que le premier pilier de l'accord Aukus était une « catastrophe » dès sa conception, et que ses responsabilités « deviennent de plus en plus évidentes chaque jour ».

« Nous dépensons une fortune bien plus importante que ce que le partenariat avec la France aurait impliqué. Nous dépensons beaucoup plus et il est très probable, je dirais même presque certain, que nous n'aurons pas de sous-marins du tout.

« Nous donnons aux Américains 3 milliards de dollars pour soutenir leur base industrielle sous-marine, mais ils n'ont aucune obligation de nous vendre un sous-marin.

Selon lui, l'accord de Morrison sur Aukus « a sacrifié l'honneur, la souveraineté et la sécurité de l'Australie ».

« L'Australie doit être souveraine. Elle doit avoir une autonomie souveraine. Nous devons être plus autonomes. Malheureusement, le problème d'Aukus est qu'il a rendu l'Australie beaucoup plus dépendante des États-Unis à un moment où l'Amérique devenait moins fiable ».

L'ancien premier ministre Kevin Rudd, aujourd'hui ambassadeur aux États-Unis, a déclaré cette semaine depuis Washington DC que l'accord Aukus avait été constamment réaffirmé sous la nouvelle administration Trump, notamment par le secrétaire à la défense, Hegseth, et le secrétaire d'État, Marco Rubio.

Il a déclaré qu'Aukus équiperait l'Australie de « l'armement le plus avancé au monde ».

Les sous-marins « auront (...) une létalité et une utilité dans l'Indo-Pacifique, ce qui rendra l'Australie plus sûre dans les décennies à venir ».

« Il s'agit d'un investissement de plusieurs décennies et de plusieurs milliards de dollars de la part du gouvernement australien.

Le mois dernier, M. Rudd a déclaré devant un auditoire de l'université du Tennessee qu'Aukus était dans l'intérêt des États-Unis et de l'Australie.

« La géographie stratégique de l'Australie est essentielle pour les intérêts stratégiques à long terme des États-Unis dans la région indo-pacifique. Il est bon pour nous que vous soyez là », a-t-il déclaré à son auditoire américain, “il est bon pour vous que nous soyons là”.

Il s'agit là d'un argument clé derrière l'accord Aukus, qui renforce la conviction de ceux qui affirment qu'il peut et qu'il va tenir ses promesses : Aukus est une bonne affaire pour l'Amérique. Les bases sur le sol australien - notamment Pine Gap et HMAS Stirling (en tant que base pour les sous-marins) - sont essentielles pour la « projection de force » des États-Unis dans l'Indo-Pacifique.

Mais l'argument en faveur d'Aukus est également utilisé par ses détracteurs : l'Australie est exploitée pour sa position géostratégique, en tant qu'avant-poste de la puissance militaire américaine.

Presque inévitable

Clinton Fernandes, professeur d'études internationales et politiques à l'université de Nouvelle-Galles du Sud et ancien analyste du renseignement de l'armée australienne, estime que l'accord Aukus n'a de sens que si l'on distingue l'objectif « réel » de l'accord de l'objectif « déclaré ».

« L'objectif réel, plutôt que l'objectif déclaré, est de démontrer l'importance de l'Australie pour la suprématie mondiale des États-Unis », explique-t-il au Guardian.

« L'objectif déclaré est de devenir une marine nucléaire. Le 'véritable objectif' est d'aider les États-Unis et de leur démontrer notre pertinence dans leurs efforts pour préserver une Asie orientale dominée par les Américains.

Fernandes, auteur de Sub-Imperial Power, affirme que l'Australie rejoindra la Corée du Sud et le Japon en tant qu'« États sentinelles » des États-Unis afin de mettre en péril les ressources navales chinoises dans leurs propres mers semi-fermées.

« C'est là le véritable objectif. Nous démontrons notre pertinence par rapport à la domination mondiale des États-Unis. Il est compréhensible que le gouvernement soit mal à l'aise à l'idée de dire cela au public, mais en fait, l'objectif de l'Australie a toujours été de préserver une grande puissance qui nous est favorable dans notre région.

Selon M. Fernandes, l'accord sur le premier pilier d'Aukus « a toujours été un article de foi » fondé sur l'hypothèse que les États-Unis pourraient produire suffisamment de sous-marins pour eux-mêmes, ainsi que pour l'Australie.

« Or, l'étude du Congressional Research Service affirme qu'ils ne disposeront pas d'une capacité suffisante pour construire des bateaux pour eux-mêmes et pour nous.

Il affirme que la rotation des sous-marins américains à propulsion nucléaire dans les bases australiennes - en particulier HMAS Stirling à Perth - doit être comprise comme n'ayant aucun lien avec Aukus et avec le développement par l'Australie de sa propre capacité en matière de sous-marins à propulsion nucléaire.

« La force de rotation des sous-marins à l'ouest (SRF-W) est présentée par les doreurs d'image comme une 'voie optimale' pour Aukus. En réalité, il s'agit du déploiement opérationnel avancé de la marine américaine, totalement indépendant d'Aukus. Il n'a aucun lien avec Aukus ».

