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Emeutes en Angleterre


g4lly

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Pas le moins du monde, ce fut juste la retranscription dans la press française.

A bah! parce qu'en plus tu apportes encore du crédit a la presse francaise?  :happy:


Petit historique des émeutes anglaises et de leurs moteurs au file du temps.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/12/en-grande-bretagne-les-emeutes-urbaines-decoulent-des-inegalites-sociales_1558929_3232.html

Alors que l'Angleterre subit une vague d'émeutes qui semble s'inscrire dans la durée et que les zones de turbulence s'étendent désormais à Birmingham, Manchester, Bristol ou Leicester, on peut tenter - il faut insister sur ce mot compte tenu d'événements complexes en train de se dérouler sous nos yeux - de replacer ces violences urbaines dans le contexte des émeutes britanniques depuis 1958, lorsque Notting Hill (dans l'Ouest londonien) fut le théâtre des premières véritables émeutes de l'après-guerre.

Premier constat : la difficulté de pointer une cause ethnique ou raciale à la flambée de violence. L'identité raciale de Mark Duggan, tué par la police, jeudi 4 août, n'a guère soulevé de débat... et nombre de quartiers multiethniques, où des émeutes ont éclaté depuis 1980, n'ont pas été davantage touchés que d'autres. La ville de Bradford, qui s'embrasa en 1995, et beaucoup plus gravement encore en 2001, est pour l'instant calme.

Les photos d'émeutiers, que la presse populaire conservatrice publie dans un exercice désormais bien rodé outre-Manche de name and shame ("nommer et faire honte"), montrent des visages tantôt blancs, tantôt noirs, tantôt asiatiques.

Il n'y a ici rien d'exceptionnel, car même si des "émeutes" par le passé ont volontiers été estampillées "raciales", pareil catalogage ne résiste pas à une analyse rigoureuse des faits historiques : ainsi, à l'issue des émeutes de 1981, environ seulement un tiers des personnes arrêtées étaient issues des minorités ethniques.

Pourtant, dans la mémoire nationale, les noms des quartiers de Brixton (sud de Londres), de Toxteth (Liverpool) ou de Moss Side (Manchester) donnaient une indication claire quant à l'identité raciale des fauteurs de troubles.

L'expression anglaise de race riot ("émeute raciale") est très prisée par la presse : deux fois quatre lettres, deux mots commençant par une même consonne, bref la promesse d'une feuille que l'on s'arrachera.

Or, seules les émeutes de Southall (West End de Londres, 1981) ou de Lozells (Birmingham, 2005) consistèrent en une confrontation directe entre deux groupes ethniques distincts.

D'aucuns peuvent également être tentés de considérer Bradford (2001) comme une émeute raciale : en effet, plus de 90 % des personnes écrouées alors étaient des jeunes musulmans d'origine pakistanaise, s'en prenant directement à une police très majoritairement blanche.

Les événements de Bradford (2001), la plus grave émeute depuis Brixton (1981), ont notamment montré la faillite d'une approche strictement sécuritaire des quartiers de type inner cities (ces quartiers populaires défavorisés à l'intérieur d'une grande ville).

En effet, en l'espace d'une journée, tous les efforts menés par Martin Baines et Phil Read en matière de community policing (police de proximité) ont été dilapidés par le déchaînement d'une violence provoquant l'envoi massif d'escadrons de police ne connaissant ni le terrain de Bradford ni le type de population qui y réside.

Etudier les causes de ces troubles revient pour beaucoup de politiques ou d'éditorialistes, à droite mais aussi à gauche, à légitimer le comportement criminel et pour tout dire suicidaire des thugs (racailles), ce qui dessine une alliance théorique entre sociologues et casseurs, où les premiers seraient en quelque sorte les idiots utiles des seconds.

Voilà qui rappelle à quel point Margaret Thatcher, en 1981 et avant la décision de commander un rapport à Lord Scarman, ne voulait pas entendre parler d'explication sur les émeutes de Brixton : seul importait de réprimer sévèrement les fauteurs de troubles. Cette approche semble également être celle de David Cameron aujourd'hui.

Entre ces deux figures du conservatisme, Anthony Blair aura assuré une continuité idéologique manifeste, d'abord en publiant, dès 1993, une tribune dans The New Statesman intitulée "Pourquoi la sécurité est une question socialiste".

Il y déclinait notamment ce qui allait bientôt devenir la formule magique de la tolérance zéro travailliste : "Tough on crime, tough on the causes of crime" ("dur avec la criminalité, dur avec les causes de la criminalité").

