Gibbs le Cajun Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a une heure, Castor a dit : Je pense donc que ça dépend de quel coté de l'atlantique on est. Si on se réfère a cette interview de 2016 dans The Atlantic, voila ce que dit Obama sur l'intervention Libyenne:https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2016/04/the-obama-doctrine/471525/ Avec les extraits suivant Ou alors cet autre article qui serait trop long a traduire et qui explique assez longuement le contexte et le déroulement de la prise de décision de l'intervention américaine, qui a en croire ses dires n'est pas le résultat de l'influence/insistance Européenne. https://www.rollingstone.com/politics/news/inside-obamas-war-room-20111013 je ne cherche pas à prouver a tout prix que Cameron et Sarkozy n'ont joué aucun rôle, tout comme BHL, mais je pense que le story-telling français a surtout servi à faire mousser des protagonistes et soigner l'opinion publique. Moi je pense plutôt que l'idée de toujours voir des pays qui agirait comme simple auxiliaire des USA ( et j'ai longtemps pensé cela moi aussi) n'était pas une évidence, sauf bien évidemment des cas concrets comme l'Irak en 2003. Tout dépend des administrations US en place, et je pense que depuis quelques années il y a eu du changement après 2003, et que l'on a évoluer vers une posture d'alliés et non de simples auxiliaire en se qui concerne la France. Le cas britannique lui ayant usée son potentiel, en ayant par contre suivi comme auxiliaire, l'image étant celle d'un général britannique n'ayant pas apprécié que des homologues US aient mis en avant que les britanniques avaient pas su canaliser le retour des talibans. Ben oui c'est sur qu'en devant suivre les US en Irak les britanniques ont aussi du géré quasiment tout seul dans le Helmand... Enfin voilà, moi je pense aussi que le retour de la France dans l'OTAN a ouvert pas mal de choses au final à la France en ayant eu l'avantage d'y avoir été longtemps absente ( donc pas la position des britanniques) , et donc pas les mêmes impératifs, cela nous ayant évité d'avoir une posture pouvant réduire notre indépendance (et s'est la qu'il faudra resté prudent) , les US ayant pris conscience qu'ils ne pouvaient pas géré leurs alliés comme des auxiliaires corvéable à merci, la France ou la GB n'étant pas la Bulgarie... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Philippe Top-Force Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 38 minutes, Akhilleus a dit : Mouais La ligne rouge ne vaut que si elle est appliquée dans les bonnes conditions Si le moindre doute subsiste cela se transformera inévitablement en fait du prince par la volonté du plus fort (cad action arbitraire) Mauvaise mayonnaise pour les règles internationales Elles n'ont pas vraiment besoin d'être écornées encore plus Ça existe la preuve à 100% dans le monde réel et plus encore sur le champ de bataille ? Je ne crois pas que l'état de l'art du renseignement soit capable de suivre toute activité industrielle d'un pays étranger et de recueillir des échantillons non contaminés, non manipulés sur un champ de bataille. Sur cette attaque, on est loin du 100% mais si on dit "sur les 5 dernières années, est-ce que Bachar a utilisé l’arme chimique contre son peuple " ? On est plus proche du 100%, seulement c'est pas vendable en terme de droit et on est obligé de garder une apparence de légalité (et le droit international est assez perméable à l'interprétation du plus fort). Sur ce coup , le momentum était plus alignée en faveur d'une action alors qu'on a sans doute voulu le faire sur des cas beaucoup plus concrets mais que l’alignement des planètes pour l'action militaire ne se sont pas faîtes. Je pense que ces frappes étaient dans la manche des politiques depuis longtemps, ils attendaient que le moment soit favorable. Il s'agit sans doute aussi de ne pas laisser Bachar tomber dans l'euphorie de la victoire et lui rappeler qu'il a toujours quelques chose à perdre si il ne vient pas négocier. Et nous, face aux Kurdes, s'il n'y a pas une négociation "sincère" , signée par Bachar, ils se feront tailler en pièce et notre réputation avec. On va pas rester 107 ans sans ISIS en Syrie pour les couvrir des Turcs, des Russes et des Syriens loyaulistes. Tous mis l'un dans l'autre, je comprends mieux la "logique " des frappes. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Castor Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 17 minutes, Niafron a dit : Bon, j'ai pris le temps de le lire ce fameux article... Très intéressant sur les détails, effectivement. Mais c'est totalement agiographique pour Obama. Par ailleurs, l'article nous présente les coulisses de la prise de décision américaine, mais ne dit absolument rien de ce qui s'est passé au même moment à Londres et à Paris. C'est un peu facile de dire qu'Obama a décidé d'agir parce qu'il a eu "l'opportunité pour, que le contexte international était favorable" sans étudier en détail le dit contexte international et en quoi il était favorable. Après, c'est toujours pareil, et je reconnais que c'est un vrai problème, nous pouvons difficilement agir sans l'appui des USA alors que eux peuvent se passer de nous. Donc, dans l'absolu, on pourra toujours dire qu'ils ont le dernier mot ( encore qu'au Mali, l'impression que j'ai, c'est qu'ils nous ont soutenus un peu contraints, avec le strict minimum et qu'ils n'étaient pas super chauds pour le faire). Mais cela n'évacue pas la question de savoir qui a poussé à la roue. Ce qui ressort aussi de cet article, c'est qu'Obama a beaucoup consulté et a été long à se décider. Et on voit bien l'importance accordée à divers acteurs de la politque américaine, mais curieusement, le rôle éventuel de leaders étrangers dans ces consultations est pratiquement totalement évacué. Donc, même si c'est une mine d'information, je le trouve très orienté cet article et par ailleurs, tourner en dérision le rôle de la France en agitant BHL m'hérisse un peu le poil. Pour tout dire, c'est quand même à la limite du french bashing... C'est clair qu'Obama préfère rejeter la faute sur les Francais et les Anglais plutôt que de l’assumer. Ce ne serait pas très classe de la part du prix nobel de la paix d’admettre que l’épopée était mal goupillé et laissait a l'abandon le règlement des réels problèmes sur places qu’étaient et sont toujours la répartition du pouvoir politique et les fragmentations claniques. Evidemment l'article de rollingstones est très americano-centré, c'est leur prisme de lecture classique, mais c'est aussi un prisme qui est présent dans leurs prises de décision politique, USA before all. Ce que je note c'est que dans cette histoire on remarque que cette intervention était considéré comme servant leurs intérêts et qu'il n'ont pas eu besoin d’être beaucoup convaincu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 2 minutes, Chaps a dit : Et nous, face aux Kurdes, s'il n'y a pas une négociation "sincère" , signée par Bachar, ils se feront tailler en pièce et notre réputation avec. On va pas rester 107 ans sans ISIS en Syrie pour les couvrir des Turcs, des Russes et des Syriens loyaulistes. Oui, c'est aussi ça la logique. J'ajouterais que non seulement on ne restera pas 107 ans... mais je ne nous vois rester pas un jour de plus que les Américains. Or, Donald Trump a envie de partir, certains de ses partisans en font une espèce de test de la sincérité de son engagement "America First" en se disant que le minimum du minimum c'est quand même qu'il évite d'allonger la liste des pays où les soldats américains stationnent et guerroient... et quant à l'idée que les troupes américaines soient remplacées en Syrie orientale par les alliés arabes de l'Amérique, c'est amusant et peut-être utile comme argument pour refuser la responsabilité de faire la guerre pour le prince d'Arabie, mais ce n'est évidemment pas sérieux Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 22 minutes, Chaps a dit : Ça existe la preuve à 100% dans le monde réel et plus encore sur le champ de bataille ? Je ne crois pas que l'état de l'art du renseignement soit capable de suivre toute activité industrielle d'un pays étranger et de recueillir des échantillons non contaminés, non manipulés sur un champ de bataille. Sur cette attaque, on est loin du 100% mais si on dit "sur les 5 dernières années, est-ce que Bachar a utilisé l’arme chimique contre son peuple " ? On est plus proche du 100%, seulement c'est pas vendable en terme de droit et on est obligé de garder une apparence de légalité (et le droit international est assez perméable à l'interprétation du plus fort). Sur ce coup , le momentum était plus alignée en faveur d'une action alors qu'on a sans doute voulu le faire sur des cas beaucoup plus concrets mais que l’alignement des planètes pour l'action militaire ne se sont pas faîtes. Je pense que ces frappes étaient dans la manche des politiques depuis longtemps, ils attendaient que le moment soit favorable. Il s'agit sans doute aussi de ne pas laisser Bachar tomber dans l'euphorie de la victoire et lui rappeler qu'il a toujours quelques chose à perdre si il ne vient pas négocier. Et nous, face aux Kurdes, s'il n'y a pas une négociation "sincère" , signée par Bachar, ils se feront tailler en pièce et notre réputation avec. On va pas rester 107 ans sans ISIS en Syrie pour les couvrir des Turcs, des Russes et des Syriens loyaulistes. Tous mis l'un dans l'autre, je comprends mieux la "logique " des frappes. Le principe c'est comme en