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Opérations au Mali


Messages recommandés

J'entend une source parler du déploiement de l'armée chinoise (qui vient du 65ème groupe d'armées) au Mali, des confirmations?

Henri K.

http://news.xinhuanet.com/english/china/2013-06/28/c_132492919.htm

China to send security force for peacekeeping mission in Mali

BEIJING, June 27 (Xinhua) -- China will send peacekeepers to Mali and it is the first time that China's armed forces dispatch security forces for peacekeeping mission, a Ministry of National Defense official said on Thursday.

At the request of the UN, the Chinese government will dispatch nearly 400 servicemen to join the UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA), including engineering, medical and guard teams, Ministry spokesman Yang Yujun said at a monthly press briefing.

Yang said there is no so-called combat forces in UN peacekeeping forces, responding to a reporter's question.

The main purpose of the UN peacekeeping forces is to help relevant countries to restore and maintain peace, prevent wars and monitor ceasefires, Yang said, noting that peacekeeping personnel should not be directly involved in military conflicts in host countries.

"The Chinese security force is actually a guard team that will mainly be responsible for the security of the MINUSMA headquarters and the living areas of peacekeeping forces," he said.

The Chinese peacekeepers will abide by UN peacekeeping regulations and play a constructive role in safeguarding peace and stability in Mali and the region as a whole, Yang added.

Also on Thursday, Foreign Ministry spokeswoman Hua Chunying said China has so far dispatched more than 20,000 military personnel, police and civil affairs officials for UN peacekeeping missions, which makes it the biggest contributor to peacekeeping missions among the five permanent members of the UN Security Council.

"A total of 1,645 military personnel and policemen are currently participating in nine missions," she said.

Last week, UN Secretary-General Ban Ki-moon praised China's participation in UN peacekeeping efforts during a visit to a peacekeeping training base in Beijing.

"China will continue to actively participate in UN peacekeeping missions and make contributions toward promoting the UN peacekeeping drive and maintaining peace and security around the world," Hua noted.

Henri K.

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Nicholas Kristof, du NYTimes, en visite à Tombouctou, rencontre un ennemi tenace et ancien : la faim...

Lieu commun certainement, mais lourd de menaces : rien à manger pas de touristes, la région ne va pas bien.

  Rien d'étonnant, Tombouctou & Gao ont toutes les 2 historiquement toujours été des villes avant tout centre commerçant du désert :

  _ Gao axée sur les échanges avec Nyamei au Niger (le pays) par le Niger (le fleuve) ...

  _ Tombouctou axée sur son coté centrale Saharien lui permettant d'être le carrefour caravanier "capitale" du désert ...

Les 2 villes donc ont toujours fait leur richesse sur un commerce assez intensif, suffisant pour vivre bien sans pourtant être des villes agricoles (l'agriculture y est quasi impossible : Le fleuve niger y est géographiquement monobloc a ces 2 villes, soit donc avec des périodes montantes et de basses eaux trop rapides qui permettent pas de cultiver : C'est très différent de la situation géographique au sud ouest de Tombouctou dans le delta interieur du Niger ou Mopti en est la ville la + importante au nord du delta : Ou la le régime des eaux et la séparation en bras multiples fait que l'agriculture devient clairement possible et s'y concentre donc la pour tout le pays)

  Résultat des courses, si Tombouctou et Gao veulent avoir de quoi manger : Il leur faut impérativement créer des richesses par l'activité du commerce en exploitant chacune leur spécificité : Tombouctou les caravanes et un peu de pêche sur le Niger, Gao la logistique fluviale avec Niamey ...

  Mais vu que la destabilisation de 2012 a réduit a néant ces activités a leur strict minimum, la production de richesse par le commerce devient alors clairement insuffisant pour acheter suffisamment de denrées, et les régions agricoles du delta intérieure qui n'ont pas connue la guerre, mais on faillie l'avoir chez elles in extremis (les islamistes étaient presque a Mopti je crois quand Serval a été déclenchée) mais elles ont été destabilisées quand même par l'aflux de fuyants venant du nord mali qui n'ont cessé tout le long de 2012 venir grossir le nombre de personnes a nourrir a Bamako et dans la région du delta qui étaient a peu près "sure" :  Elles ont du alors nourrir ces gens sans avoir produit + avec ce qu'habituellement elles vendaient a Tombouctou ou a Gao en temps normal ...