Tantôt invoqué ou dénoncé, ce soundbite ("slogan accrocheur") ne résume pas pourtant l'approche "tolérance zéro" des néotravaillistes. En effet, il s'agit avant tout de se montrer impitoyable avec la criminalité, c'est-à-dire les comportements violents, délinquants, "antisociaux" qui génèrent cette criminalité.

Quant aux causes elles-mêmes, celles-ci sont effacées ou tendent à l'être, comme le remarque Laurent Bonelli dans son analyse de la tolérance zéro en France : on n'est guère prêt à voir dans la précarité, le chômage, la discrimination, une famille brisée, etc., autant d'éléments explicatifs, fussent-ils partiels, de la flambée de violence.

C'est exactement ce qui est en train de se passer à Tottenham ou Hackney. Dans ce quartier, Pauline Pearce, femme noire dont l'appel a été largement relayé par Twitter et les médias traditionnels - jusqu'au Sun - et dont les enfants ont souffert de la violence des gangs, a d'abord pourfendu la violence des jeunes avant de préciser : "Ils ont besoin de quelque chose, d'un centre communautaire pour que le quartier se retrouve, ils se trouvent en butte à une ségrégation imposée par le code postal et c'est comme ça que les gangs voient le jour." La référence à l'implacabilité du code postal rappelle étrangement la France de l'automne 2005.

Dans nos deux pays, et par-delà les contrastes rituels et simplistes souvent établis entre deux modèles d'intégration différents, les inégalités considérables de richesse, que la crise montre au grand jour, et le recul d'un Etat-providence qui n'en finit plus d'être moribond, rendent sans doute inéluctables et cycliques les violences urbaines, même si celles-ci ne sont pas, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) comme à Tottenham, porteuses d'un message politique clairement articulé.

La fermeture de tant de centres pour la jeunesse (Youth Centres) en Angleterre pour cause d'économies budgétaires a accéléré les flambées de violences, où des jeunes vont chercher l'argent là où il se trouve, dans une version anglaise, encagoulée et hélas violente du Faut pas payer ! du dramaturge et Prix Nobel de littérature italien Dario Fo : bijouteries, grandes surfaces, enfin commerces de proximité. Les patrons de ces derniers, souvent issus de minorités ethniques, optent pour une stratégie de l'autodéfense car, toujours comme en France, les coupes budgétaires drastiques affectent aussi les forces de police.

Au final, l'inéluctabilité de ces violences urbaines pose en plein, comme aux Etats-Unis où les banlieues n'ont pas brûlé depuis longtemps, la question de ce que certains historiens ou sociologues américains appellent la "gestion de la marginalisation".

Le dernier essai d'Olivier Esteves : De l'invisibilité à l'islamophobie. Les musulmans britanniques (1945-2010) (Presses de Sciences Po).

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Cameron fait appel à un expert américain.

LONDRES (Reuters) - Le Premier ministre britannique David Cameron, critiqué pour sa réponse face aux émeutes qui ont secoué l'Angleterre ces derniers jours, a recruté un expert américain en sécurité urbaine comme conseiller du gouvernement.

"J'ai été engagé par le gouvernement britannique pour le conseiller sur les bandes, la violence des bandes et l'intervention", a déclaré William Bratton vendredi à Reuters.

Bratton a été crédité pour son travail en tant que chef de la police à New York, Los Angeles et Boston et préside aujourd'hui une entreprise de sécurité privée, Kroll.

Il a précisé qu'il aiderait le gouvernement conservateur à développer des stratégies face aux émeutes à grande échelle et à la culture des gangs.

Un porte-parole du 10, Downing Street a déclaré que William Bratton s'était entretenu avec Cameron dans la journée et qu'il participerait à une série de réunions au cours de l'automne, à titre gracieux et personnel.

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Si ce n'est pas un pavé dans la mare:

http://www.guardian.co.uk/uk/2011/aug/13/david-starkey-claims-whites-black

UK news

David Starkey claims 'the whites have become black'

Historian provokes storm of criticism after remarks during a televised discussion about the riots on BBC2's

Ben Quinn

The Guardian, Sat 13 Aug 2011 01.59 BST

The historian and broadcaster David Starkey has provoked a storm of criticism after claiming during a televised discussion about the riots that "the problem is that the whites have become black".

In an appearance on BBC2's Newsnight, Starkey spoke of "a profound cultural change" and said he had been re-reading Enoch Powell's rivers of blood speech.

"His prophesy was absolutely right in one sense. The Tiber did not foam with blood but flames lambent, they wrapped around Tottenham and wrapped around Clapham," he said.

