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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

Il y a 14 heures, Niafron a dit :

Non seulement on a laissé Assad saigner la Syrie, mais en plus, Daesh ( et d'autres) y a fait son nid.

Comme dirait l'autre: "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."

Comme dit plus haut oui c'est aussi comptoir que bisounours.

Ce qui saigne la Syrie, c'est la Guerre civile entretenue par les pays arabe et membres de l'OTAN. Qu'on ne l'aime ou pas, à l'heure actuelle le représentant légal de la Syrie est M Assad, et nous n'avons pas le droit de nous ingérer dans une guerre civile  contre ce pouvoir légal, de déstabiliser le régime, de survoler le pays d'une façon aussi inamicale (c'est un petit euphémisme), et toutes les forces étrangères qui seraient sur le sol syrien sans invitation du pouvoir légal peuvent je pense être considérées comme un envahisseur. 

Et si tu veux de grandes envolées et citer du Churchill (qui a ce moment était à l'abris sur son ile, pensant que, comme les précédentes fois, les guerres ne ravageraient l'Europe et en particulier la France), fais le plutot plus à propos de la situation de nos supplétifs Kurdes, où là, par mon petit bout de la lorgnette et le coude sur le zinc, on se déshonore franchement.

 

Il y a 13 heures, Alexis a dit :

Je le reconnais... D'ailleurs, j'ai rédigé la présente réponse avec une plume, trempée dans de l'encre. :happy:

autrefois-porte-plume-et-encrier-300x213

t'es pas si en retard que ça, tu as déjà la tablette :bloblaugh:

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Il y a 8 heures, Alexis a dit :

Je reconnais @Dino que cela peut être une raison suffisante pour attaquer, même compte tenu du fait que tracer cette ligne rouge, ce qu'a fait Macron, ne correspondait pas à un intérêt du pays. Je crois que c'est Churchill qui remarquait au moment de la crise de Suez en 1956 qu'il n'aurait peut-être pas décidé de cette intervention, mais qu'une fois commencée il ne fallait pas l'abandonner. Peut-être nous sommes-nous mis nous-mêmes dans cette position - merci François, merci Emmanuel :dry:

Je n'aime pas la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais je ne sais pas si dire que l'usage d'arme classé "destruction massive" par tout le monde ne peut être toléré par un état et empêcher sa banalisation fut une bêtise. Ou est ce que la bêtise fut plutôt de l'utiliser par un certain protagonistes ? 

Découvrez le Tweet de @Cdanslair :

Dans cette vidéo une autre hypothèse est donnée sur le besoin de l'usage de l'arme: déloger des combatants réfugiés dans des tunnels. 

Sinon une analyse sur ISW de la situation et de la position américaine : http://www.understandingwar.org/backgrounder/qa-chemical-weapons-attack-syria

Citation

L'objectif d'Assad était de briser la volonté de la population civile locale et de forcer la reddition du groupe djihadiste anti-régime, Jaysh al-Islam, qui opère dans la région. Il a réussi. Jaysh al-Islam a accepté un accord de cession le lendemain de l'attaque pour évacuer la Ghouta orientale.

Assad, rendu possible par ses alliés, la Russie et l'Iran, a également tenté de tester sa liberté d'action et son impunité. Lui et ses partisans ont probablement calculé que les États-Unis ne réagiraient pas s'ils augmentaient maintenant, après que le président Donald Trump ait signalé son désir ultime de se retirer de la Syrie après avoir vaincu les forces de l'Etat islamique irakien et al Sham (sud-est syrien). Assad a régulièrement augmenté la barbarie de sa violence contre les civils syriens pour déterminer ce qu'il peut s'en tirer sans risquer de représailles occidentales sérieuses.