  De la, la situation ne pouvait que provoquer un épisode de tension alimentaire dans ces 2 grandes villes basées sur le commerce ou la culture vivrière est quasi inexistante a cause du régime fluvial inadapté : Reste après la pêche, mais le fleuve a déja une forte pression a ce niveau entre Tombouctou et Gao ...

  C'était prévisible

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Il n’y a pas que des instructeurs militaires qui sont affectés à la mission de l’Union européenne visant à former les soldats maliens (EUTM). La protection de cette dernière est assurée par une force dédiée, à laquelle vont participer une cinquantaine de militaires belges.

Ces derniers ont quitté leur pays, ce 10 juillet, pour rejoindre Koulikoro, le camp où l’EUTM Mali a établi ses quartiers. Pour la plupart, ils sont issus du bataillon Libération/5e de Ligne, une unité implantés à Bourg-Léopold (Limbourg). Leurs véhicules blindés ont été acheminés par bateau à Dakar, d’où ils seront transportés vers Bamako.

http://www.opex360.com/2013/07/10/environ-50-militaires-belges-pour-armer-la-force-de-protection-de-leutm-mali/

http://www.eutmmali.eu/

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La situation dans la ville de Kidal où l’Armée nationale a finalement fait son entrée vendredi n’a pas fini de déchaîner les passions.

Un soldat a tué hier son supérieur hiérarchique à la suite d’une explication en rapport avec cette situation. Le soldat, un élément de la Garde nationale, a vidé son chargeur sur son supérieur, le lieutenant Timbiné, dans sa chambre. Le soldat avait exigé que son chef mobilise les troupes pour aller à Kidal. Le lieutenant a tenté de lui faire comprendre qu’il ne pouvait prendre une telle décision sans en avoir reçu l’ordre. Des explications qui n’ont pas calmé les ardeurs du soldat. Celui-ci a tué son supérieur, avant de prendre en otage un opérateur de radio local pour informer sa hiérarchie des raisons qui l’ont poussé à commettre cet assassinat, explique Diarran Koné, officier au ministère de la Défense et des Anciens combattants. La hiérarchie militaire a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances réelles de l’incident.

http://maliactu.net/gossi-un-soldat-malien-tue-son-chef/

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La date de la perte du drone ne correspond à celle annoncé par le blog algérien dans un article que j'ai mit sur le forum le 4 juillet :

http://strategika51.wordpress.com/2013/07/01/sahel-larmee-algerienne-abat-un-drone-au-nord-mali/

"Un drone effectuant une mission de guerre électronique à la frontière algéro malienne se serait fait abattre par l'armée algérienne dans la nuit du vendredi 28 juin 2013" 

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Il n'y a pas que les ricains qui viennent de perdre du matériel, nous aussi et plus précisément l'ALAT. 3 Puma, 1 Tigre et un DHC-6 au tapis. Merci le vent Malien.

http://lemamouth.blogspot.fr/2013/07/le-vent-malien-abime-cinq-aeronefs-de.html#more

ALAT DHC-6  DZ  HM  PC-6 RHC DETALAT COS

Est-ce que les militaires qui fournissent ses informations à ce blogueur se rendent compte à quel point sa façon de mépriser le public par l'emploi d'un jargon accessible aux seuls initiés est préjudiciable à l'image des forces armées françaises aux yeux du public ? On a l'impression de gamins immatures qui s'amusent avec leurs jouets.

Je ne comprends pas cette histoire d'arrimage au sol impossible. Ca a certainement un coût et nécessite des délais, mais je ne vois pas pourquoi le génie ne serait pas capable de faire ce genre de choses.

