Ciders Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre à l’instant, Wallaby a dit : Le titre "blocus à Kayes" est sensationnaliste. C'est un peu comme si une action de guérilla dans les Alpes était interprêté comme le "blocus de Lyon". Les blocus ne sont pas forcément étanches. Sinon, comment pourraient vivre les contrebandiers ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre (modifié) Il y a 4 heures, Ciders a dit : Les blocus ne sont pas forcément étanches. Sinon, comment pourraient vivre les contrebandiers ? Ce qui serait gênant c'est si la ville (et non la région) de Kayes ne pouvait plus être ravitaillée depuis Dakar, ou si la route entre Kayes et Bamako était coupée. Mais ce n'est pas le cas. Les localités attaquées indiquées sur la carte dans l'article de RFI, sont à l'est de Kayes, à l'est et au nord des vallées des fleuves Sénégal et Niger. Les vallées semblent rester hors d'atteinte pour ces attaquants et les attaques se concentrer dans des régions relativement excentrées et désertiques. https://www.agenceecofin.com/actualites-infrastructures/0306-128937-mali-le-corridor-bamako-dakar-au-c-ur-d-une-strategie-de-desenclavement-logistique (3 juin 2025) Le corridor Bamako - Dakar est l’un des deux principaux axes logistiques du Mali, l’autre étant celui menant à Abidjan. Ensemble, ils permettent d’acheminer les flux d’import/export via les ports de Dakar (Sénégal) et de San Pedro (Côte d’Ivoire), deux plateformes stratégiques pour l’économie malienne. Modifié le 17 septembre par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre Il y a 4 heures, Wallaby a dit : Le titre "blocus à Kayes" est sensationnaliste. C'est un peu comme si une action de guérilla dans les Alpes était interprêté comme le "blocus de Lyon". Et toi tu viens encore de bien illustrer que tu ne connais pas la situation ni la zone... Cette notion est "classique" au Mali, où les blocus se multiplient et sont nombreux. Il y a effectivement un filtrage, puisqu'on ne cherche pas à s'aliéner toute la population. De plus les djihadistes aussi ont besoin de manger... Accessoirement, prélever une taxe ça ne mange pas de pain. Non par contre bloquer les services étatiques au sens large, ça oui. En bloquant aussi les FAMA qui sont DANS le périmètre (par exemple). 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre il y a 12 minutes, Wallaby a dit : Ce qui serait gênant c'est si la ville (et non la région) de Kayes ne pouvait plus être ravitaillée depuis Dakar, ou si la route entre Kayes et Bamako était coupée. Mais ce n'est pas le cas. Les localités attaquées indiquées sur la carte dans l'article de RFI, sont à l'est de Kayes, à l'est et au nord des vallées des fleuves Sénégal et Niger. Les vallées semblent rester hors d'atteinte pour ces attaquants et les attaques se concentrer dans des régions relativement excentrées et désertiques. https://www.agenceecofin.com/actualites-infrastructures/0306-128937-mali-le-corridor-bamako-dakar-au-c-ur-d-une-strategie-de-desenclavement-logistique (3 juin 2025) Le corridor Bamako - Dakar est l’un des deux principaux axes logistiques du Mali, l’autre étant celui menant à Abidjan. Ensemble, ils permettent d’acheminer les flux d’import/export via les ports de Dakar (Sénégal) et de San Pedro (Côte d’Ivoire), deux plateformes stratégiques pour l’économie malienne. Attention si tu cherches des drapeaux plantés sur la carte avec des positions dont les djihadistes se sont emparés, effectivement tu en trouveras peux. Mais il faut aussi percevoir leur mouvement sous l'angle du rézou, voir comme un GTD qui se met en BOAT, donc parfois avec le procédé embuscade et la mission interdire. Par essence ces dispositifs sont mobiles, éparses, pour ne pas constituer un regroupement qui devient une cible pour la 3D. Par contre on peut densifier très vite pour freiner/détruire une colonne. Ensuite, là où je te rejoins, c'est que ce terme de blocus est connoté, employé aussi par propagande par les djihadistes. Cependant, c'est aussi parfois l'intention d'une manœuvre encore en cour. Or justement, c'est ce qui tend à se dessiner. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre il y a 17 minutes, Polybe a dit : Attention si tu cherches des drapeaux plantés sur la carte avec des positions dont les djihadistes se sont emparés, effectivement tu en trouveras peux. Mais il faut aussi percevoir leur mouvement sous l'angle du rézou, voir comme un GTD qui se met en BOAT, donc parfois avec le procédé embuscade et la mission interdire. Par essence ces dispositifs sont mobiles, éparses, pour ne pas constituer un regroupement qui devient une cible pour la 3D. Par contre on peut densifier très vite pour freiner/détruire une colonne. Ensuite, là où je te rejoins, c'est que ce terme de blocus est connoté, employé aussi par propagande par les djihadistes. Cependant, c'est aussi parfois l'intention d'une manœuvre encore en cour. Or justement, c'est ce qui tend à se dessiner. tu as utilisé un mot qui m'a fait tilt : "essence" ; vu que les attaquants ne se déplacent pas à pieds ni en méhara, et qu'ils ont quand meme quelques véhicules, le carburant... comment font ils ? celui piqué aux défenseurs suffit il ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 septembre Share Posté(e) le 17 septembre (modifié) il y a 7 minutes, christophe 38 a dit : tu as utilisé un mot qui m'a fait tilt : "essence" ; vu que les attaquants ne se déplacent pas à pieds ni en méhara, et qu'ils ont quand meme quelques véhicules, le carburant... comment font ils ? celui piqué aux défenseurs suffit il ? Y a des filières d'approvisionnements, multiples. Selon le groupe et l'endroit. Pour la plupart "normales" (je vais pas dire légales ), pas forcément clandestines. Mais sinon sur des raids de motos, ça se vole bien aussi en effet. C'est pour ça que souvent, pour enrayer le terrorisme on interdit les motos, mais on enlève pas le carburant : le premier est plus discriminant, le second pourrait tuer l'économie d'une région. ...pour le coup je suis pas sur que ça se vole bien sur les attaques de FOB. Mais j'avoue que là je ne sais pas. Modifié le 17 septembre par Polybe 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 20 septembre Share Posté(e) le 20 septembre Tiens, le Mali demande à la CIJ d'agir contre l'Algérie suite au drone abattu cette dernière dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025.: Le Mali dépose une requête devant la Cour internationale de justice contre l'Algérie https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250920-le-mali-dépose-une-requête-devant-la-cour-internationale-de-justice-contre-l-algérie 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Pol Posté(e) le 20 septembre C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 septembre Encore une attaque hier contre des camions citernes à 40km de Kati (l'épicentre des forces armées maliennes dans le pays). L'attaque d'il y a plusieurs jours du convoi de camions citernes qui venait du Sénégal ne doit pas être pris à la légère. Ce convoi était bloqué depuis un moment au Sénégal par peur des attaques. L'approvisionnement (et la disponibilité) du carburant est compliqué pour le Mali. Bamako a donc apporté une réponse en allant créer un convoi pour escorter tous ces camions. Sauf qu'il s'est fait attaqué et amène fort logiquement plusieurs effets. Un risque de voir petit à petit des difficultés à trouver du carburant. L'échec sécuritaire qui amène à s'interroger sur les capacités militaires (il y a déjà de nombreux débats en cours) à escorter ces camions et plus globalement à éviter le blocage des routes. Déjà la confiance pour prendre la route n'était pas là avant, désormais les volontaires vont se faire rare et même la présence des militaires ne va plus du tout rassurer. Le blocus peut devenir une réalité, non pas en raison du fait que les terroristes tiennent toutes les routes de manières permanentes, mais que plus grand monde ne voudra prendre de risques. Pour un transporteur civil, le risque de perdre la vie, de se retrouver otage, de perdre son camion ne vaut pas le prix de la livraison. Ceux qui vont accepter ce risque réclameront de grosses compensations financières, ce qui ne favorisera pas non plus l'import/export d'un pays aussi pauvre. Comprenons bien que nous parlons d'une situation qui se trouve à l'ouest du pays, le JNIM y est désormais massivement présent. Les images actuelles des groupes terroristes au Mali montrent que le terrain ce n'est plus le désert du nord ou du centre, on