"But it wasn't inter-community violence. This is where he was absolutely wrong." Gesturing towards one of the other guests, Owen Jones, who wrote Chavs: the Demonisation of the Working Classes, Starkey said: "What has happened is that a substantial section of the chavs that you wrote about have become black."

An outcry on Twitter began with the Labour MP Jeremy Corbyn asking the BBC: "Why was racist analysis of Starkey unchallenged? What exactly are you trying to prove?" A spokesman for Newsnight said: "I think that [presenter] Emily Maitlis very robustly challenged David Starkey.

"The two guests [Jones and the writer and education adviser Dreda Say Mitchell] that we had also quite clearly took issue with his comments."

Jones told the Guardian he believed Starkey's comments were "a career-ending moment". He said: "He tapped into racial prejudice at a time of national crisis. At other times, those comments would be inflammatory but they are downright dangerous in the current climate.

"I fear that some people will now say that David Starkey is right, and you could already see some of them on Twitter. I am worried about a backlash from the right and he will give legitimacy to those views in the minds of some." On the programme, Starkey said: "The whites have become black. A particular sort of violent destructive, nihilistic gangster culture has become the fashion and black and white boys and girls operate in this language together.

"This language which is wholly false, which is this Jamaican patois that has been intruded in England and that is why so many of us have this sense of literally of a foreign country."

The historian and broadcaster, whose historical documentaries on Channel 4 about the Tudors established him as a household name, went on to name-check Tottenham's Labour MP: "Listen to David Lammy, an archetypal successful black man. If you turn the screen off so that you are listening to him on radio you would think he was white."

He was challenged by Mitchell, who ridiculed his theories about the speech patterns of young people.

"You keep talking David about black culture. Black communities are not homogenous. So there are black cultures. Lots of different black cultures. What we need to be doing is ... thinking about ourselves not as individual communities ... as one community. We need to stop talking about them and us."

Au delà de savoir si c'est ou non du racisme, ce qui m'intéresse bien plus ici c'est de savoir si une société peut changer dans ses modes de violence? Dés lors, comment cela se fait-il? Comment cela se neutralise-t-il? Et à qui la responsabilité?
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Pendant ce temps la la police s'en prend a Cameron qui a sabré dans les effectif

http://www.guardian.co.uk/uk/2011/aug/12/police-revolt-cameron-reform-agenda

Senior police officers were in open revolt over the government's police reform agenda on Friday, reacting furiously to criticism of the way they handled the riots, and turning their fire on the home secretary, Theresa May, after she suggested she had instructed the police to take a tougher line.

Faced with an onslaught from all levels of the police, David Cameron tried to beat a retreat, lavishly praising the force after he and May had described police tactics in the Commons on Thursday as timid and highlighted police admissions that their initial plans to counter looting had been misguided.

Cameron is understood to have phoned Tim Godwin, the acting Metropolitan police commissioner, on Friday and the message was posted on the Met's internal communications system for its staff.

It read: "The prime minister has this morning telephoned the temporary commissioner, Tim Godwin. He wished to express his personal thanks and admiration to the entire command team, gold, silver, and bronzes – and all the many officers and staff who have worked so hard during the recent disorder."

May said on Wednesday she had insisted that special constables be mobilised and all police leave should be cancelled, remarks that were seen to threaten the cornerstone of police operational independence.

Sir Hugh Orde, president of the Association of Chief Police Officers, described the role of the politicians as "an irrelevance", pointing out that by Monday the police had decided to mobilise huge numbers of officers in London.

He said he briefed Cameron about the decision after the prime minister returned from holiday on Tuesday morning. Derek Barnett, president of the Police Chief Superintendents' Association, also said the return of the politicians did not make any difference.

"The decisions to deploy police officers in large numbers was made well in advance of politicians becoming involved," he said, adding that the point of politicians returning from holiday was only to give "a sense that there is now someone back in charge of the country and offering political leadership".

Asked about claims by Cameron that policing had been too timid, Godwin said: "I think, after any event like this, people will always make comments who weren't there."

He insisted that the changes in tactics and police numbers were due to commanders, not politicians. "I think the issue around the numbers, the issue around the tactics – they are all police decisions and they are all made by my police commanders and myself."

Political sources described Orde as incandescent with Tory attempts to take credit for toughening the police line, adding that it underlined his fear that government plans for elected commissioners will politicise the police.

The sources added that Orde was still interested in becoming the new Metropolitan police commissioner, but only on his own terms.

The row came as an ICM poll for the Guardian showed that the public sided with the police and not the politicians over the handling of the riots. The poll conducted this week shows that less than a third of voters think the prime minister or the London mayor, Boris Johnson, have performed well.

