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Opérations au Mali


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  • 1 month later...

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200226-dialogue-jihadistes-mali-réaction-jean-yves-drian (27 février 2020)

Les autorités de Bamako assument désormais ouvrir la voie à des discussions avec Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa.

De son côté, l'ambassadeur du Mali en France qui était auditionné ce mercredi 26 devant les sénateurs français est, lui aussi, revenu sur les négociations envisagées par Ibrahim Boubacar Keïta avec certains groupes jihadistes. Il a expliqué qu'il y aurait « des lignes rouges » et évoqué notamment la question de la charia, de l'intégrité territoriale, et de la situation faite aux femmes. Sur la question de l'impunité, il a ajouté  « même si on trouvait une solution d'entente, ceux qui ont du sang sur les mains devront en rendre compte ». 

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http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200213-mali-arrivée-kidal-fama-reconstituées (13 février 2020)

Arrivée à Kidal de l'armée malienne reconstituée

Ce retour est le fruit de longues négociations. L’article 21 de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 prévoyait déjà « le redéploiement des forces de défense et de sécurité dans toutes les régions du nord. » Cinq ans plus tard, 240 hommes, des éléments de la CMA, de la Plateforme, un autre groupe armé loyal au pouvoir central, et des éléments de force régulière sont désormais installés depuis jeudi dans leur camp militaire de Kidal.

« Maintenant, il faut espérer que le processus se poursuive », analyse le sociologue Mahamadou Diouara. Sur le plan sécuritaire, « les effectifs seront isolés, car il n’y a aucun dispositif de renfort dans la zone. Il faudra également lancer le retour de l’administration qui elle aussi devra être sécurisée », poursuit-il. 188 éléments devraient rejoindre les soldats déjà sur place, précise notre correspondante Coralie Pierret. Aucune date d’arrivée n’a été précisée pour le moment.

http://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200214-mali-discussion-bamako-jihadistes-positive-normand-ambassadeur (14 février 2020)

Nicolas Normand a été ambassadeur de France à Bamako.

Est-il possible de négocier avec le chef de la katiba Macina, Amadou Koufa ?

Toutes ces questions se posent, effectivement, avec de gros points d’interrogation, même avec Iyad Ag Ghali. Iyad Ag Ghali est-il libre, lui-même, de discuter ? Il fait quand même partie d’un ensemble qui s’appelle Al-Qaïda, dont les chefs se trouvent en Algérie. Lui-même risque peut-être d’être aussi assassiné, s’il a envie de négocier. Amadou Koufa, peut-être a-t-il envie de discuter, mais il ne décide pas seul. Donc, vous voyez bien que ces questions sont difficiles.

Le président IBK a parlé des chefs jihadistes Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali, mais pas du chef jihadiste Abou Walid Al-Sahraoui de l’EIGS.

Sur le terrain, je crois qu’il faut distinguer quand même le groupe, la nébuleuse GSIM dirigée en principe par Iyad Ag Ghali, de celle de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) d’Abou Walid Al-Sahraoui. Eux, ce sont de véritables enragés, qui attaquent presque de préférence, à la limite, la population civile, qui dévastent les villages, qui tuent les femmes, les enfants et les populations civiles.

Le retour de l’État malien à Kidal après six ans d’absence, est-ce que c’est important ?

Maintenant, cela va être l’armée malienne qui va assurer la sécurité de Kidal et de la région. Mon souhait c’est aussi, d’ailleurs, que cette armée dite reconstituée s’attaque aux jihadistes, précisément.

 

 

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  • 4 weeks later...

https://www.dw.com/fr/le-gouvernement-doit-absolument-négocier-la-libération-de-soumaila-cissé/av-52977221 (1er avril 2020)

Une semaine après son enlèvement, des Maliens demandent au gouvernement d'Ibrahim Boubacar Keita d'entamer des négociations avec les terroristes pour que Soumaila Cissé soit libéré.

En campagne électorale pour les législatives du 29 mars dans son fief de Niafunké, dans la région de Tombouctou, la délégation du président de l’Union pour la République et la Démocratie est tombée dans une embuscade le mercredi 25 mars. Son garde du corps a été tué, deux autres membres de son entourage ont été blessés.

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  • 3 weeks later...

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/04/19/le-mali-elit-ses-deputes-malgre-les-attaques-djihadistes-et-le-covid-19_6037082_3212.html

A Ouro-Mody (région de Mopti, centre), un président d’un bureau de vote a été enlevé alors que les autres membres et des représentants de la commission électorale étaient « chassés par des hommes armés », ont affirmé à l’AFP un représentant local de la commission électorale et des sources militaires.

Dans les communes de Sosobé et Togorougoumbé (Centre), le vote n’a pas eu lieu à cause des djihadistes qui ont menacé de s’en prendre aux électeurs, ont affirmé des témoins. C’est dans la même zone du centre que Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, avait été kidnappé le 25 mars.

