Chaps Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 par analogie à l'arrivée de Mitterand à l'aéroport de Sarajevo... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
numidiadz Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 Il y a 8 heures, Barristan-Selmy a dit : Hezbollah deploys to Palmyra front: report https://now.mmedia.me/lb/en/NewsReports/567555-hezbollah-deploys-to-palmyra-front-report Non c'est faux, comme la majorité du reste du tableau, c'est les chiffres d'avant guerre, depuis cela c'est totalement inversé, entre les désertions et le manque de confiance du régime dans la plupart des troupes sunnites, aujourd'hui c'est les alaouites et chiites : syriens ou étrangers, qui occupent cette proportion et les sunnites et autres minorités le reste. Les rapports de pertes loyalistes récents à Palmyre sont d'ailleurs éloquents, quasiment que des soldats de la côté en particulier de Tartous ( comme lors de sa reprise en mars dernier ), en plus des étrangers, tués pour défendre Palmyre, une ville sunnite, quasiment aucun soutien actif de la population dans cette zone d'ou la facilité pour l'EI de revenir a chaque fois qui lui a pas mal de locaux du coin dans ses rangs. C'est la tout le problème du régime et la cause de son manque d'homme récurrent malgré le fait d'avoir le plus large pourcentage de population sous son contrôle des belligérants dont de très nombreux sunnites, mais qui au final sont très peu a vouloir combattre pour lui ou le soutenir activement surtout loin de chez eux, c'est pareil chez les druzes également par exemple. Négatif, mais la désinformation est devenue un art , une mode ou quoi ? En Algérie on a des syriens comme même, on a une histoire longue avec eux depuis longtemps ce n'est pas aujourd'hui qu'on va les découvrir donc au final on a des informations clairs du terrain et 80 % sont avec leur état et leur armée (drapeaux rouge blanc noir) peu importe leur président avec une majorité sunnite que tu le veux ou non , leur minorité sont les chrétiens kurdes druzes chiites turkmenes alaouites et ces derniers ne sont pas très loin du sunnisme, et le clan du pouvoir est constitué de nombreux sunnite, avec l'idée régime syrien aidée par l'Iran chiite contre "opposition" aidée par les sunnites, bien sur les médias nourrissent un éventuel conflit religieux pour un objectif claire, heureusement qu'il y a une conscience et les erreurs du passé sont de leçons très constructives. https://mobile.twitter.com/waaltaee/status/809421058654736385 https://mobile.twitter.com/RanaHarbi/status/808984269578268672 https://mobile.twitter.com/les_politiques/status/809425538288943104 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 55 minutes, Chaps a dit : Et un vrai soutien populaire parmi le monde sunnite : entre 5 à 15% des Sunnites partagent la vision religieuse de Daesh: ca fait un bassin de recrutement de + 100 millions de personnes Le chiffre est très intéressant mais... quelle est la source ? il y a 51 minutes, Akhilleus a dit : Et quel est le con qui va bien vouloir déployer des casques bleus dans ce hachoir ? F.H demande des observateurs : deux options soit casques bleus et bon courage à eux, soit OSCE/OTAN/casques oranges et ce sera non vu qu'ils ne sont pas vu comme neutres ni par les iraniens ni par les russes J'ai du me faire violence pour rapporter les propos de Hollande sans commentaire de ma part, qui aurait été fort désobligeant. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 (modifié) Il y a 15 heures, Deres a dit : Il faut réaliser la puissance de ce genre de VBIED qui dépasse l'imagination. Pour comparer, les avions attaquent généralement avec des bombes de 250 kg. Et même les TU-22M larguent au plus 12 bombes de 250 kg soit seulement 3 tonnes de bombes avec beaucoup moins d'explosif car l’essentiel de la masse est l'enveloppe. Pour donner un ordre d'idée, un talus ou un mur ne protège contre une onde de choc puissante qu'à trois ou quatre fois sa hauteur derrière lui. Donc les positions défensives du régime entourés de talus de 2 m de haut sont balayés sur toute leur surface par de telles armes. Les combattants du côté de l'explosion sont tués si ils sortaient la tête et ceux des autres cotés ne bénéficient même pas de la protection des talus. Ils n'ont pas d'unités du génie côté russe et syrien ? Ils sont incapables de creuser des fossés géants à plusieurs centaines de mètres des positions renforcées ? De préparer des champs de mines ? Ils sont incapables de raser tout ce qui