loki Posté(e) mercredi à 14:36 Share Posté(e) mercredi à 14:36 https://www.lefigaro.fr/international/syrie-248-morts-dans-le-sud-apres-des-frappes-d-israel-20250716#248-victimes-a-soueida-depuis-dimanche-des-nouvelles-frappes-mercredi Selon l'OSDH 203 morts hier soir dont 28 civils ( 21 exécutés par les forces de sécurité) mais avec un bordel sans nom : il semble que les combats aient commencé entre bédouins et druzes ce week-end et ça a dégénère ... Israel a commencé des frappes aériennes ( notamment sur Damas ) et redeploie des unités de Gaza vers la Syrie. Et bombarde aussi le Liban.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cunégonde Posté(e) mercredi à 14:53 Share Posté(e) mercredi à 14:53 (modifié) "Le Proche-Orient est un bordel meurtrier" - et, entres autres nouvelles renversantes : l'eau, ça mouille. Foutue région, rien à en tirer depuis le schisme entre la sandale et la gourde des partisans de Brian de Nazareth. Modifié mercredi à 14:53 par Cunégonde 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) mercredi à 16:04 Share Posté(e) mercredi à 16:04 Concernant le ''bussines'' du port de Lattaquié, contrat avec CMA CGM pour une durée de 30 ans : https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/cma-cgm-signe-avec-le-nouveau-gouvernement-syrien-pour-exploiter-pendant-30-ans-le-port-de-lattaquie-9f9052da-272f-11f0-964c-4f0f93c651c3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Colstudent Posté(e) mercredi à 18:19 Share Posté(e) mercredi à 18:19 Les Druzes ont moyen d'obtenir quelque chose avec l'aide d'Israël ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Saladin Posté(e) mercredi à 18:38 Share Posté(e) mercredi à 18:38 Les druzes... cette belle excuse pour prendre des Terres en Syrie et atteindre le Grand Israel... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) mercredi à 18:39 Share Posté(e) mercredi à 18:39 il y a 19 minutes, Colstudent a dit : Les Druzes ont moyen d'obtenir quelque chose avec l'aide d'Israël ? entre un druzistan et la faculté de servir de puching ball pour toute la région l'éventail est large... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) mercredi à 18:58 Share Posté(e) mercredi à 18:58 il y a 38 minutes, Colstudent a dit : Les Druzes ont moyen d'obtenir quelque chose avec l'aide d'Israël ? Une partie seulement, autour d'un chef local. Les autres s'étaient ralliés au pouvoir à Damas. il y a 18 minutes, Akilius G. a dit : entre un druzistan et la faculté de servir de puching ball pour toute la région l'éventail est large... C'est la jurisprudence "chrétiens du Sud-Liban" qui peut jouer. Et personne n'ira défendre les Druzes. Notez qu'il y a quand même un bénéfice, ça retarde encore un certain procès. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) mercredi à 19:05 Share Posté(e) mercredi à 19:05 cette escalade meurtrière entre factions syriennes constitue-t-elle un sujet purement syrien, une question druze ou par ricochet un problème israélien? A la base, on peut dire sans trop de doute qu'il s'agit d'un problème purement syrien avec un équilibre précaire entre factions bédouines et druzes, la nécessité pour l'Etat de s'affirmer et de faire comprendre aux factions soutenant l'ancien régime des Assad que ce temps est révolu. A Souweida (mais pas ailleurs, du moins pour le moment) c'est parti en couille probablement pour des raisons locales et l'armée syrienne en renaissance s'appuie encore sur des djiadistes qui ne sont pas les plus aptes pour articuler dialogue et répression. Et là la solidarité druze s'est manifestée avec un soutien des druzes d'israel ... et la politique d'Etat israélienne et son lot cancéreux de destructions qui l'accompagne. Ces deux aspects suivent à mon avis une logique propre, il me semble préférable de les aborder dans le fil israel. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) mercredi à 19:20 Share Posté(e) mercredi à 19:20 Le 14/07/2025 à 18:53, gustave a dit : Sharaa poursuit son "en même temps": contenter la Turquie tout en évitant d'en être dépendant. Oui. Et dans une région où ton pays est placé à un carrefour, et est le maillon le plus faible, c'est la meilleure des politiques. Surtout que l'Azerbaïdjan, contrairement à la Turquie, pourrait tout à fait jouer les intermédiaires avec Israël, quand il faudra conclure l'arrêt des bombardements. Le 14/07/2025 à 20:41, rendbo a dit : C'est sur que nous on est dans le bon camps depuis que c'est acté que le nouveau pouvoir n'est plus un mouvement terroriste (qu'on a pourtant il me semble combattu et bombardé) mais de gentils messieurs... https://fr.wikipedia.org/wiki/Hayat_Tahrir_al-Cham Eh bien raté, HTS n'a jamais été ciblé par Chammal. Aucun de ses cadres n'a été rendu responsable d'attentats en Europe, ou de prise d'otages d'européens. Contrairement à AQPA ou Daesh sur sol européen, AQMI pour les prises d'otages de français au Sahel. Mais c'est comme les slaves: je peux comprendre que tous ces barbus se ressemblent vu de loin et que ça serait bien plus simple si on pouvait tous les mettre dans le même panier, avec les ultra-orthodoxes. Après tout, quoi de plus ressemblant à un anglais qu'un Breton ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) mercredi à 19:31 Share Posté(e) mercredi à 19:31 Une très grave escalade de la part d'Israël, au sujet de l'un des rares pouvoirs de la région à essayer de désescalader ses conflits et ses ingérences extérieures, et qui ne ciblait pas ni en discours ni en acte, l'état d'Israël. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) mercredi à 19:43 Share Posté(e) mercredi à 19:43 Sachant qu'il y avait des discussions en cours... et que Washington avait exigé un arrêt des frappes. On notera l'influence américaine en décrépitude. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) mercredi à 20:00 Share Posté(e) mercredi à 20:00 Il y a 5 heures, loki a dit : https://www.lefigaro.fr/international/syrie-248-morts-dans-le-sud-apres-des-frappes-d-israel-20250716#248-victimes-a-soueida-depuis-dimanche-des-nouvelles-frappes-mercredi Selon l'OSDH 203 morts hier soir dont 28 civils ( 21 exécutés par les forces de sécurité) mais avec un bordel sans nom : il semble que les combats aient commencé entre bédouins et druzes ce week-end et ça a dégénère ... Israel a commencé des frappes aériennes ( notamment sur Damas ) et redeploie des unités de Gaza vers la Syrie. Et bombarde aussi le Liban.... C'est directement le ministère de la défense et d'autre bâtiments publics qui ont été bombardé. https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2025/7/16/live-israel-bombs-gaza-syria-as-alarm-grows-over-malnourished-children Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) mercredi à 22:11 Share Posté(e) mercredi à 22:11 la notion de paix a disparu dans le voisinage d'Israel : il y a la guerre et l'attente de la guerre... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) mercredi à 22:44 Share Posté(e) mercredi à 22:44 il y a 30 minutes, Akilius G. a dit : la notion de paix a disparu dans le voisinage d'Israel : il y a la guerre et l'attente de la guerre... En réalité ça fait un moment (depuis 2011 et le début de la guerre civile en Syrie) le truc c'est que au lieu que ce soit 6 fois par an maintenant c'est genre 6 fois par mois voire plus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) jeudi à 00:02 Share Posté(e) jeudi à 00:02 Il y a 3 heures, olivier lsb a dit : Eh bien raté, HTS n'a jamais été ciblé par Chammal. Aucun de ses cadres n'a été rendu responsable d'attentats en Europe, ou de prise d'otages d'européens. Contrairement à AQPA ou Daesh sur sol européen, AQMI pour les prises d'otages de français au Sahel. Mais c'est comme les slaves: je peux comprendre que tous ces barbus se ressemblent vu de loin et que ça serait bien plus simple si on pouvait tous les mettre dans le même panier, avec les ultra-orthodoxes. Après tout, quoi de plus ressemblant à un anglais qu'un Breton ? C'est Santa Barbara pour essayer de comprendre qui est qui, qui défend quel idéologie, ou qui se maque avec qui et pour combien de temps. J'avais fait mes devoirs avant, mais je suppose que Wikipedia mérite une simplification et peut-être un peu de réécriture de l'histoire : Citation Hayat Tahrir al-Cham est formé le 28 janvier 2017 par la fusion de six groupes rebelles islamistes syriens : le Front Fatah al-Cham, le Harakat Nour al-Din al-Zenki, le Front Ansar Dine, le Liwa al-Haq, Jaych al-Sunna et Jaych al-Ahrar[5]. Cette fusion est opérée alors que de violents combats ont été déclenchés entre groupes rebelles dans le gouvernorat d'Idlib et l'ouest du gouvernorat d'Alep[6]. Hayat Tahrir al-Cham est alors en conflit avec les Ahrar al-Cham et les groupes de l'Armée syrienne libre. Le Front al-Nosra ou Jabhat al-Nosra (en arabe : جبهة النصرة لأهل الشام, Jabhat an-nuṣrah li-ʾahl aš-šām, « Front pour la victoire des Gens du Cham »), souvent appelé al-Nosra, rebaptisé en 2016 Front Fatah al-Cham ou Jabhat Fatah al-Sham (en arabe : جبهة فتح الشام, Jabhat fat(a)ḥ aš-šām, « Front de la conquête du Cham »), est un groupe rebelle et terroriste, d'idéologie salafiste djihadiste, apparu en 2012 dans le contexte de la guerre civile syrienne et affilié à Al-Qaïda de 2013 à 2016. Principalement présent dans le nord-ouest de la Syrie, le groupe est également actif au Liban. De novembre 2013 à juillet 2016, il prend également le nom d'Al-Qaïda en Syrie ou Al-Qaïda au Levant (en arabe : تنظيم القاعدة في بلاد الشام, al-qāʿida fi bilād aš-šām, « al-Qaïda au pays du Cham ») et devient l'un des plus importants groupes rebelles de la guerre civile. Le groupe est placé en mai 2014 sur la liste de l'ONU des organisations proches d'Al-Qaïda, liste instituée dans le cadre de la résolution 1267, datant de 1999 et visant à lutter contre le terrorisme. Fondé et dirigé par Abou Mohammed al-Joulani[24], le Front al-Nosra est formé par des membres de l'État islamique d'Irak, mais il refuse en 2013 la fusion pour former l'État islamique en Irak et au Levant. L'organisation prête alors directement allégeance à Al-Qaïda, qui désigne al-Nosra comme sa branche syrienne. Le Front al-Nosra rompt avec al-Qaïda d'un commun accord le 28 juillet 2016 et change à ce moment de nom. Le Front Ansar Dine (arabe : جبهة أنصار الدين, « Le Front des partisans de la religion ») était une alliance de groupes rebelles salafistes djihadistes, active de 2014 à 2017 au cours de la guerre civile syrienne. [...] il se situe, selon l'islamologue Romain Caillet, « dans une perspective de « jihad global » s’inspirant d’al-Qaïda, même si les groupes à l'origine du Front Ansar ad-Din n'ont jamais constitué des branches régionales » Jaych al-Ahrar naît le 10 décembre 2016 d'une scission d'Ahrar al-Cham (Ahrar al-Cham, était un groupe rebelle salafiste apparu au cours de la guerre civile syrienne et actif depuis 2011 ; membre du Front islamique syrien, puis du Front islamique, islamistes salafistes) : il est formé par seize factions locales, menées par Abou Jaber et soutenues par Abou Saleh Tahhan et Abou Mohammed al-Sadeq, hostiles à la politique pro-turque d'Ahrar al-Cham et favorables à un rapprochement avec le Front Fatah al-Cham . En janvier 2017, le Front Fatah al-Cham et plusieurs groupes fusionnent pour former un nouveau mouvement : Hayat Tahrir al-Cham ; Jaych al-Ahrar rejoint ce mouvement et Abou Jaber en devient le chef. Cependant Jaych al-Ahrar se retire de cette alliance le 13 septembre 2017 et redevient indépendant. Le 1er août 2018, Jaych al-Ahrar rallie une autre coalition : le Front national de libération. ... En 2018, Caroline Hayek, journaliste de L'Orient-Le Jour constate que Hayat Tahrir al-Cham fait des concessions dans les territoires sous son contrôle et n'impose pas une application stricte de la charia : « la vie quotidienne des habitants d’Idleb ne change pas radicalement depuis la prise de pouvoir du groupe rebaptisé : pas de code vestimentaire strict, pas d’interdiction de fumer ni de se balader seule dans la rue pour les femmes, pas de contrôle d’internet. » En 2023, le journaliste Wassim Nasr écrit que « HTC n'a clairement pas renié son rigorisme religieux, ni l'imposition de sa loi de gré ou de force sur les populations locales, mais a bel et bien renié le jihad global. » Selon lui : « L'évolution de HTC sous un commandement qui a fait ses armes dans les rangs de l’EII et d’Al-Qaida constitue une troisième voie inédite au sein de la mouvance djihadiste. Il ne s’agit ni de repentis ni de détenus qui renient leurs engagements, mais de figures du djihad levantin, toujours aux commandes d’un groupe majeur au cœur d’un carrefour stratégique. » À Idlib, HTC cherche à se démarquer des djihadistes en autorisant l'utilisation de symboles nationaux comme le drapeau de la révolution syrienne, qui est massivement déployé dans la ville. Il tente de gagner le soutien de la population en interdisant la présence d'hommes armés dans les zones urbaines et en effectuant de nombreux