Assad et ses partisans ont également cherché à limiter la mesure dans laquelle les États-Unis pourraient vérifier l'attaque afin d'atténuer les risques que les États-Unis seraient en mesure de déterminer la crédibilité des rapports locaux. Ils auraient déguisé l'agent neurotoxique avec du chlore, un agent industriel utilisé comme arme chimique de fortune. Ils ont également mené l'attaque dans une enclave assiégée à Damas, loin de la portée des rebelles ou des observateurs internationaux soutenus par les États-Unis.

[...] 

Tenir la Russie et l'Iran responsables de leur soutien aux attaques d'Assad contre les armes chimiques est important. Cependant, cela ne suffira pas à réaliser les intérêts américains. Toute intervention militaire à court terme en Syrie sera plus efficace si elle peut servir de passerelle vers une nouvelle politique syrienne qui répond aux intérêts américains plus larges en jeu en Syrie au-delà de l'EIIS et à la dissuasion de l'utilisation d'armes chimiques.

 

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Russian ambassador to Lebanon: any U.S. missiles fired at Syria will be shot down

BEIRUT (Reuters) - Russia’s ambassador to Lebanon has said any U.S. missiles fired at Syria would be shot down and the launch sites targeted.

Alexander Zasypkin, in the comments broadcast on Tuesday evening, said he was referring to a statement by Russian President Vladimir Putin and the Russian chief of staff.

“If there is a strike by the Americans then ... the missiles will be downed and even the sources from which the missiles were fired,” he told Hezbollah’s al-Manar TV.

 

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il y a une heure, Dino a dit :

Je n'aime pas la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais je ne sais pas si dire que l'usage d'arme classé "destruction massive" par tout le monde ne peut être toléré par un état et empêcher sa banalisation fut une bêtise. Ou est ce que la bêtise fut plutôt de l'utiliser par un certain protagonistes ? 

Découvrez le Tweet de @Cdanslair :

 

Oui l'intervention de JD Merchet était très pertinente et bienvenue :

- Insister sur la distinction de ces deux dossiers :

  • la Syrie où le bloc occidental a tout simplement perdu, sa politique est un échec et il n'est plus possible d'abattre Assad
  • les armes chimiques dont l'interdiction est intérêt international plus général

- Rappeler que la dernière utilisation à grande échelle des armes chimiques était la guerre Iran-Irak il y a trente ans. Il y a donc non seulement un traité d'interdiction, non seulement la destruction progressive des stocks existants, mais un "tabou" pour l'instant partiel qui est en train de se mettre en place. On peut voir ici un historique des armes chimiques, et le coup d'arrêt à partir du début des années 1990 est de fait bien visible. Des utilisations ponctuelles mais répétées d'armes chimiques en Syrie le mettent en danger

- Et mettre en lumière ce paradoxe que en fait tout le monde est d'accord sur l'interdiction des armes chimiques, les Russes aussi, et les Iraniens encore plus ils en ont beaucoup souffert durant la guerre Iran-Irak. Mais c'est l'intensité du choc des intérêts entre puissances en Syrie qui les empêche de s'entendre sur les armes chimiques alors qu'elles auraient tout intérêt à le faire

 

Je remarque tout de même :

1. Que si une riposte est décidée, il peut être difficile de la centrer et la limiter, alors que plusieurs parmi nos "partenaires" et non des moindres s'intéressent bien moins à la question du chimique qu'à la prolongation de la guerre civile syrienne voire la "punition" de l'Iran voire de la Russie. Si Ben Salman avec son bon sourire a posé à côté de Macron, ce n'est certainement pas parce qu'il en a quoi que ce soit à fiche de l'interdiction des armes chimiques. De même pour Israël qui pousse les Etats-Unis en coulisse - mais n'a pas ratifié le traité d'interdiction des armes chimiques. Quant à la superpuissance alliée, comme indiqué dans l'entretien en deuxième partie de ton post, les pressions en faveur de "a new Syria policy that addresses the wider American interests at stake in Syria beyond ISIS and the deterrence of chemical weapons use" s'y font fortes.