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ALAT DHC-6  DZ  HM  PC-6 RHC DETALAT COS

Est-ce que les militaires qui fournissent ses informations à ce blogueur se rendent compte à quel point sa façon de mépriser le public par l'emploi d'un jargon accessible aux seuls initiés est préjudiciable à l'image des forces armées françaises aux yeux du public ? On a l'impression de gamins immatures qui s'amusent avec leurs jouets.

Je n'ai pas trop compris le sens de ta remarque, certainement du au fait du manque de logique entre les idées.

Sinon pour faire simple, le site en question n'est pas un site "d'information grand public".

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ALAT DHC-6  DZ  HM  PC-6 RHC DETALAT COS

Est-ce que les militaires qui fournissent ses informations à ce blogueur se rendent compte à quel point sa façon de mépriser le public par l'emploi d'un jargon accessible aux seuls initiés est préjudiciable à l'image des forces armées françaises aux yeux du public ? On a l'impression de gamins immatures qui s'amusent avec leurs jouets.

Je ne comprends pas cette histoire d'arrimage au sol impossible. Ca a certainement un coût et nécessite des délais, mais je ne vois pas pourquoi le génie ne serait pas capable de faire ce genre de choses.

ça m'arrive de le trouver agaçant aussi mais faut faire avec.

A la rigueur, je préfère qu'il utilise le jargon exacte et nous laisse retranscrire plutôt que des approximations journalistiques façon BFM TV.

Je suis sure que tu connais ces sigles aussi bien que moi, mais pour d'autres moins initiés: ALAT DHC-6  DZ  HM  PC-6 RHC DETALAT COS

ALAT: Aviation Légère de l'Armée de Terre

DHC-6: dixit wiki: "Le DHC-6 Twin Otter de De Havilland Canada est un avion ADAC monoplan utilitaire."

DZ: Drop Zone = zone de saut , a priori mal utilisé vu le contexte (on parle de l'aéroport de Gao...). va savoir si ça vient de lui ou de sa source.

HM: hélicoptère de manoeuvre, eg. un Puma

PC-6: dixit wiki encore une fois "Le Pilatus PC-6 est un avion utilitaire ADAC (avion à décollage et atterrissage court) à ailes hautes construit par la société suisse Pilatus Aircraft."

RHC: Régiment d'hélicoptère de combat

DETALAT: Détachement de l'ALAT

COS: Commandement des Opérations Spéciales.

vu sur le site du MINDEF, ça donne ça: http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-serval-conditions-meteo-extremes-a-gao

et on voit d'ailleurs que tous les aéronefs sont arrimés au sol. Peut-être, certains des hélicos étaient posés ailleurs que sur l'aéroport, d'où la mention de cette "DZ sommaire"...

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Cette information a l'air assez énorme quand même... Perdre trois Puma d'un coup, détruits par le vent c'est assez hallucinant, et d'autant plus surprenant que Jean-Marc Tanguy affirme que l'arrimage au sol des aéronefs est impossible.

A prendre avec des pincettes puisque la DiCOD nous montre ce qu'elle veut, mais ces photos prises à la suite de la tempête en question semblent plaider pour le contraire.

Image IPB

Image IPB

Image IPB

http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-serval-conditions-meteo-extremes-a-gao

Les Puma sont bien arrimés au bitume et les ailes du CASA sont aussi brêlées à deux VAB.

Alors, certes, le vent a pu faire sauter les arrimages et les aéronefs être ensuite endommagés, ce que reconnaît d'ailleurs le ministère de la Défense, mais il semble qu'ils étaient cependant sécurisés pour la circonstance.

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Techniquement, tous les aéronefs sont réparables. Le problème ici est comme un accident de voiture. Selon la valeur de l'hélicoptère il sera ou non économiquement viable de le réparer. Ainsi, le Tigre pour l'être (sans être prioritaire). Les pumas feront peut être de la pièce détachée.

