Ciders Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre à l’instant, Wallaby a dit : Le titre "blocus à Kayes" est sensationnaliste. C'est un peu comme si une action de guérilla dans les Alpes était interprêté comme le "blocus de Lyon". Les blocus ne sont pas forcément étanches. Sinon, comment pourraient vivre les contrebandiers ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre (modifié) Il y a 4 heures, Ciders a dit : Les blocus ne sont pas forcément étanches. Sinon, comment pourraient vivre les contrebandiers ? Ce qui serait gênant c'est si la ville (et non la région) de Kayes ne pouvait plus être ravitaillée depuis Dakar, ou si la route entre Kayes et Bamako était coupée. Mais ce n'est pas le cas. Les localités attaquées indiquées sur la carte dans l'article de RFI, sont à l'est de Kayes, à l'est et au nord des vallées des fleuves Sénégal et Niger. Les vallées semblent rester hors d'atteinte pour ces attaquants et les attaques se concentrer dans des régions relativement excentrées et désertiques. https://www.agenceecofin.com/actualites-infrastructures/0306-128937-mali-le-corridor-bamako-dakar-au-c-ur-d-une-strategie-de-desenclavement-logistique (3 juin 2025) Le corridor Bamako - Dakar est l’un des deux principaux axes logistiques du Mali, l’autre étant celui menant à Abidjan. Ensemble, ils permettent d’acheminer les flux d’import/export via les ports de Dakar (Sénégal) et de San Pedro (Côte d’Ivoire), deux plateformes stratégiques pour l’économie malienne. Modifié le 17 septembre par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre Il y a 4 heures, Wallaby a dit : Le titre "blocus à Kayes" est sensationnaliste. C'est un peu comme si une action de guérilla dans les Alpes était interprêté comme le "blocus de Lyon". Et toi tu viens encore de bien illustrer que tu ne connais pas la situation ni la zone... Cette notion est "classique" au Mali, où les blocus se multiplient et sont nombreux. Il y a effectivement un filtrage, puisqu'on ne cherche pas à s'aliéner toute la population. De plus les djihadistes aussi ont besoin de manger... Accessoirement, prélever une taxe ça ne mange pas de pain. Non par contre bloquer les services étatiques au sens large, ça oui. En bloquant aussi les FAMA qui sont DANS le périmètre (par exemple). 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre il y a 12 minutes, Wallaby a dit : Ce qui serait gênant c'est si la ville (et non la région) de Kayes ne pouvait plus être ravitaillée depuis Dakar, ou si la route entre Kayes et Bamako était coupée. Mais ce n'est pas le cas. Les localités attaquées indiquées sur la carte dans l'article de RFI, sont à l'est de Kayes, à l'est et au nord des vallées des fleuves Sénégal et Niger. Les vallées semblent rester hors d'atteinte pour ces attaquants et les attaques se concentrer dans des régions relativement excentrées et désertiques. https://www.agenceecofin.com/actualites-infrastructures/0306-128937-mali-le-corridor-bamako-dakar-au-c-ur-d-une-strategie-de-desenclavement-logistique (3 juin 2025) Le corridor Bamako - Dakar est l’un des deux principaux axes logistiques du Mali, l’autre étant celui menant à Abidjan. Ensemble, ils permettent d’acheminer les flux d’import/export via les ports de Dakar (Sénégal) et de San Pedro (Côte d’Ivoire), deux plateformes stratégiques pour l’économie malienne. Attention si tu cherches des drapeaux plantés sur la carte avec des positions dont les djihadistes se sont emparés, effectivement tu en trouveras peux. Mais il faut aussi percevoir leur mouvement sous l'angle du rézou, voir comme un GTD qui se met en BOAT, donc parfois avec le procédé embuscade et la mission interdire. Par essence ces dispositifs sont mobiles, éparses, pour ne pas constituer un regroupement qui devient une cible pour la 3D. Par contre on peut densifier très vite pour freiner/détruire une colonne. Ensuite, là où je te rejoins, c'est que ce terme de blocus est connoté, employé aussi par propagande par les djihadistes. Cependant, c'est aussi parfois l'intention d'une manœuvre encore en cour. Or justement, c'est ce qui tend à se dessiner. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre il y a 17 minutes, Polybe a dit : Attention si tu cherches des drapeaux plantés sur la carte avec des positions dont les djihadistes se sont emparés, effectivement tu en trouveras peux. Mais il faut aussi percevoir leur mouvement sous l'angle du rézou, voir comme un GTD qui se met en BOAT, donc parfois avec le procédé embuscade et la mission interdire. Par essence ces dispositifs sont mobiles, éparses, pour ne pas constituer un regroupement qui devient une cible pour la 3D. Par contre on peut densifier très vite pour freiner/détruire une colonne. Ensuite, là où je te rejoins, c'est que ce terme de blocus est connoté, employé aussi par propagande par les djihadistes. Cependant, c'est