Only 30% say Cameron has done a good job, against 44% who say the opposite. For Johnson, the figures are 28% good job and 38% bad. But, 45% think Godwin has done well, against 27% who say he has not. The ICM poll also showed most are concerned that the police, facing 20% cuts in budgets, already do not have enough resources.

After a meeting of the government's Cobra committee, Orde told MPs: "Let us be clear about one thing – the distinction between policing and politics remains. The police service will make the tactical decisions and quite rightly we must and should be held to account."

Earlier this week he had ridiculed a suggestion by Cameron that water cannon should be put on standby, saying they would be entirely useless.

Orde revealed he had urged May to hold a conference on comparative international policing styles, adding pointedly: "I sense if we do that, the British model will come out well on top."

Bill Bratton, the former US policeman admired by Cameron and credited with cleaning up New York, said he has agreed to help the UK government on how to deal with gangs. Bratton, who is now chairman of private security firm Kroll, spoke to Cameron by telephone on Friday to discuss the matter.

"I'm being hired by the British government to consult with them on the issue of gangs, gang violence and gang intervention from the American experience and to offer some advice and counsel on their experience," Bratton told Reuters last night. Downing Street said Cameron thanked Bratton for agreeing to a series of meetings in the UK this autumn to share his experiences tackling gang violence. Bratton will provide counsel "in a personal capacity," it said in a statement.

"This is a prime minister who has a clear idea of what he wants to do," Bratton told Associated Press. "He sees this crisis as a way to bring change. The police force there can be a catalyst for that. I'm very optimistic."

Mr Bratton and Cameron are expected to meet next month to continue their talks.

Orde set himself against Cameron's plans to allow outsiders to join the force at high ranks, saying: "The leadership of this service understands policing. We all started where our brave officers were the other day. We start at the bottom, we move up and we learn and we move on."

He also contradicted Cameron's claims that 20% cuts to police budgets in the next four years would have no impact on police visibility. He said: "Chief constables have minimised the impact on the frontline. We will have to have some very honest, straightforward conversations with government in years three and four. We have to understand what sort of service we want and what we want it to do, and not do."

Peter Hain, the former Northern Ireland secretary who worked with Orde in Northern Ireland, offered his strong support, saying: "He is a reformer that stands up for his officers and tells it like it is in a non-party political way. The Conservatives would be mad not to appoint him Metropolitan commissioner if he wants the job, but he will do it only on his terms."

Sir Norman Bettison, chief constable of West Yorkshire, opened another front against government plans to introduce elected police commissioners to oversee chief constables, with elections due next May at a cost of £100m. He said the mutual aid programme which saw 16,000 officers put on to the streets of London would not work with elected commissioners.

"Mutual aid relies upon the unfettered ability and operational discretion to do things for the greater good rather than for local popularity. The surge the prime minister talks about can only be achieved by coordinating assets across 43 forces. If there are elected police and crime commissioners this will not happen. Each will have been elected on different political platforms and there will be all sorts of parochial decision making about their priorities."

Despite the scale of the riots, and claims that the police mishandled the initial disorder in Tottenham, public trust in the police seems uniformly strong. Overall, 61% of those polled say they are confident that the police enforce the law fairly, uniformly and without prejudice, while 36% say they are either not at all (10%) or not very (26%) confident.

There is some evidence that younger or poorer people are less likely to trust the police than older or better-off ones, but in all categories, a majority are satisfied.

However, the public are less confident about the police's ability to keep order. A majority say they think the police lack sufficient resources. The finding could add to opposition to cuts in police numbers and funding. In the Commons on Thursday, Cameron came under fire from the Labour leader Ed Miliband and some backbenchers over plans for cuts.While 41% say they are either very (6%) or quite (35%) confident the police have been given adequate resources, 56% say the opposite.

People on lower incomes are the most likely to think the police are under-resourced.

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Après la tempête, retour au calme? Pas sûr.

Voici une entrevue sur le contrôle des reseaux sociaux en cas de crise:

Stopper les réseaux sociaux ? Pas si simple...

En prônant un encadrement, voire une censure des réseaux sociaux mis en cause dans les émeutes anglaises, le Premier ministre britannique David Cameron pense-t-il vraiment que sa proposition est réalisable ?

Benjamin Bayart : Il va avoir plusieurs problèmes, légaux et techniques. Légalement, justifier d'interrompre des communications interpersonnelles, ce n'est pas simple. Je ne suis pas un expert du droit britannique, mais obtenir une base légale pour interdire aux gens de discuter entre eux est assez compliqué. L'Angleterre est un Etat de droit.