est en plein dans la verte, dans des zones viables, riches ou il est beaucoup plus facile de se planquer. Imaginons que demain la France redéploie le même dispositif qu'elle avait il y a 5 ans, je vous assure qu'on serait confronté à une situation largement plus compliqué qu'avant. Même pas qu'on imaginait devoir affronter les terroristes à la frontière du Sénégal. Ce n'est pas en ayant retiré le force onusienne que ça s'est arrangé, j'ai de nombreuses fois expliqué le vide que ça allait créer, que ce ne sont pas quelques centaines de russes qui allaient le combler. Pendant ce temps, Bamako reste avec son idéologie, son obsession de Kidal ou elle a concentré ses moyens militaires et ou elle fait face à une rébellion touareg qui s'unifie de plus en plus. Vouloir chasser le JNIM de l'Ouest impliquerait de se détourner de Kidal et d'ouvrir la voie à une véritable déconvenue militaire, politiquement fatale, pouvant créer un effet domino et démoralisant toute l'armée. 1 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 22 septembre Share Posté(e) le 22 septembre Le 20/09/2025 à 13:19, Pol a dit : Encore une attaque hier contre des camions citernes à 40km de Kati (l'épicentre des forces armées maliennes dans le pays). L'attaque d'il y a plusieurs jours du convoi de camions citernes qui venait du Sénégal ne doit pas être pris à la légère. Ce convoi était bloqué depuis un moment au Sénégal par peur des attaques. L'approvisionnement (et la disponibilité) du carburant est compliqué pour le Mali. Bamako a donc apporté une réponse en allant créer un convoi pour escorter tous ces camions. Sauf qu'il s'est fait attaqué et amène fort logiquement plusieurs effets. Un risque de voir petit à petit des difficultés à trouver du carburant. L'échec sécuritaire qui amène à s'interroger sur les capacités militaires (il y a déjà de nombreux débats en cours) à escorter ces camions et plus globalement à éviter le blocage des routes. Déjà la confiance pour prendre la route n'était pas là avant, désormais les volontaires vont se faire rare et même la présence des militaires ne va plus du tout rassurer. Le blocus peut devenir une réalité, non pas en raison du fait que les terroristes tiennent toutes les routes de manières permanentes, mais que plus grand monde ne voudra prendre de risques. Pour un transporteur civil, le risque de perdre la vie, de se retrouver otage, de perdre son camion ne vaut pas le prix de la livraison. Ceux qui vont accepter ce risque réclameront de grosses compensations financières, ce qui ne favorisera pas non plus l'import/export d'un pays aussi pauvre. Comprenons bien que nous parlons d'une situation qui se trouve à l'ouest du pays, le JNIM y est désormais massivement présent. Les images actuelles des groupes terroristes au Mali montrent que le terrain ce n'est plus le désert du nord ou du centre, on est en plein dans la verte, dans des zones viables, riches ou il est beaucoup plus facile de se planquer. Imaginons que demain la France redéploie le même dispositif qu'elle avait il y a 5 ans, je vous assure qu'on serait confronté à une situation largement plus compliqué qu'avant. Même pas qu'on imaginait devoir affronter les terroristes à la frontière du Sénégal. Ce n'est pas en ayant retiré le force onusienne que ça s'est arrangé, j'ai de nombreuses fois expliqué le vide que ça allait créer, que ce ne sont pas quelques centaines de russes qui allaient le combler. Pendant ce temps, Bamako reste avec son idéologie, son obsession de Kidal ou elle a concentré ses moyens militaires et ou elle fait face à une rébellion touareg qui s'unifie de plus en plus. Vouloir chasser le JNIM de l'Ouest impliquerait de se détourner de Kidal et d'ouvrir la voie à une véritable déconvenue militaire, politiquement fatale, pouvant créer un effet domino et démoralisant toute l'armée. Effectivement, on passe de l'actualité de convoi militaire mixte Wagner/FAMA dans le Nord qui se font poutrer à du convoi civil interdit autour de Bamako. Tout-va-bien ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 23 septembre Share Posté(e) le 23 septembre Pendant ce temps : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2025/09/burkina-faso-mali-niger-announcements-of-icc-withdrawal-a-serious-backwards-step-in-fight-against-impunity-in-the-sahel-region-and-worldwide/ Cohérent, mais bon...pas un bon signe non plus. Là pour le coup je les comprends. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) samedi à 12:45 Share Posté(e) samedi à 12:45 Effectivement, ça ressemble quand même vachement à un encerclement et un blocus qui se referme petit à petit... https://www.jeuneafrique.com/1725046/politique/prise-dotages-au-mali-ce-que-lon-sait-de-lenlevement-de-trois-etrangers-pres-de-bamako/ L'analyse du Monde : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/09/25/au-mali-le-groupe-de-soutien-a-l-islam-et-aux-musulmans-en-quete-de-legitimite-aupres-des-populations_6642938_3212.html Bon cette stratégie n'est pas si nouvelle que ça. Wagner raconte ses campagnes maliennes : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250926-mali-des-vétérans-de-wagner-narrent-leurs-crimes-et-s-en-prennent-aux-militaires-maliens Le rôle du GATIA est intéressant. Au final on retrouve peu ou proue l’appréciation que les français avaient des FAMA. On méditera sur leurs difficultés, qui n'ont pas été insurmontables pour tout le monde...à la supériorité du combattant russe... 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) samedi à 13:01 Share Posté(e) samedi à 13:01 Wassim Nasr narrait encore il y a trois jours (et confirme aujourd'hui) que le prix de l'essence continue de grimper dans certaines régions et que les convois sont toujours attaqués, sans parler des camions qui finalement ne partent pas faute de sécurité assurée sur les routes. Et là, on parle du carburant mais si demain ce sont les camions de produits alimentaires, ça risque de respirer moins sereinement au camp de Kati. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) dimanche à 06:32 Share Posté(e) dimanche à 06:32 Il y a 17 heures, Ciders a dit : Wassim Nasr narrait encore il y a trois jours (et confirme aujourd'hui) que le prix de l'essence continue de grimper dans certaines régions et que les convois sont toujours attaqués, sans parler des camions qui finalement ne partent pas faute de sécurité assurée sur les routes. Et là, on parle du carburant mais si demain ce sont les camions de produits alimentaires, ça risque de respirer moins sereinement au camp de Kati. Et ça pose des questions sur les actions russes. Aucune raison qu'ils n'agissent pas. J'en déduis qu'ils n'arrivent plus à faire la différence. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) dimanche à 09:32 Share Posté(e) dimanche à 09:32 Il y a 2 heures, Polybe a dit : Et ça pose des questions sur les actions russes. Aucune raison qu'ils n'agissent pas. J'en déduis qu'ils n'arrivent plus à faire la différence. Si j'ai bien compris tes données, ils doivent être concentrés à Kidal non ? L'autre option étant qu'ils soient moins nombreux qu'attendu et/ou qu'ils n'aient pas envie de faire le boulot. On peut aussi se demander où passent tous les blindés chinois que la junte continue de recevoir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Polybe Posté(e) dimanche à 09:41 C’est un message populaire. Share Posté(e) dimanche à 09:41 (modifié) il y a 9 minutes, Ciders a dit : Si j'ai bien compris tes données, ils doivent être concentrés à Kidal non ? L'autre option étant qu'ils soient moins nombreux qu'attendu et/ou qu'ils n'aient pas envie de faire le boulot. On peut aussi se demander où passent tous les blindés chinois que la junte continue de recevoir. Alors donner leur répartition précise etc. je n'en sais rien. Maintenant Kidal est un objectif clé pour qui veut reprendre/tenir le Nord-Mali oui. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/06/13/au-mali-les-paramilitaires-russes-d-africa-corps-se-deploient-et-subissent-leur-premiere-defaite_6612773_3212.html On les sait aussi dans Bamako. Là où je pense se concentrent les blindés, probables assurance-vie de la junte avec l'aviation (et les russes). Ne pas oublier les turcs non plus : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/06/07/sadat-le-wagner-turc-dont-l-ombre-plane-sur-le-sahel_6237821_3212.html Il faut des lignes logistiques, et ils sont censés appuyer les FAMA, on les observe souvent engager sur les points durs. J'ai du mal à concevoir qu'ils n'ont aucun rôle dans la