Bref, il s'agit de remettre des sous dans la machine de la guerre civile. On ne peut sans doute pas forcer la destitution d'Assad ? Bon, mais si on essayait quand même ? Au pire, on ajoutera au moins au b....l dans ce pays et on augmentera les frais encourus par Russie et Iran. Serait-ce dans 'intérêt de la France de se joindre à un tel projet, même si la répression de l'utilisation des armes chimiques serait la raison officielle de notre participation ?

Lors de la Deuxième guerre de l'Opium, les Français sous Napoléon III ont envahi la Chine au côté des Britanniques avec un objectif a priori défendable, forcer Pékin à accorder la liberté religieuse aux catholiques chinois. Du côté de Londres, il s'agissait plutôt de forcer le gouvernement chinois à arrêter de réprimer le trafic de drogue organisé à grande échelle par la Grande-Bretagne avec de graves conséquences pour la population chinoise. Eh bien, il y a une raison pour laquelle cette guerre s'appelle "guerre de l'Opium" plutôt que "guerre pour la liberté religieuse" :dry: ... C'est aussi la raison pour laquelle on n'insiste pas trop dans les livres d'Histoire de France sur cette guerre. Car c'était une honte, purement et simplement.

2. Que la réalité et surtout les responsabilités de l'attaque chimique de Douma ne sont pas établies, alors que les puissances n'ont pu s'entendre à l'ONU pour missionner une enquête : Moscou et les Occidentaux ont refusé chacun la proposition de l'autre pour une telle mission. En attendant, les victimes ont été touchées par armes chimiques alors qu'elles étaient sur un territoire contrôlé par une organisation salafiste Jaich al-Islam, c'est-à-dire une organisation à la même idéologie que les Al Qaeda et les Daech.

Est-il au-delà des limites morales d'une telle organisation de répandre des poisons sur une population civile qu'ils retiennent en boucliers humains, pour un bénéfice politique ? Je ne crois pas.

Est-ce au-delà de leurs limites organisationnelles ? J'ai beaucoup de mal à imaginer que trouver du chlore leur soit difficile. Le mélanger avec un neurotoxique c'est un peu moins aisé, mais de là à dire que c'est exclu ? La Syrie avait avant le début de la guerre un stock de 1000 tonnes d'armes chimiques avancées, est-il impossible qu'une toute petite partie ait été récupérée par des rebelles à la faveur du désordre ? Et même si Jaich al-Islam n'a pas pu mettre la main tout seul sur des neurotoxiques, qu'est-ce qui empêcherait une tierce partie intéressée à la guerre de leur en fournir une quantité limitée, juste assez pour l'attaque de Douma ?

Même si on imagine que personne aux Etats-Unis ne joue plus aux jeux d'enfumage et de mensonge de 2003 (j'aime bien l'imagination), quid de l'Arabie saoudite et de leurs moyens financiers ? Quid d'Israël, l'un des seulement quatre pays dans le monde à ne pas avoir à la fois signé et ratifié la convention ?

 

Edit : @Dino je constate que tu m'as gentiment attribué un "Merci" alors que j'avais à peine commencé à rédiger ce mail, mais que je l'avais déjà posté par erreur. Il faut que tu voies si le texte complet rencontre toujours ton accord :smile:

Modifié par Alexis
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il y a une heure, Pierre_F a dit :

lu sur le Guardian (UK)

Les défenses ont été testé ce matin avec un décollage de nombreux chasseurs bombardiers depuis l'Iraq. Des rafales à Chypre.

Quelles sont les sources ?

Je n'ai rien trouvé sur le Guardian.

Merci!

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Il y a 1 heure, rendbo a dit :

Comme dit plus haut oui c'est aussi comptoir que bisounours.

Ce qui saigne la Syrie, c'est la Guerre civile entretenue par les pays arabe et membres de l'OTAN. Qu'on ne l'aime ou pas, à l'heure actuelle le représentant légal de la Syrie est M Assad, et nous n'avons pas le droit de nous ingérer dans une guerre civile  contre ce pouvoir légal, de déstabiliser le régime, de survoler le pays d'une façon aussi inamicale (c'est un petit euphémisme), et toutes les forces étrangères qui seraient sur le sol syrien sans invitation du pouvoir légal peuvent je pense être considérées comme un envahisseur. 