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il y a 8 minutes, Wallaby a dit :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/04/19/le-mali-elit-ses-deputes-malgre-les-attaques-djihadistes-et-le-covid-19_6037082_3212.html

A Ouro-Mody (région de Mopti, centre), un président d’un bureau de vote a été enlevé alors que les autres membres et des représentants de la commission électorale étaient « chassés par des hommes armés », ont affirmé à l’AFP un représentant local de la commission électorale et des sources militaires.

Dans les communes de Sosobé et Togorougoumbé (Centre), le vote n’a pas eu lieu à cause des djihadistes qui ont menacé de s’en prendre aux électeurs, ont affirmé des témoins. C’est dans la même zone du centre que Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, avait été kidnappé le 25 mars.

Ce c'est donc bien passé, s'il n'y a que ça.

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  • 2 months later...
Le 14/01/2020 à 18:47, Wallaby a dit :

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/mali-l-influent-et-virulent-imam-mahmoud-dicko-lance-son-mouvement-politique_3609581.html (9 septembre 2019)

Inspiré par la doctrine wahhabite en vigueur en Arabie Saoudite, où il a reçu une partie de sa formation, Mahmoud Dicko vient de faire son entrée sur la scène politique, en lançant son propre mouvement, la CMAS.

Président jusqu'en avril du Haut conseil islamique, principale organisation islamique d'un pays à 90% musulman, l'imam Dicko a, par le passé, fortement contribué à faire reculer le gouvernement sur la question des droits des femmes, de l'interdiction de l'excision à un projet de manuel scolaire prônant la tolérance envers l'homosexualité.

L'imam, âgé de 65 ans, prône "une refondation" sur la base de valeurs sociétales et religieuses. Mahmoud Dicko incarne face au rite malékite dominant au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, plus ouvert, la tendance inspirée par la doctrine wahhabite, en vigueur en Arabie Saoudite, où il a reçu une partie de sa formation théologique.

Très populaire dans le pays, il a été engagé dans les efforts de médiation quand le nord du pays est tombé aux mains des jihadistes en 2012. Il a soutenu l'intervention militaire internationale lancée à l'initiative de la France en 2013 et assisté, aux côtés d'autres dignitaires religieux, en 2015, à la signature de l'accord de paix au Mali, ou en 2017 à la conférence d'entente nationale prévue par cet accord.

Mais, avec le chérif (prédicateur musulman) de la localité de Nioro, Bouyé Haïdara, il est aussi entré en fronde contre l'ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, poussé à la démission en avril après le massacre de près 160 civils à Ogossagou et une série de manifestations contre l'incompétence imputée à l'Etat.

Le rapport Chevènement de 2013 était déjà très soupçonneux vis à vis de Mahmoud Dicko :

http://www.senat.fr/rap/r12-513/r12-513_mono.html#toc148

Certains chercheurs vont jusqu'à estimer qu'il y avait une convergence, voire un projet politique visant à instaurer au Mali un « état islamique » voire à négocier avec le mouvement d'Iyad ag Ghali l'éventuel établissement d'une plate-forme commune entre le Nord et le Sud. Sans aller jusque-là, d'autres constatent que ce n'est sûrement pas un hasard si l'imam Mahmoud Dicko, Président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), s'est rendu à Gao quand la ville était sous le joug des terroristes, où il a rencontré un porte-parole du MUJAO.

https://www.lefigaro.fr/international/crise-au-mali-un-influent-imam-defie-le-president-ibk-et-mobilise-la-rue-20200620 (20 juin 2020)

Des dizaines de milliers de manifestants ont réclamé vendredi 19 juin à Bamako la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, à qui ses voisins ouest-africains ont conseillé de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale et d'organiser rapidement des législatives partielles pour apaiser les tensions.

À la tête du M5-RFP, qui rassemble des responsables religieux et des personnalités de la société civile comme du monde politique, se trouve un homme à l'influence croissante : Mahmoud Dicko, imam rigoriste et patriote. L'imam, après avoir rencontré le chef de l'État, a maintenu son appel à manifester «en masse» vendredi, se gardant toutefois de réclamer lui-même sa démission. «Il n'a pas tiré la leçon, il n'écoute pas les gens. Mais cette fois-ci, il va comprendre», avait-il averti mercredi devant la presse.

 

https://www.ouest-france.fr/monde/mali/qui-est-mahmoud-dicko-l-imam-qui-monte-au-mali-et-inquiete-la-france-6876417 (20 juin 2020)

Dicko profite surtout du discrédit total des autorités dans un pays confronté à l’effondrement des services publics, la corruption, et la mort de milliers de Maliens dans des attaques djihadistes et des violences intercommunautaires. Le tout dans un contexte de rejet croissant de la présence militaire française.