pourrait venir compliquer le tir à distance sur VBIED et de préparer les munitions anti-char nécessaires. En terrain adverse, je peux comprendre que tu puisses paraître assez démunis face aux menaces VBIED, surtout dans les milieux urbains denses. Et encore... avec du temps et des moyens, il y a vraiment des possibilités pour limiter le risque. Sur un terrain que tu as conquis depuis plusieurs mois, je comprends moins. Comme si les principes de la poliorcétique avaient été totalement délaissés. Certes, il y a peut-être des problèmes de moyens... M'enfin, s'offrir quelques pelleteuses et tractopelles, qui demandent effectivement une main-d'oeuvre mais sans plus, t'économise bien des munitions et des hommes... Modifié le 16 décembre 2016 par Skw 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 (modifié) il y a 47 minutes, Alexis a dit : Le chiffre est très intéressant mais... quelle est la source ? http://www.pewresearch.org/fact-tank/2015/11/17/in-nations-with-significant-muslim-populations-much-disdain-for-isis/ http://www.pewglobal.org/2015/11/17/views-of-isis-topline/ Autre réfléxion: Je trouve que Daesh nous rappelle la puissance de l'endoctrinement et de l 'idéologie sur l'humain. Ils n'ont aucune difficulté à trouver des kamikazes et ils affichent une efficacité militaire et un ratio moyen/puissance qui suffirait à culbuter n'importe quelle armée européenne pro (hors France ou UK). Modifié le 16 décembre 2016 par Chaps 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Joaquim Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 Visiblement, l'accord sur l'évacuation d'Alep ne concernait pas les groupes radicaux tels que Jabath Fatah al-Sham ou Zinki. L'armée aurait relancé les opérations dans les deux derniers quartiers tenus par les rebelles afin de les en chasser (et ainsi les tuer ou arrêter sans les extrader vers Idlib). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 16 décembre 2016 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 décembre 2016 Il y a 22 heures, numidiadz a dit : https://mobile.twitter.com/nntaleb/status/809015340340486145/photo/1 Il y a 9 heures, Barristan-Selmy a dit : Non c'est faux, comme la majorité du reste du tableau Le tableau dans le tweet rapporté par Numidiadz est de Nassim Nicholas Taleb, Américain d'origine libanaise chrétienne. Voici le résumé qu'il fait de la guerre civile syrienne (en anglais) et qui complète ce tableau. Citation La guerre syrienne résumée : Une manière plus rigoureuse de regarder le conflit Juxtaposition. La manière d'analyser la situation est de comparer les différentes factions. Ne comparez pas le régime d'Assad aux gouvernements du Danemark ou de Norvège, mais à l'alternative. La question devient : y a t il quoi que ce soit dans la colonne de gauche qui soit pire que celle de droite ? Note 1. Les sbires du père d'Assad ont fait sauter ma maison à Amioun quand mon grand-père, alors député, vota pour Bashir (Alexis : il s'agit de Bashir Gemayel, événements de la guerre civile libanaise 1975-1990 où la Syrie eut un rôle plus que trouble) Dans "Intérêt en Jeu" je décris cela comme "agir contre son propre intérêt" (l'opposé d'un conflit d'intérêt). Donc en tant que scientifique et qu'humaniste j'ai mis ma rancune de côté en prenant en considération le cancer beaucoup beaucoup plus grave du Salafisme c'est-à-dire Islamofascisme. Note 2. Je rappelle que je suis statisticien. Quand je regarde les statistiques du conflit, la plupart ressemblent à des inventions gonflées par des réservoirs à pensées fondés par le Qatar et leurs idiots utiles - par un mécanisme que les Indiens appellent "Salma l'a dit à Sabrina". Par exemple, nous savons que les morts de Hama (Alexis : répression d'un soulèvement islamiste par le père du président actuel en 1982) n'étaient pas 30 à 40 000 comme rapporté et qu'en se limitant à ce qui est prouvé le total est plus proche de 2 000. Note 3. On peut demander : est-ce que tous les "rebelles" sont des salafistes théocrates ? Non, mais les groupes le sont progressivement devenus par la règle de la minorité : mettez un seul salafiste dans un groupe de cinq, et tous les cinq se comporteront comme des salafistes. Ceci sans parler du financement par les wahhabites. Note 4. Les contre-insurrections (une armée contre des insurgés / des terroristes etc.) provoquent un taux bien plus élevé de victimes civiles, que l'armée soit celle d'une démocratie libérale ou d'une autocratie. Note 5. On peut demander : est-ce que tous les gens qui pleurent