Et si tu veux de grandes envolées et citer du Churchill (qui a ce moment était à l'abris sur son ile, pensant que, comme les précédentes fois, les guerres ne ravageraient l'Europe et en particulier la France), fais le plutot plus à propos de la situation de nos supplétifs Kurdes, où là, par mon petit bout de la lorgnette et le coude sur le zinc, on se déshonore franchement.

 

t'es pas si en retard que ça, tu as déjà la tablette :bloblaugh:

Navré, mais le bisounours alcoolique n'oublie pas comment tout cela a commencé. Au printemps 2011, le happy end pour ourson câlin, il était possible. Nous avons décidé de ne rien faire parce que cette histoire foutait la trouille à tout le monde. Déjà, on a même pas été capables de ne pas abandonner la Libye dans la nature après l'intervention. Trop risqué, trop cher, parait il...

Et maintenant quoi?

La situation en Libye est incontrolable avec tous les problèmes qui en découlent, quant à la Syrie, on va finir par bombarder tout en sachant que ça ne réglera rien et qu'en plus, cerise sur le gâteau, y a maintenant un vrai risque que la situation dégénère gravement avec la Russie.

Et je passe sur le fait que Daech ait bien profité du vide sur place pour s'y implanter et inspirer, commanditer voir organiser un certain nombre d'attentats contre la France.

Donc bon, je pense que la realpolitik a fait assez de dégâts et qu'il serait temps pour le peu qu'on puisse encore sauver ( et en premier lieu les Kurdes, je te rejoins) qu'on se laisse un peu plus aller à de grandes envolées...

Et c'est pas une question de principe, mais d'intérêt. Cette histoire non seulement déstabilise le bassin méditerranéen qui est un horizon naturel pour la France, mais par dessus le marché, nous sommes maintenant face à des problèmes sécuritaires et géopolitques devenus ingérables.

En direct du bar des apprentis stratèges, à la tienne!

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Il y a 10 heures, Gibbs le Cajun a dit :

J'ai horreur qu'on survol de manière inamicale une frégate française :fachec:

Qu'ils soient cosaque ou je ne sais quoi d'autres.... 

Moi aussi.

Il s'agit de dissuasion et d'un avertissement.

Le 13 mars dernier, le CEMA russe Valery Gerasimov a indiqué

- D'une part que la Russie avait des informations sur la préparation d'une attaque chimique par des rebelles de la Ghouta orientale qu'ils comptaient attribuer au régime, tandis que les Etats-Unis prévoyaient d'utiliser cette attaque sous faux drapeau comme prétexte pour bombarder

- D'autre part qu'en cas "de menace sur la vie" des soldats russes, Moscou exercerait "des représailles contre les missiles et leurs lanceurs"

Bref, la ligne rouge de la Russie, c'est l'attaque de leurs hommes. Et Gerasimov rappelait qu'ils se trouvent dispersés un peu partout, coopérant avec leurs collègues syriens.

Ce que fait la Russie, c'est crédibiliser leur ligne rouge. Si des missiles ou des bombes occidentales tuent des Russes, Moscou attaquera les avions, les navires ou les bases d'où ils seront partis.

Comme indiqué dans un lien posté par @Wallaby, la plupart des analystes considèrent que l'avertissement est sérieux.

 

Macron a d'ailleurs bien précisé que la France prévoit de viser les "capacités chimiques" syriennes

Citation

En aucun cas les décisions que nous prendrions n'auraient vocation à toucher des alliés du régime ou s'attaquer à qui que ce soit mais bien à s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime

Il ne s'agit pas de prendre le risque de tuer des Russes, et de se retrouver avec une attaque aérienne sur l'Aquitaine - ou sous-marine ? - sur la base jordanienne qui héberge les Français, voire qui sait avec des missiles de croisière sur Solenzara.