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"Inspiré par la doctrine wahhabite en vigueur en Arabie Saoudite, où il a reçu une partie de sa formation, Mahmoud Dicko vient de faire son entrée sur la scène politique, en lançant son propre mouvement, la CMAS."

encore un bon ....  sorti comme par hasard de sa boite... 

Les wahhabites créent le trouble, entretiennent la terreur avec des bandes armées par leurs soins d'une main et après un petit moment de l'autre ils sortent le sauveur  qui arrive bien à propos en distribuant des tickets restaurants ....

 

Modifié par Lezard-vert
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Le 20/06/2020 à 23:50, Lezard-vert a dit :

Les wahhabites créent le trouble, entretiennent la terreur avec des bandes armées par leurs soins d'une main et après un petit moment de l'autre ils sortent le sauveur  qui arrive bien à propos en distribuant des tickets restaurants ....

Je pense que ce serait une erreur que de les voir uniquement sous cet angle là. La population les aime bien parce qu'ils jouent un rôle utile comblant les lacunes de l'État :

  

Le 18/01/2020 à 13:44, olivier lsb a dit :

Pour continuer d'alimenter nos discussions dans une belle veine de courtoisie, je partage ici une vidéo que je viens de re-regarder (et surement diffusée sur le topic à l'époque). L'intervention de Laurent Bigot à l'IFRI, pour exprimer une "opinion personnelle" et malheureusement, bien trop éclairée. Bien mal lui en avait pris puisque le Quai d'Orsay à l'époque l'avait limogé de son poste de sous-directeur pour le Mali, en raison de son intervention.

Elle doit donc être vue et revue, car à mon sens ce qu'il évoque est d'une terrible et cruelle actualité, 7 ans plus tard... Son passage sur le Burkina Faso notamment, en tant que prochain pays présentant des risques d'effondrement, est d'une pertinence, 7 ans plus tard, absolument gênante...

 

Laurent Bigot 4:22 "Si c'est ça la démocratie, on va peut-être essayer autre chose. Et l'islam est apparu comme une alternative. Les associations islamiques ont fait le travail que l'État ne faisait pas. La montée en puissance du Haut Conseil Islamique en est la preuve".

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Il y a 6 heures, Wallaby a dit :

Je pense que ce serait une erreur que de les voir uniquement sous cet angle là. La population les aime bien parce qu'ils jouent un rôle utile comblant les lacunes de l'État :

  

Laurent Bigot 4:22 "Si c'est ça la démocratie, on va peut-être essayer autre chose. Et l'islam est apparu comme une alternative. Les associations islamiques ont fait le travail que l'État ne faisait pas. La montée en puissance du Haut Conseil Islamique en est la preuve".

 

Il ne faudrait toutefois pas en tirer la conclusion que c'est le caractère religieux des interlocuteurs islamiques qui serait donc la bonne réponse. N'étant pas formellement au pouvoir tout en ayant un certain degré d'autorité locale et d'organisation, vu de loin, ils peuvent apparaître comme une solution.

C'est cependant l'incurie des décideurs Maliens et le haut degré de corruption de ces dirigeants qui a miné avant tout l'autorité et l'unité du pays. Voir les islamistes sous un autre angle et potentiellement au pouvoir et aux affaires ne signifierait absolument pas qu'ils seraient imperméables aux mêmes démons que les dirigeants actuels. 

 

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  • 1 month later...

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/28/au-mali-le-president-ibk-nomme-un-debut-de-gouvernement-mais-sans-union-nationale_6047456_3212.html

Mountaga Tall, ancien ministre devenu l’un des leaders de la coalition qui, depuis le 5 juin, ébranle le pouvoir, a proclamé : « Rien n’a changé. Nous ne sommes ni demandeurs ni preneurs de ce gouvernement d’union nationale. Nos positions restent les mêmes. Nous réitérons notre demande de démission d’“IBK”. »

En affirmant aux autres chefs d’Etat qu’il est l’objet d’un « coup d’Etat rampant » et que les manifestations ont pour finalité de préparer l’avènement d’une république islamique – « C’est là, la rançon de guerre de l’imam Dicko, un crime impardonnable », dit-il – « IBK » n’a pas trouvé les termes les plus conciliants pour nouer les fils de la discussion. La présidence malienne a ensuite démenti avoir tenu ces propos.

Nous demandons le départ du premier ministre qui a fait tirer sur les gens [entre 11 et 23 morts, selon les bilans, tués entre les 10 et 12 juillet]. Tant que cette question n’est pas réglée, rien n’est réglé. Nous avons besoin de présenter quelque chose au peuple », ajoute un cadre de la mouvance politique proche de l’imam Dicko.