justice. La punition ne vaut que si elle est executée dans la foulée du méfait. Bombarder 5 ans après me parait faible comme approche Bombarder sur une accumulation de preuves (il est certain que l'usage des chimiques a continué depuis 2013), pourquoi pas mais encore aurait il fallu le présenter comme tel et pas comme la punition d'un élément isolé Il y'a dichotomie entre le discours et les actions et ça ce n'est jamais très bon en terme de crédibilité 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Faut le temps que l'opinion se forme ou la synergie des volontés politiques se fassent. Si on voulait de la justice avec ses principes et ses dispositifs alors une semaine c'est beaucoup trop court. Combien de temps pour un procès d’assise en moyenne? Si on veut profiter du moment où les planètes semblent favorables du point de vue 1) opinion publique 2) volonté politique 3) pas trop de dissipation de l'émotion 4) pas trop d'engluage dans les procédures technico légales 5) un peu de temps pour une diplomatie visible, une semaine ça semble cohérent. Après ça ferait réchauffé et plus vite, ça ferait coup monté "on n'a pas laissé le temps à la discussion". Modifié le 17 avril 2018 par Chaps Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 25 minutes, Chaps a dit : on est obligé de garder une apparence de légalité La légalité c'est un vote au CS autorisant l'utilisation de la force par une alliance internationale. Le reste ce n'est que du pipi de chat. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Le CS étant bloqué par les intérêt nationaux US, Russes, Chinois et parfois FR/Uk, il est hors jeu. Le CS n'est pas un tribunal. D'autres résolutions ont été votées pour dire dans l'esprit à Bachar, si toi taper encore avec arme chimique, toi va être puni. Il a pas cru, il a (un tout petit peu ) perdu. Le droit international n'est (malheureusement ) pas en marbre car il n'y a pas de force de justice internationale aveugle et indépendante. Le principe d'avoir 5 nations qui peuvent bloquer toute opération internationale n'étant pas déjà pas moral lui-même. Modifié le 17 avril 2018 par Chaps 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 14 minutes, Akhilleus a dit : Le principe c'est comme en justice. La punition ne vaut que si elle est executée dans la foulée du méfait. Bombarder 5 ans après me parait faible comme approche Le temps de la justice permet d'être sur que l'on condamne la bonne personne pour les bons crimes, et que l'esprit de la loi ne sera pas violée par l'affect.... après c'est certes trop long, certes, mais là on a été aussi décérébré qu'un twit' 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 Il y a un point que j'ai du mal comprendre, c'est le lien existant entre la convention sur l'interdiction des armes chimiques et le chapitre 7 de la charte des nations unies. Est ce que la convention spécifie textuellement qu'en cas de non respect par un état signataire, des sanctions pourraient être prises dans le cadre du fameux chapitre 7 en suivant le cadre général suivant: "Article 39 Le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations ou décide quelles mesures seront prises conformément aux Articles 41 et 42 pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales." Ou bien, la convention ne spécifie t elle rien de particulier et laisse aux autres états signataires le soin de décider de la réponse apropriée, réponse ne pouvant être unilatérale à cause de leurs engagements à l'ONU? Parce que pour autant que je sache, il fut un temps ou le non respect d'un traité était considéré comme pouvant légitimer une guerre. Bref, admettons que l'OIAC prenne une position affirmative sur la culpabilité de tel ou tel état, un autre état signataire est il légitime à répondre militairement sur la seule base du traité ou faut il obligatoirement un vote au CS, que ce soit parce que la convention le spécifie ou parce que l'adhésion aux principes énoncés par la charte de l'ONU l'emporte sur toute autre logique? P.S: désolé si la question n'est pas claire, mais ce n'est pas très clair dans ma tête non plus! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Castor Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Il y a 2 heures, Chaps a dit : Le CS étant bloqué par les intérêt nationaux US, Russes, Chinois et parfois FR/Uk, il est hors jeu. Le CS n'est pas un tribunal. D'autres résolutions ont été votées pour dire dans l'esprit à Bachar, si toi taper encore avec arme chimique, toi va être puni. Il a pas cru, il a (un tout petit peu ) perdu. Le droit international n'est (malheureusement ) pas en marbre car il n'y a pas de force de justice internationale aveugle et indépendante. Le principe d'avoir 5 nations qui peuvent bloquer toute opération internationale n'étant pas déjà pas moral lui-même. Donc on se donne le droit de l'incarner parce qu'on l'a décidé, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Et puisque les petits ne s’ingèrent pas dans les histoires des grands, c'est une escalade supplémentaire dans la prime a la force. La configuration du conseil permanent étant déjà très défavorable aux plus faibles lorsqu'ils sont dans la mire des grands... Si on a même plus besoin de passer devant pour bombardé un état avec lequel les assaillants ne sont, si je ne m’abuse, pas en conflit et qui n'est pas une menace directe pour leurs sécurité, autant dénoncer la charte. Il y a 1 heure, Niafron a dit : Il y a un point que j'ai du mal comprendre, c'est le lien existant entre la convention sur l'interdiction des armes chimiques et le chapitre 7 de la charte des nations unies. Est ce que la convention spécifie textuellement qu'en cas de non respect par un état signataire, des sanctions pourraient être prises dans le cadre du fameux chapitre 7 en suivant le cadre général suivant: "Article 39 Le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations ou décide quelles mesures seront prises conformément aux Articles 41 et 42 pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales." Ou bien, la convention ne spécifie t elle rien de particulier et laisse aux autres états signataires le soin de décider de la réponse apropriée, réponse ne pouvant être unilatérale à cause de leurs engagements à l'ONU? Parce que pour autant que je sache, il fut un temps ou le non respect d'un traité était considéré comme pouvant légitimer une guerre. Bref, admettons que l'OIAC prenne une position affirmative sur la culpabilité de tel ou tel état, un autre état signataire est il légitime à répondre militairement sur la seule base du traité ou faut il obligatoirement un vote au CS, que ce soit parce que la convention le spécifie ou parce que l'adhésion aux principes énoncés par la charte de l'ONU l'emporte sur toute autre logique? P.S: désolé si la question n'est pas claire, mais ce n'est pas très clair dans ma tête non plus! Tout doit passer devant le conseil de sécurité, rien n'est automatique. Modifié le 17 avril 2018 par Castor 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Non cela ajoute de l'insécurité sur celui qui a envie d'utiliser des armes chimiques et qui est sûr de bénéficier de la protection d'un veto d'un des 5. C'est tout. Faut pas toujours élargir le cadre sans fin sinon cela devient tout flou. On peut faire un raisonnement par l'absurde sur ton point de vue: si tu es sûr d'avoir la protection d'un des 5 du CS, tu peux faire ce que tu veux quand tu veux. En quoi cela fait -il progresser le droit international et la paix? Cfr Israël-Palestine Le respect d'une règle n'est liée qu'au risque et au bénéfice qu'il y a à la suivre ou pas. Le droit de veto enlève la notion de risque donc il n'y a plus de règle à respecter. Modifié le 17 avril 2018 par Chaps 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Strasbourg ce mardi 17 avril, Macron (sur "Hamilton") au parlement UE (video) : http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/04/17/25001-20180417ARTFIG00130--strasbourg-macron-hausse-le-ton-pour-defendre-l-intervention-en-syrie.php Citation Face aux députés européens, le président de la République a vertement dénoncé les postures de ceux qui «à chaque fois s'indignent» mais «restent assis». De son propre aveu, Emmanuel Macron «aime particulièrement l'exercice du débat avec le Parlement». Ainsi, alors qu'il s'exprimait pour la première fois devant les députés européens réunis en séance plénière à Strasbourg ce mardi, le chef de l'État s'est livré à plusieurs diatribes endiablées. D'abord lorsqu'il a sèchement répondu aux eurosceptiques Florian Philippot et Nicolas Bay. Mais aussi - et surtout - lorsqu'il a évoqué la question de l'intervention française en Syrie, qu'il «assume parfaitement». «Je vous le demande: les mêmes qui à chaque fois s'indignent devant les images que nous avons vues, d'enfants (et) de femmes morts d'attaques de chlore, restons-nous assis? Défendons-nous des droits en disant: “les droits c'est pour nous”, “les principes c'est pour nous”, mais “la réalité, elle est pour les autres”? Non! Non! (...) Trois pays sont intervenus et, je vous le dis avec beaucoup de franchise: pour l'honneur de la communauté internationale!», a-t-il martelé en haussant le ton. Citation El-Assad «mène une guerre parallèle contre le peuple syrien et ses opposants» Rappelant que la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis étaient intervenus «dans un cadre légitime, multilatéral (et) de manière ciblée», il a souligné qu'«aucune victime humaine» n'était à déplorer. Il s'est également