D’un point de vue technique, je ne vois pas bien ce qu'il va interdire. Comment empêcher des émeutiers de discuter via Twitter ou des messageries sans paralyser l'ensemble des communications mobiles ? S'il arrive effectivement à empêcher les utilisateurs de téléphones portables de discuter sur Twitter, c'est l'ensemble des possesseurs de téléphones portables en Grande-Bretagne qui sont touchés. Techniquement, c'est relativement simple : il faut obtenir un accord des fournisseurs d'Internet mobile pour qu'ils bloquent le domaine Twitter.com.

Est-ce que ce serait légal ?

Ce n'est pas clair. S'il veut une décision légale, il lui faut l’accord d'un juge. C'est très compliqué à obtenir car je ne vois pas dans quel contexte il pourrait le demander. En revanche, qu'il obtienne l'aide des opérateurs privés qui, eux, décident de bloquer le domaine, c'est autre chose : il s'agit de faire en sorte que les opérateurs de téléphonie mobile le filtrent de leur propre initiative. A moins que des associations ne décident de porter plainte, il ne se passerait alors pas grand chose.

Mais en agissant de la sorte, les opérateurs risqueraient de perdre des clients…

Pas sur quelques jours. S'ils décidaient de fermer l'accès à Twitter ou Facebook depuis les téléphones mobiles pendant une semaine, il n'y aura pas 10 millions de clients qui changeront d'opérateur dans la semaine. Par contre, ils peuvent se retrouver face à des plaintes, qui seront instruites, et qui pourront déboucher sur des jurisprudences. Et il y a de grandes chances pour que la jurisprudence dise qu'un opérateur n'a pas le droit de couper les conversations de ses clients. C'est prendre un risque assez sévère pour un effet dont on est à peu près certain qu'il sera nul.

Pendant les révolutions arabes, les démocraties occidentales ont dénoncé le blackout imposé sur Internet en Tunisie ou en Egypte. N’est-ce pas contradictoire ?

Cela me rappelle les prises de position d'Hillary Clinton, qui trouve scandaleux que la Chine ou la Corée du nord veuillent interdire des sites web, mais qui n'a pas de problème à faire interdire WikiLeaks sans passer par un juge. Ils sont pour le respect de l'Etat de droit quand ça les arrange. Ca devient un problème d'honnêteté intellectuelle.

Les positions sur ces sujets sont fondamentalement idiotes. Comme lorsqu'Eric Besson voulait faire fermer l'hébergement de WikiLeaks en France, avant de mettre du temps à se rendre compte qu'il s'agissait d'une grosse bêtise : le dossier a été très vite enterré.

On est habitué aux déclarations tonitruantes de ministres qui expliquent qu'ils ne vont pas respecter l'état de droit. Cependant, même le ministre le plus incompétent sait qu'il ne peut pas faire n'importe quoi. Mais ça ne l'empêche pas de le dire à la presse.

Les déclarations de David Cameron seraient donc essentiellement à des fins d’affichage ?Qu'est-ce qui sépare l'incompétence du mensonge électoraliste ? Ce n'est pas toujours clair. Est-ce qu’il ne connaît pas le sujet, ou qu'il veut faire un effet d'annonce ? C'est peut-être les deux à la fois. Que David Cameron ne soit pas un grand spécialiste des protocoles IP, je veux bien l'entendre. Mais qu'il n'ait dans son cabinet ou son entourage absolument personne pour lui expliquer les règles de base de la liberté d'expression, ça me paraît moins évident.

La police de New York serait en train de monter une unité spécialisée dans la surveillance des réseaux sociaux. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Non seulement cela ne me surprend pas, mais en plus cela ne me paraît pas non plus illégitime. La police a toujours traîné dans les milieux interlopes pour savoir ce qui s'y passait. Ce qui se passe sur Twitter est parfaitement public. Regarder ce qui se dit sur les groupes de discussions sur Facebook ne me paraît pas idiot de la part de la police. Tout le monde sait en France que Facebook est maintenant l'outil principal des Renseignements généraux.

Cependant, cela deviendrait illégitime à partir du moment où l'on en fait une surveillance systématique de la population avec fichage.

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J'ai du mal a suivre ces questions autour des "reseaux sociaux".

Comme je ne vois absolument pas comment l'angleterre peut empecher des gens de se connecter a FB ou autre, il n'y a qu'a avoir des brouilleurs de portables, il y a des modeles qui peuvent porter loin dans mes souvenirs.