la défaite des rebelles à Alep si stupides, si crédules face aux sbires des réservoirs à pensées ? Ma réponse, hélas, est oui. Et il faut une certaine indépendance à la fois financière et intellectuelle pour analyser les choses en dehors du récit principal, parce que les gens des réservoirs à pensées vous sautent dessus comme des mouches. En fin de compte, je n'avais jamais imaginé voir la "gauche" se mettre du côté de l'Al Qaeda du 11 septembre, pleurer les combattants d'Alep, et à l'exception de journalistes indépendants comme Robert Fisk, répandre toutes sortes de mixtures. On peut apprécier diversement l'analyse de Nassim Nicholas Taleb. En tout cas elle est utile à lire : Taleb non seulement est un penseur rigoureux et original pour ce qui est de ses livres, c'est aussi quelqu'un qui connaît la région, que sa naissance dans une famille chrétienne orthodoxe a immunisé contre toute faiblesse vis-à-vis des salafistes, et dont l'analyse est crédibilisée par le fait qu'il n'a vraiment aucune raison de porter le régime syrien dans son cœur, vu que sa famille a eu à en souffrir au moment de la guerre civile libanaise. Et il y a effectivement de quoi être abasourdi quand on voit le Conseil européen recevoir hier le "maire" d'Alep-est (les guillemets sont de rigueur, l'homme a été désigné par les combattants, mais il n'est pas maire au sens ordinaire du terme) c'est-à-dire le représentant des intérêts de rebelles dont la domination à 80% par les salafistes est connue et décrite tout à fait officiellement par la l'Armée française rapportant au Sénat "une constellation de combattants très divers de l'ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Si l'homme n'est pas lui-même djihadiste, il est du moins mandaté par eux. Et le Conseil européen de se répandre en condamnations contre la Syrie et la Russie, en pleurs sur le sort des combattants ... Au-delà du scandale et du mépris, j'avoue que je n'aurais jamais imaginé assister un jour à une telle scène. Le Conseil européen est entré dans la quatrième dimension. 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 (modifié) il y a 42 minutes, Alexis a dit : Au-delà du scandale et du mépris, j'avoue que je n'aurais jamais imaginé assister un jour à une telle scène. Le Conseil européen est entré dans la quatrième dimension. La seule différence par rapport à ce qui s'est fait dans le passé c'est que là ça se voit. En ce qui concerne la quantité de sunnites dans l'armée du régime ces chiffres sont ceux d'avant guerre. Si j'en crois ce qui circule chez les libanais de gauche ce serait plus proche de 55% aujourd'hui. Il faudrait peut être aussi faire la différence entre les milices locales et les unités qui ménent les offensives mais ce chiffre est comme beaucoup d'autre un enjeu de propagande on ne le saura sans doute vraiment qu'avec la fin de la guerre. Modifié le 16 décembre 2016 par nemo 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MakSime Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 42 minutes, Alexis a dit : Au-delà du scandale et du mépris, j'avoue que je n'aurais jamais imaginé assister un jour à une telle scène. Le Conseil européen est entré dans la quatrième dimension. Sauf que si on considère cela dans l'optique de vouloir poursuivre l'affaiblissement de la Russie, de ses réseaux d'influences, commerciaux, et de ses intérêts stratégiques au Moyen-Orient, c'est exactement ce qu'il faut faire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kineto Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 52 minutes, Alexis a dit : Note 3. On peut demander : est-ce que tous les "rebelles" sont des salafistes théocrates ? Non, mais les groupes le sont progressivement devenus par la règle de la minorité : mettez un seul salafiste dans un groupe de cinq, et tous les cinq se comporteront comme des salafistes. Ceci sans parler du financement par les wahhabites. Toute l'analyse tient dans cette phrase. A partir du moment ou on réduit le choix à "c'est soit Bachar, soit les salafistes théocrates", le choix est vite fait effectivement. Mais est ce que la réalité est aussi simpliste ? Personnellement, je n'ai pas la réponse et je me garderai bien d'être catégorique dans un sens oui dans l'autre. Par contre, ce dont je suis convaincu, c'est que Bachar est un boucher de la pire espèce, et que si c'est vraiment lui la solution du moindre mal pour les Syriens, ils sont sacrément dans la merde... :-( 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 5 minutes, Kineto a dit : Toute l'analyse tient dans cette phrase. A partir du moment ou on réduit le choix à "c'est soit Bachar, soit les salafistes théocrates", le choix est vite fait effectivement. Mais est ce que la réalité est aussi simpliste ? Personnellement, je n'ai pas la réponse et je me garderai bien d'être catégorique dans un sens oui dans l'autre. Le lien que j'ai redonné sur le témoignage d'un représentant de l'Etat-major français au Sénat est pour moi décisif. L'évaluation officielle de l'Armée, c'est que les rebelles en Syrie, mis à part Kurdes et Daech, représentent environ 100 000 combattants "dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Fermez le ban, en ce qui me concerne. Et oui, les Syriens sont dans une très grande mouise. Non seulement leur meilleure option est la vie sous une dictature, mais encore pour y arriver il leur faut d'abord gagner une guerre civile contre des éléments armés féroces et soutenus par des forces étrangères très puissantes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kineto Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 31 minutes, Alexis a dit : L'évaluation officielle de l'Armée, c'est que les rebelles en Syrie, mis à part Kurdes et Daech, représentent environ 100 000 combattants "dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Je colle la citation complète pour ceux qui veulent se faire une idée, parce-que je suis pas très sûr de l'interprétation que tu lui prête : Citation Général Didier Castres. - Les armées sont actuellement engagées, dans toutes leurs dimensions, au-delà de leur contrat opérationnel : 13 000 militaires sont engagés sur le territoire national et 10 000 en opérations extérieures, ce qui représente en termes d'équipements 45 chasseurs, 475 blindés, une dizaine d'autres aéronefs et une douzaine de bâtiments de la Marine nationale. La marge pour agir davantage est par conséquent étroite. S'agissant de la consommation des bombes, la campagne aérienne ne posait aucune difficulté de gestion de stock. Depuis la décision du Président de la République d'accentuer la lutte contre Daech, nous allons multiplier par 2 la consommation mensuelle. Cet effort est tout à fait supportable, sous réserve de lancer des commandes de complément dès à présent ; ce qui somme toute est une procédure normale. Il n'y aura pas d'interruption des opérations en raison d'une pénurie de munitions. D'ailleurs, la difficulté principale ne réside pas tant dans nos stocks : nos avions embarquant une grande quantité d'armement, ils seraient en mesure de frapper davantage, mais la problématique est celle des cibles à traiter pour désorganiser Daech. Depuis un an et demi, Daech s'est organisé, dissimulé, protégé et ces cibles sont difficiles à détecter. Les forces combattantes de Daech sont estimées à un effectif de 30 000 en Syrie et en Irak, dont 40 % de combattants étrangers. Ils sont opposés à 140 000 Kurdes du nord de l'Irak, 7000 Kurdes syriens et 130 000 membres des forces de sécurité irakiennes. En outre, il existe en Syrie une constellation de combattants très divers de l'ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes. Les travaux actuellement conduits sous l'égide de la Jordanie permettront surement d'y voir plus clair. Doit-on et peut-on aller combattre au sol ? Il est clair que les bombardements seront insuffisants pour reprendre le contrôle des zones tenues par les terroristes. Sur cette question, je voudrais simplement vous donner quelques ordres d'idées. Lors de la deuxième bataille de Falloujah, en novembre 2004, contre les mêmes adversaires que ceux d'aujourd'hui, les combats ont duré 5 mois. Les Américains et les Irakiens ont engagé 45 000 hommes, 100 avions, drones, hélicoptères et 300 blindés pour pouvoir prendre la ville. En Afghanistan où la coalition a conduit une opération de contre-insurrection qui pourrait ressembler à ce qu'il y aurait à faire en Syrie, l'OTAN a déployé jusqu'à 150 000 militaires et 350 000 membres des forces locales de sécurité, soit 500 000 hommes au total. A ce stade, une opération de contre-insurrection en Syrie est hors de portée des pays arabes et « hors de la volonté » des pays occidentaux. S'agissant de l'engagement européen en Syrie, il se limite actuellement à l'engagement de la France, et à celui de la Grande-Bretagne, depuis quinze jours. Les Belges vont participer. Les Allemands vont apporter des moyens de reconnaissance. Cela illustre bien la faiblesse des moyens de la coalition et le manque de mobilisation de la communauté