félicité que «trois sites de production et de transformation d'armes chimiques» avaient été détruits. «Regardons nos principes en face, regardons le droit international en face, et demandons-nous où nous voulons aller?», a-t-il poursuivi, sous les applaudissements d'une partie de l'hémicycle. Enfin, Emmanuel Macron a concédé que «ces frappes ne règlent rien». «Mais elles mettent fin, simplement, à un système auquel nous nous étions habitués qui est que, en quelque sorte, le camp du droit serait devenu le camp du faible. Et je ne m'y résous pas», a-t-il conclu. «Nous continuons le travail (...) diplomatique et humanitaire», a-t-il ajouté, précisant qu'il n'avait «déclaré la guerre à personne» d'autre que Daech. Contrairement à Bachar el-Assad, qui «mène une guerre parallèle contre le peuple syrien et ses opposants» Modifié le 17 avril 2018 par jojo (lo savoyârd) 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 Fake ou news : Le missile de croisière naval (MdCN) de MBDA, utilisé pour la première fois au feu le 14 avril dans le cadre de l'intervention des forces armées françaises contre le régime syrien, a connu des ratés, dont l'origine n'a pas encore été identifiée. https://www.lalettrea.fr/entreprises_defense-et-aeronautique/2018/04/17/couacs-inexpliques-pour-les-missiles-de-mbda-au-large-des-cotes-syriennes%2C108307258-ar1?utm_source=LLA&utm_medium=email&utm_campaign=PROS_EDIT_ART&did=108225471&eid=380162 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
numidiadz Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 C'est sérieux ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/17/desunion-nationale-sur-la-syrie_5286495_3232.html (17 avril 2018) Éditorial De toute évidence, sur ce point, l’argument de la « légitimité internationale », à défaut de « légalité », défendu dimanche soir par M. Macron au cours de son entretien télévisé, n’a pas convaincu. Cette action hors du cadre légal international est une « première dans l’histoire contemporaine de la France », a dénoncé Valérie Rabault au nom du PS. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 Une première? Y avait une résolution pour le Kosovo? Ou la Bosnie? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 17 avril 2018 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) il y a 25 minutes, Wallaby a dit : De toute évidence, sur ce point, l’argument de la « légitimité internationale », à défaut de « légalité », défendu dimanche soir par M. Macron au cours de son entretien télévisé, n’a pas convaincu. De fait. Je n'aime pas du tout certaines réponses de Macron devant le parlement européen ce matin, rapportées plus haut par @jojo (lo savoyârd) Citation les mêmes qui à chaque fois s'indignent devant les images que nous avons vues, d'enfants (et) de femmes morts d'attaques de chlore, restons-nous assis? Défendons-nous des droits en disant: “les droits c'est pour nous”, “les principes c'est pour nous”, mais “la réalité, elle est pour les autres”? Non! Non! (...) Trois pays sont intervenus et, je vous le dis avec beaucoup de franchise: pour l'honneur de la communauté internationale!» C'est placer la question sur le terrain de la morale. Or, ayant reçu bras dessus bras dessous l'autocrate saoudien, qui tue par milliers les civils du Yémen et organise une famine artificielle pour les mater, on n'est pas exactement en bonne position pour se draper dans la morale. "On vous connait à vos amis", comme le disait Donald Trump dans son discours annonçant le début du raid du 14 avril - il ne croyait pas si bien dire, sans doute. Citation (...) regardons le droit international en face, et demandons-nous où nous voulons aller?» (...) un système auquel nous nous étions habitués qui est que, en quelque sorte, le camp du droit serait devenu le camp du faible L'argument du droit est ici utilisé de deux manières : - Par le mensonge, réitéré par Macron devant le parlement européen après l'avoir déjà proféré devant les Français dimanche soir, comme quoi le raid du 14 avril aurait été conforme au droit international - le fait est que c'est faux - Encore plus pernicieux sans doute, Macron après avoir assimilé devant les Français la communauté internationale (l'ONU compte 193 Etats membres) au seul trio du raid sur la Syrie c'est-à-dire aux seuls pays de l'OTAN, assimile le droit à un "camp". C'est-à-dire qu'il affirme de façon totalement éhontée que certains pays ont par nature le droit pour eux Ici, nous allons au-delà de l'hypocrisie, même massive, dont La Rochefoucauld disait qu'elle est "l'hommage que le vice rend à la vertu". Nous sommes dans la théorie du "ma volonté est par essence juste, parce que c'est la mienne". C'est le cri du croisé, du djihadi, du révolutionnaire et du totalitaire : "Gott mit