« Derrière la stratégie collective, il y a des stratégies individuelles, décrypte une bonne source. Certains exigent la démission d’“IBK”, car ils pensent qu’ils n’auront aucun poste. Dicko ne la demande pas mais conditionne tout compromis à la tête de Boubou Cissé. Et puis, il y a la demande de la base qui est avant tout sociale. »

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Le 23/06/2020 à 20:48, olivier lsb a dit :

 

C'est cependant l'incurie des décideurs Maliens et le haut degré de corruption de ces dirigeants qui a miné avant tout l'autorité et l'unité du pays. Voir les islamistes sous un autre angle et potentiellement au pouvoir et aux affaires ne signifierait absolument pas qu'ils seraient imperméables aux mêmes démons que les dirigeants actuels. 

 

Absolument d'accord avec la première phrase, pas avec la seconde qui renvoie aux lieux communs sur la délinquance devenue par opportunité islamiste. Il est très probable que les dirigeants islamistes ne se montrent pas aussi corrompus, notamment, que leurs prédécesseurs (cf. talibans ou Daesh et même l'emprise sur le Nord Mali en 2012).

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  • 3 weeks later...

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/mali-hrw-dénonce-les-dérapages-violents-en-marge-des-manifestations/1940515 (13 août 2020)

L’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW) a dénonce mercredi « l’usage excessif de le force par les forces de sécurités maliennes pour réprimer des manifestations parfois violentes organisées par l’opposition politique ».

« Lors de trois journées de troubles en juillet 2020 dans la capitale Bamako, au moins 14 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées, dont des manifestants, des passants et des membres des forces de sécurité », a déclaré l’ONG dans un communiqué publié mercredi sur son site.

Lors des manifestations et des violences perpétrées du 10 au 12 juillet, les manifestants ont dressé des barricades ; lancé des pierres, parfois en se servant de lance-pierres ; occupé, incendié et pillé en partie des immeubles gouvernementaux et menacé d’attaquer le domicile d’un juge, rappelle l’ONG.

Les forces de sécurité ont arrêté au moins cinq dirigeants de l’opposition, saccagé le siège du M5-RFP et utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour démanteler les barricades et disperser les manifestants. Les dirigeants de l’opposition ont été remis en liberté le 13 juillet, ajoute la même source.

Selon un communiqué gouvernemental, la violence aurait fait 303 blessés – 176 manifestants ou passants, et 127 membres des forces de sécurité. Un communiqué du M5-RFP a déclaré que les forces de sécurité étaient responsables de la mort de 23 personnes, toutes ayant succombé à des tirs. Selon l’Agence France Presse et l’ONU, deux enfants figuraient parmi les victimes. Les dirigeants du M5-RFP ont assuré à Human Right Watch que les individus impliqués dans ces violences n’appartenaient pas à leur mouvement, bien que certains témoignages contredisent cette affirmation, précise HRW.

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https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/19/au-mali-la-chute-et-les-remerciements-d-ibrahim-boubacar-keita_6049295_3212.html

Renversé par un coup d’Etat, le président a annoncé lui-même sa démission. Les militaires ont affirmé vouloir mettre en place une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable ».

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/mali/mutinerie-au-mali-le-premier-ministre-demande-aux-soldats-de-faire-taire-les-armes-et-appelle-au-dialogue_4078491.html

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à la "libération immédiate et sans conditions" du président du Mali.

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https://www.aljazeera.com/news/2020/08/mali-keita-resigns-president-military-mutiny-200819013009179.html

Il n'y a pas eu de commentaire immédiat des leaders de l'opposition malienne, mais mardi la coalition M5-RFP derrière les protestations de masse a signalé son soutien à l'action des mutins, le porte-parole Nouhoum Togo ayant déclaré à l'agence de presse Reuters que ce n'était "pas un coup militaire mais une insurrection populaire".

Et alors que l'opposition était unie dans sa demande de démission de Keita, "il n'y a pas beaucoup de consensus sur ce qu'il faut faire ensuite ou qui devrait représenter les Maliens", a déclaré [William Lawrence, professeur de sciences politiques à American University aux États-Unis].

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il y a 4 minutes, Wallaby a dit :

https://www.aljazeera.com/news/2020/08/mali-keita-resigns-president-military-mutiny-200819013009179.html

Il n'y a pas eu de commentaire immédiat des leaders de l'opposition malienne, mais mardi la coalition M5-RFP derrière les protestations de masse a signalé son soutien à l'action des mutins, le porte-parole Nouhoum Togo ayant déclaré à l'agence de presse Reuters que ce n'était "pas un coup militaire mais une insurrection populaire".

Et alors que l'opposition était unie dans sa demande de démission de Keita, "il n'y a pas beaucoup de consensus sur ce qu'il faut faire ensuite ou qui devrait représenter les Maliens", a déclaré [William Lawrence, professeur de sciences politiques à American University aux États-Unis].

Comme d'habitude. L'article du Figaro reprend les éléments de langage habituels, les groupes aux acronymes en quatre lettres, les vibrants objectifs. Mais concrètement, ils vont se taper dessus pendant des semaines pendant que l'économie plongera faute d'aide extérieure.