situation actuelle. Mais ça semble prouver que leur utilisation en COIN est inefficace. La doctrine choc & terreur ne marche pas. Sur les réseaux, je vois passer des revendications de pertes régulières sur les convois FAMA, où des russes seraient présents et parfois tués (mais je relativise la fiabilité de ce genre de posts). Mais là je commence à sérieusement me demander si le JNIM cherche à encercler le corridor Bamako-Sevare-Tombouctou et celui qui fait Kidal-Tombouctou-Gao. Avec la liberté de taper entre les villes. Auquel cas la situation va commencer à devenir critique. Modifié dimanche à 09:43 par Polybe 1 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) dimanche à 09:52 Share Posté(e) dimanche à 09:52 il y a 6 minutes, Polybe a dit : Il faut des lignes logistiques, et ils sont censés appuyer les FAMA, on les observe souvent engager sur les points durs. J'ai du mal à concevoir qu'ils n'ont aucun rôle dans la situation actuelle. Mais ça semble prouver que leur utilisation en COIN est inefficace. La doctrine choc & terreur ne marche pas. Sur les réseaux, je vois passer des revendications de pertes régulières sur les convois FAMA, où des russes seraient présents et parfois tués (mais je relativise la fiabilité de ce genre de posts). Les communiqués de l'EM FAMA n'aident pas non plus à savoir ce qui se passe. J'ai quand même l'impression que les drones un temps vantés comme l'arme ultime ne le sont plus tant que ça. il y a 7 minutes, Polybe a dit : Mais là je commence à sérieusement me demander si le JNIM cherche à encercler le corridor Bamako-Sevare-Tombouctou et celui qui fait Kidal-Tombouctou-Gao. Avec la liberté de taper entre les villes. Auquel cas la situation va commencer à devenir critique. C'est très envisageable. Ils n'ont probablement pas encore les moyens d'investir et surtout de tenir des villes notables. En revanche, s'ils réussissent à perturber les voies de communication, ça fera très mal au régime qui sera contraint d'investir de gros moyens pour les nettoyer et les sécuriser. Moyens qu'il n'a probablement pas non plus, en tout cas qui seraient sujets à de l'attrition et qui manqueraient ailleurs. Et tant qu'ils ne ciblent pas durablement les mines d'or, ils limitent leur exposition potentielle aux contre-mesures des "alliés" de la junte. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) dimanche à 10:01 Share Posté(e) dimanche à 10:01 il y a 3 minutes, Ciders a dit : Les communiqués de l'EM FAMA n'aident pas non plus à savoir ce qui se passe. J'ai quand même l'impression que les drones un temps vantés comme l'arme ultime ne le sont plus tant que ça. C'est très envisageable. Ils n'ont probablement pas encore les moyens d'investir et surtout de tenir des villes notables. En revanche, s'ils réussissent à perturber les voies de communication, ça fera très mal au régime qui sera contraint d'investir de gros moyens pour les nettoyer et les sécuriser. Moyens qu'il n'a probablement pas non plus, en tout cas qui seraient sujets à de l'attrition et qui manqueraient ailleurs. Et tant qu'ils ne ciblent pas durablement les mines d'or, ils limitent leur exposition potentielle aux contre-mesures des "alliés" de la junte. C'est à dire que pour les drones, je serai quand même curieux de savoir quelques petites choses : - qui paye et comment ? - qui entretien ? - qui pilote ? Parce que l'économie du Mali, c'est pas non plus la fête. Et ça ne serait pas la première fois que l'on verrait un système que l'on arrive pas à soutenir/payer dans la durée. Ensuite, un drone au Sahel c'est observer le désert à travers une paille. Avec des colonnes de motos qui se dispersent en forêt (ah oui désolé, c'est pas vraiment un désert...) à raison d'une moto/arbre. Bref localiser de la HVT ou des regroupements, c'est dur et rare. Surtout que les mecs en face ne sont pas cons et ont des parades (je vous laisse regarder l'interview de Louis Saillans qui décrit ça sur Veterans De France). Je pense qu'ils n'ont pas besoin d'investir les villes. Bamako, à la fin à la limite. Mais pour le reste ça serait contre-productif. Il faut bien garder que le JNIM dans les petits villages n'est pas du tout inactif. Ils rendent la loi, font des mariages etc. et laissent leurs réseaux pour quand ils se retireront. Réseau logistique entre autre, et de renseignement bien sur. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) dimanche à 10:44 Share Posté(e) dimanche à 10:44 (modifié) il y a 42 minutes, Polybe a dit : Je pense qu'ils n'ont pas besoin d'investir les villes. Bamako, à la fin à la limite. Mais pour le reste ça serait contre-productif. Il faut bien garder que le JNIM dans les petits villages n'est pas du tout inactif. Ils rendent la loi, font des mariages etc. et laissent leurs réseaux pour quand ils se retireront. Réseau logistique entre autre, et de renseignement bien sur. D'autres images suivent montrant l'investissement et le pillage de la caserne, puis un départ plus qu'ordonné, sans crainte de riposte et sans mouvements de la population. Modifié dimanche à 10:46 par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) dimanche à 11:12 Share Posté(e) dimanche à 11:12 il y a 24 minutes, Ciders a dit : D'autres images suivent montrant l'investissement et le pillage de la caserne, puis un départ plus qu'ordonné, sans crainte de riposte et sans mouvements de la population. Ah l'batard, "Le JNIM a réalisé l'AES" ! Pas mal... ^^ Effectivement, treillis burkinabe. On a donc un groupe qui s'est regeneré en 10 jours (sur dispersion) pour se reprojeter au Mali (sur reconcentration). Pas nouveau, mais plus d'ampleur que jamais. Sinon regardez la végétation ça illustre bien ce que je disais sur les drones. Par contre sans crainte de riposte, pas tant...c'est justement une des rares occurrences où la 3D peut taper, et il ne faut pas qu'ils trainent. Mais effectivement là ce qui me frappe, c'est l'attitude de la population... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Pol Posté(e) dimanche à 12:23 C’est un message populaire. Share Posté(e) dimanche à 12:23 il y a 34 minutes, Ciders a dit : Si j'ai bien compris tes données, ils doivent être concentrés à Kidal non ? L'autre option étant qu'ils soient moins nombreux qu'attendu et/ou qu'ils n'aient pas envie de faire le boulot. On peut aussi se demander où passent tous les blindés chinois que la junte continue de recevoir. Les russes sont sur plusieurs installations mais dans de faibles proportions. Disons qu'ils sont dans une forme de sections isolées et vont donner aux unités maliennes une sensation de sécurité dans certaines missions. C'est aussi sans doute les russes qui poussent à réaliser des sorties que l'armée malienne, seule dans sa léthargie, ne ferait pas. Un peu comme on le faisait avec nos DLAO. La présence de français rassurait beaucoup l'armée malienne, car derrière elle savait qu'avec les français, l'ennemi fuyait et ne cherchait pas l'embuscade (le pire à craindre était la mine/IED). On avait tout de même un dispositif aérien qui préparait les missions (reconnaissance), qui assistait les les missions (escorte, frappes...) et un dispositif d'EVASAN. Ce n'était pas improvisé, il y avait un travail opératif derrière. De la même façon que le dispositif onusien amenait des présences et des moyens qui ont plus d'une fois assistés l'armée malienne, un peu comme on le faisait aussi en permanence car on maintenait toujours des alertes. Combien de fois les hélicos de l'ONU ou de la France sont venus au service des maliens? Souvent. Mais le dispositif russe n'est pas celui des français. Il manque une coordination globale. Ces sections isolées sont véritablement isolées et agissent souvent sans grosse préparation ni soutien. Les moyens ne sont pas fous, très souvent les russes vont être à bord de pick-up. Ceux d'en face savent bien que les russes n'amènent pas les mêmes effets et les mêmes moyens que les français, ils n'hésitent donc pas à s'attaquer à eux. J'avais déjà dit que l'attaque du convoi qui devait prendre pied à Tinzaouten et ou des dizaines de membres de Wagner avaient été tués a été un coup important qui aura brisé cette impression "d'efficacité russe" que la propagande de ces pays mettaient en avant. Le regard a changé et du côté de l'armée malienne, une présence russe n'est pas gage de réussite et de sécurité. Sinon le camp principal des russes se trouvent toujours à Bamako essentiellement autour de l'aéroport, je pense qu'il doit y avoir la moitié du dispositif russe à cet endroit. Pour s'y