uns". Du fanatisme, purement et simplement. Modifié le 17 avril 2018 par Alexis 2 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 @Alexis belle envolée pleine de sincérité et riche en arguments !! On sent bien la conviction ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Il y a 1 heure, Castor a dit : Donc on se donne le droit de l'incarner parce qu'on l'a décidé, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Et puisque les petits ne s’ingère pas dans les histoires des grands, c'est une escalade supplémentaire dans la prime a la force. La configuration du conseil permanent étant déjà très défavorable aux plus faibles lorsqu'ils sont dans la mire des grands... Si on a même plus besoin de passer devant pour bombardé un état avec lequel les assaillants ne sont, si je ne m’abuse, pas en conflit et qui n'est pas une menace directe pour leurs sécurité, autant dénoncer la charte. Tout doit passer devant le conseil de sécurité, rien n'est automatique. On a toujours été dans un rapport de force mais on le civilise par un dialogue diplomatique. Le CS est une chambre de débat un peu institutionnalisé avec un pouvoir spécial pour les 5 "vainqueurs" (dont la Chine populaire en 1971 à la place de la république de Chine - Taiwan qui s'est fait bouté hors du continent par la révolution) et plus gros producteurs d'arme. Sur le principe que les gros producteurs d'armes (et empires) ont les moyens d'ouvrir ou de fermer les robinets des guerres. Cela a toujours été l’incarnation de la volonté des 5 de s'entendre ...ou pas. C'est pas un tribunal international indépendant. Le CS est impuissant quand les 5 ne sont plus d’accord sur l’ordre établi post -1945. Modifié le 17 avril 2018 par Chaps 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 15 minutes, Alexis a dit : Ici, nous allons au-delà de l'hypocrisie, même massive, dont La Rochefoucauld disait qu'elle est "l'hommage que le vice rend à la vertu". Nous sommes dans la théorie du "ma volonté est par essence juste, parce que c'est la mienne". C'est le cri du croisé, du djihadi, du révolutionnaire et du totalitaire : "Gott mit uns". Du fanatisme, purement et simplement. Quand il était lycéen, incapable de résoudre un problème de mathématiques, il réussissait à embobiner le prof et à lui faire croire qu'il connaissait la solution et qu'il méritait d'avoir la note maximale : https://www.la-croix.com/Culture/TV-Radio/Emmanuel-Macron-sujet-documentaire-2017-05-11-1200846243 Et puis aussi sa capacité à développer un « art de la rhétorique » fait de confidences, de compliments et du jeu de la logique, auquel personne encore, sur son chemin, n’a résisté. « Même en mathématiques, il cultivait une troisième voie entre ceux qui avaient la solution et ceux qui ne l’avaient pas, » se souvient un de ses anciens condisciples du lycée Henri IV. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Castor Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 il y a 12 minutes, Chaps a dit : On a toujours été dans un rapport de force mais on le civilise par un dialogue diplomatique. Le CS est une chambre de débat un peu institutionnalisé avec un pouvoir spécial pour les 5 "vainqueurs" (dont la Chine populaire en 1971 à la place de la république de Chine - Taiwan qui s'est fait bouté hors du continent par la révolution) et plus gros producteurs d'arme. Sur le principe que les gros producteurs d'armes (et empires) ont les moyens d'ouvrir ou de fermer les robinets des guerres. Cela a toujours été l’incarnation de la volonté des 5 de s'entendre ...ou pas. C'est pas un tribunal international indépendant. Le CS est impuissant quand les 5 ne sont plus d’accord sur l’ordre établi post -1945. Ça ne me dérange pas, car je pense que le sujet aurait très bien pu être traité par la diplomatie classique. Le problème c'est aussi l’incapacité des diplomaties occidentales à être en mesure d'obtenir un compromis avec ses interlocuteurs. On ne connait pas tout les dessous des cartes, mais il semble que l’inflexibilité de certains interlocuteurs sur les modalités d'une sortie de crise en Syrie empêche une résolution politique. On préfère taper plutôt que négocier, c'est un choix qui fait du tort à la France et terni son image. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MakSime Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 (modifié) Modifié le 17 avril 2018 par MakSime 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
karim1218 Posté(e) le 17 avril 2018 Share Posté(e) le 17 avril 2018 https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/marine-a-rencontre-aleas-technique-lors-tir-missiles-croisiere-147551?utm_source=facebook 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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