rapprochements avec des représentants de la société civile et des notabilités claniques. Les partisans d'Al-Qaïda et de l'État islamique sont traqués et emprisonnés. Cependant, la restrictions de la liberté d’expression, des arrestations arbitraires, l'absence de démocratie ou la rancœur suscitée par l'abandon du djihad global, provoquent de petites manifestations ponctuelles qui dénoncent « le despotisme de Joulani ». Le journaliste Wassim Nasr note qu'à Idlib, « des lieux séparés sont réservés aux hommes et aux femmes, comme dans les restaurants de la ville, à la différence des lieux publics comme les jardins ou les centres commerciaux, où la mixité est tolérée, au même titre que la cigarette et la musique des chants révolutionnaires qu'on entend sortir des échoppes. » Les habitants chrétiens jouissent d'une liberté de culte encadrée, avec des messes quotidiennes et l'autorisation de restaurer certaines églises, mais interdiction de faire sonner les carillons ou d'ériger des croix sur les édifices [...] Hayat Tahrir al-Cham est classé indirectement comme organisation terroriste par les États-Unis le 10 mars 2017. L'ambassadeur des États-Unis en Syrie estime que tout groupe fusionnant avec Al-Qaïda y adhère et que, la principale composante d'HTC étant al-Nosra, le groupe, de ce fait, est terroriste quel que soit le nom qu'il porte. CBC News estime, en 2017, que les États-Unis refusent de considérer le groupe comme terroriste pour continuer à soutenir Harakat Nour al-Din al-Zenki, membre d'HTC jusqu'en 2017 et à qui ils ont fourni des missiles antichar BGM-71 TOW et qui faisait partie, à l'époque, d'HTC. Ce qui a été démenti par l'ambassade américaine en Syrie. Le 29 mai 2018, HTC est ajouté à la liste des organisations terroristes du Canada. Le 7 juillet 2025, les États-Unis retirent le Front al-Nosra (membre de HTC) de la liste d'organisations considérées comme terroristes par le département d'État. Penchons nous sur les bombardements (extensifs) de Chammal, avec par exemple la ville de Raqqa où ont été planifié les attentats du 13 novembre : Citation Dans le contexte de la guerre civile syrienne, la ville tombe le 6 mars 2013 aux mains des rebelles d'Ahrar al-Cham, du Front de libération de Raqqa et du Front al-Nosra, ce qui en fait la première capitale provinciale à passer sous le contrôle de l'opposition depuis le début du conflit en 2011. Les rebelles mettent alors en place une administration, avec un Comité municipal et un Comité judiciaire. En mai de la même année, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) fait son apparition dans la ville. Après l'annonce de sa formation en avril, la plupart des combattants du Front al-Nosra à Raqqa lui prête allégeance, tandis que les autres se retirent sur Tabqa. Le 6 septembre 2014, huit frappes aériennes de l'aviation syrienne tuent 53 personnes, dont au moins 31 civils. Foued Mohamed-Aggad, futur auteur des attentats du 13 novembre, survit coup sur coup à deux de ces bombardements dans la rue Tall Abyad. [...] C'est à Raqqa, que sont également planifiés les attentats du 13 novembre 2015 en France. En représailles à ces attaques, dix chasseurs de l'armée de l'air française larguent vingt bombes sur Raqqa dans la soirée du 15 novembre. Ce premier raid fait douze morts parmi les djihadistes et aucune victime civile. Le 17 novembre 2015, la France bombarde Raqqa avec la Russie. [...] Le 6 novembre 2016, les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les forces aériennes de la coalition internationale lancent une offensive baptisée Colère de l'Euphrate avec pour objectif de prendre la ville à l'État islamique. [...] En janvier 2019, un charnier est découvert au sud-ouest de Raqqa, dans la banlieue agricole d'al-Foukheikha (ar). Il renfermerait jusqu'à 3 500 cadavres. Huit autres fosses avaient alors été exhumées autour de la ville et contenaient 900 cadavres Sachant que le Front al-Nosra compose la majeure partie de HTC, serait il vraisemblable de penser que ce dernier est composé du : les bouchers du Front al-Nosra majoritairement rallié à l'EIIL, donc ayant participé à l'organisation des attentats en France et qui se sont pris les bombes des mirages ? et pas des gentils du Front al-Nosra minoritaire/anecdotique mais tout de même eux aussi affiliés à Al-Quaida ? A titre personnel je n'en sais pas plus que ce que j'ai réussi à suivre... mais au moins j'ai le mérite d'avoir essayé un peu plus loin que des/tes affirmations légères, et/ou ce que peuvent me crier mes trippes devant la perte de quelques connaissances pré guerre civile (dont le prêtre Paolo Dall'Oglio). Et pour ta dernière phrase sur les Slaves, les barbus et les Bretons, je dois être trop bête pour comprendre ce que tu veux dire. 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g4lly Posté(e) jeudi à 11:31 Share Posté(e) jeudi à 11:31 Frappes sur Damas : Israël impose ses lignes rouges au nouveau pouvoir syrien De la fumée s’échappe du bâtiment du ministère de la défense syrien, partiellement détruit lors de bombardements de l’armée israélienne. Au cours de ce raid mené en plein cœur de Damas, l’armée israélienne a également visé le palais présidentiel. Selon les autorités syriennes, l’ensemble des frappes israéliennes sur la capitale ont fait au moins trois morts et 34 blessés. Dans le contexte des violents affrontements qui opposent, dans la ville de Soueïda (sud de la Syrie), les forces gouvernementales et des combattants bédouins à des groupes armés druzes, Israël a multiplié les frappes contre des troupes et des convois de l’armée syrienne dans le sud du pays, ainsi que contre le ministère de la Défense et le palais présidentiel à Damas. Damas, Syrie, 16 juillet 2025. A la suite des bombardements israéliens sur le ministère de la défense et sur l’état-major syriens, les forces gouvernementales se sont retirées de la région druze de Souweïda. L’Etat hébreu veut interdire toute présence militaire syrienne dans le sud du pays. Des Syriens en état de choc, certains en larmes, sortent en courant des magasins et des immeubles de la rue qui longe le complexe de la défense syrienne, au cœur de Damas. Une double frappe israélienne vient de s’abattre sur cet ensemble de bâtiments en milieu d’après-midi, mercredi 16 juillet, projetant des débris de métal. Les sirènes des ambulances retentissent, mais, déjà, le bruit des avions de guerre annonce de nouveaux bombardements. Quatre frappes éventrent, dans un bruit fracassant, le ministère de la