intéresser en détail, voici le "QG" et la zone de "repos". On retrouve d'autres présences des russes sur le côté droit de l'aéroport près des anciennes zones ONU ou l'on voit encore les nombreuses dalles. Les zones ou il y a des russes sont parfois assez identifiables par les tentes bleues. https://www.google.com/maps/@12.522281,-7.9484053,346m/data=!3m1!1e3?entry=ttu&g_ep=EgoyMDI1MDkyNC4wIKXMDSoASAFQAw%3D%3D Je conseille d'aller sur google earth et d'utiliser également les images d'archives ou l'on voit certaines évolutions des dispositifs. On voit bien que Bamako reste encore le point principal ou on a l'essentiel des aéronefs, vous retrouverez à Sévaré et Gao les 2 autres bases qui accueillent en permanence des aéronefs. C'est à Bamako qu'on retrouve l'essentiel des drones, sur google map on peut y voir 2 TB2 et 1 Akinci. On sait que les 2 Akinci acquis par le Mali ont été perdus dont un abattu par l'Algérie. Le rayon d'action d'un TB2 n'est pas celui d'un Reaper. En nombre d'hélicos, le Mali doit en avoir autant que nous en avions quand on était sur place. Mais le problème c'est que notre MCO n'est pas la leur, que nos moyens étaient globalement concentrés sur Gao et agissaient sur un coin. Aujourd'hui la menace est sur l'ensemble du pays et dans des zones ou il est beaucoup plus difficile de faire de la surveillance. Quand dans tout cela vous avez des lacunes de communications, de commandements, le dispositif est loin d'être bon. Aujourd'hui l'armée malienne est totalement éclatée sur le territoire. On avait 12 000 casques bleus qui malgré tous les reproches qu'on pouvait avoir de leur mandat, couvrait tout de même de nombreuses zones du pays, faisaient du contrôle de terrain, des patrouilles, avaient des moyens et des réactions meilleures que l'armée malienne. Le vide n'allait pas se combler par magie, l'armée malienne ne s'est pas multipliée et n'est pas allé remplacer ces troupes. Ce vide a permis la mobilité et le déplacement des terroristes dans les zones de l'ouest. Tout cela à Bamako on ne voulait ni le voir, ni l'entendre, pour eux tout ce qui comptait se trouvait dans la zone du nord, des touaregs. Faire des opérations à l'ouest amènera à stopper les efforts dans le nord et à un affaiblissement potentiel des troupes de la zone de Bamako. Car pour l'instant l'élite militaire de Kati et de ses environs vivaient bien dans leur confort, loin des combats. Il suffit de quelques déconvenues militaires de ces unités là pour voir émerger une forme de fracture de confiance, du moral avec un doute sur l'avenir, ce qui menacerait la junte (coup d'état, perte du soutien populaire dans la capitale...). Un grand nombre des blindés de l'armée malienne restent à Kati. La distribution de ces blindés dans les différents bases et avant-poste se fait de manière très limitée. En effet, un blindé ce n'est pas un Toyota, il faut pouvoir le maintenir en état de rouler, il faut des pièces qu'on ne trouve pas partout, il faut du personnel compétent et souvent même différents équipements spéciaux (moyens de levage...). Vous pouvez avoir un tel atelier à Kati, mais ailleurs l'armée malienne n'a presque rien pour soutenir ces blindés. On est sur des engins qui roulent tant qu'ils peuvent rouler, sur un bricolage en terme de maintenance. Des véhicules même très récents peuvent vite être immobilisé quand le soutien n'est pas là. Nous connaissons parfaitement l'environnement et l'usure qu'on peut avoir lorsqu'on réalise des missions. Passons même sur l'aspect dépannage de ces blindés, car on ne va pas changer une roue ou le sortir d'une ornière, d'un ensablement ou autres comme pour un pick-up. L'abandon des blindés est fort probable. Quand ils sont à Bamako, ça va, l'environnement est moins rude que le nord, il y a des routes, on va préserver leur potentiel pour défiler et faire office de garde présidentielle Mais avec les événements à l'ouest, il faudra quoi qu'il arrive sortir ces engins de là ou ils sont. (les récentes livraisons rejoindront certainement le même endroit) https://www.google.com/maps/@12.7327662,-8.0582761,400m/data=!3m1!1e3?entry=ttu&g_ep=EgoyMDI1MDkyNC4wIKXMDSoASAFQAw%3D%3D 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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