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Serval : l'Ultima part pour le Mali

http://lemamouth.blogspot.fr/2013/07/serval-lultima-part-pour-le-mali.html#more

Serval aura des VAB Ultima pour l'automne... au plus tard. C'est un véhicule moderne, qui n'a pas été

mobilisé à fond pour l'Afghanistan, auquel il puisait pourtant l'essentiel de son origine. Avantages des Ultima, ils sont mieux protégés, et une partie d'entre eux disposent de conditionnement d'air, ce qui au Mali n'est pas du luxe.

De ce fait, on peut le voir comme un engin bien taré, entre les VAB lisses dans lesquels il fait vite chaud -et qui disposent d'un niveau de protection... moindre- et les VBCI, imposants, manoeuvriers, bien armés et optronisés, mais qui ont chaud (1).

(1) si l'on en croit l'EMA, il fait vite 50° à l'intérieur d'un VAB classique, tandis qu'on pourrait, au Mali, maintenir un 35° à bord d'un VBCI.

J'espère que l'on ne va pas les laisser là bas.

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témoignage de Marsouin du 2°RIMa sur les combats dans Gao le 10 février 2013.

Ce matin du 10 février, rien ne laissait présager que nous aurions à affronter directement l'ennemi sur son terrain, pour la première fois depuis notre arrivée sur le territoire Malien. Après un périple de près d'un mois qui nous aura vu sillonner le nord MALI depuis BAMAKO jusqu'à TOMBOUCTOU, la compagnie avait fini par s'installer pour une remise en condition rapide sur la ville nouvellement libérée de GAO. Le calme est de courte durée puisque nous reprenons rapidement la défense de l'aéroport encore en ruine, dû aux récentes frappes aériennes. Les missions sont rapidement distribuées par le capitaine et Bleu 1 prend l'alerte quick reaction force (QRF) à compter de 12h00.Il est 16h quand l'alerte est déclenchée par le centre opérations. Les marsouins se ruent automatiquement sur leur gilet pare balles et sautent dans les véhicules. La section est rapidement équipée et prête à faire mouvement. Le chef de section, l'adjudant L. file prendre ses ordres auprès du centre opération brigade. Quelques premiers éléments sont donnés. Un groupe armé djihadiste vient d'attaquer le poste de police de GAO. L'ennemi solidement retranché dans le bâtiment principal est au contact avec les forces armées maliennes qui viennent de reprendre récemment le contrôle de la ville. La situation paraît assez floue : un suicide bomber se serait même fait exploser dans les ruelles de la ville. Chose plus grave, une dizaine de journalistes français retranchés dans un hôtel à proximité même de la zone des combats vient de demander l'aide de la force SERVAL. Les chefs de groupe reçoivent rapidement leurs missions. La mienne sera de sécuriser le carrefour principal qui permettra le passage en toute sécurité du convoi. La section quitte l'aéroport pour la place de la Charia, avoisinant le quartier où se déroulent les combats.

Apres avoir débarqué avec ma première équipe, nous progressons appuyés par le véhicule de l'avant blindé (VAB) à travers les ruelles du centre ville. Mon radio tireur aperçoit soudain plusieurs silhouettes se rapprocher dans notre direction. J'ai à peine le temps de distribuer rapidement les secteurs avant et nous sommes sous un feu nourri à l'Arme Légère d'Infanterie et à la grenade défensive jetée depuis les hauteurs environnantes. Nous ripostons immédiatement avec toutes les armes disponibles afin d'éviter l'imbrication car l'ennemi n'est distant que d'une dizaine de mètres. Nous nous replions sur le carrefour principal lorsque je ressens une vive douleur à la jambe. Plusieurs éclats de grenade viennent de se loger dans mon mollet droit. Mon chef d'équipe présent au moment de l'explosion sera lui aussi blessé à la jambe. De notre position je fais procéder à un tir AT4 sur le bâtiment d'où provenaient les tirs. La position de départ des coups est frappée de plein fouet par la roquette dans une gerbe de feu. Sur notre gauche, une cinquantaine de soldats maliens restés en réserve, viennent nous prêter main forte. Toujours sous un feu permanent, le convoi finit par passer, et c'est avec stupeur que nous voyons quatre véhicules de journalistes profitant de la protection des convois pour s'exfiltrer des combats.