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En coupant le réseau :

- soit totalement

- soit en fermant ou en endommageant les principaux câbles sous-marins, afin de ralentir le débit et de provoquer des coupures intermittentes

Solution radicale (trop peut-être), mais efficace.

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C'est un coup à paralyser l'activité économique et financière en général. Plus générateur de chaos qu'autre chose.

Un brouilleur mobile dans un van serait plus efficace je crois et encore les questions d'ordre juridiques soulevées par Serge seraient toujours d'actualité...

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Prendre des solutions a la chinoise pour brider du FB :

C'est surtout, d'un a avoeux de faiblesse, de 2 un mauvais signe a la démocratie ! Perso je suis pas d'accord avec ça

La GB, comme la france doit surtout assumer, et réparer ce qui ne va pas !

Trouvons du boulot a ces jeunes, arrêtons un peu aussi les harcèlements et politique de confrontation constante avec la police qui a chaque envenime + qu'autre chose :

Apportons d'autres pespectives aux jeunes que le chomage systémique et la condamnation a être dépendant toute sa vie de programmes sociaux !

Dernière chose, prenons des mesures pour éloigner les familles, les gamins des quartiers dès qu'il y a des signes peu trompeur en ce sens : via des programmes de mini unité HLM en ruralité pour éloigner !

On arrêterait de concentrer des jeunes enfants de migrants en guetthos de chomage et béton grisonnant : on aurait pas tout ces problèmes ! Le problème est qu'on les y concentre jusqu'a que ça explose !

A ce niveau les politiques doivent prendre leur responsabilité ! Tant en france qu'en GB d'avoir voulu concentrer systématiquement la pauvreté sociale migratoire en banlieue, alors que le choix en petites unités HLM en péri-urbanisation et ruralité aurait permis d'avoir des rapports bien + calme et des intégrations sociales renforcées !

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Trouvons du boulot a ces jeunes, arrêtons un peu aussi les harcèlements et politique de confrontation constante avec la police qui a chaque envenime + qu'autre chose :

Apportons d'autres pespectives aux jeunes que le chomage systémique et la condamnation a être dépendant toute sa vie de programmes sociaux !

Instant petite larme. Ça fait toujours du bien. Et puis, c'est vrai. La Police ce serait mieux si elle était pas méchante. Car dans la Police, il n'y a pas d'enfants d'immigrés. C'est que des blancs peut être même racistes.

Une fois passé l'instant petite larme, rappelons que la police britanique a un système de prévention des conflits plus développé qu'en France. Comme quoi, cela ne neutralise pas tout.

Et puis pour le boulot, stop. C'est à chacun de faire ses preuves. Quand un môme n'est pas employable, il n'y a pas grand chose à faire.

Dernière chose, prenons des mesures pour éloigner les familles, les gamins des quartiers dès qu'il y a des signes peu trompeur en ce sens : via des programmes de mini unité HLM en ruralité pour éloigner !

On arrêterait de concentrer des jeunes enfants de migrants en guetthos de chomage et béton grisonnant : on aurait pas tout ces problèmes ! Le problème est qu'on les y concentre jusqu'a que ça explose !

Si tu travaillait dans les services de relogement, tu serais surpris de voir combien ces pauvres gens font tout pour rester ensemble. Mais ça personne n'en parle car ça dérange. De plus, le modèle britanique est explicitement communautaire et il passait pour un modèle du genre en France.
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J'ai du mal a suivre ces questions autour des "reseaux sociaux".

Comme je ne vois absolument pas comment l'angleterre peut empecher des gens de se connecter a FB ou autre, il n'y a qu'a avoir des brouilleurs de portables, il y a des modeles qui peuvent porter loin dans mes souvenirs.

Il suffit d'imposer le filtrage administratif au fournisseru d'acces comme c'est en ce moment en projet en france ;)

Accessoirement c'est alibi a la con pour imposer le filtrage du net, comme celui des nazi pedophile, l'essentiel des messages d'organisation des émeute étaient des SMS...

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Instant petite larme. Ça fait toujours du bien. Et puis, c'est vrai. La Police ce serait mieux si elle était pas méchante. Car dans la Police, il n'y a pas d'enfants d'immigrés. C'est que des blancs peut être même racistes.

Une fois passé l'instant petite larme, rappelons que la police britanique a un système de prévention des conflits plus développé qu'en France. Comme quoi, cela ne neutralise pas tout.

Et puis pour le boulot, stop. C'est à chacun de faire ses preuves. Quand un môme n'est pas employable, il n'y a pas grand chose à faire.

Si tu travaillait dans les services de relogement, tu serais surpris de voir combien ces pauvres gens font tout pour rester ensemble. Mais ça personne n'en parle car ça dérange. De plus, le modèle britanique est explicitement communautaire et il passait pour un modèle du genre en France.