aussi parfois l'intention d'une manœuvre encore en cour. Or justement, c'est ce qui tend à se dessiner. tu as utilisé un mot qui m'a fait tilt : "essence" ; vu que les attaquants ne se déplacent pas à pieds ni en méhara, et qu'ils ont quand meme quelques véhicules, le carburant... comment font ils ? celui piqué aux défenseurs suffit il ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre (modifié) il y a 7 minutes, christophe 38 a dit : tu as utilisé un mot qui m'a fait tilt : "essence" ; vu que les attaquants ne se déplacent pas à pieds ni en méhara, et qu'ils ont quand meme quelques véhicules, le carburant... comment font ils ? celui piqué aux défenseurs suffit il ? Y a des filières d'approvisionnements, multiples. Selon le groupe et l'endroit. Pour la plupart "normales" (je vais pas dire légales ), pas forcément clandestines. Mais sinon sur des raids de motos, ça se vole bien aussi en effet. C'est pour ça que souvent, pour enrayer le terrorisme on interdit les motos, mais on enlève pas le carburant : le premier est plus discriminant, le second pourrait tuer l'économie d'une région. ...pour le coup je suis pas sur que ça se vole bien sur les attaques de FOB. Mais j'avoue que là je ne sais pas. Modifié le 17 septembre par Polybe 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 20 septembre Share Posté(e) le 20 septembre Tiens, le Mali demande à la CIJ d'agir contre l'Algérie suite au drone abattu cette dernière dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025.: Le Mali dépose une requête devant la Cour internationale de justice contre l'Algérie https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250920-le-mali-dépose-une-requête-devant-la-cour-internationale-de-justice-contre-l-algérie 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Pol Posté(e) le 20 septembre C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 septembre Encore une attaque hier contre des camions citernes à 40km de Kati (l'épicentre des forces armées maliennes dans le pays). L'attaque d'il y a plusieurs jours du convoi de camions citernes qui venait du Sénégal ne doit pas être pris à la légère. Ce convoi était bloqué depuis un moment au Sénégal par peur des attaques. L'approvisionnement (et la disponibilité) du carburant est compliqué pour le Mali. Bamako a donc apporté une réponse en allant créer un convoi pour escorter tous ces camions. Sauf qu'il s'est fait attaqué et amène fort logiquement plusieurs effets. Un risque de voir petit à petit des difficultés à trouver du carburant. L'échec sécuritaire qui amène à s'interroger sur les capacités militaires (il y a déjà de nombreux débats en cours) à escorter ces camions et plus globalement à éviter le blocage des routes. Déjà la confiance pour prendre la route n'était pas là avant, désormais les volontaires vont se faire rare et même la présence des militaires ne va plus du tout rassurer. Le blocus peut devenir une réalité, non pas en raison du fait que les terroristes tiennent toutes les routes de manières permanentes, mais que plus grand monde ne voudra prendre de risques. Pour un transporteur civil, le risque de perdre la vie, de se retrouver otage, de perdre son camion ne vaut pas le prix de la livraison. Ceux qui vont accepter ce risque réclameront de grosses compensations financières, ce qui ne favorisera pas non plus l'import/export d'un pays aussi pauvre. Comprenons bien que nous parlons d'une situation qui se trouve à l'ouest du pays, le JNIM y est désormais massivement présent. Les images actuelles des groupes terroristes au Mali montrent que le terrain ce n'est plus le désert du nord ou du centre, on est en plein dans la verte, dans des zones viables, riches ou il est beaucoup plus facile de se planquer. Imaginons que demain la France redéploie le même dispositif qu'elle avait il y a 5 ans, je vous assure qu'on serait confronté à une situation largement plus compliqué qu'avant. Même pas qu'on imaginait devoir affronter les terroristes à la frontière du Sénégal. Ce n'est pas en ayant retiré le force onusienne que ça s'est arrangé, j'ai de nombreuses fois expliqué le vide que ça allait créer, que ce ne sont pas quelques centaines de russes qui allaient le combler. Pendant ce temps, Bamako reste avec son idéologie, son obsession de Kidal ou elle a concentré ses moyens militaires et ou elle fait face à une rébellion touareg qui s'unifie de plus en plus. Vouloir chasser le JNIM de l'Ouest impliquerait de se détourner de Kidal et d'ouvrir la voie à une véritable déconvenue militaire, politiquement fatale, pouvant créer un effet domino et démoralisant toute l'armée. 