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/mali-coups-de-feu-dans-un-camp-militaire-proche-de-bamako-20200818

Citation

Les militaires qui ont pris le pouvoir ont affirmé vouloir mettre en place une «transition politique civile» devant conduire à des élections générales dans un «délai raisonnable». «Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l'histoire», a déclaré sur la télévision publique ORTM le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d'état-major adjoint de l'armée de l'air. Il a affirmé que tous les accords internationaux du Mali seront respectés.

«Notre pays, le Mali, sombre de jour en jour dans le chaos, l'anarchie et l'insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée», a accusé l'officier. Il a dénoncé le «clientélisme politique» et «la gestion familiale des affaires de l'État», ainsi que la «gabegie, le vol et l'arbitraire», une justice «en déphasage avec les citoyens», une «éducation nationale qui patauge» ou encore des massacres de villageois, le «terrorisme et l'extrémisme».

À lire aussi : Amnesty dénonce la «répression sanglante» des manifestations au Mali

«La société civile et les mouvements socio-politiques sont invités à nous rejoindre pour, ensemble, créer les meilleures conditions d'une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l'exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d'un Mali nouveau», a ajouté le colonel-major. Il a demandé aux organisations internationales et sous-régionales de les «accompagner pour le bien-être du Mali».

«La (mission de l'ONU) Minusma , la force (anti-jihadiste française) Barkhane, le G5 Sahel (qui regroupe cinq pays de la région), la force Takuba (un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat) demeurent nos partenaires», a-t-il également affirmé.

 

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C'est quand même incroyable le nombre de commentaires complotistes que l'on peut lire sur les réseaux sociaux s'agissant du rôle de la France dans le bordel généralisé des pays africains. 

On voit, notamment, le sempiternel "la France pille les richesses de l’Afrique" sans, évidemment, que ces affirmations ne soient accompagnées d'un début de commencement de preuve ou de démonstration. 

Clairement le travail de sape éthnomasochiste de certains de nos concitoyens pleins de bons sentiments commence à porter ses fruits. 

Ça commence à devenir sérieusement inquiétant et c'est d'autant plus inquiétant que la plupart des commentaires haineux visant la France proviennent pour la plupart de ressortissants français. 

Comment en est-on arrivé là ?  

Modifié par alexbaba
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Vous lisez les réseaux sociaux ?

déjà que jeune je ne fréquentais pas les bars (les vrais,pas les pubs chics du samedi soir,ceux où on parle foot,politique,et re-foot entre 2 blancs secs ou bières en fonction de l’heure):chirolp_iei:

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Je ne suis pas en train de dire que les réseaux donnent des informations justes et pertinentes (même si parfois on peut y trouver des infos justes et pertinentes). 

Je dis simplement que ce que l'on peut lire sur lesdits réseaux (qui sont devenus l'agora du XXIème siècle) n'encourage pas à l'optimisme s'agissant de la perception qu'ont certains ressortissants français ou étrangers du rôle de la France dans les problèmes d'Etats africains. 

Et je pense personnellement que cela mérite une réaction politique dans la mesure où on ne peut que s'inquiéter du rôle de bouc émissaire que l'on attribue à la France (et par extension au peuple français).  

Modifié par alexbaba
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il y a 40 minutes, alexbaba a dit :

Et je pense personnellement que cela mérite une réaction politique dans la mesure où on ne peut que s'inquiéter du rôle de bouc émissaire que l'on attribue à la France (et par extension au peuple français).  

C'est précisément le politique qui a activement participé à cet ethno masochisme. Il faut initier un virage à 180.

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Dirigé par des militaires, un "Comité national pour le salut du peuple" a pris le pouvoir à Bamako

Au cours de ces dernières heures, les événements se sont accélérés à Bamako, où ce qui avait d’abord été pris pour une mutinerie de soldats aux revendications obscures s’est finalement révélé être une tentative de coup d’État réussie, menée par un groupe d’officiers maliens réunis au sein d’un « Comité national pour le salut du peuple ».

Dès le début des troubles, plusieurs arrestations de haut responsables furent annoncées, dont celle du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta [IBK], par ailleurs contesté depuis plusieurs mois, notamment par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali [M5-RFP]. Mais c’était aller un peu vite en besogne. Du moins pour ce dernier.

En effet, l’Élysée indiqua, en début de soirée, qu’Emmanuel Macron venait d’avoir un échange téléphonique avec son homologue malien, ainsi qu’avec Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire, le président sénégalais Macky Sall et le président nigérien Mahamadou Issoufou, dont le pays est assure actuellement la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Selon le communiqué de la président française, M. Macron fit alors part de son soutien aux efforts de médiation de la CEDEAO au Mali, laquelle venait d’appeler au maintien de l’ordre constitutionnel et d’exhorter les militaires à regagner leurs casernes. Une position partagée par Paris. La France « condamne avec la plus grande fermeté » la « mutinerie » et « réaffirme avec force son plein attachement à la souveraineté et à la démocratie maliennes », affirma en effet Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

Dans le même temps, l’Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie, Josep Borrell, condamna « la tentative de coup d’Etat en cours au Mali ». L’UE « rejette tout changement anticonstitutionnel. Ceci ne peut en aucun cas être une réponse à la profonde crise sociopolitique qui frappe le Mali depuis plusieurs mois », fit-il valoir.