Tu sais, j'ai été jeune, même si je suis pas issu de l'immigration et encore moins je n'aurais été de type "racaille délinquante" ... Par contre j'ai pu constater depuis mon point de vue combien de vérité détestable au niveau de la police et son comportement avec les jeunes :

Pour avoir eu pas mal de potes qui ont fini avec des emmerdes longues comme le bras, pour des histoires qui a la base n'auraient jamais du aller si loin :

Ca c'est fini pour eux quasi systématiquement, avec des fausses accusations de coup et blessure, insultes a agent et soit disant menaces de mort ! Aujourd'hui je sais comment fonctionnent ces gens ! Et quelles idéologies se cachent vers de telles façon de faire : parce que ça ne leur ait pas tombé dessus par hasard !

Mais quand on a vu de ces propres yeux : on aura plus jamais la même approche, tout comme plus jamais la moindre confiance en ces gens : qui bien trop souvent, ont un malin plaisir a chercher des poux et des emmerdes au citoyen que de le protéger !

Le problème étant : nos justices prenant trop aisément pour argent comptant les déclarations de 4-5 flics sur un contrôle qui a très très mal tournés, et qui a fini en véritable agression, sauf pas celle qu'on penserait ... Et ce malgré témoignage infirmant les témoignages de la police qui entre eux, n'hésitent pas a inventer tout et n'importe quoi pour obtenir une condamnation : sur des affaires qui a la base, n'ont commencé sur un contrôle ou le faciès et le délit de sale gueule (de leur point de vue) était manifeste ...

Haaa mais bien sur, vous allez me dire, dans ce genre de chose : il suffit d'être un citoyen honnête et "obtempérer" pour que tout ce passe bien : a cela je vous le dis de suite, c'est faux ! Lorsque des policiers sont motivés a créer un incident qui finira mal : on peu bien obtempérer tant qu'on veut : ils inventeront tout un scénario digne d'un révolutionnaire enragé le couteau entre le dent pour décrire l'horrible citoyen dangereux que vous êtes :

Et pour cela, ils ont tout ce qui faut : les collègues prêt aux faux témoignages, la médecine du travail, prête aux fausses ITT basées sur rien en réalité mais bel et bien écrites, et "constatées"

Tout ça pour un gus, parce qu'il a des tifs long, et est sortie a 21h faire pisser son chien (un batard chétif et adorable) sur une haie de la voie publique ...

De la, on comprend rapidement jusqu'ou ça doit aller avec certaines personnes trop bronzées a leur gout !

Je dis pas après qu'il n'y a pas de délinquants qui ne cherchent pas ce qui leur sont arrivés, mais par contre : je sais une chose, que l'animosité anti-flic dans les cités, et la situation ultra envenimée entre ces jeunes et la police :

Prend pour origine, ce que je vous ait décrit (et qui la est arrivé a un citoyen lambda, qui n'a rien d'une racaille, que manifestement les flics ont voulu se le payer) mais puissance 10, a une grande partie d'entre eux, attrapés comme ça, pour des faits inexistants ! Ou en + au final : lors de l'inculpation au tribunal, on se rend compte qu'il n'est question d'aucun faits d'avant l'arrestation : mais étrangement d'uniquement comment s'est passé le contrôle et de ce qui a "dégénéré" ...

Une haine anti-flic comme il en existe aujourd'hui dans notre société occidentale chez les jeunes :

Ca ne tombe pas du ciel non plus ... Et quand ça explose : c'est pas spécialement simplement l'évênement dramatique autour d'une arrestation qui en est la raison : mais tout les abus qu'ils ont connu autour en réalité

Et a ce niveau : les divers polices ont des responsabilités, que j'estime un jour ou l'autre il faudra en répondre ! Il y a des comportements, qu'on ne peut plus accepter aujourd'hui dans la relation jeunes/police et qui au final est directement CRIMINOGENE ! Dans le sens, que la police en frabrique elle aussi beaucoup des délinquants qui n'ont plus rien a perdre, et qui ont une dent impossible a oublier !

Perso, moi j'ai vu : je sais de quoi ils sont capables, jusqu'ou ils vont et tout cela dans un des buts qui sont jusqu'a fortement politisé ou ils se comportent en véritable milice qui estiment qu'ils ont "tout les droits" même celui de vous casser la gueule !

Il y a des gens pour qui l'uniforme = une montée en puissance, qui les mènent a l'arbitraire le + total

Tant qu'on en a jamais été victime : manifestement, impossible de comprendre, jusqu'au jour ou ça vous arrive et la ... C'est le ciel qui vous tombe sur la tête !