1 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) lundi à 17:22 Share Posté(e) lundi à 17:22 Le 20/09/2025 à 13:19, Pol a dit : Encore une attaque hier contre des camions citernes à 40km de Kati (l'épicentre des forces armées maliennes dans le pays). L'attaque d'il y a plusieurs jours du convoi de camions citernes qui venait du Sénégal ne doit pas être pris à la légère. Ce convoi était bloqué depuis un moment au Sénégal par peur des attaques. L'approvisionnement (et la disponibilité) du carburant est compliqué pour le Mali. Bamako a donc apporté une réponse en allant créer un convoi pour escorter tous ces camions. Sauf qu'il s'est fait attaqué et amène fort logiquement plusieurs effets. Un risque de voir petit à petit des difficultés à trouver du carburant. L'échec sécuritaire qui amène à s'interroger sur les capacités militaires (il y a déjà de nombreux débats en cours) à escorter ces camions et plus globalement à éviter le blocage des routes. Déjà la confiance pour prendre la route n'était pas là avant, désormais les volontaires vont se faire rare et même la présence des militaires ne va plus du tout rassurer. Le blocus peut devenir une réalité, non pas en raison du fait que les terroristes tiennent toutes les routes de manières permanentes, mais que plus grand monde ne voudra prendre de risques. Pour un transporteur civil, le risque de perdre la vie, de se retrouver otage, de perdre son camion ne vaut pas le prix de la livraison. Ceux qui vont accepter ce risque réclameront de grosses compensations financières, ce qui ne favorisera pas non plus l'import/export d'un pays aussi pauvre. Comprenons bien que nous parlons d'une situation qui se trouve à l'ouest du pays, le JNIM y est désormais massivement présent. Les images actuelles des groupes terroristes au Mali montrent que le terrain ce n'est plus le désert du nord ou du centre, on est en plein dans la verte, dans des zones viables, riches ou il est beaucoup plus facile de se planquer. Imaginons que demain la France redéploie le même dispositif qu'elle avait il y a 5 ans, je vous assure qu'on serait confronté à une situation largement plus compliqué qu'avant. Même pas qu'on imaginait devoir affronter les terroristes à la frontière du Sénégal. Ce n'est pas en ayant retiré le force onusienne que ça s'est arrangé, j'ai de nombreuses fois expliqué le vide que ça allait créer, que ce ne sont pas quelques centaines de russes qui allaient le combler. Pendant ce temps, Bamako reste avec son idéologie, son obsession de Kidal ou elle a concentré ses moyens militaires et ou elle fait face à une rébellion touareg qui s'unifie de plus en plus. Vouloir chasser le JNIM de l'Ouest impliquerait de se détourner de Kidal et d'ouvrir la voie à une véritable déconvenue militaire, politiquement fatale, pouvant créer un effet domino et démoralisant toute l'armée. Effectivement, on passe de l'actualité de convoi militaire mixte Wagner/FAMA dans le Nord qui se font poutrer à du convoi civil interdit autour de Bamako. Tout-va-bien ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) mardi à 18:51 Share Posté(e) mardi à 18:51 Pendant ce temps : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2025/09/burkina-faso-mali-niger-announcements-of-icc-withdrawal-a-serious-backwards-step-in-fight-against-impunity-in-the-sahel-region-and-worldwide/ Cohérent, mais bon...pas un bon signe non plus. Là pour le coup je les comprends. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 9 heures Share Posté(e) il y a 9 heures Effectivement, ça ressemble quand même vachement à un encerclement et un blocus qui se referme petit à petit... https://www.jeuneafrique.com/1725046/politique/prise-dotages-au-mali-ce-que-lon-sait-de-lenlevement-de-trois-etrangers-pres-de-bamako/ L'analyse du Monde : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/09/25/au-mali-le-groupe-de-soutien-a-l-islam-et-aux-musulmans-en-quete-de-legitimite-aupres-des-populations_6642938_3212.html Bon cette stratégie n'est pas si nouvelle que ça. Wagner raconte ses campagnes maliennes : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250926-mali-des-vétérans-de-wagner-narrent-leurs-crimes-et-s-en-prennent-aux-militaires-maliens Le rôle du GATIA est intéressant. Au final on retrouve peu ou proue l’appréciation que les français avaient des FAMA. On méditera sur leurs difficultés, qui n'ont pas été insurmontables pour tout le monde...à la supériorité du combattant russe... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 8 heures Share Posté(e) il y a 8 heures Wassim Nasr narrait encore il y a trois jours (et confirme aujourd'hui) que le prix de l'essence continue de grimper dans certaines régions et que les convois sont toujours attaqués, sans parler des camions qui finalement ne partent pas faute de sécurité assurée sur les routes. Et là, on parle du carburant mais si demain ce sont les camions de produits alimentaires, ça risque de respirer moins sereinement au camp de Kati. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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