Ce jour-là, ce ne seront pas moins de seize journalistes qui seront exfiltrés de la zone des combats et parqués dans le VAB extraction que nous avions prévu à cet effet. Après une opération qui m'enlèvera trois éclats de grenades de mon mollet et une semaine de soins, j'ai repris la mission au sein de mon groupe qui nous portera pour d'autres combats dans le massif de l'ADRAR des IFOGHAS.

SGT P.

Chef de groupe BLEU 1

http://www.2rima.fr/html/news/2013/1cie/chameaux_serval/chameaux_serval.html

témoignage de Marsouins sur les combats dans le massif de l'ADRAR des IFOGHAS .

« Cela fait maintenant plusieurs heures que les chameaux progressent aux portes de la vallée d'AMETETTAI, sanctuaire d'AQMI au nord-est du MALI et désormais objectif principal de l'opération SERVAL dans le massif de l'ADRAR des IFOGHAS.

La progression se fait en sûreté, de ligne de crête en ligne de crête, sous un soleil de plomb et sur un relief accidenté qui fait souffrir les corps et rappelle l'AFGHANISTAN aux plus anciens. A la surprise générale, l'ennemi est absent des abords immédiats de la vallée mais les marsouins restent aux aguets. Tous se souviennent que le 2e REP a perdu un de ses sous-officiers sur ces mêmes positions il y a à peine quatre jours. Un compte rendu fixe soudain toutes les attentions sur le réseau radio du GTIA. La section Bleu 2 du lieutenant G., alors détachée auprès du 3e escadron du RICM, est au contact à quelques centaines de mètres de là sur les hauteurs Sud de la vallée. Seul un oued sépare les deux sous groupements et les chameaux peuvent même apercevoir au loin les fines silhouettes de leurs frères d'armes gravir les pentes des collines sud. Le groupe du sergent D. alors en tête se fait durement accrocher par plusieurs djihadistes retranchés sur les contrepentes opposées du point d'appui. Les grenades pleuvent par-dessus la ligne de crête et Bleu 2 compte déjà ses premiers blessés. Le 1ère classe O. sera frappé d'une balle en plein casque et ne s'en sortira qu'avec une blessure légère à l'oreille. Le 1ère classe B. viendra lui aussi grossir les rangs des miraculés. Une balle de 7,62 mm a traversé sa musette de combat pour ricocher sur les grenades à fusil qu'il porte en bandoulière. Bleu 2 rompt le contact pour évacuer ses premiers blessés mais ce n'est que pour relancer l'assaut quelques instants plus tard et emporter la prise du mouvement de terrain.

Côté nord de l'oued, les chameaux sont galvanisés par cette séquence qui se déroule presque sous leurs yeux. Ils relancent l'action sur la crête principale qui verrouille les accès à la vallée. Elle se détache clairement devant leurs yeux à quelques centaines de mètres de là. Les appuis de Bleu 4 de l'adjudant P. sont en place. Déjà deux sections, Bleu 1 de l'adjudant L., Bleu 3 de l'adjudant K. et le commandant d'unité, le capitaine Z. prennent pied sur les contreforts de la ligne de crête. Bleu 1 se retrouve rapidement au contact, les balles commencent à siffler au ras des têtes des scorpions de l'adjudant L.. Bleu 3 poursuit sa progression pour s'emparer de l'extrémité sud de la crête, position à partir de laquelle la compagnie pourra contrôler le verrou principal de la vallée. Le sergent J. arrive en premier sur le point d'appui. Il est rapidement pris sous un déluge de feu sur la position. L'ennemi est retranché en contrebas dans l'oued à quelques centaines de mètres de là. Les marsouins s'exposent sans hésiter pour délivrer leurs feux. Appliqués comme à l'exercice, ils ont l'air d'ignorer les éclats de roches qui volent auprès d'eux. Ils puisent dans tout leur panel d'armement pour appliquer les feux les plus destructeurs possibles, LGI, AT4, grenades à fusil…Les djihadistes surprennent par leur fougue et leur ténacité. Malgré le déluge de feu qui les cloue au sol depuis les hauteurs, ils s'accrochent au terrain et n'hésitent pas à s'avancer au plus près des positions françaises.