Et déclarer qu'on ne visera que les "capacités chimiques" est assez astucieux politiquement, car la Russie a affirmé qu'elles ont été démantelées, il est donc impossible que des personnels russes se trouvent sur les lieux :smile: ... Même si naturellement, viser les "capacités chimiques" syriennes - supposées avoir été entièrement démantelées - nécessite que le renseignement ait réussi à les localiser. :dry:

Après, la guerre n'exclut pas une part de friction, suivant l'expression consacrée. De bordel, pour parler plus directement. Bref, les choses ne se passent pas nécessairement exactement comme dans les beaux plans établis au départ.

Mais on peut aussi avoir de la chance, et ne toucher aucun Russe. :smile:

 

Il y a 13 heures, Patrick a dit :

Oh oui! Un Bophal en Syrie!

J'en frétille d'avance tel un décodeur du monde sur son iPhone12!

Il est permis de supposer - disons au moins d'espérer - qu'avant d'attaquer une "capacité chimique" syrienne qui aurait été repérée, on vérifie les conséquences probables sur les alentours.

Après, la guerre n'exclut pas une part de friction, comme déjà dit plus haut (bis)

Mais on peut aussi avoir de la chance (re-bis)

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il y a 1 minute, Shorr kan a dit :

Les taoistes ont une très belle notion, le Wuwei  ou le non agir qu'on pratiqué de nombreuses générations d'empereurs chinois.

Ah, si j'avais connu cette belle notion lorsque enfant mes parents m'intimaient d'avoir à faire mes devoirs :rolleyes: !

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il y a 11 minutes, Shorr kan a dit :

 

Les taoistes ont une très belle notion, le Wuwei  ou le non agir qu'on pratiqué de nombreuses générations d'empereurs chinois.

Souvent ne rien faire est la meilleurs politiques qui soit, et dans l'absolu il va falloir se rendre à l'évidence que les interventions à répétitions dans cette région du monde ne fait qu’aggraver la situation à chaque une d'entre elle. 

Alors, je suis pas forcément en désaccord avec ça.

Je dis juste que la grande différence entre, par exemple, l'invasion de l'Irak et les diverses interventions que les occidentaux auraient pu mener suite aux printemps arabes, c'est qu'il y a à la base un fait qui est totalement étranger aux dits pays occidentaux.

Les Syriens se sont soulevés contre Al Assad, et cela ne se limitait pas aux seuls sunnites. C'était leur histoire à eux, pas une guerre que nous aurions déclenchée pour nos intérêts.

Il y avait une opportunité unique et à la limite, peu importe que nos motivations n'aient pas été que pures et justes.

Mais nous n'avons rien fait pour les aider, et plus ça va, plus nous nous retrouvons empêtrés dans cette histoire. C'est une leçon à tirer, mais je ne voulais certainement pas défendre des aventures comme celle de l'Irak en 2003.

Modifié par Niafron
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il y a 8 minutes, Niafron a dit :

Alors, je suis pas forcément en désaccord avec ça.

Je dis juste que la grande différence entre, par exemple, l'invasion de l'Irak et les diverses interventions que les occidentaux auraient pu mener suite aux printemps arabes, c'est qu'il y a à la base un fait qui est totalement étranger aux dits pays occidentaux.

Les Syriens se sont soulevés contre Al Assad, et cela ne se limitait pas aux seuls sunnites. C'était leur histoire à eux, pas une guerre que nous aurions déclenchée pour nos intérêts.

Il y avait une opportunité unique et à la limite, peu importe que nos motivations n'aient pas été que pures et justes.

Mais nous n'avons rien fait pour les aider, et plus ça va, plus nous nous retrouvons empêtrés dans cette histoire. C'est une leçon à tirer, mais je ne voulais certainement pas défendre des aventures comme celle de l'Irak en 2003.