Peter Briggs, contre-amiral à la retraite et ancien président du Submarine Institute of Australia, affirme que le refus des États-Unis de vendre des sous-marins de classe Virginia à l'Australie était « presque inévitable », car le programme de construction de navires des États-Unis prenait trop de retard.

« Il s'agit d'un plan défectueux qui va dans la mauvaise direction », explique-t-il au Guardian.

Avant qu'un bateau puisse être vendu à l'Australie, le commandant en chef des États-Unis - le président en exercice - doit certifier que l'abandon d'un sous-marin par l'Amérique ne diminuera pas la capacité sous-marine de la marine américaine.

« Les chances que cette condition soit remplie sont infimes », affirme M. Briggs.

Il faut aujourd'hui plus de cinq ans aux États-Unis pour construire un seul sous-marin (il fallait entre trois et trois ans et demi avant que la pandémie ne dévaste la main-d'œuvre). D'ici 2031, date à laquelle les États-Unis devraient vendre leur premier sous-marin à l'Australie, il pourrait manquer jusqu'à 40 % de la taille de la flotte prévue, selon M. Briggs.

Selon lui, l'Australie n'aura plus de sous-marins pour couvrir le retrait du service de la flotte actuelle de la classe Collins, affaiblie par une dépendance inconsidérée à l'égard des États-Unis.

Les sous-marins à propulsion nucléaire que l'Australie veut acheter puis construire « sont à la fois trop grands, trop chers à posséder et nous ne pouvons pas nous permettre d'en avoir suffisamment pour faire la différence ».

Il affirme que l'Australie doit être lucide sur les défis systémiques auxquels est confronté Aukus et qu'elle doit regarder ailleurs. Il propose de retourner en France pour envisager de commander des bateaux de la classe Suffren - un modèle actuellement en production, plus petit et nécessitant moins d'équipage, « mieux adapté aux besoins de l'Australie ».

« Nous aurions dû faire tout cela il y a dix ans. Bien sûr, il est trop tard, mais l'alternative est de ne pas avoir de sous-marins du tout... ce n'est pas une bonne idée. Ils nous donnent une capacité que rien d'autre ne peut offrir.

« Cela vaut la peine d'être chassé ».

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  Le 12/03/2025 à 12:28, rendbo a dit :

Bien que ce ne soit pas le bon fil, combien de temps faudrait il à Naval Group pour produire du sous marin sur étagère plutôt qu'adaptés aux lubies australiennes

Expand  

Les australiens vont être déçus :

SNA Tourville

"Sa construction s’inscrit dans le programme Barracuda, qui coordonne la mise en service de la deuxième génération de SNA de la Marine nationale.

Elle commence le 28 juin 2011, avec la cérémonie de découpe de la première tôle à Cherbourg1. Son nom est donné en mémoire du vice-amiral et maréchal de France Anne Hilarion de Costentin de Tourville1.

Le sous-marin sort du hall de construction et est transféré sur son dispositif de mise à l’eau le 20 juillet 2023. La chaufferie nucléaire diverge en avril 2024. Il débute ses essais en mer le 12 juillet 2024, et réalise sa première plongée le 17 juillet 20242."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tourville_(sous-marin)

Mais il ya peut-être moyen d'accélérer les choses dans le cadre d'une production à la chaîne de 12 exemplaires ?

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Bien que les critiques AUKUS ont du merite et auront probablement raison a l'avernir. Un changement de cap (plan B) est  du fantasme, car le gouvernment (voir la majorite du parti d'opposition) et l'etat major en Australie soutiennent toujours le projet comme cul et chemise.  Donc plein gaz pour Aukus. 

Peut etre qu'un jours la donne changera mais ce n'est pas d'actualite.  Deja il faudrait un changement de gouv rien que pour la question puisse commencer a se poser.    Quelques articles critiques qui "trend" ne changent rien a cette realite.  Rien de nouveau que Turnbull soit contre Aukus, il l'a toujours ete, mais plus bcp de monde l'ecoute.

Modifié par Lordtemplar
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  Le 13/03/2025 à 08:43, Ronfly a dit :

Allez les Aussies, prix d'amis rancunier, c'est 60 Mds pour 12 Barracuda made in France... ;)

Expand  

C'est rigolo le surnom Aussies. A chaque fois que je le vois je me souviens de ces Tshirt :

Tricko-No-kangaroos-in-Austria-cerne.jpg

même si je préfère la version plus "geek" (une version "la communauté qui doit savoir sait") :

  Révéler le contenu masqué

... et oui, tous les touristes ne se valent pas. :bloblaugh:

Modifié par rendbo
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  Le 13/03/2025 à 10:04, rendbo a dit :

C'est rigolo le surnom Aussies. A chaque fois que je le vois je me souviens de ces Tshirt :

Tricko-No-kangaroos-in-Austria-cerne.jpg

même si je préfère la version plus "geek" (une version "la communauté qui doit savoir sait") :

  Révéler le contenu masqué

... et oui, tous les touristes ne se valent pas. :bloblaugh:

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On va dire que c'est difficile de ne pas être inventif et inspiré pour tailler ces chers Australiens en ce moment... 

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