Mais ces condamnations et autres avertissements n’auront donc pas empêché l’arrestation, par les putschistes, du président Keïta ainsi que celle de son Premier ministre, Boubou Cissé. Ce dernier n’avait pas, semble-t-il, pris la mesure des événements.

Dans un communiqué diffusé un peu plus tôt, M. Cissé avait en effet parlé de « mouvements d’humeur » traduisant « une certaine frustration qui peut avoir des causes légitimes. » Et d’ajouter, en appelant au « sens patriotique » : « Le Gouvernement du Mali demande aux auteurs de ces actes de se ressaisir. Il n’y a pas de raisons au dessus de notre cher Mali qui vaillent des actes dont l’issue incertaine peut déboucher sur des actes dommageables pour la Nation entière. »

« Le Gouvernement appelle à l’apaisement et se rend disponible dès l’instant de ce communiqué pour engager un dialogue fraternel afin de lever tous les malentendus », avait-il conclu.

Dans la soirée, lors d’une allocution diffusée par l’ORTM, la télévision publique malienne, a ainsi annoncé sa démission ainsi que la dissolution du gouvernement et celle de l’Assemblée nationale. « Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », a-t-il dit.

A priori, le président Keïta et son désormais ancien Premier ministre seraient désormais retenus au camp Soundiata Keïta, à Kati, d’où est parti le putsch.

Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour connaître les intentions des militaires mutins. En effet, peu après l’annonce de la démission, sous la contrainte, d’IBK, cinq officiers supérieurs sont apparus dans une vidéo pour annoncer la mise en place d’un « Comité national pour le salut du peuple », via une déclaration lue par le colonel-major Israël Wagué, chef d’état-major adjoint de la force aérienne malienne.

« Notre pays le Mali sombre de jour en jour dans le chaos, l’anarchie et l’insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée », a dénoncé le colonel-major Wagué, avant d’assurer que ce « quarteron » de colonels a l’intention de mener à bien une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans une « délai raisonnnable », dans le cadre d’une « feuille de route qui conduira vers un Mali nouveau ».

En outre, le porte-parole du CNSP a également détaillé ses griefs à l’égard du gouvernement qu’il vient de renverser, citant la « gabegie », la « corruption », la « mauvaise gouvernance », la « gestion familiale des affaires de l’État », l' »insécurité chronique » [« l’horreur est devenue le quotidien du Malien », a-t-il estimé] ou encore les « atteintes aux droits fondamentaux. »

Le CNSP a lancé plusieurs appels. D’abord à l’adresse de la société civile malienne, dont il espère qu’elle l’aidera pour conduire la « transition démocratique ». Aux instances régionales ensuite, ainsi qu’aux forces internationales déployées dans le pays, à savoir Bakhane, Takuba, celles du G5 Sahel et de la Mission des Nations unies [MINUSMA], afin de « l’accompagner » pour la « stabilité et la restauration de la sécurité. »

Par ailleurs, et alors qu’un rapport de l’ONU, pas encore rendu public mais auquel l’AFP a pu avoir accès, accuse des responsables maliens, notamment ceux de direction de la Sécurité de l’Etat [DGSE] d’entraver le processus de paix avec les groupes armés signataires de l’accord d’Alger, signé en 2015, le CNSP a fait part de sa volonté de mettre en application les dispositions prévues par ce texte. « Rien ne doit entraver l’unité de la Nation malienne », a lancé le colonel-major Wagué. « Nous sommes attachés au processus d’Alger. La paix au Mali est notre priorité et elle se fera avec vous [les Maliens] », a-t-il ajouté.

Quoi qu’il en soit, la tâche s’annonce compliquée pour cette junte, dont les chefs seraient les colonels Camara, Diaw, Dembele et Sékou Lelenta. En effet, après la démission contrainte du préisdent Keïta, la CEDEAO a fait savoir qu’elle « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes » et qu’elle « exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel », ainsi que la « libération immédiate » du président malien et de « tous les officiels arrêtés ». Et elle a suspendu le Mali de tous ses organes de décision « avec effet immédiat » et décidé la « fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les [autres] pays membres de la Cédéao et le Mali. »

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est sur la même ligne, ayant en effet aussi appelé à la « libération immédiate et sans conditions » d’Ibrahim Boubacar Keïta » et au « rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel. »

À la demande du Niger et de la France, qui dirige l’opération anti-terroriste Barkhane au Sahel, le Conseil de sécurité va se réunir en urgence, ce 19 août, pour évoquer la situation au Mali.

http://www.opex360.com/2020/08/19/dirige-par-des-militaires-un-comite-national-pour-le-salut-du-peuple-a-pris-le-pouvoir-a-bamako/

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il y a 35 minutes, alexbaba a dit :

Je ne suis pas en train de dire que les réseaux donnent des informations justes et pertinentes (même si parfois on peut y trouver des infos justes et pertinentes). 