défense et le siège de l’état-major. Ceux qui ont connu les bombardements du régime d’Al-Assad durant la guerre civile retrouvent leurs vieux réflexes. Ils se jettent au sol, les mains sur le visage, pour se protéger des éclats métalliques. D’autres fuient vers les allées arborées du quartier chic de Mazzeh. Dans les immeubles donnant sur la place des Omeyyades, la poussière s’est insinuée à travers les vitres brisées, chargée d’une odeur de poudre. « En quatorze ans de guerre, on n’a jamais vu cela ici. Dans la Ghouta orientale [banlieue de Damas], oui, mais c’est loin. Les jets israéliens bombardent à leur guise, car on n’a pas de défense antiaérienne. Et ce sont les civils qui en paient le prix », déplore Mohammed Al-Hariri, un gardien d’immeuble. Les autorités font état de trois morts et de 34 blessés à Damas, dont de nombreux civils. Des frappes israéliennes ont également visé la zone du palais présidentiel, les environs de l’aéroport militaire de Mazzeh, et des cibles militaires dans l’ouest et le sud du pays. Le message envoyé au président de transition, Ahmed Al-Charaa, ne peut être plus clair. Israël exhorte le pouvoir syrien à « laisser tranquilles » les Druzes de Souweïda et à retirer ses forces de cette ville du Sud syrien où des combats entre factions druzes, combattants tribaux bédouins et forces gouvernementales ont fait, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, plus de 300 morts en trois jours. « Comme nous l’avons clairement indiqué, Israël n’abandonnera pas les Druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation » dans le sud du pays, insiste le ministre de la défense israélien, Israel Katz. Il promet des « coups douloureux » si le message n’est pas compris, tandis que son armée annonce renforcer les troupes à la frontière syrienne. Lors des bombardements menés par l’armée israélienne sur le ministère syrien de la Défense, à Damas, le 16 juillet 2025. Confronté au risque d’une nouvelle guerre, Ahmed Al-Charaa n’a eu d’autre choix que de plier. Dans un message télévisé, diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi, il a confirmé les termes du cessez-le-feu scellé, quelques heures plus tôt, avec les notables druzes de Souweïda. L’armée syrienne a déjà entamé un retrait de la ville dont la sécurité est transférée à « des factions locales et des cheikhs druzes », annonce M. Al-Charaa. Le président syrien a salué la médiation américaine, turque et de pays arabes, qui a « sauvé la région d’un sort inconnu ». Face à ce qu’il a dénoncé comme une tentative d’Israël de semer la division et le chaos en Syrie, il a adressé un message d’unité aux 700 000 Druzes syriens, leur promettant protection et justice pour les exactions dont ils ont été victimes durant les combats. Méfiance envers les sunnites au pouvoir Le président Al-Charaa n’avait pas d’autre option. Attelé à la restauration de la souveraineté de Damas sur l’ensemble du pays, et à la reconstruction de celui-ci, après quatorze ans de guerre, il n’a ni l’intention ni les moyens de se confronter à Israël. Depuis la chute du président Bachar Al-Assad, en décembre 2024, l’Etat hébreu a mené plus de 800 frappes aériennes en Syrie pour en détruire les sites et l’arsenal militaires. L’armée israélienne, qui a pris pied dans la zone syrienne démilitarisée au pied du plateau du Golan qu’elle occupe, est à 50 kilomètres des portes de Damas. Disposé à trouver un règlement sécuritaire, voire politique, avec Israël, M. Al-Charaa a accepté, à la demande de Washington, de retirer son armée de Souweïda pour désamorcer la situation, après que l’administration américaine a échoué à faire cesser les attaques israéliennes. L’accalmie qui régnait, depuis plusieurs semaines, entre Israël et le nouveau pouvoir syrien, engagés dans des pourparlers discrets, a volé en éclats, lundi. Israël a commencé à bombarder les forces syriennes pour les empêcher de prendre pied dans Souweïda. L’Etat hébreu justifie son intervention sous prétexte de la protection des Druzes syriens. Des responsables druzes en Israël exercent un lobbying en ce sens auprès du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Des factions druzes syriennes, qui refusent de renoncer à leur autonomie pour intégrer les forces nationales, se sont rapprochées d’Israël, avec qui elles partagent la même méfiance envers les groupes islamistes sunnites au pouvoir à Damas. « Il est possible que cette préoccupation israélienne pour les Druzes syriens coexiste avec ce que l’on pourrait considérer comme un objectif plus cynique : à savoir que la Syrie devrait être un Etat faible, effectivement divisé en enclaves sectaires et ethniques autonomes », souligne Aymenn Al-Tamimi, analyste anglo-irakien spécialiste de la Syrie. L’ingérence israélienne a creusé le fossé entre les Druzes syriens et le pouvoir de Damas, et entre les Druzes eux-mêmes. Mercredi, alors que l’influent chef religieux druze, Hikmat Al-Hijri, appelait de nouveau Israël et les Etats-Unis à l’aide et refusait l’accord de cessez-le-feu avec Damas, d’autres chefs religieux ont rejeté toute ingérence de l’Etat hébreu. Des civils fuient la place des Omeyyades après les frappes israéliennes ayant partiellement détruit le bâtiment du ministère de la Défense syrien, à Damas, le 16 juillet 2025. Un jeune syrien se protège derrière une camionnette garée sur la place des Omeyyades, après les frappes israéliennes ayant partiellement détruit le bâtiment du ministère de la Défense syrien, à Damas, le 16 juillet 2025. L’autre objectif d’Israël est d’empêcher toute présence militaire dans le sud de la Syrie, qui pourrait représenter une menace à la frontière nord. Le traumatisme de l’attaque du Hamas sur son territoire, le 7 octobre 2023, et le sentiment de toute-puissance que lui ont laissé ses victoires contre l’Iran et le Hezbollah libanais, l’ont d’abord poussé à une approche très agressive envers le nouveau pouvoir syrien. Celle-ci s’est traduite par une vague de frappes sur des sites militaires syriens dans les jours qui ont suivi l’entrée d’Al-Charaa dans Damas, en décembre 2024. Arrestation de cadres palestiniens Puis, au printemps, un rapprochement à pas feutrés s’est amorcé. Des contacts ont été noués sous la médiation des Emirats arabes unis. Cette amorce de pourparlers s’est traduite, côté israélien, par une réduction des frappes et un discours moins belliqueux à l’égard du président intérimaire syrien. Ce dernier, tout en modération et retenue vis-à-vis d’Israël, a fait des