J'ai 3 amis, a qui s'est arrivé sur environ 6-7 ans de décalage, de nos 18 a 25 ans environ ...

Et le pire, c'est que cela n'arrivent en + pas qu'au jeune, il y a même des personnes de la cinquantaine ou des mésaventures du genre leurs sont arrivés : avec strictement aucun faits au final qui pourraient avoir justifié une telle arrestation qui a dégénéré : et qui se fini au tribunal : eux contre vous, leur témoignage étant "tout puissant" et impacable

Il faut le voir pour le croire, mais une fois que ça vous arrive : votre considération pour la police en sera a jamais écorné

D'ailleurs, je sais pas si vous avez remarqué, mais étrangement, les français ont une bien piètre confiance actuellement envers leur police, et un climat de relation "républicaine" qui a disparu entre les français et leur police :

Beaucoup de flics s'en plaignent : mais que font ils au final, pour que ça s'arrête, ces histoires la ? Rien, strictement rien

Et, les manifs : aujourd'hui le nombre de personne tabassés gratuitement : parce que présent dans une manif (qui fut autorisé en +, bien souvent) ou pire encore : pour avoir traversé la rue et s'être retrouvé dans la manif, et paf : gratuitement comme ça : finir avec 4-5 bleues qu'ils garderont des mois durant pour les coups de tonfas tombé en pluie de la façon la + arbitraire !

Et vous vous étonnez vous que les gens aujourd'hui ont des dents aiguisés contre la police ? Il faut aussi savoir ouvrir les yeux a un moment donné !

Si dans les quartiers ça va si mal : vous inquiétez pas que la police y a mis du siens a elle aussi, pour en arriver la !

Si même chez de nombreux citoyens + que normaux : la confiance en la police en est devenue sujette a "caution" : c'est bien parce qu'il y a des choses impardonnables qui aujourd'hui entache de + en + les climats républicain et soit disant démocratique :

Aujourd'hui, la police qu'on soit en france, ou ailleurs en europe : n'est plus garante de sécurité, au contraire : elle est l'une des raisons et l'un des vecteurs d'insécurité physique et de perte d'intégrité physique des gens, via des dérives auxquels ils participent allègrement eux aussi, tout comme les délinquants il est vrai

Vous verrez bien le jour ou ça vous tombera dessus ... A moins d'avoir pour vous le "chui d'la maison"

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verrez bien le jour ou ça vous tombera dessus ... A moins d'avoir pour vous le "chui d'la maison

Faux, il y a aussi le macaron d'avocat sur le pare-brise: c'est comme de l'ail avec des vampires ;) :lol:. Ou le joker absolu, arrivé à un copain il y a quelques années: stoppé par des flics avec tout le toutim déployé pour un phare cassé (en l'occurrence cassé dans l'heure précédant l'événement), il a vu rapidement que les dits flics voulaient se faire un p'tit bourge (d'accord, il avait la voiture un tantinet tape à l'oeil).... Seulement il était accompagné: une copine haute comme 3 pommes qui a brandi illico sa carte de magistrat après avoir relevé un nombre étonnant d'abus et d'erreurs de procédures en un temps très limité :lol:.
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alpacks

- la plupart des ghettos en France sont devenus ghettos davantage par des départs que par des arrivées forcées. J'ai fait moi-même le "white flight" en deux reprises et je sais de quoi je parle.

- il n'y a pas de boulot "à trouver". Ceux qui veulent s'en sortir, ils s'en sortent, même péniblement... Je me fais souvent la remarque en regardant le public dans les musées à accès gratuit.

- il n'y a pas de rapport direct entre phénomènes délictueux et pauvreté. La Creuse est un département avec une population moyenne plus pauvre que la Seine St.-Denis.

- pour la police en France, je vous donne partiellement raison, mais c'est aussi une histoire de perception et incompréhension. Il y a beaucoup à faire, mais quand on voit des cas avec des dizaines d'interpellations et toujours en train de pourrir la vie aux autres, flics inclus, cela passe aussi par une modification des moyens de coercition.

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il n'y a pas de rapport direct entre phénomènes délictueux et pauvreté. La Creuse est un département avec une population moyenne plus pauvre que la Seine St.-Denis.

Vrai, le phénomène culturel et le rôle des familles sont des facteurs déterminants. Il faut cependant apporter le bémol que les grandes concentrations urbaines favorisent ces comportements.... Concentrations urbaines et densités de population dont la Creuse manque un peu :lol:.
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