Je dis simplement que ce que l'on peut lire sur lesdits réseaux (qui sont devenus l'agora du XXIème siècle) n'encourage pas à l'optimisme s'agissant de la perception qu'ont certains ressortissants français ou étrangers du rôle de la France dans les problèmes d'Etats africains. 

Et je pense personnellement que cela mérite une réaction politique dans la mesure où on ne peut que s'inquiéter du rôle de bouc émissaire que l'on attribue à la France (et par extension au peuple français).  

Oui et quoi qu'on en dise, avant il n'y avait pas ça, du moins pas de cette façon.

Quand je dis "avant" je parle d'avant l'ère internet et des médias de masses. Les africains critiquaient les ingérences surtout politiques de la France dans certains pays, aujourd'hui la France est diabolisée dans un extrémisme identitaire africain ou elle devient la coupable de tout et ou on lui impute des choses dont elle n'est pas responsable. Ces africains veulent y croire, veulent croire que tous leurs problèmes et leurs malheurs sont la cause de la France, que s'ils n'ont pas d'argent c'est à cause du franc CFA, que si la France s'enrichit, c'est par ce qu'elle vole les richesses de l'Afrique, que s'ils s'entretuent c'est que forcément il y a des ficelles françaises qui sont tirées. S'ils ont de la corruption au sommet de l'état, c'est la faute de la France et il suffit qu'un chef d'état entretient des relations amicales avec Paris pour que ça en devienne un homme à abattre pour permettre l'émancipation du pays de la France, son renouveau et son indépendance , pleins de richesses et de bonheurs bien entendu. Chaque fois que la France agit, dit un truc, c'est le même refrain "colonialiste" qui revient.

Ce qui est drôle la dedans, c'est que ceux qui ont ce genre de discours, sont généralement des jeunes, des personnes qui n'ont pas connus la colonisation. Leurs ainés (pas forcément les parents, car on est déjà dans une 3e voir 4e génération) qui avaient connus la présence française, après les indépendances, ils n'avaient pas cette mentalité. En dehors peut-être de l'Algérie qui a continué via le FLN à inculquer une certaine défiance permanente contre la France (c'est sur cela que pèse leur légitimité qui ne les ont pas fait quitter le pouvoir depuis...), ailleurs en Afrique, ce sentiment anti-français n'était pas aussi haineux qu'actuellement.

A qui profite tout cela? Uniquement aux africains? Pourquoi ces individus si prompt à la grandeur et l'indépendance de l'Afrique vis à vis de la France sont aussi les premiers à vouloir remplacer la France par la Chine ou la Russie? Ne voit-on pas au Mali des groupes qui se font passer pour des "patriotes" colportant toute cette idéologie anti-française appeler ouvertement la Russie à remplacer la France pour assurer la sécurité du pays? Ne voit-on pas certains de ses membres voyager en Russie ou se retrouver avec des responsables russes? Ce parti qui ensuite va organiser et instrumentaliser des manifestations hostiles à la France et Barkhane?

Je vous laisse la liberté d'interpréter ce que vous voyez sur leur page facebook https://www.facebook.com/pages/category/Community/Groupe-Des-Patriotes-Du-Mali-GPM-188590811615393/

Et si vous imaginez que j'en ai pris un au "hasard", détrompez vous, si vous regardez bien sur les réseaux sociaux, ils sont tous liés d'une certaine façon entre eux, c'est une "petite" communauté d'hyperactifs, avec leurs référents et leurs "stars" du discours anti-français, ils répètent toujours le même discours. Sur les réseaux sociaux ils usent et abusent d'une multitude de profils divers et variés et ils viennent répéter leur discours pour convaincre. Il y a comme pour le parti au dessus, bien souvent la même "admiration" et les mêmes liens avec la Russie, cette volonté de "remplacer" la France par la Russie revient assez souvent comme solution sécuritaire, ça ne sort pas d'un chapeau et je suis de plus en plus convaincu que la Russie instrumentalise ce courant anti-français, je ne dis pas que c'est elle qui l'a créer. D'ailleurs cet intérêt et ces liens avec la Russie s'observent dans les médias russes francophones, qui si initialement destinés à manipuler l'opinion public en mettant l'accent sur le courant idéologique d'extrême droite/nationaliste française (comme la lutte contre l'immigration etc...)  se retrouve finalement avec une forte communauté d'Africains qui s'y retrouvent pour balancer toute leur haine de la France, d'y mener leur combat idéologique. On voit alors ces médias russes prendre un tournant de plus en plus africain, pour capter cette communauté qui sont des "ennemis idéologiques" de la France et qui par le langage commun, l'anonymat d'internet, permet de noyer au milieu des français, son lot de commentaires qui attaquent, rabaissent et luttent contre la France, ce qui dans le même temps alimente encore plus l'extrémiste identitaire en France, car ils pensent que ce sont des français en mal d'intégration. Donc pour les russes, c'est gagnant-gagnant et on retrouve cette incohérence dans leurs médias comme sputnik ou on a deux mondes idéologiques qui s'opposent, un monde "étranger" à la France et qui détestent tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle dit ou fait et se réjouissent (oui réellement) de chaque malheur qui frappe ce pays, face à elle on a un courant identitaire français qui bien souvent détestent les africains (même si beaucoup s'en cacheront par peur d'être fiché comme raciste).