Heu on a rien fait pour les aider - comment ça  ? Ce sont des "amis" à nous qui ont largement contribué au soulèvement et surtout ensuite à sa radicalisation religieuse. 

Et si en plus les Kurdes avaient été exterminés par ces radicaux comme ils avaient si bien commencés à le faire,  il y a un des pays sympathisant ( et aussi allié de l'OTAN) qui  se serait réjouis ... et qui voyant ses plans tomber à l'eau intervient en Syrie.

Modifié par Lezard-vert
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il y a 2 minutes, Lezard-vert a dit :

Ce sont des "amis" à nous qui ont largement contribué au soulèvement et surtout ensuite à sa radicalisation religieuse.

Hum.

Ou tu comptes toujours Assad dans nos amis?

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il y a une heure, Niafron a dit :

Alors, je suis pas forcément en déssacord avec ça.

Je dis juste que la grande différence entre, par exemple, l'invasion de l'Irak et les diverses interventions que les occidentaux auraient pu mener suite aux printemps arabes, c'est qu'il y a à la base un fait qui est totalement étranger aux dits pays occidentaux.

Les Syriens se sont soulevés contre Al Assad, et cela ne se limitait pas aux seuls sunnites. C'était leur histoire à eux, pas une guerre que nous aurions déclenché pour nos intérêts.

Il y avait une opportunité unique et à la limite, peu importe que nos motivations n'aient pas été que pures et justes.

Mais nous n'avons rien fait pour les aider, et plus ça va, plus nous nous retrouvons empêtrés dans cette histoire. C'est une leçon à tirer, mais je ne voulais certainement pas défendre des aventures comme celle de l'Irak en 2003.

J'entend bien. 

Mais c'est justement parce-que c'est leur histoire qu'il ne faut pas chercher à intervenir, aussi pénible que soit le spectacle, ou à la limite jouer un rôle de réconciliateurs ; ça revient à les déposséder de leur destin, chose dont ont eu suffisamment à souffrir les moyen-orientaux. Et dans la mesure du possible si on ne peut pas faire le bien, on s'abstient de faire du mal. 

J'ai vu suffisamment d'intervention à motifs humanitaires pour avoir fini par comprendre que ça ne fait que changer l'identité des victimes et perpétuer le conflit, voir le rendre encore plus inextricable. 

Je comprend la tentation d'agir. Je l'ai eu. Mais c'est plus difficile encore de s'abstenir ou limiter son action au minimum.  

Modifié par Shorr kan
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Ouais alors, ça n'a plus beaucoup d'importance, mais pour moi, le soulèvement, il est quand même pas mal spontané... mais bref, on va pas refaire l'Histoire.

Pour ce qui est de nos amis, oui, c'est vrai, à cours d'idée et pour éviter une victoire totale des chiites aux conséquences incalculables, nous avons laissé faire. Raison de plus pour penser qu'on aurait du prendre les choses en main nous mêmes.

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Point Godwin inside ...

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Israeli minister: ‘The time has come’ to kill Bashar Assad

An Israeli minister called for the assassination of Syrian President Bashar Assad on Tuesday, saying he “does not have a place in this world.”

Speaking at a conference outside Jerusalem, Housing and Construction Minister Yoav Galant, a retired IDF general, said that in light of recent allegations that Assad’s regime carried out mass executions and burned the bodies of the victims, he had to be killed.

“The reality of the situation in Syria is that they are executing people, using directed chemical attacks against them, and the latest extreme — burning their corpses, something we haven’t seen in 70 years,” Galant said, in a reference to the Holocaust.

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The minister said Assad’s actions in Syria amount to nothing less than a “genocide,” with “hundreds of thousands killed.”

On Monday, the United States State Department accused the Assad regime of carrying out mass killings of thousands of prisoners and burning the bodies in a large crematorium outside the capital.

“In my view, we are crossing a red line. And in my view, the time has come to assassinate Assad. It’s as simple as that,” said Galant, who previously served as the head of the IDF’s Southern Command.