gestes de bonne volonté, servant les intérêts des deux pays, comme l’affaiblissement de l’Iran et de ses alliés régionaux. Il a ainsi procédé à l’arrestation de cadres palestiniens du Hamas et du Jihad islamique. Il a multiplié les efforts pour stopper le transfert d’armes vers le Hezbollah au Liban. En parallèle, un dialogue s’est engagé entre Israël et la Turquie, après des frappes israéliennes contre des bases en Syrie où la Turquie comptait établir une présence militaire. Un mécanisme de déconfliction a été mis en place avec Ankara, qui a permis à Israël de conserver sa liberté d’opération aérienne dans le ciel syrien, notamment lors de la guerre qui l’a opposé à l’Iran, en juin. Les contacts entre Israël et la Syrie se sont intensifiés après la rencontre entre le président américain, Donald Trump, et Ahmed Al-Charaa, en mai, à Riyad. Convaincu par ses alliés golfiens de donner une chance au nouveau pouvoir pour stabiliser la Syrie, le président républicain a annoncé la levée des sanctions américaines. Impatient de renouer le dialogue avec la communauté internationale, le président syrien s’est dit prêt à envisager une normalisation de ses relations avec Israël. Le maintien par Israël d’une ligne dure a été compliqué par l’insistance de Washington à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à finaliser un grand « deal » régional après la victoire d’Israël sur l’Iran. Les dépouilles de 4 hommes gisent sur le bord d’une route à Al-Mazraa dans le gouvernorat de Souweïda (Syrie), le 16 juillet 2025. Fin juin, le président du Conseil de sécurité nationale israélien, Tzachi Hanegbi, a révélé qu’il menait un dialogue direct avec le régime syrien et Ahmed Al-Charaa. D’autres canaux sont ouverts. Ils impliquent côté israélien, le ministre des affaires stratégiques, Ron Dermer, et des militaires, et, côté syrien, le chef de cabinet du président Al-Charaa, Ali Keda, et le gouverneur de Kuneitra, Ahmed Al-Dalati. Des rencontres régulières se tiennent en Azerbaïdjan. La dernière a eu lieu la veille de l’embrasement de Souweïda, le 13 juillet, en marge de la visite du président Al-Charaa à Bakou. Le lendemain, le chef de la diplomatie syrienne, Assad Hassan Al-Chibani, assistait, aux côtés de son homologue israélien, Gideon Saar, à la cinquième réunion ministérielle entre l’Union européenne et les pays du sud de la Méditerranée. Le différend du Golan L’intervention israélienne à Souweïda a grippé cette dynamique de dialogue. « Les Israéliens montrent qu’ils sont prêts à camper sur leurs positions maximalistes tant qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils veulent d’Ahmed Al-Charaa, estime Laure Foucher, spécialiste du Proche-Orient à la Fondation pour la recherche stratégique. C’est une impasse stratégique. » Malgré l’empressement de Donald Trump à ajouter la Syrie à la liste des pays signataires des accords d’Abraham, M. Al-Charaa et M. Nétanyahou savent que la normalisation n’est pas à portée de main. Fin juin, Gideon Saar avait clarifié le consensus israélien sur la question du plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis 1967 : « Dans tout accord de paix, le Golan restera une partie de l’Etat d’Israël. » Or, pour Ahmed Al-Charaa, il n’est aucunement question de renoncer aussi facilement à la revendication historique de la Syrie sur ce territoire. Une normalisation hâtive avec Israël serait, par ailleurs, un suicide politique, alors qu’il est déjà la cible de critiques de groupes radicaux pour sa politique de modération. Les Saoudiens s’y opposent aussi, tant que se poursuit la guerre dans la bande de Gaza. Les négociations portent désormais sur la conclusion d’un accord de non-agression entre les deux pays, qui ouvrirait la voie à une discrète coopération en matière de renseignement. Damas exige le retrait de l’armée israélienne des territoires qu’elle occupe depuis la chute d’Al-Assad et le respect de l’accord de désengagement de 1974 sur le Golan occupé. « Les discussions butent sur le Sud syrien. Les Israéliens disent vouloir conserver une capacité de frapper tant que le gouvernement syrien ne contrôle pas son territoire, et le gouvernement syrien dit ne pas pouvoir contrôler son territoire si les frappes israéliennes se poursuivent », souligne Mme Foucher. Un point au cœur de la confrontation entre l’armée israélienne et les forces syriennes à Souweïda. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/17/frappes-sur-damas-israel-impose-ses-lignes-rouges-au-nouveau-pouvoir-syrien_6621725_3210.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) jeudi à 12:08 Share Posté(e) jeudi à 12:08 il y a 12 minutes, g4lly a dit : Frappes sur Damas : Israël impose ses lignes rouges au nouveau pouvoir syrien De la fumée s’échappe du bâtiment du ministère de la défense syrien, partiellement détruit lors de bombardements de l’armée israélienne. Au cours de ce raid mené en plein cœur de Damas, l’armée israélienne a également visé le palais présidentiel. Selon les autorités syriennes, l’ensemble des frappes israéliennes sur la capitale ont fait au moins trois morts et 34 blessés. Dans le contexte des violents affrontements qui opposent, dans la ville de Soueïda (sud de la Syrie), les forces gouvernementales et des combattants bédouins à des groupes armés druzes, Israël a multiplié les frappes contre des troupes et des convois de l’armée syrienne dans le sud du pays, ainsi que contre le ministère de la Défense et le palais présidentiel à Damas. Damas, Syrie, 16 juillet 2025. A la suite des bombardements israéliens sur le ministère de la défense et sur l’état-major syriens, les forces gouvernementales se sont retirées de la région druze de Souweïda. L’Etat hébreu veut interdire toute présence militaire syrienne dans le sud du pays. Des Syriens en état de choc, certains en larmes, sortent en courant des magasins et des immeubles de la rue qui longe le complexe de la défense syrienne, au cœur de Damas. Une double frappe israélienne vient de s’abattre sur cet ensemble de bâtiments en milieu d’après-midi, mercredi 16 juillet, projetant des débris de métal. Les sirènes des ambulances retentissent, mais, déjà, le bruit des avions de guerre annonce de nouveaux bombardements. Quatre frappes éventrent, dans un bruit fracassant, le ministère de la défense et le siège de l’état-major. Ceux qui ont connu les bombardements du régime d’Al-Assad durant la guerre civile retrouvent leurs vieux réflexes. Ils se jettent au sol, les mains sur le visage, pour se