Un long commentaire sur les liens avec la Russie, mais il le faut, car il y a des connexions qu'on ne peut nier et ce ne sont certainement pas des mercenaires débarquant en RCA au lendemain de notre départ, qui viennent me contredire, la stratégie africaine russe n'est pas tant de gagner des positions que d'en faire perdre aux pays occidentaux et malheureusement nous sommes en plein dedans et une cible de choix, bien avant l'anti-américanisme traditionnel de leur propagande.

*

Derrière tout cela, la France doit aussi agir. Nous ne le faisons pas ou très peu. Plus on cherche à se détacher de l'Afrique, plus le sentiment anti-français se développe, c'est un paradoxe. On fuit l'engagement politique national en se soumettant en permanence à l'ONU, nos interventions militaires, nous les voulons passagères et au Mali on a voulu faire comme ailleurs (RCA par exemple), se désengager via l'arrivée d'une force Onusienne, mais les événements et la situations font que nous y sommes toujours. Pour ne pas être vu sous un mauvais oeil on veut faire intervenir des européens , on cherche à se dissoudre au travers un interventionnisme internationale, pourtant le combat idéologique est toujours le même, il est contre la France. Nous manquons de volontés à assumer un rôle actif, on cherche à noyer nos intérêts, nos interventions, au point de perdre de vue les intérêts supérieurs de la nation, dont le rayonnement, le respect imposerait de lutter contre tout mouvement idéologique faisant de nous et de nos intérêts, des éléments à combattre. On ne veut pas jouer sur la propagande, on ne cherche pas à se confronter à ceux qui racontent leurs délires sur internet. Nous avons une cyberdéfense qui reçoit petit à petit un bras offensif, ben il va falloir attaquer ce milieu là. De la même façon que je suis tout à fait favorable à l'élimination discrète de certaines grandes figures de l'anti-France, ces "stars" du net qui sont pris et repris s'affichent ouvertement comme nos ennemis, ils nourrissent consciemment ou non des jeunes à prendre le chemin d'un extrémisme anti-français les conduisant pour certains, à rejoindre les rangs de groupes armés ou terroristes. Des types qui ont tellement la haine des français, qu'ils cherchent à tout prix à vouloir se faire des français par les armes, militaires comme civils, prêt même à jouer les kamikazes.

Ne sous-estimons pas l'action psychologique et la manipulation de l'esprit, des idées. Ce ne sont pas juste des opinions sur internet ou dans les rues, car comme toujours, derrière un extrémisme va se former et des paroles certains passeront aux actes. Nous devons agir, nous devons combattre l'ennemi à ses racines et je pense que le discours anti-français (ainsi que toutes les conneries et mensonges qui tournent autour) sont une des racines pouvant amener à créer des combattants, des terroristes et autres face à nos hommes. On leur laisse le monopole idéologique et on joue la victime qui ne veut rien faire et ça suffit à leur donner confiance.

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Il y a 2 heures, alexbaba a dit :

Comment en est-on arrivé là ?  

C'est juste qu'avant il n'y avait pas internet et que depuis l'Europe on n'avait pas idée de ce qui peut se dire entre amis autour d'une tasse de thé dans une rue africaine. Internet rend visible un mode d'appréhension du réel, un mode de construction de la réalité qui n'avait pas cette visibilité.

Lorsque les gens croient à la sorcellerie (*), pourquoi ne croiraient-ils pas aussi tel ou tel théorie de complot politique ?

(*) exemple : https://next.liberation.fr/sexe/2014/01/08/afrique-la-rumeur-persistante-des-voleurs-de-sexe_971141

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il y a 51 minutes, Jésus a dit :

la Russie instrumentalise ce courant anti-français, je ne dis pas que c'est elle qui l'a créer.

Je le crois aussi.
Je pense que ces RS permettent effectivement la diffusion d'idées auparavant limitées à un cénacle réduit, d'autant plus que la population est effectivement très friande de complots et autres explications commodes voire magiques. La question est quelle est la représentativité et l'impact de ces RS.

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