In this June 7, 2016, photo released by the Syrian official news agency SANA, Syrian President Bashar Assad addresses the newly elected parliament in Damascus, Syria. (SANA via AP)

Galant likened the assassination of Assad to cutting off the “tail of the snake.” After that, he said, “we can focus on the head, which is in Tehran.”

In a conversation with The Times of Israel after his speech, Galant stood by his comments.

He acknowledged that targeted political assassinations are considered illegal under international law, but clarified that he “wasn’t speaking about practicalities.”

However, he added, “Anyone who murders people and burns their corpses does not have a place in this world.”

A satellite image of what the State Department described as a building in a prison complex in Syria that was modified to support a crematorium, April 18, 2017. (State Department/DigitalGlobe via AP)

The State Department said it believed about 50 detainees a day are being hanged at Saydnaya military prison, about 45 minutes north of Damascus. Many of the bodies, it said, are then burned in the crematorium.

“We believe that the building of a crematorium is an effort to cover up the extent of mass murders taking place,” said Stuart Jones, the top US diplomat for the Middle East, in accusing the Syrian government of sinking “to a new level of depravity.”

During his speech, Galant also said that in a wider view, Assad and his ally Hezbollah, the Lebanese terror group, are larger threats to the world order than the Islamic State and other Sunni terrorist groups.

Galant was speaking at the Israel Defense publication’s “Ground Warfare and Logistics” conference at the tank museum in Latrun.

“The world will wipe out Daesh, the Muslim Brotherhood and al-Qaeda,” he said, using the Arabic nickname for the Islamic State.

Galant said his assessment came from the fact that those terrorist groups do not enjoy the same level of support as Syria and Hezbollah, which are backed by Iran.

The Associated Press contributed to this report.

https://www.timesofisrael.com/israeli-minister-the-time-has-come-to-assassinate-assad/

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Citation

En attendant une intervention en Syrie, les Rafale en piste à Saint-Dizier

CERTAINES hypothèses se dégageaient mardi pour esquisser le scénario plausible d'une ou de plusieurs frappes de rétorsion menées par la France contre Bachar al-Assad. Selon l'usage, des plans d'opérations, détaillant les effets à obtenir, ont été présentés au président de la République par les chefs militaires. 

Pour les spécialistes de l'arme aérienne, si le feu vert politique devait être donné à un raid, celui-ci devrait partir de métropole, selon toute vraisemblance de la base de Saint-Dizier (Haute-Marne), et non de bases françaises avancées au Proche-Orient, comme celle de Jordanie ou des Émirats arabes unis. Ces pays ne souhaitent pas être impliqués dans une action à aussi forte visibilité contre leur voisin syrien. C'est de cette même base de Saint-Dizier que devaient décoller, en août 2013, les avions du raid, finalement avorté, décidé par François Hollandeaprès l'utilisation, déjà, d'armes chimiques par l'armée syrienne. Trois ravitaillements seraient nécessaires aux Rafale *, emportant sous leurs ailes deux missiles de croisière Scalp (de plusieurs centaines de kilomètres de portée), avant d'atteindre le territoire syrien. 

Les moyens de la Marine nationale pourraient aussi être mis à contribution. La frégate multimissions  Aquitaine a été signalée il y a quelques jours en Méditerranée orientale. Ce navire, un des plus modernes de la flotte tricolore, est doté du missile de croisière naval (MdCN), jamais utilisé encore en opérations. Il peut délivrer une première frappe rapide et massive, à plus de 1 000 kilomètres, éventuellement en coordination avec des missiles aéroportés. 

La France mènerait-elle cette frappe seule ou avec ses alliés, américains en l'occurrence ?  « Nous avons la capacité autonome de procéder à ces frappes et à leur identification si besoin était »  , déclarait Emmanuel Macron, le 12 mars dernier. La séquence politico-diplomatique actuelle plaide pour des frappes engagées hors coalition, soit en «  national » , soit en «  binational » avec les Américains. 