Pendant ce temps, le groupe des tireurs d'élite du sergent G. a trouvé une position favorable sur la crête. De leur nid d'aigle, ils observent tous les mouvements sur l'ensemble de la vallée. Les longs tubes noirs de leurs fusils FR 12.7 dépassent des rochers sous lesquels ils tentent de s'abriter et les encadrent d'un nuage de poussière à chaque départ de coup.

Ils sont rapidement eux aussi pris à partie mais continuent impassibles à se concentrer sur leur visée. Le caporal G. se distinguera ainsi en blessant un combattant ennemi à une distance de 1300m !

Cela fait maintenant trois heures que les chameaux sont au contact. Les premières lueurs du soir commencent à poindre à l'horizon, et les tirs se font maintenant plus sporadiques. Les Chameaux viennent de faire sauter le verrou de la vallée d'AMETETAI. La reconnaissance de la vallée peut débuter. Il ne s'agit que du premier jour de l'opération dans le massif de l'ADRAR. Les Chameaux y resteront sans discontinuité six semaines de plus… »

http://www.2rima.fr/html/news/2013/1cie/serval/serval_chameaux.html

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Génial ces témoignages.

Tient pour ceux qui s'inquiétaient de voir nos soldats détruire du matos ennemies plutôt que de le récupérer. Et bah comme certains l'indiquaient déjà à l'époque, ils ont récupéré ce qu'ils ont pu et détruit le reste.

Dissimulé en partie par la végétation, l'ensemble des moyens stockés est impressionnant. Le camp est rapidement baptisé « le garage » : y sont retrouvés un nombre spectaculaire de pièces de rechange, véhicule, groupe électrogène et outillage. Ces découvertes font le bonheur de l'équipe de mécaniciens de la compagnie, indicatif « cambouis » : grâce à la récupération de plusieurs matériels à l'ennemi, ils pourront réaliser de nombreuses interventions sur le parc auto du sous groupement tactique inter armes (SGTIA). Les « cambouis » s'attellent également à la remise en état de certains matériels tel un groupe électrogène 25 KVA, un camion benne, pour le plus grand bonheur du train de combat n°2 (TC2). Le « garage » livre plusieurs surprises, dont quelques pièces d'artillerie 122 D30, plusieurs tonnes de munitions (obus, grenades, cartoucherie), et des dizaines d'armes (12,7, PKM, Kalachnikovs, RP7).

http://www.2rima.fr/html/news/2013/1cie/decouverte_d_aqmi/decouverte_d_aqmi.html

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Problème d'intégration de la Mauritanie dans la Minusma :

http://maliactu.net/mali-difficile-integration-de-casques-bleus-mauritaniens/

Un pays qui veut décider de ce qu'il fait et ou il va dans un autre pays voisin pour une mission de "casque bleu" a l'évidence sort littéralement de ce cadre ...

La Mauritanie se fout du monde ! Et elle le sait très bien, vu que son territoire est un lieu refuge et de repli pour les salafs mais aussi pour le MNLA

  On note dans les commentaires que beaucoup accusent l'état malien d'être un clair soutien au MNLA, certains parlent carrément de "racisme" mais la je pense qu'ils vont un peu "loin" (la Mauritanie est un pays a clairement majorité "noire" ethniquement)

  Mais bon comme au niveau frontalier les régions mauritaniennes en contact avec le nord Mali sont des régions probablement ethniquement a majorité Touareg, il est quand même assez probable que la Mauritanie veuille agir en faveur touareg dans le nord Mali, peut être pour des questions de paix monnayée chez elle avec ses propres Touaregs ?

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