internationale, à commencer par les Européens. S'agissant du nouveau Centre de Planification et de Conduite des Opérations (CPCO) de Balard, nous avons un outil de grande qualité, moderne et performant, qui répond au besoin de la multiplicité des crises et aux opérations modernes. A propos de Barkhane, l'apport des Européens va permettre de rehausser le niveau de la MINUSMA, notamment au niveau de son état-major, où il reste des lacunes. La stratégie française au Mali donne satisfaction. La France a réussi à faire coopérer les pays de la région qui montent maintenant des opérations conjointes, et qui sont désormais mobilisés par la sécurité de leurs confins sahéliens. La place qui est donnée aux opérations des Nations unies permet aux forces françaises de se concentrer sur les opérations de contre-terrorisme. Est ce que le général parle de la rébellion dans son ensemble quand il évoque ces 100000 combattants ? ou de force que la France pourrait considérer comme des cible au même titre que l'EI (genre Al Nosra et Cie) Il parle de "combattants", est ce qu'il intègre les milices qui combattent en faveur des loyalistes (milices chiite, tiger force, hesbollah...) ? J'ai pas lu le doc en entier, je m'y replongerai quand j'aurai le temps (je suis au boulot), mais le raccourci "rébellion = 80% de salafiste" me semble pas si évident tel quel. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NUBEALTIUS Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a une heure, Kineto a dit : Toute l'analyse tient dans cette phrase. A partir du moment ou on réduit le choix à "c'est soit Bachar, soit les salafistes théocrates", le choix est vite fait effectivement. Mais est ce que la réalité est aussi simpliste ? Personnellement, je n'ai pas la réponse et je me garderai bien d'être catégorique dans un sens oui dans l'autre. Par contre, ce dont je suis convaincu, c'est que Bachar est un boucher de la pire espèce, et que si c'est vraiment lui la solution du moindre mal pour les Syriens, ils sont sacrément dans la merde... :-( L'analyse peut etre differente : pour le peuple francais la solution du moindre mal est elle une victoire de bachar ou la victoire de rebelles qui peuvent s'averer en faite un regroupement hétéroclite mais majoritaire de djihadistes ? entre l'otptimum et l'optimal, que choisir ? Et entre nous la capacité de nuisance et de cruauté de Daesh, a fait passer bon nombre de ces groupes comme etant des modérés.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 (modifié) Ce sont des gens extrêmement imprégnés de culture religieuse monolithique et conservatrice depuis l'enfance. Ce n'est pas super étonnant qu'en frôlant la mort, on en appelle alors à son Dieu, de tous cotés. Et la guerre quand on est Musulman, ça s'appelle Djihad. De plus, les groupes djihadistes sont visiblement les mieux commandés et équipés. Ce sont ces mêmes groupes qui ont viré Daesh, avec l'approbation des habitants. Est-ce étonnant qu'ils aient un peu d'attractivité pour une partie de la population ? Surtout si en face, on te promet et on te donne aussi la mort. De toute façon , après 5 ans de guerre non stop, les limites des groupes sont totalement brouillées et illisibles. Quel participant est encore le même qu'en 2011? Modifié le 16 décembre 2016 par Chaps Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 9 minutes, Chaps a dit : Ce sont des gens extrêmement imprégnés de culture religieuse monolithique et conservatrice depuis l'enfance. Ce n'est pas super étonnant qu'en frôlant la mort, on en appelle alors à son Dieu, de tous cotés. Et la guerre quand on est Musulman, ça s'appelle Djihad. De plus, les groupes djihadistes sont visiblement les mieux commandés et équipés. Ce sont ces mêmes groupes qui ont viré Daesh, avec l'approbation des habitants. Est-ce étonnant qu'ils aient un peu d'attractivité pour une partie de la population ? Surtout si en face, on te promet et on te donne aussi la mort. De toute façon , après 5 ans de guerre non stop, les limites des groupes sont totalement brouillées et illisibles. Quel participant est encore le même qu'en 2011? Ca sent le voeu pieu Primo la société syrienne n'etait pas particulièrement conservatrice (difficile de concilier baathiste socialisant et conservatisme religieux) au moins au niv des classes moyennes et urbaines, bizarrement celles qui sont du coté du régime en majorité (par opposition aux classes rurales, peu éduquées et agraires) Secundo on a ce type de rapport avec peu ou prou les mêmes chiffres (qui varient