Échange de renseignements 

Dans ce dernier cas, le plus probable, il pourrait s'agir soit de missions communes, soit de missions coordonnées dans le temps et l'espace, Américains et Français se répartissant des cibles et se mettant d'accord pour les frapper chacun de son côté, au moment convenu. Pour le général de corps aérien Jean-Patrick Gaviard (en « deuxième section » , c'est-à-dire ayant quitté le service actif), une telle opération exigerait une étroite synchronisation avec les Américains, notamment au niveau des centres de commandement et de contrôle (C2) qui conduisent la manoeuvre. Si les opérations aériennes menées quotidiennement en Irak et en Syrie sont coordonnées depuis la base d'al-Udeid, au Qatar, les frappes de rétorsion seraient, elles, gérées au plus haut niveau, au téléphone entre Emmanuel Macron et Donald Trump. 

Dans cette phase cruciale, l'échange de renseignements et la déconfliction aérienne (gestion du trafic) seraient plus que jamais nécessaires entre alliés. L'US Air Force pourrait déployer des chasseurs F-22 en protection des raids de même que des avions brouilleurs, comme ce fut le cas naguère au Kosovo. De telles frappes comportent des risques.  « Les avions devront se rapprocher des cibles dans un environnement soumis à un fort déni d'accès »  , explique un officier de l'armée de l'air. Les Russes disposent en Syrie de moyens de défense sol-air très sophistiqués, avec les missiles S-400 notamment. En janvier dernier, un avion F-16 israélien avait été abattu par la défense antiaérienne syrienne. 

Une coordination, même minimale, peut-elle être mise en place avec les militaires russes, ceux-ci étant préalablement prévenus avant les frappes ? La présence russe en Syrie est un facteur ultrasensible. Selon une bonne source militaire, les objectifs auraient été choisis en tenant compte du fait que les forces russes ne stationnent pas à proximité. 

* Le Rafale est fabriqué par le groupe Dassault auquel appartient  Le Figaro 

Dans le cas de frappes engagées hors coalition, en « binational » avec les Américains, il pourrait s'agir soit de missions communes, soit de missions coordonnées dans le temps et l'espace, Américains et Français se répartissant des cibles et se mettant d'accord pour les frapper chacun de son côté, au moment convenu

 

Source: Le Figaro

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Modifié par Kerloas
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il y a 3 minutes, g4lly a dit :

Point Godwin inside ...

An Israeli minister called for the assassination of Syrian President Bashar Assad on Tuesday, saying he “does not have a place in this world.”

Laurent :huh: ? Mais qu'est-ce que tu f... habillé en ministre israélien ? T'es censé présider le Conseil constitutionnel en France, mince !

"Bachar el-Assad ne mériterait pas d'être sur la terre" (Fabius)

 

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il y a 3 minutes, Bat a dit :

Hum.

Ou tu comptes toujours Assad dans nos amis?

On a pas d'amis la bas.  Ni Assad ni Erdogan  ni même Israel quoique on dise......ni bien sur les débiles religieux qui voulaient la  place.   Mais Assad n'était pas notre ennemi.

Quand aux quelques démocrates qui se sont manifestés, on les a laissé se faire massacrer par nos "amis" et nos ennemis. .. et sa continue avec les Kurdes.

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il y a 3 minutes, Lezard-vert a dit :

Quand aux quelques démocrates qui se sont manifestés, on les a laissé se faire massacrer par nos "amis" et nos ennemis. .. et sa continue avec les Kurdes.

Pour les Kurdes on ne pouvait pas faire grand chose à Afrin (on y avait pas accès), c'était les russes qui étaient sur place et qui ont rapatrié leurs soldats dès que l'intervention turc a démarré. Du coté de Manbij où nous sommes, tu pourras noter que nous avons clairement affiché notre présence afin d’empêcher une intervention turc. Je trouve donc injuste de dire qu'on les a abandonné. 

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