protéger des éclats métalliques. D’autres fuient vers les allées arborées du quartier chic de Mazzeh. Dans les immeubles donnant sur la place des Omeyyades, la poussière s’est insinuée à travers les vitres brisées, chargée d’une odeur de poudre. « En quatorze ans de guerre, on n’a jamais vu cela ici. Dans la Ghouta orientale [banlieue de Damas], oui, mais c’est loin. Les jets israéliens bombardent à leur guise, car on n’a pas de défense antiaérienne. Et ce sont les civils qui en paient le prix », déplore Mohammed Al-Hariri, un gardien d’immeuble. Les autorités font état de trois morts et de 34 blessés à Damas, dont de nombreux civils. Des frappes israéliennes ont également visé la zone du palais présidentiel, les environs de l’aéroport militaire de Mazzeh, et des cibles militaires dans l’ouest et le sud du pays. Le message envoyé au président de transition, Ahmed Al-Charaa, ne peut être plus clair. Israël exhorte le pouvoir syrien à « laisser tranquilles » les Druzes de Souweïda et à retirer ses forces de cette ville du Sud syrien où des combats entre factions druzes, combattants tribaux bédouins et forces gouvernementales ont fait, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, plus de 300 morts en trois jours. « Comme nous l’avons clairement indiqué, Israël n’abandonnera pas les Druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation » dans le sud du pays, insiste le ministre de la défense israélien, Israel Katz. Il promet des « coups douloureux » si le message n’est pas compris, tandis que son armée annonce renforcer les troupes à la frontière syrienne. Lors des bombardements menés par l’armée israélienne sur le ministère syrien de la Défense, à Damas, le 16 juillet 2025. Confronté au risque d’une nouvelle guerre, Ahmed Al-Charaa n’a eu d’autre choix que de plier. Dans un message télévisé, diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi, il a confirmé les termes du cessez-le-feu scellé, quelques heures plus tôt, avec les notables druzes de Souweïda. L’armée syrienne a déjà entamé un retrait de la ville dont la sécurité est transférée à « des factions locales et des cheikhs druzes », annonce M. Al-Charaa. Le président syrien a salué la médiation américaine, turque et de pays arabes, qui a « sauvé la région d’un sort inconnu ». Face à ce qu’il a dénoncé comme une tentative d’Israël de semer la division et le chaos en Syrie, il a adressé un message d’unité aux 700 000 Druzes syriens, leur promettant protection et justice pour les exactions dont ils ont été victimes durant les combats. Méfiance envers les sunnites au pouvoir Le président Al-Charaa n’avait pas d’autre option. Attelé à la restauration de la souveraineté de Damas sur l’ensemble du pays, et à la reconstruction de celui-ci, après quatorze ans de guerre, il n’a ni l’intention ni les moyens de se confronter à Israël. Depuis la chute du président Bachar Al-Assad, en décembre 2024, l’Etat hébreu a mené plus de 800 frappes aériennes en Syrie pour en détruire les sites et l’arsenal militaires. L’armée israélienne, qui a pris pied dans la zone syrienne démilitarisée au pied du plateau du Golan qu’elle occupe, est à 50 kilomètres des portes de Damas. Disposé à trouver un règlement sécuritaire, voire politique, avec Israël, M. Al-Charaa a accepté, à la demande de Washington, de retirer son armée de Souweïda pour désamorcer la situation, après que l’administration américaine a échoué à faire cesser les attaques israéliennes. L’accalmie qui régnait, depuis plusieurs semaines, entre Israël et le nouveau pouvoir syrien, engagés dans des pourparlers discrets, a volé en éclats, lundi. Israël a commencé à bombarder les forces syriennes pour les empêcher de prendre pied dans Souweïda. L’Etat hébreu justifie son intervention sous prétexte de la protection des Druzes syriens. Des responsables druzes en Israël exercent un lobbying en ce sens auprès du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Des factions druzes syriennes, qui refusent de renoncer à leur autonomie pour intégrer les forces nationales, se sont rapprochées d’Israël, avec qui elles partagent la même méfiance envers les groupes islamistes sunnites au pouvoir à Damas. « Il est possible que cette préoccupation israélienne pour les Druzes syriens coexiste avec ce que l’on pourrait considérer comme un objectif plus cynique : à savoir que la Syrie devrait être un Etat faible, effectivement divisé en enclaves sectaires et ethniques autonomes », souligne Aymenn Al-Tamimi, analyste anglo-irakien spécialiste de la Syrie. L’ingérence israélienne a creusé le fossé entre les Druzes syriens et le pouvoir de Damas, et entre les Druzes eux-mêmes. Mercredi, alors que l’influent chef religieux druze, Hikmat Al-Hijri, appelait de nouveau Israël et les Etats-Unis à l’aide et refusait l’accord de cessez-le-feu avec Damas, d’autres chefs religieux ont rejeté toute ingérence de l’Etat hébreu. Des civils fuient la place des Omeyyades après les frappes israéliennes ayant partiellement détruit le bâtiment du ministère de la Défense syrien, à Damas, le 16 juillet 2025. Un jeune syrien se protège derrière une camionnette garée sur la place des Omeyyades, après les frappes israéliennes ayant partiellement détruit le bâtiment du ministère de la Défense syrien, à Damas, le 16 juillet 2025. L’autre objectif d’Israël est d’empêcher toute présence militaire dans le sud de la Syrie, qui pourrait représenter une menace à la frontière nord. Le traumatisme de l’attaque du Hamas sur son territoire, le 7 octobre 2023, et le sentiment de toute-puissance que lui ont laissé ses victoires contre l’Iran et le Hezbollah libanais, l’ont d’abord poussé à une approche très agressive envers le nouveau pouvoir syrien. Celle-ci s’est traduite par une vague de frappes sur des sites militaires syriens dans les jours qui ont suivi l’entrée d’Al-Charaa dans Damas, en décembre 2024. Arrestation de cadres palestiniens Puis, au printemps, un rapprochement à pas feutrés s’est amorcé. Des contacts ont été noués sous la médiation des Emirats arabes unis. Cette amorce de pourparlers s’est traduite, côté israélien, par une réduction des frappes et un discours moins belliqueux à l’égard du président intérimaire syrien. Ce dernier, tout en modération et retenue vis-à-vis d’Israël, a fait des gestes de bonne volonté, servant les intérêts des deux pays, comme l’affaiblissement de l’Iran et de ses alliés régionaux. Il a ainsi procédé à l’arrestation de cadres palestiniens du Hamas et du Jihad