à la marge) qui sortent tous les ans des différentes agences d'analyses de façon non concertée (et j'exclue ici les analyses russe mais je parle bien de la DRM française, des renseignements militaires et civils US et du MI6 et renseignement militaire GiBi) Soit tout le monde se plante dans les grandes largeurs soit les groupes radicaux constituent bien de 80 à 90% de l'OdB de l'opposition Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 (modifié) La révolte est aussi partie des zones urbaines et des universités/écoles supérieures. On signale aussi un déplacement massif de population des zones agraires vers les centres urbains dù aux sécheresses fin des années 2000. La part des combattants non syriens dans les groupes les plus durs est aussi une donnée intéressante. Les cartes sont trop brouillées pour qualifier la majorité des opposants syriens à Damas de djihadistes assoiffés du sang des mécréants. Même si l'opposition n'est sûrement plus la même en 2016 qu'en 2011-2012. La "modération" ne semble pas être un critère aidant à la survie à long terme dans une guerre civile Modifié le 16 décembre 2016 par Chaps 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 2 minutes, Chaps a dit : Les cartes sont trop brouillées pour qualifier la majorité des opposants syriens à Damas de djihadistes assoiffés du sang des mécréants. Je crois qu'il est important de bien faire la différence entre les opposants et les combattants. Que la majorité des opposants au dictateur ne soient pas des djihadistes, je le crois aisément. Mais en temps de guerre civile, ce ne sont pas les opposants qui comptent, mais seulement les combattants, ceux qui prennent les armes. Et parmi ceux-là, les djihadistes salafistes sont estimés à 80% du total - voire plus d'après les infos rapportées par Akhilleus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 il y a 23 minutes, Chaps a dit : La révolte est aussi partie des zones urbaines et des universités/écoles supérieures. On signale aussi un déplacement massif de population des zones agraires vers les centres urbains dù aux sécheresses fin des années 2000. La part des combattants non syriens dans les groupes les plus durs est aussi une donnée intéressante. Les cartes sont trop brouillées pour qualifier la majorité des opposants syriens à Damas de djihadistes assoiffés du sang des mécréants. Même si l'opposition n'est sûrement plus la même en 2016 qu'en 2011-2012. La "modération" ne semble pas être un critère aidant à la survie à long terme dans une guerre civile je lis donc bien la meme chose : ce n'est pas parce qu'une partie des paysans, chassés par la secheresse, est venue s'agglomerer en ville et tenter de survivre que cela en fait des citadins, erudits et ouverts.. ça en fait des déracinés, perdus et qui n'ont rien à perdre.. rien à perdre et le point commun, la religion ou l'acceptation d'un particularisme religieux... (de là à en vouloir au pouvoir en place qui ne les a pas aidés lors de la secheresse, et de l'idée de vengeance..) sinon, dans le combat entre Bachar et les autres fous, il ne faut jamais perdre de vue qu'il faut pouvoir dialoguer avec les parties en cause. Autant avec un état en place, meme en guerre, on peut retrouver des interlocuteurs et tisser des liens, qu'avec des terros, des alliances changeantes, des flinguages (des interlocuteurs parce que la guerre continue), c'est beaucoup moins facile Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 Lors de la prise d'Alep par les rebelles, les rebelles en question n'étaient d'ailleurs pas des résident de la ville, mais des habitants de la région d'Alep... il y beaucoup de témoignage sur les première heure de la prise d'Alep les méthodes, qui etc. Les résidents de la ville n'étaient pas très tenté par la rébellion, même si elle avait nécessairement beaucoup de sympathie dans les quartier populaire de l'est. Filiu notamment a été a Alep au moment de la bascule, il fait des récit assez détaillé de ce qu'on lui a raconté a ce moment là et de la rébellion qui gère Alep libéré. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 Donc voilà des explications plus nuancées que "les combattants , c'est des fous de Dieu" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 6 minutes ago, Chaps said: Donc voilà des explications plus nuancées que "les combattants , c'est des fous de Dieu" Pourtant dans la poche d'Idlib ca se résume a ca ... On a meme eu le droit a une manif proche Daesh hier ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 (modifié) Idlib c'est le décanteur de toutes les poches rebelles évacuées, doit y avoir un fameux paquet de scories. Daesh c'est pas le groupe qui est le dernier à être capables de foutre des roustes à l'armée syrienne? Pas étonnant qu'il y ait au moins 30 gusses qui les acclament à Idlib. Modifié le 16 décembre 2016 par Chaps Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Drakene Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 Il y a 4 heures, Chaps a dit : http://www.pewresearch.org/fact-tank/2015/11/17/in-nations-with-significant-muslim-populations-much-disdain-for-isis/ http://www.pewglobal.org/2015/11/17/views-of-isis-topline/ Autre réfléxion: Je trouve que Daesh nous rappelle la puissance de l'endoctrinement et de l 'idéologie sur l'humain. Ils n'ont aucune difficulté à trouver des kamikazes et ils affichent une efficacité militaire et un ratio moyen/puissance qui suffirait à culbuter n'importe quelle armée européenne pro (hors France ou UK). Donc il y aurait plus de français qui soutiennent l'EI que de musulmans dans les pays musulmans eux mêmes ? Assez improbable. Ces données sembles sujettes à caution, si l'on se souvient bien le Liban et la Jordanie sont/étaient présentés comme le pays les plus à même de suivre la Syrie et l'Irak dans leur chute aux mains de l'EI ou au moins avec les plus de population désœuvrées favorables : http://europe.newsweek.com/war-between-hezbollah-and-isis-lebanon-404244?rm=eu http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/lebanon-and-the-isis-threat Or ce n'est pas vraiment reflété dans les chiffres donnés par le PRC. On trouve même plus de chrétiens favorables à l'EI que de musulmans au Liban et en Jordanie, comment dire... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Joab Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 43 minutes ago, g4lly said: Lors de la prise d'Alep par les rebelles, les rebelles en question n'étaient d'ailleurs pas des résident de la ville, mais des habitants de la région d'Alep... il y beaucoup de témoignage sur les première heure de la prise d'Alep les méthodes, qui etc. Les résidents de la ville n'étaient pas très tenté par la rébellion, même si elle avait nécessairement beaucoup de sympathie dans les quartier populaire de l'est. Filiu notamment a été a Alep au moment de la bascule, il fait des récit assez détaillé de ce qu'on lui a raconté a ce moment là et de la rébellion qui gère Alep libéré. D'après ce que j'ai cru comprendre sur des réseaux sociaux arabes, pour une partie des alépins "de souche" des mecs qui habitent Alep depuis des décennies ne sont pas de "vrais alépins" parce que issus d'un exode rural relativement récent. Donc il ne faut pas transposer cette idée aux situations occidentales. Les rebelles d'Alep ne sont pas des mecs qui n'ont rien à voir avec Alep, ce ne sont pas des envahisseurs extérieurs, juste des alépins de fraîche date pour les vieilles familles de la ville. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Barristan-Selmy Posté(e) le 16 décembre 2016 Share Posté(e) le 16 décembre 2016 La coalition occidentale aurait frappé très lourdement l'EI près de Palmyre détruisant un grand nombres de cibles dont de nombreux chars, certainement ceux capturés par l'EI Heureusement que certains sont la pour faire ce que d'autres ne peuvent ou ne veulent pas faire, même si c'est désolant de voir qu'ils perdent du temps a aller sauver les fesses du régime, vu le boulot que doit demander l'Irak et les zones kurdes, le grand bouclier Assad et son allié russe sont certainement assez fort pour se démerder tout seul, c'est ce qu'ils veulent de toute façon en répétant que les occidentaux ne servent a rien. Le reste de l'évacuation d'Alep est principalement bloqué par l'Iran et ses relais militaires sur le terrain qui font tout ces derniers jours pour rajouter des clauses supplémentaire a l'accord initial entre la Turquie et la Russie et qui au départ ne concernait en rien la zone de Fuah et Kafraya. Le blocus d'aujourd'hui est assumé par leur média : Hier un convoi avait reçu des tirs fessant quelques victimes avant de pouvoir évacuer dans le même genre de situation. Rassurant de voir que ces milices islamistes/djihadistes et leurs commanditaires font déjà un peu ce qu'ils veulent en Syrie, ça promet pour la suite. Pareil pour la souveraineté inexistante du régime dans cette lutte d'influence entre la Russie et l'Iran. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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