islamique. Il a multiplié les efforts pour stopper le transfert d’armes vers le Hezbollah au Liban. En parallèle, un dialogue s’est engagé entre Israël et la Turquie, après des frappes israéliennes contre des bases en Syrie où la Turquie comptait établir une présence militaire. Un mécanisme de déconfliction a été mis en place avec Ankara, qui a permis à Israël de conserver sa liberté d’opération aérienne dans le ciel syrien, notamment lors de la guerre qui l’a opposé à l’Iran, en juin. Les contacts entre Israël et la Syrie se sont intensifiés après la rencontre entre le président américain, Donald Trump, et Ahmed Al-Charaa, en mai, à Riyad. Convaincu par ses alliés golfiens de donner une chance au nouveau pouvoir pour stabiliser la Syrie, le président républicain a annoncé la levée des sanctions américaines. Impatient de renouer le dialogue avec la communauté internationale, le président syrien s’est dit prêt à envisager une normalisation de ses relations avec Israël. Le maintien par Israël d’une ligne dure a été compliqué par l’insistance de Washington à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à finaliser un grand « deal » régional après la victoire d’Israël sur l’Iran. Les dépouilles de 4 hommes gisent sur le bord d’une route à Al-Mazraa dans le gouvernorat de Souweïda (Syrie), le 16 juillet 2025. Fin juin, le président du Conseil de sécurité nationale israélien, Tzachi Hanegbi, a révélé qu’il menait un dialogue direct avec le régime syrien et Ahmed Al-Charaa. D’autres canaux sont ouverts. Ils impliquent côté israélien, le ministre des affaires stratégiques, Ron Dermer, et des militaires, et, côté syrien, le chef de cabinet du président Al-Charaa, Ali Keda, et le gouverneur de Kuneitra, Ahmed Al-Dalati. Des rencontres régulières se tiennent en Azerbaïdjan. La dernière a eu lieu la veille de l’embrasement de Souweïda, le 13 juillet, en marge de la visite du président Al-Charaa à Bakou. Le lendemain, le chef de la diplomatie syrienne, Assad Hassan Al-Chibani, assistait, aux côtés de son homologue israélien, Gideon Saar, à la cinquième réunion ministérielle entre l’Union européenne et les pays du sud de la Méditerranée. Le différend du Golan L’intervention israélienne à Souweïda a grippé cette dynamique de dialogue. « Les Israéliens montrent qu’ils sont prêts à camper sur leurs positions maximalistes tant qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils veulent d’Ahmed Al-Charaa, estime Laure Foucher, spécialiste du Proche-Orient à la Fondation pour la recherche stratégique. C’est une impasse stratégique. » Malgré l’empressement de Donald Trump à ajouter la Syrie à la liste des pays signataires des accords d’Abraham, M. Al-Charaa et M. Nétanyahou savent que la normalisation n’est pas à portée de main. Fin juin, Gideon Saar avait clarifié le consensus israélien sur la question du plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis 1967 : « Dans tout accord de paix, le Golan restera une partie de l’Etat d’Israël. » Or, pour Ahmed Al-Charaa, il n’est aucunement question de renoncer aussi facilement à la revendication historique de la Syrie sur ce territoire. Une normalisation hâtive avec Israël serait, par ailleurs, un suicide politique, alors qu’il est déjà la cible de critiques de groupes radicaux pour sa politique de modération. Les Saoudiens s’y opposent aussi, tant que se poursuit la guerre dans la bande de Gaza. Les négociations portent désormais sur la conclusion d’un accord de non-agression entre les deux pays, qui ouvrirait la voie à une discrète coopération en matière de renseignement. Damas exige le retrait de l’armée israélienne des territoires qu’elle occupe depuis la chute d’Al-Assad et le respect de l’accord de désengagement de 1974 sur le Golan occupé. « Les discussions butent sur le Sud syrien. Les Israéliens disent vouloir conserver une capacité de frapper tant que le gouvernement syrien ne contrôle pas son territoire, et le gouvernement syrien dit ne pas pouvoir contrôler son territoire si les frappes israéliennes se poursuivent », souligne Mme Foucher. Un point au cœur de la confrontation entre l’armée israélienne et les forces syriennes à Souweïda. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/17/frappes-sur-damas-israel-impose-ses-lignes-rouges-au-nouveau-pouvoir-syrien_6621725_3210.html la région retourne en effet dans une impasse qui ne s'imposait pas : - l'armée syrienne est nécessaire pour sécuriser la frontière ; malgré ses défauts elle n'est pas à l'origine des combats de Souweida opposant bédouins et druzes. Si le chef religieux Hikmat Al-Hijri refuse tout cessez le feu avec l'armée syrienne, c'est sans doute qu'il n'est ni très réaliste, ni très malin. - Israel ne veut pas voir d'armée syrienne à l'horizon... Résultat, l'autre côté de la frontière sera livré aux miliciens druzes et à toutes les milices capables de s'imposer. Et en Syrie, on a de l'imagination et de l'expérience à revendre en ce domaine. Les druzes syriens peuvent s'attendre à quelques attentats suicides bien sanglants... Cette situation permettrait potentiellement de créer l'embrion d'un druzistan vers lequel les habitants des plateaux du Golan tourneront leur regard, ce qui logiquement devrait faire des druzes israéliens des ennemis de l'intérieur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) jeudi à 12:18 Share Posté(e) jeudi à 12:18 il y a 7 minutes, Akilius G. a dit : - l'armée syrienne est nécessaire pour sécuriser la frontière ; malgré ses défauts elle n'est pas à l'origine des combats de Souweida opposant bédouins et druzes. Si le chef religieux Hikmat Al-Hijri refuse tout cessez le feu avec l'armée syrienne, c'est sans doute qu'il n'est ni très réaliste, ni très malin. Il semble surtout qu'il ait son propre agenda et l'envie de gérer son propre petit État, sous la protection israélienne. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SKR_Cyber Posté(e) jeudi à 14:11 Share Posté(e) jeudi à 14:11 Toujours dans la spirale de la violence sectaire, actuellement des exactions de la part des pro Hijri contre les civils bédouins. https://twitter.com/CdricLabrousse/status/1945810071096533199?t=AeNTYJb5LESrBtN031IGxQ&s=19 Des vidéos très graphique d'exécution contre des civils circules sur les réseaux. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) jeudi à 16:07 Share Posté(e) jeudi à 16:07 Il y a 1 heure, SKR_Cyber a dit : Toujours dans la spirale de la violence sectaire, actuellement des exactions de la part des pro Hijri contre les civils bédouins. https://twitter.com/CdricLabrousse/status/1945810071096533199?t=AeNTYJb5LESrBtN031IGxQ&s=19 Des vidéos très graphique d'exécution contre des civils circules sur les réseaux. Oui les combats initiaux opposaient bédouins sunnites aux druzes ( un contentieux ancien ). L'arrivée de l'armée syrienne a abouti à des massacres ( on parle de 500 victimes mais ça sera à vérifier ). Après le départ de l'armée syrienne, les druzes se vengent. Certains chefs druzes essayent toutefois d'appeler à la retenue mais seront-ils entendus ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) jeudi à 18:07 Share Posté(e) jeudi à 18:07 Il y a 5 heures, Ciders a dit : Il semble surtout qu'il ait son propre agenda et l'envie de gérer son propre petit État, sous la protection israélienne. Et probablement une confiance modérée envers le nouveau pouvoir, au moins dans une partie de celui-ci... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) jeudi à 19:43 Share Posté(e) jeudi à 19:43 Il y a 7 heures, Ciders a dit : Il semble surtout qu'il ait son propre agenda et l'envie de gérer son propre petit État, sous la protection israélienne. on peut le comprendre jusqu'à un certain point, mais l'histoire est bâtie sur la montagne des rêveries contrariées d'obscures roitelets... Et lorsque des groupes sociaux et culturels minoritaires se déchirent et se dévorent, on sent que l'histoire en va pas dans le sens de leur préservation... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) jeudi à 19:50 Share Posté(e) jeudi à 19:50 Il y a 5 heures, SKR_Cyber a dit : Toujours dans la spirale de la violence sectaire, actuellement des exactions de la part des pro Hijri contre les civils bédouins. https://twitter.com/CdricLabrousse/status/1945810071096533199?t=AeNTYJb5LESrBtN031IGxQ&s=19 selon Labrousse la région très pauvre est en risque d'un blocus alimentaire et en carburant. Ce qui conduirait Israel à l'approvisionner ... si elle prétend vraiment aider les druzes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) jeudi à 20:13 Share Posté(e) jeudi à 20:13 Il y a 20 heures, rendbo a dit : C'est Santa Barbara pour essayer de comprendre qui est qui, qui défend quel idéologie, ou qui se maque avec qui et pour combien de temps. J'avais fait mes devoirs avant, mais je suppose que Wikipedia mérite une simplification et peut-être un peu de réécriture de l'histoire : Penchons nous sur les bombardements (extensifs) de Chammal, avec par exemple la ville de Raqqa où ont été planifié les attentats du 13 novembre : Sachant que le Front al-Nosra compose la majeure partie de HTC, serait il vraisemblable de penser que ce dernier est composé du : les bouchers du Front al-Nosra majoritairement rallié à l'EIIL, donc ayant participé à l'organisation des attentats en France et qui se sont pris les bombes des mirages ? et pas des gentils du Front al-Nosra minoritaire/anecdotique mais tout de même eux aussi affiliés à Al-Quaida ? A titre personnel je n'en sais pas plus que ce que j'ai réussi à suivre... mais au moins j'ai le mérite d'avoir essayé un peu plus loin que des/tes affirmations légères, et/ou ce que peuvent me crier mes trippes devant la perte de quelques connaissances pré guerre civile (dont le prêtre Paolo Dall'Oglio). Et pour ta dernière phrase sur les Slaves, les barbus et les Bretons, je dois être trop bête pour comprendre ce que tu veux dire. Ce qu'il faut comprendre dans la recomposition de ces groupes, nés de l'opposition à Assad et dont les rangs ont été garnis par ce dernier, en libérant les plus excités des prisons, c'est l'agenda et la méthode pour y parvenir. En 2016/17, il y a une scission entre les groupes souhaitant poursuivre le jihad global par tous les moyens, dont Daech faisait partie, et ceux qui souhaitent se recentrer sur la Syrie. C'est là que s'opère le schisme et les chapelles n'ont plus grand chose à voir entre elles: Daech et le pan-sunnisme sont ramassés, HTC apprend à gérer Idlib puis fini par faire tomber Assad. Je comprends pas cet acharnement sur le passé d'une guerre civile dont Assad ne semble jamais tenu pour responsable. C'est refuser de voir qu'aujourd'hui, ces anciens jihadistes sont désormais beaucoup plus raisonnables, cherchent à désescalader par tous les moyens, ont réussi à ne pas pendre un seul russe, prennent les coups d'à peu près tout le monde sans vraiment en rendre, le tout à tête d'un pays exsangue et dont les capacités de nuisance sont de toute façon, quelque soit l'agenda piloté à Damas, réduites à la portion congrue pour des années encore. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) jeudi à 20:33 Share Posté(e) jeudi à 20:33 (modifié) il y a 22 minutes, olivier lsb a dit : Ce qu'il faut comprendre dans la recomposition de ces groupes, nés de l'opposition à Assad et dont les rangs ont été garnis par ce dernier, en libérant les plus excités des prisons, c'est l'agenda et la méthode pour y parvenir. En 2016/17, il y a une scission entre les groupes souhaitant poursuivre le jihad global par tous les moyens, dont Daech faisait partie, et ceux qui souhaitent se recentrer sur la Syrie. C'est là que s'opère le schisme et les chapelles n'ont plus grand chose à voir entre elles: Daech et le pan-sunnisme sont ramassés, HTC apprend à gérer Idlib puis fini par faire tomber Assad. Je comprends pas cet acharnement sur le passé d'une guerre civile dont Assad ne semble jamais tenu pour responsable. C'est refuser de voir qu'aujourd'hui, ces anciens jihadistes sont désormais beaucoup plus raisonnables, cherchent à désescalader par tous les moyens, ont réussi à ne pas pendre un seul russe, prennent les coups d'à peu près tout le monde sans vraiment en rendre, le tout à tête d'un pays exsangue et dont les capacités de nuisance sont de toute façon, quelque soit l'agenda piloté à Damas, réduites à la portion congrue pour des années encore. Je nuancerai toutefois ton propos en disant que ce caractère (relativement) raisonnable est très vraisemblablement surtout le fait de Charaa et quelques personnes de son entourage. Une bonne partie de ses troupes ne doit pas vraiment être très enthousiaste à ce programme. La question ets de savoir combien suivent avec entrain, combien suivent le vent (et Charaa a montré qu'il savait gouverner et vaincre, et qu'il avait la Baraka) et combien attendent le moindre faux pas. Modifié jeudi à 20:35 par gustave 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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